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Mar 17 Mar - 11:08
Arlequin
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Sam 21 Mar - 12:06

En arrivant au centre équestre ce samedi matin, je suis emplie de l'espoir de monter à nouveau le petit Arlequin. Notre balade de la semaine dernière était absolument parfaite, et mes quelques visites de la semaine au club ont toute compris un passage vers le parc du paint. Il semble s'être fait sans mal à sa nouvelle vie, appréciant de passer ses journées et ses nuits en extérieur et de sortir régulièrement. C'est un cheval qui a besoin d'exercice. Je rejoins le groupe devant la sellerie, toujours en retard, pour écouter les explications sur la séance du jour.

- Bon, lance Hélène, maintenant que tout le monde est là, je peux commencer. Si ça vous convient, j'aimerais qu'on travaille à pied aujourd'hui. Ca fait un petit moment qu'on ne s'est pas vraiment concentrées là-dessus et ce serait pas mal pour tout le monde.
- OK !
- Carrément !
- Si ça vous motive, c'est parfait ! Donc, ce que je propose en termes de chevaux, c'est… oui Gabrielle tu peux prendre Arlequin, ça marche bien tous les deux.
- Yes, merci ! je m'exclame, toute joyeuse.

J'ai à peine la patience d'attendre que tout le monde se voie attribuer un cheval. Nous allons récupérer les quatre équidés au pré et les remontons dans la cour pour les panser. Pas besoin de seller, nous troquons simplement les licols plats pour des licols éthologiques, et nous sommes prêtes. Avec son licol de corde brun, les origines américaines d'Arlequin semblent ressortir et j'ai presque envie de lui poser une lourde selle western sur le dos. Je souris quand il me pousse de sa jolie tête, m'invitant à me dépêcher de suivre les autres.

- Mais oui, on y va ! je m'exclame. Allez, c'est parti pour s'amuser un peu !

Cela fait quelques temps que notre monitrice ne nous a pas concocté une séance uniquement à pied, je suis curieuse de voir ce que cela va donner. La connaissant, ça ne va pas être de tout repos… Nous nous dirigeons vers la carrière, le rond de longe étant trop petit pour accueillir quatre chevaux en plein travail. Nous commençons, comme à chaque cours, par quelques minutes de marche et de trot en main, ponctuées d'arrêts. Je découvre avec étonnement un Arlequin respectueux de ma bulle, autonome et attentif. Le travailler à pied va être un réel plaisir. Je marche, tourne, m'arrête, et découvre qu'il m'imite avec une réactivité surprenante.

- Mais c'est une vraie perle ! je m'écrie à l'intention d'Hélène.
- C'est bon, on sait que c'est ton nouveau chéri, répond-elle en riant. Mais oui, il est vraiment dans le travail quand on est à pied, il aime ça. Tu verras par contre que dès qu'on passe aux allures supérieures, il a envie de courir et de faire l'idiot. Il faut juste le cadrer dès le début et varier un peu les exercices pour pas qu'il s'ennuie.

J'acquiesce, de plus en plus ravie d'avoir rencontré un cheval tel que le paint. Au pas, je le mène sur un doubler dans la longueur et, en X nous prenons le trot. Il tire au démarrage, tente de me dépasser, mais je le remets à sa place en donnant un petit coup très sec sur la longe, montant ma main et redressant mon dos. L'étalon ralentit docilement et nous continuons notre détente au trot. Je repasse parfois au pas et, quand je le sens un peu échauffé, je tente un arrêt direct du trot. Le pie pose quelques pas avant de s'immobiliser, ce dont je ne lui tient pas rancune. Je conserve l'immobilité trois secondes, à peine, puis lance brusquement un :

- Trottez !

J'avance ma main et me mets à trottiner ; l'entier me suit au quart de tour, sans même que j'aie à utiliser mon stick. Je le félicite d'une caresse sur l'épaule tout en continuant à trotter. J'effectue encore quelques cercles puis repasse au pas et viens m'arrêter au centre avec les autres pour discuter de la suite. La monitrice prend la parole.

- Je n'ai pas vu grand monde s'amuser à décaler les hanches et les épaules, ou à reculer… Vous ne vous rappelez plus comment faire ou vous avez la flemme ?
- Honnêtement j'y ai juste pas pensé, je réponds très sincèrement.
- Toi tu comptes pas, t'es pas vraiment sur terre depuis que tu as rencontré Arlequin, rit Hélène. Les autres ?
- Le reculer et les hanches, je me rappelle, mais les épaules…
- Moi aussi.
- Bon, OK. On va tout reprendre. Vous allez repartir dans vos déplacements au pas et au trot mais je veux que vous arrêtiez régulièrement et que vous fassiez quelques reculers et quelques mobilisations des hanches à l'arrêt, des deux côtés. Vous voulez que je réexplique quelque chose ?
- Non, c'est bon !
- Alors c'est parti, en route !

Je fais virer Arlequin pour nous éloigner des autres et nous reprenons le trot. Une vingtaine de secondes plus tard, je monte ma main droite, venant tendre la longe, et redresse mon dos. Il s'arrête et, presque immédiatement, je me place face à lui et agite doucement ma longe. L'étalon ne réagit pas aussi, j'augmente l'intensité de mon geste. Il finit par exécuter un pas en arrière, ce dont je le félicite chaleureusement. Nous repartons au pas. Après quelques transitions pour varier les exercices, j'arrête de nouveau le pie. Cette fois, ce sont les hanches que je cherche à mobiliser. Face aux hanches du paint, j'en approche mon stick avec énergie. Arlequin se décale docilement, plein de bonne volonté. Je le caresse longuement et nous repartons. Ce n'est qu'une fois que nous avons réitéré ce manège à plusieurs reprises qu'Hélène nous invite à la rejoindre au centre.

- Bon, là vous avez fait une vraie détente. Vous avez vérifié la docilité des chevaux avec les reculers, et la mobilité des hanches, la partie du corps d'un cheval qu'il faut pouvoir solliciter. Vous allez le voir dans la suite de la séance. Je vous ai déjà fait travailler sur un cercle ? Envoyer les chevaux sur un cercle autour de vous, tout ça…
- Non, je ne crois pas.
- Non, je n'ai jamais fait ça.
- Ca tombe bien, c'est ce qu'on va faire aujourd'hui ! Vous allez enfin comprendre l'intérêt de cette longe immense dans laquelle vous vous emmêlez en permanence.

La monitrice s'approche de moi et je lui tends ma longe et mon stick.

- Je vous montre ce que vous allez faire, et au passage je teste les acquis d'Arlequin dans ce domaine. Pour commencer, vous arrêtez votre cheval et vous vous placez face à lui, à quelques pas. Puis vous, si vous voulez que votre cheval tourne à main gauche par exemple, vous prenez la longe dans la main gauche et le stick dans la main droite. Là, vous allez écarter la main gauche, comme si vous ouvriez une porte à votre cheval, et en même temps vous le bloquez de l'autre côté avec votre stick. Si ça ne suffit pas, vous agitez un peu la badine.

Elle s'exécute en même temps qu'elle parle. L'étalon pie palomino met quelques temps avant de réagir mais finit par partir sur le cercle.

- Super Arlequin, c'est très bien. Quand vous en êtes là, vous réglez la taille du cercle avec votre stick et votre longe. Pour l'instant c'est pas grave si votre cercle se décale, l'essentiel c'est qu'il garde le même diamètre. En gros quelque chose comme ça, histoire que le cheval ait la place de bouger correctement mais qu’il soit pas non plus à des kilomètres de vous.

Elle nous présente avec Arlequin un cercle de petite taille, mais bien assez grand pour que le cheval puisse marcher et trotter librement.

- Quand vous en êtes là, vous pouvez demander le trot. (Elle nous fait la démonstration) Vous pouvez laisser trotter un peu, puis repasser au pas en montant la main, aauuuu-pas, Arlequin. Et après, pour arrêter, vous allez regarder les hanches de votre cheval, monter la main qui tient la longe et pointer le stick vers les hanches. Le cheval s’immobilise face à vous, vous pouvez le faire venir plus près pour le féliciter, et vous faites reculer avant de repartir. D’où l’intérêt de pouvoir mobiliser les hanches, c’est ce qui vous permet de garder le contrôle. Des questions ? Non ? Alors au boulot !

Je récupère ma longe et mon stick et m’éloigne avec mon petit étalon pour ne pas marcher sur les autres. Une fois que nous sommes bien à l’écart, je l’arrête et me place face à lui. Me rappelant les conseils de ma monitrice, je demande quelques pas de reculer puis j’écarte ma main droite, le stick dans la main gauche. J’agite la badine parallèle au corps du pie en petits cercles. Ne comprenant pas mes demandes un peu brouillon, il se met à avancer vers moi. Je l’arrête, lui redemande quelques pas en arrière, puis réitère ma demande. Cette fois, il part correctement et je le félicite de la voix. Je le laisse faire quelques tours puis demande le trot. Le jeune paint s'élance joyeusement, trottant sur trois tours avant que je ne lève ma main droite pour lui demander de repasser au pas. Il résiste un peu mais finit par céder et reprend un pas tranquille sur le cercle. Je porte mon regard sur ses hanches et en approche le stick, que j'agite un peu devant le manque de réactivité d'Arlequin. Je finis par aller le toucher, brièvement mais avec énergie, pour qu'il s'immobilise enfin face à moi.

- C'est très bien, mon grand, bravo ! lui dis-je en souriant.

Je refais alors l'exercice à l'autre main, sous le regard d'Hélène qui vient me donner des conseils. Elle m'aide à mieux me placer pour être vue et obéie de l'étalon et à effectuer des gestes plus précis. Ainsi, le joli pie palomino réagit plus rapidement à mes demandes et je peux enchaîner transitions, arrêts et changements de main sans trop de difficultés. Fière d’Arlequin, je lui demande un arrêt puis le rapproche de moi pour le féliciter chaleureusement.

- Bien ! s’exclame la monitrice. On va arrêter là pour le cercle, vous avez toutes compris les bases. C’est un travail qu’on reprendra parce qu’il est absolument essentiel sur plein d’aspects. Vu qu’il nous reste à peine quelques minutes, je vous propose de passer en cordelette : vous détachez les longes des licols et vous les passez autour de l’encolure du cheval. On a déjà fait ça, je m’en souviens. Le but est évidemment que vous n’ayez pas à vous servir de la corde.
Nous acquiesçons toutes avec joie, ravies de pouvoir travailler en quasi-liberté. Je détache ma longe et en entoure l’encolure de l’étalon. Je me place à peine devant son épaule et d’un mouvement énergique du stick dans l’air derrière l’antérieur du paint, je lui demande le pas. Nous marchons un peu côte à côte, je m’amuse à le guider sur des courbes d’abord en le poussant, puis en l’attirant à moi. Je dois à plusieurs reprises donner un petit coup sec sur la corde pour attirer l’attention de mon compagnon dissipé. Malgré cela, je suis comme toujours émerveillée de le voir me suivre, parfois sans que j’aie à le lui demander. Il me suit de lui-même, sans y être obligé. Je crois que c’est avant tout pour ces instants hors du temps qu’eux seuls savent nous offrir que j’aime les chevaux.
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Mar 24 Mar - 16:45
le 24.03.2020
Gabrielle & Arlequin


Objectif : incurver un cheval sur un cercle (10 pts de compétence : 5 TAP et 5 dressage)


En ce jeudi de mars, alors que le soleil brille encore dans le ciel, je passe le portail du centre équestre. J’ai fini tôt aujourd’hui, en tous cas plus tôt que d’habitude, il n’est que 16 heures 30 et je suis sortie de cours il y a une demi-heure. Hélène est occupée en bas, avec un fil de clôture. Je décide de ne pas aller la déranger et change rapidement mes vêtements de lycée contre ma tenue d’équitation. Je tresse mes cheveux blonds vénitiens laissés lâches toute la journée en quelques gestes précis et saisis ma boîte de pansage et mon licol. Je bénis ma monitrice de m’avoir laissé emprunter un coin de coffre pour entreposer mes affaires d’équitation, et ainsi pouvoir venir n’importe quand sans me préoccuper de transporter d’énormes sacs. Je vais poser la boîte dans la cour puis, le licol sur l’épaule, je rejoins Hélène en bas pour la saluer.

- Salut Hélène !
- Ah Gabie tu es déjà prête ! A l’heure pour une fois... comment tu vas ?
- Super ! Et toi ? Encore des soucis de clôture ?
- Oui, ces morues de ponettes… Enfin bon, c'est comme ça que je les aime ! Je te laisse préparer Arlequin, tu le selles et tu l'amènes dans la carrière d'ici quinze-vingt minutes si ça te va.
- Parfait ! A tout de suite !

Je me glisse dans le parc de l'entier, souriant de le voir s'approcher de moi et quêter des caresses. Je lui en offre, frottant doucement son chanfrein et sa nuque comme il semble vraiment apprécier que je le fasse. Puis je lui passe le licol et l'amène dans la cour. Là, je le brosse énergiquement : étrille métallique pour enlever la boue séchée de son ventre et gratter délicatement celle qui s'est accumulée sur ses membres, puis bouchon pour parfaire tout cela et ôter la poussière de son dos et de son encolure. Je termine avec la brosse douce derrière les oreilles et sur la tête, pour éviter que le filet ne blesse le paint avec un grain de poussière ou une croûte de terre. Enfin, je nettoie soigneusement ses sabots. Une fois ce travail terminé, je me précipite dans la sellerie pour attraper tapis, selle et filet, enfiler mon casque et prendre mon stick. Je selle Arlequin avec soin et glisse le mors entre ses dents sans grande difficulté. Après que j'ai bouclé sous-gorge et muserolle, je le guide jusqu'à la carrière pour notre première séance officielle dans le cadre de la demi-pension.

Hélène est déjà là, elle ferme la porte derrière moi et m'invite à faire comme si elle n'était pas là.

- Je sais que tu peux gérer une détente, tu le fais très bien en cours, alors vas-y. Et après je voudrais que tu enchaînes avec une petite séance sur le plat, pour voir ce que comment tu gères ça.
- Aucun souci pour la détente, je réponds, par contre j'ai un petit doute pour la suite…
- Alors commence par détendre, on verra après.

J'acquiesce et me mets à marcher pour commencer, comme à mon habitude, la détente à pied. Arlequin est aussi réactif qu'à l'accoutumée, il me suit dans mes changements de direction et dans mes transitions sans poser de problème. Après quelques arrêts, départs au trot, reculés et mobilisations des hanches, je me mets en selle. L'étalon s'agite un peu au montoir et je dois m'y reprendre à deux fois avant de réussir à m'installer sur le dos d'un cheval immobile. Je règle les étrivières puis, d'une pression des mollets, je fais partir le paint au pas. Je prends mon temps, plus que je n'en ai l'habitude, pour montrer à Hélène que je suis capable d'être patiente aussi. Parfois. Pas trop souvent quand même. Je passe donc un petit moment au pas, sur de larges voltes, des courbes et des lignes droites. J'évite au maximum de rester sur la piste, préférant fouler toute la surface du rectangle. Je demande quelques arrêts, pour vérifier que l'entier est aux ordres, puis je passe au trot. De nouveau, nous enchaînons les figures de manège et les figures pas très géométriques de mon invention, alternant entre le pas et le trot. Les rênes ajustées, je fais varier l'amplitude et la vitesse de ma monture. Arlequin semble beaucoup s'amuser à dévorer le sol de ses grandes foulées vives au trot, et j'admets que j'y prends aussi un certain plaisir. Il se pourrait d'ailleurs que nous passions un peu plus de temps à cette allure qu'aux autres… Enfin, pour boucler cette détente, je place mes aides pour un départ au galop dans un angle, sur la piste. Le pie palomino s'élance sans hésiter, plein d'entrain. Je me laisse porter sur un tour de piste, puis repasse au trot et change de main par une diagonale afin de répéter l'exercice.

Nous repassons au pas et je félicite l'étalon d'une longue caresse sur l'encolure. Hélène, qui n'est pas intervenue durant toute ma détente, fait enfin entendre sa voix :

- Tu sais effectivement gérer une détente de base, avec le niveau que tu as c'est une détente idéale. Fais-moi juste le plaisir de tenir ton dos tout le temps… Bon, pour la suite, vu que tu n'as pas l'air inspirée et que de toute façon j'ai des projets pour toi, on va retravailler une notion avec laquelle tu me sembles avoir quelques difficultés… incurvation, ça te dit quelque chose ?
- Oui… quand même. En effet c'est pas mon point fort…
- Vu que les autres s'en sortaient bien, j'ai pas voulu passer des heures dessus et puis je commençais déjà à réfléchir à te donner une demi-pension. Je suis sûre que le fait de monter souvent, et de monter le même cheval, t'aidera à progresser beaucoup plus vite que tu ne le fais en cours. Tu as beau aimer le changement, tu as quand même besoin d'un peu de stabilité…
- Ah donc tu me psychanalyse régulièrement comme ça ? je ris.
- C'est un peu mon rôle aussi… les chevaux font ressortir tellement de choses chez les gens que des fois j'ai l'impression d'être plus psy que travailleur du cheval ! Enfin bon, trêve de plaisanterie, on a du boulot avec ton incurvation. Alors, petit rappel des règles de l'incurvation ?
- Il faut que le cheval ait le bout du nez vers l'intérieur, toute son encolure et ses épaules suivant la courbe du cercle. Et du coup pour ça… on amène le bout du nez du bon côté avec la rêne intérieure mais on garde l'autre rêne tendue pour rester sur le cercle ?
- OK pour les mains, oublie pas qu'il faut aussi tenir ta jambe intérieure pour empêcher le cheval de rentrer dans le cercle, tu recules à peine la jambe extérieure pour canaliser les hanches et les empêcher de sortir outre mesure. Retiens bien que, quoiqu'il arrive, la colonne vertébrale du cheval ne peut pas se plier dès qu'on passe derrière le garrot, ou très peu en tous cas. Pour l'instant, un tout petit pli me suffit d'accord ? Et puis évidemment, regard qui suit la courbe et tout ça. Tu me montres au pas sur un cercle de 20 mètres ?
- OK !

Je reprends mes rênes et guide Arlequin sur un grand cercle à main gauche. Bien droite, attentive à la posture de mon dos, je tends ma rêne intérieure pour tourner légèrement le bout du nez de l'étalon vers l'intérieur. Je dois être un peu trop brusque puisqu'il coupe le cercle. Je le ramène donc dessus et reprends, plus doucement cette fois, prenant garde à bloquer ma jambe gauche à la sangle. Le paint vient cette fois plier légèrement son encolure et il conserve la taille du cercle… sur quelques pas seulement. Nous recommençons quelques fois, changeant régulièrement de main et alternant avec des pauses au trot dans le reste de la carrière. Enfin, je parviens à incurver ma monture aux deux mains.

- J'ai compris le truc ! je m'exclame. C'est pas trop tôt !

Et j'ai vraiment compris, comme un déclic, après quelques années de recherche à essayer de comprendre pourquoi mes camarades y parvenaient aussi aisément. Hélène me félicite en souriant et me propose d'essayer au trot. Je m'exécute et, cette fois-ci, tout me semble plus facile. Je crois que j'avais juste un blocage avec l'incurvation, ce genre de trucs inexplicables… Je flatte généreusement l'encolure d'Arlequin. Il a été un bon professeur sur cette séance, malgré sa légère agitation à la fin, due à l'agacement de répéter le même exercice. Heureusement que nous avons coupé avec autre chose, ç'aurait été pire sinon. Je le laisse marcher rênes longues, puis je mets pied à terre, dessangle d'un trou, remonte mes étriers et ramène l'entier dans la cour. Je crois que je me mets à vraiment apprécier le dressage…
Rouxine
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Mar 24 Mar - 18:39
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Ven 27 Mar - 17:45
le 27.03.2020
Gabrielle & Arlequin


Objectif : faire un exercice incluant des barres au sol (2 pts concours pour Arlequin s'il vous plaît  full love )



Le lundi, Hélène n'a pas de cours sauf exception. C'est donc joyeusement qu'elle m'accueille pour l'une de mes trois séances hebdomadaires avec Arlequin. Aujourd'hui, elle est en plein travail avec Hystéria quand j'arrive. Je décide donc de ne pas la déranger, lui adresse un signe de la main de loin et vais chercher mon pie au pré. Comme à son habitude, il se laisse approcher et attraper sans peine. Je lui offre les caresses sur le chanfrein dont il raffole avant de l'emmener dans la cour. Là, je le brosse énergiquement pour ôter la boue séchée qui recouvre ses membres et son ventre. Il s'agite un peu, se décalant souvent, toujours en prenant garde de ne pas me marcher dessus. Il semble avoir hâte de se dépenser. Je finalise le pansage avec un coup de brosse douce et, au moment exact où Hélène arrive dans la cour avec sa jument, je sors de la sellerie avec mon équipement sur les bras.

- Salut ! je lui lance. Ta séance avec la petite folle s'est bien passée ?
- Oui, répond-elle, on a travaillé un peu sur la rectitude et elle a réussi à me faire les dix dernières minutes au pas et au trot sans se déhancher comme Miss France… elle apprend vite !

Je ris de la comparaison comique.

- Je te laisse finir de préparer Arlequin et le descendre à la carrière quand tu es prête, tu peux même commencer ta détente seule.
- OK, super !

Je pose tapis et selle sur le dos musclé de mon étalon puis je sangle doucement. Enfin, j'attire la tête du paint à moi pour le mettre en légère flexion et ainsi lui passer le filet plus aisément, sans qu'il s'échappe vers le haut. J'attache mon casque, attrape mon stick et nous sommes prêts. Hélène est partie remettre sa jument au pré, je descends donc seule jusqu'au rectangle de sable. Je ferme la porte derrière moi, manquant perdre un bras quand mon petit démon de cheval s'éloigne de moi. Je lâche alors la poignée, récupère le pie, le ramène à la porte et finis de fermer. Je le félicite pour être resté immobile pendant la seconde partie du travail, souriant devant ses yeux malicieux. On lui donnerait le bon Dieu sans confession, comme on dit. Puis il se met à secouer la tête et prend le pas de lui-même, m'invitant à me remuer pour satisfaire son énergie bouillonnante.

Je ris et commence à marcher dans tout l'espace. Nous suivons quelques courbes imaginaires, nous nous arrêtons parfois, et nous trottons un peu côte à côte. J'apprécie particulièrement ces moments à pied où rester connectés et suivre l'autre devient un jeu. L'idée d'avoir bientôt le rond de longe pour moi seule trois fois par semaine pour travailler à pied avec Arlequin me remplit de joie, et cette joie est encore exacerbée par le fait de pouvoir monter seule même si ce n'est qu'en carrière pour travailler sur le plat. Je compte bien profiter de chaque instant de cette demi-pension. Je me mets à cheval après avoir ressanglé. Hélène, qui vient d'arriver, me lance :

- Aujourd'hui, on va travailler un peu avec des barres au sol pour qu'Arlequin s'habitue à lever les pieds, à faire attention à ce qu'il fait et tout simplement qu'il s'habitue aux barres, comme il n'en a pas vu beaucoup. Je te laisse détendre, pendant ce temps j'installe les dispositifs sur lesquels tu vas travailler.
- OK !

Au pas, sur des rênes mi-longues, je mène l'étalon dans de larges cercles et des lignes droites. Je remonte sur mes rênes petit à petit, attendant d’être passée au trot pour les ajuster complètement. Je viens alors chercher un contact franc avec la bouche du cheval, m’efforçant de le conserver malgré mes mouvements au trot enlevé. J’évite Hélène et ses dispositifs de barres au sol, et arrête Arlequin depuis le trot. Je le sens frémir dans l’attente de l’ouverture de mes doigts, connaissant déjà cet amour des trot-arrêt-trot que je partage avec lui. Je le fais un peu patienter pour tester sa docilité et, voyant qu’il respecte l’immobilité, j’ouvre les doigts et viens coller un peu plus mon mollet à son flanc. Il n’en attendait pas tant. Son trot est immédiatement soutenu, plein de vivacité.

Je le laisse développer encore puis, doucement, je lui demande de se rassembler. Ce n’est que lorsqu’il est bien rassemblé que je place mes aides et demande le galop. La réponse est immédiate, évidemment, et je me laisse porter sur quelques cercles aux deux mains avant de repasser au pas et de flatter l’encolure du paint. Nous évoluons encore un peu au pas et au trot, et je commence à demander une petite incurvation sur les cercles. Un sourire fier se dessine sur mon visage quand je réalise que l’étalon s’incurve bien lorsque je le souhaite, même si c’est très léger.

Lorsque j’ai la sensation d’avoir bien détendu ma monture, je laisse glisser mes rênes et me tourne vers ma monitrice. Elle m’invite alors à m’arrêter à son côté et à jeter un coup d’œil aux deux dispositifs qu’elle a installés. Un cercle de quatre barres au sol se tient en A, ne joignant la piste qu’en ce point ; et plus loin, sur la largeur de la carrière mais toujours écarté de la piste, cinq barres sont alignées. Hélène m’explique alors que la ligne va permettre à Arlequin de prendre conscience de l’importance de surveiller ses pieds tout en travaillant les muscles de ses antérieurs et ses abdominaux. Ce sera en plus un bon moyen de vérifier sa rectitude. Quant au cercle, son but est simplement de revoir l’incurvation tout en familiarisant l’étalon avec le passage de barres. Elle ajoute :

- Si tout se passe bien, je rajouterai des cavalettis. Pour l’instant je te laisse tourner entre les deux exercices qui sont là. La ligne se fait au pas et seulement au pas, le cercle peut se faire à n’importe quelle allure sachant qu’au galop ce sera un peu plus compliqué, mais c’est un défi !
- Pas de soucis, c’est parti !

Je commence par le cercle, à main droite, parce que j’ai remarqué qu’Arlequin était plus souple de ce côté-là. Au pas pour finaliser l’échauffement, je lui demande de s’incurver à l’aide de ma rêne intérieure et de l’orientation de mon buste. Quand nous croisons la première barre, il n’y fait pas attention et tape dedans. Je ne bouge pas d’un millimètre et le laisse continuer. Il passe les trois suivantes avec plus de soin, levant bien ses pieds. Pour vérifier que la matérialité des barres est acquise et pour améliorer l’incurvation, je change de main et reviens sur le cercle. Le paint tape dans la seconde barre, trop concentré sur l’incurvation et sur le trot de Lennox dans son champ pour prendre garde à ses pieds. Je soupire avec amusement et le ramène au travail d’une pression de mollets pour lui faire reprendre de l’impulsion. A la fin de l’exercice, je passe au second.

Cette fois, les barres sont très proches, ce qui force Arlequin à régler l’amplitude de son pas sur l’écart entre elles et surtout à être attentif en permanence. Notre premier passage est une catastrophe, il tape dans toutes les barres sans exception. Hélène me conseille alors de lui donner plus de rythme pour qu’il ait plus de facilité à passer. Je m’exécute et il ne touche cette fois qu’une barre. Cependant, nous avons clairement dévié de notre trajectoire.

- Passe à autre chose, me conseille la monitrice, va trotter un peu en dehors des exercices puis reviens au trot sur le cercle. Tu referas cette ligne après. C’est un exercice difficile pour lui, il ne sait pas faire. Laisse-lui le temps de réfléchir un peu.

J’acquiesce et prends le trot. Je m’amuse à dessiner quelques lignes entrecroisées sur le sable avant de ramener l’étalon sur le cercle. Il semble avoir déjà intégré certaines choses puisque je le sens se propulser un peu plus que nécessaire pour passer les barres. Quand nous revenons à l’autre main, il fait un peu moins d’efforts inutiles, se contentant d’enjamber les barres. Je caresse son encolure et le repasse au pas. Il comprend vite. Dans un pas dynamique, nous abordons la petite ligne. Je pense à l’impulsion et à la rectitude, laissant le reste à ma monture. Je ne me laisse pas déstabiliser par le choc sourd du sabot contre le bois de la deuxième barre et nous terminons l’exercice bien droit et sans nouveau heurt. Je caresse généreusement l’encolure du pie palomino.

Dans les dix minutes qui suivent, nous alternons entre la ligne au pas, le cercle au trot et parfois de petites pauses hors des exercices. Puis, prise d’une envie de challenge, je mets Arlequin au galop. J’attends d’être sûre de mon contrôle sur sa vitesse et je prends mon temps pour le rassembler avant d’entrer sur le cercle, à main droite. La courbe est serrée, mais rien de faramineux. Je monte un peu mes mains pour aider l’entier à s’équilibrer et, en même temps, j’essaie de l’incurver. Mais encore un peu imprécise dans mes aides, je ne mets pas assez de jambe intérieure pour le retenir sur le cercle et il se décale donc vers le centre, heurtant au passage deux barres. Je le repasse alors au trot et recommence. Cette fois, je fais attention à ma jambe intérieure et demande un peu moins de pli. L’incurvation est extrêmement légère mais au moins le tracé est respecté et le paint se porte en avant, passant les barres sans peine.

Je le repasse au pas en souriant et je flatte son encolure. Nous avons besoin d’un dernier passage sur la ligne pour confirmer attention, rectitude et impulsion. Nous y entrons bien droit et dans un bon rythme, je suis persuadée qu’il n’y aura aucun problème… jusqu’à ce qu’Arlequin décide qu’il en a assez de travailler et saute d’un bond les deux dernières barres. Surprise, j’ai à peine le temps de me rattraper et je vide mes étriers. Heureusement qu’il se contente de prendre un petit trot après ça, j’aurais pu goûter le sable… Hésitant entre le rire et la colère, je me réinstalle en selle et repasse le pie au pas. Puis décidant qu’une punition ne sert à rien maintenant et attendrie par ses oreilles dressées avec fierté, je le ramène simplement sur l’exercice en tenant fermement mon dos et mes rênes.

- Des jambes, s’exclame Hélène, ce n’est pas parce qu’il t’a fait un mauvais coup que tu dois oublier les bases de l’exercice !

Je mets donc des jambes et cette fois nous bouclons l’exercice sans mésaventure. Je flatte le col pâle d’Arlequin et me tourne vers ma monitrice.

- Bon, je crois qu’il en a assez pour aujourd’hui. Il a une jolie détente tout de même !

Nous rions et, tandis que je laisse l’étalon marcher rênes longues, Hélène se charge de ranger les barres. Je mets ensuite pied à terre et nous remontons ensemble dans la cour. Nous bavardons pendant qu’elle m’aide à ôter selle et filet et à passer un coup de brosse sur la robe colorée d’Arlequin. Je le ramène au pré sur une dernière caresse puis je quitte le centre, un sourire aux lèvres et des projets plein la tête.
Rouxine
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Sam 28 Mar - 20:07
le 28.03.2020
Gabrielle & Arlequin



Objectif : faire un exercice incluant des barres au sol (2 pts concours pour Arlequin s'il vous plaît)


… début aux écuries


Arrivés dans la carrière, nous marchons tous nos chevaux dans tout l'espace. Je prends garde à ne pas couper la trajectoire des jeunes cavaliers, voyant que certains d'entre eux ont déjà des difficultés à gérer leur poney. Arlequin marche à mes côtés, plein d'entrain. Je le dirige sur quelques cercles, l'arrête de temps en temps. Je n'ose pas trotter tout de suite, de peur de gêner les enfants. Je me mets donc en selle en même temps qu'eux, sans avoir trotté. Hélène me lance :

- Je te laisse gérer ta détente en autonomie, surtout fais comme d'habitude et ne t'occupe pas de nous.

J'acquiesce, rassurée, et commence à marcher mon étalon rênes mi-longues. Je le guide sur des figures de manège simples, évitant au maximum la piste. Je demande bientôt le trot, commençant à remonter petit à petit sur mes rênes. Nous évoluons dans une allure énergique sur des voltes et des doublers. De temps à autre, je demande des transitions au pas et des arrêts. L'entier reste docile, malgré son évidente envie d'avancer. Je l'en remercie régulièrement d'une caresse sur l'encolure. Quand je le sens échauffé, je m'amuse comme nous aimons tous les deux le faire sur des arrêts depuis le trot et surtout des départs au trot depuis l'arrêt. Un sourire aux lèvres, je demande aussi quelques variations d'amplitude. Au grand regret de ma monture, je limite les temps de trot allongé pour rester bien en contrôle dans cette carrière plutôt remplie. En effet, les poneys trottent en tous sens, échappant parfois au contrôle de leurs petits cavaliers. Je croise le regard de Fanny, qui semble à l'aise sur Nassib. Elle me sourit. Je suis contente de la voir s'amuser, sans même regarder Rebel et Julia.

Je me reconcentre sur ma détente. Normalement, c'est à ce moment-là que je prendrais le galop mais je ne suis pas sûre que ce soit raisonnable. Je repasse au pas et m'approche d'Hélène pour le lui demander. J'ai ma réponse quand elle s'exclame d'une voix forte :

- Eh les jeunes, vous venez vous arrêter au milieu deux secondes, que je vous explique quelque chose ! Vas-y, à toi la piste, ajoute-t-elle plus bas, un sourire aux lèvres.

Je la remercie d'un hochement de tête et mène Arlequin sur la piste. Dans un angle, je place mes aides pour un départ au galop du pas. Le paint s'élance sans l'ombre d'une hésitation. Je souris, bien assise dans ma selle pour épouser ses mouvements. Nous effectuons deux tours à main droite, puis repassons au trot pour changer de main. Nous bouclons notre détente par deux autres tours de galop à main gauche. Je me penche alors en avant pour flatter le col de l'étalon après l'avoir repassé au pas. Ce n'est qu'à ce moment que je réalise que j'étais le centre d'attention des gamins pendant ces quelques minutes.

- Il est beau quand il galope, me lance Marie.
- C'est vrai, c'est un beau gosse Arlequin, je réponds en souriant.
- Bon, je vais pouvoir avoir votre attention maintenant ? s'exclame Hélène. On va travailler un peu sur la maniabilité. Vous voyez ce couloir de barres au sol ?

Elle désigne un couloir en S, plutôt large, et explique aux petits qu'on ne partira pas en balade tant qu'ils n'auront pas tous réussi à passer cette maniabilité au pas. Cruelle Hélène, je pense en me remémorant tous les coups du genre qu'elle m'a fait. Mais j'ai bien vite compris que, quand elle faisait ça, c'est qu'elle savait que nous pouvions y arriver. Je passe en premier pour montrer l'exemple. Arlequin se laisse guider sans peine entre les barres et n'en touche aucune. Je le félicite généreusement. Tandis que les plus jeunes passent tour à tour, Hélène me propose de rester sur l'exercice mais au trot. J'accepte avec un sourire. Quand vient mon tour, je me lance donc. Je rassemble au maximum le trot de mon pie, demandant toutefois à ses postérieurs de s’engager correctement sous la masse. Nous entrons dans le couloir, et suivons le premier virage à gauche. Le temps est court jusqu’au virage à droite et, n’anticipant pas assez, j’emmène Arlequin taper dans la barre.

Nous avons droit à un autre passage après que tous les petits ont réussi le leur. Cette fois, je prends garde à ne pas me faire avoir de la même façon. J’équilibre l’étalon en montant les mains, et je le guide en décalant mon couloir de rênes avec le plus de précision possible. Nous parvenons à sortir de la difficulté sans toucher une seule barre, et j’en remercie le paint par de longues caresses sur son encolure finement musclée. Nous avons tous atteint notre objectif, l’heure de la balade a donc sonné !

suite en balade...
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Sam 28 Mar - 20:39
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Jeu 2 Avr - 13:48
le 02.04.2020
Gabrielle & Arlequin


Objectif : inclure des cavalettis dans une séance (10 pts en dressage pour Jilano s'il vous plaît)


... début à l'écurie

Dans la carrière, Hélène s'active déjà pour disposer barres et cubes. Je marche un peu Arlequin en main, souriant devant son habituelle réactivité et sa motivation quand nous partons au trot. Nous courons côte à côte quelques temps, tout heureux de réaliser qu'il nous faut bien peu pour communiquer. Nous nous arrêtons toutefois bientôt, pour que je puisse ressangler et me mettre en selle. Nous aurons notre séance à pied un autre jour. Une fois à cheval, je règle mes étrivières pour l'obstacle puis nous prenons le pas. Sur des rênes détendues, je laisse l'étalon marcher dans tout l'espace. Je le guide sur diverses voltes et courbes tout en remontant peu à peu sur mes rênes. Nous prenons bientôt le trot, tournant et virant en tous sens. J'aime tester sa réactivité sur des changements de direction, des transitions, des arrêts. Et comme il semble apprécier s'amuser de la sorte, nous nous en donnons à cœur joie. Nous achevons la détente par un petit temps de galop à chaque main, puis repassons au pas et je flatte l'encolure pâle d'une main légère.

Hélène, voyant que j'ai fini, s'approche de moi pour me présenter les exercices qu'elle a préparés. Elle a remonté deux lignes de barres pour l'instant au sol. La première en comporte quatre et va être franchie au trot, la deuxième en a trois et sera passée au galop. Et évidemment, le but est qu'après un ou deux passages d'habituation et de réglage des foulées, les barres soient montées de quelques dizaines de centimètres. Je commence par la ligne au trot. Concentrée, je fais en sorte de l'aborder droit et au milieu. Arlequin, qui commence à s'habituer à travailler sur les barres, semble enthousiaste. Il lève haut les genoux pour bien éviter tout heurt, ce qui rend ma position d'équilibre un peu instable. Je le félicite à la sortie, puis nous effectuons une volte pour revenir dans l'autre sens. Nous validons ce deuxième passage et fière de l'entier, je le caresse généreusement. Hélène a l'air contente de nous.

- Il est bien plus à l'écoute que la dernière fois, c'est un plaisir ! je m'exclame.
- Je crois qu'il n'aime pas les séances trop longues, il est capable d'apprendre vite alors il se déconcentre quand ça s'éternise. Et la dernière fois, il ne commençait à s'habituer aux barres qu'à la fin de la séance alors…

J'acquiesce, la déduction me paraît correcte. Il ne faut pas oublier que le paint est encore jeune et que sa concentration au travail peut vite laisser place à une envie de s'amuser. La ligne à passer au galop est, à mon grand soulagement, sur la piste. J'aurai un côté de moins à bloquer, c'est toujours ça de pris. Dans un angle, je demande un départ au galop. Arlequin s'élance avec son habituel entrain, et il me faut faire un cercle pour prendre le temps de le rassembler un peu avant d'aborder la ligne. Il me surprend à sautiller au-dessus des barres, et je manque perdre l'équilibre. Nous revenons dans l'autre sens pour un passage plus fluide et je flatte l'encolure colorée avec un large sourire en repassant au pas. Il me donne l'impression d'être sur un bateau en montant ainsi au-dessus des barres. La monitrice a monté la deuxième et la dernière barre de la ligne au trot à une vingtaine de centimètres, en les plaçant dans le trou du milieu des cubes de plastique. Elle me demande alors d'enchaîner cette petite ligne avec celle au galop. J'acquiesce joyeusement, enfin de vrais obstacles ! Certes, ce ne sont que des cavalettis, mais c'est déjà ça.

D'une pression des mollets, je fais prendre le trot à ma monture. Nous abordons la ligne au trot dans une belle impulsion. Arlequin ne tique même pas en voyant la barre montée. Il passe celle qui est toujours au sol puis enjambe le cavaletti en le heurtant malgré tout du sabot postérieur droit. Nous passons la troisième barre puis sortons par le petit obstacle, cette fois sans choc. Je prends le temps de caresser avant de rejoindre la piste et de demander le galop. Le paint s'exécute et nous franchissons la ligne, plaçant aisément une foulée entre chaque barre. Je le repasse au pas et le caresse fort, impressionnée par ses capacités d'apprentissage. Hélène m'adresse alors un sourire et troque la ligne de barres au galop contre un croisillon précédé d'une barre au sol. D'un signe, elle m'invite à venir seulement sur cet exercice. Je demande le galop et, comme toujours, la réponse est immédiate. Nous abordons notre obstacle bien en face et au milieu, passons la barre au sol, casons notre foulée de galop. Et là, alors que je m'attendais à ce qu'Arlequin enjambe la croix dont le centre ne s'élève pas à plus de trente centimètres, je le sens soudainement décoller sous moi. Il réceptionne plutôt correctement compte tenu de son inexpérience et de l'assiette désastreuse de sa cavalière. Riant aux éclats, je me rétablis tant bien que mal et caresse longuement le col de l'étalon. Ses petites oreilles pointées en avant et ses foulées légères témoignent de sa fierté.

Nous repassons au pas pour souffler quelques secondes avant de venir enchaîner les deux exercices. Hélène m'indique quelques défauts dans ma position, dont mon dos trop rond.

- Ah je te jure que je vais te mettre dans un gilet de cross pour toutes les prochaines séances si tu ne te redresses pas !
- Nooon, pas ça !

Je ris et, redressant exagérément mon dos, je prends le trot. Ma monitrice éclate de rire à son tour. Je ne reprends une position normale qu'un peu avant d'aborder la ligne de cavalettis. Légèrement soulevée au-dessus de ma selle, en appui sur les étriers, je rentre dans la ligne. Arlequin franchit la barre au sol avec légèreté, et il passe le premier cavaletti en montant fort. Je commence à m'y habituer et parviens à conserver ma place tandis qu'il passe la barre suivant et le cavaletti de fin. Nous prenons ensuite le petit galop pour venir sur la croix, au-dessus de laquelle le paint bondit avec brusquerie. Les doigts emmêlés dans sa crinière courte, je reste en place, souriant certainement comme une imbécile. Ce genre de sensations sont, avec l'incroyable facilité des chevaux à se lier, la raison pour laquelle j'aime tant l'équitation. Nous repassons au pas et je me penche pour enlacer l'encolure de l'entier. Je n'ai jamais eu l'occasion de monter aussi souvent le même cheval, et c'est magique de pouvoir enfin le faire. Suivre ses progrès, se lier vraiment avec lui… Cette aventure qui nous attend et dans laquelle nous avons déjà fait un premier pas promet d'être fabuleuse.
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Chapitre I : La douceur sensible d’un naseau (partie 2)


Alors que j’entrais dans l’immense carrière aux côtés de mon père qui menait la petite ponette, maman ferma la porte et alla s’installer dans les gradins, son appareil photo prêt à mitrailler. Papa me demanda de m’écarter un peu, le temps qu’il échauffe Popcorn et vérifie qu’elle était aux ordres. Il attacha une grande longe à un anneau de son mors et, muni d’une chambrière, la fit marcher en cercles autour de lui. Bientôt, il la fit partir au trot, un petit trot tricoté tout plein d’entrain qui faisait voleter ses longs crins et bondir sa croupe rondouillarde. Apparemment, repasser au pas ne fut pas évident puisque mon père recommença l’exercice plusieurs fois. Ma ponette devait être en forme. Ils achevèrent la détente à main gauche par quelques foulées de galop, puis changèrent de main pour tout recommencer.

Après cette mise aux ordres qui me sembla durer des heures, papa arrêta enfin Popcorn pour la ressangler et m’invita à m’approcher. Il me hissa en selle et, pendant qu’il réglait mes étrivières, je regardai autour de moi. Les quelques fois où j’avais posé mes fesses sur un cheval, c’était bien plus haut et j’en gardais un souvenir vertigineux. Là, sur la petite shetland, la sensation était bien différente, et certes plus rassurante. Les flancs de ma monture étaient ronds, m’obligeant à m’asseoir avec les jambes très écartées, mais sa crinière touffue m’offrait une prise stable. Une fois bien installé, les rênes en main, il fallut poser et sourire pour les photos. Impatient, j’essayai d’abréger la séance shooting à grands renforts de soupirs. Heureusement pour moi, papa était comme un gamin et ce fut lui qui coupa court à une énième prise pour commencer à faire marcher Popcorn.

Ca secouait un peu, ça tanguait, mais je n’étais pas du tout déséquilibré. Une poignée de crins serrée dans ma main, les rênes un peu lâches, le dos droit, fier comme un paon, je fis mes premiers pas sur ma ponette. Nous effectuâmes quelques tours de carrière, tranquillement, mon père tenant la shetland par les rênes. Il arrêta ensuite Popcorn et m’expliqua comment la faire repartir en donnant un petit coup de talon. Je m’exécutai aussitôt et laissai un grand sourire naître sur mes lèvres en réalisant que ça avait marché, que ma ponette m’avait obéi. Et comme on prend goût très vite à ce genre de petits pouvoirs magiques, je demandai à mon père d’arrêter la grise plusieurs fois pour que je puisse recommencer, toujours avec le même ébahissement.

Le second apprentissage de la journée fut celui de l’arrêt. Il suffisait de serrer très fort les doigts sur les rênes et de tirer un peu pour que la ponette s’immobilise. Là, il me fallut beaucoup d’essais avant de réussir, et je soupçonne mon père d’avoir un peu aidé. Parce que non seulement je m’y prenais comme un pied, mais en plus elle avait de l’énergie la petite… Enfin toujours est-il que, sur le moment, j’étais persuadé d’avoir découvert un autre pouvoir, et que je fus extrêmement déçu quand mon père m’annonça que je devais descendre. « Pas trop d’un coup, disait-il, vous êtes encore petits tous les deux. » Sûrement une de ses plus sages paroles à ce jour, quoiqu’aussi une des plus frustrantes dans l’instant.

Je mis pied à terre avec une moue bougonne mais, malgré tout, ravi de cette première expérience avec ma nouvelle compagne. Je lui offris une bonne papouille et un morceau de pomme, riant de ses lèvres râpeuses qui me chatouillaient la paume, avant de la ramener au pré. Elle s’éloigna au petit trot pour aller boire, et je rentrai jouer dans ma chambre avec des rêves plein la tête.
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Aristide & Popcorn



Chapitre I : La douceur sensible d’un naseau (partie 3)


Je montais Popcorn deux fois par semaine : le mercredi après-midi et le dimanche en fin de journée, quand mon père rentrait des compétitions auxquelles il accompagnait ses cavaliers. Très rapidement, ces deux moments devinrent ceux que j’attendais avec le plus d’impatience. Encore petit, j’avais du mal à me représenter le temps, et je ne comprenais pas vraiment toujours quand maman me disait : « pas ce matin mon chéri, ton père travaille, attends demain ». Ce matin, demain… pourquoi était-ce si différent ? Mais je prenais mon mal en patience, j’allais voir Popcorn dans son paddock ou je regardais les grands cavaliers s’entraîner. Parfois aussi, je jouais avec mes petites figurines de chevaux. Ma préférée, un grand cheval noir avec une pelote éclatante et trois balzanes, était mon étalon. Et ensemble, on remportait tous les concours.

L’hiver vint, tranquillement, et je fêtai mon cinquième anniversaire. L’un de mes cadeaux fut d’apprendre que le ventre rond de maman n’était pas comme ça parce qu’elle avait mangé toute la tarte aux fraises, mais parce que, dedans, il y avait ma petite sœur. Et qu’elle sortirait bientôt, à ma grande impatience. En dehors de ça, je continuais d’apprendre l’équitation, et j’étais fier de pouvoir marcher et m’arrêter seul. Je faisais aussi des slaloms au pas, et je trottais maintenant à chaque séance. Papa longeait souvent Popcorn pour « la travailler dans le bon sens » et il me disait chaque jour qu’elle s’améliorait au même rythme que moi, soit très correctement.

Avec la venue de l’hiver, les cavaliers ne sortaient plus beaucoup en concours et mon père avait donc tout son temps, le dimanche, pour me faire monter. Enfin, ce n’était pas exactement la vérité, mais c’est ainsi que je comprenais : « je reste à l’écurie ». C’est pourquoi, un dimanche de début janvier, alors que Popcorn avait officiellement fêté ses quatre ans, j’avais bondi du lit dès potron-minet. Entendant mon papa préparer son café dans la cuisine, je le rejoignis en trottinant. J’aimais bien l’odeur du café. Amère et douce à la fois. Papa disait que c’était bien, qu’un cavalier aimait le café ou ratait ses concours. Aimer le café me semblait préférable.

- Qu’est-ce que tu fais debout à cette heure, fiston ? me demanda-t-il en voyant le bout de mon nez apparaître à la porte.
- Je t’ai entendu te lever, alors je me suis dit qu’on pourrait aller voir Popcorn ? proposai-je innocemment avec de grands yeux.
- Tu perds pas de temps, hein ? C’est bien, un bon cavalier n’a pas peur de se lever tôt, ni du froid. Va t’habiller, on va travailler. Et oublie pas ton écharpe et tes gants, ta mère va me tuer si tu prends froid.
- Merci papa !

Dix minutes plus tard, engoncé dans une parka qui me donnait des airs de boule de Noël, je brossais la robe pelucheuse de ma ponette, à l’abri dans son box. Sylvan, notre palefrenier, passait dans les écuries pour nourrir les chevaux, assisté par mon père. Il était toujours gentil avec moi, toujours prêt à me donner un conseil, à me partager ses astuces, à me glisser un bonbon pour Popcorn quand papa ne regardait pas. Et puis même les chevaux les plus difficiles devenaient doux comme des agneaux à côté de lui. Et déjà, enfant, j’avais l’instinct qu’un cheval est souvent plus doué qu’un homme pour reconnaître la véritable nature des gens.

- T’es prêt, champion ? me héla la voix de mon père.

Je savais panser seul, aussi ne me rejoignait-il désormais que pour seller. Il m’aida comme d’habitude à hisser la selle sur le large dos de ma monture et glissa le mors dans sa bouche pendant que je sanglais. Comme toujours, il ressanglerait d’au moins trois trous avant que je me mette en selle. Que voulez-vous, je n’avais que cinq ans, des petits bras potelés et une ponette qui gonflait le ventre.

Une fois dans la carrière, je me mis en selle rapidement et commençai à faire marcher ma monture au pas, sur la piste. A la demande de mon père, je doublais dans la longueur, dans la largeur ou faisais une diagonale. C’était notre rituel de début de séance, pour entraîner ma concentration et ma réactivité. Pour la première fois, il me demanda aussi de faire une volte, et j’étais fier de lui montrer que je savais parfaitement ce que c’était. Certes au final, le dessin des sabots de la ponette dans le sable ressemblait plus à un carré paraplégique qu’à un cercle, mais l’intention y était. Popcorn était toujours très docile et semblait en permanence contente d’être montée. Elle répondait à chacune de mes demandes avec une bonne volonté époustouflante, considérant mes aides plutôt approximatives, et je l’en remerciais souvent d’une caresse sur l’épaule, comme j’avais vu Sylvan le faire avec les chevaux qu’il sortait.

Quand j’eus enchaîné les figures de manège basiques pendant près de quinze minutes, je retournai sur la piste pour trotter un peu. Faire partir ma monture ne fut pas difficile du tout. Elle n’attendait que ça. La vraie complexité, c’était le trot enlevé. Je n’avais pas encore « imprimé le rythme dans mon corps », comme disait papa, et j’avais tendance à rebondir dans tous les sens façon crapaud désorienté. Je me concentrai de toutes mes forces, une poignée de crins dans chaque main, pour me lever et m’asseoir en rythme. Une, deux, une, deux, boum. Zut, j’étais retombé façon sac à patates. Je recommençai, inlassablement, jusqu’à réussir, ô victoire, à enchaîner une petite dizaine de foulées sans rompre la cadence. Alors, mon père me demanda de repasser au pas, puis de m’arrêter, et je caressai longuement l’encolure de Popcorn.

- Je te laisse la ramener au box ? Sylvan t’aidera à la desseller, proposa papa.
- Déjà ? m’exclamai-je, indigné. Mais ça fait même pas trois minutes qu’on est là ! S’il te plaît, papa…
- Ecoute, fils, j’ai du boulot et je suis déjà en retard. Peut-être que j’aurai le temps de te faire monter une deuxième fois ce soir, OK ?
- D’accord, soupirai-je, conscient qu’il ne servait à rien d’argumenter.

Je mis pied à terre, remontai maladroitement mes étriers et desserrai la sangle avant de rentrer au box. Sylvan eut la bonté de non seulement m’aider à ranger le matériel et à panser, mais également d’écouter mon babillage sur la séance, le trot enlevé et le temps –beaucoup trop long- que ça prenait, de devenir un bon cavalier. Il rit à cette dernière remarque.

- Tu sais, si les choses arrivaient d’un coup, elles perdraient toute leur saveur. Et puis ne t’inquiète pas, va, tu apprends déjà bien vite pour un mioche.
- Je suis pas un mioche !

Il éclata à nouveau de rire. Il avait le rire facile, Sylvan.


mots placés : potron-minet, crapaud
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