Solstice Dancer - appaloosa (j)

1.6 - confiance et manipulation

Plus ou moins victime de son succès, Marina avait, suite aux avis positifs de ses précédents clients, reçus de nouvelles demandes. Il s’agissait à nouveau d’un débourrage, seulement cette fois-ci, la concernée était une pouliche âgée de six mois. Si tout se passait comme prévu, elle la suivrait jusqu’à ses premiers pas montés. C’était un objectif assez excitant, qui donnait d’ailleurs de plus en plus envie à la jeune femme de se concentrer sur de jeunes chevaux à former. En attendant, elle devait déjà s’occuper de Solstice Dancer. La jeune appaloosa vivait au domaine de Beleriand, toujours avec sa mère pour le moment. Elle ne serait pas difficile à reconnaître étant donné la robe léopard qu’elle avait pu voir sur les quelques photos envoyées par sa propriétaire. Depuis le parking, elle pouvait d’ailleurs repérer le petit bout de cheval qu’elle était venue voir. Sortant de l’habitacle, elle enfouit dans la poche de sa veste un sachet de bonbons et se rendit tranquillement en direction de l’écurie. Elle fut rapidement accueillie par la gérante informée de sa venue, et ensemble, elles se rendirent en direction de l’enclos où Solstice Dancer profitait de son après-midi avec sa mère. Après quelques échanges de politesse, Marina se retrouva seule à l’entrée du paddock. Elle n’hésita pas à ouvrir le loquet pour se glisser à l’intérieur. Plus elle était sollicitée et plus elle prenait de l’assurance, elle était donc confiante en s’approchant de la pouliche et de sa mère.

Pas-à-pas, Marina s’approchait du binôme. Curieuse, la petite léopard se tourna vers elle, les oreilles pointées en avant. Pour tout dire, elle semblait plus surprise d’avoir de la visite d’une inconnue qu’autre chose. Pas une once de méfiance n’émanait d’elle. S’approchant un peu plus, la jeune femme entreprit de saluer la mère en premier. Elle lui caressa gentiment le chanfrein avant de lui tendre une friandise que la capé ne tarda pas à prendre. « Bonjour, je suis Marina, je suis ici pour m’occuper de ton bébé. Tu me laisses faire ? » Sans attendre de réponse, elle se pencha en avant pour regarder de plus près la petite Solstice Dancer. Elle tendit délicatement la main dans sa direction, la laissant humer sa paume avant d’entreprendre de lui caresser le chanfrein sous le regard de la jument qui ne quittait pas sa progéniture des yeux. Beaucoup moins méfiante, la léopard, qui sentit les effluves de friandises, tenta de sonder les poches de la jeune femme qui la repoussa gentiment. « Tu en auras, mais pas tout de suite. » Pour cette première séance auprès de Solstice Dancer, elle n’avait apporté aucun ustensile, elle n’en aurait pas besoin. En revanche, elle aurait bien besoin de ses mains, puisque le but du jeu allait de faire accepter le contact à la pouliche. Pour commencer, elle entreprit donc de lui caresser le chanfrein, ce qui ne perturba pas du tout l’appaloosa qui paraissait assez habituée à être touchée ici.

Doucement, les mains de la brune déviaient vers son encolure, ce qui ne perturbait pas énormément la pouliche qui s’appuyait un peu plus sur la main pour que l’humaine renforce ses grattouilles. Lorsqu’elle arrivait à la base de l’encolure, Marina cessait son activité, tendait une friandise à la pouliche et recommençait. Outre la friandise, Solstice Dancer semblait apprécier le contact provoqué par les grattouilles et caresse. L’avant-main, en règle générale, ne posa pas plus de problème à la pouliche léopard. En peu de temps, Marina parvenait à la caresser au niveau du garrot, des épaules et du poitrail. Elle félicitait d’ailleurs régulièrement Solstice, via une friandise notamment. Elle lui laissa un petit temps de repos avant de poursuivre les caresses sur son dos, son ventre et sa croupe. Certaines zones, notamment l’intérieur des cuisses, furent un peu plus compliqué pour la petite appaloosa qui se tordait pour voir ce qu’on lui faisait. Lorsqu’elle sentait que cela devenait trop pour la pouliche, Marina cessait le contact, revenait sur une zone plus agréable pour elle et recommençait la manipulation. La patience paya puisque force de répétitions et de récompenses, Solstice ne broncha plus. Avant de la laisser tranquille, il ne manquait donc plus qu’à lui prendre les pieds. Pour ce faire, elle laissait sa main glisser le long de l’antérieur et tirait vers elle en répétant « donne ».

Dire que la pouliche avait compris du premier coup aurait été un mensonge. Pour lui faciliter le travail, Marina la poussait légèrement avec son épaule. Déséquilibrée, Solstice Dancer levait légèrement le pied, et c’est à cet instant précis que la cavalière félicitait. Elle répéta donc à plusieurs reprises l’exercice, jusqu’à ce que la léopard comprenne que lever le pied était la bonne réponse à la demande de l’humaine. À la clef, elle recevait une friandise, ce qui était décidément très motivant. Elle répéta la manœuvre avec les trois autres pieds, jusqu’à ce qu’elle assimile correctement que la pression accompagnée du mot « donne » signifiait qu’elle devait donner le pied. Les friandises jouèrent un rôle important dans cet exercice puisque rapidement, elle se mit à plier un membre aléatoire dans l’espoir d’obtenir une friandise, ce qui amusa beaucoup Marina. En fin de compte, l’objectif de cette première visite avait été parfaitement atteint. Solstice Dancer se laissait manipuler et donnait les pieds sans trop de problèmes. Il était donc temps de lui ficher la paix. Elle était tout de même satisfaite du caractère facile de la demoiselle. Nul doute que les prochaines séances se passeraient tout aussi bien.

2.6 - brosses

Il y avait, au domaine de Beleriand, une petite pouliche appaloosa que Marina prenait plaisir à visiter régulièrement. Prénommée Solstice Dancer, la demoiselle n’avait jusqu’ici pas eu de problème à s’adapter à sa nouvelle routine. Celle-ci consistait à une longue séance de caresse et de grattouille à chaque visite de la jeune femme, et si elle appréciait l’homme, elle semblait apprécier d’autant plus les câlins. Seulement, elles ne pouvaient pas se contenter de ça éternellement. Ainsi, lorsqu’elle se rendit au domaine pour rendre visite à la pouliche appaloosa, Marina avait une idée en tête. Emportant quelques brosses avec elle, elle avait bien l’intention de faire découvrir les joies du pansage à la gentille pouliche qui apprécierait sans doute l’expérience. Pour l’occasion, la jeune femme avait emmené son propre sac de brosse, sans oublier une petite réserve de friandise. C’est correctement équipé qu’elle avait rejoint le domaine où grandissait la jolie petite pouliche, déterminée à mener à bien sa mission du jour. Bon, pour être tout à fait honnête, elle n’était pas très inquiète à cette idée. Elle avait conscience de la facilité de la pouliche après tout. Sereine, elle remonta donc l’allée jusqu’au paddock qu’elle occupait avec sa maman, chaleureusement accueillie par l’appaloosa qui avait désormais l’habitude de la voir débarque dans son enclos.

Depuis qu’elle rendait visite à la pouliche, une petite routine s’était mise en place, et il n’était pas question de s’y soustraire ! Ainsi, Marina s’approcha de l’adorable léopard, une friandise dans les mains lui étant destinée. Pas vraiment farouche, Solstice Dancer s’approcha, humant la paume de la main de la jeune femme avant de prélever la friandise avec douceur et d'entreprendre de la mastiquer. Marina la laissa savourer le bonbon à l’avoine, attendant patiemment qu’elle ait terminé avant de reprendre les manipulations déjà vues et revues par la pouliche. Ainsi, conformément à leurs habitudes, la brune entreprit de lui caresser le chanfrein, n’hésitant pas à la grattouiller entre les oreilles avant de laisser ses mains se balader le long de son encolure, sur son garrot et ses épaules. Elle s’attarda un peu sur le poitrail, palpa les membres, lui demanda même de donner les pieds, ce qui était décidément bien acquis pour la pouliche avant de poursuivre sur l’arrière-main. Solstice Dancer ne bronchait pas, acceptait le contact, et même l’apprécier. Elle eut même l’agréable surprise de se voir offrir une friandise avant de se faire accorder un petit temps de pause. Après tout, elle allait bientôt découvrir le pansage, inutile de brusquer les choses. Ainsi, après plusieurs minutes de calme sans interaction, Marina décida d’aller chercher son sac de brosses.

Dès la vue du matériel, la curiosité de la pouliche fut piquée, et elle s’approcha pour venir découvrir de plus près ce dont il s’agissait. Laissant son petit nez glisser le long des coutures, la léopard semblait percevoir les odeurs des précédents chevaux qui l’avaient utilisé. Elle n’était néanmoins pas effarouchée, et n’hésita pas à plonger la tête à l’intérieur lorsque Marina ouvrit le contenant pour permettre à la pouliche de voir d’un peu plus près son contenu. Finalement décidée à commencer, la cavalière empoigna la brosse dure, la présentant de plus près à Solstice Dancer qui, intriguée, se mit à sentir et à observer la brosse. Puisqu’elle n’était pas très impressionnée, Marina entreprit rapidement de la brosser, en profitant pour ôter la poussière qui s’était accumulée. Si elle s’était attendue à quelque réticentes, il n’en fit rien. L’appaloosa paraissait apprécier le massage procuré par les brosses, et ne fut pas perturbé par ce contact. Brossant un côté puis l’autre, la brune enchaîna par la suite avec la brosse douce qu’elle passa cette fois-ci partout, sans oublier le ventre et les membres. Un peu déstabilisée sur ces zones-là, la pouliche gigota un peu. Lorsqu’elle sentait que c’était trop, la brune n’hésitait pas à cesser le pansage, la grattouiller au niveau de ses zones préférées puis reprendre.

Prenant son temps, Marina n’eut finalement pas de mal à faire accepter le contact de la brosse à la pouliche. Avant de la quitter, il restait néanmoins un élément du pansage incontournable, soit le curage de pied. Elle avait déjà au préalable appris à la pouliche à donner ses pieds sur demande, désormais, elle allait pouvoir s’en servir à son avantage. Elle s’équipa donc du cure-pied, qu’elle commença par montrer à la pouliche, avant de l’utiliser sur elle. Se plaçant à hauteur de son épaule, Marina laissa sa main glisser le long de son antérieur avant de lui demander « donne » en effectuant une petite pression. Solstice Dancer coopéra, et comme toujours, Marina attendit quelques secondes avant de le reposer au sol et de lui offrir une friandise. Elle recommença, attendant un peu plus longtemps avant de lui reformuler la demande. La troisième fois fut la bonne, et elle cura avec délicatesse le petit pied, retirant terre et crottin qui avaient pu se glisser dessous. Elle reposa alors le sabot au sol, récompensant avec une friandise et reproduisant les gestes avec les postérieurs et le second antérieur. Félicitée grâce aux bonbons, Solstice Dancer y trouvait son compte et bientôt, tous ses sabots furent propres. C’était donc une bonne chose de faite !

Le pansage était désormais acquis pour la petite dame qui s’était comportée parfaitement. Inutile de l’ennuyer plus donc. Marina entreprit alors de ranger ses brosses dans le sac, sous la haute vigilance de la pouliche léopard qui ne perdait pas une miette des agissements de la jeune femme. Ne voulant pas la quitter comme une voleuse, la brune resta donc un instant avec elle, prenant le temps de la caresser et grattouiller sur ses zones préférées, toujours sous la haute vigilance de la mère de la petite créature. Elles passèrent ainsi une dizaine de minutes ensemble à ne rien faire de spécial, suite à quoi il fallut bien lui dire au revoir. Une caresse à chacune annonça la fin de leurs interactions. Récupérant son sac de brosse, Marina s’éloigna donc, rejoignant son véhicule pour retrouver le chemin des écuries où se trouvait sa propre jument. Mais elle reviendrait vite, puisque bientôt, Solstice Dancer allait découvrir le licol et la marche en main, de quoi clôturer son éducation de base.

3.6 - licol et marche en main

La fin du pré-débourrage de la jolie Solstice Dancer touchait à sa fin. Durant ses nombreuses visites, Marina avait pu faire découvrir à la pouliche les notions de bases, notamment la manipulation et les brosses. Ces étapes étaient essentielles, puisqu’elles feraient partie intégrante de son quotidien. Seulement, il n’y avait pas qu’elles, puisqu’il y avait tout aussi important et crucial : le licol. Cet ultime élément qu’elle comptait faire découvrir aujourd’hui à l’appaloosa la suivrait toute sa vie, où qu’elle aille. C’était un élément de sécurité important, et sans lui, rien n’était possible. Si elle l’avait gardé pour la fin de son apprentissage, il était désormais grand temps de le faire découvrir à la petite léopard. Sa propriétaire avait d’ores et déjà acheté un licol à sa taille que la brune allait pouvoir utiliser dans le cadre de son apprentissage. Avec celui-ci, une longe assortie et un set de friandises. Si Marina travaillait essentiellement avec ça, c’était parce qu’il s’agissait du gain ultime, la récompense que tous les chevaux attendaient avec impatience. Sans friandise, peu de chance de motiver suffisamment la petite demoiselle. Elle en avait donc rangé une grosse poignée dans sa banane attachée autour de la taille avant de récupérer ses petites affaires et de la rejoindre dans le paddock où elle passait le plus clair de son temps, encore plus depuis le retour du beau temps.

Reconnaissant l’humaine qui lui rendait souvent visite, la pouliche ne tarda pas à remarquer l’arrivée de la brune. On pouvait dire que désormais la cavalière faisait partie de son cercle rapproché, ou un repère. Solstice Dancer n’éprouvait jamais aucune méfiance en son égard, et ses visites semblaient même lui plaire. Laissant le licol et la longe sur la clôture, Marina prit donc quelques minutes pour saluer l’appaloosa correctement. Grattouille sur le garrot et caresses étaient de la partie. Elle aimait prendre le temps d’être avec elle sans rien lui demander, et c’était pour elle cruciale dans la relation de confiance qu’elles construisaient ensemble afin de réaliser son débourrage dans les meilleures conditions. Ce n’était pas parce que Solstice était une bonne patte qu’elle pouvait se permettre de bâcler ses précieux moments. Et puis, pour la pouliche, la présence de l’humaine n’était pas que source de travail, mais aussi de détente et de moments privilégiés. En soit, prendre le temps n’était que bénéfique pour l’une comme pour l’autre. Sa mère n’était pas en reste, puisque l’oublier aurait été une grave erreur. Ainsi, Djerka avait elle aussi droit à quelques papouilles avant de commencer véritablement la séance qui les attendait.

Lorsque le temps consacré aux câlins s’acheva, celui du travail commença. L’élément clef de la séance était le licol, et bien qu’elle ne doutât pas une seconde que tout se passerait bien, Marina souhaitait prendre son temps. Elle commença donc par attraper l’objet en tissu afin de le présenter correctement à la pouliche. L’attention de Solstice Dancer fut très vite captée, et c’est d’elle-même qu’elle s’en vient à la rencontre de ce nouvel objet. Du bout de son nez, elle venait frôler les coutures, captant les odeurs de tissu et de neuf. Elle n’était néanmoins pas particulièrement impressionnée et les informations de l’objet prise, s’en détourna. Dans le but de la féliciter, Marina farfouilla dans sa banane en quête d’une friandise à lui offrir. La léopard ne se fit pas prier, mastiquant la douceur saveur luzerne. La cavalière lui laissa le temps de la déguster et de souffler un petit peu avant de poursuivre la désensibilisation en approchant doucement le licol de son épaule. L’objectif était qu’elle se laisse toucher un peu partout avec le licol sans que cela ne soit problématique pour elle. Pour ce faire, elle employait la fameuse méthode de l’approche – retrait, consistant à la toucher avec le licol, la caresser, et lorsque cela devenait trop pour elle, retirer le licol. Elle prenait soin de toujours couper le contact physique avant que la pouliche n’ait atteint sa limite, et force de répétitions, petit à petit, celui-ci ne sembla plus la déranger.

Le licol état désormais en grande partie accepté, mais il fallait encore l’enfiler. Ainsi, elle l’ouvrit, le présentant au niveau de la tête de la pouliche. Elle fit semblant de lui enfiler à quelques reprises. Au début bien sûr, Solstice avait le réflexe de retirer la tête, mais grâce à la sacro-sainte friandise, elle trouva bien vite un intérêt à mettre son nez dedans. Force de répétition, le licol fut autour de sa tête. Ce n’était pas tout à fait naturel pour l’appaloosa qui secoua un peu la tête, mais rien de méchant. Avant de passer à la suite, Marina préféra lui laisser un temps de pause. Elle l’autorisa donc à se détacher d’elle, allait manger et jouer, sans oublier quelques caresses. L’idée était plus ou moins de lui faire oublier qu’elle avait un objet inhabituel autour de la tête. Et puis, lorsqu’elle eut le sentiment qu’elle était prête, la rappela. La pouliche léopard revient rapidement vers l’humaine, qui attacha à l’anneau du minuscule licol une longe. L’heure était venue de découvrir la marche en main. Elle commença néanmoins par l’habituer à la pression. Une main sur le licol et l’autre sur la longe, elle lui faisait réaliser des petits exercices, notamment tourner la tête à droite et à gauche. Un peu raide au début, Solstice Dancer capta néanmoins vite le principe et céda plus ou moins correctement aux demandes, jusqu’à ce que Marina puisse retirer sa main du licol et l’inciter à tourner la tête uniquement grâce à la longe.

Profitant de la sécurité des clôtures, Marina proposa à la petite pouliche quelques tours de paddock. Les premiers pas furent difficile, seulement, la brune était patiente. Elle commença donc par lui demander seulement un pas, puis deux, puis trois. À chaque effort, la pouliche était chaudement félicitée, et progressivement, la jeune femme se montrait plus exigeante. Petit à petit, force de patience, la léopard exécuta ses premières foulées en longe. Prenant son temps, la brune la récompensait, lui faisant faire des lignes droites et de grandes courbes. Gavée de friandise, Solstice Dancer y trouvait complètement son compte. Elle n’hésita pas non plus à la recadrer lorsqu’elle se laissait trop distancer ou la dépassait. C’était pour la brune important que la pouliche comprenne qu’elle devait rester à hauteur de l’épaule, mais l’appaloosa était intelligente et intégra sans trop de difficulté l’information. Finalement, après de nombreux tours à chaque main et une bonne dose de friandise, la marche en main était finalement un acquis pour l’appaloosa, ce qui marquait par la même occasion la fin de son pré-débourrage. Elle ôta donc son licol, lui offrant une ultime friandise avant de passer quelques minutes auprès d’elle sans plus rien demander. Une chose était sûre, Marina ne regrettait pas cette expérience, et pour tout dire, elle s’impatientait déjà de voir la demoiselle grandir et évoluer.

5.6 - port du harnachement

Ça y est, Solstice Dancer avait soufflé sa troisième bougie, et le vif de son débourrage allait enfin pouvoir commencer. Au fur et à mesure des années, la pouliche appaloosa avait fait de nombreux progrès. Lorsque Marina l’avait rencontré, elle n’était encore qu’un bébé pas encore sevré. Ensemble, elles avaient fait un long chemin, du contact de l’homme jusqu’à son premier licol, son premier pansage, et finalement sa première longe. Elle avait acquis des bases solides qui lui serviraient dans sa future vie, qu’elle soit destinée à du sport ou du loisir. Seulement, l’apprentissage n’était pas fini, puisque cette fois-ci, elle allait faire plus ample connaissance avec l’équipement qui lui servirait le restant de ses jours. C’était un petit peu l’ultime étape avant de monter sur son dos. La jeune femme était donc bien décidée à faire les choses au rythme de la pouliche afin que cette découverte se fasse dans de bonnes conditions. Le nécessaire avait été réuni dans l’aire de préparation, ne manquait donc plus qu’à y emmener la léopard. Marina se rendit donc en direction de son paddock, ou après quelques caresses, lui enfila son licol et la guida jusqu’à l’anneau où elle fut attachée et pansée. Elle avait toujours apprécié qu’on s’occupe d’elle, le pansage se déroula donc sans encombre, puis, il fut décidé de commencer la séance.

Pour lui faire découvrir l’équipement, la jeune femme décida de commencer par le tapis. Elle attrapa donc l’objet en tissu, commençant par le montrer de loin à la léopard, puis s’approcha un peu. Solstice Dancer paraissait intrigué par l’objet qui portait sur lui l’odeur de différents chevaux. Elle tendit son nez et huma les coutures avec intrigue. Néanmoins, elle ne semblait pas impressionnée pour le moment et gardait une attitude plutôt décontractée, donnant le feu vert à sa cavalière pour corser un petit peu la présentation. Elle commença donc à le refermer puis à l’ouvrir, d’abord délicatement, puis en augmentant petit à petit la vigueur de sorte à ce que le mouvement soit brusque. La pouliche esquissa d’abord un mouvement de recul, mais la curiosité reprit rapidement le dessus et elle retourna à la charge, venant voir de plus près ce qu’il se passait. Marina cessa donc les gestes, reposant le tapis et lui accordant le tapis. Décidément, elle était prête. Elle reprit alors le tapis et commença à l’approcher d’elle, le déposant contre son épaule. Elle frissonna au contact du tissu, mais ne chercha pas à s’y soustraire. Marina commença donc à la caresser doucement sur tout le corps, et bien que Solstice se contractait un peu, elle réagissait très bien. Ce n’est malgré tout que lorsqu’elle se relâcha que la brune glissa le tapis sur son dos, le mettant en place. Elle laissa sa main dessus, puis la retira, attend de voir ce qui allait se passer.

Finalement, la pouliche ne chercha pas à expédier le tapis dans une autre galaxie, elle reçut donc une friandise afin de la récompenser, puis le couple passa à la suite, soit la selle. L’objet était plus lourd et imposant, il capta donc tout de suite l’attention de l’appaloosa qui, tout comme précédemment, pu prendre son temps pour la sentir et la toucher. Ce n’est qu’à partir du moment où elle se détourna de la selle que la jeune femme décida de s’approcher doucement. Comme elle l’avait déjà fait avec le tapis, elle commença par toucher l’épaule de la pouliche. Cette fois-ci, Solstice Dancer se décala légèrement sur le côté, fuyant le contact. Prenant son temps, Marina réitéra donc l’expérience, laissant des pauses à la léopard entre chaque tentative. Lorsqu’elle ne bougea plus, elle la remercia avec un nouveau bonbon puis déposa avec grande délicatesse la selle sur son dos. Sa queue frappa l’air, mais elle ne chercha pas à l’éjecter, ce qui était plutôt bon signe. Après quelques minutes pour la laisser s’adapter, elle passa à la suite. Elle attrapa donc la sangle et fit mine de serrer. Presque aussitôt Solstice Dancer rentra le ventre. Marina compta alors jusqu’à trois puis lâcha la sangle, délicatement dans les premiers essais, puis plus brusquement. Si sa propriétaire était soigneuse, lâcher accidentellement la sangle pouvait arriver et mieux valait y préparer la pouliche. Et puis, elle serait peut-être au contact de débutant, elle préférait faire les choses bien. Afin de boucler cette étape, elle sangla alors de quelques trous, seulement de quoi empêcher la sangle de bouger si elle venait à stresser, ce qui éviterait une grosse frayeur voire un traumatisme à la pouliche.

Voilà qu’en fin de compte, Solstice Dancer était finalement sellée. Il ne manquait donc plus qu’à lui mettre le filet. Elle détacha donc le licol qu’elle installa sur son encolure, puis attrapa le filet. Comme tout à l’heure, Marina commença par lui montrer, lui laissant tout le temps nécessaire pour bien l’observer et le sentir. Ce n’est que lorsque la demoiselle se détourna qu’elle passa à l’étape finale, c’est-à-dire le lui mettre. Elle passa donc avec délicatesse les rênes par-dessus ses oreilles, puis se plaça au niveau de l’épaule de la léopard. Elle ramena délicatement la tête de sa protégée vers sa poitrine et, une main sur le filet et l’autre sous le mors, lui proposa de le prendre en bouche. La léopard ne paraissait pas vraiment enchanté à l’idée d’ouvrir la bouche, elle glissa donc un doigt dans sa commissure de lèvre et la chatouilla. Une fois la bouche ouverte, elle y glissa délicatement le mors et mit en place le filet. Celui-ci correctement installé sur sa tête, elle attacha la sous-gorge et la muserolle. Elle était presque émue de la voir finalement sellée. Aussitôt elle la caressa, lui proposant une friandise que Solstice Dancer ne refusa pas mais eu quelques difficultés à mastiquer à cause du mors. Un léger sourire aux lèvres, Marina admira son œuvre, et prit même une photo afin de la transmettre à sa propriétaire avant de juger que l’emmener faire un petit tour ne lui ferait pas de mal.

La jeune femme détacha alors le licol, attrapant les rênes et invitant la pouliche à faire un petit tour avec elle. Ainsi, Solstice Dancer pourrait s’habituer à marcher avec un mors dans la bouche, et une selle sur le dos. Au début, les pas de la pouliche étaient mal assurés, comme gênée par la sangle. On ne pouvait pas vraiment lui en vouloir, c’était la première fois que l’appaloosa était sellée, et il était normal qu’elle ait besoin de prendre ses marques. Elles longèrent donc le chemin qui encerclait l’installation, et après plusieurs minutes de marche, la léopard se montra déjà plus normale. Leur sortie ne dura pas plus d’un quart d’heure, mais c’était largement suffisant aux yeux de sa cavalière. Une fois retournée au point de départ, elle réinstalla le licol autour de son encolure, commençant par lui ôter le filet afin de la licoler de nouveau correctement. Elle retira ensuite la selle et le tapis, les rangeant délicatement dans un coin. Le temps de lui offrir une ultime friandise et elle escorta la pouliche jusqu’à son paddock. La prochaine étape serait la monte, et Marina avait hâte de voir ce que ça allait donner.