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Ven 3 Juin - 22:03
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Ven 3 Juin - 22:10

keep driving; Odile se décide enfin à remontrer Blue et se retrouve aux écuries au même moment que l'homme qui l'a agressé lors de sa séance au rond de longe.
Odile & Blue
N°5

Après quelques jours de pause, Odile avait décidé de retourner aux écuries. L’endroit ne lui plaisait guère et elle ne pouvait s’empêcher de penser que son anxiété n’avait cessé de croître depuis qu’elle avait la responsabilité de Blue, mais elle refusait de se laisser décourager et d’abandonner sa demi-pension de la sorte. Elle avait donc pris son courage à deux mains pour rechausser ses bottes. L’étalon l’avait mis dans le bain dès le début. Il n’avait cessé de tourner en rond dans son box durant tout le pansage, écrasant ou bousculant à plusieurs reprises la jeune femme. Elle avait fini par envisager de ne pas mettre le pied à l’étrier. Elle profita d’un moment d’intimité dans la sellerie pour laisser couler ses larmes. Jusqu’ici elle avait toujours cru en ses décisions, elle avait surmonté ses peurs et avait choisi d’ignorer les signaux d’alarme. Elle aimait monter à cheval, elle avait de l’expérience et au fond, elle appréciait beaucoup Blue, mais là, tout de suite, elle avait l’impression que tout ça ne suffisait pas. Elle voulait partir, ranger ses affaires, dire au revoir à l’entier et ne jamais revenir. Elle voulait laisser ce poids de côté. Alors qu’elle tentait d’étouffer ses sanglots, l’homme étrange qui l’avait agressé lors de sa première séance de longe fit irruption dans la sellerie. Il marqua un temps d’arrêt avant de prendre une selle et de ressortir. Quelques instants plus tard, alors qu’Odile avait encore la trace des larmes sur ses joues poussiéreuse, il rentra de nouveau.  « Ça va ? » Cette fois, il n’était pas hargneux, il semblait juste inquiet.  « Ça va. » Répondit doucement la jeune femme qui s’était juré de ne pas dévoiler les raisons de son chagrin.  « Certaine ? » L’insistance du jeune homme poussa Odile à tout lui dévoiler.  « Mais tu vois, c’est pas seulement à cause de Blue, certes il est un peu dangereux et il a fini par me faire peur, mais rien ne va. Ma voiture qui tombe en panne, ma relation qui tombe en ruine, ma sœur qui tombe enceinte… Tu vois tout tombe et rien ne se relève, rien ne se répare. Alors vu comme c’est parti, je me méfie, je n’ai pas envie de tomber de cheval. ». Elle avait fondu en larme de plus belle. Le jeune homme eut bien de la peine à lui répondre quelque chose de réconfortant, alors il s’était contenté de lui dire :  « Je m’appelle Gatien, si tu tombes, moi je t’aiderai à te relever ». Odile avait rigolé et s’était enfin décidée à fermer le bouton pression de ses bottes.

Plus vraiment en confiance, la brune s’était tout de même mise à cheval. Il faut dire que jusqu’ici, elle ne s’était pas vraiment facilité la tâche. Tout paraissait déjà très compliqué avec Blue et elle avait tout de même souhaité corser la chose avec une balade qui s’était mal déroulée. Remettre le pied à l’étrier après cette perte de confiance en elle n’était pas chose aisée. Pour reprendre doucement, elle avait tenté de relativiser et d’imaginer une séance simple à base de changement de main et de variation d’attitude. Elle était parfaitement consciente qu’elle n’irait peut-être pas plus loin que les exercices au pas, mais elle voulait essayer. Évidemment, dès qu’elle s’était hissée jusque sur sa selle, Blue avait commencé à s’agacer, trop de mouche, trop chaud, pas assez de vent, et puis cette humaine qui lui grimpe dessus. Encore à deux doigts de fondre en larme, Odile ne s’était pas démontée et était restée à cheval malgré les coups de tête incessants de sa monture.

L’étalon semblait se plaire davantage dans les zones ombragées de la carrière. La cavalière tenta donc de négocier un retour au calme en travaillant principalement dans ces zones. Blue avait toujours une bonne bouche et un contact plutôt franc si bien que les variations d’attitudes demandées par Odile fonctionnaient assez bien et concentraient le cheval. D’abord un grand cercle avec une attitude basse et relâchée puis un cercle plus petit sur lequel elle lui demandait de se tenir davantage et de venir engager les postérieurs. Cet exercice seul semblait beaucoup plaire à l’entier, mais à chaque changement de main, il rentrait en défense. Odile exclue rapidement l’idée d’un problème physique, c’était son action de main pourtant légère qui gênait le cheval lors de ses changements d’incurvations. Toujours au pas, elle réalisa l’exercice en se forçant à ne mettre aucun pli. Blue déjà très souple devrait se débrouiller pour se tenir et s’équilibrer de lui-même. Sans l’action de la main de sa cavalière, le cheval semblait plus calme, mais à la moindre difficulté d’équilibre ou à la moindre contrariété, il se raidissait de nouveau en tentant d’échapper à l’exercice.   Odile préféra terminer sur une bonne note, même si l’exercice n’était pas tout à fait acquis elle avait choisi de privilégier la bonne volonté de Blue. L’étalon semblait faire de son mieux, mais sa concentration semblait avoir atteint ses limites. Il était encore jeune et la cavalière tentait de relativiser, certes sa séance avait été plutôt courte, mais elle contenait une véritable évolution. Blue était passé d’un cheval qui peinait à trouver ses appuis à un cheval qui tente de se tenir seul et de mobiliser son corps.

En mettant pied à terre, Odile avait retrouvé des couleurs. Ses larmes avaient séché et son sourire était revenu. Elle avait conscience que le travail serait long et le chemin escarpé, mais elle n’abandonnerait pas. Lorsqu’elle revint à l’écurie pour s’occuper de son cheval, elle croisa le regard de Gatien, sans dire un mot, elle lui adressa un sourire discret qui ne voulait rien dire de moins qu’un grand merci
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Dim 5 Juin - 2:38
Ce début de journée n'était décidément pas évident pour Odile, mais au final ça c'est bien passé! Smile

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Mer 8 Juin - 13:00

a new error; Odile choisit d'emmener Blue dans une autre écurie pour le travailler sur le plat. Malheureusement, celui-ci n'est pas en bonne forme physique.
Odile & Blue
N°6

Odile avait convenu d’un rendez-vous avec Gatien à midi. Ils mangeraient ensemble et emmèneraient Blue dans une écurie voisine pour sa première séance en dehors du domaine. Malheureusement les conditions n’étaient pas réunies pour leur permettre d’évoluer sereinement : la pluie ne s’arrêtait plus de tomber depuis bientôt une semaine et l’étalon était condamné à tourner en rond dans son box; pour ne rien arranger, la jeune femme avait appris il y a peu que sa monture n’appréciait guère les transports et qu’il faudrait reprendre l’apprentissage de la montée dans le van. L’ensemble de ces éléments rendaient Odile peu sereine quant au déroulement de cette première sortie.

En quelques jours seulement, elle avait appris à apprécier Gatien. Il était bourru et pensait toujours avoir raison, mais au fond il était loin d’être méchant. C’est son expérience sur les concours internationaux qui avait poussé Odile à faire appel à lui pour cette sortie. La jeune femme avait perdu toute confiance en elle depuis qu’elle travaillait Blue. Il la poussait sans cesse dans ses retranchements et elle ne croyait plus vraiment en ses méthodes douces. Gatien avait une philosophie différente avec ses chevaux, pour lui il s’agissait vraiment d’un outil de travail qu’il devait être en capacité de manier à sa guise. Le moindre pas de travers avait tendance à l’agacer et supportait difficilement que son cheval ne soit pas disponible. Odile avait conscience que ces méthodes étaient susceptibles de ne pas plaire à Blue qu’elle travaillait toujours avec le plus grand respect, mais visiblement ses méthodes avaient atteint leurs limites.

Gatien démontra tous ses talents dès les premières minutes d’embarquement. Odile tentait mollement de faire sentir le pont du van à Blue qui avait déjà tenté une dizaine de fois de faire demi-tour. Elle souhaitait prendre son temps et banaliser l’embarquement. Le jeune homme ne voyait pas les choses de cette façon et prit les choses en main. À l’aide d’une badine, il incita l’étalon à monter, à chaque fois que Blue avait le malheur de s’arrêter ou de reculer, il venait chatouiller ses flans avec le stick. La méthode n’était pas mauvaise, mais Odile sentait que les gestes de Gatien n’étaient pas toujours bienveillants, il ne tapait jamais sur son cheval, mais on le sentait parfois très agacé par la situation. Après quelques minutes, Gatien parvint à faire monter le bai dans le van. « Une bonne chose de faite, il se moque de toi. Prendre ton temps OK, mais faut pas pousser. » Odile ne répondit rien, mais elle savait pertinemment que les chevaux n’avaient pas cette capacité à se moquer des bipèdes. Leurs cerveaux ne permettent aucunement la planification, ils ne peuvent effectuer une action en imaginant « faire tourner en bourrique » les humains. Ils ont des automatismes bien sûr, ils sont capables de reproduire quelque chose qu’ils ont déjà fait, mais ils n’ont pas les capacités cérébrales pour embêter volontairement leurs cavaliers. Odile le sait, mais elle n’ose pas contredire Gatien.

Sur le trajet, le jeune homme lui exposa tout son parcours de vie. Né à l’étranger, il avait côtoyé les chevaux très jeunes et c’est naturellement qu’il s’est formé auprès des plus grands. Malheureusement, son cheval de tête avait déclaré une tendinite chronique et il n’avait pas eu les moyens de s’offrir une autre monture du même acabit. Il avait donc été contraint d’arrêter la compétition pour une durée indéterminée. À l’entendre, Odile songea qu’il avait tout vu, tout vécu, tout connu. Il avait rencontré tout le monde et parcouru les plus beaux terrains. Mais quelque chose dans sa voix laissait paraître qu’il ne disait pas tout.

Une fois arrivé sur place, Gatien pressa Odile. Il fallait descendre, ouvrir la porte du van pour que Blue puisse voir à l’extérieur, mais surtout ne pas le sortir. Il fallait aussi rencontrer les responsables de l’écurie afin de leur demander dans quelle carrière ils allaient pouvoir travailler sans gêner. La jeune femme se sentait terriblement oppressée par toutes ces indications et sentit encore le stress monter davantage. Angoissée, elle laissa les tâches administratives à son copilote et s’éclipsa discrètement pour passer du temps avec Blue dans le van. L’entier était trempé de sueur, il tremblait de peur. Odile le caressa longuement, lui offrit des pommes et des carottes et enfin, le bai se calma. L’intérieur de la remorque semblait être un espace coupé du monde , les sons qui leur parvenaient étaient étouffés, la lumière y était tamisée et l’atmosphère semblait presque hors du temps. La jeune femme souffla un grand coup. Lorsqu’il revint, Gatien s’énerva de nouveau. Le cheval n’était pas prêt, la carrière n’était libre qu’une heure. Pas le temps de brosser, il fallait le descendre et sauter en selle. Odile n’appréciait pas franchement l’idée, mais elle refusait d’imaginer qu’elle avait pu faire ce trajet pour rien. Une dizaine de minutes plus tard, Blue était fin prêt.

Odile avait à peine mis le pied à l’étrier que Gatien lui demanda de prendre rapidement le trot. Blue était inquiet, il trépignait, levait la tête et surtout, il ne cessait d’appeler ses congénères. La cavalière choisit volontairement d’ignorer les instructions de son accompagnateur pour se concentrer sur ses sensations. Sa monture n’avançait pas. Il semblait très raide. Pour faire passer cette gêne, elle entama des déplacements des épaules, rien de très compliqué, juste un simple pas de côté lui suffisait. Elle s’appliqua à délier son cheval pendant plusieurs tours. Gatien lui demandait de se dépêcher, mais elle n’en avait que faire. Quelque chose n’allait pas et elle avait besoin de silence pour comprendre quoi. Lorsqu’après plusieurs déplacements latéraux difficiles, elle se décida enfin à trotter, Blue montrait une gêne très visible. Cette fois, Odile misa sur des mouvements de contre incurvations et d’incurvations pour l’assouplir. Blue réalisait les exercices sans trop de soucis, il n’osait même pas se fâcher lorsque la main de sa cavalière se durcissait sans raison. Le problème était locomoteur, quelque chose n’allait pas, et ça n’avait rien à voir avec un quelconque problème de souplesse. Odile mit pied à terre. Gatien ne disait plus rien. Il s’avança vers l’entier pour vérifier l’état de ses membres et plus particulièrement de ses tendons. « Il est engorgé, et des quatre membres en plus. » Il héla un des palefreniers qui passait. Celui-ci les informa du passage imminent d’un vétérinaire pour un vaccin, il examinera Blue lors de sa visite.

La femme au stéthoscope ne tarda pas à arriver. « Rien de grave, juste un engorgement dû à une longue immobilité, néanmoins, il me semble que votre séance d’aujourd’hui présente des risques d’endommagements des tendons. Je vous conseille de le laisser au pré pendant plusieurs semaines, d’autant plus qu’il est visiblement en pleine poussée de croissance et que son dos est douloureux. C’est un tardif ! Repoussez vos projets de concours et de travail plus poussé, il ne sera pas prêt avant quelques années. »

Odile se sentit soulagée. Elle n’aurait pas vraiment su dire pourquoi, mais l’idée de mettre Blue au repos lui enlevait une épine du pied. Avec l’aide de Gatien, elle doucha les membres de l’étalon et lui appliqua du gel rafraîchissant avant de le remonter dans le van. « Tu sais, on pourrait faire un achat commun ? Je cherche un cheval, toi aussi, on achète ensemble et on divise les frais par deux. » Voilà comment Gatien avait comblé le silence. La jeune femme n’en savait trop rien. Blue lui convenait parfaitement, et puis elle n’avait clairement pas un sou à mettre pour l’achat d’un cheval. « Bon je prends ton silence comme un oui ? » Odile haussa les épaules. Bravo Odile, voilà une nouvelle source d’angoisse
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((- Votre cheval de tête se blesse durant un événement (concours, sortie amicale, etc.). Racontez-nous comment s'est arrivé et le verdict du vétérinaire.)) + 5 trèfles  Trèfle
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Mer 8 Juin - 22:53
J'ai tant d'empathie pour Odile lors de ce résumé. Entre le comportement de Gatien, l'état de Blue et maintenant il lui force la main pour acheter un cheval xD

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Mar 14 Juin - 17:15

What U gonna do ?; Après quelques jours à l'écurie, Odile décide de réaliser sa première séance en selle sur Corona.
Odile & Corona
N°3

Odile s’était mise à cheval à l’aube. L’été pointait le bout de son nez et l’air devenait irrespirable dès midi. Voilà déjà quelque temps que Corona avait intégré les écuries. La jument semblait apprécier sa nouvelle vie, les sorties au paddock se déroulaient sans encombre et son box lui permettait de profiter d’ombre et de calme. La jeune femme n’avait pas eu à attendre longtemps avant de se sentir en confiance avec sa nouvelle monture, c’est pourquoi elle n’avait pas sollicité l’aide de Gatien pour cette première séance. Elles commençaient à prendre leurs habitudes au pansage : un petit bonbon, le bouchon sur les zones peu sensibles, la brosse douce pour le reste, les crins et enfin les pieds, une dernière friandise pour finir. Ce rituel semblait plaire à la belle grise et Odile prenait vraiment plaisir à s’occuper d’un cheval plus respectueux que Blue.

La jeune femme avait essayé Corona à l’obstacle et elle se languissait de monter sa nouvelle partenaire sur le plat. La vendeuse leur avait promis que la jument leur procurerait de super sensation en dressage. Odile avait donc planifié une séance de déplacements latéraux afin d’assouplir sa monture au repos depuis une semaine. Contrairement à Blue, la grise respectait plutôt bien les aides, pourvu que la jeune femme lui demandât avec une certaine délicatesse. La monte de la jolie brune avait toujours été plutôt douce, mais elle s’était largement affinée avec l’expérience apportée par Blue. Pourtant Odile ne perdait pas de vue qu’elle avait davantage l’habitude des chevaux en apprentissage plutôt que de ceux déjà formés.

Dès le pas, elle tenta d’être exigeante envers elle-même. Le dos droit, la main souple et la jambe juste. Elle essayait de solliciter sans trop en demander pour permettre à Corona de bien s’échauffer. La jument était confortable, elle avait une bonne bouche et restait parfaitement concentrée sur les demandes d’Odile. Après avoir bien marché, elle se mit à trotter. Corona faisait partit de ses chevaux qui ont des allures qui déménagent. Sa cavalière a bien du mal à suivre le mouvement tant le rebond de son trot est prononcé. Jusqu’ici Odile n’avait pas commis de grosse faute de main ou de jambe, elle avait laissé ses épaules avancées quelques fois et la grise l’avait aussitôt sanctionnée en repassant à l’allure inférieure. Galoper ne fut pas plus compliqué, Corona s’appliquait et faisait fonctionner son dos avec beaucoup d’aisance. Sous la selle, il était aisé de sentir que la jument avait été travaillée dans le mouvement en avant, elle venait se tendre et gérait elle-même son équilibre.

Une fois sa jument échauffée, Odile se mit à la latéraliser. Sur un cercle, elle emmena ses épaules vers l’intérieur, puis ses hanches. En alternant les mouvements de la sorte, elle assouplissait sa jument et la rendait plus disponible. Au pas, elle tentait également de conserver une certaine amplitude, mais seule, elle avait bien du mal à juger la qualité de son travail. Puisque Corona ne montrait aucune difficulté au pas, le duo s’élança au trot sur la piste. Désormais, la jeune cavalière souhaitait faire bouger sa jument sur la durée. Sur les longueurs de la carrière, elle lui demandait de déplacer tantôt les épaules, tantôt les hanches à travers des exercices divers (épaules ou hanches en dedans, cessions, appuyés), sur les petits côtés, elle lui demandait d’allonger l’allure. Odile constata non sans un certain plaisir que sa nouvelle monture était capable de réaliser des exercices de dressage assez poussé. Malheureusement, des petites fautes de main répétées lui valurent la colère de Corona qui lui fit comprendre qu’elle devait davantage s’appliquer. Tout au long de la séance, elle vint de plus en plus s’enfermer sur son mors, se fâchant au moindre mouvement de rênes parasites. Ne trouvant plus de solution pour réparer son erreur, Odile préféra repasser au pas et rallonger ses rênes afin de rétablir un contact plus juste avec la bouche de sa jument. Elle travailla de nouveau sur les mouvements latéraux, mais sans faire le moindre usage de ses mains. Le fait de ne pas utiliser ses mains poussa la jument à de nouveau fonctionner correctement et librement. La jeune femme ne s’était pas rendu compte que la situation se dégradait au fur et à mesure de sa séance, repasser au pas avait permis de remettre les choses à plat et d’envisager un travail au galop plus serein. Pour ne pas de nouveau contrarier Corona, la jeune femme choisit un exercice plutôt simple pour sa dernière partie de séance : agrandir et rétrécir le cercle au galop. Pour bien réaliser l’exercice, la jument grise devait être parfaitement à l’écoute des jambes de sa cavalière. Odile devait quant à elle veillé à bien utilise ses aides en limitant l’utilisation brusque de ses mains. Du premier coup, le duo parvint à s’accorder et réalise de beaux passages à chaque main. Satisfaite du travail accompli, Odile ouvre ses doigts et laisse ses rênes filées pour féliciter sa monture. Elle estimait que cette première séance était plutôt positive. Elles avaient continué de se découvrir, la jeune femme parvenait mieux à cerner les attentes et les exigences de sa jument, et la belle grise apprenait à punir justement les défauts de sa cavalière.

Lorsqu’elle mit pied à terre, Gatien s’avança vers la carrière. Si Odile avait monté si tôt, c’était aussi pour ne pas le croiser. Ils se saluèrent, un blanc s’installa. « Elle a essayé de te mettre par terre combien de fois ? » Gatien n’avait visiblement pas bien suivi le déroulé de la séance. « Aucune, elle était vraiment pas mal, ça me change de Blue en termes de connaissance et d’apprentissage ». Gatien leva les yeux au ciel. « Blue par-ci, Blue par là, mollo hein, tu peux le remonter de temps en temps s’il te manque trop hein. » Il est vrai que la jeune femme avait pris l’habitude de comparer ses deux compagnons, mais la réaction du brun lui semblait une fois de plus disproportionnée. Elle préféra retourner à l’écurie et le laisser au milieu de la carrière sans rien répondre davantage.  
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((- Après quelques jours déjà, votre nouveau compagnon s'adapte bien. Il est maintenant temps de faire votre première séance montée. Racontez-nous le déroulement de celle-ci.)) + 3 points de concours pour Blue svp (il prend 4 ans je crois)
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Mer 15 Juin - 14:34
Odile semble vraiment apprécier la douceur de la grise I love you

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Sam 25 Juin - 20:38




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Enfin, c’était le grand jour. Gatien avait sellé Hocus Pocus et se dirigeait d’un pas assuré vers le montoir. Il allait enfin pouvoir gouter aux sensations procurées par la belle Alezane. Bien sûr, son comportement n’avait pas changé, elle n’avait fait que râler durant tout le pansage. Le jeune homme avait finit par s’habituer et ne faisait plus cas des caprices de la grande dame. De toute façon il avait toujours ignoré ses manières, c’est ce qui lui semblait être la meilleure manière de les faire passer. S’il ne réagissait pas à ses bêtises, elle risquait de s’en lasser puisque celles-ci n’ont finalement pas ou peu de conséquences. Mais Gatien le sait, si elle lui avait appartenu, l’histoire aurait été différente. Il l’aurait probablement sanctionné à la première incartade, mais puisque ce n’est pas son nom sur les papiers, il ne lèvera jamais la main sur elle. Il doit cependant avouer qu’à pied, avec une selle et un filet, Hocus Pocus est pour ainsi dire “casse pied”. Comme lors de ses balades de rétablissement, elle se braquait sans raison, reculait sans prévenir ou au contraire, poussait le cavalier. Ce dernier prenait sur lui mais il devenait difficile de canaliser ses émotions. Il sait pertinament qu’une sanction mènera à un duel. Il préfère alors l’ignorer et feindre une certaine confiance en lui afin de ne pas donner raison à l’alezane qui ne cesse de se fâcher. Il lui fallut donc plusieurs minutes pour atteindre le montoir et la jument n’y resta pas longtemps. À peine avait-il mit le pied à l’étrier qu’elle s’élança au trot. Gatien la repassa au pas avant de pénétrer dans la carrière. Curieusement, il était bien moins inquiet à cheval qu’à pied. Quand un cheval est difficile monté, il suffit simplement de rester dessus, quand il est indomptable à pied, il faut à la fois le garder en sécurité, se mettre soi hors de danger tout en parvenant à garder le cheval en main. Le jeune homme connaissait ses capacités à cheval, et il était totalement conscient que les longues heures de mises en selles lui permettaient de conserver les fesses collées dans sa selle dans presque n’importe quelle situation.

C’était la première fois qu’Hocus Pocus mettait les sabots dans la carrière. Elle passa les premières minutes de la séance à prendre ses marques. Puisqu’il s’agissait d’une séance dite « de reprise », Gatien avait pour objectif d’apprendre à connaître la jument aux trois allures sans trop exiger d’elle. Après quelques minutes seulement dans ce nouvel environnement, l’alezane tenta de rentrer au box en se dirigeant vers la porte avec un pas déterminé. Fort heureusement, son cavalier avait parfaitement compris ses intentions et lui demanda rapidement de se détourner de sa route en tournant ses épaules et en appuyant sa demande de sa jambe extérieure. La réponse d’Hocus Pocus fut immédiate : un bon gros coup de dos et un demi-tour. Gatien était un peu secoué, mais il ne se démonta pas et poursuivit sa demande. L’alezane refusa de céder de nouveau et essaya de nouveau de le mettre à terre. Plutôt que de la vexer une nouvelle fois, le cavalier changea de stratégie, de toute façon la porte était fermée, elle ne risquait pas d’aller bien loin. Il la laissa aller au pas vers la sortie, puis lorsqu’elle se trouva bloquée contre la lice, il lui demanda de reculer. L’exercice n’allait surement pas lui plaire, mais c’était un moyen efficace d’échauffer et de remuscler son dos après ses quelques jours d’arrêt. Effectivement, Hocus Pocus secoua la tête violemment histoire de bien faire comprendre à son cavalier qu’elle n’était pas d’accord pour faire un effort. Il remit rapidement du mouvement en avant, et puisque madame semblait disposer à le faire voler, il estima qu’elle était prête à travailler. D’abord au pas, il lui demanda de se tenir, de marcher dans ses traces et de faire fonctionner son dos. Pour éviter d’engager, l’alezane se mit à se tortiller comme une anguille. Le jeune homme n’hésita pas une seconde et lui demanda lui-même de déplacer les hanches et les épaules. Prise à son propre piège, Hocus Pocus tenta une nouvelle stratégie : piler et se lever. Elle ne le fit qu’une fois, car la réaction de Gatien fut immédiate, il lui plaqua sa main entre les deux oreilles. La jument reposa ses quatre pieds au sol, hébétée. Il savait très bien que cette solution était temporaire : elle lui permettrait au moins d’être tranquille pendant cette séance. Pour limiter l’impatience d’Hocus Pocus, il se mit rapidement dans le trot.

Encore surprise par la réaction de Gatien, elle lui proposa quelques foulées de trot dans le calme. La qualité de son allure était tout à fait satisfaisante, mais cela ne dura qu’un temps. Après un ou deux tours où Gatien put vraiment sentir tout le potentiel de la jument, celle-ci trouva bien plus drôle d’enchainer les demi-tours. Encore une fois, il se joua d’elle en lui demandant des demi-tours autour des hanches. Néanmoins, l’exercice visait plutôt à comprimer la jument, et il aurait aimé l’étendre un peu plus. Il prit alors le partit de lui laisser davantage de longueurs de rênes, ainsi elle ne risquait plus de s’appuyer sur sa main pour faire des bêtises. Évidemment, elle trouva un autre moyen d’embêter son cavalier. Puisqu’elle avait plus de place devant, elle se servait de toute son encolure et de tout son dos pour descendre le bout de son nez et prendre de la vitesse. Évidemment, Gatien ne tomba pas dans son piège : remonter sur ses rênes à ce moment-là sonnerait comme un abandon, elle finirait par prendre appui et se servirait de nouveau de la main pour faire fonctionner son dos. Après quelques tours chaotiques, mais sans réelle réaction de la part de son cavalier, Hocus Pocus retrouva une attitude de travail plus académique. Elle ne semblait pas comprendre pourquoi l’humain avait choisi d’ignorer ses réactions. D’un point de vue extérieur, Gatien semblait totalement passif, il laissait sa monture réaliser toutes ses bêtises sans jamais vraiment la sanctionner. En attendant, celle-ci se trouvait perdue face à l’absence de réactions de son cavalier. Il ne faisait pas de faute de main et ne perdait jamais patience. L’expérience qu’il disait. En attendant, il semblait être le cavalier parfait pour une jument de cet acabit.

Puisque la jument semblait calme, il lui demanda simplement quelques foulées de galop. Évidemment, elle gratifia son départ d’un coup de dos bien senti, mais encore une fois, Gatien ne fit pas cas et insista dans sa demande. Il était conscient que la jument n’avait pas travaillé depuis plusieurs jours et qu’il ne devait pas trop lui en demander. Après trois foulées de galop qu’il jugea correctes, il repassa au trot puis au pas. Hocus Pocus n’avait pas perdu sa mauvaise humeur et tenta de l’assommer par un coup de tête en arrière. Gatien leva les yeux au ciel. Maintenant qu’il se faisait une meilleure idée des sensations procurées par la jument, il resta à cheval jusqu’au box. L’alezane en main était bien plus féroce qu’en selle et il ne voulait pas risquer de gâcher tout le travail effectué. Il reconnaissait qu’il était plutôt difficile de prendre du plaisir avec un tel cheval, elle refusait réellement de se mettre au travail et il fallait utiliser ses bêtises pour lui permettre de se muscler correctement. Il pouvait tout à fait comprendre que la vie à ses côtés était loin d’être simple.

Hocus Pocus1246 motsevent33

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(( Objectif : Lorsque votre cheval est enfin remis, il serait temps de se mettre à cheval et de le remettre en route. Racontez-nous comment se passe cette première séance suite à son arrêt. )) + 3 pts de concours pour Corona svp I love you
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Sam 25 Juin - 20:53
Hocus Pocus n'est vraiment pas facile, mais on dirait que la technique de Gatien fonctionne hihi

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Ven 8 Juil - 19:06




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Gatien était toujours sans monture, ou presque. Il continuait de monter Hocus Pocus et d’en prendre le plus grand soin. Depuis qu’elle n’était plus blessée et que les soins quotidiens n’étaient plus à pratiquer, le jeune homme prenait beaucoup de plaisir à s’occuper de la jument. Elle n’avait pas changé, évidemment, mais son cavalier temporaire avait fini par s’habituer à ses facéties et à son caractère très affirmé. Malheureusement, tout avait une fin, et c’était bientôt l’heure pour Hocus Pocus de rentrer chez elle. Il tentait d’en profiter tant qu’il en était encore temps, une séance de saut par ci, une petite balade par là. Cependant, il ne pouvait pas nier qu’il manquait quelque chose à sa pratique pour qu’il soit un cavalier comblé : les liens sociaux. Aux écuries, plus personne ne lui parlait. Il n’y avait pas eu prise de position ferme, mais les autres membres de l’écurie s’étaient rangés derrière Odile presque naturellement, probablement parce qu’elle avait toujours été plus appréciée que lui. Pendant un certain temps, il avait tenté d’ignorer le fait qu’il était affreusement seul, mais à quelques semaines du départ de la belle rousse, il ne pouvait plus faire semblant. Pour autant, il n’avait pas l’intention d’essayer d’arranger les choses, il avait déjà assez cédé, c’était à Odile de venir s’excuser désormais.

Afin de ne pas user la jument, Gatien avait réalisé un planning d’entraînement assez strict. Pas plus d’une séance de saut par semaine, deux séances de plat, une séance de longe, mais des balades à volonté. Il ne changeait pas vraiment de méthode en fonction de la discipline, son fonctionnement vis-à-vis des réticences d’Hocus Pocus était toujours le même : poser ses mains et l’ignorer. C’est aussi ce qu’il avait tenté de faire avec Odile, mais ça n’avait pas franchement l’air de fonctionner aussi bien. Avec la jument rousse, il avait l’impression de retrouver de vraie sensation, elle avait tout ce qu’il lui fallait : de la puissance, du potentiel et du carafon. Gatien n’aurait pas pu rêver mieux, malheureusement, la jument n’était pas à lui et il la regarderait bientôt évoluer de loin. Compte tenu de son programme, il s’agissait de l’une des dernières séances aux côtés de l’alezane, il avait donc choisi de faire une ligne de mécanisation, c’était un moyen pour lui d’avoir des sensations et cela permettrait aussi à la jument de progresser et de perfectionner son geste. Il était si seul que personne n’avait voulu l’assister pour installer les barres : il avait donc pris soin de monter le dispositif lui-même en amont, il redescendrait pour changer la hauteur des obstacles s’il en ressentait le besoin.

Sur le plat, Hocus Pocus ne faisait aucun effort, elle n’avait même pas pris la peine d’essayer de marcher en tendant son dos qu’elle tentait déjà de mettre son cavalier à terre. L’assiette impeccable de Gatien lui permettait de rester en échec. Pourtant, lorsque la détente fut terminée et que le duo débuta sur des barres au sol, l’alezane changea d’attitude. Coutumier de ces variations d’humeur, le jeune homme savait qu’en voyant des obstacles, la jument avait une forte tendance à s’assagir. Elle n’en était pas pour autant évidente puisqu’elle débordait d’énergie et qu’elle profitait de la moindre faute de main pour s’appuyer et faire trois fois le tour de la carrière au grand galop. Ses accélérations étaient tout de même plus reposantes que ses sauts de moutons et il était véritablement plus facile de prendre du plaisir à l’obstacle qu’en dressage.

Dans un premier temps, l’enjeu était de passer la ligne de barre au sol au pas et au trot. Si l’exercice paraissait facile, la jument avait une forte tendance à s’agacer de ne pas aller plus vite et lui faire tenir le pas jusqu’à la sortie s’avérait être un véritable défi. Heureusement, Gatien avait du mental et il ne lâchait jamais l’affaire si bien qu’Hocus Pocus, faisait l’effort, après une dizaine de passages ratés, de rester au pas jusqu’au bout. Dès que l’exercice était bien réalisé, le jeune homme l’autorisait à passer à l’allure supérieure. Les passages au galop étaient presque toujours les plus faciles, car le cavalier ne permettait jamais à la jument de se servir de sa main, si bien qu’elle ne pouvait décupler sa force lors de ses pointes de vitesse. Rapidement, le duo s’élança sur le même dispositif, mais avec des croix cette fois. Concentrée dans sa ligne, Hocus Pocus ne tentait jamais de faire tomber Gatien en plein milieu de l’exercice, par contre elle ne se gênait pas pour le décapsuler sur le dernier saut même si les hauteurs étaient ridicules pour elles. Le jeune homme n’en pouvait plus de descendre et remonter, il voulait faire varier l’amplitude de sa monture, pour ce faire, il avait écarté de quelques centimètres les obstacles. L’alezane serait obligée de mobiliser son dos différemment. S’il avait pu se passer de ces aller-retour incessants entre sa selle et le sol, Gatien l’aurait fait : la jument ne cessait de le bousculer et de l’embêter lorsqu’il était à pied pour changer le dispositif. Heureusement, une fois à cheval, tout s’enchaînait presque naturellement. Le duo dépassa le mètre vingt en fin de ligne. Force était de constater que l’alezane en avait sous le sabot. Un peu déstabilisé par ses gros sauts, le cavalier du s’y reprendre à plusieurs fois pour avoir une réception correcte : il ne pouvait s’empêcher de venir mettre la main dans la phase descendante ce qui incitait fortement la jument à partir la tête entre les membres dès que ses quatre pieds avaient posé le sol. Cette fois, Gatien avait davantage travaillé sur lui plutôt que sur Hocus Pocus, mais cette séance leur avait été bénéfique. Il avait raison de s’appuyer sur le potentiel de la jument pour progresser de son côté, d’autant plus qu’il ne savait pas encore quand il pourrait retrouver une monture de cet acabit.

Hocus Pocus979 motssaut

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Kyare
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Ven 8 Juil - 19:23
Cet exercice avait l'air vachement intéressant ! Par contre je compatis avec Gatien, ça doit être pénible de descendre et remonter aha

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trèfles màj par Pryam

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ANAPHORE

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Ven 15 Juil - 19:56




If it ain’t
me





Odile avait soigneusement noté la date du concours dans son agenda Google. Le 28 août, de quoi clôturer l’été en beauté avant d’entamer une nouvelle saison. Cela faisait maintenant un petit bout de temps qu’elle et Corona évoluaient en tête à tête. Si jusqu’ici elles s’étaient contentées de faire des séances à la maison pour apprendre à se connaître, désormais, l’ambiance était à la compétition. La jeune cavalière rêvait de faire ses premiers pas dans le circuit amateur et elle avait bien compris que sa jument commençait à se lasser des entraînements répétitifs. Mais en attendant de pouvoir s’élancer sur la superbe piste sur laquelle elle s’était engagée, Odile devait encore travailler à l’obstacle à la maison. Pour l’aider, elle avait fait appel à un coach extérieur, un homme aguerrit dont le savoir n’avait d’égale que sa modestie. Pas question de faire appel à Gatien même s’il connaissait la grise, elle préférait travailler au côté d’un professionnel, d’un vrai.

Ce matin, la séance avait lieu à la fraiche. Le réveil avait sonné bien trop tôt et la cavalière ronchonnait. Visiblement, ce n’était pas la seule puisque Corona exigea un long pansage minutieux avant de poser un sabot en dehors de la zone de préparation. Odile avait été jusqu’à lui graisser les pieds. Elles étaient équipées pour sauter, l’une portait une martingale et des protections en moutons sur les quatre membres et l’autre avait enfilé sa plus belle veste air-bag ainsi que des éperons. Pascal, ledit coach, l’attendait à 7 heures pétantes dans la carrière. Évidemment, la jeune femme était en retard. Celui-ci la sanctionna de dix tours de carrière en courant. Elle a dû s’exécuter sans même enlever son casque ou ses bottes. Si seulement elle avait pris la peine de se renseigner sur les méthodes de cet entraîneur, elle n’aurait probablement pas eu recours à ses services. Trop sensible et manquant de répondant, Odile risquait de passer de mauvaises séances. Pascal était connu pour avoir coaché certains cavaliers juniors de l’équipe de France, mais beaucoup d’entre eux n’ont pas poursuivi l’équitation. Obsédé par sa propre image de la perfection, il oubliait parfois que ses clients faisaient appel à lui pour les aider, et non pas pour les détruire.

La séance à cheval débuta d’une plus douce manière. L’entraîneur trouvait que la jument avait une certaine classe et qu’elle se déplaçait avec aisance. Il ne fit que des compliments pendant plusieurs minutes. Puis il se focalisa davantage sur la cavalière. Rien n’allait avec Odile, soit elle avait trop de main, soit elle lâchait tout, sa jambe manquait de fixité et elle avait un mal fou à dissocier ses aides. En bref, à ses yeux, elle était une brêle. Il la corrigea deux, trois, quatre fois, avant de franchement s’énerver sur « cette gourde qui ne comprend rien à l’équitation ». Odile ravala ses larmes et fit de son mieux tout en songeant très fortement à annuler sa participation au concours. Fort heureusement pour elle, la détente à l’obstacle se passa bien mieux. Pascal était si admiratif du coup de saut de Corona qu’il en oubliait sa cavalière. Il faut dire que sur la grosse croix qu’il avait installée, elle n’avait d’autre choix que de perfectionner son geste et de prendre son temps. Naturellement appliquée, tout semblait d’une facilité déconcertante pour la grande jument grise. La jeune femme faisait de son mieux pour l’aider, mais elle avait la sensation que sa monture n’avait pas vraiment besoin d’elle.

Lorsqu’il fallut enfin enchaîner le parcours technique monté par Pascal, Odile n’était pas fière, elle n’avait presque plus envie de sauter. Le dispositif n’était pas long, mais sa difficulté dépassait tout ce que la cavalière avait imaginé. Un oxer carré, cinq foulées en montant pour sauter un vertical creux, demi-tour sur un directionnel de biais puis trois foulées jusqu’à un double de verticaux aux distances piégeuses. En bref, tout pour se planter. Elle s’élança timidement, évidemment, son manque de rythme mit Corona en difficulté sur le premier oxer et elle a dû pousser fort pour pouvoir couvrir la distance. Odile se reprit pour (se) donner du courage avant le vertical. Son intuition était la bonne et la grise effectua un très joli saut qui décapsula sa cavalière. Le tracé de son demi-tour n’était pas bon, mais le directionnel était la suite logique du parcours et sa monture ne se posa aucune question, enfin, le tempo était parfait pour aller sauter le double de verticaux. Malheureusement une toute petite faute de main sanctionna le couple d’une barre sur le deuxième élément. « Elle c’est bien, toi c’est nul. Encore une séance comme ça et ta jument ne sautera plus rien, car elle en aura ras le bol de faire tout le boulot. Reviens sur la croix de détente, c’est la seule chose que tu es capable de franchir correctement. » Odile s’exécuta et s’appliqua. C’était correct, elle avait le droit de descendre.

Bien sûr que ce Pascal était imbuvable, mais il n’avait pas tort. Corona était exigeante, et si Odile faisait des erreurs à répétition, elle risquait de finir par lui dire merde. La cavalière en était consciente et c’était pour cette raison qu’elle avait engagé seulement une épreuve préparatoire un mètre dix. Elle s’estimait néanmoins tout à fait capable de mener à bien un parcours à ces hauteurs, il était impératif qu’elle se ressaisisse.

Corona888 motssaut

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Pryam
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Lun 18 Juil - 17:14
Pauvre Odile, elle doit se relever les manches. Une défaite au combat n'est pas signe que la guerre est perdue cuteness

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Ven 29 Juil - 11:46




À petit
feu





Odile avait constamment des doutes, c’était dans sa nature. Elle connaissait la peur et l’angoisse, mais elle avait fini par les apprivoiser. Elle savait ses failles et ses faiblesses, mais elle avait appris à les accepter. Pourtant, elle ne parvenait jamais à lâcher prise, tout avait trop d’importance, tout avait une signification et elle se laissait souvent déborder par l’ampleur que prenaient les choses dans son esprit. C’est à cause de ça que tout a empiré avec Blue. Il était irrespectueux, certes, mais si elle avait eu l’audace de le remettre à sa place sans trop faire cas de ces états d’âme, il ne serait pas devenu ingérable. Après le coup qu’il lui avait porté lors de sa dernière séance de longe, elle avait bien du mal à l’approcher sereinement à pied. Voilà où elle en était : perdue ou nulle part.

Parfois, il lui prenait la folle envie de monter son cheval. En réalité, elle rassemblait tout son courage pour le faire au moins une fois par semaine « histoire de » comme on dit. Aujourd’hui était un de ces jours où elle se levait la boule au ventre « ah oui, c’est aujourd’hui ». La main tremblante, elle poussa la porte de sa voiture. Elle avait fini par le détester. Elle en était consciente, mais c’était trop difficile pour elle de l’avouer. Blue l’attendait sagement dans l’écurie, sa tête sortait de sa box et ses oreilles se dressaient vers elle. Elle avala fébrilement sa salive. Un rapide pansage suffirait. Odile feignait une certaine assurance qui vola en éclat à l’instant où l’étalon la bouscula. En un coup de brosse douce, elle vérifia que sa monture ne présentait pas de blessure. Elle s’affaira ensuite à le seller, la boule au ventre. Elle le savait : Blue ressentait tout. Il était tout à fait capable de cerner sa peur et il n’hésitait pas à tenter de l’impressionner encore plus.

En réalité, Odile ne se sentait apaisée que lorsqu’elle se mettait à cheval. C’était le seul instant où l’étalon ne risquait pas de la piétiner. Là-haut, bien assise dans sa selle, elle reprenait confiance. Elle débuta sa séance par des incurvations au pas pour permettre à Blue de détendre progressivement sa nuque. Elle n’exigeait aucune attitude, simplement une intention. Compte tenu de la capacité de concentration assez faible de Blue, elle ne faisait jamais traîner ses détentes. Évidemment elle prenait le temps de marcher et sa monture n’hésitait pas à se saisir de ce moment et à s’étirer à sa guise. Souvent, l’étalon se servait de ces pseudomouvements productifs pour enchaîner les bêtises : attraper un brin d’herbe sur le côté de la carrière, faire passer sa langue au-dessus de son mors et même mimer un étirement pour s’arrêter mollement au milieu de la carrière. Odile prenait ce qu’il y avait à prendre, elle considérait que son cheval faisait de son mieux. Il y avait quelque chose qui l’empêchait de sermonner Blue comme il aurait dû l’être. Peut-être que c’était parce qu’il s’agissait de son premier cheval ou peut-être étais-ce en lien avec le charisme qu’il dégageait. Quoi qu’il en soit, c’était trop difficile pour Odile de le remettre à sa place lorsqu’il proposait quelque chose de tout à fait inapproprié.

Rapidement, le duo s’échauffa aux allures supérieures. Malgré le fait que l’entier manquait toujours cruellement d’application, il était aussi évident qu’il avait progressé. Ses allures étaient plus amples, plus aériennes. Il était capable de faire des séances plus longues et de tendre son dos plus longtemps. Physiquement, il n’avait plus rien du jeune cheval irrespectueux qu’il était lorsqu’Odile l’avait pris en demi-pension ; il était toujours irrespectueux, mais sa musculature était bien plus imposante. Il avait désormais une vraie carrure d’étalon, et cela se ressentait sous la selle. Si au trot il appréciait étendre sa ligne du dos et venir chercher le sable avec ses naseaux, au galop il se plaisait à être parfaitement redressé dans un équilibre absolument parfait. Odile appréciait la réactivité de sa monture, à la moindre pression de mollet, il proposait quelque chose. Elle ne pouvait s’empêcher de rire lorsqu’il s’élançait à l’allure supérieure d’un bon de cabri, pourtant elle le savait, elle aurait dû en exiger davantage et ne pas l’inciter à faire davantage de bêtise.

C’était souvent après la détente que Blue perdait toute envie de travailler. Cette séance-ci ne dérogea pas à la règle. Agacé par les demandes insistantes d’Odile lors d’un appuyé au pas, il n’hésita pas à tenter de la désarçonné. La jeune femme se rattrapa à l’enchère de l’entier, elle l’avait échappé belle. Pourtant, encore une fois, elle ne sanctionna pas sa monture impétueuse et reprit simplement l’exercice comme si rien ne s’était passé. Une fois de plus, l’étalon avait gagné. La jeune femme se décida à régler les problèmes de comportement auxquels elle se heurtait en mettant davantage de mouvement en avant. Si l’intention n’était pas mauvaise, ce n’était sans doute pas ce qui correspondait à Blue qui la gratifia d’un beau coup de dos. Odile préféra capituler en repassant au pas. Elle s’acharna à rendre l’entier plus souple en enchaînant les déplacements latéraux. Saucissonné entre ses aides, il n’avait d’autres choix que de faire l’effort. La jeune femme restait cependant consciente des capacités de son cheval et mit assez vite pied à terre.

Toujours aussi insolent, le bai frotta généreusement son chanfrein sur l’épaule de sa cavalière qui manqua de tomber. Elle s’éloigna de la carrière en boitillant, elle gardait quelques séquelles de leur dernière séance de longe. Blue ne se laissait pas oublier et allait même jusqu’à marquer physiquement et probablement indéfiniment sa propriétaire.


blue936 motsdressage

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Lun 1 Aoû - 20:13
Il est parfois dur de s'imposer mais Odile va bien devoir un jour prendre le taureau par les cornes

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Mer 3 Aoû - 21:42




Cooler than
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Le manque commençait à se faire ressentir. Cette sensation incroyable lorsque l’objet lâché en plein galop se pose parfaitement dans la boite à outils, la montée d’adrénaline au sifflement de l’arbitre, la recherche constante de l’équilibre parfait pour tourner au plus près du piquet et surtout l’incroyable fierté de se retourner et de voir que l’on devance tous les autres joueurs. Ce n’était pas seulement être en selle qui manquait à Gabrielle, c’était les jeux. Le Pony-Games avait toujours été sa raison d’être, la seule chose dans laquelle elle excellait vraiment. Lui retirer ça, c’était comme la priver d’oxygène. Elle avait tenté en vain de s’intéresser à autre chose, de regarder du CSO à la télé, de suivre des cavaliers de complet sur Tiktok, mais elle en revenait toujours au même point : piquet, galop, précision, Pony-Games.

À la maison, la passion autour de Manzano s’essoufflait. Jules, le petit dernier, n’était plus vraiment sûr de vouloir faire du poney depuis que Crunch, shetland malicieux, lui avait marché sur le pied. Et puis finalement c’est vrai que Gabrielle ne pourrait jamais monter dessus. Peut-être fallait-il mieux le revendre ? Gabrielle s’était fermement opposée à cette décision, après tout c’était un cadeau, c’était son poney. Et puis Manzano l’avait marqué, tout chez lui transpirait le besoin d’être aimé, d’être vu. La jeune fille avait des projets pour lui — pour eux - elle aurait aimé faire du spectacle, des démonstrations en liberté, de l’equifeel et même de l’endurance. Mais plus que tout, elle aurait adoré le voir faire du pony-games, il était vif d’esprit et particulièrement joueur, tous les atouts d’un petit poney champion de la discipline. Bien sûr, le règlement spécifiait qu’au vu de sa taille, seul un petit gabarit pourrait réaliser ces exploits à ses côtés ; Gabrielle était particulièrement menue, mais elle ne faisait plus partie des petits gabarits. Qu’à cela ne tienne, elle allait tenter de déjouer les pronostiques et de faire du beau blond un modèle dans la discipline. Bien évidemment, tout cela ne commençait pas de grosses séances de désensibilisation et de travail à pied.

Le rituel avait changé. Désormais, plus besoin de compagnie pour tenir seul à l’attache. Manzano était capable de rester immobile — mais pas silencieux — dans l’air de pansage. Après un coup de bouchon expédié, mais un démêlage soigneux de ses longs crins. Gabrielle se dirigea vers la carrière. Ce n’était pas habituel pour lui de fouler le sable de cet espace de travail. Plutôt coutumier du rond de longe ou du manège, aujourd’hui le duo ne se refusait rien. Manzano était peut-être petit, mais il avait le droit de travailler dans les mêmes conditions que les autres. Gabrielle entama un long tour de carrière afin que Manzano ne soit surpris de rien. Le shetland avait pris en assurance ces derniers temps. Sûr de lui, il marchait sereinement aux côtés de sa propriétaire. De temps en temps, il donnait de la voix, personne ne passait à côté de la carrière sans esquisser un sourire à la vue du petit poney.

Gabrielle commença la séance en douceur par un objet peu effrayant : un litter. Un litter ressemble à une demie-bouteille rigide, un côté ouvert, l’autre fermé et plat, très souvent blanc, ils sont posés au sol et le cavalier doit les attraper à l’aide d’une canne. Le litter est silencieux, ne fait pas de bruit, certains chevaux marchent même dessus sans s’en rendre compte, pris dans le feu de l’action. Lorsque l’adolescente lui présente l’objet, Manzano s’en saisit et joue avec quelques instants avant de le laisser tomber mollement dans le sable. Visiblement, rien de traumatisant pour lui. Mais il ne s’agissait là que d’une mise en bouche.

L’objet suivant est bien plus effrayant : il s’agit d’un drapeau. Sur un manche d’un petit mètre trône fièrement un drapeau de pony-games. S’il ne présente rien d’effrayant à l’arrêt, il peut devenir très dangereux en mouvement : le bruit du flottement du tissu provoque des réactions assez violentes chez de nombreux poneys. Dans un premier temps, Manzano est plutôt coopératif, il se laisse toucher par l’objet, le renifle et finit par l’ignorer. Mais lorsque Gabrielle l’agite fièrement dans les airs, le shetland prend peur et tente de fuir. Gabrielle ne cesse pas son mouvement tant que la panique ne redescend pas. Lorsque toujours inquiet, mais bien moins paniqué, Manzano semble comprendre que le drapeau est inoffensif, l’adolescente le félicite et cesse le stimulus négatif.

Soudain, elle commence à s’en vouloir. N’en a-t-elle pas trop fait ? Manzano ne semble pas être traumatisé par ledit drapeau, mais le doute plane. Trop vite, trop fort, trop tôt, Gabrielle doute. Elle préfère clore la séance ici, elle ressasse, s’angoisse, s’enferme dans ses pensées pour tout analyser. Était-ce la bonne méthode ? Pouvait-elle faire autrement ?

Ces questions tournent dans sa tête encore et encore. Peu affecté par la séance, le shetland la suit gaiement en tentant de chiper la carotte qui dépasse de son jean. Lui est bien loin de toutes ces considérations, Manzano est un poney, il vit l’instant, ne planifie rien et anticipe seulement les rituels de leur duo. L’adolescente le sait, l’équitation est une affaire de remise en question, mais il s’agit aussi de se trouver, de comprendre et d’assumer. Alors oui, peut-être qu’elle aurait pu faire autrement, peut-être que c’était trop tôt pour introduire un drapeau en mouvement. Ce qui est fait est fait, et le shetland semble concerné par des problématiques bien plus équines : avoir de l’attention et grappiller le plus de friandises possible, même celles qui ne lui sont pas destinées.


Manzano933 motspony-games

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Pryam
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Ven 5 Aoû - 15:57
Ton écriture me fascine toujours autant. Je suis certaine que Gabrielle s'en fait bien plus que Manzano sur le déroulement de la séance!

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