Box de Coda

Notre première rencontre

Voilà que je mettais les pieds au Haras pour la toute première fois. J’avais un peu séjourner chez Amy et Matthew, au domaine du Manoir, et ils m’avaient très gentiment proposé de m’héberger moi et mes chevaux, si j’en achetais et de rejoindre leur équipe. J’avais d’abord refusé, je ne voulais pas m’imposer chez eux et abuser de leur gentillesse, mais ils ont insisté, et j’ai fini par accepter. J’étais vraiment ravie de pouvoir disposer des magnifiques installations du domaine, il ne me restait plus qu’à acheter un cheval, et cela tombait bien, j’avais entendu qu’une grande vente était organisé au haras pour les chevaux des écuries d’où provenait Artémis, la ponette d’Amy, alors j’avais décidé d’y faire un tour, juste par curiosité, mais aussi dans l’espoir d’y trouver une petite perle. Je pris mon temps pour visiter le haras, puis je me dirigeai vers l’endroit où une masse de personne s’accumulait. Ça devait être ici que se passait les ventes. Je me faufilai entre les visiteurs afin de m’approcher de la carrière où été présentés les chevaux. Je réussis à m’accouder sur la barrière, et j’observais alors chaque cheval présenté par les palefreniers.

Un homme était installé dans une petite cabane qui devait servir à abriter le jury pendant les compétitions, et parlait dans un micro. Pour chaque cheval, il annonçait son nom, son âge, sa race ainsi qu’un petit résumé de son caractère, tandis que les palefreniers faisant marcher puis trotter les chevaux. Certains étaient même lâchés en liberté sur un obstacle afin de démontrer leur potentiel. Je trouvais quasiment tous les chevaux très beaux, et je ne savais qui choisir, car malgré tout, aucun ne m’avait réellement attiré. C’est alors qu’un cheval à la robe plus que noir apparu dans la carrière. Le speaker annonça alors qu’elle s’appelait Coda, c’était une jument Westphalienne de 9 ans, puis il la décrit légèrement. Son caractère m’intriguait, mais en plus de cela, je le trouvais vraiment magnifique, avec de belles allures et un bon coup de saut. Je tournai ma tête de chaque côté, observant chaque personne afin de guetter sur leur visage si quelqu’un était intéressé. Pourtant, j’eus l’impression qu’aucune personne ne lui accordait réellement d’intérêt.

Cela faisait plusieurs fois que l’homme au micro demandait si quelqu’un voulait l’acheter, mais personne ne réagit, alors je levai ma main très haut, puis on fit sortir la jument. Un des organisateurs s’approchai de moi en me donnait un ticket avec un numéro, ainsi que le nom de la jument, sûrement pour me faire connaître quand je devrais payer la belle. J’avais hâte d’aller la voir, mais je restai pourtant encore un moment à regarder les chevaux passer. Il n’y en avait malheureusement que peu qui trouvèrent un nouveau propriétaire, et je me demandai alors ce qu’ils allaient devenir. Rester coincé dans un box jusqu’aux prochaines ventes ? Sûrement. Je m’apprêtai à faire demi-tour quand une jument grise apparu. Son regard plein de volonté m’attira, de même que son modèle et ses allures. Thémis, une anglo-arabe de 4 ans. Elle était faite pour la compétition, et elle le prouva par ses belles allures et son coup de saut quasi-parfait. J’hésitai un moment, mais je fini par craquer, alors une fois de plus je levai haut mon bras, et l’organisateur vint me donner un autre ticket au nom de Thémis.

Cette fois, je fis demi-tour, et me dirigeai vers les écuries dans lesquelles étaient installées les chevaux, et en l’occurrence les deux juments que je venais d’acheter. Il y avait à l’entré un bureau où deux femmes étaient installées. Elles me demandèrent mon ticket, alors je leur tendis les deux, et me réclamèrent l’argent, pendant qu’elles remplissaient les papiers d’achat. Elles me donnèrent en échange les carnets des juments, ainsi que les papiers, puis me laissèrent entrer. Je pus alors approcher de la belle Coda. Je passai ma tête par-dessus la porte du box, et je vis donc la jument fouiller dans la litière à la recherche des derniers brins de foin à grignoter. Je l’appelai par son nom, mais elle ne réagit pas. Je sortis de mon sac un des licols que j’avais apporté, puis j’entrai dans le box de la Westphalienne. Elle releva la tête en me regardant, puis sentit la main que j’avais approchée d’elle. Elle se laissa alors approcher et je pus la caresser longuement avant de lui mettre le licol en cuir noir, entourant de moumoute. Elle ne m’offrit aucune marque d’affection, mais au moins, elle ne refusait aucunement le contact avec moi.

C'était déjà ça. Je savais qu’un long travail arrivait avec Coda, afin de lui prouver qu’elle pouvait avoir confiance en moi, mais aussi pour lui redonner l’envie de travailler en lui montrant que cela pouvait aussi se faire sous forme de jeux. J’allais devoir me creuser les méninges afin de trouver des idées de séances, mais ce défi me plaisait déjà. Je caressai donc la jument, puis je la sortis du box afin de l’attacher à l’anneau sur le mur juste à côté. Je me dirigeai alors quelques boxes plus loin, là où se trouvait Thémis. Contrairement à la jument noire, l’anglo-arabe s’approcha tout de suite de moi en venant d’elle-même sentir une de mes mains à laquelle elle se frotta ensuite. Je compris tout de suite que la belle grise se montrait beaucoup plus affective, et je ne manquai pas de la caresser. Je lui mis alors le deuxième licol que j’avais apporté, quasiment identique au premier, à la jument, puis je la sortis elle aussi du box. J’allai chercher Coda puis je ramenai les deux juments à pied jusqu’au domaine du Manoir. Toutes deux furent très sage, et me suivirent gentiment jusqu’aux écuries du domaine où je les attachai.

Je pris alors mon étrille, et je l’approchai du corps de Coda en faisant de petits cercles pour retirer le plus gros de la poussière de sa robe. Je fis ensuite de petits allers-retours avec mon bouchon, avec lequel je nettoyai sa tête, puis je m’attardai sur ses jambes afin de retirer les plaques de boues séchées. Je pris finalement ma brosse douce afin de retirer les dernières poussières et de lustrer sa robe noire qui brillait à présent. Je pris ensuite mon cure pied ainsi qu’une petite brosse très dure, et je nettoyai les parois de ses sabots, puis je curai ses pieds et les nettoyai. Je pris enfin ma brosse à crins afin de démêler ses crins. Ils étaient bien abimés, et méritaient amplement d’être coupés, alors je sortis mes ciseaux de je coupai toutes les pointes fourchues. Je raccourcis un peu sa queue, puis j’égalisai sa crinière ainsi que son toupet pour lui donner une allure plus propre et moins négligée. Je pris alors un baume nourrissant, j’en prélevai un peu sur mes mains que je frottai ensuite avant de les passer dans ses crins. J’en appliquai sur toutes ses pointes, toupet, crinière et queue afin de les nourrir et les rendre plus brillants, plus solides, et plus faciles à démêler.

Je pris ensuite de l’onguent que j’appliquai sur ou sous ses sabots, dans le but de préserver la santé de ses pieds et faire face aux sols humides de cette période hivernale. Malgré qu’elle ne réagit que très peu tout au long de son pansage, j’étais certaine que Coda appréciait qu’on s’occupe d’elle. Je doutais qu’elle ait reçu autant de soin auparavant, et c’est pourtant bien ce que je comptais lui apporter maintenant que j’en étais la propriétaire. Je la caressai donc un moment, puis je lui donnai quelques friandises qu’elle s’empressa d’avaler. Il allait falloir du temps, mais j’étais certaine qu’elle finirait par m’accorder sa confiance, et qu’elle deviendrait alors une jument beaucoup plus affectueuse. En tout cas, je ne lui en voulais pas de ne pas l’être, c’était normal après tout, elle avait dû voir plusieurs cavaliers passer, sans vraiment nouer de lien avec elle, l’empêchant d’avoir confiance en eux. Elle se protégeait donc aujourd’hui, pensant peut-être que je finirais moi aussi par la laisser, ce que je n’étais pas prêt d’arriver. Je lui mis alors une couverture imperméable puis je l’amenai dans un des paddocks libres du domaine.

Notre première séance

Aujourd’hui j’allais pouvoir monter pour la première fois mes belles juments. J’étais très fière d’avoir des chevaux aussi magnifiques qu’elles et j’avais hâte de me mettre en selle. J’allais commencer par Coda, alors je réfléchis un moment pour savoir comment j’allais faire pour inventer comme séances pour la distraire, et la faire travailler tout en organisant les séances pour qu’elle ait un côté plus ludique que d’ordinaire, afin qu’elle retrouve l’envie et la motivation qu’elle avait perdue depuis bien longtemps à en croire l’homme qui l’avait présenté lors de la vente. Je rassemblai toutes les affaires dont j’avais besoin puis je les amenai près de l’aire de pansage, puis je pris le licol de la belle et je me dirigeai vers son box. Elle sortait la tête, regardant autour d’elle ce nouvel environnement dont elle n’avait pas encore l’habitude. J’approchai doucement ma main d’elle, puis je la caressai tendrement sur son chanfrein, puis le long de son encolure. J’ouvris la porte du box et Coda recula de quelques pas, me laissant alors la place pour entrer. Je la récompensai avec une friandise, puis je lui mis son licol. Je la caressai encore puis je l’amenai elle aussi à l’aire de pansage où je l’attachai.

Je retirai sa couverture polaire, puis je pris mon étrille pour faire de petits cercles sur sa belle robe noire, passant de son encolure à ses épaules, puis son dos, son ventre et enfin sa croupe. Je pris ensuite mon bouchon avec lequel je nettoyai sa tête, puis je fis de petits allers-retours sur les mêmes parties de son corps, et je finis par ses membres fins et délicats. Je refis cette même étape mais avec la brosse douce cette fois, en suivant le sens de ses poils afin d’éliminer les dernières poussières et lustrer sa robe qui brillait à présent sous les légers rayons du soleil qui arrivaient à pointer en cette saison hivernale. Je pris ensuite mon cure pied pour nettoyer chacun de ses pieds, puis je sortis ma brosse à crins pour démêler son toupet, sa crinière et sa queue. Voilà que la Westphalienne était parfaitement propre, et ça faisait plaisir à voir. J’hésitai un moment, puis je pris ma décision : j’allais remettre la jument au travail, avec des séances régulières, alors je préférais tondre la jument afin qu’elle ne tombe pas malade à cause de ses poils mouillés par la transpiration. J’aurai pût lui laisser son poils d’hiver, mais cela aurait demandé une plus grande vigilance de ma part, alors je sortis la tondeuse.

Je présentai l’objet à la jument qui ne lui prêta pas une grande attention, alors je la mis en route et l’approchai doucement de son corps. Comme elle ne réagit pas, j’en conclus qu’elle connaissait déjà la tonte, alors je commençai directement. Je fis alors de grand et long mouvement avec la tondeuse afin d’éviter de faire des traces. Je prenais mon temps, m’appliquant à ne laisser aucune trace, aucune démarcation sur son corps pour qu’elle soit la plus belle possible. Cela me prit un moment pour faire le premier côté, mais j’attaquai tout de même le deuxième avec toujours autant de concentration. Je pris le soin de laisser trois petites étoiles sur la croupe droite de la jument, puis je continuai. Je passai alors aux membres, puis à la tête, où je fus la plus délicate possible, et le fait que la jument ne bouge pas d’un pouce me facilita largement la tâche. J’avais enfin fini, alors je passai à nouveau un bon coup de brosse douce sur tout son corps pour retirer les poils, puis j’admirai mon travail. J’étais fière de moi, le résultat me plaisait beaucoup.

Je rangeais alors la tondeuse ainsi que mes affaires de pansage, puis je pris des bandes de travail que j’enroulai autour de ses quatre membres. Je lui mis ensuite des cloches aux antérieurs, puis je lui mis un beau tapis, un amortisseur ainsi que ma selle de dressage que je sanglai doucement. Je retirai ensuite son licol, puis je lui mis un bonnet puis son filet combiné auquel j’avais fixé un mors simple. Je lui mis un couvre rein imperméable avec une doublure en polaire, le tout bleu marine, afin d’être assorti au reste de sa tenue, puis j’allai mettre mes boots, mes chaps, puis ma bombe et mes gants. Je la caressai un moment, puis je détachai la jument, puis je pris ses rênes dans les mains, l’incitant alors à me suivre en dehors des écuries.


Une fois revenu aux écuries, je ramenai la jument à l’aire de pansage tout en la caressant généreusement. Je retirai alors son filet ainsi que son bonnet, puis je lui remis son licol. Je retirai son couvre rein et la dessella avant de lui donner un bon coup de brosse. Je lui mis alors sa couverture polaire, puis je me baissai pour lui enlever les cloches ainsi que les bandes que j’enroulai sur elles-mêmes pour les ranger correctement. Je curai les pieds de Coda afin de m’assurer qu’aucun caillou n’était coincé, puis je démêlai ses crins. Comme la veille, je mis un peu de baume nourrissant sur ses crins, puis de l’onguent sur et sous ses sabots. Une fois chose faite, je mis par-dessus la polaire une couverture imperméable, puis j’amenai la belle dans le paddock qui serait maintenant le sien et celui de Thémis, sa nouvelle amie. A peine lâchée, Coda s’éloigna pour aller se rouler un peu plus loin. Je la laissai tranquille et pris la direction de la sellerie. Là, je lui préparai son goûter. Je fis chauffer de l’eau à laquelle j’ajoutai du sirop de grenadine, puis je la versai dans un seau qui contenait déjà quelques poignées de grain. Pendant que le tout gonflait, je coupai des pommes en morceaux, prenant le temps de retirer les pépins, puis je les mis dans le seau une fois la mixture prête. J’y ajoutai de la compote de pomme elle aussi, puis je mélangeai le tout. J’entrai à nouveau dans le paddock et m’approchai de la jument. Je posai le seau à terre, et elle plongea sa tête dedans mon savourer sa récompense. Je la caressai un moment, puis je repartis vers l’écurie.