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Mar 18 Mai - 14:08
Port du harnachement
Killing Myself & Tedrick
domaine du valhalla - écurie, new york
18.05.21
Derrière la porte du box, Tedrick observait le jeune entier sabino déguster sa ration du midi qui lui avait été servie quelques minutes plus tôt. Le nez plongé dans sa mangeoire, l'animal n'avait pas tout de suite remarqué la présence de son propriétaire qui l'observait avec beaucoup d'admiration. Ce n'est que lorsque Yankee aboya au loin qu'il releva la tête et le remarqua. Automatiquement ses oreilles se pointèrent vers l'avant tandis qu'il approchait de la porte, tendant le bout du nez pour y réclamer quelques caresses qu'on ne pouvait lui refuser. Killing Myself était vraiment le poulain idéal, il était proche de l'homme, curieux, semblant dépourvu du moindre vice. Jamais on n'avait besoin de le blâmer, jamais il n'outrepassait les règles. Il était tout simplement exemplaire en tout point. Et puis, sa robe était sublime tant elle était inattendue. D'où lui venait ce sabino? Son père était alezan, tout ce qu'il y avait de plus classique, quant à sa mère, elle possédait une jolie robe isabelle tobiano, mais il n'en savait pas plus sur le restant de la lignée. Peut-être étais-ce donc un vestige de cette lignée? Il l'ignorait purement et simplement, mais il fallait bien dire que ce n'était pas pour déplaire. Il était beau, avait des yeux doux, une robe douce au toucher et ce tempérament si élégant. Oh, il ferait sans doute un excellent cheval. Mais il fallait déjà le débourrer avant de songer au reste, et c'était bien ce qui était prévu ce matin. Dehors le vent soufflait, mais dans l'écurie était à l'abri. Killing Myself n'aurait donc, normalement, pas les éléments pour se distraire. Alors, s'éloignant, il réunit tout ce dont il aurait besoin, sa boîte de pansage, un filet, un tapis et une selle. Il prenait ensuite bien soin de faire un pansage complet au jeune cheval, permettant de le dépoussiérer, certes, mais aussi de vérifier qu'il n'était pas engorgé par sa nuit au box, n'avait pas de chaleur anormale ni de petits bobos à soigner. Par chance rien de tout ça, le sabino se portait à merveille et la séance pouvait donc commencer.
Tedrick avait ses petits rituels, et comme à chaque fois qu'il voyait le port du harnachement avec un jeune cheval, il décidait de commencer avec le tapis. Le jeune cheval sabino était d'une nature curieuse, comme beaucoup de jeunes en général. Il s'intéressa donc très vite à l'objet en tissu que lui montrait son cavalier. C'était la première fois qu'il en approchait un véritablement d'aussi près, il prenait donc bien soin de sentir les coutures, de le toucher du bout du nez et de le pincer avec les lèvres, histoire de voir quel goût il pouvait avoir. Lui parlant beaucoup, Tedrick n'hésitait pas à féliciter le sabino lorsqu'il venait à la rencontre du tapis. Il était important pour lui d'encourager la curiosité et l'envie de découvrir, alors il prenait tout le temps nécessaire. Finalement, un peu plus acclimaté au tapis, Killing Myself commençait à s'en désintéresser. Détendu et en confiance, Tedrick pouvait donc augmenter d'un cran. Lentement, il approcha le tapis du dos de l'entier. Intrigué, il suivait avec intérêt les gestes de son propriétaire, tournant l'encolure pour ne pas en rater une miette. Il se questionna lorsque l’allemand le caressait avec le tapis, mais pas de quoi broncher pour autant. C'était après tout, plus de la curiosité que de la peur. Le félicitant de quelques mots doux et de caresses, le cavalier mettait finalement le tapis à la bonne place sur son dos. Le sabino restant plutôt calme, il eut droit à une friandise. Lui laissant tout à loisir de la déguster, ce n'est qu'en fois engloutie qu'il décida de poursuivre avec la selle.
Plus lourde et odorante, il n'était pas des plus surprenant de voir le jeune cheval s'approcher pour l'examiner d'un peu plus près. Très intéressé par cette nouveauté, l'alezan prenait bien soin de la toucher, de la sentir mais aussi de lécher l'assise qui laissait échapper une délicieuse effluve de cuir bien entretenu. Bien qu'il s'agissait d'une première pour lui, le jeune entier n'avait pas l'air inquiet, au contraire, il était d'un calme des plus olympiens. Pas vraiment impressionné et plutôt serein, il laissait bientôt son propriétaire lui toucher l'épaule avec la selle mixte. Le contact était inhabituel, ainsi il se tournait pour voir ce que l'homme faisait, néanmoins il ne tentait pas de se soustraire à l'exercice. S'assurant que l'alezan était à l'aise avec l'exercice, Tedrick lui accordait une friandise et quelques caresses avant de déposer la selle délicatement sur son dos. Une fois en place, il dégarotta avec précaution avant de voir avec lui l'étape si importante du sanglage, sans quoi ils n'iraient pas bien loin. Pour commencer Tedrick la prenait et la lâchait. Un peu surpris, Killing Myself réalisait un pas vers l'avant, mais il ne fut pas difficile à convaincre que ce n'était pas si terrible. Ils répétèrent ce mouvement jusqu'à ce que le concerné ne soit plus surpris avec la manoeuvre. Il allait y être confronté pendant des années. De plus, une maladresse arrivait bien vite et il fallait que l'animal soit habitué à ce que l'on lâche brusquement la sangle. Et une fois plus serein, il entreprit donc de serrer. D'abord en faisant semblant, ne mettant pas les trous afin de pouvoir relâcher tout de suite si le sabino montait trop en pression. Beaucoup moins à l'aise avec ça, il reculait légèrement au moment de sangler, n'aimant visiblement pas beaucoup cette étape. Ayant tout son temps, Tedrick répétait les gestes à de nombreuses reprises, jusqu'à ce qu'il y soit familiarisé et n'y réagisse plus. Et avec un peu de patience, il arrivait finalement à sangler le selle français sans qu'il ne s'y oppose. Il était donc temps de lui faire découvrir le filet.
Comme précédemment, l'allemand prenait d'abord le temps de le récompenser avec une friandise et plusieurs caresses avant de poursuivre la séance. Pour ce faire, il empoigna donc un filet simple équipé d'un mors à aiguille en caoutchouc. C'était un mors qu'il aimait utiliser avec les jeunes chevaux, et puis, cela avait été l'occasion d'acheter un nouveau filet et un nouveau mors juste pour lui. Avant toute chose, Tedrick commençait tout de même par présenter l'objet au sabino. Celui-ci reniflait les lanières de cuir et le mors avec curiosité. Tout comme la selle, c'était la première fois qu'il se retrouvait face à cet équipement. Le temps de bien lui montrer, Tedrick prenait soin de lui caresser l'encolure et la tête avec le filet, plus pour le désensibiliser et lui montrer qu'il ne craignait rien. Pas très impressionné, Killing Myself se laissait faire sans trop broncher. Si bien que bientôt, son cavalier pouvait commencer à l'équiper. Il passa donc les rênes par-dessus sa tête avant de se poster près de son épaule. D'un bras, Tedrick attrapait la tête de sa monture qu'il calait contre son torse, de l'autre il présentait le mors au sabino. Pas très enclin à ouvrir la bouche, il ne semblait pas pressé de prendre son mors. Pour y parer, Tedrick glissais un doigt dans la bouche du selle français pour lui chatouiller la commissure des lèvres. L'alezan ouvrit donc finalement la bouche, permettant à son cavalier d'y glisser le mors à aiguille avant de remonter le filet sur sa tête. Un peu intrigué par cette sensation bizarre, Killing Myself mastiquait le mors tandis que son propriétaire passait les deux oreilles entre le frontal et la têtière, puis dégageait le toupet pour plus d’esthétisme et de confort. Lui caressant l'épaule, il prenait ensuite soin d'attacher sous-gorge et muserolle. Reculant d'un pas, il fut envahi d'un sentiment de satisfaction. Son jeune entier était sellé, et ce pour la première fois.
Il ne manqua pas de prendre une photo avant de décider de l'emmener faire un tour. Ainsi, il donnerait l'occasion au jeune cheval de s'acclimater un peu plus à l'équipement. Passant les rênes de nouveau par-dessus sa tête, il ouvrait finalement la porte du box et l'invitait à s'en extraire. Pas très à l'aise au début, il fallait motiver le concerné avec de la nourriture, sans quoi il semblait peiner à mettre un sabot devant l'autre. L'équipement le perturbait et il fallut de longues minutes pour traverser l'écurie et rejoindre la cour. Restant à côté de lui, encourageant chaque effort et félicitant sa bonne volonté, le duo faisait finalement le tour des installations. Ils longeaient les paddocks terrasses, rejoignaient le manège, passaient devant la petite carrière qui ne l'était pas tant, puis revenaient vers le grand carré de sable devant l'écurie. À chaque foulée Killing Myself semblait prendre un peu d'assurance, de confiance en lui. Il se rendait bien compte qu'en fin de compte ce n'était pas si terrible. Et puis finalement, après une vingtaine de minutes, le sabino était déjà bien plus sûr de lui. Jugeant que c'était suffisant pour aujourd'hui, l'allemand décidait de l'escorter jusqu'à son box où il put le desseller et lui accorder une énième friandise. Le temps de le licoler puis il le guidait jusqu'à un paddock vide où il pourrait se détendre pour le restant de la journée. Au final la séance c'était vraiment bien passée et il était content de lui. La prochaine fois, il serait confronté à la longe. Avec un peu de chance, il serait aussi facile et agréable qu'il l'avait été aujourd'hui.
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Mar 18 Mai - 17:46
Et une étape de faite!
+ 2 en confiance + 5/5 port du harnachement
+ 7
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Misspalikoa
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Mer 10 Nov - 12:53
Chapitre 1.4
Killing Myself & Tedrick
domaine du valhalla - écurie
10.11.21
Lorsque après sa balade Tedrick avait regagné son domicile en compagnie de son compagnon, il n'avait pas pu s'empêcher de se jeter sur lui. Le dévorant de bave, de bisous et de morsures, il l'avait pris et l'avait marqué, comme pour se réconforter dans le fait qu'il était sa chose à lui, à lui et à personne d'autre. C'était sauvage, animal, et Adrian en était ressorti couvert de suçons. Comme souvent, son sommeil avait été agité de cauchemar et il s'était réveillé tôt. À son côté, son compagnon dormait à point fermé, calme et apaisé. Se tournant pour le serrer contre lui, il avait finalement réussi à grappiller quelques heures de sommeil supplémentaires avant de décider de se lever. Comme toujours, il avait du travail, des chevaux à entretenir physiquement et mentalement. Il ne pouvait tout bonnement pas se permettre de prendre un jour de repos comme ça du jour au lendemain. Alors il s'était levé, avait prit un déjeuner plus que sommaire et avait regagné l'écurie où la vie avait déjà reprit son cours grâce à ses deux grooms qui s'étaient occupés de découvrir, débander et nourrir les chevaux. Les séances de stretching étaient réalisées, il n'y avait plus grand chose à faire. Enfin, presque, car il devait tondre le beau Killing Myself dont l'entraînement quotidien commençait à se faire plus intense. L'animal transpirait beaucoup et il aurait été bien dommage qu'il ne prenne froid. Il prit donc un licol et gagna le box de l'animal qui, passant sa tête par-dessus la porte, attendait qu'on vienne le chercher comme chaque jour.
Pénétrant à l'intérieur du box, l'allemand n'offrait qu'une vague caresse sur le chanfrein de l'animal avant de le licoler et de l'emmener sans plus attendre jusqu'à l'aire de préparation où il pourrait s'occuper de lui. L'attachant, il ne lui accordait qu'un bref regard avant d'empoigner sa boîte de pansage dont il tirait une étrille en caoutchouc. Avant de tondre, il fallait retirer les poils morts après tout. Il commença donc à étrille vigoureusement le sabino, décrivant de grands cercles sur son poil parsemé de blanc. Plutôt sage, comme toujours, Killing Myself se laissait faire sans dire un mot, de toute façon il ne pouvait pas, c'était un cheval. Commençant à se calmer un peu, Tedrick remarquait finalement que ses cheveux étaient trempés. Il pleuvait depuis tôt dans la matinée et il l'avait à peine remarqué. Était-ce possible d'être aussi déconnecté? Secouant la tête comme pour se remettre d'aplomb, il poursuivait son pansage avec autant de minutie que possible, remplaçant bientôt l'étrille par la brosse dure qu'il continuait de passer sur les parties charnues avec conviction. Le selle français lui ne disait rien, il aimait qu'on s'occupe de lui après tout, pourquoi se plaindrait-il de sa condition? Et finalement, c'est alors qu'il terminait avec la brosse douce qu'Adrian se présentait dans l'écurie, accordant une caresse à Vatican avant de rejoindre Tedrick avec un grand sourire. Prenant le premier antérieur de l'animal, son compagnon le saluait, un peu détaché. Alors qu'il retirait les saletés, qu'elle ne fut pas sa stupeur quant à l'annonce d'Adrian.
Il avait cherché du travail dans son dos, et avait finalement reçu une réponse positive ce matin là. Il allait donc travailler comme barista dans un café de la grande ville, New York. Le jeune homme était vraiment heureux de l'annoncer à Tedrick, parce que même s'il ne travaillerait qu'à mi-temps, il pourrait enfin le soutenir un peu financièrement. C'est même avec beaucoup d'enthousiasme qu'il annonçait qu'il inviterait Tedrick au restaurant dès lors qu'il aurait reçu sa première paye. Mais pour l'allemand, il n'y avait rien du tout de réjouissant là-dedans. Sans argent Adrian dépendait de lui, n'irait pas bien loin, ne pouvait pas faire grand chose. S'il travaillait, il échapperait à son contrôle, il s'éloignerait, et s'il rencontrait quelqu'un d'autre? Quelqu'un de mieux? Une vague d'angoisse le traversait alors que son visage se refermait, mais il ne fallait pas perdre la face. Il inspira, afficha un faux air heureux et se remit au travail, essayant de se calmer en démêlant crinière et queue du sabino. Et finalement, ignorant presque Adrian, il prit sa tondeuse et commença à l'allumer à distance de Killing Myself. N'ayant rien soupçonné, son compagnon le saluait et repartait voir son jeune cheval gris, laissant Tedrick à sa tonte. Une tonte de chasse car plus pratique étant donné le mode de vie de l'animal. Finalement tondu, c'était un coup de brosse douce et une friandise qui étaient offerts à l'étalon, suivi d'une couverture. L'escortant à son box, Tedrick ne pouvait néanmoins se détendre complètement. Qu'est-ce que ce changement dans leur vie allait-il bien pouvoir provoquer?
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Sam 13 Nov - 21:20
Chapitre 1.6
Killing Myself & Tedrick
domaine du valhalla - écurie
13.11.21
C'était le week-end, et même si la plupart des gens étaient en week-end, ce n'était pas le cas de Tedrick. La plupart des chevaux avaient leur jour de repos le dimanche, hormis les plus jeunes qui avaient droit à un jour supplémentaire dans la semaine. Pour Killing Myself en tout cas, ce n'était pas le cas. Cette fois-ci néanmoins, son propriétaire était de bien meilleure humeur. Adrian était de repos aujourd'hui et l'avait rassuré par son affection à son égard. Ils étaient sortis au restaurant avec un couple d'amis et ça avait pu permettre au jeune homme aux cheveux roses de se détendre un petit peu et d'oublier ses insécurités un soir. Au matin il avait été d'une bonne humeur peu commune et avait donc décidé de sortir de son lit pour donner un coup de main à ses grooms afin de faire le tour des boxes pour nourrir les chevaux et ôter les bandes de repos, permettant d'éviter les engorgements liés à l'immobilité au box. Une fois son petit tour réalisé, il s'était rendu dans la sellerie, récupéré le licol en cuir de Killing Myself et avait prit la direction du sabino pour s'occuper un peu de lui. Alors, comme chaque matin, il commençait par lui accorder une caresse sur le chanfrein, faire le tour pour s'assurer qu'il n'était pas blessé puis décidait d'attaquer leur séance d'étirement quotidienne. C'est alors à l'aide de friandise qu''il l'encourageait à étirer son encolure vers la droite et vers la gauche, tâchant de ramener son nez le plus près possible de son flanc. Une fois réalisé, il lui offrait sa gourmandise et poursuivait en étirant ses membres puis la base de la queue. Ce n'est qu'une fois ce petit rituel terminé qu'il le licolait pour prendre la direction de l'aire de préparation.
Installant l'étalon entre les deux poteaux d'attache, il fallait peu de temps à Tedrick pour retirer la longe classique et attacher les deux petites longes rattachées aux poteaux de chaque côté du licol. Installé, il lui offrait une caresse sur l'encolure avant de prendre sa boîte de pansage dont il tirait l'étrille en caoutchouc pour commencer. Concentré sur les grands cercles qu'il dessinait sur le poil tondu parsemé de blanc de son cheval pour retirer un maximum de poussière, il ne remarquait pas tout de suite que quelqu'un s'approchait de lui, et c'est surpris qu'il se raidissait lorsqu'il sentait des bras l'enlacer dans son dos. Sentant la surprise de son propriétaire, Killing Myself lui-même sursautait avant de s'apaiser aussitôt. Tournant la tête sans attendre, Tedrick découvrait un Adrian le serrant contre lui, la tête enfouie dans son dos. Souriant, il s'adoucissait et s'étonnait à voix haute de le voir debout à cette heure alors même qu'il aurait pu se reposer et dormir. Décidément, Adrian avait eu une envie soudaine de le voir et, ne pouvant pas le lui reprocher, Tedrick décida de l'inviter à se joindre à lui pour le pansage de l'étalon. Alors c'est à deux qu'ils passèrent la brosse dure puis douce sur le corps athlétique du selle français qui ne se plaignait clairement pas de toute cette attention qu'il recevait pour lui et pour lui seul. Une fois le corps terminé, Adrian s'occupait avec précaution de démêler les crins tandis que son compagnon s'occuper de curer un à un les pieds de l'alezan. Et puis finalement, une fois propre, c'était une friandise et une multitude de caresse qui attendaient l'animal, ne sachant plus où donner de la tête face à ce déferlement de papouilles.
Les câlins c'était bien, mais il fallait désormais emmener l'étalon se dégourdir un peu les membres. Histoire de rendre service, Adrian allait chercher un licol pour sortir un second cheval, et ensemble, le couple s'en allait faire un tour du propriétaire. Plutôt sage au bout de la longe, Killing Myself suivait sagement son propriétaire, ne s'arrêtant pour brouter que lorsqu'on lui en donnait l'autorisation. Après tout, il y avait de l'herbe sur le chemin, autant laisser l'animal en profiter pour se remplir un peu l'estomac, d'autant qu'à l'état sauvage, les chevaux passaient la plupart de leur journée à se déplacer et manger. De son côté, le cœur de Tedrick battait la chamade, ravi de passer du temps avec Adrian ce matin-là. Il était si content qu'il veuille être avec lui alors qu'il aurait pu rester dans son lit! Mais non, il était là, et rien n'aurait pu le rendre plus heureux. Suivant le chemin faisant le tour des paddocks, il leur fallait une petite vingtaine de minutes pour revenir à l'entrée de l'écurie. Puisque les deux chevaux s'étaient très bien comportés, le couple décidait de s'arrêter sur le carré d'herbe juste à côté pour leur permettre de se remplir un peu l'estomac. En profitant pour fumer une cigarette, Tedrick évoquait avec Adrian son programme de la journée, aussi généralement qu'avec le sabino, qui d'une oreille attentive, écoutait ce qui pouvait bien se dire sur lui sans pour autant ne comprendre que son nom. Et puis, ayant assez brouté, l'étalon et son congénère furent ramenés jusqu'à leurs boxes respectifs. À présent il avait droit à un peu de repos avant de le revoir pour sa séance de longe quotidienne.
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