Au écurie du domaine je préparais ma jeune jument, Lady, la baie brune avait achevé son débourrage il y a peu et aujourd'hui je voulais lui faire découvrir de nouvelles choses. J'avais convenu avec Rhéa qui avait elle aussi un jeune cheval, un demi-frère de ma propre pouliche d'une petite séance d'initiation au trec pour les deux loulous.
J'équipais donc tranquillement la jument après un bon pansage, tapis vert menthe, selle et sangle puis le filet, avec un mors simple elle avait une bonne bouche comme de nombreux jeune chevaux qui n'avait pas encore été mal travaillé. J'enfilais mon casque et la guidais au montoir. Elle ne le connaissais pas et tenta plusieurs fois de s'en éloigner alors que j'essayais de monter.
Je la grondais, lui mobilisais les postérieurs pour qu'elle se concentre sur moi et non sur ce qui se passait autour et la guidais là où je souhaitais la voir patienter. Cette fois elle resta immobile le temps que je m'installe en selle. Je pris les rênes dans un contact léger et la guidais et direction du terrain en herbe accueillant le trec et le cross.
Sur place je remarquais que nous étions les premières. J'en profitais pour parcourir un peu le terrain, observant les montages les plus intéressant pour nos jeunes équidés en observant le montage mais aussi le sol au abord comme à l'intérieur. L'herbe avait été tondu récemment ce qui donnait une visibilité parfaite des montage les plus bas. J'entendis un bruit de pas et me retournai saluant Rhéa qui arrivait avec un grand sourire.
En ce doux début de mâtinée, je me rendis au Domaine des Valkyries et saluai mes chevaux, avant d'aller à la sellerie récupérer le matériel de Phénix, mon sublime étalon pie. Pour aujourd'hui, j'avais prévu une séance de TREC avec mon amie Etoly et sa jument, Lady, qui sortait du débourrage. Elle était également la demi-soeur de mon bel étalon pie.
Je pansai soigneusement et rapidement mon étalon avant de l'équiper. Je lui passai les rênes par dessus l'encolure et lui présentai le mors, qu'il prit sans hésitation ni encouragement. Je passai la têtière par dessus ses oreilles puis serrai la sous-gorge et la muserolle. Je posai son tapis de selle sur son dos et recouvrit ce dernier par la selle, avant de sangler. Pour terminer, je retirai les bandes de repas des membres de Phénix, remplaçant ces dernières par des guêtres et des protège-boulets. J'enfilai ma bombe, mes gants, puis je pris les rênes et conduisis mon cheval à l'extérieur de l'écurie. Je tirai ses antérieurs, ressanglai, descendis les étriers puis je montai en selle.
Joyeux, mon cheval pointa ses oreilles en avant, attentif à l'ordre qui signalerait le départ. Je devais rejoindre mon amie et sa monture à l'entrée du parcours de cross. Le terrain de TREC se trouvait au fond, sur une parcelle de terrain qui y était réservée. Je serrai doucement les jambes en rassemblant mes rênes. Phénix prit allègrement une allure soutenue. Je le caressai puis me laissai bercer par son pas, agréable, bien que rapide.
Je décidai de passer par l'arrière du Haras. Ainsi, Phénix en profita pour marcher dans l'herbe haute, qui lui rafraîchit les jambes. La rosée du matin se reflétait sur l'herbe, à cause du soleil qui se levait. Le ciel quittait peu à peu sa teinte orangée. Nous pourrions profiter de la fraîcheur matinale pour nous exercer.
« Allez mon grand, partons à la découverte de cette discipline. Cette fois-ci, c'est une première pour moi également ! »
J'effleurai son encolure et assurai mon assise dans la selle. Le jeune cheval semblait parfaitement content de sortir, il avait l'encolure haute, les oreilles pointées en avant et il humait l'air. Un hennissement fendit l'air et Phénix rassembla son souffle avant de répondre joyeusement. Non sans me casser les oreilles au passage, mais bon... Nous longeâmes le terrain de cross pour rejoindre l'entrée de la parcelle de TREC, où je vis que mon amie Etoly était déjà là. J'affichai un grand sourire et la rejoignis sur le terrain.
Phénix se montra soudain très intéressé par les couleurs vives et moins vives qui émanaient des objets posés sur le sol. Parfois grands, parfois petits, de différentes formes et largeurs. Il resta immobile, observant ce qui se déroulait autour de nous.
Etoly me salua et je répondis de la même façon.
« Alors, ce programme ? Phénix a l'air joyeux. Et Lady est vraiment belle ! Je te laisse m'initier à la discipline ! »
Je sautai du coq à l'âne et sans doute Etoly avait-elle du mal à me suivre, mais elle me connaissait suffisamment pour savoir que mes pensées fusaient souvent vite.
Comme à son habitude Rhéa avait le blabla facile passant aisément d'un sujet à l'autre parfois sans vraiment de lien apparent mais j'y étais habituée maintenant. J'observais Phénix curieusement, Éole, sa mère et celle de Lady également était pleine de nouveau du propre frère de l'étalon pie, il me permettait d'avoir un aperçu de ce que pourrait donner le croisement renouvelé. J'espérais un cheval un peu plus massif je trouvais Phénix un peu trop léger dans le modèle, plus proche de What Else son père que de la carrure plus osseuse de ma jument, mais c'était un bien beau cheval tout de même.
Pour commencer je proposais à Rhéa de détendre individuellement aux trois allures nos montures au sein de l'aire de travail ce qui leur permettrait d'appréhender visuellement au moins une partie des exercices. Je remontais un peu plus sur mes rênes pour obtenir du contact. Je ne cherchais pas encore la mise sur la main, c'était encore trop tôt dans l'évolution du travail de la jeune jument. Déjà je lui demandais une allure active et un contact constant sur des rênes ajustées, c'est elle qui dans l'avenir viendrais s'arrondir sur ce contact.
Je me concentrais d'abord sur du travail de trajectoire avec des cercles et voltes et bien évidement l'incurvation qui allait avec. Lady avait une souplesse déroutante, elle n'en profitait pourtant pas pour échapper à l'exercice, s'enroulant sagement autour de ma jambe interne. Après plusieurs courbes aux deux mains je réitérais le même travail au trot, sans plus de soucis sinon celui de la canaliser dans la vitesse, la bonne humeur de la fifille la menant à la précipitation de ses allures.
Je galopais peu, travaillant le départ et le retour au trot. Je terminais ma détente par beaucoup de transitions pour la mettre bien au ordre cherchant la réponse la plus rapide possible à chaque demande sans pour autant y perdre en équilibre ou en contact avec la bouche. Satisfaite je la ramenais plus ou moins au centre de l'aire de travail au pas en attendant Rhéa
Etoly observa un peu Phénix, avant de proposer une détente individuelle aux trois allures. Cela permettrait aux chevaux d'observer à leur guise et d'appréhender visuellement les exercices qui leur seraient proposés un peu plus tard. J'acquiesçai à la proposition et m'éloignai un peu de mon amie.
Je rassemblai mes rênes afin d'avoir un contact avec la bouche de Phénix. Je fis tranquillement le tour au pas, cherchant à tranquilliser le cheval qui, joyeux, avait tendance à vouloir trotter. J'attendis qu'il soit parfaitement calme, ce qui prit plusieurs minutes. En suivant, je commençai à travailler un peu la réponse aux jambes par quelques transitions. Pour les montantes, je n'eus aucun problème, mais je dus insister un peu pour ralentir. Énergique mais pourtant totalement gérable, Phénix observait tout. De temps à autre, il s'arrêtait afin de regarder les différentes choses. Il passa à côté de certaines autres sans même y jeter un regard.
Je signalai le trot à mon étalon qui répondit rapidement. Je l'installai d'abord sur un cercle et tendit ma rêne extérieure, demandant à Phénix de s'enrouler autour de ma jambe intérieure, rêne intérieure écartée. Le jeune cheval tenta de fuir un peu, au début, puis accepta le travail. Il ralentit progressivement son trot jusqu'à arriver à un joli trot de travail, aérien et confortable. Il commençait à prendre un peu d'aisance dans les variations d'allures. Bientôt, il viendrait de lui-même chercher le contact. Lorsque Phénix fut bien, je serrai les jambes afin d'encourager l'accélération du trot, sans pour autant qu'il ne tombe dans le galop. Au fur et à mesure, mes demandes se précisaient et Phénix répondait plus favorablement. Je repris ensuite l'étalon et lui demandait de ralentir sans retomber dans le pas. Puis je le laissai repasser un peu devant et reprendre un bon trot de travail. Je travaillais cet exercice plusieurs minutes, avant de changer de main et de faire la même chose. Lorsque je le jugeai correct à cette main également, je me préparai à un départ au galop à gauche. Je tendis doucement mes rênes en ouvrant mes doigts, je reculai ma jambe extérieure et pressai ma jambe intérieure, le tout accompagné de l'ordre vocal que j'utilisai. Phénix, sur le cercle, me fit un beau départ au galop à juste, bien qu'un peu précipité. J'aidais l'étalon à se rétablir en me redressant et en jouant dans mes doigts. Je le laissai faire un petit tour avant de commencer le travail au galop. Je lui demandai d'abord de ralentir le galop, puis le laissai reprendre un galop de travail. Je le fis ensuite accélérer puis le repris doucement. Je repassai ensuite au trot, changeai de main et recommençai. Je décidai de terminer ma détente par de nombreuses transitions aux trois allures et quelques figures de manège, travaillant ainsi les directions en même temps.
Je me redressai, fermai mes doigts sur mes rênes et demandai à Phénix de repasser au pas. Je lui rendis presque toutes les rênes afin qu'il puisse souffler tranquillement. Il étendit l'encolure alors que je le caressai gentiment, le félicitant. Il était joyeux, de bonne humeur. Il avait tendance à vouloir accélérer mais jamais méchamment ni de façon incontrôlée. C'est en partie pour ça que j'aimais autant travailler avec lui en extérieur.
Relevant le regard, je m'aperçus que mon amie m'attendait avec sa monture au centre de l'aire de travail. Elle marchait tranquillement elle aussi. Je la rejoignis, prête à commencer notre séance.
« Alors, pas quoi commençons-nous ? » interrogeai-je mon amie.
Il ne lui fallut guère longtemps pour terminer sa détente et rendre les rênes à sa monture pour qu'elle souffle comme je le faisais actuellement avec Lady. Je décidais de commencer simplement. avec les montages les plus simple. Je lui indiquais d'abord la bordure maraîchère, couloir étroit à l'intérieur duquel il fallait passer sans rien faire tomber. Un peu plus loin il y avait les branches basses exercices intéressant autant pour le cheval qui devait ne pas craindre d'avoir à baisser la tête pour ne pas que ça touche ses oreilles et au cavalier qui malgré une obligation de coucher son buste vers l'avant devait garder le contrôle de l'allure de sa monture. Il y avait aussi dans le même coin un petit passage à gué, peu profond et pas très large, quelques foulées de trot au maximum mais bien suffisant pour tester la franchise.
Je commençais en exemple par la bordure maraîchère. J'alignais bien Lady, la plaçais dans un bon pas, actif car c'est quand les chevaux n'avancent pas qu'il se tortillent en général. Je gardais une trajectoire la plus rectiligne possible. Lady ronfla en s'y engageant mais ne tenta pas de s'en échapper et je l'en félicitais d'un caresse sur l'encolure. Je la gardais au pas et obliquais à droite, je préférais passer dans l'eau avant les branches basses qui je le pensais me poserais plus de problème. Devant le petit bassin sableux elle ralentit, un peu incertaine, je la rassurais à la voix et gardais ma jambe au contact. La baie y posa le premier antérieur avec inquiétude et se précipita un peu dans l'allure pour traverser mais je la félicitais tout de même.
Je cadençais de nouveau mon allure le temps d'atteindre le dispositif des branches basses matérialisées par de très léger tubes de plastique posé à une hauteur plus que satisfaisante pour l'instant inutile de compliquer les choses en les mettant au plus bas. Je jouais dans mes doigts et me penchais sur l'encolure. Lady marqua une hésitation comme cherchant à comprendre mon changement d'attitude mais s'engagea sous le dispositif sans hâte. Je la félicitais à la sortie elle s'en était très bien tirée, franche et sage sur chaque difficulté proposée. Je fis signe à Rhéa de s'y essayer à son tour dans l'ordre qui lui plairait selon comment elle estimerait que son étalon allait réagir
Mon amie me présenta un petit enchaînement de trois difficultés. La première, appelée bordure maraîchère, était un dispositif relativement simple. Nous devions passer dans un passage étroit sans faire tomber les bordures qui délimitaient l'exercice, et si possible sans les toucher. Cela prévoyait la capacité de rester calme et maître de soi et de sa monture. Il y avait plusieurs niveaux de difficulté, comme je pus le constater en observant autour de moi. Je voyais quelques dispositifs semblables, certains avec des tournants à quatre-vingt dix degrés, voir presque cent quatre-vingt.
Le second exercice que me proposa Etoly pour continuer, était les branches basses. Le but était de passer en dessous, ce qui nécessitait, pour le cavalier de s'allonger au maximum sur sa monture et, pour cette dernière, de baisser la tête avec les oreilles en arrière, pour ne pas dire aplaties. Bien sûr, l'exercice devait être réalisé dans le calme et, si possible, dans une allure constante. Il fallait garder le contrôle de sa monture et cette dernière devait apprendre à faire confiance à son cavalier. Je songeai que cet exercice pourrait être bien utile en balade.
Le dernier exercice proposé était plus basique, il s'agissait de passer un gué. Le cheval ne devait pas accélérer ni sauter, puisqu'il était peu large et peu profond. Et, bien sûr, la franchise était évaluée. Je songeai que la meilleure allure pour passer ce gué serait le trot. Les chevaux risquaient de sauter voire d'accélérer, au galop, ce qui pourrait entraîner la non validation de l'exercice. En tout cas, j'estimerai avoir échoué dans mon passage.
Etoly m'avait précisé d'y aller dans le sens que je voulais, étant la plus à même de prévoir les réactions de mon cheval et l'exercice qui risquait d'être le plus compliqué pour nous. Arrêtée, j'observai mon amie entamer son passage. Phénix prêtait également attention au couple. Elle choisit de commencer par la bordure maraîchère, dans un bon pas. Elle mit des jambes, ce que j'approuvai silencieusement, les chevaux ayant tendance à psychoter lorsque le cavalier manquait de fermeté. La jument ronfla un peu en y entrant, mais elle garda son calme, confiante. Suite à une félicitation de sa cavalière, elles enchaînèrent avec le gué. Sans doute mon amie craignait-elle une réaction plus marquée face aux branches basses. Lady ralentit avec incertitude avant de rentrer un membre dans l'eau et d'accélérer pour passer. Sa cavalière la félicita à nouveau. Lady semblait assez franche dans ses mouvements et son attitude, ce qui laissait présager un bon caractère pour la suite. Le dernier exercice était matérialisé par des tubes en plastique fins, pas trop haut ni trop bas. Suffisamment pour laisser le cavalier se baisser, mais pas trop bas afin que ce dernier ait de la marge pour le travail. Fidèle à elle-même, la jument resta sage sur la difficulté, malgré un temps de réaction au changement de position de sa cavalière.
Lorsque mon amie me fit signe d'y aller à mon tour, j'observai les difficultés et les ramenait à Phénix. Le gué ne devrait pas trop être compliqué, puisqu'il avait galopé dans l'eau à la suite d'Admiral, sur la plage, malgré les vagues qui venaient mourir sur le rivage. Les branches basses... Il en avait vu également lors de la même balade, mais les tubes en plastique ne faisaient pas le même effet, aussi choisis-je cet exercice pour le dernier. Les bordures maraîchères devaient ressembler au chemin étroit que nous avions emprunté au grand galop pour suivre mon étalon argenté mais elles recouvraient tous les côtés et bien au dessus de nous, contrairement à ces petites bordures. Je passerais donc en second et commencerais par le gué.
J'indiquai à mon étalon de se diriger vers le gué, d'abord au pas. Il regarda l'eau et prit le trot sans hésiter lorsque je lui indiquai de s'y diriger. Il tenta d'accélérer. Je savais qu'il adorait l'eau. Je jouai dans mes doigts pour l'obliger à rester calme, ralentissant mon lever afin qu'il suive mes directives. Il secoua un peu la tête pour se débarrasser de la contrainte puis accepta et lâcha le mors. Il passa tranquillement dans l'eau, non sans lever exagérément les jambes pour claquer la surface de l'eau et éclabousser. Avec un léger sourire, je caressai l'étalon en le repassant au pas, me dirigeant vers les bordures maraîchères. Il observa l'exercice. Je le mis droit, bien dans l'axe des bordures et gardai des jambes. Il tenta de baisser la tête, se demandant ce que signifiait ces trucs. Je le laissai regarder à la condition qu'il ne s'arrête pas et qu'il continue au même rythme. Il ne fit pas de difficulté. Je le félicitai puis me rendis au dernier exercice proposé par mon amie. Phénix observa le plastique aux couleurs vives, incertain. Je le rassurai et pris le rôle de guide. Jouant le jeu, Phénix s'approcha, bien droit et baissa la tête, même si l'envie de faire connaissance avec ça s'avérait forte. Je mis un peu de jambes au moment où je me penchais en avant, l'étalon ayant envie de s'arrêter pour profiter de mon changement de position. Je le sentis se contracter un peu et il accéléra le pas, trottant presque pour sortir d'en dessous du plastique. Je le calmai puis le félicitai pour sa franchise. Effectivement, ça ne faisait pour lui pas le même effet que dans les bois.
Je rejoignis mon amie, fière de mon cheval. Et maintenant ?
Rhéa passe également les trois petits montages sans trop de mal. Gué d'abord sans soucis, puis la bordure et enfin les branches avant de revenir, apparemment contente de son jeune cheval. Je lui souriais, j'avais fait marcher ma petite jument en observant son passage.
Maintenant que les premiers dispositif étaient franchis je lui expliquais d'autre : comme en cross un franchissement de petits obstacle avec un tronc d'une trentaine de centimètres, un peut plus loin je lui montrait une marche pouvant faire office de contre-haut/contre-bas selon le sens d'abord. Je lui expliquais que ce montage là pouvait être franchit à pied ou à cheval selon les volonté du jury d'examen. Je lui indiquais pour finir le carré de barre au sol qui pouvait avoir plusieurs objectif, comme le travail sur l'immobilité au montoir, l'immobilité quand le cavalier est hors de la zone ou le montoir à droite, torture pour beaucoup de cavaliers.
Ces divers montages pouvaient être combinés aussi avec ceux fait précédemment bien entendu. Je décidais de commencer pour arrêter Lady dans le carré de barre pour descendre la lâchant pour sortir de la zone. Elle patienta quelques dizaines de secondes avant que je vienne reprendre les rênes la menant sur le contre-bas. Je le descendais la première et l'encourageais par la suite à me rejoindre. Elle ronfla un peu puis jeta ses membres au bas de la marche. Je la félicitais en riant et la ramenais au carré pour me remettre en selle par la droite, quelle galère.
De nouveau sur ma jument je la mis au trot et elle passa bien volontiers le petit tronc, je la gardais à cette allure et passais sous les branches basses, elle ne montra pas d'inquiétude, tant mieux. Je passais la marche en contre haut et terminais par un passage dans la bordure maraîchère toujours au trot avant de la repasser au pas en caressant.
Nous marchâmes un peu, tranquillement, avant que mon amie ne me fasse part de la suite de l'exercice. Je rassemblai mes rênes, indiquant par ce geste que nous n'avions pas terminé. Elle m'expliqua que, comme en cross, nous pouvions être amenés à franchir certains petits obstacles, comme des contre-hauts ou des contre-bas ou encore, de petits troncs. Elle précisa donc que l'un des exercices serait de passer le petit tronc d'une trentaine de centimètres. Le second exercice relevait de l'immobilité du cheval, qui devait rester dans une zone particulière alors que son cavalier s'en allait. Hum... Le dernier exercice était une petite marche, servant de contre-haut ou de contre-bas selon le jury. Les exercices seraient, comme précédemment, à effectuer dans l'ordre voulu, avec la possibilité de repasser les dernières difficultés.
Mon amie choisit de commencer par l'immobilité. Elle descendit de sa jument et laissa Lady dans la zone réservée à cet effet. Elle s'éloigna de plusieurs pas, la jument attendant tranquillement. Elle revînt et se saisit des rênes avant de mener sa jument vers la marche, qu'elle avait décidé de passer en contre-bas. Un retour au carré et mon amie monta sur sa jument par la droite. Peu de cavaliers étant habitués, chevaux également, cette difficulté pouvait faire mal lors d'un concours. Cavalière et monture enchaînèrent au trot avec le tronc, avant de passer sous les branches basses, sans aucun problème. Elles terminèrent par le passage dans la bordure maraîchère, au trot cette fois-ci. Elles repassèrent au pas et mon amie caressa sa jument.
Je flattai l'encolure de Phénix puis mis un peu de jambes. L'étalon prit tranquillement le trot afin de rejoindre la zone. Je repassai le jeune cheval au pas puis l'arrêtai avant de mettre pied-à-terre. Je m'éloignai de la zone. Phénix manqua de faire un pas pour me suivre mais je me retournai, main tendue devant moi. J'utilisai cet ordre lorsque je souhaitais qu'il reste en place lors du travail à pied. Je restai loin environ deux petites minutes, avant de récupérer mon cheval. Je décidai d'imiter mon amie et de passer à pied le contre-bas. J'y guidai mon étalon. Curieux, il me regarda descendre la marche puis tendit l'encolure, avant de renifler le sol, oreilles en avant. Je le laissai examiner la marche autant qu'il voulait. Il poussa brusquement sur ses postérieurs dans un petit saut vers le bas. Deux foulées de galop accompagnèrent la réception, avant qu'il ne se calme de lui-même, face à la marche. Je le caressai afin de le féliciter, une fois qu'il fut à nouveau calme. Retournant dans la zone, je veillai à ce que Phénix soit arrêté au carré, avant de monter par la droite. Serein, son débourrage n'étant pas loin, il ne réagit pas lorsque j'appuyai mon poids sur l'étrier droit et pas davantage lorsqu'il me sentit sur son dos. Une caresse accompagna le mouvement alors que je plaçai Phénix dans un trot de travail, calme. Je dirigeai l'étalon vers le tronc. Une foulée avant, il prit le galop. Je laissai faire, l'ordre des membres étant plus simple pour un jeune cheval lors de ces débuts en saut. Je le caressai et repassai au trot, afin de passer sous les branches basses. Phénix accéléra un peu puisque j'étais penchée en avant, mais il resta tout de même facilement contrôlable. Je jouai dans mes doigts, calmant le jeune étalon, avant de terminer par la bordure maraîchère, également au trot. J'accompagnai l'étalon afin de faciliter sa direction et, coopératif, il écouta et obtempéra sans broncher. Je le repassai au pas puis je le caressai alors que nous rejoignions nos amies.
Le passage de Rhéa était propre, malgré la fougue juvénile de sa monture elle avait passé avec brio chaque difficulté rencontrée. Je la félicitais quand elle revint. Pour une première séance je lui proposais d'en rester là, nos deux montures ayant vu pas mal de nouvelles chose il ne fallait pas non plus les lasser avec une séance trop longue ou trop riche.
Je fis marcher ma jument rênes longues, pour le fun je la laissais patauger joyeusement dans le gué, l'interrompant d'une pression de jambe quand elle commença à y gratter, non merci je n'avais pas envie d'une baignade forcée, mon harnachement non plus ça irait. Je caressais son encolure en observant ce que nous avions travailler, c'était bien, très bien même pour une première.
Mon amie me proposant d'en rester là pour cette première séance, j'acquiesçai, contente du comportement de mon jeune étalon. Nous marchâmes côte à côte dans le terrain pendant un moment tout en discutant et en caressant nos chevaux. Puis d'un commun accord, nous nous séparâmes, chacune rentrant dans dans domaine. Je laissai le pas de Phénix me bercer jusqu'à l'écurie puis je mis pied à terre et je m'en occupais longuement.