chevaux de sey

Neji, approche de l'homme/brosses
Aemy, pansage



Le vétérinaire m'avait apporté des mauvaises nouvelles aujourd'hui. Ma belle petite jument est devenue naviculaire. J'avais donc fait une croix sur les possibles futures concours de saut que j'aurai pu faire. J'allais continuer à faire un peu de travail à pied, mais j'allais attendre de voir comment les choses évoluaient avant de me poser la question de ce que j'allais faire avec Aemy. Évidemment, je la garderais peut importe ce qu'il arriverai. Peut être allait elle devenir une poulinière, elle avait l'air de meilleure  humeur et en meilleure forme depuis que Neji était arrivé. Et aujourd'hui, j'allais m'occuper de ce petit duo. J'entrais dans le pré, et je marcha jusqu'à la jument qui se laissa attraper sans aucun soucis. Je glissa un licol sur son nez, puis je l'emmena jusqu'à l'anneau d'attache qui était contre l'abri de pré. Le poulain, reste jusqu'à maintenant en arrière, s'approcha au petit trot pour voir ce que je faisais. Je commença à brosser la mère pendant que le petit reniflait mon seau de brosses. Il se rapprocha ensuite encore un peu plus près de moi et tourna autour de la jument pour bien surveiller mes agissements. Je fis rapidement un pansage complet, puis je m'approcha du petit alezan, brosse douce à la main. Sagement immobile, il me laissa passer un petit cou de brosse sur son encolure, il eu juste un leger sursaut au premier contact avec l'objet. Je lui donna une friandise, puis je fis un aller-retour avec ma brosse sur son dos, puis sur sa croupe. Je le récompensa encore une fois pour son calme, je détacha ensuite la bai après l'avoir elle aussi gâter. Je les laissa ensuite tous les deux, repartant à mes occupations.

Quera et Loukoum


Quera était une jument timide, autant avec les hommes qu'avec les autres chevaux, mais elle avait bien accroché avec Loukoum, ce qui était normal vu le caractère bienveillant du poney. Je profitais donc du soleil qui avait ramolli les sols des prés pour y mettre les deux compères. Je commençais par emmener Loukoum, qui resta tranquillement immobile en broutant jusqu'à l'arrivée de la jument. Une fois qu'elle fut lâchée, elle se rapprocha au pas, mais tout en gardant une certaine distance avec le new forest pour brouter à côté de lui. L'étalon était une sorte d'éponge à caractère, avec des chevaux énergiques et joueurs, il pouvait se montrer dynamique et joyeux, et au contraire en contact avec des calmes, il restait très tranquille. C'était donc sans surprise que la petite mémère lui inspiré la sérénité.
Après les avoir laissé quelques heures, je retournais les chercher avant que la nuit tombe. Les deux gloutons étaient encore entrain de se remplir la panse, et ils se laissèrent attraper sans problème. Je pris une longe dans chaque main, et retourna à l'écurie.

Neji, licol

En cette mâtiné ensoleillée, je me décidais d'emmener le petit poulain et sa mère faire un tour au pré. J'avais commencé par emmener Aemy, puis je retournais à l'écurie pour chercher Neji. J'entrais dans son box, et le joyeux alezan s'approcha de moi pour me faire les poches. Je le laissa me piquer une friandise, puis je glissa sur son nez un licol sans trop de soucis. J'ouvris ensuite la porte en grand pour commencer mon périple jusqu'au pré. Le petit bout était assez énervant à pied, mais cela n'était pas méchant, il était juste bien trop pressé d'aller au pré qu'il aimait et connaissait bien, et avançait donc trop rapidement, me marchait sur les pieds, et me bousculait. Je prenais le temps de lui inculquer les premières règles du respect, sans savoir si le poulain m'écoutait vraiment ou s'il allait tout avoir oublié le lendemain. Enfin arrivé, je libéra le poulain qui parti au petit trot, la tête haute. Je le regardais partir, en me disant que j'avais encore un petit peu de boulot, mais j'avais encore le temps et je décidais d'y aller au rythme du poulain. Je quittais donc le pré, en laissant la petite famille passait la mâtiné et le début d'après midi ensemble.

Neji, licol et désensibilisation au stick


En hiver, quand il faisait trop froid, je lâchais le poulain au manège, mais depuis quelques jours, le brouillard givrant nous avait quitté, et je pouvais mettre mes chevaux au pré sans avoir peur qu'ils gèlent sur place. Et aujourd'hui, le temps me permettait d'emmener le petit bout à l'air libre. Chaque jour, je profitais du trajet pour apprendre à Neji à marcher correctement en main. Au début, le poulain acceptait le licol mais ne comprenait pas bien pourquoi et comment il fallait me suivre. Mais rapidement, il avait assimilé que le licol était le moyen de sortir de son box et de pouvoir se détendre à l'extérieur et me suivait donc sans problème. Le problème maintenant était qu'il ne me suivait pas correctement. Il avait tendance à me rentrer dedans, me bousculer, ou carrément d'essayer de m'arracher la longe des mains pour aller voir une touffe d'herbe particulièrement intéressante qu'on croisait sur le chemin. Je comptais donc profiter du chemin pour cette fois bien lui montrer ce qui était autorisé ou non. Je commençais par sortir le poulain du pré, et par lui représenter quelque chose qu'il avait déjà mâchouiller vu qu'il trainait toujours par terre: le stick. Je tenais le poulain immobile du bout de la longe dans l'allée de l'écurie, et je commença par lui tendre le stick pour qu'il le renifle. Il ne semblait pas du tout effrayé, et essayé plutôt de le chopper du bout des dents, tout pour lui pouvait devenir un jouet. J'effleurais ensuite de long en large le corps du petit alezan qui restait étonnement calme. Je m'attendais à ce que cette étape soit complexe et assez longue, mais Neji ne semblait pas du tout apeuré par l'objet, il se contentait de tourner la tête pour suivre des yeux le stick. J'effleurais ensuite le bout de son nez avec la baguette, il releva la tête brutalement mais la redescendis vite pour le chopper du bout des dents et s'amuser avec. Je sortis une friandise et je lui donna, puis je pris le chemin du pré. Je pris mon temps, à chaque fois que le poulain commençait à trottiner derrière moi en pensant que cela lui permettrait d'arriver plus vite au pré, je prenais le temps de faire une  sorte de pause en le faisant s'arrêter. J'avais fait cela avec mon chien pour lui apprendre à ne pas tirer sur la laisse, et je me disais que si cela avait marché avec lui, pourquoi pas avec un cheval. Mais bien sûr, il faudrait un moment pour que les résultats se fassent voir. Je le remettait aussi gentiment en lui tapotant le poitrail avec mon stick quand il s'approchait trop près de moi ou quand il me dépassait. En faisant cela, je prenais deux fois plus de temps pour arriver, mais je me disais que c'était une étape nécessaire, et j'essayais de le faire le plus consciencieusement possible. Une fois au pré, je libéra le poulain qui se dépêcha de partir jusqu'au fond du pré avant que je l'embête de nouveau. Il galopa jusqu'à rejoindre Aemy et se mit à brouter à côté d'elle. Je les quitta ensuite, pour aller m'occuper des mes autres chevaux.

Quera et Cassiopée


Je marchais jusqu'au pré en tenant Quera à la longe qui se tenait le plus loin possible de moi. La jument progressait, acceptait de plus en plus de se faire manipuler, mais ne semblait toujours pas apprécier la présence humaine. Mais en comprenant notre destination, elle pointa quand même ses petites oreilles en avant, visiblement contente de l'idée de passer la journée au pré. J'ouvrais la porte, entrais, puis la refermais derrière la jument. Je retirais ensuite la longe, laissant le licol pour la récupérer plus facilement, puis je sortis. La baie marcha jusqu'au milieu du pré, où elle se roula, avant de faire un petit départ au galop. Elle s'arrêta rapidement pour brouter. J'avais l'impression que son passé de cheval maltraité laissai des traces dans le sens où elle se dépêchait de manger le moindre brin d'herbe qui croisait sa route dans la peur d'être de nouveau privé. Je partis ensuite pour aller lui chercher un compagnon. Mon choix c'était porté sur Cassiopée, ma nouvelle jument. Elle était arrivée en début de semaine et c'était pour le moment montrer toujours calme et douce avec les autres chevaux de l'écurie qu'elle avait apparemment prit plaisir à rencontrer. Les deux juments n'étant pas ferré, je tentais l'expérience. Je lâchais maintenant la grise, Quera, toujours à l'autre bout du pré, la regardait avec attention, puis elle commençait à s'approcher. Elle était beaucoup moins timide avec ses congénères qu'avec les humains. Les deux juments se reniflèrent, puis s'ignoraient poliment. Elles se mirent à brouter l'une à côté de l'autre, sans rien faire d'autre. J'aurais préférée qu'elles jouent ensemble, mais j'étais déjà contente qu'elles ne se détestent pas.

Je m'étais installé en face du pré et j'avais passé une heure à faire mes cuirs en observant du coin de l'œil les deux bêtes qui avaient finit par faire quelques foulées de galop côte à côte. J'aurais aimé les laisser plus longtemps, mais l'heure d'aller au travail se rapprochait. Je rentrais donc mes bestioles l'une après l'autre, commençant par Cassiopée.

Quera et Aemy


Après une courte séance, j'avais décidé de mettre la jument au pré pour qu'elle puisse se détendre tranquillement. J'avais changé, mon ancien était devenu un champ de boue, j'en avais donc loué un deuxième pour laisser l'herbe repoussé. C'est donc dans un nouvel endroit que j'emmenais la jument. Quera était un peu inquiète, comme à chaque fois que je changeais ses habitudes, mais je réussis à l'emmener sans qu'elle ne fasse d'écart. Une fois la porte fermée, je détachais la longe, puis je ressortis pour chercher Aemy qui allait lui tenir compagnie. J'étais très contente que tous mes chevaux s'entendent bien, je pouvais donc les mettre au pré à plusieurs pour qu'ils passent un bon moment. De  plus Aemy semblait ravie de sortir de son box et trottait à moitié à côté de moi durant tout le trajet. Dès que je détachais la longe, la jument partie en cou de cul et en ruade. Quera la regarda dans un premier temps, puis décidait de l'accompagner dans sa folie. Les deux juments commencèrent à faire joyeusement la course pendant quelques minutes avant de s'arrêter pour brouter. Je les laissa pour aller sortir mes autres chevaux, l'esprit tranquille en sachant que mes bestioles passaient une bonne mâtinée.

Après quelques heures, je retournais au pré pour les rentrer. Ce que j'aimais avec mes chevaux, c'est qu'ils se laissaient toujours facilement attraper. Je rentrais donc sans problème chacune son tour, d'abord Aemy puis Quera. Je rentrais toujours Quera en dernière car c'était la plus sage, et celle qui risquait le moins de s’échapper pendant que je sortais avec un autre. Les deux juments une fois dans leur box, les pieds curés, je pouvais maintenant partir tranquillement au boulot.

Quera


Pendant l'hiver, mes cheveux étaient allés assez peu au pré. L'envie, mais surtout la nécessité de laisser l'herbe tranquillement repoussée m'avais prise. Cela faisait donc quelques mois que mes petits équidés n'avaient eu l'occasion de n'y aller qu'occasionnellement. Mais maintenant que  mon beau et grand terrain était de nouveau verdoyant, je pouvais les remettre. Et ne faisant pas les choses à moitié, j'avais décidé qu'ils allaient y vivre en permanence. Cette décision me semblait nécessaire, car en effet, c'était la course tous les jours pour sortir mes six chevaux, et je n'avais parfois pas beaucoup de temps à leur accorder. En vivant au pré, ils éviteraient ainsi de pourrir au box. Après quelques travaux, pour construire un grand abris pouvant abriter une dizaine de chevaux et pour installer une citerne qui permettrait aux chevaux de boire sans que j'ai à remplir les abreuvoirs  tous les jours. Tous mes chevaux s'entendant bien, je pouvais les mettre tous ensemble sans soucis. C'était Quera qui allait avoir le privilège de venir en première. Je partis la chercher à l'écurie, et comme d'habitude, la jument me suivit sans opposer de résistance mais sans faire trop de zèle non plus. Une fois la porte fermée derrière nous, je retira le licol de la jument, qui resta arrêté à côté de moi. J'approchais doucement ma main tout en lui parlant, et je lui caressa gentiment l'encolure. La jument tressaillit mais ne bougeait pas pour autant. Je sortis une petite friandise que je lui donna avant de partir. J'avais l'impression que nous ne faisions pas beaucoup de progrès avec la bai. Bien qu'elle se laissait manipulée, elle restait très froide et distante avec les humains. Je savais que le chemin était encore long avant qu'elle apprécie de partager sa vie avec moi.

Quera


Cela faisait déjà un an que ma petite Quera avait rejoint mon écurie. Cette jument avait eu une vie compliquée et avait été maltraitée pendant de longues années avant que nos chemins se croisent. Depuis, la petite baie vivait dans mon pré avec mes autres chevaux. J'avais commencé à essayer d'instaurer une relation avec elle, mais les choses n'avançaient pas très vite. Mais je n'étais pas pressée. Ce que je voulais avant, c'était qu'elle se sente bien, et qu'elle retrouve un environnement de confiance. Je prenais donc tout mon temps. J'avais déjà fais quelques séances d'éthologie, mais je ne comptais pas réellement la travailler. La jument était déjà plus toute jeune, j'allais donc la laissé tranquille pour le reste de sa vie.
J'arrivais tôt ce matin pour faire mon tour quotidien du pré où vivait mes juments et mes poulains. Je vérifiais la propreté des abreuvoirs, je retirais les crottins de l'abri et y remettais de la paille fraiche, et je finissais par remettre des filets à foin remplit dans l'abri et dans plusieurs autres endroits du pré. Pendant que je faisais ça, en général, Aemy et Arabesque me collaient aux basques pour être les premières à manger le nouveau pendant que Quera restait en retrait. Si elle était très timide avec les humains, elle l'était également un peu avec les autres chevaux. Mes deux autres juments étaient gentilles, alors tout se passait bien, mais elle n'osait pas s'imposer pour avoir des friandises ou du foin, c'est pour ça que je mettais autant de filets, pour qu'elle puisse manger seule. Mais aujourd'hui, pendant que je distribuais des pommes à Aemy et Arabesque, Quera pointa le bout de son nez. Elle restait un peu en retrait, mais fixait ce qu'il se passait avec attention. Je me dirigea alors vers elle et je lui tendis un fruit. Elle finit par s'avancer vers moi et par me prendre la pomme des mains. Je m'approchais encore un peu plus d'elle pour lui tapoter l'épaule et l'encolure. La petite jument se laissa faire. J'étais contente, cela ne faisait pas longtemps que la jument se laissait toucher. J'en profitais quelques minutes, puis je lui redonna une pomme et la laissa tranquille.

Quera

Ma petite Quera broutait tranquillement quand j'étais venue la voir ce matin. Cela faisait maintenant 3 ans que ma jolie baie vivait dans mon pré. Cette ancienne jument maltraitée semblait avoir repris du poils de la bête et était maintenant heureuse. Elle s'entendait très bien avec ses compagnons de pré, et en particulier avec Aemy. Les deux pouvaient passer leur journée côte à côte à brouter sans bouger. D'autre part, elle était de moins en moins peureuse avec les humains, mais restait méfiante.
Aujourd'hui, j'étais venue la voir pour lui faire un bon pansage. J'entrais dans le pré, en disant bonjour à mes autres chevaux sur le chemin. Quera redressa la tête, je lui tendis une friandise tout en l'appelant. Après quelques temps d'hésitation, elle s'approcha de moi. Je lui laissa la manger, puis je posais mon seau de brosse à côté d'elle. Elle se remit à brouter en restant immobile. Je pris alors mon étrille. Je commençais par lui gratouiller le garrot en guettant ses réactions. Elle était calme, pas nerveuse. Je débutais alors un petit pansage en liberté. Après un bon cou d'étrille, je lui passa un cou de bouchon, et je finis par la brosse douce. J'avais pris l'habitude de brosser que le corps la plus part du temps, pour ne pas trop l'embêter. Le pansage du corps ne la dérangeait pas, mais elle n'appréciait pas qu'on s'approche trop près de sa tête. Je cura ensuite ses sabots, qu'elle donnait de plus en plus facilement. Ensuite, j'essayais de d'emmêler ses crins.
Le pansage fini, je passa encore quelques instants à lui faire des petites grattouilles et à lui distribuer des friandises. Elle semblait assez joyeuse aujourd'hui, et restait sagement à côté de moi. Elle me lécha même le bout des doigts, réclamant encore plus de friandises. Je la laissa finalement tranquille, allant m'occuper de mes autres chevaux.