box de Unicorn

Pré-débourrage entier

Unicorn était une pouliche adorable. Une jolie petite tête et une belle robe. J'avais hâte de la voir grandir, de voir à quoi elle allait ressembler plus tard. Mais avant cela, j'allais profiter de ma petite pouliche. Elle était née la veille. J'avais, pour l'occasion, ramener Arabesque au box à l'écurie un peu avant son terme. J'avais également rentrer Aemy, la grande copine de pré d'Arabesque pour qu'elle ne se sente pas seule. Une fois le travail commencé, le vétérinaire était vite arrivé, et tout s'était bien passé. Ma petite licorne était venue au monde, s'était rapidement mise debout et semblait en bonne santé. On avait donc ensuite laissé la mère et la fille faire connaissance et se reposer calmement. Le lendemain, je revenais donc voir la petite chose qui était entrée dans ma vie. Les bras chargés, j'arrivais devant le box avec un seau rempli de pré-alpin, de pommes et de carottes coupées, ainsi que d'un filet de miel. Je regardais d'abord à travers la porte. La jument broutait son foin, et releva la tête en me voyant arriver. Elle fit un peu vers moi, avec un petit air intéressé. Unicorn, elle, était couchée. Elle se leva en me voyant, et resta collé à sa mère. J'ouvris la porte, et je posais le seau devant la jument qui commençait tout de suite à manger. Je m'accroupis, et je caressais l'encolure de la jument. Elle ne semblait pas trop épuisée, j'étais rassurée. Je tendis ensuite ma main vers la petite pouliche. Elle étendit l'encolure pour renifler le bout de mes doigts mais ne s'approcha pas plus.



Depuis sa naissance, j'étais allée voir Arabesque et Unicorn tous les jours. Arabesque était toujours contente de me voir, car je lui apportais son repas. Unicorn quand à elle commençait à s'habituer à ma présence. Aujourd'hui, cinq jours après sa naissance, je pus enfin la toucher. J'avais tendis ma main ouverte vers la pouliche, qui s'était approché pour me renifler. J'avais pu alors lui gratter le bout du nez, contente. Mais, je n'étais pas venue que pour ça. J'avais décidé de remettre mes juments au pré. Je louais un grand terrain dans le haras que j'avais divisé en plusieurs parties : une pour Freedom, Esbroufe, Totoro et Loukoum, qui s'entendaient tous étonnement bien, une pour Quera et Aemy, puis une pour Arabesque, Unicorn et Prunelle, une pouliche de six mois fraichement achetée. J'espérais que les deux petites s'entendraient bien. Je comptais laissé les choses comme ça un ou deux mois, puis je fusionnerais les deux prés de juments. Mais avant de penser à tous cela, il fallait d'abord que j'arrive à amener mère et fille jusqu'au pré. Je n'avais que quelques minutes à marcher, j'avais espoir que tous se passeraient bien. Je mis un licol à Arabesque, puis un licol de poulain à Unicorn. Je lui laissais d'abord le temps de le sentir, puis je lui glissa tout doucement sur le bout du nez tout en lui parlant. Elle se laissa faire assez rapidement, voyant que sa mère venait d'accepter sans broncher. J'ouvris ensuite grand la porte, et je commençais à marcher, un poney de chaque côté. Si Arabesque était très calme, Unicorn semblait assez stressée. Elle se collait à sa mère, et hennissait souvent. Je lui parlais tout le long. Une fois arrivée au pré, j'ouvris la porte, entrais, puis la refermais derrière moi. Je lâchais ensuite Unicorn en premier, puis Arabesque. La jument alezane prit le galop quelques foulées en secouant violemment l'encolure, l'air heureuse d'être de retour au grand air. Unicorn la suivit joyeusement. Je les regardais un long moment. La pouliche était entrain de découvrir les joies des grands espaces, et faisait des tours et des tours du pré, suivit de près par Arabesque qui l'a surveillé attentivement.



Le lendemain, je revenais pour introduire Prunelle. Cette petite pouliche baie s'entendait bien avec Arabesque. Très énergique, elle avait tendance à énerver Quera et Aemy, des juments plus âgées qui n'avaient aucune envie de jouer avec elle. J'espérais qu'elle pourrait alors se trouver une camarade de jeu en Unicorn. Et ce fut effectivement le cas. Dès que Prunelle fut lâché dans son nouveau pré, les deux petites se reniflèrent, puis elles se firent la course. Contente que les deux choupettes s'entendent bien, je les laissais tranquille pour aujourd'hui.



Je revenais le lendemain avec un seau de brosses et un licol. Arabesque reniflait le bout du nez de Loukoum à travers la clôture, pendant que Prunelle broutait. Quand à Unicorn, elle regardait autour d'elle, avec un petit air curieux. En me voyant arriver, les trois juments s'approchaient de moi. Je commençais par gratouiller le toupet d'Arabesque en lui donnant une friandise, puis je fis pareil avec Prunelle. Enfin, je donnais un petit morceau de fruit à Unicorn avant de lui glisser le licol sur la tête. Elle se laissait faire sans trop de soucis, même si on voyait un peu de nervosité dans son attitude. Je la tenais du bout de la longe, et je posais le seau de brosses devant elle. Elle commença par les renifler une par une. Puis, je pris une brosse douce, et je la lui passa sur le dos. Elle releva vivement l'encolure, puis tourna la tête pour regarder ce que je faisais. Je la  félicitais oralement et avec un nouveau petit bout de fruit. Je lui donna un deuxième coup de brosse, puis je la laissa la dessus pour aujourd'hui.





Unicorn avait maintenant six mois. Son pré-débourrage était quasiment terminé. J'étais allée la voir tous les jours, parfois juste pour lui faire une caresse, ou pour un coup de brosse. Mes visites étaient devenues une habitudes pour elle, et elle semblait même y avoir prit goût. J'arrivais maintenant à lui mettre le licol et à la promener dans le haras sans aucun problème. Je venais donc aujourd'hui pour lui faire un pansage complet. Je lui mis le licol, puis l'emmena jusqu'à l'anneau d'attache de l'abri. Je commençais par gratouiller les taches de gadoue qu'elle avait sur les flancs, puis un petit coup de bouchon un peu partout, et enfin je passais délicatement la brosse douce sur son bout du nez. A chaque changement de brosse, je félicitais son calme par une friandise. La pouliche ne bougeait pas d'une oreille et se laissait faire. Je pus même lui curer les quatre pieds. Une fois le pansage fini, je la félicitais une dernière fois avant de la relâcher. Elle me suivit jusqu'à la porte, pour me piquer mes dernières friandises, avant de retourner à côté de Prunelle, qui avait elle aussi bien grandi.

pansage et port de la selle et du filet



Ma petite jument avait désormais 3 ans. Elle était devenue une belle isabelle avec une tête fine et des jambes délicates. Je m'entendais bien avec elle. Douce, Unicorn se laissait faire et était assez docile. Pourtant, je ne comptais pas la garder. Je m'étais lancé dans l'élevage, et la petite pouliche allait être ma première vente. Je savais qu'elle partait dans une bonne écurie, j'étais donc sereine sur son avenir. Mais avant tout ça, je devais d'abord finir son débourrage. J'avais donc ramener Unicorn à l'écurie pour commencer par un bon pansage. Je l'attachais assez long et je commençais à frotter son pelage. Pour un cheval vivant au pré, ma petite licorne n'était pas si dégueux que cela, juste quelques tâches qui disparaissaient assez facilement dans sa robe. Elle avait toujours eu l'air d'apprécier les pansages, et en particulier le fait qu'on s'occupe d'elle. Proche de l'homme, elle profitait de ce moment pour me faire les poches et me piquer du bout des dents des brosses pour les mâchouiller. J’interrompais de temps en temps le pansage pour lui faire des petites grattouilles. Je fis également les pieds, et je profita d'avoir le temps pour les graisser. Enfin, je passais un coup de brosse dans sa crinière. Puis, je décidais de me mettre aux choses sérieuses. Je pris une selle qui avait déjà servie plusieurs années. Dans un premier temps, je lui fis sentir. Puis, je posais doucement un tapis sur son dos tout en lui parlant et en lui caressant l'encolure. Légèrement inquiète, la ponette restait cependant calme. Une fois le tapis installé, je la félicitais. J'attendis quelques minutes, le temps de digérer cette nouveauté, puis je reviens à la charge avec la selle. Encore une fois je pris mon temps, pour la placer délicatement sur le dos de la jument. Elle montra quelques signes d'inquiétudes, mais resta immobile.  Ses oreilles bougeaient dans tous les sens, captant les possibles indices de danger. Une fois la selle posée, je sangla au premier trou, puis je félicitais un long moment la jument. Elle se détendit assez vite, après avoir comprit que cet objet était inoffensif. J'arrêtais la dessus pour aujourd'hui. J'enlevais tous, puis je ramenais la jument au pré après une dernière friandise.



Le lendemain, je refis à peu prêt le même schéma. Je partis chercher la jument au pré pour l'emmener à l'écurie. Après un court pansage, je remis la selle sur la jument. Comme la veille, je pris mon temps pour ne pas apeurer la petite licorne. Une fois cela fait, je récompensa la jument en lui laissant quelques secondes de répit. Puis, je me décidais de passer à une étape un peu plus compliqué, l'acceptation du filet et du mors. Je lui enleva entièrement le licol. La porte de l'écurie courte étant fermée, Unicorn ne risquait pas de partir loin si jamais elle m'échappait. Je lui montrais le filet, puis, j'encadrais sa tête de mes bras, et je plaçais le mors contre sa bouche en l'incitant à la prendre. Après quelques temps, Unicorn ouvrit, et je pus lui glisser à l'intérieur. Je passais ensuite la têtière. Une fois le filet mis en place, je félicita la jument. Elle ne semblait pas trop nerveuse, mais plus étonnée de ce qu'on lui avait donné. Je retira rapidement tout le matériel, tout en la félicitant autant oralement qu'avec des friandises. Contente, je la ramena au pré.