Suerte - pure race espagnole (j)

PRÉ-DÉBOURRAGE

Avec Suerte, sa mère, une jument située et Evanna

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Ma montre indiquait que j’étais un peu en avance que quelques minutes, mais je connaissais maintenant un peu plus les lieux que les premières fois. Ce grand domaine où le cheval est roi et où l’apaisement est le maître mot de ces lieux.

La femme est pareille à elle-même malgré la dernière fois où je suis venu ici et c’est un grand tant mieux. Evanna me serre une bonne poignée de main avec un sourire chaleureux. Nous discutons de tout et de rien avant d’en venir au point principal, le débourrage des poulains. Suerte en premier lieu. De ce que j’entendais, ce n’était pas forcément une mince affaire, pas méchante pour un sou, mais plutôt taquine pour se défendre. « Elle a peur d’être abandonnée je pense. Nos heures de travail payent bien, elle voit qu’ici, elle est chez elle. Mais elle risque de te tester, par habitude. »

Une pouliche aussi sensible, allons ma grande, tu as tout le temps devant toi pour penser ça. C’est en hochant la tête que nous nous rendons vers son joli pré, la jeune femme s’est permise d’isoler la mère et son poulain ainsi qu’une autre jument située, dans un pré moins grand. « Histoire que tu n’ais pas à courir parmi un troupeau dans une vaste prairie. » Même si mon regard suffisait pour traduire mon remerciement, je voulais éviter tout malentendu et lui dis sincèrement merci pour ça. Je peux alors voir la petite jument noire galoper et jouer avec l’autre pouliche, qui d’après la jeune femme est une de ses meilleures relations.

Décidant de rentrer enfin dans le pré en parlant afin qu’elles me remarquent toutes, je vais d’abord saluer les mères afin d’éviter tout conflit. Evanna est restée là, ses juments ayant pleine confiance en elle, je pense que c’est une façon de dire « Tout va bien, il est avec moi. J’interviens sinon. », même si ça me met la pression, ça me rassure pour elles. Suerte est derrière sa mère et me regarde, très curieuse. Elle fini par s’approcher un peu brutalement, mais je ne recule pas, ma bulle contre la sienne. Je vois bien qu’elle n’est pas complètement à l’aise, mais qu’elle fait tout comme. Trahissant sa nervosité lorsque je fais un mouvement qu’elle n’avait pas prévu. Mais je fini par m’accroupir et tendre une main à ma hauteur. La jolie petite pouliche noire arrive à ma hauteur. Elle passe quelques minutes à me renifler, cherchant d’attraper ma veste par moment. Lorsque je lui parle, ses oreilles bougent à toute allure. Lorsque je me redresse lentement, la pouliche s’éloigne de moi au grand trot et jette ses postérieurs en l’air « Attention, je suis dangereuse ! ». Pourtant, elle revient vite vers moi, voir ce qu’il y a dans ma main. Un petit morceau de pomme, que ses petites dents peuvent normalement mâchonner tranquillement. Sans licol, je viens à commencer à la caresser sur les parties charnues, Suerte ne bouge pas, mais fait mine de me mordre avec ses mini dents. Ne me laissant pas faire, je gonfle ma bulle d’espace vitale par une position plus ferme et éclatée. Je la reprends lorsqu’elle fait ça et lui fini par attendre qu’elle comprenne d’elle-même à quel point les câlins, c’est sympa.

Lorsqu’elle s’arrête, je m’arrête et la félicite. Je passe une main sur sa tête, qu’elle relève avant de la laisser normalement. Elle essaye mais n’y arrive pas bien. Ses membres n’ont pas posé plus de soucis que ça d’ailleurs. Lorsque je passe le licol sur son corps, je la sens qui se contracte mais qui ne bouge pas. Je la félicite un peu et commence à lui mettre sur la tête. Si elle ne se lève pas, elle fait mine pendant quelques minutes en reculant. Mais je suis plus patient qu’elle et finalement, elle se retrouve avec un joli licol autour de sa jolie tête. Le pansage se fait assez facilement, Suerte ne fait que découvrir, et du coup, elle se retrouve complètement démunie de comment gérer la situation à son envie. Elle est bien obligée de suivre la marche puisqu’elle ne connait pas l’itinéraire. Du coup, elle bouge, elle bouge dans tous les sens mais ne part pas. Je peux voir tout le travail qu’à déjà effectué Evanna. Suerte semble déjà avoir bien plus comprise qu’elle est aimée ici.

Lorsque j’arrive aux pieds, cependant, Suerte se découvre une nouvelle passion et tantôt elle bloque son sabot, tantôt elle le jette en l’air. Mais rira bien qui rira le dernier, j’ai tout mon temps, même si je ne suis pas payé à l’heure. Suerte s’amuse, elle se fait remarqué, elle n’attend que ça. Pourtant au bout de la dixième minute, elle commence à vraiment s’ennuyer et juste se laisse porter. Je la félicite immédiatement et elle est intriguée. Alors, nous recommençons une nouvelle fois. Suerte lève doucement le sabot et je la félicite beaucoup. Une fois fait avec tous les membres, je la caresse lentement et lui relâche le licol de sa tête. Tout était très court, mais pour automatiser tout cela, je devais déjà revenir dans les jours qui viennent. L’automatisme vient après, mais Suerte montre de bons signes d’une bonne voie pour son développement mental.

Evanna m’attend à la sortie du pré et je vais débrief un petit peu avec elle, de ce qu’elle a vu au loin.

(c) oxymort