Whistlejacket - paint arabian (j)

Une nouvelle recrue est en chemin pour rejoindre le ranch et John, cowboy qui ne quitte jamais son chapeau. Il en a vu des chevaux durant sa vie et après avoir traversé la Terre entière, il a décidé de se poser et d'ouvrir son propre ranch en Amérique du Nord, là où il y a de la place. Trop longtemps il a roulé dans ces camions pour dispenser ses apprentissages et maintenant, il est grand temps d'avoir un chez soi. Maintenant, il accueille des couples qui ont des soucis de comportement ou il achète des montures dont personne ne veut pour les remettre en route et les vendre. Mais toujours dans le plus grand respect des chevaux. Derrière sa carapace épaisse se cache un coeur tendre et plein de bonne volonté.

Le camion a du retard et ça ne plait pas à John. Il sort son téléphone pour appeler son transporteur mais pas de réponse. Il s'impatiente mais quelques secondes plus tard, un numéro inconnu l'appelle. C'est son transporteur. Il se fige et écoute la situation. Un problème, cheval blessé, camion abîmé, 10 miles d'ici. Il répond qu'il arrive dans cinq minutes. Le temps de prendre une trousse de premiers secours pour humain et cheval et le voilà en route dans son grand pickup. Quelques minutes plus tard, il est sur place, le camion est bien amoché et la jument qu'il a acheté est toujours à l'intérieur. Le transporteur arrive pour expliquer à John ce qu'il s'est passé, une main sur la tête avec du sang qui coule. John lui donne la trousse de soin pour humain et se dirige à l'arrière du camion. Il demande simplement si la jument est tombé et le transporteur lui répond qu'il ne sait pas, la caméra a été coupée au moment du choc. John prend une grande inspiration et ouvre la porte arrière pour découvrir ce qu'il redoute le plus.

La jument gratte fort le sol de son antérieur et sa tête est coincée avec le licol qui n'a pas lâché, comme il aurait du, et John remarque qu'elle n'a pas été attaché avec le bon mousqueton. "On ne peut vraiment faire confiance à personne dans ce monde" se dit-il. La jument est légèrement paniquée mais semble rassurée de voir un humain pour la sortir de cette position délicate. John lui parle, il se présente et lui dit que tout va bien se passer, qu'il va l'aider. Il s'approche tranquillement et la jument continue de gratter fort avec son antérieur. Il pose sa main sur elle pour la rassurer, elle est dégoulinante de sueur, forcément. Il s'approche de sa tête pour défaire la longe et la jument montre le dents, les oreilles plaquées contre sa nuque. John comprend qu'elle est terrorisée et prend le temps d'aller à son rythme en lui expliquant ce qu'il va faire. Quelques minutes suffisent à rassurer la jument et John peut alors détacher le mousqueton pour libérer sa tête. Il attache tout de suite après une autre longe pour éviter que la jument ne se sauve - comme il ne la connait pas encore, il préfère jouer la sécurité.

Lorsque la jument se met à marcher pour le suivre, il voit qu'elle boite de l'antérieur gauche. Il fait le tour de la jument et voit une grosse égratignure sur son flanc et sa croupe, qu'elle a du se faire en glissant. Il la rassure en lui disant qu'il va prendre soin d'elle et qu'il va vite la remettre sur pied. Elle marche difficilement, la boiterie semble importante. Elle arrive cependant à sortir du camion et John la met de suite en sécurité, loin de la route. Il sort son téléphone pour appeler son palefrenier afin qu'il vienne avec un autre camion, plus petit et le plus proche possible du sol pour éviter que la jument ne se fasse plus mal.

Quelques minutes plus tard, le camion aux couleurs du ranch arrive et après de longues minutes de chargement, la jument est prête à rentrer dans sa nouvelle maison. John va voir son transporteur en lui disant d'aller se faire soigner et qu'ils régleront les papiers de l'accident plus tard. "La journée avait si bien commencée pourtant", se dit le cowboy. Il prend le volant pour rentrer au ranch et prendre soin de sa nouvelle protégée. Quelque part, les évènements traumatisants créent des liens encore plus fort. Il sent qu'avec cette jument, il va en voir de toutes les couleurs. Mais le challenge lui plait et il a hâte de mieux la découvrir.

Garé enfin dans l'allée du ranch, John, aidé par son palefrenier, descendent la jument boiteuse. Elle se montre encore méfiante et les signes agressifs se succèdent. Le cowboy ne lui en tient pas rigueur, elle est en état de choc et blessée. Le vétérinaire est déjà sur place et il va la prendre en charge pour vérifier qu'il n'y a pas d'autres blessures. John offre une caresse à la pie avant de lui dire : "Bienvenue à la maison ma douce, bienvenue dans ta nouvelle vie", comme à chaque nouvelle monture qui franchit les portes de son ranch.

Codage par Magma.

En sortant prendre son café sur son porche ce matin, John découvre avec toujours autant d'émerveillement, qu'un beau manteau blanc s'est déposé sur son ranch. Il se dit que les températures ont bien chutées et que l'hiver est définitivement installé. Il profite de sa sortie matinale pour faire le point, mentalement, sur sa liste de choses à faire : de l'administratif, faire un point sur les chevaux qui vont bientôt partir, trouver de nouvelles montures à faire rentrer et prendre du temps pour sa pie qui en fait qu'à sa tête pour le moment. Il se demande s'il va la replacer un jour, ou bien simplement la garder. Il s'y est attaché maintenant. Il termine la dernière gorgée de son café et rentre nettoyer sa tasse.

Il retrouve un peu plus tard sa pie dans sont pré. Il passe un moment avec elle avant de l'emmener à son boxe pour lui faire un bon pansage et lui permettre de sécher un peu, loin de la neige. Il va chercher quelques affaires pour la panser et commence par l'étrille américaine. Elle a un peu de boue séchée sur sa robe donc il doit s'y reprendre à plusieurs fois avant de bien la nettoyer. Il lui passe ensuite le bouchon et va pour faire les pieds. Il se penche pour attraper son antérieur et il sent une douleur violente dans le haut de son crâne. Il se redresse, trop vite, et la douleur empire. Il se met à éternuer trois fois d'affilé et son nez se met à couler sans qu'il ne puisse comprendre d'où sort tout ce qu'il a dans le nez ! Il attrape juste à temps un mouchoir qui traîne et se mouche pendant presque une minute.

John ne peut que constater qu'il vient d'attraper un bon gros rhume. Il soupire, il ne peut pas se permettre d'être malade, son entreprise doit tourner. Il envoie un message à sa fille pour lui demander un coup de main en espérant que ça soit suffisant. Il ne peut pas augmenter les heures de son palefrenier car il ne pourrait pas le payer. Il faut vraiment trouver une solution pour que l'argent entre plus rapidement dans les caisses du ranch. Il se dit qu'avec l'aide de sa fille, ils vont parvenir à trouver une solution. Mais la priorité, c'est que son rhume n'empire pas. Il termine sommairement le pansage de sa pie et la laisse dans son grand boxe pour la nuit. Whistlejacket semble d'accord avec cette option, elle aussi préfère, parfois, la douce chaleur du boxe pour la nuit.

Codage par Magma.