PsychoShinigami - CARRIERE [corbeille - 2016 / 2020]

10/08/18

Nous arrivions tranquillement dans la carrière, plusieurs obstacles étaient déjà disposées et deux couples évoluaient avec leurs coach pour un cours privé à deux, enfin je ne suis pas sur que cela se dise vraiment, passons, déjà que By Icon n'était pas de bonne humeur, la présence de deux autres chevaux ne l'arrangerait pas.

Je ne m'attardais pas là dessus et emmenais l'étalon au centre de la piste, il s'impatientait un peu, je le maintenais à l'arrêt en le grondant lorsqu'il bougeait trop, je ressanglais en vitesse en ne faisant pas trop attention à ses sautes d'humeurs, puis me hissais en selle. A peine avais-je posé mes fesses sur la selle que l'étalon était partit au petit trot, je remontais vite sur mes rênes et le ramenais au pas en jouant dans mes doigts pour le mettre sur la main et le détendre.

Rapidement l'étalon se mit au travail et sembla presque oublier la présence des deux autres chevaux, seulement quelques regards de temps en temps, seulement il était facile à mettre au travail, je profitais de cette qualité pour lui faire penser à autre chose en commençant par lui faire faire quelques exercices simples tels que des incurvations et des variations intra-allures, et rapidement By Icon sembla oublier les deux chevaux qui venaient de quitter la carrière, au moins je pourrais travailler plus tranquillement.

Ayant toute la place par nous je commençais à nous étaler un peu plus dans la carrière où nous commencions à trotter, l'étalon mâchait son mors pour se décontracter en salivant, progressivement je répétais les mêmes exercices que fait au pas, et By Icon se montra très professionnel malgré sa mauvaise humeur, ainsi je terminais notre détente par un peu de galop, où l'étalon chercha un peu à me prendre la main, avant de nous mettre à sauter.

Tranquillement et en demandant le départ au galop j'emmenais l'étalon sauter un petit vertical d'à peu près 75 centimètres qu'il sauta sans la moindre petite difficulté, je le reprenais derrière et le repassa au trot, l'étalon chercha à pousser un peu pour continuer, il donna finalement un coup de tête en s'éxecutant, je le laissais alors trotter un petit peu avant de placer mes aides et de l'emmener vers un croisillon un peu plus haut.

Encore une fois By Icon se montra très franc et passa par dessus l'obstacle avec énergie, donnant un petit coup de cul à la réception, sans ralentir je guidais l'étalon vers un double de vertical à 90 centimètres qu'il enchaîna avec enthousiasme, sa mauvaise humeur semblait d'ailleurs s'évaporer peu à peu pour laisser place à de la joie de revoir les obstacles après une quinzaine de jours sans sauter, ainsi nous enchaînions les obstacles.

By Icon avalait les barres, aucun refus, aucune hésitation, il était fait pour sauter et s'amusait à tous les franchir avec une facilité déconcertante, je n'avais qu'à accompagner ses mouvements et l'étalon faisait tout le travail, les foulées venait bien et il dosait bien ses sauts, pas trop de marge et pas trop près de la barre, je décidais donc de l'arrêter là dessus.

Dans un premier temps je le laissais souffler au pas rênes longues, le laissant marcher tête basse afin de bien étirer son dos, il était un peu essoufflé et la chaleur n'aidait pas, c'était l'une des raisons pour lesquelles je décidais d'en arrêter là, si le début était un peu compliqué il avait très vite pris goût à ça et avait adoré, alors si ça lui avait fait plaisir j'étais content.

Je ne tardais pas trop à descendre, je désanglais de quelques trous, soufflant un bon coût, je remontais également mes étriers afin d'éviter qu'ils ne claquent contre ses flancs, je le ramenais ensuite tranquillement vers l'écurie où j'allais prendre bien soins de lui.  

Ecurie

18/08/18

Rapidement nous arrivions dans la carrière où Isaac avait déjà préparé le terrain, quelques cavalettis , sinons des croisillons ou des verticaux formés d'une barre ne dépassant pas les 40 centimètres, certe ce n'était pas haut mais les seules barres qu'elle avait passé dans sa vie jusqu'à présent, c'était les barres aux sols, de plus il ne fallait pas oublié qu'elle commençait tout juste le travail, disons que pour le moment elle apprenait un petit peu les bases du métier de cheval.

Je n'attendais pas très longtemps avant de ressangler la KWPN et aller chercher un montoir pour me hisser sur son dos avec souplesse et légèreté pour éviter qu'elle n'encaisse mon poids, souhaitant préserver son dos. Je caressais car elle n'avait pas bougé, je n'attendais pas plus longtemps avant de presser ses flancs et lui demandais le pas.

Nous faisions une bonne petite détente assez tranquille, je lui demandais de faire beaucoup de transitions afin de l'avoir aux ordres, elle se montrait assez coopérative mais aussi très speed et il fallait bien la tenir pour éviter qu'elle ne m'échappe, mais pour le moment le pas et le trot se passaient très bien, je n'avais rien d'autres à dire, alors vînt le moment du galop.

J'avais pris le temps de lui apprendre les aides du départ au galop, et par chance, non seulement elle était jeune mais elle avait cette faculté d'apprendre vite, alors l'aide avait en seulement une pincée de séance était assimilée, ainsi je lui demandais le départ au galop. Sur le bon pied elle essaya un peu de me prendre la main, mais je l'en empêchais sans pour autant lui arracher la bouche, et elle cessa d'elle même assez vite.

Je caressais la petite jument et faisais un second galop à l'autre main avant de la repasser progressivement au pas tandis qu'elle mâchouillait son mors à aiguille tout neuf tandis que je parlais avec Isaac pour définir ce par quoi nous allions commencer, tout en sachant qu'elle était jeune et manquait d'endurance vu son âge.

Rapidement nous décidions de l'emmener sur un cavalettis, je la mettais au trot et me mettais en équilibre pour le saut. La belle n'hésita pas une seconde et sauta le petit obstacle, en mettant une bien importante marge, c'est vrai, mais je m'y étais attendu et avais suivit le rythme sans problème, je caressais et la ramenais au trot, la miss ayant pris le petit galop suite à la barre.

Nous retournions sur l'obstacle et avec détermination elle passa de l'autre côté, alors je la félicitais, petit à petit nous allions apprendre ensemble à ne pas sauter si haut au dessus de l'obstacle mais à doser son saut, nous décidions ensuite d'aller vers le petit croisillon à 40 centimètres.

Valkyrie prit le petit galop, enfin petit galop, elle faisait de très grandes foulées et donnait des coups de têtes car elle ne semblait pas apprécier que je la retienne mais gardé une allure modéré, elle bondit par dessus l'obstacle et se réceptionna sans mal de l'autre côté, encore une fois la marge était présente, on aurait pu penser qu'elle sautait 90 centimètres voir 1 mètre alors qu'il n'y en avait que 40, mais cela prouvait qu'elle avait hérité de son père pour ses talents d'obstacle.

Pendant que nous franchissions les divers obstacles Isaac me prenait en vidéo et photo, afin que je puisse voir comment sautait la belle alezane, et puis ça faisais de bons souvenirs à voir! Enfin passons, la séance durait suffisamment et la belle commençait à être essoufflé, je l'emmenais sur le petit vertical à 50 centimètres qu'elle passa toujours avec entrain malgré des signes de fatigues commençant à apparaître, et je la caressais beaucoup avant d'arrêter là dessus.

Je la laissais tout de même reprendre un petit peu son souffle en marchant avant de me laisser glisser à terre où je commençais par la désangler avant de remonter les étriers et de lui tendre une friandise qu'elle sembla bien apprécier, puis nous prenions la route de l'écurie.

Ecurie

19/08/18

Arrivé dans la carrière je découvrais celle-ci occupée par un petit groupe de cavalier et leur professeur pour une petite séance de plat collective, ces derniers ne prenant que la moitié de la carrière je décidais d'installer quelques petits obstacles à 70-80 centimètres environs, puis je ressanglais Finny et cherchais une chaise pour me mettre en selle en préservant son dos.

Bien installé sur ma selle je caressais et ajustais mes rênes avant de commencer à le faire marcher au pas tranquillement, je faisais beaucoup de transitions intra-allures pour qu'il soit bien aux ordres, évidemment gentil comme tout le pie se laissa faire sagement et ne posa pas de problème, je décidais alors de répéter le même exercice au trot.

Encore une fois Finnian se montra exemplaire et la présence d'autres chevaux, dont de juments, ne le perturbait pas le moins du monde, c'était vraiment agréable d'avoir un petit cheval aussi agréable que ça, en prenant en compte qu'il n'était âgé que de 4 ans en plus de ça.

Pour finir notre détente je le faisais galoper un petit peu aux deux mains pour bien finir de l'échauffer, et une fois fait je commençais à l'emmener au trot sur un petit vertical isolé. Finnian n'étant pas très rapide il compensait le manque de vitesse par la force, il fallait être habitué pour suivre ses sauts, mais ce n'était pas un gros problème.

Je le gardais bien droit derrière l'obstacle et caressais avant de revenir sauter ce même petit obstacle aux deux mains toujours au trot, sans soucis de la part du pie, avant de recommencer un passage à chaque main et ce au galop.

Finnian étant exemplaire et puisqu'il faisait chaud je décidais de faire une petite séance tranquille et pas très sportive, je l'emmenais au petit galop vers un oxer, il hésita un peu avant de le franchir, je mis des jambes pour l'encourager et il le franchit finalement en mettant un peu de marge tout de même, je félicitais beaucoup et décidais de refaire un passage au galop sur l'obstacle, sans appréhension de sa part cette fois-ci, et enchaînais quelques petits obstacles isolés par-ci par-là avant d'arrêter là dessus en caressant.

Pour finir notre séance très courte du jour qui était une mini reprise de l'obstacle je décidais d'aller le marcher un petit peu dehors, nous prenions donc la direction du petit bois près de l'écurie où nous nous baladions tranquillement, sans problème de la part du pie qui semblait bien heureux d'aller marcher un petit peu dehors à l'ombre des arbres, puis je le ramenais à l'écurie pour m'occuper de lui.

Ecurie

19/08/18

C'était aujourd'hui, mon tout premier concours avec Liquor Lips, pour commencer nous nous étions inscrit en club 3, puis Tedrick la reprendrait pour une club 2, By Icon aussi était de sortit, pour une club élite pour une reprise des concours, j'étais contente que Tedrick soit là pour me coacher et me soutenir, il était un bon propriétaire et un bon prof lorsqu'on passait outre sa dégaine, enfin passons.

Le premier passage était le mien et la reconnaissance était à 10 heures, alors après avoir nourris les chevaux nous étions allés les préparer au transport. Les deux bais avaient étaient douchés de fond en comble la veille et avaient étés tressés pour faciliter le piontage, puis nous posions leurs protections de transport, chacun s'occupait de sa monture, et pour finir nous les montions dans le van.

Habitué By Icon ne tarda pas à grimper dans le van, prenant la place de droite, il ne bougea pas et attendit simplement le départ, pour Liquor Lips, un peu plus peureuse, ce fut plus compliqué de la faire monter, un vrai travail de persuasion, pourtant elle était déjà allé en concours et pris le Van, mais bon.

Une fois fait je l'attachais et la félicitais avant de descendre pendant que Tedrick fermait la porte du van, et les affaires ayant déjà été monté nous nous glissions à l'intérieur du 4x4 et prenions la direction de l'écurie qui accueillait le concours, situé à une petite demi-heure du haras.

- 30 MINUTES PLUS TARD -

Nous étions enfin garé, en soit le trajet n'était pas long, mais le stress et l'impatience faisait tout comme. Nous ne perdions pas de temps et ouvrions la porte du van avant de faire descendre d'abord By Icon, puis Liquor Lips que nous attachions côte à côte de part et d'autre de la porte du Van. Tous les deux avaient été très sage durant le trajet et semblaient content de descendre.

Il me restait une demi-heure avant la reconnaissance et moins d'une heure avant mon passage, étant donné que j'étais 5 ème, le stress montait, mon premier concours avec Liquor Lips, sauteuse né certe mais aussi assez inquiète facilement, elle était sur l'oeil depuis toujours, si bien que je notre unique sortit en balade avait été un fiasco tant elle s'affolait pour rien, mais d'après Tedrick elle était vaillante sur les terrains de concours, alors c'est ce que nous allions voir, mais si j'étais stressé elle le serait aussi, il fallait donc que je me détente avant tout!

En attendant ma reconnaissance je repassais un bon coup de brosse à la belle baie tandis que Tedrick faisait marcher un petit peu By Icon qui avait besoin de se dégourdir les membres. Une fois sa robe propre je commençais à la pionter, je n'étais pas très doué mais cela ressemblait plus ou moins à quelque chose, c'était déjà largement suffisant à mon avis, puis ce fut l'heure de la reconnaissance.

Tedrick revenait tout juste, ça l'embêtais un peu de laisser les chevaux tout seul, et par hasard nous croisions Kristen qui sortait un cheval qu'elle avait en valorisation en club élite, une rivale de Tedrick donc, tenant le grand hongre gris elle se proposait de rester près du van, un Tedrick rassuré est un Tedrick content, il m'accompagna alors à la reconnaissance et me conseilla sur des possibles options et sur comment monter la grande bai, puis nous retournions au van.

Pendant que Tedrick discutait avec Kristen je sellais la belle avec ses cuirs noirs brillants puisqu'ils avaient été fait la veille au soir, et un ensemble bordeaux qui lui allait très bien, et lorsque le moment fut venu, bien trop vite à mon goût, nous partions au paddock de détente pour l'échauffer.

Après avoir ressanglé je me hissais en selle, deux verticaux isolés étaient dressés et nous étions trois pour le moment à  évoluer sur la piste, je n'étais pas très à l'aise mais faisais des grandes respirations pour ne pas communiquer mon stress à la baie.

Tranquillement nous marchions, trottions et galopions, j'étais d'autant plus inquiète que la baie se montrait très réactive, un peu plus qu'à la maison, et elle chargeait beaucoup les barres, ce qui fit que le deuxième saut ne passa pas et elle pila. Je savais que c'était ma faute car elle était sensible et que j'avais eu peur, je prenais sur moi et après deux ou trois essais le courant passa bien entre nous et c'était plus détendu que je sautais, même si je n'avais pas envie de décevoir son propriétaire.

Le moment fut venu d'entrer en piste, je demandais le trot à la baie en lui faisant traverser la piste pour nous placer, prenant le galop lorsque la cloche sonna une fois notre présentation faite, nous venions donc sur le premier obstacle, un vertical bleu, qu'elle franchit avec énergie et motivation, nous tournions alors pour enchaîner l'obstacle deux, puis le trois. Je l'emmenais sur le quatre un peu hésitante et la retins trop, la jument essaya d’accélérer et retira une foulée, par chance elle toucha des postérieurs mais la barre ne tomba pas, seulement le cinq ne fus pas aussi simple, un peu angoissé et l'obstacle assez voyant la jument pila et moi, pas préparé, passais par dessus l'obstacle, éliminée.

Un peu déçu, je caressais la jument, ce n'était pas sa faute mais la mienne après tout, je ne pouvais pas lui en vouloir pour avoir ressentit mes mauvaises émotions et pour avoir manqué de confiance, Tedrick nous accueillit à la sortie de piste, me réconfortant, j'étais soulagé de voir qu'il ne m'en voulait pas, j'avais les larmes aux yeux, déçu, mais rien de bien méchant, et tous les trois retournions au van.

J'attachais la jument avant de désangler de quelques trous et de la débrider pour qu'elle ai la bouche de libre, je lui présentais également un seau d'eau dans lequel elle bu, assoiffée, je la caressais en discutant avec Tedrick qui m'expliquait que ce n'était rien, qu'il fallait que j'ai plus confiance en moi, et nous restions ensemble un moment, jusqu'à ce qu'il aille faire sa reconnaissance, puis nous restions ensemble jusqu'à ce qu'il rebride la jument et l'emmène au paddock de détente.

Resté au van pour surveiller By Icon je décidais de le prendre avec moi pour aller voir son propriétaire lors de son tour. J'arrivais donc un cavalier avant lui, et chuchotais à l'oreille de l'étalon lorsque je vis Liquor Lips et Tedrick :

• C'est ton papa, il faut l'encourager, d'accord?

Le bai reconnu très vite sa copine et lui hennit, mais cette dernière l'ignora ni plus ni moins, après leurs présentation la petite cloche sonna et ils s'élancèrent vers le premier obstacle, la jument était rapide, son cavalier plein d'assurance et d'énergie, d'ici je pouvais l'entendre l'encourager à haute voix pour la motiver, et finalement ils finirent sans faute en peu de temps, caressant sa monture qui soufflait, tête basse, sortant de piste.

Sans plus attendre je les rejoignais, les deux chevaux se touchèrent le nez tandis que Tedrick rendait les rênes à la grande bai qui avançait vers le van, naseaux dilatés. Je rattachais l'étalon tandis que Tedrick désellais la jument, il la laissa alors boire avant de l'emmener à la douche pour bien la rafraîchir, puis de passer le couteau de chaleur pour éviter d'attraper froid, et nous finissions par pique niquer en attendant la reconnaissance de la club élite où il participait avec By Icon.

- FIN DE LA JOURNEE -

Si j'avais été éliminé Liquor Lips était arrivée 2 ème de la club 2 et avait donc eu droit à un tour d'honneur et une plaque à accrocher au boxe que Tedrick semblait content d'avoir obtenu, il eu également droit au tour d'honneur avec By Icon qui finit troisième de la club élite, même si ils n'avaient été que 5 à participer à cette épreuve, et une fois tout les trophées rangés et les chevaux chargés nous rentrions au haras.

Le trajet s'était bien déroulé, nous descendions les chevaux et les faisions un peu marcher dans l'écurie avant de les rentrer au boxe pour faire leurs soins, des bandes de repos pour les deux gros, et une ration légèrement plus importante qu'habituellement, puis nous vérifions que tout allait bien avant de ranger les affaires et de rentrer chez nous, épuisés.

06/10/18

A ma suite, Lucky et El Toro, accompagnés de leurs cavalières, entrèrent dans la carrière. Je les laissais ressangler et de mettre en selle avant de leurs proposer de détendre au pas.

Comme toujours Lucky était très disponible et à l'écoute malgré quelques frayeurs quand El Toro passait près de lui de son côté aveugle, d'ailleurs le bai tractait la pauvre Adèle qui ne semblait pas très à l'aise.

D'une voix calme je conseillais la demoiselle de lâcher des rênes pour qu'elles soient plus longues et donc qu'il ne tracte plus et ne sois plus sur les épaules. Seulement, elle n'était pas très grande et donc El Toro se servait du mors pour s'appuyer de tout son poids.

De leurs côtés Lucky et Andy s'échauffaient sur des cercles et serpentines comme je leurs avait conseillé. Pour le coup d'ailleurs, nous avions de la chance, à 9h un samedi la carrière était vide, donc nous avions toute la place pour travailler à notre guise!

Il était temps de trotter, les deux étalons prirent l'allure demandé, même si bizarre Lucky était bien plus...volontaire que le bai qui aimait faire son enquiquineur.

Je prenais le temps de donner des conseils aux jeunes filles pour que la séance se passe au mieux, notamment au niveau des mains et rênes d'Andy puisque c'était la première fois qu'elle montait avec un hackamore. Pour El Toro j'essayais d'aider au mieux sa cavalière pour qu'elle ai le contrôle et se fasse respecter, malheureusement l'étalon était coopératif mais pas trop et cela jouait beaucoup.

La détente se termina par le galop, mis à part El Toro qui arrondissait le do, cela se passa plutôt bien. Je leurs proposais alors d'entamer le premier exercice qui consistait tout simplement aux déplacement de hanches,ce qui se poursuivrait avec le second exercice qui porterait sur les têtes au mur. J'indiquais également à Adèle d'être devant car mon bai était dominant et que même si aujourd'hui il semblait de bonne humeur, cela pouvait changer.

Avec une bonne distance de sécurité les deux jeunes filles demandaient un déplacement de hanches aux étalons qui furent exemplaires, Lucky était foncièrement bienveillant et aimait faire plaisir, mais pour El Toro ce n'était que perfection et frime.

Sur les longueurs je leurs demandais de redresser les chevaux et recommencer sur la prochaine longueur. Lucky s'approcha malheureusement un peu trop, El Toro fit une sorte de galop sur place en décalant ses hanches, oreilles en arrière, avant de jeter un postérieur pour taper l'alezan qui émit un couinement en relevant brutalement la tête pour éviter le coup.

Après m'être assuré que tout le monde allait bien je leurs demandais de reprendre l'exercice, cette fois-ci elles étaient à l'opposer de la carrière et ainsi tout se passerait mieux, enfin je l''espérais. Ce genre de petit accident pouvait être anodins, mais avec El Toro je savais que s'il le faisait une fois il pouvait recommencer ou passer à la vitesse supérieure.

Ainsi, elles poursuivirent l'exercice avant de changer de main à l'aide d'une demi-volte, et les deux jeunes filles s’exécutèrent avant de poursuivre leurs déplacements de hanches, toujours au pas et concentré.

Malgré des motivations différentes les deux étalons se donnaient à fond et s'appliquaient à la tâche, ce qui réconfortait un peu les deux jeunes filles et leurs mettait plus de coeur à l'ouvrage, en soit c'était donc une bonne chance.

Après avoir bien travailé je proposais de trotter, ce que les chevaux semblèrent apprécier, d'ailleurs El Toro prenait un trop puissant, délié, très beau, même si sa cavalière semblait avoir des difficultés  à le ramener au pas.

Cette fois-ci je demandais une tête au mur, Adèle s'exécuta avec El Toro qui connaissait déjà parfaitement cet exercice, la seconde n'avait pas encore eu l'occasion de le réaliser, je venais donc vers elle pour lui expliquer avec des mots tout en plaçant manuellement sa jambe et appuyant pour lui démontrer la réaction, elle n'eu donc plus qu'à continuer toute seule.

Surprise de constater que l'étalon réagissait positivement, elle continuait sur la longueur tandis que je restais un peu près d'elle pour la conseiller, que ce soit sur sa posture ou ses actions de jambes.

Avec tous les aléas de la séance, l'heure s'était vite déroulée, j'indiquais donc aux deux cavalières de faire marcher les chevaux en lignes droites, tête basse de préférence pour bien les redresser et étirer leurs dos, puis les laissais descendre en leurs rappelant de désangler d'un trou et de remonter les étriers, suite à quoi nous rentrions à l'écurie.

Ecurie (Lucky)

06/10/18

Arrivé dans le manège, je découvrais deux couples de cavaliers déjà présents. Je les interpellais pour leurs expliquer la situation, plus précisément que c'était la première monte de la belle en plein débourrage, afin de ne pas les surprendre si la belle réagissait mal ou s'agitait. Ils m'acceptèrent tout de même et je rejoignais le centre de la piste pour ressangler la belle.

Je commençais par claquer les étrivières et m'agiter autours d'elle, elle bougea un peu surprise, je prenais tout de même le temps de bien la détendre et lui faire comprendre que ce n'était rien, et lorsqu'elle ne réagit plus je faisais mine de monter et descendre, des deux côtés, c'était toujours un plus.

Elle bougeait un peu au montoir, je prenais le temps de lui faire comprendre qu'elle ne devait pas bouger, puis je me hissais sur son dos et m'asseyais le plus délicatement possible. Là elle prit un petit trot énergique, je remontais rapidement sur mes rênes et lui parlais "Oh ooooh", aide qu'elle connaissait de la longe.

Je caressais lorsqu'elle ralentit et pressa doucement ses flancs en lui indiquant "au pas" pour qu'elle assimile plus facilement la demande. Elle prit un pas énergique, oreilles bougeant dans tous les sens et s'agitant un peu, la présence des deux autres chevaux n'aidait pas mais au moins elle prendrait l'habitude d'être entourée d'autres chevaux.

Dans un premier temps je la laissais marcher sur la piste, puis je commençais à voir un peu la direction avec des cercles et doublets, rien de bien exceptionnel mais c'était un bon début. Au début, il fallait l'admettre, la belle ne voulait pas vraiment tourner, ou plutôt elle ne comprenait pas, et je devais bien exagérer mes aides pour me faire comprendre, mais après tout c'était un début!

Lorsque j'avais le contrôle, je commençais à lui demander des arrêts, à l'aide du parre-botte et de la voix. Cette dernière me fut bien utile pour faire comprendre à la grise que lorsque je ramenais légèrement les rênes à moi elle devait s'arrêter.

Je répétais plusieurs fois la demande en les espaçant beaucoup et en félicitant beaucoup, et finalement elle comprit sans trop de peine. Les freins "acquis" je lui demandais de prendre le trot en pressant ses flancs, et, à nouveau, m'aidant de l'ordre vocal utilisé lors de la longe. Elle prit alors un trot très énergique, je la retenais alors et après un tour elle reprit un trot de travail.

Comme au pas je lui faisais faire des exercices directionnels comme des voltes et des doublets ainsi que des diagonales, et rapidement j'intégrais également des transitions comprenant l'arrêt. La belle s'en sortait très bien et plus la séance avançait et plus elle comprenait ce que j'attendais d'elle!

Je décidais donc d'arrêter là séance là dessus et caressais beaucoup en la laissant marcher avant de l'arrêter et de descendre. Je désanglais alors d'un trou et remontais les étriers avant de ramener la belle à l'écurie.

Ecurie

22/10/18

Arrivé dans la carrière où j'avais déjà tout prévu pour commencer, je la lâchais, pour qu'elle puisse pouvoir se défouler. Comme toujours elle faisait plus de sauts de cabris qu'autre chose, car la miss adorait bondir, d'où son nom Bambi. Elle gambadait dans la carrière, jusqu'à ce que je la rappel pour commencer notre séance.

Je remettais la longe et commençais un exercice assez facile, le couloir de barre. Je la faisais donc rentrer à ma suite, lui indiquais de tourner et le tout sans sortir un membre de la barre. Bambi se prêtait bien au jeu et semblait même s'amuser, après tout ça la changeais des séances de travail que nous avions l'habitude de faire ensemble.

Nous refaisions quelques fois cet exercice en rajoutant des difficultés comme le reculé ou encore le fait que je doive la guider à côté, hors du parcours, et non face à elle, mais elle s'en sortait vraiment bien et donnait tout.

Je proposais rapidement à l'alezane de passer à l'exercice suivant : le rideau. Il était constitué de lamelles de plastiques qui pendouillait, et à vrai dire j'aimais bien réaliser cet exercice avec mes jeunes chevaux. Ils étaient tous très méfiants au début, je lui laissais donc le temps de bien voir le rideau, qu'elle humait avec crainte, elle ne tenait pas en place.

En main je l'invitais à avancer et traverser. Elle se bloqua devant la porte, je la dépassais et l'attendais de l'autre côté du rideau avec une friandise, lui parlant beaucoup pour qu'elle se rassure et se détente un peu. Après de longues minutes l'alezane se risqua et passa au trot à travers le rideau. Je la reprenais derrière et caressais beaucoup avant de caresser :

• C'est bien ma belle! Tu vois que ça n'allait pas te manger!

Je souriais et caressais la jument, et tranquillement, jamais en la pressant, je lui demandais plusieurs passages de la porte aux deux mains. Un passage ne suffit pas à la rassurer réellement, ce qui en soit est normal.

Tout se déroulait très bien jusqu'à présent, je décidais donc de finir la séance sur la bâche, un exercice qu'elle avait déjà pratiqué par le passé. Je plaçais l'objet sur le sol, bien écarté, et me plaçais hors de la bâche, à côté de l'alezane qui posa un antérieur dessus, puis un autre, et s'arrêta finalement à ma demande sur l'objet.

Je félicitais d'une friandise et lui demandais de repartir, ainsi nous faisions plusieurs passages, puis je lui posais même la bâche sur le dos, la tête, la croupe, la recouvrais, mais aucune réaction négative, au contraire elle cherchait à jouer avec.

Je souriais et lui tendais une friandise, puis je la lâchais le temps de ranger tout le bordel que j'avais pu sortir pour cette séance. Je la rappelais ensuite et nous dûmes jouer un peu à trappe-trappe pour l'attraper, et nous rentrions à l'écurie côte à côte.

Ecurie

23/10/18

Lorsque nous arrivions dans la carrière je saluais les quelques cavaliers présents, comme nous étions en pleine vacance scolaire les installations étaient un peu plus chargées, mais comme c'était tôt j'avais encore un peu de place.

Quelques obstacles étaient déjà dispersé, nous allions donc pouvoir travailler sur de la mécanisation sans avoir à bouger tant que ça. Je caressais le bai et l'arrêtait au centre de la piste pour avant de ressangler, d'attraper le tabouret et de me mettre en selle.

Je commençais sans attendre à presser les flancs de ma charmante monture et commençais à le détendre tranquillement au pas avec plusieurs transitions intra-allures pour le mettre en avant, je lui faisais faire également beaucoup d'incurvations sur des cercles et spirales, puis je répétais ces mêmes exercices au trot.

Comme toujours By Icon était aux ordres, respectueux et coopératif, l'avantage de ce cheval, quelque soit ses états d'âmes, si vous êtes précis dans vos aides vous obtiendrez ce que vous voulez de lui. En réalité je me disais fréquemment que j'avais beaucoup de chance d'avoir un cheval aussi exceptionnel dans mes écuries, et né chez moi de plus.

Sans plus attendre je faisais galoper le bai, en évitant de gêner les autres chevaux, je lui laissais placer son encolure comme il voulait, ce n'était pas une séance de dressage alors je ne comptais ps l'embêter en le mettant sur la main.

Comme nous avions bien détendu aux deux mains je prévenais les autres cavaliers et me lançais sur un premier croisillon à 60 centimètres environs. L'étalon accéléra donc l'allure, je le laissais tout de même faire, car je connaissais ses capacités à respecter la barre et gérer ses foulées. Il se propulsa au dessus du petit obstacle en mettant la marge, et je le récupérais avant de caresser gentiment.

Je le faisais volter et nous refaisions ce petit obstacle a quelques reprises aux deux mains avant de l'emmener sur le dispositif. Il y avait 4 croisillons d'une quarantaine de centimètres espacé de deux foulées, et un vertical de 95 centimètres espacé de 3 foulées. Cette petite ligne de gymnastique conviendrait parfaitement!

Pour compliquer un peu le tout et me faire travailler aussi je décidais de faire un premier passage sans les rênes, puis sans les étriers, mais pour commencer j'allais me contenter de fermer les yeux. Je lançais donc l'étalon au petit galop et fermais les yeux en tentant de l'accompagner au mieux en suivant ses mouvements. Le premier obstacle fut un beau taxi, mais le reste se passa très bien.

Inquiet au sujet du vertical, je me crispais un peu mais tout ce passa bien et l'étalon semblait se contenir, comme si il sentait mon mal-être. Je le reprenais une fois le parcours fini en ouvrant les yeux et le repassais au trot puis au pas en carressant et l'enlaçant :

• T'es le meilleur toi tu sais? T'es un bon cheval!

Je décididais de refaire une ligne en fermant les yeux, pour bien m'habituer, et comme tout se passait très bien je décidais cette fois-ci de nouer mes rênes. Ça me donnerait des histoires à raconter! Je m'attelais donc à cette tâche et dirigeais l'entier vers la ligne de gymnastique.

Un peu avant le premier obstacle je fermais les yeux et étendait mes bras tel des ailes, et c'était vraiment fantastique cette sensation de voler, de ne faire qu'un avec son partenaire, et je ne sais pas comment dire ça autrement, c'était une sensation magique.

Je reprenais les rênes et décidais de refaire un pansage, pour bien être à l'aise. J'avais vraiment de la chance de pouvoir pratiquer l'exercice avec By Icon, c'était un cheval foncièrement bon, travailleur, intelligent et fidèle, je savais bien qu'il n'allait pas dévier ou essayer de me mettre à terre, il réalisait à bien la mission qu'on lui confiait.

Arrivé à l'arrêt je retirais mes étriers que je déposais à côté d'un chandelier, si je les mettais sur son encolure ou le long de ses flancs ils pourraient taper et lui faire mal, autant les dégager. Je prenais donc mon souffle et lançais le bai vers la ligne.

Comme toujours il sauta bien, sans prendre trop ou pas assez de vitesse, et se montrait rassurant, j'étendais donc mes bras, les yeux fermés, et essayait de me mettre en suspension, pas facile, deux ou trois taxis au décompte.

Le plus inquiétant c'était l'obstacle à 95 mais en réalité l'adrénaline effaçait tout cela lorsqu'on était lancé. Je refaisais donc un dernier passage sans les yeux, les mains et les étriers, et caressais beaucoup l'étalon avant de le laisser marcher têtes basses, puis de descendre.

Je  commençais par rattraper mes étriers que je rattachais à la selle, puis les remontais avant de  désangler d'un trou et d'offrir une friandise à l'étalon bai. Je l'emmenais ensuite à l'écurie où j'allais pouvoir prendre soin de toi!

Ecurie

02/11/18

Arrivé dans la carrière je pouvais voir que Tedrick était déjà en train de régler les différents obstacles que nous allions rencontrer, je ne m'en occupais par pour l'instant et ressanglais la grande bai avant d'attraper un montoir et de me hisser sur son dos. Je caressais ensuite et remontais doucement sur mes rênes avant de régler mes étriers, Tedrick avait du la monter puisqu'ils étaient réglés pour ses grandes jambes maigres, puis pressais ses flancs pour lui indiquer de prendre le pas.

Me baladant au pas entre les obstacles je la laissais marcher sans rien demander de particulier, le temps qu'elle s'échauffe j'aimais la laisser relativement tranquille, puis je lui demandais quelques arrêts avant de passer au trot. Elle faisait des grandes foulées assez rebondissantes, la jument décollant à chaque foulée avec une certaine classe.

La bai avait tout du profil type de la jument de sport idéale, d'après Tedrick elle avait les compétences de tourner sur 1m30, pour l'instant ils tournaient encore sur 1m20 mais cela n'allait pas tarder vu l'énergie, la motivation et la marge qu'elle mettait dans chacun de ses sauts. Honnêtement je me sentais un peu ridicule avec cette jument d'obstacle idéale pour un grand cavalier, après tout je tournais avec elle sur des clubs 2 et 3 pour l'instant, en soit rien de bien exceptionnel pour les qualités qu'elle démontrait.

Je ne me laissais pas abattre et lui demandais le galop, accompagnant du bassin ses longues foulées, elle chauffait un peu, mâchouillant son mors tout en gardant un oeil sur les obstacles d'hauteurs différentes. Pour cette séance Tedrick avait prévu quelque chose, une surprise qu'il avait promis de me dévoiler à la fin de notre séance qu'il avait dors et déjà annoncé courte.

Alors que je m'arrêtais près de lui en caressant l'encolure de la selle français, il m'expliquait que nous allions travailler quelques profils d'obstacle qui avait tendance à impressionner les chevaux comme les rivières, les murs ou certains sous bassement ou barres colorées. J’acquiesçais, après tout je ne pouvais pas refuser, et il connaissait bien sa jument et ce qu'il fallait travailler avec elle!

Il mettait pour l'instant en place une petite rivière, sans eau dedans ni obstacle pour ne pas tout compliquer dès la première séance. Il m'indiquait d'y aller au petit galop et de ne pas la laisser me prendre la main, je plaçais donc mes aides et l'accompagnais dans un bon galop.

Si elle coopérait, c'est une fois face à l'obstacle qu'elle releva la tête en raccourcissant ses foulées, mais finalement elle pila, manquant de m'envoyer au sol car déstabilisé. Je réussi à l'arrêter avant qu'elle ne parte pour un tour de galop, je soupirais, ayant peur des critiques que Tedrick pourrait me dire à cause de ce passage désastreux, mais il n'en fit rien.

Il me rejoignit et m'indiqua comment positionner mes mains et que faire si elle essayait à nouveau de me prendre la main. Il m'expliquait aussi que lui parler pourrait la calmer, très réceptive à la voix cela la calmerait sans doute. Je soupirais, soulagée, et nous repartions pour un second essai. Cette fois il se tenait droit à côté de la barre pour éviter qu'elle refasse un écart, car lorsqu'elle prenait la main elle avait une fâcheuse tendance à se déporter à gauche car tournant la tête de ce côté.

Cette fois-ci, grâce aux conseils de Tedrick, je réussis à la retenir légèrement mieux, et puisqu'il était planté à côté de l'obstacle, elle ne passa pas par quatre chemin et bondit au dessus du sous-bassement, levant les fesses à la réception avant de baisser la tête en mâchant son mors, je caressais beaucoup et, sautais l'obstacle à plusieurs reprises.

Je pu vite constater que plus nous faisions de passage et plus elle se détendait avant de sauter, mais malgré cette séance Tedrick et moi savions très bien que le problème ne serait pas pour autant résolu. Je caressais beaucoup et il m'invitait donc à venir sauter à quelques reprises un petit vertical dont le sous-bassement n'était autre que quatre plots collés.

La jument, toujours débordante d'énergie, se hissa au dessus des barres sans grandes difficulté, nous ne nous attardions pas dessus et décidions de terminer cette séance sur un mur, pas en pierre évidemment, si la jument touchait elle se blesserait!

Liquor Lips sautait confiante, si il y avait bien une discipline ou elle montrait beaucoup de volonté et où elle n'avait pas froid aux yeux c'était l'obstacle! Et soudainement, Tedrick me proposa de tester sur des plus hautes hauteurs.

Il montait donc la barre à 1m05, je prenais mon courage à deux mains et pressais ses flancs, je l'accompagnais au mieux dans l'obstacle, très fier d'elle. Je la laissais donc souffler, puis nous retournions sur l'obstacle, cela passait mieux car je savais à quoi m'attendre, et nous refaisions quelques passages avant de monter à 1m10.

Je prenais une grande respiration et pressais ses flancs. La jument du sentir mon appréhension car elle fit un écart. Tedrick aussi l'avait vu et me proposer de nous arrêter là pour l'instant. Je caressais donc comme il se devait et la laissais marcher avant de descendre.

Suite à ça je descendait et désanglait d'un trou avant de remonter les étriers et de ramener la princesse à l'écurie.

Ecurie

05/11/18

Arrivé dans la carrière je ne perdais pas plus de temps que cela et me plaçais au centre, poussant la jument sur un cercle imaginaire pour commencer par la laisser marcher, après tout il était hors de question de la faire sauter sans l'avoir bien échauffé au préalable, je la laissais donc s'échauffer au pas tranquillement, lui demandant quelques changements de main en lui barrant la route, puis je lui demandais de trotter un peu.

La jument s'élançait dans une allure énergique, bondissante à chaque foulée, comme si elle ne touchait pas le sol une seule seconde, elle se déplaçait comme une biche en effet, et on comprenait ainsi d'où elle tenait son nom. Je décidais de conclure par un tour de galop à chaque main, ce qu'elle fit avec un grand enthousiasme.

Après une friandise pour la féliciter de sa coopération lors de cet échauffement je retirais la longe que je posais sur la clôture, puis l'attrapais par le montant du licol et trottinais à côté d'elle vers un petit croisillon de 50 centimètres environs, après tout elle était jeune, pas si expérimentée en obstacle bien qu'adorant sauter, et pas encore suffisamment échauffé sur les barres.

La jument poussa sur ses postérieurs pour franchir le minuscule obstacle, puis pris un petit galop avant de me rejoindre, je la caressais et frottais son encolure amicalement avant de recommencer quelques reprises aux deux mains sur ce petit obstacle.

Bambi commençait à s'ennuyer, l'obstacle était petit et répétitif, je décidais donc de passer à un peu plus haut, comme précédemment, main sur le montant du licol, je courais en direction d'un petit vertical de 80 centimètres tandis que la jument adoptait un grand trot calé sur ma propre vitesse, comme toujours je la lâchais quelques foulées avant, afin qu'elle puisse se préparer à sauter, et elle adopta un galop un peu plus énergique afin de se hisser au dessus de l'obstacle.

Ce que je pouvais remarquer c'est qu'elle avait un joli passage de dos, même si elle manquait de précision, dans le sens où ses sauts étaient bien trop gros pour ce petit obstacle, mais c'était quelque chose qu'elle allait apprendre, elle avait tout le temps. Nous recommencions encore à quelques reprises aux deux mains, puis, comme des gens attendaient la carrière, je décidais de faire un dernier passage, cette fois-ci sur la petite ligne que j'avais construite pour elle.

Mine de rien c'était une jolie ligne de gymnastique, quatre sauts de puces et un vertical de 80 centimètres, une foulée entre chaque et deux entre le dernier saut de puce et le vertical, j'avais également placé des barres pour éviter qu'elle ne dévie la trajectoire, en gros elle rentrait et sortait du dispositif par l'entrée et la sortie, rien d'autre.

Je l'emmenais sur l'obstacle et la jument comprit vite, adoptant son galop pour qu'elle puisse enchaîner les sauts de puces sans se les cogner les unes après les autres, puis se propulsa au dessus du dernier obstacle.  Contente elle prit un galop plus énergique en bondissant et donnant des petits coup de culs dans le vide tout en hennissant.

Je souriais et la récupérais finalement en la caressant et la dorlotant, puis je lui tendais une friandise et remis la longe avant de me décider à la ramener à l'écurie, libérant la carrière au couple qui attendait près de l'entrée pour pouvoir travailler.

Ecurie

07/11/18

Arrivé dans la carrière nous pouvions découvrir que nous étions 7, moi et mon cheval miniature par apport aux autres chevaux, Sally et Liquor Lips, Eline et Claw ainsi que quatre aux cavaliers, un qui montait son propre cheval et trois autres qui montaient des chevaux de club, mais mine de rien cela faisait tout de même un petit groupe. Sans nous concerter nous nous ressanglions tous nos chevaux avant de monter, certain à l'aide d'un tabouret ou d'un montoir, d'autre à l'aide de leurs souplesses naturelles, et nous commencions à détendre.

Dans un premier temps nous marchions toutes les trois en botte à botte, les chevaux plus ou moins excités à la vue des quelques obstacles éparpillés dans l'installation. Je devais admettre que j'avais hâte de sauter et j'espérais que le petit pie partage mon enthousiasme. Je sentais sous ma selle qu'il faisait des grandes foulées, voulant être au même niveau que les chevaux et s'efforçant de marcher à leurs pas malgré les près de 30 centimètres qui les  séparaient, petit cheval était jaloux!

Je me sentais un peu mal à l'aise pour être honnête, entre mes amies et la plupart des cavaliers qui montaient au mieux des petits chevaux et au pire des grandes girafes, je me sentais petite du haut de mon islandais. Mais il était mignon, attachant et c'était mon poney à moi toute seule après tout! Enfin bon, pour le moment nous faisions marcher les chevaux tranquillement, sans les embêter en les plaçant, simplement les laisser s'échauffer dans un bon pas.

Pour avoir mon poney bien aux ordres je demandais quelques transitions intra-allures, bien que cela ne semblait pas lui plaire vu qu'il résistait lors de mes demandes et que je dû me fâcher un peu pour obtenir ce que j'attendais de lui, la séance s'annonçait compliqué vu le peu de motivation qu'il mettait dans cet échauffement.

Pour avoir un poney plus concentré je m'éloignais de mes amies pour nous isoler un peu et commencer à le faire trotter. Ses foulées étaient assez aériennes et bondissantes, mais il n'en restait pas moins confortable, tant que nous avions une selle et des étriers. Je caressais également beaucoup dès qu'il répondait correctement à mes demandes, et alors qu'Amélie refaisait apparition,  nous commencions à galoper.

Cartoon était chaud et tentait de me prendre la main à chaque foulée, je résistais et tentais de le faire céder, ce qui n'était pas évident vu le tempérament déterminé de mon cheval miniature. C'est après quelques galops qu'il commença enfin à se calmer, laissant un peu de répis à mes bras déjà en compote force de retenir ce petit boulet de canon.

La détente terminée Amélie nous indiquait de la rejoindre au centre de la carrière pour nous donner les directives. Nous allions faire une séance sur la direction, nous avions donc deux obstacles à 95 centimètres qui se suivaient avec trois foulées d'écart, puis nous devions tourner directement après le premier obstacle pour passer dans un couloir formé par deux barres au sol, tourner à droite et revenir sauter les deux premiers obstacles, cette fois-ci en prenant la ligne dans l'autre sens, en soit rien de compliquer pour mon poney très réactif, mais ayant des niveaux différents cela pouvait créer une complication à cause du tournant directement après le premier saut.

La première à passer fut Sally, sa jument bai faisait de grandes foulées sans pour autant essayer d'en retirer, et elle passa les deux premiers obstacles avec succès, le tournant fut plus difficile puisque la jument se surpris et fit une sorte de petit dérapage pour ne pas manquer l'entrée. Pour ce premier passage nous devions nous en arrêter là, elle caressait donc sa jument et ce fut au tours d'Eline.

Sa monture était un vrai champion, le cheval parfait lorsqu'on vise l'excellence, et avec vitesse et puissance il enchaîna les deux premiers obstacles avant de prendre le virage à la dernière minute pour filer entre les deux barres et tourner pour rejoindre la "file d'attente" comme l'appelait Amélie. Il sembla un peu contrarié tout de même, son passage n'était pas très propre et cela semblait le vexer. Ce fut donc à mon tour.

Je plaçais mes aides et demandais le départ au galop pour emmener l'islandais sur les deux premières barres. Malheureusement, il ne semblait pas dans son bon jour, et même si l'obstacle était une discipline qu'il appréciait généralement, aujourd'hui il n'avait pas envie et fit un écart. Je dû me fâcher, talonnant et lui faisant faire un grand cercle. Je dû m'y prendre à deux fois avant de réussir à le faire passer, par réflexe je mettais des jambes pour le second obstacle, ce qui le poussa à sauter le deuxième, sentant sa  foulée ralentir, prêt à faire un second écart. Nous passions ensuite entre le couloir de barre et je le caressais pendant que j'observais le passage des autres cavaliers.

Nous répétions ce même exercice à plusieurs reprises, histoire de perfectionner nos différents passage. Je devais presque traîner Cartoon devant les barres tant il semblait manquer d'enthousiasme à l'idée de sauter, et cela me fatiguait au plus au point, j'étais déjà essoufflé lorsqu'Amélie nous proposait de tout enchaîner, comme elle nous l'avait expliqué plus tôt.

Les passages de mes deux amies furent plutôt bien, évidemment chacun avait ses différents problèmes comme une histoire de jambe, de main, trop en avant, trop en arrière, mais c'était relativement bien tout de même, ce fut donc à nous. Cette fois-ci au contraire pour me prouver son mécontentement Cartoon chargea les barres et continua simplement tout droit avant de viser la barrière pour m'y éjecter. Je le reprenais et lui donnais un petit coup dans les dents, je n'allais pas me faire balader tout de même!

Il dut faire son virage dans un dérapage pas très contrôlé et nous revenions sauter les deux obstacles sauté précédemment, mais cette fois-ci donc dans l'autre sens. Cartoon sembla mécontent de s'être fait reprendre, mais c'était mon rôle de le rattraper et de lui montrer lorsqu'il agissait mal, et surtout il n'avait pas à faire ça!

Mon passage était mauvais à cause des caprices du poney je demandais un peu timidement à recommencer. Cette fois-ci je pu anticiper et tout ce passa bien mieux, le poney n'ayant pas le temps de mettre son plan à exécution qu'il tournait déjà pour revenir sur les barres. Je caressais tout de même vu qu'il avait bien sauté, et à nouveau nous répétions cet exercice plusieurs fois.

Arrêtant là dessus nous faisions marcher les chevaux. A nouveau je rejoignais mes deux amies afin de faire marcher nos montures ensembles, tête en bas pour bien étendre leurs dos, avant de caresser et de mettre pied à terre. Je ne m'attardais pas avant de désangler le pie et de remonter les étriers pour éviter qu'ils ne se balancent contre ses flancs, puis nous retournions à l'écurie tous ensemble.

Ecurie