Ambroise - hanovrien (é)

Carla & Ambroise

Je suis toute heureuse aujourd’hui, car une lourde tâche m’attend. Je dois m’occuper du pré-débourrage d’Ambroise, un poulain né il y a maintenant six mois dans le domaine de ma cousine. Cette dernière m’a gentiment proposé de m’occuper du petit étalon, et j’ai immédiatement accepté, folle de joie. Je m’étais donc un minimum, pour ne pas dire énormément, renseignée pour faire les choses le plus parfaitement possible.

Je le découvre en arrivant devant son box, c’est un joli petit bai au regard doux. Il semble très calme, et se contente de me regarder d’un petit air qui me donne envie de le croquer. Je l’appelle d’une voix douce, et lui tend une main prudente. Il ne s’approche pas de moi, et ne tente même pas de venir fouiller ma main paume vers le ciel. Je hausse les épaules, et ouvre délicatement son box. Au bruit sec que fait le loquet, il sursaute, et redresse les oreilles, me fixant. Je le rassure, et rentre tout doucement pour ne pas lui faire peur. Je ne dois pas être très impressionnante, mais c’est tout de même encore un bébé. Petit à petit, je parviens à établir un contact avec lui, cela commence par une simple caresse sur l’encolure, puis je me mets à passer mes mains sur tout son corps, en commençant par son dos. Je m’attarde avec de petites gratouilles sur sa croupe, il semble apprécier, tendant la tête et levant même sa lèvre supérieure. Je laisse échapper un petit rire, et il tourne une oreille vers moi, intrigué par ce son. Je souris, et tandis que je lui parle en lui racontant ce que je fais de mes journées en ce moment pour l’habituer au son de ma voix, je continue à passer mes mains sur tout son corps. Je ne m’attarde pas trop au niveau de l’entrecuisse et du ventre, car je sais qu’il ne doit pas trop apprécier. M’attaquant ensuite aux membres, il me laisse les lui toucher sans bouger, alors je le caresse bien fort et ne m’arrête pas de lui parler car j’ai vu que cela pouvait être un point sensible chez les poulains. Je termine par essayer de lui faire donner les pieds. Pour cela, j’attrape la petite touffe de poils qui orne son boulet, et me met gentiment à faire de petites pressions dessus, m’appuyant un peu contre l’épaule d’Ambroise. Déséquilibré, il lève son pied. Je ne le garde pas longtemps, et le caresse bien fort sur son encolure. Je recommence avec les trois autres pieds, et même s’il ne comprend pas vraiment ce que je lui demande, arrivée au dernier sabot, j’ai juste à tirer un petit peu sur le fanon pour qu’il le lève. Très contente, je souris et lui donne un carreau de sucre. Le bai l’inspecte prudemment, avant d’oser le prendre entre ses lèvres et le croquer. Il est très doux, et je sens que je commence déjà à m’attacher à cette petite boule d’amour. Une dernière caresse, et je sors de son box en lui disant à demain.

Carla & Ambroise

La première chose que je fais en arrivant au domaine aujourd’hui, c’est aller m’occuper et voir Ambroise. Je compte bien le panser et pour cela, il faut d’abord que je l’habitue au licol. Je m’annonce devant son box en l’appelant d’une voix douce. Il redresse la tête à ma vue, mais ne bouge pas. J’entre alors doucement, et comme hier, le bruit du loquet fait sursauter le petit bai. Je le rassure tout en lui présentant ma main. J’y ai cette fois glissé une petite rondelle de carotte. Ambroise la prend tout doucement, toujours aussi délicat, et je le caresse tranquillement, le licol dans l’autre main.

Je commence par présenter l’objet au poulain. Il en approche un petit nez curieux, et je l’encourage à continuer de ma voix. Je passe ensuite le licol sur tout son corps, le faisant tressaillir au passage. Je me sers beaucoup de ma voix pour rassurer Ambroise, et je finis par me placer à côté de sa tête avec le licol entre les mains. Je l’ouvre en grand et le présente au bai, l’avançant vers sa tête. Il recule, à demi effrayé, lorsque le licol vient entrer en contact avec sa petite tête. Je le rassure de nouveau, et à force de persévérance, parvient à le lui enfiler. Je boucle les attaches afin que cela ne soit pas trop serré, et vais ensuite chercher une longe. Ce long serpent de corde semble surprendre Ambroise qui se décale et va se réfugier dans le fond de son box. Je m’accroupis alors pour paraître moins imposante, et appelle le petit bai par des claquements de langue. Il finit par me rejoindre, et pose doucement son nez sur la longe, tout de même intrigué.

Lorsqu’il a bien fait connaissance avec la chose, je l’accroche à l’anneau du licol. Maintenant, il va falloir que le petit étalon me suive en longe. Je ne sais pas trop comment m’y prendre, alors je commence par avancer en émettant une petite pression sur la longe. Comme je m’y attendais, cela ne fonctionne pas et Ambroise reste les quatre sabots plantés dans le sol. Je m’essaye alors à diverses techniques, et le bai finit par comprendre ce que je veux. Lorsqu’il avance d’un petit pas, je le caresse très fort et l’encourage à continuer. Bientôt, nous sortons de son box et partons pour un petit tour des écuries. Je souhaite lui faire découvrir les autres chevaux et le monde en général. De plus, cela ne pourra que l’habituer à marcher en longe un peu plus.

Une fois notre petit tour terminé, je l’accroche à la barre d’attache, et prend une étrille. Je montre l’objet en caoutchouc au poulain, et il souffle dessus avec ses petits naseaux, ce qui me fait rire. Il est décidément adorable, j’ai envie de le croquer ! Je dépose un petit bisou sur ses naseaux avant de commencer à le brosser tout doucement, puis j’amplifie mon mouvement. Il semble se satisfaire de ces petites gratouilles, et ferme peu à peu les yeux. Je ne m’attarde pas trop, l’étalon n’étant pas sale ou particulièrement poussiéreux. Je prends ensuite le bouchon, et le passe sur le corps d’Ambroise. Il a toujours un petit moment de sursaut lorsque je fais un geste un peu trop brusque, alors je m’applique et fais attention. Le bouchon passé, je m’attaque à la brosse douce pour l’épousseter. Il ne bouge pas, restant bien sage, et je lui parle beaucoup de nouveau. Il connaît désormais toute ma vie !

Pour terminer ce pansage, je m’empare d’un cure-pied rose. Un des rares cure-pied que je n’ai pas perdu ou qui n’a pas disparu je ne sais où ! Me plaçant contre l’épaule d’Ambroise, je viens exercer une petite pression en m’appuyant légèrement sur lui, et titillant son fanon. Il me donne son pied, et je le félicite de la voix, très contente qu’il se soit souvenu de ce que nous avons vu hier. Je frotte alors tout doucement le cure-pied contre son minuscule sabot, il n’est pas sale alors je ne vais pas aller gratter sa corne. Je repose le pied, et répète l’opération avec ses quatre autres sabots. Ambroise se montre très disponible, et je suis entièrement satisfaite de lui. Je le lui fais comprendre en lui donnant mille caresses et une autre rondelle de carottes. Il la prend plus franchement cette fois, ne s’attardant pas à l’examiner. Il a compris ce que c’est, et surtout, que c’est bon ! Je souris, et après avoir rangé toutes les brosses qui s’étaient retrouvées étalées par terre, je détache le bai pour le ramener jusqu’à son box. A bientôt, petit garçon !

Pauline & Ambroise

Petit Ambroise est devenu bien grand, si ce n’est un peu trop. L’étalon a conservé ce doux regard qu’il avait poulain, si ce n’est que sa masse a quadruplé. Pauline l’attache dans l’aire de pansage, caressant son encolure lustrée. Elle le panse rapidement, vérifiant tout de même qu’il n’a pas une quelconque petite blessure. Ambroise va aujourd’hui faire connaissance avec le harnachement.

Pauline s’empare d’un tapis bordeaux sur son chariot, qu’elle présente au bai. Il tend son nez jusqu’à l’objet, le poussant doucement. Ses grands yeux se posent ensuite sur sa propriétaire, qui sourit tendrement. Elle dépose alors le tapis sur le dos du grand bai, avant de lui montrer l’amortisseur en moumoute. A nouveau, Ambroise ne semble pas trop terrorisé, alors la cavalière continue dans sa lancée en le posant sur le tapis. Vient le tour de la selle, étape qui sera peut-être un peu moins simple.

Elle l’attrape lestement, et se place en face de l’Hanovrien. Intéressé par l’odeur du cuir, il laisse échapper un petit ronflement au travers de ses naseaux. L’étalon est assez curieux, c’est agréable de travailler avec lui. A vrai dire, Carpe Diem, sa mère, avait enflé à vue d’œil, et après avoir fait venir le vétérinaire, le verdict était tombé : un petit bébé ne tarderait pas à arriver ! La question de comment cet incident a pu arriver demeure un mystère, mais cela n’en reste pas moins une jolie surprise.

Pauline pose la selle sur le dos de l’étalon, y allant tout en douceur pour ne pas le brusquer. Puissant, cela ne dérange pas Ambroise qui semble à peine remarquer ce nouveau poids sur son dos. Sa propriétaire attrape une grande sangle sur le chariot et passe de l’autre côté du cheval, après s’être assurée que ce serpent en cuir ne lui fait pas peur. Elle l’attache au premier trou, avant de revenir vers le flanc gauche pour la boucler, peu serrée d’abord. L’entier semble être légèrement dérouté par cette pression nouvelle, et se décale au côté opposé à Pauline, il ne voudrait pas la bousculer. Elle le rassure, et serre petit à petit la sangle, juste assez pour s’assurer qu’elle ne tournera pas quand elle s’en ira pour son traditionnel tour des écuries. Avant de mettre le filet à Ambroise, elle lui pose une paire de guêtres. Il baisse la tête pour venir les inspecter, un peu en difficulté à cause de la longe qui l’empêche de trop se mouvoir.

Voici venu le tour du filet : dernière étape de cette séance. La jeune femme détache le licol de l’étalon qu’elle lui accroche autour du cou comme un collier, et lui passe délicatement les rênes par-dessus les oreilles, lui posant la boucle au niveau du milieu de son encolure. Pauline a entendu parler d’une technique pour passer le mors au cheval plus facilement : il faut l’enduire de miel. Cela ne coûte rien d’essayer, alors elle  attrape un pot qu’elle avait pensé à ramener avant de partir de chez elle. A l’aide d’un pinceau, elle badigeonne le mors qui prend bientôt une couleur dorée. Avant que cela ne coule partout par terre, elle approche la bride de la tête du bai. Lui enfournant doucement le mors dans la bouche, elle n’a pas besoin d’insister. Ambroise semble beaucoup apprécier le miel, il fait tourner son mors dans sa bouche pour en recueillir les dernières gouttes. Pendant ce temps là, Pauline termine de lui passer le filet et boucle toutes les attaches, n’oubliant pas de sortir le toupet de l’étalon du frontal. Elle attend patiemment qu’il ait fini sa petite sucrerie, avant de le détacher pour l’emmener marcher dans les écuries afin qu’il s’habitue à se déplacer avec cet accoutrement.

Les premiers mètres sont assez comiques, Ambroise gêné par la présence des guêtres avance exagérément ses membres. Pauline laisse échapper un éclat de rire, avant de continuer son petit tour. Ainsi, le jeune cheval peut faire connaissance avec les quelques chevaux encore dans leur box, et découvrir un petit morceau du domaine où il passera une bonne partie de sa vie. La cavalière le ramène finalement à la barre d’attache, où elle le desselle et termine sa séance par lui passer un petit coup de brosse douce et en lui offrant une pomme bien méritée.