box de Mirage

Une nouvelle journée commence ! Au programme : saut ! Vive le saut ! Bon, j'arrête de vanter les mérites du saut (mais c'est bien quand même). Je vais monter Mirage, bien sûr. D'ailleurs, Madame a l'air bien énervée aujourd'hui... Les chevaux aussi ont le droit d'être de mauvaise humeur... Je lui ai apporté une petite surprise... Bien sûr, une friandise ! J'espère que ça va lui faire plaisir... Néanmoins, il ne faudrait pas que cela devienne une habitude.
J'entre dans son box.
- Salut ma grande ! Tu as bien dormi ? Tu es prête à sauter ?
Elle détourne la tête. Ce n'est pas gagné...

Je la brosse rapidement : étrille, bouchon, brosse douce... Elle est maintenant toute propre, même si elle n'était pas particulièrement sale avant. Elle a été relativement sympa pendant le pansage, même si elle bougeait un peu.
Je vais ensuite chercher sa selle, son filet... J'ai aujourd'hui un tapis rouge. Je l'aime bien, ce tapis. En revanche, j'aime beaucoup moins mon amortisseur... J'ai hâte de pouvoir le changer.
Autre immense problème : mes protections sont marron ! Qui trouve que le marron va avec le rouge du tapis et le noir de la selle ? Personne, bien entendu. Sauf que c'est les seules protections que je possède, du coup, je dois faire avec... Ahhhhh !!!

Voilà, j'ai fini de préparer la belle ! Oui, direction la carrière !!!

Après ce long pansage, qui fut un bon moment, je décide d'emmener Mimi au rond de longe, afin de faire quelques exercices, ne nécessitant pas ma longe, qui est actuellement enfermée à cause de mon étourderie. Mais j'ai réussi à trouver un stick. Et c'est parti pour du travail à pied !

Le calme de l'écurie est bientôt troublé par les gloussements sonores de ma meilleure amie Coralie. Je lui fais signe de baisser la voix, car des chevaux mécontents passe leur tête par-dessus la porte de leur box. Je caresse quelques poneys et chevaux de je connais, Coco faisant de même sans hésitation. Quand nous arrivons devant le box vide de Loukoum, mon nouveau poney (enfin, nouveau, cela veut dire que je l'ai eu très récemment), Coralie déclare :

En fait, si mon amie est là, c'est parce qu'elle va monter à cheval ! J'avais d'abord prévu de lui faire monter Louk, mais il est trop petit pour Coralie. Déjà que moi je suis à la limite... Donc elle montera Mirage, que je connais en plus bien mieux. Mon amie blonde est très excitée. Elle est déjà montée à cheval, mais n'a jamais poursuivit car elle pratiquait déjà beaucoup d'activités : c'est une as du basket, de la natation, elle joue du piano... Mais elle a de solides bases, ce qui est bien pour ce qu'on fera, même si je n'ai pas encore décidé du déroulement de la séance.

Bref, elle est déçue de ne pas voir Loukoum, mais je lui promet qu'elle le verrai une autre fois. Elle devra se contenter des photos dont je l'abreuve... 

Nous arrivons ensuite devant le box de ma grise. Elle machônne de la paille, et lève vaguement la tête quand nous arrivons devant elle. Je la salue, et lui caresse le chanfrein et les naseaux, puis je cède ma place à mon amie, car, après tout, c'est elle qui va monter Mirage ! Elles ont l'air de d'apprécier ! Je les laisse faire connaissance. Puis j'indique à mon amie où se trouve le licol de ma jument. Coralie se bat avec pour l'enfiler à Mimi.

Coralie ricane. Finalement, elle réussit, et je lui montre où se trouve l'aire de pansage. Là, je la laisse se débrouiller avec les différentes brosses. Elle me confie :

Et moi qui voulait la regarder galérer ! Non, je plaisante (à peine). Elle brosse habilement ma jument, qui se tient tranquille. Puis je lui apporte la nécessaire pour la seller et tout le reste. Elle parvient par miracle à mettre la selle à l'endroit. Je l'aide à mettre les protections, qu'elle a mise à l'envers. Elle met également son filet à Mirage sans problème. Coralie donne une friandise à la jument (j'en connais une qui va être contente...), puis je lui annonce que nous allons bientôt nous rendre à la carrière !

C'est toute joyeuse que j'arrive au Haras de Pado en ce début d'après-midi de juillet ! Aucune chanson désagréable dans la tête, ni oubli de clés ne pourra perturber ma bonne humeur ! Je rentre de quelques jours de vacances chez ma tante Marie, quelques jours sans mes chevaux. J'ai hâte de les revoir ! Ils passent du bon temps au pré... Pas de problème de ce côté-là !

J'ouvre la porte du pré, mon licol en main, la ferme derrière moi, et je me dirige vers le fond du pré, où j'aperçois au loin Mirage. Elle est en compagnie d'une autre jument, dont j'ignore le nom. Elles ont d'ailleurs l'air de bien s'entendre ! Je m'approche, je m'approche, et Mirage a toujours la tête dans l'herbe, en train de brouter, aux côtés de son amie baie. Je dis calmement :

- Mirage.

Les deux juments tournent la tête vers moi, et Mirage se replonge aussitôt dans sa mastiquation, tandis que l'autre vient vers moi quémander quelques caresses. Je flatte son encolure, et caresse doucement son chanfrein. Puis je me dirige vers ma cible : Mimi. Je fais un pas dans sa direction, elle en fait un à l'opposé. Je soupire.

- Mimi... On ne va pas y passer quarante ans... C'est juste pour un pansage !

Elle m'ignore. J'ai alors une idée : dans ce genre de situation, il y a une arme infaillible. Je plonge la main dans ma poche, et Mirage rapplique immédiatement pour manger la friandise que je lui propose. J'en profite pour lui mettre son licol. Je lui tapote l'épaule. Je prend ensuite ma longe, et je me dirige vers ma sortie du pré, Mirage me suivant en essayant de manger quelques brins d'herbe tous les deux pas. Je la laisse faire, puis je la ramène vers l'aire de pansage, car c'était en fait mon but depuis le début. Je l'attache à l'endroit adéquat, et je vais chercher ma première brosse, l'étrille. Tandis que je retire toute la poussière de sa robe, je lui parle :

- Hier soir, j'ai mangé une omelette de pommes de terre. J'aime beaucoup ce plat ! Je trouve que les œufs et les patates, ça va bien ensemble, tu vois...

Le problème, quand on parle avec son cheval, c'est qu'il n'y a jamais de véritables conversations. Mais le cheval nous écoute, et c est déjà pas mal quand on voit de quoi on parle..

Une fois que j'ai passé l'étrille sur tout son corps, exceptés les membres, la tete et l'encolure, je saisis mon bouchon, et je poursuis ma chasse à la poussière, et mon monologue :

- Ce qui est formidable, dans ce livre, c'est que les personnages sont très intéressants, ils ont des réactions très différentes...

Et ainsi de suite. Je lui passe longuement la brosse douce, Mirage s'endort quasiment, soupirant de bonheur... Je lui cure les pieds, et démêle patiemment ses jolis crins, jusqu'à qu'il n'y ait plus aucun noeud. Je brosse sa tête avec la petite brosse nécessaire. Puis je décide d'aller un peu la promener à pied, et en profiter pour la faire brouter, cela fait plaisir un moment à deux avec son cheval, même si il mange pendant ce moment.

Je commence la ''balade'' par les douches. Je me dirige vers ce fabuleux lieu qu'affectionne tellement Mirage. Mais quand nous passons devant, un immense cheval noir, bien plus grand que Mirage (qui est assez grande quand même) sort des douches avec sa propriétaire (probablement) à ses côtés. Ma jument couche ses oreilles vers l'arrière, méfiante. On voit bien qu'elle puise dans son courage pour ne pas s'enfuir au galop. Je viens de découvrir une nouvelle caractéristiques de ma grise : elle a peur (ou n'aime pas ?) les grand chevaux, plus grands qu'elle (qui ne courent pas les rues). Cela pouvait aussi être à cause des douches, qu'elle n'aime pas beaucoup...

Bref, je poursuis ma balade en parlant tranquillement :

- Demain je vais dormir chez Coralie... Elle a eu la grippe cette semaine, elle va mieux maintenant, heureusement...

Je passe par la carrière, par le rond de longe, puis nous arrivons à proximité des prés, où l'herbe se fait plus abondante. Mirage va immédiatement brouter, et je la laisse manger. J'en profite pour apercevoir au loin Loukoum, mon autre poney, qui est également en train de brouter dans son pré. J'irai le voir après pour lui donner une friandise, et je pense que j'irai m'occuper de lui demain ! Pendant ce temps, Mirage avance, en quête de l'herbe la plus savoureuse. Je la laisse brouter et chercher ainsi une bonne quinzaine de minutes, puis la ramène dans son pré. Là, je lui fait une immense câlin.

- Je t'aime trop Mirage...

Je joue un instant avec son toupet, mais elle commence à montrer des signes d'impatience. Je la détache, et elle part au grand galop vers un coin du pré, où elle se roule copieusement, puis elle rejoint sa grande amie, qui n'a pas bougé depuis. À plus tard, Mirageounette !