Carpe Diem - hanovrien (j)

03/02/2016
Sortir un poulain et sa mère en prairie.

Carpe Diem

< C'est avec détermination que j'arrive dans le nouvel établissement du Haras de Pado, les stabulations uniquement réservées au poulains. Je sautille toute contente, car il me semble que je suis la première à pouvoir contempler tous les poulains.

Ils sont tous plus mignons les uns que les autres, mais je tombe en arrêt devant l'endroit spacieux où logent une superbe pouliche noire et sa mère, une belle baie. Je reconnais la jument, c'est Désirée, et je regarde la plaquette placardée sur leur porte pour voir les indications concernant la pouliche. Carpe Diem, pouliche Hanovrien. Qu'elle est belle...
La petite noire s'approche de moi, toute curieuse, sous le regard intransigeant de sa mère qui ne me quitte pas des yeux, surveillant sa pouliche. Elle fourre son petit nez poilu dans une de mes poches, sentant qu'il y a peut-être quelque chose pour elle. Effectivement, j'ai un petit morceau de carotte à lui proposer. Je lui tends, et sa mère arrive derrière en force, pour essayer d'en avoir elle aussi. Je lui en donne en riant un peu, et m'empare de deux licols en nylon tout simples, ayant pour but de leur offrir une petite sortie en duo, dans les prairies.

Je rentre dans la stabulation, et mets d'abord le licol à Désirée, mais Carpe Diem vient me pousser du bout du nez. Je comprends, elle veut être la première à porter cette chose étrange, pour voir ce que cela fait. Je la repousse avec un "Non !" qui se veut ferme. Elle a l'air d'être déjà très entreprenante, cette petite noiraude !
Je ne vais pas lui mettre de licol de suite, préférant aborder ça plus tard avec elle. Les poulains sont censés suivre leur mère pas à pas, non ? J'espère, en tout cas car je vais me lancer dans une sortie périlleuse. Je vais amener les deux juments au paddock, juste en tenant la belle Désirée.
Je saisis la longe de la grande baie, et ouvre la porte de la stabulation. Nous partons toutes les trois vers les prairies, et effectivement, Carpe Diem suit sa mère, qui la recadre en la poussant du bout des naseaux quand elle s'écarte trop loin d'elle.

Prairies.

J'arrive en tenant Désirée par la longe de son licol en ficelle, Carpe Diem nous suivant, collée contre le flanc de sa mère. Je me dirige vers un paddock du fond, comme à mon habitude et ouvre la porte. La petite pouliche noire reste tout d'abord étonnée devant cette grande étendue verte, qu'elle n'a officiellement pas vu souvent. Je lâche la jument bai, et sous son accord, la pouliche se mets à partir en cabrioles, comme le faisait, et le fait toujours d'ailleurs, What Else. Elle se roule, bondit autour de sa mère, tout ça sans montrer des signes de fatigue. Ses petits jeux durent presque une demi-heure, pendant que Désirée broute tranquillement de l'herbe, un peu sèche vu la saison. Je m'assieds aux côtés de la belle jument baie et regarde la petite noire là-bas, qui s'éclate toujours autant dans le paddock. Qu'est ce que j'aimerais me transformer en poulain pour pouvoir moi aussi me défouler ainsi... Je peux toujours le faire, oui, mais je passerais sûrement pour une décalée ! Je suis rieuse à cette idée, et continue de regarder Carpe Diem jouer, caressant l'encolure soyeuse de sa mère. Je m'étale dans l'herbe, en mode "Patrick l'étoile de mer", et rabats ma capuche sur ma tête, pour me protéger du vent qui m'attaque le visage, et surtout, les oreilles.

Au bout d'un long moment, je vois un petit nez noir se mettre par-dessus mon nez. Je ris et lui fais des petites papouilles.

Moi : Oh, tu es trop chou, petit coquine...

Nous jouons toutes les deux, sous l'œil attentif de la mère, qui continue de brouter ce qu'elle trouve. Les chevaux deviennent trop feignants en grandissant... Enfin, pas certains !

Des gouttelettes de pluie commencent à tomber, et je vais vite chercher la longe pour rattacher Désirée. Je n'ai pas envie de me prendre une soupe sur la figure ! Je rentre en marchant, évitons de glisser, avec les deux juments vers les stabulations. La pouliche noire me fait rire, avec ses oreilles plaquées sur le côté à cause de la pluie.

Boxs.

Je remets vite les deux belles dans leur stabulations, et je leur mets des friandises dans la mangeoire. Carpe Diem se précipite dessus, les gobant presque toutes avant que sa mère ne la pousse pour en avoir un peu, elle aussi. Je les regarde faire, accoudée sur la porte de leur box, et je finis par m'en aller à contre cœur, déjà impatiente du lendemain. >

08/02/2016
Confiance en l'homme et licol

Carpe Diem

< J'arrive d'un pas enjoué vers le box de la belle petite Carpe Diem, qui semble très intéressée par quelque chose d'imaginaire caché sous de la paille. Sa mère, Désirée, est en train de mastiquer avec fainéantise de la paille, tout en surveillant d'un œil sa pouliche qui s'éclate toujours à mettre son nez dans la paille.

J'appelle la petite noiraude par son prénom, suivi d'un claquement de langue. Les deux juments relèvent la tête vers moi, dont une qui ne me montre pas grand intérêt. Ma belle Carpe Diem fonce vers moi, en quête de caresses. Je ne pense pas qu'elle se souvienne déjà de moi mais sait on jamais...
Je lui caresse donc son petit chanfrein tout velouteux avant de prendre un licol et de l'enfiler à sa mère. Je vais attacher la jolie baie à l'anneau lui-même fixé sur la porte de leur stabulation et prends un petit licol, qui va m'être utile pour Carpe Diem. Je retourne dans le box des deux juments et dès que la pouliche noire me voit avec cette chose qu'elle convoite tant, elle bondit vers moi et tente de me l'arracher des mains avec ses dents. Je la gronde sèchement, elle n'a pas vraiment l'air d'en avoir peur !

Je m'attèle donc à le passer sur tout son petit corps, ne voulant pas me précipiter dans ma tâche, même si elle à l'air de bien l'avoir apprivoisé déjà. Je la laisse regarder mes moindres faits et gestes, et vient ensuite le moment de lui enfiler sur sa petite tête toute mignonne. Elle montre un entrain et une curiosité que j'ai rarement vu chez des poulains et je ne me fais pas prier pour lui passer le licol au niveau des oreilles.
Je mets ensuite la muserolle sur son nez, et parvient à lui enfiler sans grande difficulté. Je pense que de voir sa mère en porter un doit bien la rassurer aussi. Une fois que le licol est bien en place, je la félicite et vais chercher quelques grains car je n'ai pas, pour une fois !, de friandises dans mes poches. Elle les croque avec gourmandise, comme si c'était la meilleure chose du monde. Je lui retire ensuite le licol et le lui remets, pour qu'elle s'habitue bien à ce geste et pour qu'il lui devienne familier désormais.

Je vais chercher une longe car il n'y en avait pas accrochée sur le petit licol de la pouliche. J'en trouve une en nylon, toute simple mais qui fera l'affaire. Je reviens auprès de Carpe Diem, caressant sa mère au passage, et lui remets le licol. J'accroche la longe à l'anneau prévu à cet effet et elle semble un peu plus inquiète vis à vis de ce grans serpent qui menace de s'approcher d'elle et de la dévorer toute crue.
Je décroche donc la longe et commence par la lui faire sentir. Elle recule de quelques pas, mais tend quand même le bout de son petit nez pour voir de quoi il s'agit. Je la félicite quand je parviens à lui passer sur le corps sans qu'elle ne bouge, même si je vois bien qu'elle est un peu apeurée par le bout de nylon. Je la fixe de nouveau à l'anneau et la passe doucement sur son encolure, geste qu'elle devra également apprendre à ne pas avoir peur.

Je n'ai rien à redire, elle reste calme, sage et attentive. Je lui redonne quelques grains, et à Désirée également qui commençait à être jalouse de ne pas avoir le droit d'en avoir, elle aussi. Après tout, elle s'occupe bien de cette boule d'énergie toute la journée, non ? Il faut dire que je la comprends un peu... Je caresse les deux juments chacune leur tour avant de reporter mon attention sur la noiraude. Je saisis doucement la longe et commence à faire marcher la pouliche à mon côté. Elle part à fond devant moi, et je raccourcis la distance entre nous. Le box étant assez spacieux, j'ai la place de travailler ça un peu avec elle sans aller au rond de longe pour l'instant.

Je l'entraîne ainsi à marcher avec la longe et au bout d'une quinzaine de minutes, j'arrive à aboutir à quelque chose de positif, et je débride la pouliche. Je fais ensuite rentrer sa mère et je les laisse toutes les deux à leurs retrouvailles. Je leur donne à chacune quelques grains et les laisse tranquilles pour la journée. >

10/02/2016
Confiance en l'homme et licol. 8/10
Désensibilisation au parapluie.

Carpe Diem

< Ce matin j'ai été réveillée de bonne heure par des "flic floc" sur le toit. J'ai immédiatement compris ce que cela voulait dire, il pleut... Je me suis levée quand même, bien que l'envie de rester dans mon lit tout chaud était fort tentante, mais l'heure était déjà avancée. Je me suis habillée dans les circonstances pour aller au Haras de Pado, et j'ai déjeuné en vitesse. Juste avant de partir, j'ai pris un parapluie et je me suis dit, pourquoi pas montrer un parapluie à Carpe Diem ?

Mon ciré jaune bien ajusté, mon parapluie au-dessus de ma tête, j'arrive au Haras de pied ferme, évitant les flaques. Je ne tiens pas à avoir les chaussettes trempées de bon matin. Je parviens enfin aux stabulations des poulains, et je suis presque étonnée par la chaleur du lieu. En même temps, vu tous les chevaux qui sont présents... Je me dirige d'instinct vers la stabulation de Désirée et Carpe Diem, et je les trouve toutes deux à moitié endormies, couchées l'une contre l'autre.

Moi : Coucou mes beautés !

La petite pouliche noire relève immédiatement la tête vers moi, et je replie mon parapluie, le posant par terre à mes pieds. La noiraude me rejoint d'un pas vif, se relevant maladroitement. Je lui fais des petites caresses sur le chanfrein et regarde Désirée se relever avec grâce. Je souris, elles ne se ressemblent pas vraiment niveau caractère toutes les deux !

Je prends le petit licol en nylon et rentre dans la stabulation des deux juments. Je le présente à la plus petite et fourre tout doucement son nez dedans. Je lui flatte l'encolure et l'aide à le mettre, en bouclant les attaches et en rajustant la muserolle. Je prends la longe, et la passe par-dessus son encolure. Elle fait un écart et je la rejoins doucement en la rassurant.

Moi : C'est bien, ne t'inquiètes pas Carpe Diem.

Je réussis à lui faire apprendre qu'une longe ne lui est pas nocif, et je la saisis, la sortant de sa stabulation. Je la fais marcher avec la longe dans toute l'écurie, et travaille surtout sur le fait qu'elle ne doit pas se déconcentrer par la présence des autres poulains tout autour d'elle.

Je reviens à l'attache et fait un nœud avec la longe de son licol, pour l'accrocher. Je prends mon parapluie, qui n'a pas bougé d'un poil, et je l'approche de la pouliche. Désirée vient vers nous et regarde attentivement mes gestes. Ne t'inquiètes pas, je ne vais pas tuer ta pouliche. Carpe Diem commence à mordiller le bout du parapluie, et je la gronde.

Moi : Non !

Elle recule immédiatement, comme frustrée. Je crois qu'elle a compris que le "Non !" signifie qu'elle n'a pas le droit de faire une action ou que je la gronde. Je la caresse et elle semble se réintéresser à cette chose nouvelle, toute mouillée. J'ouvre petit à petit le parapluie et à mesure qu'il prend de l'ampleur, elle se mets à mettre son nez dedans. Je souris, amusée par cette petite tête brûlée qui n'a peur de rien. Je finis de l'ouvrir d'un coup et elle éprouve un petit sursaut. Je pouffe légèrement et me reconcentre. Je referme le parapluie d'un coup, et elle me regarde toute joyeuse. Je le rouvre d'un coup cette fois et elle sursaute encore. Des gouttelettes d'eau jaillissent un peu partout et Désirée en reçoit une sur le bout du nez. Elle recule, surprise et garde ses distances. Cela semble beaucoup amuser Carpe Diem qui montre un entrain légendaire. Je refais cette manœuvre plusieurs fois, jusqu'à ce qu'elle n'ait plus peur.

Je vais reposer mon parapluie non loin de là et surveille la pouliche d'un œil, qui se tourne dans tous les sens pour essayer de regarder ce qu'il se passe autour d'elle. La prochaine fois je travaillerai sûrement l'immobilité à l'attache... Je détache la longe et remets la pouliche dans sa stabulation avec sa mère. Je lui enlève juste la longe, lui laissant le licol sur la tête. Je fais une caresse à la grande baie et une autre à la petite noire, et ressort de la stabulation, prenant bien soin de la fermer derrière moi. Je reprends mon parapluie et m'en vais, prête à affronter le froid et la pluie. >

11/02/2016
Manipulation, brosses et immobilité à l'attache.

Carpe Diem

< Je me souviens que hier je m'étais promis de travailler tout ce qui est de rester à l'attache, et les brosses avec la petite Carpe Diem. C'est donc ce que je vais faire aujourd'hui, cela me paraît une bonne idée. J'arrive donc devant son box, un licol et ma boîte remplie de brosses sous le bras. Je les pose à l'anneau du box et passe la tête par-dessus la porte de mes deux jolies juments.

Désirée est en train de manger sa ration pendant que la noire la tète avec appétit. Je les laisse finir leur repas et au moment où la pouliche retire la tête des jambes de sa mère, je l'appelle avec un claquement de langue. Elle s'approche en faisant des petits bonds joyeux et je lui caresse le chanfrein. La grande baie nous rejoins rapidement et je la caresse aussi. Je vais ensuite reprendre mon licol et vais le mettre à Carpe Diem qui met son nez dedans toute seule, comme une grande. Je la félicite par des caresses sur l'encolure et ouvre sa porte. J'effectue une petite pression sur la longe et elle me suit, levant un peu la tête.

Je fais un nœud simple dans l'anneau et vais chercher ma boîte de pansage. Elle n'est qu'à quelques pas, et la pouliche se contente de me regarder aller la prendre, tirant tout de même un peu sur sa longe. De retour près d'elle, je la caresse pour la féliciter, incluant des mots de type "C'est bien !" dans ma phrase. Je vais ensuite me placer contre son flanc droit et commence à la pousser au niveau de sa cuisse. Elle flanche de l'autre côté, mais ne se décale pas. Je répète l'exercice, en poussant un peu plus fort. Elle décale un sabot cette fois, mais le remets vite en place. Je la félicite légèrement et répète l'exercice jusqu'à ce qu'elle arrive à se soumettre à la pression de mes mains sur elle. Ja lui pousse la cuisse et elle se décale à gauche, étant presque bien droite dans l'allée. Je la félicite par des caresses et des encouragements, et recommence cet exercice plusieurs fois du même côté pour qu'elle comprenne bien ce que je veux d'elle, et surtout, qu'elle parvienne à se décaler sous ma demande.

Après avoir fait cette étape plusieurs fois des deux côtés, je vais travailler sur son immobilité. Désirée nous surveille toujours d'un œil, profitant quand même d'avoir un peu de répit. Je m'éloigne de Carpe Diem, et elle réagit comme je le pensais. Elle tente de me suivre mais se retrouve bloquée par la longe. Elle lève brusquement la tête et se mets à paniquer. Elle tire comme une folle pour essayer de se détacher et j'accours vers elle. Je place mes deux mains sur son poitrail et la repousse vers l'arrière, de manière à ce que la longe ne soit plus tendue.
Je caresse son encolure tremblotante et la rassure. Je repars une seconde fois, et elle essaie de me rejoindre. Mais quand elle comprend que la même chose horrible que tout à l'heure va lui arriver, elle s'arrête en plein pas et me suis des yeux. Je fais encore quelques allers et retours jusqu'à ce qu'elle se contente de me regarder vaquer dans l'écurie.

Je reviens à elle et la félicite, lui donnant par la même occasion un petit sucre. Elle le croque et sa mère me pousse du bout des naseaux, espérant en avoir elle aussi. Ne voulant pas me la mettre à dos, je lui en donne un en riant de bon cœur. Elles étaient vraiment un duo infernal toutes les deux ! Heureusement que je ne dois m'occuper que d'une seule...

Vient le moment de passer aux fameuses brosses. J'étais déjà passée par cette étape avec What Else, il y a de cela plusieurs semaines, et je pense que je ne rencontrerai pas la même difficulté avec Carpe Diem. Elle est beaucoup moins sur ses gardes... J'ouvre donc ma boîte de pansage et l'empêche de fourrer son nez à l'intérieur. La coquine à bien senti que je cachais des friandises dans mon bac rempli de brosses... Je prends une étrille et un bouchon pour le moment. Je les lui présente et elle commence à mordiller l'étrille en caoutchouc. Je la gronde d'un "Non !" ferme, et elle réagit exactement comme d'habitude, d'une manière que je n'aime pas du tout. Heureusement, elle se réintéresse très vite à la leçon et je peux continuer à lui montrer les brosses.

Je prends l'étrille et commence à la passer sur son corps. Elle en a bien besoin ! Plein de poils tombent, et de la poussière sort de sa robe. Elle se détend rapidement, appréciant les gratouilles circulaires de la brosse sur son corps. Je passe ensuite le bouchon, et la brosse douce sans problèmes apparents. Je la félicite, elle s'est montrée très sage et disciplinée, pour une fois, j'ai envie de dire... Je sors maintenant le cure-pied, chose que je déteste apprendre aux chevaux car c'est un des plus compliqués. Je lui montre, et utilise la petite brosse qui est placée dessus, je ne l'utilise jamais pour nettoyer les sabots d'ailleurs, pour lui gratouiller le chanfrein. Ses yeux suivent mes mouvements avec attention et je la félicite encore. Je pose alors l'ustensile sur le rebord de la porte, à l'écart de Désirée, et commence à passer ma main sur son antérieur. Elle le laisse à terre, ne comprenant pas ce que je lui demande.

Je saisis doucement ses fanons et les attire vers moi. Je claque de la langue pour l'inciter à lever le pied, et elle finit par le faire avec hésitation. Ma joie est de courte durée, car elle le repose immédiatement par terre. Que suis-je naïve... Je n'allais pas m'attendre à ce qu'elle le garde une éternité en l'air, non plus ? Je lui caresse l'encolure et répète cette opération plusieurs fois avec le même sabot, jusqu'à ce qu'elle arrive à le tenir en l'air assez longtemps pour qu'une personne lui cure le pied. Sauf que je ne vais pas faire ça aujourd'hui, cela lui ferait sûrement trop pour une seule séance. Je fais ça avec ses quatre pieds, pour qu'elle apprenne bien ce mouvement. Je la félicite à chaque fois, et quand elle a bien appris à lever les pieds, je la laisse.

Je prends le cure-pied, et le passe sur tout son antérieur, jusqu'au sabot. Instinctivement, elle le lève et je saisis l'occasion pour le prendre dans ma main. Cela fait quand même bizarre de tenir un aussi petit sabot dans sa main, alors que j'ai l'habitude d'en tenir de chevaux... Je souris et passe l'aiguille de la brosse tout autour de sa fourchette. Doucement, je commence à gratter et la pouliche s'agite un peu.

Je termine de lui curer les sabots avec brio, et la félicite par deux friandises, cachées dans ma boîte. Je détache sa longe la remets dans sa stabulation, avec force caresses et félicitations. Je regarde les deux juments se faire une fête, et les laisse ensemble, récupérant ma boîte et mon licol... >

11/02/2016
Immobilité à l'attache.
Brosses, on se perfectionne.

Carpe Diem

< Ce matin, j'ai travaillé sur l'immobilité à l'attache, et plusieurs autres choses aussi, avec Carpe Diem. Elle s'en est plutôt bien tirée mais je ne pense pas qu'une leçon va lui suffire. Je retourne donc vers sa stabulation, bien décidée à la transformer en la parfaite petite pouliche.

Elle arrive calmement vers moi, espérant des caresses, ou mieux, des friandises. Heureusement, j'ai pensé à en prendre quelques unes, mais je ne vais pas lui en donner maintenant. Elle semble quand même contente de me revoir, et je caresse son petit chanfrein duveteux, suivant ses marques de mes doigts. Je rentre ensuite dans son box et lui enfile le licol, toujours sous l'œil attentif de Désirée. Je continue mes petites caresses avec la noire, avant de la sortir de sa stalle. Cette fois, je vais m'écarter de sa mère, pour qu'elle puisse pleinement se concentrer sur l'exercice.

L'autre jour, je me baladais autour de quelques boxs, quand j'avais aperçu Mad avec son poulain alezan, Aaron je crois. Je l'avais observé utiliser une technique spéciale pour apprendre à garder son cheval immobile, avec un sac à patates. J'avais bien pris le temps de regarder tous ces encordages, et était finalement partie lui dire bonjour, après qu'elle eut terminé son travail, bien sûr. Nous avions discuté un peu, et j'étais repartie, mémorisant bien tout ce travail. Heureusement, nous faisions de l'escalade au collège, je sais donc réaliser ce nœud de huit, ma foi bien plus simple à faire que le nœud magique !

Juste avant de venir voir Carpe Diem, j'étais partie chercher un sac à patates, et l'avait disposé exactement comme Mad. Le poids devrait certainement suffire à faire renoncer à la pouliche de me suivre, de lever la tête ou même de bouger. Je l'amène donc à la barre d'attache, et fait passer la longe entre les deux anneaux, exactement comme Mad. Je vérifie que tout est bien installé, et je caresse l'encolure de la pouliche. J'entends Désirée hennir de l'autre côté et la noire lui répond par un petit hennissement, plus semblable à un cri qu'autre chose. J'attire son attention en l'appelant par son prénom et en claquant des doigts, et elle me fixe attentivement, toute contente. Je commence à marcher à reculons, et elle essaie de me suivre.

Malheureusement pour elle, elle effectue une pression sur la longe, et lève donc le sac de jute de quelques centimètres au-dessus du sol. Surprise par ce poids dont elle n'a pas l'habitude, elle tire encore plus, et finit par comprendre que ça ne mènera à rien. Effectivement, la leçon de ce matin ne lui a visiblement pas suffi. J'ai bien fait de recommencer !
Carpe Diem recule, et le sac se repose à terre. Elle ronfle, visiblement énervée par cette chose qui la bloque et l'empêche d'avancer. Je la rejoins et la félicite d'avoir construit le système. Je m'éloigne encore une fois, et elle recommence à tirer, vraiment fort cette fois. Elle lève la tête et s'agite dans tous les sens. Elle n'arrive pas à se calmer et son encolure ploie sous le poids du sac à patates. Je la rejoins en courant, et la force à reculer en déposant mes mains sur son poitrail et en faisant une petite pression. Elle m'écoute et semble devenir plus tranquille. Je lui flatte l'encolure et quand je recule, elle commence à marche. Au moment même où la longe commence à se tendre et le sac se soulever, elle s'arrête d'un coup et recule à petits pas, comme si elle voulait se donner une contenance. Je retourne auprès d'elle et lui donne une friandise, qu'elle mâchouille avec appétit.

Je répète cette opération environ une dizaine de fois, avec des réussites et des échecs, mais à la fin, je parviens à m'éloigner assez loin, le dos tourné, sans qu'elle ne tente de me suivre. Elle se contente juste de me regarder avec un air placide. Je sautille jusqu'à elle et la félicite à grosses caresses sur tout son corps. Histoire de finir tout correctement, je vais chercher ma boîte de pansage et commence à passer l'étrille sur ses flancs. Elle est toute détendue, et j'en profite pour remettre la longe normalement. Je rangerai tout après, une fois qu'elle sera remise au box. Je continue donc mon pansage, n'oubliant pas l'étape complexe du cure-pied. Elle montre encore un peu de résistance mais je parviens à mes fins. Je la détache, et commence à la faire marcher dans l'allée, laissant la longe molle entre nous.

Nous sommes de retour devant sa stabulation, et les deux juments se saluent en hennissant jovialement, se faisant une fête de câlins comme si elles ne s'étaient pas vues depuis des années. Je repars à l'aire de pansage en souriant, et commence par caler ma mallette sous mon bras. Je saisis ensuite le sac à patate des deux mains, et le traine jusqu'à la remise, où je manque de déverser tout son contenu par terre plusieurs fois. >

12/02/2016
Immobilité à l'attache.
Petit parcours de maniabilité pédestre.

Carpe Diem

< Ma séance d'aujourd'hui avec Carpe Diem était tout réfléchi, j'allais encore travailler sur l'immobilité à l'attache, et pourquoi pas tenter de faire un parcours de maniabilité ? A pied, bien sûr...

J'arrive donc devant sa stabulation, un licol à la main, munie de deux longes. Une petite, et une plus grande. Je vous laisse deviner à quoi chacune d'elle va servir. Je toque à leur porte en appelant la pouliche noire, et elle sautille vers moi, toute contente de me voir de nouveau. Je la caresse, pendant que Désirée nous regarde, de son air maternel comme à chaque fois. Elle ne s'approche pas et je hausse les épaules. Ok... Je me ressaisis, il ne faut pas perdre de temps, surtout que le programme d'aujourd'hui allait être chargé. J'enfile le licol à Carpe Diem, et y accroche la longe la plus courte. La petite noire commence à s'exciter à l'idée de sortir de son box, et je la calme bien vite.

Moi : Doucement, ma jolie Carpe Diem !

J'essaie d'introduire son nom dans presque toutes mes phrases, quand je lui parle, pour qu'elle comprenne bien que Carpe Diem est son nom.

J'ouvre la porte de la stabulation, et incite la noire à me suivre. Sans un regard pour sa mère, elle sort et commence à partir sans m'attendre. Je la rejoins bien vite et la gronde. Elle fait sa vexée et je la gronde encore, ramenant sa tête près de moi.

Moi : Non, Carpe Diem !

Je vais ensuite l'accrocher à l'aire de pansage, et lui caresse l'encolure. Elle a bien grandi et commence à devenir une grande pouliche. J'ai hâte de voir à quoi elle ressemblera plus tard, mais je veux tout autant la garder petite. M'enfin bon, je sais que c'est impossible...
Je vais commencer l'exercice, et sûrement la fin de cette dure partie qu'à été l'immobilité à l'attache. Je caresse encore un peu la pouliche et m'en vais, comme si je voulais aller chercher quelque chose à la sellerie, sans un regard. J'entends ses sabots commencer à marcher pour me suivre, mais elle s'arrête vite, se rappelant de ce qu'il se passe à chaque fois qu'elle tire. Je reviens alors vers elle et la félicite par de bonnes grosses caresses sur l'encolure. Je recommence l'exercice, et cette fois-ci, elle ne tente même pas de me suivre, se contentant simplement de me regarder m'éloigner. Je la rejoins et la félicite encore. Je recommence quelques fois, avant de décréter que c'est bon. Je la détache alors en la caressant, et n'échange pas encore les longes. Je l'amène vers la carrière, faisant bien attention de la tenir court. Nous croisons lolottedu83, qui sort le beau Veilig au rond de longe. Nous papotons jusqu'à ce que Carpe Diem en ait marre et qu'elle commence à donner des coups en direction du grand Frison. Je m'excuse et nous partons vers le manège, je comprends que ça doit être dur d'attendre des heures pour elle, alors que nous étions bien lancées.

Manège.

La petite Carpe Diem a du mal à se tenir en place à côté de moi, étant visiblement très excitée et hâtive de découvrir un nouvel endroit. Aussitôt dans le manège, je lui détache sa petite longe, et vais poser les deux dans un coin, le temps d'installer mon petit parcours. Je vais d'abord prendre des plots, que je dispose en slalom vers le milieu de la carrière. Elle vient vérifier tout ce que je fais, contente d'être en liberté avec moi. Je vais ensuite chercher des barres, et je fais un pont. Je place deux barres avec un espace moyen entre chacune d'elles, essayant de les faire au maximum parallèles. Sur une ligne droite, je dispose cinq barres, pour que nous les passions au trot. Je vais chercher une bâche, ça peut être fun de lui apprendre à marcher dessus. Je finis mon installation avec un petit bac à sable, que j'ai rempli d'un fond d'eau dans un robinet non loin.

Je contemple tout mon parcours et me récite l'ordre en tête. Carpe Diem semble très intéressée par la bâche et le baquet d'eau. Je vais chercher la grande longe dans le coin, et ne la déroule pas encore. Je m'approche de la pouliche noire, et lui accroche avant qu'elle ne trouve amusant de s'en aller et de me faire courir. Je la déroule, et n'avait pas prévu qu'elle soit aussi longue. Bon, ok. Je ne la déroule donc pas entièrement et commence à faire marcher la noire assez loin de moi. Nous faisons ça pendant un petit tour, et je me mets à courir.

Moi : Allez, Carpe Diem !

A l'écoute de mon ordre vocal, et surtout du fait que je cours et que je claque de la langue, elle part au trot et vient se caler à côté de moi, faisant bien attention de ne pas me marcher dessus ou me dépasser. Un vrai amour !

Je m'arrête, avec un "Stop !" et elle fait de même, les oreilles vers l'avant. Je la caresse et la félicite. Je raccourcis la distance entre nous avec la longe, et je l'amène vers la bâche. Je pose un pied dessus, puis un deuxième, et elle hésite un peu. Je l'encourage de la voix et elle finit par poser un petit pied méfiant sur cette chose qui fait du bruit et qui brille. Quand elle me rejoint, je la félicite et me dirige vers le bac à sable rempli d'un liquide flotteux. Je regarde mes chaussures, ce ne sont pas les bonnes. Je grimace à l'idée de devoir rentrer dans l'eau, mais j'ai à peine le temps de réfléchir, qu'elle saute littéralement d'eau, éclaboussant un peu au passage. Je la félicite en riant, évitant de justesse les gouttes qu'elle projette.

Moi : Oui, c'est bien !

Nous pouvons commencer le parcours !

Je me mets sur la piste, la longe formant une banane entre nous. Elle reste à ma hauteur et je la félicite. Je l'amène toujours au pas sur le slalom, et raccourcit la longe. Elle se retrouve très près de moi, et je fais "droite, gauche" avec aisance. Je la félicite et nous terminons le slalom, avec seulement deux plots de décalés. Je félicite la pouliche et nous continuons le parcours. L'obstacle qui vient directement après est le pont, je la prends donc assez serré près de moi. Nous les passons au pas, et elle sort juste à la fin. Je la caresse et nous enchaînons sur les barres au sol. Je lui demande d'aller au trot, et nous les sautons toutes sans fautes. Elle les survolte avec de jolis petites foulées, bien joué mademoiselle ! Nous nous dirigeons vers la bâche, et je lui demande de repasser au pas avec une petite pression sur la longe, que je rallonge. Je marche comme si de rien n'étais sur la bâche, et elle me suit au bout de quelques secondes, hésitantes. Je la félicite et l'amène vers le baquet d'eau, qui montre la fin du parcours. Je pars sur le côté et elle ne se demande même pas si elle doit me suivre, elle saute dedans. Sauf qu'il n'a plus beaucoup d'eau, alors elle n'éclabousse pas autour d'elle comme elle l'avait espéré. Je la caresse quand même, morte de rire en voyant sa tête dépitée, et la force à s'arrêter entre les deux plots un peu plus loin. Un petit salut, et nous repartons, au trot cette fois.

Carpe Diem prend bien garde de rester à côté de moi, et je laisse la longe entre nous plus molle que tout à l'heure. Elle me suit bien pour le slalom et nous réussissons à ne faire bouger que deux plots, encore, sur six tout de même. Et au trot ! Je continue la traversée avec le pont, et elle n'en déborde pas cette fois. Les barres au sol, qu'elle passe avec encore plus d'aisance que tout à l'heure, rapidement suivies de la bâche. Pareil, une petite hésitation mais elle finit par se lancer dessus. Je m'assure qu'elle ne glisse pas et nous pouvons nous diriger vers le baquet. Se doutant bien qu'elle ne va plus rien éclabousser, elle essaie de le contourner, comme moi, mais je la force à aller dedans. Elle renâcle et cède à mes ordres, comme si c'était horrible de m'obéir. Je lui rouspète après, et nous finissons par bien nous arrêter entre les plots. Je recommence le parcours encore une fois, histoire de bien la fatiguer et de m'assurer qu'elle a compris tout les obstacles. Plus d'hésitation pour la bâche, plus de plots déplacés... Bref, tout parfait. Je la félicite et lui donne deux friandises, qu'elle gobe d'un coup. Je change à nouveau de longe, après avoir rangé tout ce que j'avais sorti et à avoir vidé le bac à sable dans le robinet. Je la récupère et nous repartons vers les stabulations.

Boxs.

J'arrive en tenant une longe et une pouliche bien fatiguée. Je vais l'attacher à l'aire de pansage, et vais chercher ma boîte de pansage. Je pose au même moment la longe dans la sellerie, et je reviens vers Carpe Diem. Je commence un bon pansage, et je termine par les sabots. Je la remets dans sa stabulation, et la laisse se faire des câlins avec sa mère. Je m'en vais ensuite, le sourire aux lèvres. >

17/02/2016
Immobilité à l'attache. 9/10
Manipulation. 9/10

Carpe Diem

< J'arrive de bonne heure ce matin au haras de Pado, et je me dirige droit vers les stabulations des poulains, pour retourner voir ma petite Carpe Diem. Aujourd'hui, nous allons finir le travail sur l'immobilité à l'attache, et sur la manipulation ! Je pense que ça peut être pas mal.

J'arrive donc devant son box, et comme à mon habitude, salue Désirée. Elle me regarde d'un air amical, et je caresse la petite peluche noire qui vient à ma rencontre. Je la caresse, et elle tente de fouiller dans mes poches. Ah non, je n'ai rien apporté cette fois ! Je la gronde gentiment, et prends un licol sur sa porte. Je rentre dans leur stabulation, et caresse un peu l'encolure de sa mère, la grande baie. Désirée continue de mâchouiller sa paille, ne réagissant pas à mes caresses. Eh bah alors, mémère !

Je vais enfiler le licol à Carpe Diem, et elle fourre son nez dedans avant que je n'ai eu le temps de prononcer son nom. Je la félicite en lui caressant l'encolure, et je la sors de la stabulation. Je garde la longe serrée à côté de moi et vais accrocher la pouliche noire à un anneau, après avoir refermé la porte derrière moi. Je vais commencer par faire un peu de manipulation. Je m'approche donc du flanc de la pouliche, et je la pousse avec mon corps. Elle résiste un peu et finis par céder à ma pression, se décalant. Je la félicite en lui flattant l'encolure et recommence mon opération. Au bout d'un moment, elle cède bien à la pression de mon corps contre elle, et je fais la même chose de l'autre côté. Cette fois, elle se pousse directement, sans chercher à comprendre. Je la félicite et nous pouvons passer à la suite.

Je mets fin à nos caresses, et fais mine de partir. Je commence à entendre des petits claquements de pied derrière moi, mais bien vite, Carpe Diem renonce à me suivre. Je reviens alors la voir après avoir fait le tour des stabulations. Elle me contemple d'un air faussement énervé de l'avoir laissée toute seule comme ça. Mais elle se réjouit bien vite en voyant que je la félicite.

Moi : C'est bien, Carpe Diem !

Elle penche légèrement ses oreilles vers l'avant à l'appel de son nom et je la félicite encore. Je crois que ça commence à rentrer ! Je la requitte donc et repars pour un tour d'écuries. Cette fois-ci, je n'entends pas de pas derrière moi, et j'en déduis donc qu'elle n'essaie pas de me suivre. Je prends plus mon temps, caressant tous les chevaux qui le demandent, et revient auprès d'elle. Je la découvre en train de se gratter l'antérieur. Je vais la caresser et la détache, la félicitant au passage.

Je retourne vers la stabulation de Carpe Diem, et la rentre à l'intérieur. Je mets quelques grains dans sa mangeoire, et lui dit au revoir. Je pars ensuite dans l'allée principale. >

04/03/2016
Monte en sac à patates. 0/3

Carpe Diem

< Ce matin, j'ai donné un rapide coup de fil à Morgane, lui demandant si elle voulait venir avec moi au Haras de Pado. Jaugeant que cela faisait un bon bout de temps qu'elle n'y était pas allée, elle avait accepté avec plaisir. Je lui avais expliqué le programme du jour, et pour faire plus court, lui avait dit que c'était la même chose que quand nous nous occupions de What Else.

J'arrive dans les stabulations des poulains, toute seule pour le moment. Je m'approche du box de Carpe Diem, et l'appelle par son prénom, y ajoutant un claquement de langue. La noire me regarde de son œil curieux, et je lui caresse le chanfrein.

Moi : Allons, ma jolie, ne me dis pas que tu ne me reconnais plus ?

Je souris, et part chercher mes brosses et mon licol. Je souris de plaisir en remarquant l'absence du licol que j'ai récemment acheté, celui de ma pouliche Arobase. Cela veut dire que Whappa s'en est servi ! Je repars ensuite vers le box de Carpe Diem, et croise Morgane sur le chemin. Elle paraît complètement perdue. Nous échangeons quelques mots, et elle rougit en m'avouant qu'elle ne savait pas du tout où aller. Je ris, et lui intime de me suivre avec un geste de la main. Nous revenons près du box de la jument noire, et je rentre à l'intérieur, lui passant le licol sur la tête. Je referme bien les attaches et l'accroche à l'anneau de son box.

Morgane : Tu veux que j'aille chercher le matériel pour la seller ?
Moi : Oh oui, avec plaisir !

Nous échangeons un sourire, et je la regarde partir vers la sellerie avec un pas agile. Pendant ce temps, j'ouvre ma boîte de pansage, et en sort une étrille. Je commence à la passer sur tout le corps de Carpe Diem, en faisant des cercles. Je caresse la jument, et continue mon pansage par le bouchon. Je vois Morgane revenir, les bras très chargés. Je lui précise qu'elle n'était pas obligée de prendre des guêtres et un amortisseur, mais elle rétorque qu'il faut bien que la jument s'y habitue. Je ne peux qu'acquiescer à ça, alors je lui propose de m'aider à panser.

Une fois la jument propre comme un sou neuf, nous commençons à la seller, et elle ne fait pas d'histoires en sentant la selle sur son dos. Je la félicite par des caresses sur l'encolure, et prends les guêtres entre mes mains. J'en place une première sur son antérieur droit, et la seconde sur l'autre antérieur. Elle lève un peu les jambes, pensant que je veux lui curer les sabots, mais je me contente de la caresser. Soudain, je me rends compte que nous avons oublié de pendre la longe. Je pars en courant vers la sellerie pour en prendre une, et m'empare au passage d'une chambrière, pensant qu'il n'y en a pas dans le manège. Je reviens auprès de mon amie et de la jument, et lui fais signe de la décrocher. Nous partons ensuite toutes les trois vers le manège. J'ai bien pris soin de remplacer la petite longe de son licol, par la grande que je viens d'aller chercher.

Manège.

Morgane tient la longe de Carpe Diem bien fermement, et j'ouvre la porte du manège quand nous arrivons demain. Les deux rentrent, et je les suis en vitesse, refermant la porte en métal.

Moi : Bon alors, comme la dernière fois, on va commencer par l'habituer au poids de l'étrier et au montoir, tu peux aller m'en chercher un s'il te plaît ?

Elle acquiesce et je lui souris, lui tenant la jument. Quand elle revient auprès de moi, je lui fais signe de poser le montoir au niveau de l'antérieur gauche de Carpe Diem. Elle tend son nez velouteux près de ce dernier, et le sent en le bousculant presque. Je la félicite par des claquettes sur l'encolure, et ressangle de quelques trous la sangle. Je place doucement mon pied dans l'étrier, ayant auparavant donné la longe à Morgane. Je pousse un peu sur mon pied, et la noire flanche de mon côté. J'enlève mon pied, et répète cette étape plusieurs fois, jusqu'à ce qu'elle tienne debout immobile, et sans vaciller. Je la félicite, et Morgane lui donne une rondelle de carotte. Tout doucement, je me hisse sur son dos, et me place sur le ventre, sur le dos de la selle. Carpe Diem recule un peu, agitant sa queue dans tous les sens. Je la calme avec des caresses sur les flancs, et Morgane la garde arrêtée pour l'instant.

Au moment où la jument cesse de s'agiter, Morgane commence à la faire marcher au pas, la mettant sur un cercle. Elle bouge un peu dans tous les sens, pas habituée à avoir le poids de la selle, plus celui d'un humain sur le dos. Je la félicite à l'aide de ma voix, et mon amie continue de la faire marcher. Carpe Diem se place bien sur le cercle, ne prenant plus attention à cette charge sur son dos. Morgane la félicite de la voix, et moi je me laisse pendouiller de tous les côtés de son corps. Décidant que le pas est maîtrisé, je fais signe à mon amie brune d'arrêter la jument, et elle le fait avec les ordres vocaux que je lui ai indiqués. Je descends tout doucement du dos de la noire, et m'approche de Morgane.

Moi : Tu te rappelles, la dernière fois avec What Else, c'est moi qui était au trot dessus ? Et bah aujourd'hui, c'est toi !
Je lui affiche un sourire radieux, me retenant de rire en voyant sa tête. Sans protester, elle me tend la longe de Carpe Diem, et s'approche doucement d'elle, lui caressant l'encolure.
Morgane : T'es sûre qu'elle est sympa, hein ?

J'acquiesce, suite à sa mine inquiète, et lui fais signe de lui monter dessus, prenant la même position que moi. Une fois qu'elle est "en selle", je lance la jument au pas. Je la fais marcher deux tours, tantôt allongeant les allures, tantôt les raccourcissant. Quand je juge que c'est bon, je m'aide de ma chambrière et de l'ordre vocal "Allez !", pour la faire passer au trot. Carpe Diem obtempère, et se mets à lever les postérieurs par à coups. Je la recadre, sentant le regard suppliant de Morgane sur moi. Je force la noire à bien se mettre en place, et la fais trotter ainsi sur quelques tours. Mon amie est ballotée dans tous les sens, mais elle essaie de se tenir comme elle peut avec la selle. Quand Carpe Diem a bien compris ce que j'attendais d'elle, je la fais passer progressivement au pas, la félicitant de ma voix. Je l'arrête, et laisse Morgane descendre. Elle me rejoint, et j'éclate de rire en voyant sa mine et son teint pâle. Elle réprime elle aussi des rires, mais finit par craquer.

Nous nous calmons au bout de quelques minutes, et je la laisse donner ce qu'il restait de sa carotte à ma jument. Je raccourcis la longe, et la mets sur un cercle au pas. Je laisse beaucoup de mou, pour qu'elle puisse baisser le nez et s'étirer le dos. Elle le fait au bout de quelques minutes, et je la félicite de ma voix. C'est une habitude qu'il va falloir qu'elle prenne, désormais. Nous la caressons, et Morgane part ouvrir la porte du manège. Nous repartons vers les écuries, où nous pansons correctement la jument. Je vais ranger mes affaires, vérifie qu'elle a bien tout ce dont elle a besoin dans son box, et quitte les lieux avec Morgane. >