Box de Promise

Nous sommes le 11 octobre 2014. Comme tous les samedis, je me réveille tard. Ma mère m'attend dans la cuisine, une lettre à la main. Elle est pour moi. Etonnée d'abord car jamais personne ne m'écrit puis je la saisis et lis l'expéditeur. C'est maioral, une ancienne cavalière du Haras de Pado. Ah ce cher centre équestre. Fermé début juillet, soit depuis quelques mois, il me manque. J'ai dû me séparer de mes chevaux que je soignais. Heureusement, ceux qui me sont les plus chers à mes yeux sont proches de moi et je peux encore les voir. Mais savoir que je ne peux pas les monter comme avant me déchire le cœur alors je n'y vais presque jamais. Des pensées nostalgiques s'installent en moi. Enfin, je me ressaisis et décide d'ouvrir cette lettre. J'en extirpe une magnifique feuille cartonnée. Quelle merveilleuse nouvelle est inscrite dessus. Je n'en reviens pas ! maioral et Chocolat ont ouvert un haras. Il est à seulement 10 minutes de chez moi. Je ne perds pas une seule seconde, on dit que le temps est précieux. Je cours enfiler ma culotte d'équitation, prends mes anciennes affaires de pansage, soigneusement rangés dans la pièce qui m'est destinée, où se trouve mon dressing, armoires et autres placards. Je sors de la maison, sans un mot à ma mère qui reste perplexe face à cette réaction si soudaine et inhabituelle de ma part. J'enfourche mon vélo et pédale aussi vite que je le peux. Les secondes me paraissent des minutes et les minutes des heures.

J'arrive enfin au Haras de Pado. C'est immense ! Telle est ma première pensée. Il y a des nombreux bâtiments : écuries de propriétaires, écuries du club, manège, etc. Je tourne la tête et découvre tous les panneaux qui envoient soit à l'hippodrome, soit dans différents chemins de balades, soit au rond de longe. Il y a même un endroit bien-être pour les chevaux avec piscine, douche, solarium et marcheur. Stupéfaite par ces installations, je reste bouche bée quand soudain une jeune femme arrive devant moi. C'est maioral, la directrice du centre équestre. Elle est heureuse de me revoir et c'est réciproque. Je la suis dans son bureau. Elle me présente les installations, me reparle du bon vieux temps, me montre les chevaux qui passent. Beaucoup de cavaliers sont présents et passent avec leur monture, toutes plus belles les unes que les autres. Nous nous installons à son bureau et je remplis le formulaire qu'elle me tend. Une fois les formalités finies, elle se lève avec plein d'entrain et pars d'une marche énergique vers les écuries du club afin de me présenter les chevaux libres et que je puisse choisir la monture du jour. Sur le chemin, elle continue à m'expliquer le fonctionnement du haras. Nous arrivons enfin dans les écuries.

maioral me fait visiter cette immense allée bordée de chaque côté de boxes très spacieux et très fonctionnels. A chacun, on trouve un abreuvoir automatique, un filet à foin, un sac de pansage accroché à la porte et diverses choses encore. Tous les chevaux s'approchent, passent leur tête et hennissent. Ils sont magnifiques et dire que je vais devoir choisir l'un d'entre eux. Il y a trop de choix, cela va être trop difficile. Alors que je finis cette pensée, une jument grise attire mon attention. Contrairement aux autres chevaux, elle reste au fond du box, plaquée contre le mur, le regard éteint. maioral me raconte son histoire. Elle me touche droit au coeur. Je ne me pose plus de questions, c'est cette jument que je veux prendre en demi-pension. Mais d'abord je dois m'en occuper et passer mon fer 1. Je suis de nouveau maioral dans son bureau pour signer les derniers papiers puis reviens voir la belle jument. Je regarde son ardoise. Elle s'appelle Promise. Quelle joli nom. La pauvre a le cœur déchiré de ne plus voir sa propriétaire. Mais celle-ci ne reviendra jamais. La pauvre jument se laisse dépérir et je dois l'en empêché. L'aider à goûter de nouveau à la vie, au plaisir... mais avec une autre cavalière.

Je saisis le licol qui est accroché sur un portant au mur du box. J'ouvre le loquet du box et entre doucement. Je pose mes affaires à l'entrée, à droite de la porte avant de m'avancer vers Promise tout en lui parlant. Elle tourne la tête, intriguée puis reprend son air de désintéressement. Peut-être espérait-elle que je suis sa propriétaire. Mais je ne le suis pas alors elle reprend la même attitude triste.  Je décide alors de faire le premier pas et caresse l'encolure de la jument. Cela ne luit fait ni chaud ni froid mais je continue. Je la caresse le long de tout son corps. Elle est impeccable. Je regarde son box et remarque qu'elle n'a pas touché à la ration du matin. La jument ne mange pas, elle ne vit plus en vivant toujours. Son cœur bat mais son âme ne lui appartient plus. Elle est partie avec sa propriétaire bien aimée. Je sais que je dois la remplacer mais ça ne va pas être facile. Promise a l'air très attristée de la plus l'avoir, elle devait l'aimer énormément et n'est pas prête d'être complice avec une autre cavalière.

Après tout ce temps passé à la caresser et à réfléchir, je décide enfin de sortir une brosse. Je prends ma brosse à massage en espérant lui faire plaisir et attirer son attention sur moi. Je masse et je masse encore. Je ne m'arrête pas pendant une vingtaine de minutes. Je la masse avec la brosse tout en réfléchissant sur ce que je pourrais lui faire faire pour la faire revivre. Ce ne sera pas une tâche simple, je le sais très bien. Mais avec beaucoup d'amour, de volonté de ma part et beaucoup d'attention, cela paiera. Je remets ma brosse et prends mon cure-pied, bien décidée à lui curer les pieds et vérifier sa ferrure. Ses pieds sont en parfait état. La jument ne réagit toujours pas à toute cette attention portée sur elle. Je remets le cure-pied dans ma mallette et la caresse de nouveau. Je jette un coup d'oeil à ma montre et remarque qu'il est déjà 12h20. Mes parents doivent m'attendre pour manger. Je serre Promise dans mes bras afin qu'elle comprenne que je l'aime. Puis je réunis mes affaires, sors du box, jetant un dernier regard à la belle jument Oldenbourg puis sors des écuries. Je passe par le bureau de maioral et lui dis au revoir. Je reviendrai demain m'occuper de Promise. Telle fut ma pensée en quittant le Haras de Pado.  

Dimanche 12 octobre 2014. Je tarde à me lever. Traîner dans son lit quand la semaine a été longue et bien remplie. Pourtant, soudain, je me rappelle de la veille passée au Haras de Pado et pense à Promise, la jument dont je me suis occupée. Pendant que je suis là à rêvasser bien au chaud sous ma couette, elle dépérit dans son box. A cette pensée, je me lève en trombe, me prépare en quatrième vitesse et bientôt me rends au centre équestre en vélo.

J'arrive au centre équestre, descends de mon vélo et l'installe dans un emplacement. Je prends mes affaires puis marche le long des installations jusqu'à parvenir aux écuries du club. Arrivée devant le box de la belle jument, élue de mon cœur, je regarde l'ardoise. C'est écrit :
« Promise
Jument Oldenbourg de 8 ans
Demi-pension de Pêche Melba »
Et là je ne peux m'empêcher de sauter en l'air. Promise est enfin ma demi-pension !! Elle est rien que pour moi. Moi seule vais pouvoir la chouchouter et la faire revivre. Mais un regard sur elle me fait revenir à la réalité. Elle ne partage pas cette joie. Elle pense à son ancienne propriétaire mais pas à moi, sa nouvelle cavalière. Mon entrain s'en va en voyant Promise toujours aussi impassible. Que faire pour qu'elle soit de nouveau heureuse ?

Laissant derrière moi toutes ses pensées, je rentre dans le box avec mes affaires et dépose celles-ci, comme la veille, à l'entrée, à droite de la porte. Je m'approche de la jument, la caresse. Elle tourne la tête et me regarde. C'est bien la première fois que ça lui arrive. Elle m'a sans doute reconnu et a été intriguée de me revoir, ici, dans son box. Mais très vite, elle revient à son attitude normale, c'est-à-dire, le regard vide. Je sors des brosses et me mets à l'astiquer. Bien qu'elle soit très propre, je passe plus d'une demi-heure à son pansage. A vrai dire, je n'ai rien laissé passer : je l'ai étrillé, bouchonné, curé les pieds, démêlé soigneusement les crins, passé une époussette sur sa robe grise soyeuse, graissé ses sabots et que sais-je encore. Je me recule et admire le résultat. Elle est plus belle que jamais. Sans faire attention à son air triste, je sors du box et me rends à la sellerie.

C'est la première fois que je visite la sellerie. Mais je trouve très vite le portant réservé à Promise. Tout ce qu'il faut pour l'équiper est dessus : un magnifique tapis bleu ciel dont les contours sont tressés de fils entrelacés couleur lilas, à gauche y est brodé Promise. Le tapis a dû être donné par les parents de son ancienne propriétaire car peu de club équestres brodent leur tapis ainsi. On y trouve aussi une selle recouverte d'un sac que j'enlève avant de découvrir une magnifique selle de cuir noir bien graissée et lustrée. Elle est toute neuve. Je passe mon doigt dessus, elle est impeccable. Elle a été préservée de la poussière grâce au sac. Je prends aussi un filet noir comme la selle, assorti de petites pierres sur le frontal et la muserolle croisée, un amortisseur et des bandes de dressage bleu ciel, assorties au tapis que j'ai pris précédemment. Je m'imagine déjà Promise avec tout ce matériel sur le dos. En effet, j'avais décidé peu avant mon arrivée au Haras de Pado sur la route, de la monter. Je me suis dit qu'une séance de dressage lui ferait peut-être plaisir. Rien de bien compliqué, juste une petite séance de dressage facile, pour faire connaissance et essayer de nouer des liens. Je quitte la sellerie pour retourner au box de la jument, une vision dans la tête : Promise et moi réalisant une superbe reprise de dressage en parfaite complicité. Mais ce n'est pas pour tout de suite.

J'entre de nouveau dans le box, la jument est dans la même position exactement que celle dans laquelle elle était quand je l'ai laissé, quelques minutes auparavant. Je pose tout son équipement sur le mur du box puis la selle. Elle est fin prête après une dizaine de minutes : le tapis bien garrotté, l'amortisseur bien positionnée en dessous de la selle, les bandes bien posées et le filet ajusté. Je la laisse seule une ou deux minutes pour me préparer moi. Je décide de ne prendre aucune aide artificielle. Je la sors de son box et l'emmène à pied jusqu'au manège.

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Retour au box

Je rentre Promise dans son box. Sa journée a été remplie : cours de dressage, paddock et séance bien-être. mais la belle n'a pas à se plaindre, je me suis bien occupée d'elle. Elle est encore un peu mouillée alors je prends de la paille bien propre et la lui passe le long du corps pour qu'elle soit entièrement sèche. Bientôt, on devra lui mettre une couverture car la nuit sera froide. Mais pour l'instant, elle n'en a pas besoin. Elle me regarde faire et commence à porter un peu d'intérêt à ma présence. Je me recule pour prendre des friandises dans ma mallette. Quelle est belle ! Je m'approche d'elle et lui tend des friandises dans ma main à plat. Elle ne se fait pas prier pour les manger, les prend délicatement et les mâchonne tout doucement comme si elle voulait savourer cette nourriture qu'on lui offrait de nouveau. Je la caresse puis la serre dans mes bras. Cela fait seulement deux jours que l'on se connaît mais je l'adore déjà. Dès le début, je l'ai aimé car son histoire me touche et sa réaction m'attriste. Son destin n'est pas de dépérir mais de vivre. Je lui pose un bisou sur le nez avant de rassembler mes affaires, de sortir du box. Un dernier regard vers elle et je pars vers les écuries de Rescue me.

Nous sommes le lundi 13 octobre 2014. Ma mère est venue me chercher au gymnase comme je finissais par sport à 16 heures. Nous sommes sur la route. Je regarde rêveusement le paysage. J'aimerais sortir de cette voiture et être à l'air libre. Ah l'air frais de la campagne ! Qu'il est bon et pur à respirer. Je n'aime pas la ville, je ne l'ai jamais aimé et je ne l'aimerais jamais. Trop de pollution pour moi. L'arrêt du moteur me ramène à la réalité. Nous sommes enfin arrivées à la maison. Je saute de la voiture, entre dans la maison où j'y retrouve mon père et mon chien adoré, qui m'attend depuis une demi-heure. Je sors mon agenda et le regarde :
« Mardi 14 octobre 2014
Physique : amener le livre et la calculatrice
Histoire : prof absent »
Je n'en reviens pas ! Je n'ai pas de devoir pour demain alors que j'en ai eu des tonnes la semaine précédente. Je préviens mes parents de mon intention, ils sont d'accord. Qu'est-ce que je vais faire ? Quelle question ! Je prends mon vélo et pédale jusqu'au Haras de Pado, bien sûr.

J'arrive devant le box de Promise après avoir déposé mon vélo et marché jusqu'aux écuries du club. Elle tourne la tête vers moi et me regarde. Il y a un progrès dans son regard, il n'est plus éteint comme avant, il y a comme... comme une expression de vie, une toute petite présence de vie dedans. Sûrement la séance de dressage a servi à quelque chose là-dedans. J'entre dans le box et caresse la jument. Elle a l'air d'apprécier plus que les fois précédentes. Je pose mes affaires près d'elle. Je prends des brosses et pansa la robe grise de la belle Oldenbourg. Pour la première fois, elle renifle ma mallette. Un bon début. Je continue à faire des ronds avec mon étrille et à brosser dans le sens du poil avec mon bouchon. Une fois la rare poussière enlevée, je range ces brosses et prends mon cure-pied. Les sabots de Promise sont quasi impeccables. Elle est déjà propre, pourtant j'ai mis peu de temps à la panser. Je me dis que la séance sera plus longue.  Ah je l'aime cette jument ! Elle est si belle, si expressive, si touchante, si gentille, si délicate, si géniale, si... je n'ai plus de mots pour la décrire.

D'ailleurs, que vais-je faire aujourd'hui ? Je réfléchis, jette un coup d’œil au temps dehors et regarde la belle jument. Je sais ! Une balade ! Rien de tel pour retrouver le moral surtout quand il fait un superbe soleil comme celui-ci ! Je sors rapidement du box et me rends dans la sellerie. La selle étant trop belle pour être emmener dehors, tout comme le filet et le tapis, une ancienne selle et un tapis tout simple noir ont été mis à disposition pour Promise. Je les prends et retourne dans le box. Je selle la belle jument, me prépare très rapidement et la sors du box. J'ai très envie de faire cette balade ! Je sangle, règle les étriers, puis me hisse en selle et donne un gentil coup de talon à ma monture pour la faire avancer vers les chemins de balade.

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Retour au box

Je rentre Promise au box après cette balade qui fut bien agréable dans cette si belle campagne.
« La campagne c'est bien pour penser à rien. » Georges Wolinski
Je la desselle rapidement, nettoie son matériel et le range. Quand je reviens de la sellerie, la jument grise a reçu sa ration et mange tranquillement son foin. Alors que j'ouvre la porte du box, elle lève la tête brusquement et me regarde de ses beaux yeux remplis de sentiments. Elle me touche, j'ai l'impression que son regard m'a lancé une flèche au cœur. Quelle belle métaphore. Je m'approche et lui caresse longuement l'encolure un peu mouillée par l'effort. Je m'abaisse, prends de la paille et la frotte sur les endroits mouillés de la robe grise de Promise. Pendant ce temps, elle mange. Je m'arrête là, sors une pomme bien juteuse de ma mallette et la présente à Promise. Elle la prend tout aussi délicatement que la veille et la savoureuse longtemps. Je rigole car bien qu'elle croque soigneusement la pomme, plein de jus coule de sa bouche. Quand elle a fini, je la caresse, la serre dans mes bras et l'embrasse sur le bout de son nez tout doux. Cela devient un peu le rituel des adieux du soir. C'est comme cela que l'on va l'appeler. Je regarde ma montre, j'ai tout juste le temps de passer voir Blondie si je veux ne pas rentrer trop tard chez moi.

C'est après un mardi 14 octobre 2014 rempli de casses-têtes que j'arrive au Haras de Pado. J'ai galéré toute la journée au lycée et avec mes devoirs à la maison. J'ai le moral dans les chaussettes à cause de ces échecs. En plus, il pleut. Heureusement, ma mère a accepté de m'emmener au centre équestre en voiture et de venir me rechercher quand je veux. Il suffit que je lui passe un coup de fil. Je regarde les gouttes de pluie couler sur la vitre de la voiture quand j'aperçois le beau panneau en bois où est gravé le nom du haras. J'embrasse ma mère et descends, sans oublier mes affaires. Rien que l'odeur du crottin et le bruit des sabots sur le sol me redonne le moral. Je marche, comme chaque jour jusqu'aux écuries du club.

Je me dirige vers le box de Promise. Beaucoup de personnes disent jamais 2 sans 3 et bien là c'est jamais 3 sans 4. Eh oui ! C'est la quatrième visite que je lui rends. J'arrive dans le box de ma protégée et la trouve plaquée au fond de son box. Elle a rechuté. Cela faisait deux jours qu'elle allait un peu mieux mais elle est redevenue éteinte comme avant. Décidément, ce n'est pas une bonne journée pour nous deux. Bref, je cesse de penser à tout ces petits problèmes et rentre dans la box. Je caresse tendrement la jument et sors mes brosses. Un coup d'étrille par là, un coup de bouchon par ci, puis je cure les pieds, démêle les crins et passe l'époussette sur la robe brillante de la belle jument. La voilà fin propre. Je sors du box pour aller chercher le matériel de Promise.

Arrivée dans la sellerie, je reste immobile devant le portant. Que vais-je faire pendant la séance ? J'ai des courbatures partout tellement la fatigue en moi s'est ancrée. Je décide alors de ne pas monter et de travailler Promise en longe puis si tout se passe bien en liberté. Je prends donc l'équipement le moins récent, une grande longe, et retourne dans le box. Je saisis le tapis noir, l'installe correctement sur le dos de la belle Oldenbourg, ni trop devant ni trop derrière. Je prends la selle, la superpose sur le tapis, sangle et dégarrote en faisant bien attention. Une fois la jument prête, je me prépare et une fois prête, je sors la jument du box et l'emmène vers le rond de longe.

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Retour au box

C'est essoufflée que j'arrive aux écuries du club. Promise et moi avons couru tout le long du chemin du rond de longe jusqu'ici. D'abord pour aller plus vite car je suis en retard mais aussi pour être moins mouillée. Je tapote chaleureusement l'encolure de la jument et la rentre dans son box. Elle est trempée et moi aussi. Nous ne sommes pas restées si longtemps dehors mais il pleuvait très fort. Je la desselle, emmène son équipement dans la sellerie où je le nettoie et le range. Je reviens, avec dans les bras une couverture séchante, que j'installe avec soins sur le dos de la belle Oldenbourg. Je ne l'ai pas brossé. L'eau risquerait de s'incruster dans les poils et elle pourrait prendre froid. Je range mon matériel et sors une belle carotte. Je la donne à Promise, qui d'abord la refuse, mais après que j'ai insisté, la prend et la mange paisiblement. Elle a l'air plus heureuse que quand je suis arrivée.

Malheureusement, je vais devoir partir. Je sors mon téléphone et appelle ma mère. Elle arrive dans 10 minutes même pas. J'effectue le rituel des aux revoirs : caresses, câlins et bisous. Je dois y aller. Je n'arrive pas à me décoller de ma demi-pension. Bien que ça ne fasse que très peu de jours qu'on se connaît, je m'y suis attachée. Je dois y aller. Je prends la force de me séparer de Promise, saisis mes affaires et quitte les écuries avec un dernier regard vers elle. Quand j'arrive sur le parking, maman est déjà là. Je me dépêche de monter en voiture pour ne pas être trop trempée et nous repartons avec prudence, car la route est mouillée, vers la maison.

Samedi 18 octobre 2014. Je me lève de bonne heure. Ce sont enfin les vacances ! I'm crazy about holidays !! De plus, demain c'est l'anniversaire de maman. Papa et moi avons prévu un cadeau, qu'il a prévu d'aller chercher ce matin. Je me rends dans la cuisine où maman a commencé à déjeuner. Je prends en petit déjeuner en vitesse avant d'aller m'habiller et de préparer mes affaires. Je sors dehors. Il fait beau ! Du beau temps pour les vacances c'est parfait. C'est ce qu'il me faut pour profiter à plein temps du Haras de Pado et des chevaux. J'enfourche mon vélo et pédale jusqu'au centre équestre.

Arrivée là-bas, je me dirige directement vers les écuries puis le box de Promise. Elle est éteinte, comme la dernière fois. Il faut dire qu'elle espérait peut-être que je lui rende plus souvent visite. Les liens se resserreraient sûrement plus vite mais juste avant les vacances les profs donnent des devoirs et il faut dire que je n'ai pas chômé. J'ouvre la porte, entre et pose mes affaires. Je m'approche de la belle jument et la caresse tendrement. Je décide d'effectuer un bon pansage bien complet à ma protégée. Elle l'a bien méritée et ça lui remontera sûrement le moral.

Je sors donc une étrille et un bouchon. J'effectue partout sur les parties charnues des petits cercles avec l'étrille et remets le poil correctement en place à l'aide de la brosse dure. Une des tâches les plus simples. Maintenant, je passe aux pieds. Je prends un cure-pied et nettoie la sole avec précision. Une fois les pieds bien propres, je sors mon pot de graisse et mon pinceau, puis enduit le sabot intérieur comme extérieur. Les pieds de Promise brillent tellement je les ai bien astiqués. Je range tout ce que j'ai sorti et saisis mon spray de démêlant ainsi que ma brosse à crins. Pschitt ! Le démêlant mis, je m'attache à peigner soigneusement le toupet, la crinière et la queue. J'ai brossé longtemps jusqu'à ce qu'il n'y ait plus de nœud. Me voilà fière du résultat. Un petit coup d’époussette sur la robe grise de la belle jument et on peut estimer que le pansage est terminé. Je jette un coup d’œil à ma montre : plus d'une demi-heure que j'y suis, Promise est parfait mais il est temps de seller.

Je me rends dans la sellerie et prends le matériel neuf. J'ai prévu une séance de dressage intégrant quelques petits jeux ludiques. Je retourne dans le box et selle Promise : tapis, amortisseur, selle, bandes de polo et bride. Tout est prêt. Il ne manque plus de moi. Je saisis ma bombe et la mets. J'enfile mes chaps. Je sors la belle Oldenbourg de son box et l'emmène vers le manège.

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Retour au box

Je rentre Promise dans son box et la desselle. Elle semble fatiguée, presque blasée. Pourtant je pensais lui faire plaisir en la montant en dressage surtout que j'ai travaillé pas mal de figures de manèges et d'exercices. Je pars dans la sellerie, les bras chargés du matériel de ma monture, les nettoie et les range soigneusement à leur place. Je reviens dans le box, saisis de la paille bien propre et la passe partout sur le corps de la belle grise. Je laisse tomber l'échantillon de paille que j'ai pris dans la litière du box avant d'aller fouiller dans ma mallette. J'en sors une carotte, la donne à Promise , et pendant qu'elle la mange, je la caresse gentiment. Même si elle n'est pas très expressive, je l'aime cette jument. J'ai envie qu'elle reprenne du plaisir à être monter surtout en dressage. Je regarde ma montre, c'est bientôt l'heure du repas à la maison. Je rassemble mes affaires, embrasse la belle jument et la quitte avec regrets. Je marche jusqu'au parking des deux roues, saisis mon vélo et l'enfourche, pédalant très vite pour ne pas arriver en retard à la maison.

Après avoir rendu visite à Blondie pendant une bonne heure voire plus, j'arrive dans les écuries du club où je retrouve ma belle Promise. J'entre dans le box et la serre très fort dans mes bras. Je suis pressée car j'ai rendez-vous à la carrière avec misshorserider dans une quarantaine de minutes mais j'ai prévu de préparer la séance avant qu'elle n'arrive. Je sors donc très rapidement mes brosses et astique la robe soyeuse de la jument. Un coup d'étrille, un coup de bouchon, un passage d'époussette, curage des pieds, démêlage des crins. En une vingtaine de minutes, le pansage est terminé. Vite fait mais bien fait. Je recule et admire le résultat. Promise brille tellement elle est propre. Je quitte le box et marche en direction de la sellerie.

Arrivée dans la pièce où tout le matériel des chevaux du club est entreposé, je me dirige directement au portant de Promise et saisis son harnachement de loisir, celui le plus ancien. Je retourne dans le box de la belle grise et m'attache à la seller. Je pose le tapis, l'amortisseur, la selle et sangle afin que le tout reste bien en place. Je me retourne et me dirige vers mes affaires pour prendre mon casque. Une fois sur ma tête, je m'occupe de nouveau de ma jument. Je lui enfile le filet, ajuste les réglages et la sors du box. Nous partons à pied l'une à côté de l'autre vers la carrière, sous un magnifique soleil.

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Retour au box

Après cette merveilleuse séance de label loisir accompagnée de miss et de Chips, je rentre Promise au box. Bien heureuse d'avoir passée un moment agréable, je le suis d'autant plus que la belle grise m'a l'air plus épanouie. Peut-être que le cours avec un autre cheval l'a éveillé, peut-être aussi le choix de la discipline lui a-t-il plu. Je la desselle et range son matériel, bien sûr après l'avoir nettoyé. Je reviens vers elle, la brosse rapidement et la caresse. Elle semble attendre autre chose. Comment ai-je pu oublier de lui donner sa friandise. Je prends des bonbons aux fruits rouges dans la mallette et lui donne. Après les avoir avalé, elle semble contente et n'attends rien d'autre que des caresses. Comme d'habitude, je l'embrasse, la serre dans mes bras et après une dernière caresse, quitte le box et rejoins le club house du Haras de Pado où j'ai rendez-vous avec des amies.

Après m'être occupée de Blondie, je viens rendre visite à Promise, l'autre jument de mon cœur. Quand j'arrive, elle hennit. Cela m'étonne mais je la trouve en meilleure forme depuis hier. La séance de label loisir avec miss et Chips lui a fait énormément de bien. Elle semble comme soulagée, prête à s'ouvrir, à exprimer ses vrais sentiments. J'entre dans le box et la serre très fort dans mes bras. J'y tiens énormément à cette petite jument.

J'ouvre ma mallette de brosses et commencer à panser la belle grise : un coup d'étrille sur toutes les parties charnues, un coup de bouchon un peu partout, l’époussette pour faire briller, curage des pieds et démêlage des crins. Pour une fois, ses crins sont plutôt emmêlés alors je m'arme de démêlant et de ma brosse à crins. Pschitt ! Un peu de démêlant partout, des coups de brosse et voilà le résultat. Plus un nœud dans les crins de l'Oldenbourg.

Je regarde sa queue, il est temps de la couper car elle traîne presque par terre. Je saisis une paire de ciseaux dans ma mallette. Je commence à tailler la queue. Tout n'est pas égal alors je repasse plusieurs fois pour que la queue soit vraiment coupée bien droite. Je pense avoir terminé. Je me recule et regarde le résultat, plutôt satisfaite. J'en profite d'avoir les ciseaux en main pour couper le passage de têtière qui était à faire. Je trouve qu'il faut le faire régulièrement pour que ce soit joli. Une fois le passage de têtière taillé, je décide de m'exercer à faire des pions pour un éventuel concours de dressage prochain. Je m'équipe d'un peigne mouillé afin que la crinière le soit aussi et soit plus facile à manipuler. A l'aide de celui-ci, je divise la crinière en parts égales. Je prends chaque bout de crins séparé des autres pour réaliser une tresse, si possible bien serré pour que cela tienne. Une fois toutes les tresses faites, je les replie une par une et les fixe soigneusement afin d'être sûre que le pions tiendront pendant la séance.

Le pansage terminé, je me dirige vers la sellerie où je saisis l'équipement neuf de Promise et le ramène dans le box de celle-ci. Je la selle, mettant le tapis, l'amortisseur, puis posant délicatement la selle par au-dessus et sanglant afin que tout reste en place. Je mets ma bombe, prends un petit stick et enfile le filet à ma monture. Nous sommes prêtes toutes les deux alors je la sors de son box. Il pleut des cordes, c'est incroyable. Je décide alors de me mettre en selle ici. Je sangle, règle mes étriers et me hisse à cheval. Je me lance à l'extérieur sous la pluie. Au début, nous sommes au pas puis quand je juge que l'Oldenbourg est assez détendue, nous partons au trot jusqu'au manège.

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Retour au box

Après une séance de dressage, je rentre Promise au box. Je lui enlève son harnachement, que je nettoie avant de le ranger à sa place, sur le portant de l'Oldenbourg dans la sellerie des chevaux de club. J'espère que bientôt j'irai dans la sellerie des chevaux de propriétaires car cela voudra dire que Promise m'appartiendra. Mais ce n'est pas encore pour tout de suite malheureusement. Je reviens de la pièce où tout le matériel est entreposé avec un seau rempli de grain, de bouts de pommes et de carottes dans la main gauche et une couverture séchante dans la main droite. J'entre de nouveau dans le box, installe le seau dans son support afin que la belle grise puisse manger sans faire tomber son seau. Pendant qu'elle savoure la nourriture que je lui ai amené en guise de friandise, je lui pose sur le dos la couverture et l'ajuste afin qu'elle ne soit ni trop lâche ni trop serré mais qu'elle puisse sécher, être au chaud et surtout ne pas prendre froid. J'attends qu'elle ait fini de manger tout en la caressant. Une fois le seau vide, je l'enlève, le lave et le range là où je l'ai trouvé. Je retourne auprès de ma demi-pension, la caresse, la serre dans mes bras et juste avant de la quitter, lui poser un bisou sur le nez. Elle m'accompagne jusqu'à la porte, pour la première fois depuis que je viens la voir et me regarde sortir des écuries en courant pour rejoindre le club house pour être le moins mouillée possible.

Nous sommes le mardi 22 octobre 2014. Je dors alors que le jour s'est levé. D'habitude, je me lève plus tôt que ça. Mais soudain une pensée me réveille. La veille, au Haras de Pado, j'ai obtenu mon fer 2 et j'ai donc rempli un formulaire que j'ai déposé dans le bureau de maioral pour acheter Promise. J'ai tellement hâte de savoir si la directrice a eu le temps de regarder ma demande et surtout de l'accepter. Si c'est le cas, ma demi-pension sera dans les écuries des propriétaires. Il n'en faut pas moins pour me faire sauter de mon lit, courir m'habiller et avaler mon petit-déjeuner tout en préparant mes affaires. Maman se demande quel événement m'agite autant alors je lui explique. Elle est contente pour moi. Elle sait à quel point mes anciens chevaux, surtout Orage, me manquent. Et le fait que je retrouve mon bonheur avec un autre cheval lui fait plaisir. Même si en réalité je pense énormément à Orage. Je sors de la maison et pars en direction du Haras de Pado sur mon vélo.

J'arrive enfin au centre équestre. maioral m'accueille avec joie. Elle va bientôt partir mais elle a une dernière petite chose à faire. Il ne manquait plus que moi. Je la suis donc et me rends compte que nous partons vers les écuries des propriétaires. J'avais raison. Elle entre dans l'allée des boxes, caresse Grenadine, sa ponette, continue son chemin et s'arrête devant un box. Je la rejoins et reconnais tout de suite Promise. Tellement heureuse, je serre très fort maioral dans mes bras et la remercie mille fois. Elle doit partir alors nous nous saluons. J'entre dans le box de la belle grise et la serre très fort dans mes bras. Nous avons réussi ! Nous sommes réunis pour toujours. Je lui murmure à l'oreille :
« Tu es enfin à moi ma belle. Nous allons pouvoir faire des choses extra toutes les deux ♥ »
Elle a l'air heureuse, elle aussi. Elle commence à oublier son ancienne propriétaire et à porter son attention beaucoup plus sur moi.

Je sors des brosses et commence son pansage. Je l'étrille sur toutes les parties charnues, bien qu'elle ne soit que très peu sale. Ensuite, je passe le bouchon, d'abord en sens inverse des poils puis dans le sens des poils pour enlever un maximum de poussières, enfin on pourrait plutôt dire enlever les rares poussières. Il n'y en a presque pas : la robe de Promise brille déjà de son gris argenté. Je saisis ensuite la brosse douce et brosse partout : dos, membres, encolure, croupe... Tout doit être parfaitement propre bien que nous allions en balade. Quoi ?! Je regarde ma montre : il est déjà 9h50. J'ai rendez-vous dans dix minutes avec Hanakosan au croisement des chemins de balade pour partir ensemble en forêt. J'avais complètement oublié. Si je veux être à l'heure, je vais devoir me dépêcher. Je cure en vitesse les pieds et démêle les crins à la quatrième vitesse. Je range toutes les brosses que j'ai sorti et cours dans la sellerie.

C'est la première fois que je viens dans la sellerie des chevaux de propriétaires. Elle est très spacieuse ! Les portants sont très espacés. Il y a même un casier à côté de chaque portant apparemment pour que je puisse mettre des affaires. Je retrouve très vite le matériel de Promise et saisis l'ancien équipement. Je retourne dans le box en trombe et selle aussi vite que je le peux. Tapis, amortisseur, selle, sangle et filet. Tout est mis. Il ne manque plus que ma bombe que je mets et ajuste. Je sors ma jument du box et des écuries. Je l'arrête, sangle, règle les étriers et me hisse sur son dos. Je décide de trotter car le croisement des chemins de balade est assez loin. Or je suis déjà en retard.

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Retour au box

Après une longue balade en forêt en compagnie d'Hanakosan et de sa jument Moonlight, je rentre Promise au box. Nous sommes enfin à l'abri. Dehors, la tempête bat son plein : orage, tonnerre et éclairs sont au rendez-vous. Mais ici nous sommes en sécurité. Il n'y a aucun danger. La belle grise n'a pas l'air perturbée par son changement d'écuries. On dirait même que se sent déjà chez elle car à peine dans son box, elle se dirige vers l'auge et commence à manger son foin. Pendant ce temps, je la desselle, nettoie et range son matériel. Je reviens avec une couverture séchante à la main et une carotte dans la poche, m'approche de ma jument et la lui présente. Elle ne se fait pas prier pour la prendre et la mâche lentement. Je la caresse tendrement puis quand elle finit sa friandise, je pose la couverture sur son dos et ajuste les sangles. C'est l'heure de nous quitter. Je le serre dans mes bras et l'embrasse avant de partir. J'ai rendez-vous au club-house avec des amies pour qu'on mange ensemble en espérant que le temps se calme pour l'après-midi.

Vendredi 24 octobre 2014. J'ouvre les yeux, réveillée par une lumière. Ah je la maudis cette lumière. Qui a allumé la lampe ? Je me frotte les yeux et essaie de les entrouvrir. Il n'y a personne dans me chambre, je suis seule. Ce sont les rayons du soleil, qui semble flamboyant, qui m'ont réveillé. Je me recouche lourdement et referme les yeux. Cinq minutes passent. Je regarde l'heure : il est 10h. Ah que j'ai bien dormi. Mais... Mais... Oui c'est ça ! J'ai oublié ma balade à la plage avec miss ! Nous avons rendez-vous dans moins d'une heure au croisement des chemins de balade. Je suis vraiment en retard. Rien que la pensée d'être en retard, ce que je déteste, me fait sauter de mon lit, habiller en quatrième vitesse et avaler mon petit-déjeuner en moins d'une seconde. Je prépare mes affaires, mon pique-nique et enfourche mon vélo. Je pédale aussi vite que je le peux et ne m'arrête jamais.

Essoufflée, j'arrive au Haras de Pado et gare mon vélo sur le parking des deux roues. Je cours avec mes affaires jusqu'aux écuries des propriétaires. Tout le monde me regarde effaré par cette précipitation de ma part. Mais je suis en retard. Il ne me reste pas plus de vingt minutes pour préparer Promise et me rendre au point de rendez-vous. J'entre et embrasse le bout du nez que me tend ma jument. Elle a l'air en bonne forme. On va pouvoir profiter d'une balade à la plage avec nos amis sous un soleil d'été. Je me dépêche de panser la belle grise : un coup d'étrille par ci, par là, un coup de bouchon un peu partout, je passe l'époussette, cure les pieds et démêle les crins. Voilà, elle est presque propre, peut-être encore un peu poussiéreuse mais ce n'est pas grave puisque qu'on va en balade.

Je me rends dans la sellerie et sans me poser de question saisis le matériel le plus ancien de Promise. Mes bras chargés, je retourne dans le box où m'attend sagement ma jument. Je la selle le plus vite possible mais vérifie que tout est bien mis car je ne voudrais pas la blesser. Je préfère encore être en retard et devoir m'excuser auprès de miss que de blesser la belle grise. Elle est enfin prête. Il ne manque plus que moi. Je saisis mon casque et le mets. Nous sommes toutes les deux prêtes alors je sors l'Oldenbourg de son box puis des écuries, sangle, règle les étriers et me hisse en selle. Je m'éloigne des bâtiments du haras au trot pour rejoindre plus rapidement le croisement des chemins de balade où miss doit m'attendre déjà depuis cinq minutes ou plus.

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Retour au box

Après une grande galopade sur la plage et un pique-nique sous les pins, je rentre Promise au box. Elle semble un peu fatiguée. Cependant, j'espère qu'elle va vite récupérer car j'ai prévu une séance de travail à pied afin de nous préparer à la compétition de demain.  Je la desselle et comme à mon habitude, nettoie puis range le matériel à sa place. Je reviens auprès de la belle grise et m'attache à la brosser pour la détendre un peu. Pendant que je la panse, elle mange doucement son foin. Fini le pansage, je range toutes mes affaires et donne une pomme bien juteuse à Promise. Elle la savoure puis me regarde. Elle attend autre chose. Je comprends très vite ce qu'elle veut et la caresse longuement. Je dois la quitter à présent mais je reviendrais dans quelques heures, le temps qu'elle souffle. Je sors des écuries et me rends au club house me détendre un peu.

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I'm here again

Cela fait bientôt trois heures que j'ai laissé Promise. J'ai décidé de revenir pour l'emmener au rond de longe afin de travailler un peu le travail à pied. Rien de très fatiguant, juste quelques mises au point pour le concours du lendemain auquel je me suis inscrite avec la belle grise. Je la brosse de nouveau pour enlever les traces de transpiration de la balade de tout à l'heure. Je la panse énergiquement et bientôt on ne voit plus de trace. La voilà fin propre. Il ne me faut rien pour ce que j'ai prévu de faire juste quelques petits accessoires que je prends et sors l'Oldenbourg du box. Nous partons côte à côte jusqu'au rond de longe.

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Retour au box

Après une séance de travail à pied fort agréable, je ramène Promise dans son box. Cette fois-ci, je n'ai pas à la desseller. Je range juste les accessoires que j'avais apporté pour le cours et passe un échantillon de paille sur la robe grise de ma jument. Je lui donne des carottes puis vérifie qu'elle ne manque de rien. Bientôt, je lui dis au revoir et la laisse seule dans son box. Je veux la laisser se reposer pour qu'elle soit au meilleur de sa forme demain.

Nous sommes le samedi 25 octobre 2014. Pour la première fois des vacances, je me suis levée tôt ce matin. Mais non sans raison. Aujourd'hui, c'est le jour J, le premier concours auquel je participe avec Promise au nouveau haras. Il est de bonne heure et dehors il fait encore nuit. Maman a promis de m'emmener au Haras de Pado en voiture et de me regarder passer. Je suis telle une enfant impatience d'avoir un cadeau car le fait que maman vienne au centre équestre alors qu'elle n'aime pas spécialement les chevaux en ait vraiment un. Je me rends donc dans la salle de bain où maman a posé ma tenue soigneusement repassée par ses soins. C'est un pantalon d'un blanc immaculé, un survêtement noir pour protéger ma culotte d'équitation claire et un polo rose fuchsia. Je les enfile délicatement afin de ne pas les froisser. Je rejoins maman dans la cuisine et la remercie. Elle m'a préparé un super petit-déjeuner. Je mets une serviette pour ne pas me salir et l'avale. Je n'ai pas très faim mais je me force un peu. Je n'ai jamais faim avant un concours, j'ai comme l'estomac bloqué par le stress. Maman l'a remarqué mais elle ne dit rien car elle sait ce que je ressens et je l'en remercie. Je me lève et pars préparer mes affaires : la mallette de brosses, le pique-nique... Bientôt, je charge tout dans le coffre de la voiture et m'installe sur le siège passager de la voiture, rejointe une minute plus tard à peine par maman. Elle démarre la voiture. Nous quittons alors la maison et nous engageons sur la route qui emmène au club.

Nous sommes enfin arrivées au Haras de Pado. J'attendais ce moment avec impatience bien que le stress grandisse en moi petit à petit. Maman gare la voiture sur le parking et m'aide à descendre les affaires du coffre. Je l'emmène dans les écuries des propriétaires et lui présente Lully, une jeune jument canadienne pleine de vie et Promise, ma première jument avec qui je participe au concours d'aujourd'hui. Maman tend la main vers la belle grise et lui caresse tendrement le chanfrein. J'en reste sidérée, maman qui a peur des chevaux a caressé sans une hésitation l'Oldenbourg.
« Je vais rentrer dans le box pour la brosser, la peigner et la préparer. Tu veux venir m'aider ? »
« Non, non, je préfère regarder de l'extérieur. »
« D'accord. »
Cela aurait presque relevé du miracle si maman avait accepté de poser ses pieds sur la litière du box et de tenir une brosse à la main. Je m'introduis donc dans le box et pose ma mallette près de ma jument. Je l'étrille sur toutes les parties charnues afin de retirer la boue collée et les plus grosses poussières. Ensuite, je m'équipe d'un bouchon que je passe une première fois en sens inverse des poils puis une deuxième fois dans le sens des poils pour enlever un maximum de poussières. Enfin, je saisis l'époussette et la passe un peu partout pour finaliser le pansage et faire briller la robe grise de Promise. La voilà propre, il ne manque plus qu'à soigner ses sabots et peigner ses crins. Je prends un cure-pied et nettoie un à un les pieds de ma jument en vérifiant si aucun caillou n'est coincé. Une fois les pieds curés, je commence à enduire tous les sabots de graisse aussi bien à l'intérieur qu'à l'extérieur. Les sabots de Promise luisent de brillance. Il ne me reste plus que les crins. Je m'arme de démêlant, de ma brosse à crins et de patience. Je commence à démêler le toupet, la crinière et enfin la queue. Je vérifie qu'il n'y ait plus un seul nœud ni aucune saleté avant de passer à la suite. J'ai décidé de réaliser des pions et de natter la queue. Je mouille le toupet et la crinière à l'aide d'un peigne légèrement enduit d'eau afin que les crins soient plus facilement manipulables. Je divise la crinière en neuf parties égales mais avec chacune d'entre elles réalise une natte bien serrée afin qu'elle tienne plus longtemps. Je fais de même avec le toupet. Toutes les nattes prêtes, je les replie une à une et les fixe. Voilà le tour est joué. Maman me regarde faire depuis tout à l'heure et semble admirative. Je me recule et apprécie le travail que je viens de faire, je peux être fière de moi. Il ne me reste plus que la queue. Une natte à celle-ci rendra Promise plus élégante, la mettra en valeur. Comme pour le toupet et la crinière, je mouille la queue. Je divise celle-ci en trois petites mèches et commence la tresse en la serrant bien. Je recommence plusieurs fois cette action jusqu'à la fin du couard. Ensuite, je continue par une natte assez simple mais le résultat est digne d'une pro.

Je quitte les écuries pour me rendre dans la sellerie, laissant maman seule avec Promise. Je prends son filet que j'ai soigneusement graissé la veille. Quand j'arrive dans l'allée, je vois maman caresser et parler à ma jument. Cela me fait très plaisir que maman aime bien la belle grise. Brève de rêvasseries. J'entre de nouveau dans le box et enfile le filet à ma jument, en faisant très attention aux pions que j'ai réalisé quelques minutes auparavant. Je sors du box et comme prévu, maman me coiffe et réalise une belle tresse africaine dans mes chevaux. Nous voilà fin prêtes et éblouissantes pour notre premier concours. Je sors des écuries et pars en direction de la carrière où se déroule le concours en compagnie de maman et Promise.

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Retour au box

Je ramène Promise dans son box et la débride. Elle a bien travaillé. Je suis fière d'elle pour son premier concours avec moi. Je reste longtemps avec elle, le temps de la chouchouter. En effet, je la brosse longuement avec ma brosse à massage. Elle semble ravie de cette petite attention. Je sors du box et pars lui préparer une friandise. Je reviens avec un seau. Elle comprend tout de suite ce que c'est mais attend sagement que je le pose dans son auge. Elle peut enfin manger son grain mélangé à des bouts de carottes et de pommes. En moins d'une minute, elle a tout englouti.
« Tu es une vraiment gloutonne quand tu veux toi. Je vais devoir te laisser ma belle pour que tu puisses souffler. Et demain repos. »
Sur ces mots, je la caresse une dernière fois, sors du box et m'éloigne des écuries, la laissant seule vaguer à ses occupations dont la principale est de manger son foin.

Mercredi 29 octobre 2014. Je ne suis pas montée à cheval depuis dimanche et n'ais pas rendu visite à Promise depuis samedi. C'est après une matinée entière passée à faire mes devoirs et le repas de midi, que je sors de la maison et enfourche mon vélo, déjà chargé de mes affaires. Je vais au Haras de Pado, l'endroit où je me sens à l'aise. Mon deuxième chez moi. Je pédale, pédale et pédale encore. Je suis tellement pressée de quitter cette ambiance scolaire qui régnait à la maison que je suis allée très vite. J'arrive au haras en moins de cinq minutes alors qu'il en faut au moins dix. Cependant je suis un peu essoufflée par cet effort. Je gare mon vélo et marche du pas le plus rapide possible jusqu'aux écuries des propriétaires où j'ai hâte de retrouver la belle grise.

J'entre dans l'allée des boxes et respire à plein poumons la bonne odeur des écuries, si nature, si agréable quand on aime les chevaux. je marche très rapidement vers le box de Promise où je la trouve en train de titiller son voisin de box. Cela prouve qu'elle va beaucoup mieux, elle est redevenue active. Cela fait plaisir à voir ! Je fais un appel de langue. La belle grise se retourne et vient me voir. Je la caresse puis entre dans le box. Je pose mes affaires à leur place habituelle et caresse de nouveau ma jument. J'ouvre ma mallette et prends une étrille ainsi qu'un bouchon. Je passe sur les parties charnues de la jument avec mon étrille en faisant des petits ronds et repasse juste après avec ma brosse dure, d'abord dans le sens inverse du poil puis dans le bon sens. La plus grande partie de la poussière est partie bien qu'il n'y en avait pas beaucoup. Je cure les sabots de la jument à l'aide de mon cure-pied et enlève tous les corps étrangers présents dans la sole avant de ranger toutes les brosses sorties et de prendre ma brosse à crins. Je démêle ses crins soyeux mèche par mèche jusqu'à temps qu'il n'y ait plus un seul nœud et qu'ils soient parfaitement peignés. Une fois ce résultat atteint, je range mes affaires dans ma mallette et sors du box.  

J'entre dans la sellerie et machinalement marche vers le portant de Promise. Je saisis son magnifique tapis bleu ciel dont les contours sont brodés, son amortisseur, ses bandes de travail assorti à la chabraque, sa selle en cuir noir et son filet assorti. Je retourne alors dans le box de l'Oldenbourg. Je la selle avec méthode et rigueur : je pose le tapis en veillant à ce qu'il soit ni trop en avant ni trop en arrière puis y ajoute l'amortisseur ainsi que la selle. Je fais attention à bien dégarroter et sangle. Je pose soigneusement les bandes assorties au tapis puis me prépare. Je mets ma bombe et mes chaps. Je suis fin prête. Je retourne près de la belle grise et lui enfile son filet. Nous voilà bien équipées alors je la sors de son box et l'emmène à pied jusqu'au manège.

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Retour au box

Après une courte séance de dressage, cependant un peu plus difficile que d'habitude, je rentre Promise au box. Elle n'a pas autant transpiré que je l'aurais pensé. Je la desselle et comme chaque fois nettoie son matériel avant de le ranger à sa place. Je reviens auprès de la belle grise et m'attache à la panser rapidement afin qu'elle sèche bien qu'elle n'en ait pas vraiment besoin. Je range mes affaires et la caresse. Il va être l'heure pour moi de quitter le Haras de Pado. Je donne une carotte à la belle jument, qu'elle savoure goulûment. Je la caresse une dernière fois avant de sortir et de m'éloigner, la regardant une ultime fois.  

Nous sommes le samedi 22 novembre 2014. J’ai enfin pu traîner au lit, après cette semaine bien chargée en devoirs, bien que l’appel des écuries se fasse. Il est vrai que j’ai vraiment hâte de retrouver mes chevaux après tant de jours d’absence. Je me lève et me dépêche de m’habiller. Je déjeune aussi vite que je peux avaler mes tartines au nutella et boire mon jus d’orange. Je prépare mes affaires, les charge sur mon vélo et enfourche celui-ci, après avoir fermé la maison. Je roule en direction du Haras de Pado et environ dix minutes plus tard, j’y arrive enfin.

J’ouvre la lourde porte des écuries et m’engouffre dans l’allée. On dirait que l’hiver n’est pas loin. Tout y laisse à penser : le climat, la grosse écharpe en laine que je porte et les couvertures des chevaux. En effet, beaucoup ont été tondus et quand ils ne sont pas au travail ont besoin d’une couverture pour ne pas prendre froid. Je me demande si je ne devrais pas tondre Promise. Elle transpirerait moins pendant le travail si je la tondais. J’arrive devant son box et la regarde. Son poil est si brillant. Lui couper serait du gâchis mais pourtant elle en aurait bien besoin. J’ouvre la porte du box et m’approche de la belle grise. Je caresse longuement ces poils doux. C’est décidé, je vais lui tondre, et dès maintenant. Je m’absente du box, le temps d’aller chercher la tondeuse, et quelques minutes plus tard, je suis de retour.

D’abord, je dois brosser Promise si je veux qu’aucune saleté ne s’installe dans la tondeuse. Je sors des brosses et commence par étriller la robe grise de ma jument. J’effectue des petits ronds réguliers afin d’enlever les plus grosses poussières et passe après avec le bouchon, en deux temps. Le premier en sens inverse du poil, le deuxième dans le sens du poil. Je brosse aussi les membres, la croupe et la tête. Je range les deux brosses que je viens de sortir et prends la brosse à crins. Je commence à démêler le toupet et la crinière puis m’attaque à la queue. Celle-ci est remplie de nœuds, tellement remplie que je dois m’aider de l’action du démêlant. Grâce à celui-ci, j’arrive à démêler la queue sans trop de difficultés et en un rien de temps. Reste plus qu’à curer les pieds. Je saisis le cure-pied et nettoie un à un les membres. J’enlève les saletés et cailloux qui traînent dans la sole en veillant à ne pas toucher la fourchette du sabot. Le pansage terminé, je range toutes mes brosses et ferme ma mallette.

Il est temps de tondre Promise Je prépare le matériel et surtout huile la tondeuse. La belle Oldenbourg me regarde avec un regard inquiet. Bientôt la tondeuse est prête. Je mets le licol à ma jument et l’attache. Je saisis la tondeuse et la passe d’abord sur le corps de ma jument afin qu’elle s’habitue à son contact. Une fois la jument détendue, je l’enlève et l’allume. Je lui laisse quelques temps pour s’habituer puis j’approche doucement la tondeuse. Je veille à tondre dans le sens inverse du poil et réaliste la tonte de chasse. Seuls, les membres et l’endroit où on pose la selle ne sont pas tondus. J’ai bien mis plus d’une demi-heure mais je suis contente du résultat. J’ai aussi laissé des poils au garrot pour protéger, et à la base de la crinière. La tonte étant finie, je range le matériel et pars le remettre à sa place dans la sellerie. J’en profite pour prendre le matériel de Promise. Comme j’ai prévu une séance d’amazone, je prends la selle spéciale qui est mise à disposition des propriétaires, le tapis, les bandes de travail, l’amortisseur et le filet puis retourne dans le box.

Je pose tout le matériel que j’ai dans les bras sur le mur du box et saisis le tapis. Je le pose ni trop en avant ni trop en arrière puis rapidement y ajoute l’amortisseur et la selle. Je veille à bien dégarotter avant de sangler. J’ajuste la croupière puis m’abaisse et pose avec soin les bandes de travail, assorties au tapis. Je mets mes chaps et ajuste ma bombe puis retourne auprès de la belle grise. Je lui enfile son filet, le règle, et bientôt nous sortons du box, puis des écuries. Une fois dehors, je resangle, règle mes étriers et me hisse en selle. Je marche au pas jusqu’à la carrière, et pour le moment à califourchon, le temps de m’habituer à la selle.

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Retour au box

Nous sommes le dimanche 7 décembre 2014. Cela fait plusieurs semaines que je n’ai pas rendu visite à mes chevaux. Ils me manquent et j’ai vraiment hâte de les retrouver. Hier, je suis allée au Salon du Cheval où j’ai acheté de nouvelles couvertures pour mes chevaux et des couvre-reins afin qu’ils soient bien équipés pour l’hiver. Je les prends et les mets dans mon sac. Je charge toutes mes affaires sur mon vélo, préviens ma mère de mon départ et bientôt pédale en direction du Haras de Pado.

J’arrive au haras dix minutes après mon départ de la maison. Je descends de mon vélo et le gare dans un emplacement. Je saisis mes affaires et marche d’un pas énergique vers les écuries de propriétaires. Comme depuis presque un mois, la grande porte du bâtiment est fermée. Je l’ouvre avec quelques difficultés, m’engouffre en même temps que le vent dans l’allée des boxes et referme la porte derrière moi, barrant la route aux rafales de vent qui allaient suivre. Je me rends au box de Promise et pose les couvertures sur le mur du box. La belle grise a remarqué ma présence et s’est dépêchée de venir à la porte. Je chanfrein son chanfrein, toujours aussi doux, puis entre dans le box. Ses poils ont déjà commencé à repousser. Je plonge mes mains dedans. Son pelage est vraiment très chaud et en quelques minutes, mes mains sont bouillantes.

Alors que je m’apprête à commencer le pansage de l’Oldenbourg, maioral passe dans l’allée des boxes. Elle s’arrête pour me dire bonjour et m’annonce qu’un concours de reining va bientôt être organisé. Elle repart aussi vite qu’elle est venue. Je réfléchis et décide donc de m’initier au reining pendant la séance d’aujourd’hui. Je ne connais pas très bien cette discipline mais heureusement, dans la sellerie, il y a une bibliothèque avec quelques livres sur les chevaux et l’équitation. J’irai en feuilleter quelques-uns tout à l’heure. J’ouvre ma boîte de pansage, en sors une étrille et un bouchon. J’effectue des mouvements circulaires énergiques avec l’étrille pour enlever les plus grosses poussières puis repasse avec le bouchon pour enlever les quelques poussières décollées et restées sur le poil. Je remets ces brosses dans ma mallette puis prends la brosse à crins. Je démêle chacun son tour le toupet, la crinière et la queue, en démêlant mèche par mèche jusqu’à ce qu’il n’y ait plus de nœud. Une fois que les crins sont bien démêlés, je range la brosse à crins et me munis du cure-pied. Je nettoie un à un les pieds de Promise en enlevant paille, cailloux, terre… Ensuite, pour terminer le pansage, je passe un coup d’époussette puis me recule pour admirer le résultat. La belle grise brille, son poil est soyeux, sans poussière. Mission réussie.

Après avoir quitté le box, j’entre dans la sellerie. Je me dirige vers la bibliothèque et saisis un livre sur les disciplines western. Il est écrit que c’est une discipline de dressage façon western, se pratiquant avec des rênes longues et tenues dans une seule main. La meilleure attitude pour le cheval est d’avoir la tête basse. Je lis les différents noms de figures et en quoi elle consiste avant de reposer le livre sur l’étagère. Je me dirige ensuite vers le portant commun où est entreposée une magnifique selle western en cuir marron. Je passe ma main dessus puis la prends. Je saisis aussi le tapis et le filet équipé d’un snaffle-bit, un mors simple. Je  prends aussi des bandes de travail marron et quitte la sellerie, les bras chargés de matériel.

Je retourne auprès de Promise et pose tout l’équipement western sur le mur du box. Je prends d’abord le tapis, typiquement western et le pose sur le dos de ma jument. J’y superpose ensuite la selle, plutôt lourde, veille à bien dégarroter, et enfin sangle le tout. Je saisis ensuite les bandes, et m’accroupis afin de les poser. Je réalise ce travail avec minutie afin qu’elles ne soient ni trop lâches ni trop serrées et espacées régulièrement. La belle grise est presque prête. J’enfile ma bombe puis m’attache à lui mettre à le filet. Comme un bridon classique, je passe les rênes par-dessus l’encolure, glisse le mors dans la bouche, passe les oreilles entre le frontal et la têtière, et contrairement au filet traditionnel, j’ai terminé car il n’y a pas de sous-gorge. J’ouvre la porte du box et sors ma monture. Nous sortons dehors où je règle mes étriers, resangle et me mets à cheval. Promise attend sagement le signal pour marcher au pas vers le manège.  

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Retour au box

Après une bonne séance d’initiation au western, je rentre Promise au box et la desselle. Je nettoie soigneusement l’équipement commun à tous les propriétaires avant de le remettre à sa place. Je reviens auprès de la belle grise que je bouchonne avec une poignée de paille. Alors qu’elle est presque sèche, je décide de lui essayer sa nouvelle couverture. Je prends donc celle qui lui est destinée dans la pile de couvertures que j’ai ramenées et la lui ajuste sur le dos. Elle lui va comme un gant ! Avant de partir, je lui donne une pomme juteuse qu’elle savoure avec goût. Je la serre dans mes bras et sors du box, me dirigeant vers l'extérieur. 

Après m'être occupée d'Orage, je me rends au box de Promise. Ce n'est pas la jument épanouie que j'avais laissé que je retrouve mais une jument triste et sans vie. Son caractère mélancolique ressort, sûrement dû à ma longue absence. Je rentre dans le box, pose mes affaires et ne peut m'empêche de serrer son encolure très fort dans mes bras. Aucune réaction de la part de la jument. Heureusement, nous avons rendez-vous avec Rhéa dans une demi-heure environ au rond de longe pour une séance de saut en liberté avec Ivanoé. J'espère que cette reprise en compagnie d'une autre jument lui redonnera l'envie. Je m'en veux terriblement de l'avoir délaissé et qu'elle se rend malade pour ça. Mais je suis de retour.

Après ces retrouvailles, certes peu chaleureuses, je sors des brosses et commence le pansage de la belle grise. Je l'étrille en exécutant des mouvements circulaires pour attraper les poils d'hiver et les poussières. Une fois les parties charnues à peu près propre, j'échange mon étrille avec un bouchon. Je brosse les endroits du corps précédemment pansé ainsi que les membres et la croupe. J'enlève ainsi les dernières poussières, qui parfois restent accrochées dans les poils. Je passe un coup d'époussette avant de curer les pieds. J'enlève tout ce qui est coincé dans la sole de chaque sabot, paille, cailloux ou terre, peu importe, en veillant surtout à ne pas toucher la fourchette, point sensible. Je range mon cure-pied et saisis ma brosse à crins. Je démêle le toupet et la crinière en deux ou trois mouvements mais la queue c'est une autre histoire. Je la divise en différentes parties et peigne une à une chaque échantillon de crins. Le rendu est presque parfait.

J'aurais pu continuer pour avoir un résultat encore mieux mais en regardant l'heure, je me rends compte qu'il ne me reste que dix minutes même pas. Je cours dans la sellerie et attrape rapidement un licol éthologique, une grande longe et ma chambrière avant de revenir dans le box. J'échange le licol classique que porte Promise contre le licol éthologique d'un violet presque mauve. Elle est resplendissante avec cet accessoire. J'ouvre la porte du box et incite la belle grise à me suivre. D'abord hésitante, elle finit par se résigner à me suivre. Une fois dehors, je prends la direction du rond de longe en marchant d'un pas énergique et en parlant à ma jument pour la rendre plus joyeuse, du moins j'essaie.

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Retour au box

De retour du rond de longe, après une séance bien amusante en compagnie de Rhéa, Promise n'a toujours pas changé d'attitude. Elle a réalisé tous les exercices sans rechigner mais n'avait pas de lueur d'envie dans ses yeux. Elle est vidée de toute expression et cela devient désolant à voir. Je la rentre au box, avec en prévision une sortie le lendemain pour lui redonner l'envie de vivre, l'envie de prendre du plaisir. J'essaierai de l'emmener en balade mais je ne suis pas sûre d'avoir assez de temps. Une fois dans son box, je lui enlève le licol et pars dans la sellerie ranger le matériel. Quand tout est rangé, je reviens et décide de m'occuper de la jument pour qu'elle soit au mieux. Je commence d'abord par repailler son box et en profite pour passer un échantillon de paille fraîche sur sa robe grise légèrement pommelée pour la faire sécher. Je vérifie la quantité d'eau dans son auge et lui amène même quelques feuilles de carotte sauvage, cueillies dehors. La belle grise les ignore d'abord mais finit par céder à la tentation. Pendant qu'elle mange, cette récompense fraîchement trouvée, je caresse son poil doux et soyeux. Je l'embrasse et quitte le box, la laissant finir son petit goûter en paix. J'erre dans l'allée des boxes et réfléchis à une séance, bien que je ne sais pas si j'aurais assez de temps.