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» Les chevaux de Wraith en carrière.

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Jeu 1 Juin - 23:56
UC

» Milano
Sous un ciel de feu - obstacle.
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Jeu 1 Juin - 23:59
▲▼ Sous un ciel de feu.Cette fois, l’été est bien de retour. Le temps n’oscille plus entre les furieux orages ou les jours de grosse chaleur. Désormais, la terre est une fournaise. Pourtant, chevaux et cavaliers n’en finissent plus de travailler. Les corps s’unissent et transpirent d’un même effort et rien n’est alors plus beau ni plus absolu. Alice est juchée sur le beau belge qui souffre déjà de la température. Ils ont terminé leur détente et ils franchissent désormais des obstacles. L’étalon reste calme pourtant, il se sert de tout ce qu’il a de sang pour se tirer devant les barres et frapper le sol dans sa foulée de départ. Après une courte pause, le couple repart au galop. Si la blonde n’est pas une grande cavalière, elle se débrouille de tout et garde un joli niveau. Elle laisse le bai prendre du galop mais le rééquilibre quelques foulées avant le vertical qu’ils abordent. Milano aime sauter et il le montre à qui veut : il ne se défend pas et revient docilement. Il force sur ses postérieurs, imprime trois foulées régulières et puissantes et décolle au-dessus de la barre rouge et blanche. Son coup de jarret a de quoi faire pâlir n’importe quel cheval et il semble suffisamment agile pour s’articuler sur plus gros. La réception est fluide et le mâle n’hésite pas à repartir dans un véritable train de sauteur.

Alice dessine un grand arc de cercle et le couple aborde désormais un oxer. Il toise sans doute les quatre-vingt centimètres mais loin d’être impressionné, l’étalon prend plus de galop et décolle à nouveau, prenant une jolie marge. Ses crins coupés droits se dressent l’espace de son saut sur son encolure alors que ses muscles se contractent. Il ressemble presque à une statue de bronze. La blonde semble satisfaite de leur prestation pourtant, sur le bord de la piste, la brune serre les poings comme les mâchoires. Son cœur s’emporte par moments et si elle se retient d’émettre une protestation, ses yeux lancent parfois comme des éclairs. Si l’étalon est généreux, sa cavalière le contracte constamment alors qu’elle le lance parfois dans de longues galopades. Constater qu’il ne peut pas s’étirer lui vrille le cœur. De même, elle devrait lui épargner de si longs temps de galop à un tel rythme. Cependant, elle ne dit rien et seuls ses yeux clairs portent en eux cette colère qui gronde sourdement en elle depuis quelques temps désormais.

Ni une ni deux, la blonde relance encore l’étalon qui, malgré la fatigue, continue de lever toujours aussi haut ses genoux. Il passe et repasse sur les obstacles et s’en défait avec facilité. Il pousse même son tour de force jusqu’à les prendre de biais ou en enlevant une foulée. Le bai a quelque chose de magique en lui pourtant, la brune n’est pas dupe. Elle ne connaît que trop bien ces chevaux au grand cœur et au fort potentiel. Souvent, ils sont montés par des cavaliers si, s’ils sont attentionnés au début, se rendent rapidement compte qu’ils peuvent leur demander plus, toujours plus. A force, ils les usent prématurément et parfois, ils en arrivent même à les dégoûter. Alors, les jours deviennent ternes et sans plus de plaisir, ces doux partenaires sautent comme des machines, sans envie ni lueurs dans les yeux. Ils sont comme ces grands albatros cloués sur le pont des navires, nonchalants et attendant que quelqu’un ou que le sort ne vienne les sauver. L’étalon se représente sur l’oxer mais fatigué, il accroche la barre du second plan de son antérieur. Frustré, il s’arrondit pour jeter une puissante ruade, ce qui surprend Alice qui donne un coup sec sur ses rênes, sans intention méchante, juste par surprise mais le fait est là.

La brune — « Alice ! J’ai l’impression que Milano a bien donné de son physique pour cette séance. Je crois qu’il serait mieux de repasser un petit vertical pour qu’il reste sur quelque chose de propre puis de le faire marcher. »

Elle lutte pour avoir un ton neutre et pour se montrer bienveillante. Cela semble fonctionner puisque la blonde acquiesce. Elle est, elle aussi, plus que fatiguée. Sans attendre qu’elle ne demande au mâle de reprendre le galop, la brune fait irruption sur la carrière et descend un des verticaux à cinquante centimètres. S’en est presque insultant pourtant, le bai a déjà travaillé fort et même lui semble satisfait de s’attaquer à un tel obstacle. Il s’applique une fois de plus et fait l’effort de réellement sauter, même si la hauteur est ridicule pour lui. Un petit sourire glisse sur les lèvres de la brune qui fait demi-tour et qui s’apprête à partir pour les laisser marcher.

Alice — « Fred, attends. Je sais que tu ne voulais plus en entendre parler mais essaye de ne pas te braquer. Voudrais-tu le monter, juste pour le faire souffler ? Il est plus que gentil et il est tellement fatigué que … »

Elle n’a pas le temps de terminer sa phrase que Frederick acquiesce déjà. La blonde a dû mal à le croire mais elle se dépêche de mettre pied à terre : elle ne veut pas laisser le temps à son amie de changer d’avis. Elle lui donne sa bombe et l’aide à se mettre en selle. Un frisson électrique court sur le dos de la brune à peine se retrouve-t-elle en haut du bai. Elle a l’impression que cela fait une éternité qu’elle n’a plus monté. Pourtant, elle regrette presque immédiatement son choix. Ses souvenirs, encore, lui reviennent en cascade. Elle se revoit sur son étalon, elle se souvient de l’attitude toujours allante qu’il avait, de ses oreilles qui se tendaient vers l’avant dès qu’ils entraient sur la carrière … Milano s’ébroue et la rappelle ainsi à la réalité. La brune presse ses talons contre ses flancs et coopératif, le beau bai reprend un pas actif. Elle lui abandonne immédiatement ses rênes. Elle a beau ne pas le connaître, elle sent au fond d’elle, elle sait presque qu’il ne fera rien. Il semble être équilibré et il n’aspire qu’à étendre un peu sa ligne du dessus. Même s’il est fatigué, il marche d’un pas régulier et il ne traîne pas. Il semble savoir ce qui est bon pour lui.

Frederick s’emploie à le changer régulièrement de mains et peu à peu, un sourire s’installe sur son visage. C’est une grimace timide, à peine perceptible mais elle sent que cela influe sur elle. Elle s’autorise même à tester le répondant du mâle à ses jambes et à son assiette. Sensible et désireux de bien faire, Milano tente de répondre au mieux aux étranges demandes de sa cavalière. Il semble doucement s’en amuser et il cherche bientôt à précéder ses souhaits. Il esquisse une petite foulée de trot et la brune décide de le laisser aller. Elle trotte enlevé et, en bougeant doucement ses doigts sur les rênes, elle l’incite à garder son encolure basse. Peu à peu, le belge se décontracte et bientôt, ses naseaux rasent le sol. Il renâcle bruyamment. L’effort a été dur mais il profite désormais du repos du guerrier. Dans un geste aussi tendre que doux, la brune pose alors le plat de sa main sur la base de son encolure. De nouveau, le mâle tressaille mais il renâcle. Il se sent bien et il a confiance en cette étrange humaine qui n’est rien sinon attentionnée envers lui.

Ils trottent ainsi de longues minutes puis, doucement, Frederick se rassoit dans sa selle. Elle ferme à peine ses cuisses et grandit son dos que le bai reprend le pas. Elle desserre encore sa sangle et quitte ses étriers. Elle se penche alors en avant et caresse abondamment le puissant mâle dont la robe est couverte de sueur. Alice a, de son côté, un large sourire. Elle est ravie de voir son amie sur le dos d’un cheval. Elle regrettait de ne plus la voir monter. Souvent, ils allaient tous la voir évoluer avec son étalon. Ils passaient des heures près de la carrière ou dans le manège à la regarder danser ou voler et souvent, ils allaient la voir quand ils sortaient en concours. Frederick avait ce « truc » en plus qui faisait d’elle une cavalière réellement douée. Intuitivement, ses chevaux lui faisaient confiance et s’il lui était arrivé d’avoir des difficultés, elle avait toujours su y remédier à force de patience et de détermination. Pourtant, tout s’était arrêté un beau jour. Elle avait comme balayé une partie entière de son existence et avec un tel détachement que certains de ses amis s’étaient mis à la craindre, se demandant s’ils la connaissaient vraiment en fait.

Frederick — « C’est très bien Milano. Tu es vraiment un bon cheval, n’est-ce pas, mon grand ? »

Elle lui offre une dernière caresse avant de l’arrêter pour mettre pied à terre. Son premier réflexe est d’ouvrir son noseband et de remonter les étriers. Le mâle, lui, vient presser sa jolie tête contre son bras, sans animosité.
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Ven 2 Juin - 19:20
Magnifique résumé *.*

+2 en dressage
+3 en saut

+5 Trèfle (édit etoly : maj)

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