Le soleil se levait à peine sur ce jeudi matin qu'Alex était debout. Son entraînement matinal était fait, elle se sentait regénérée. Janvier avait emporté avec lui son vent d'hiver, et donc cette journée s'annonçait un peu froide et enneigée. Chaudement vêtue, la belle blonde ramassa ses affaires et fonça à l'écurie. Elle avait récemment fait officiellement l'acquisition de la jument quarter horse dont elle avait pris charge, et aujourd'hui, c'était la visite annuelle des services vétérinaires.

La veille, American Psycho et Alex avaient accompagné Guerlain et Tedrick en randonnée, et au retour, la jeune femme avait préféré mettre la quarter horse en prairie, sachant pertinemment que cette dernière était plus hargneuse au box qu'en extérieur. Le soleil se levait sur les dites prairies enneigées et quelques chevaux mangeaient leur portion matinale de foin et de grain. Au loin, en cheval attira l'attention d'Alex, celui-ci galopait le long des clôtures de bois peintes, faisant son exercice matinal et lançant quelques ruades par-ci par-là. Ce cheval semblait si heureux, ce qui décrocha un sourire sur le visage de la jeune femme. Plus celle-ci s'approchait, plus elle reconnaissait ce cheval. Évidemment, c'était sa jument qui galopait de long en large, laissant libre cours à son surplus d'énergie.

Alex s'accouda à la barrière et observa l'alezane pendant de longues minutes. La puissante musculature de la petite jument la fascinait. Une main sur son épaule vint la faire sursauter. Dès lors son interlocuteur s'excusa et se présenta à elle. C'était la vétérinaire qui venait pour la visite annuelle de la petite peste alezane. Les deux femmes se serrèrent la mains en guise de politesse. C'est à ce moment que le tout se gâcha... Alex attrapa le licol et la longe de la jument, et remarqua au même moment un changement d'attitude de celle-ci. Psycho tourna les oreilles vers elle, puis sembla sourire. La jeune femme fronça les sourcils, et dès qu'elle eut fait un seul pas dans la praire de la mademoiselle, celle-ci détala au galop. Bordel, pensa-t-elle. Elle se releva les manches et tout de suite se prépara un plan d'attaque mental. La vétérinaire vint rapidement à sa rescousse, et elles attrapèrent la psychopathe en la coinçant dans un coin sans issue. La jeune blonde roula des yeux et revint au point de départ, c'est-à-dire à l'entrée de la prairie, afin de faire l'examen annuel de la jument.

Quelques minutes plus tard, le verdict tomba. Malheureusement, elle a quelques vertèbres de déplacées, trois jours de repos complet. Cependant, elle peut restée à l'extérieur sans problème. Je suggère fortement une balade ou une longe sans enrênements pour le quatrième jour. Ensuite vous pourrez reprendre le travail régulier. Compris? dit-elle à la cavalière après avoir remises à leur place les vertèbres. Alex lui répondit par l'affirmative, la remerciant au passage de son aide pour attraper la petite peste. Un échange de sourire et d'argent plus tard, la vétérinaire était repartie par où elle était arrivée. Alex profita du fait que la jument était déjà attrapée et attachée pour lui faire un pansage en profondeur. De petits mouvements rapides et précis s'affairèrent sur le corps musclé de la petite athlète. Encore émerveillée par cette bête, Alex fût sortie de sa contemplation par un coup de dent bien placé sur son épaule droite.

Elle corrigea la jument, qui semblait n'en faire que très peu de cas de cette petite remise en place. Alex termina son pansage en étant très consciente de chacun des mouvements d'American Psycho afin d'éviter une seconde morsure. La jument semblait plus calme depuis la petite correction, et apprécia un peu plus la séance de soins offerte par sa cavalière. La jeune femme tressa la queue de la jument avant de la relâcher en prairie, lui offrant un bonbon aux pommes avant que l'alezane détale plus loin. Elle remit le licol et la longe à sa place et se promit de revenir le lendemain afin de prendre soin de sa jument. La vétérinaire lui avait montrer comment faire de petits massages à sa jument qui pourrait la détendre pour les deux prochains jours. Elle s'en occuperait, bien évidemment, désireuse de pouvoir monter la jument bientôt.
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Samedi matin, le soleil plombe sur l'hiver et sur les rêves d'une ambitieuse jeune femme. La vie semblait enfin lui sourire à nouveau. Le repos forcé de sa jument tirait à sa fin, plus qu'une journée et elle pourrait enfin mettre le pied à l'étrier. C'est donc de très bon matin qu'elle se dirigea en joggant vers la prairie de la démone alezane.

Ses bottes laissaient des traces dans la neige, il était donc facile pour quiconque de suivre sa direction. Elle arriva rapidement devant sa belle petite quarter horse. En fait, elle fût même étonnée de la rapidité de sa course. Le temps frais lui emplissait les poumons alors qu'elle marchait le long de la barrière de la prairie pour reprendre un rythme cardiaque normal. Son manège piqua la curiosité de la démone car cette dernière vint placer sa tête au delà de la porte, regardant attentivement les allées et venues de sa cavalière. Lorsque son souffle reprit son cours normal, Alex profita de l'attention de la quarter horse pour s'approcher d'elle doucement et lui offrir une friandise. Cette dernière fût surprise, mais resta en place et se laisse caresser le chanfrein en mangeant sa récompense. Alex s'étira le bras droit, qui l'élançait encore un peu d'ailleurs à cause de la morsure de sa belle, pour attraper le licol et la longe et l'enfiler à sa petite. Cette fois, Psycho se laisse faire docilement, sans oreilles dans les crins ou de dents sorties.

Une friandise sortie de la poche du manteau d'hiver de la jeune femme, encore une fois, histoire de récompenser l'attitude calme et sereine d'American Psycho. L'alezane sur les talons, la jeune femme se dirigea vers un arbre dans sa prairie afin de l'attacher et de la panser tranquillement. Elle lui prodigua également un massage le long de la colonne vertébrale afin de soulager ses muscles tendus et ses vertèbres déplacées. En trois jours de massage, la blonde avait remarquée une nette amélioration, les tendons étaient beaucoup moins enflés et la jument beaucoup plus détendue. Une certaine confiance s'était également installée entre elles, profitant de l'interdiction de travail pour apprendre à bien se connaître. Perdue dans ses pensées, Alex laisse échapper un petit cri quand elle reçu un peu de neige dans le cou. Cet incident surpris la jument également, qui tira au renard l'instant d'une seconde. Elle se calme rapidement, réalisant que ce n'était que de la neige, et que sa cavalière qui s'était excitée le poil des jambes pour rien. Roulant presque des yeux, la jument quarter horse renâcla en mécontentement. Alex éclata de rire, avant de détacher la jument de son arbre et de faire quelques pas avec elle.

Elle était maintenant pansée et massée, il était temps pour elle de profiter de cette dernière journée de repos avant de reprendre le travail. Alex la libéra de son licol, pensant que la démone partirait tout de suite dans une grande galopade, ce qu'elle ne fit pas. La petite rousse suivit sa cavalière jusqu'à la porte de la prairie, où elle quémanda quelques friandises, avant de se retourner et de reprendre sa route vers son foin. Un sourire se dessina sur le visage de la jeune femme, alors qu'elle-même tournait les talons pour reprendre le chemin de la maison.
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Le bruit d’un crissement de pneus sur l’allée centrale se fit entendre, suivit d’un bruit sourd, comme si quelque chose tapait dans un panneau d’aluminium. Kayce sorti rapidement de l’écurie dans laquelle il se trouvait, pour faire face à un camion et une remorque rutilante. Les hennissements d’un cheval visiblement mécontent retentissaient dans l’air chaud de ce début d’après-midi en territoire Texan. ÉLEVAGE DU VALHALLA était inscrit en grosse lettre sur l’un des côtés de la remorque qui ne cessait de bouger, au rythme des ruades de son occupant.

Un jeune homme visiblement agacé par cette situation descendit du côté passager du camion avant de venir se présenter. Il se nommait Tedrick, et c’était le propriétaire de l’élevage du Valhalla, ainsi que le maintenant ancien propriétaire de la jument qui se trouvait à l’intérieur du fourgon. À l’origine, la mère de cette jument était vicieuse et caractérielle. Cette dernière avait été saillie par un étalon très fougueux, mais sans danger, dans l’espoir d’avoir un poulain qui hériterait des deux meilleurs côtés. Malheureusement, la pouliche qui en était sortie était non seulement vicieuse et caractérielle, mais elle avait un fort trouble d’opposition. Elle possède tout du potentiel de son père, mais le défi était colossal pour arriver à en faire quelque chose de bien, et c’était le minimum. La porte de la remorque s’ouvrit dans un grincement et une croupe se dessina dans le champ de vision de Kayce.

Tedrick s'engouffra dans la remorque, en s'assurant de ne pas toucher à la jument qui l'attendait, oreilles plaquées vers l'arrière et les yeux remplis de défis. L’homme eut à peine le temps de dénouer la longe de la jument, que cette dernière reculait sur la rampe rapidement. Kayce indiqua un pré libre à leur droite, et la jument s’y retrouva en moins de deux, galopant de long en large, hennissant et ruant dans tous les sens. Sans attendre plus longtemps, le camion et la remorque disparurent dans l’allée menant à l’autoroute, disant à peine un au revoir derrière eux. Le propriétaire secoua la tête de droite à gauche et se passa nerveusement une main dans sa chevelure rebelle. Il marcha d’un pas rapide vers le pré, avant de s’accouder à la barrière pour regarder l’isabelle relâcher toute sa fougue meurtrière.

Sandstorm, tel était son nom; et Dieu sait qu’il lui allait comme un gant, c’est une vraie tempête, ne semblait pas essoufflée de sa galopade dans son nouveau pré. Au contraire, elle n’arrêtait pas d’arpenter l’espace vert, ne s’arrêtant qu’une seconde ou deux pour une odeur qui l’intriguait. Kayce eut donc masse de temps pour l’observer. Ses yeux étaient remplis de défis, mais derrière semblait briller une étincelle de détermination et de courage. Sa musculature est impressionnante pour une jument montée que très rarement d’à peine cinq ans. Sa fougue était sans limite, et son endurance était incroyable. Sandstorm possédait une tonne de qualités exploitables pour les concours, c’était à son cavalier et propriétaire d’en faire bon usage et de tourner son caractère à son avantage.

Alors qu’il était perdu dans ses pensées et ses observations, la croisée commençait à arriver au bout de son souffle, et donc elle ralentissait. C’était le moment idéal pour tenter une première approche. Selon les dires de son ancien propriétaire, au sol elle n’était pas difficile, quoiqu’un peu impatiente au pansage, mais loin d’être dangereuse. Armé d’un licol et d’une longe, le jeune homme se pencha pour passer entre deux clôtures de bois et se retrouva au centre du pré en moins de deux. Méfiante, la jument se tenait bien droite, les naseaux dilatés, face à lui et elle ne bougeait plus. Ils restèrent dans cette position de longues minutes, jusqu’à ce que la tête de cette dernière s’abaisse légèrement. Le mouvement était si subtil, qu’un clignement des yeux l’aurait fait manquer au cavalier. Il avança d’un pas vers elle, puis voyant qu’elle ne bougeait pas, couvrit la distance en faisant de grandes enjambées.

Il lui caressa l’encolure alors que Sandstorm ne bougeait pas, puis lui passa le montant de nylon par-dessus la tête et s’assura que le tout était bien ajusté. Sans faire d’histoire, la jument isabelle suivit Kayce jusqu’à la barrière, où il l’attacha près d’une chaudière qu’il avait préalablement rempli de grains. Alors que la croisée mangeait avec appétit, le cavalier entreprit de la brosser. Il lui passa une étrille en caoutchouc qui ne semblait pas trop la déranger, puis la brosse dure. Alors qu’il entamait la brosse douce, Sand avait terminé sa portion de grains et commençait à avoir la bougeotte. Kayce la calma d’une voix qui se voulait apaisante et douce. L’effet semblait fonctionner sur l’isabelle, qui ne bougea pas du reste du pansage. L’homme termina rapidement sa tâche pour ne pas trop agacer la jument pour aujourd’hui. Il la libéra une minute ou deux plus tard et elle s’éloigna au trot vers sa portion de foin. Il se promit de revenir tous les jours pour faire plus ample connaissance avec elle et essayer de trouver un terrain d’entente afin d’exploiter tout le potentiel qu’elle avait.
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Le soleil était déjà haut dans le ciel malgré l’heure et réchauffait l’atmosphère. La marche de la maison à l’écurie promettait d’être agréable, quoique courte, un demi-kilomètre séparait la résidence et les bâtiments. Sa casquette bien enfoncée sur sa tignasse rebelle, le jeune homme ferma la porte de la maison derrière lui, avant de prendre le chemin de l’écurie principale. Aujourd’hui, il accueillait un nouvel arrivant, et il était excité comme un gamin.

Kayce avala la distance entre les deux immeubles avec de grandes enjambées, alors qu’une remorque tirée par un camion rutilant s’engageait dans l’allée pavée du domaine d’Hidden Cove. Le jeune homme et le véhicule arrivèrent en même temps devant la grande écurie qui baignait dans la lumière matinale. Une poignée de main échangée plus tard, l’excitation gagnait le propriétaire alors qu’il baissait la rampe d’embarquement de la remorque. La porte grinçante s’ouvrit sur une croupe alezane brûlée musclée et imposante. La surprise gagna le visage de Kayce. Ce dernier avait acheté l’étalon KWPN sans le voir et les photos qu’il avait reçues ne lui rendait pas du tout justice. Vincenzo dégageait une force tranquille et une puissance titanesque. Patient, il attendait que quelqu’un vienne le détacher sans bouger dans la remorque, ce qui accorda à son nouveau propriétaire tout le loisir de l’observer.

La main de Kayce toucha l’encolure de l’étalon et descendit jusqu’à l’épaule athlétique du cheval. Cinq ans. C’était incroyable de voir un cheval aussi bien formé à ce jeune âge. Vincenzo était vraiment un modèle à part, il était très impressionnant. Le cavalier comprenait maintenant pourquoi la plupart des cavaliers refusaient de le monter, il dégageait quelque chose qui inspirait une crainte. Ses réflexions le menèrent devant l’étalon et le jeune homme plongea ses yeux dans ceux du cheval. Ils étaient doux et amicaux, inspirant la confiance et la générosité. La main gauche du nouveau propriétaire passa sur le chanfrein du grand brun, alors que sa main droite dénouait la longe de l’anneau d’attache. Un claquement de langue plus tard et Viny s’engageait de reculons sur la rampe, prenant bien soin de placer chacun de ses pas.

Lorsque l’étalon fut enfin à l’extérieur de l’espace fermée, le propriétaire contempla le majestueux cheval qui se tenait à ses côtés. Docile, le KWPN ne bougea que les oreilles, attendant la prochaine indication de l’homme. Kayce remercia le transporteur et lui offrit un généreux pourboire avant d’entamer une marche vers l’aire gazonnée qui se trouvait à proximité. L’alezan brûlé marchait près de son propriétaire, tout en respectant son espace personnel. Il avait été si bien débourré que c’en était ahurissant au vu de sa taille. Quelques pas sur l’herbe plus tard, le cavalier s’arrêta, permettant au cheval de brouter paisiblement. Le duo jouissait du calme du petit matin, alors que quelques oiseaux chantaient dans les arbres avoisinants et que les rayons du soleil réchauffaient leur peau. Ce paisible moment fit fermer les yeux de Kayce pour une minute, prenant une grande inspiration de l’air frais de Forth Worth.

Le KWPN ramena son propriétaire sur la terre ferme alors qu’il relevait la tête, oreilles pointées devant lui. Sa mâchoire avait cessée de bouger et il observait une jeune femme qui marchait avec un autre cheval. Un hennissement creux plus tard, il reprit sa position initiale, la tête au sol et arpentant le terrain à la recherche du meilleur brin d’herbe. Kayce marchait près de lui, tenant toujours la longe d’une bonne longueur, donnant assez de leste à l’étalon pour qu’il explore un peu les alentours. Près d’une demi-heure plus tard, le duo s’emboîta le pas en direction d’une prairie clôturée, où Viny pourrait y passer la journée à se prélasser. Le travail de l’étalon commencerait le lendemain, afin qu’il puisse s’adapter à son environnement.
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Événement St-Valentin | Pas besoin d'être à cheval pour profiter de votre partenaire. Et si vous l'emmeniez brouter? ( 5pts de débourrage à attribuer à Sharp Romance )

À son arrivée à la maison, la jeune femme avait ouvert une lettre de son ancien copain lui étant destinée, et ça l’avait complètement bouleversée. Après avoir pris connaissance du gentil mot qu’il lui avait écrit, Alex s’était réfugiée sous la douche pour pleurer toutes les larmes de son corps, alors que l’eau chaude ruisselait sur sa peau bronzée. Elle sentait qu’elle avait besoin d’une dose d’amour ce soir-là, et la seule façon d’y parvenir était d’aller faire un tour à l’écurie. Il était près de vingt-et-une heure lorsqu’elle balança son sac sur le siège passager de sa Volkswagen et qu’elle mit la clé dans le contact. Une dizaine de minutes plus tard, elle roulait enfin sur le chemin de gravier qui lui était si familier. Seules les lumières extérieures éclairaient les bâtiments plongés dans la douceur de cette soirée.

La belle blonde sortie de voiture après avoir pris une grande respiration, son corps était parcouru de spasmes involontaires. Décidément, cette lettre qui se voulait rassurante et gentille l’avait plus secouée que ce qu’elle aurait pensé. Elle traversa le stationnement à grandes enjambées, pour se trouver à l’entrée de l’écurie. La porte principale était restée ouverte car la température était clémente, elle n’eut donc qu’à entrer et traverser la grande allée de béton pour se trouver complètement à l’arrière de l’écurie. Elle poussa la grande porte qui menait aux paddocks et l’air frais pénétra ses poumons comme un nouveau souffle. La cavalière marchait silencieusement dans la pénombre, sachant exactement où aller, calculant à peine ses pas. Trois paddocks plus loin, Alex s’arrêta enfin, s’accouda à la barrière et plissa les yeux. Alors que ceux-ci s’adaptaient progressivement à la noirceur une forme qui lui était plus que familière commença à se dessiner un peu plus loin. La jeune femme pinça les lèvres et laissa échapper un sifflement. L’ombrage bougea rapidement, relevant la tête et pointant les oreilles dans la direction du bruit.

La cavalière sourit et passa entre deux clôtures pour marcher vers la jument qui marchait également vers elle. Les deux acolytes avalèrent la distance les séparant, et s’accueillirent dans une caresse chargée d’émotions. La main gauche sur l’épaule droite de sa quarter horse, Alex éclata en sanglot dans sa crinière qui dansait dans la brise. American Psycho était calme et ne cherchait pas cette fois à faire une bêtise, sentant toute l’agitation de sa propriétaire. La femme passa près de cinq minutes la tête enfouie dans les crins de l’alezane à pleurer, avant de se reprendre en main. Elle ne cessait de caresser la robe cuivrée de sa partenaire et une tonne de mots se mirent à sortir de sa bouche.

- Tu sais ma tendre dragonne, derrière ton caractère flamboyant, tu caches une personnalité douce et généreuse. Tu m’as beaucoup aidé lors des moments où j’avais besoin de parler à quelqu’un, simplement par ta présence près de moi.

La jeune femme plaça sa tête sur le chanfrein de la jument et continua son monologue, la main droite caressant la joue gauche de l’alezane, alors que celle-ci jouait avec la fermeture éclair de son manteau.

- Mon ombrageuse dragonne… Je remercie le ciel d’avoir croisé ta route, tu fais rayonner mes journées grises par tes sautes d’humeur et tes écarts de conduite. Ça me remémore à quel point nous sommes vivants et que la vie peut être belle, suffit simplement de s’attarder aux bons côtés. Tu es de loin, le meilleur côté de ma vie, et tu me pousses à me surpasser et à devenir une meilleure version de moi-même, plus patiente et surtout, plus ferme. Je suis maintenant capable de m’affirmer lorsqu’un pépin se pose sur ma route, et tout ça je l’ai appris grâce à toi.

Les battements de coeur de la jeune femme semblait s’accélérer alors qu’elle tendait à réaliser toutes ces choses. Cet amour qu’elle ressentait pour son American Psycho dépassait l’entendement. L’alezane avait été présente alors qu’Alex n’avait plus rien à quoi s’accrocher, son copain préférant rester au Canada et vivre la séparation, alors qu’elle déménageait au Texas pour le travail. La quarter horse avait réussi à lui sortir la tête de l’eau, alors qu’elle pensait se noyer dans le chagrin ou le travail.

- Ça n’a pas été facile dès le départ, plus j’essayais, plus tu me fuyais. Et, tu as appris à me faire confiance. Maintenant, je pense que nous formons enfin une équipe, j’aime tous les moments que nous passons ensemble, même quand tu me fais la misère.

Maintenant souriante, Alex termina son monologue par une long bisou sur le nez de l’alezane, la laissant ainsi tranquille avec cette déclaration d’amour. Elle tourna les talons pendant que la quarter horse reprenait son train-train quotidien en allant manger de l’herbe un peu plus loin.

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Événement St-Valentin | Dans un résumé, faites une belle déclaration d'amour à votre cheval. (5 trèfles)

De retour de sa balade avec Kingsland, le jeune homme rentra dans l’écurie après avoir mis le cheval dans sa prairie. Le soleil était encore haut dans le ciel, et un coup d’oeil à sa montre plus tard, il constata qu'il le serait encore pour quelques heures. C’était jour de congé de ses tâches à l’écurie aujourd’hui, et Kayce avait bien l’intention de pouvoir profiter de passer un moment avec chacun de ses chevaux personnels. Vincenzo était le prochain sur sa liste. L’étalon alezan avait passé une partie de la journée à l’intérieur car il ne tolérait que très peu les moustiques. L’avant-midi avait été très humide, alors qu’après l’heure de midi, l’humidité avait laissé sa place à l’air sec du Texas. Ses pas le menèrent devant le box du gentil géant, où le cavalier fut accueilli par un coup de nez sur l’avant-bras.

Kayce passa sa main sur le chanfrein plat de l’étalon alezan, puis défit le loquet de la porte et entra, imposant à Viny de reculer d’un pas pour lui laisser la place. Licol à la main, le titan se passa le nez dedans avant même que son propriétaire ne le lui demande, démontrant ainsi son désir de sortir d’entre ses quatre murs. Le géant sur les talons, ils se dirigèrent à l’aire de pansage extérieure, où le jeune homme attacha solidement son cheval. Un hennissement strident venant d’une des prairies le fit sursauter. Alors qu’il se retournait pour voir de quel cheval ce son était sorti, Vincenzo répondit par le même type de hennissement. Les sourcils arqués d’interrogation, Kayce passa son regard de son KWPN bai, Kingsland, au cheval à ses côtés. Bien qu’ils étaient voisins de box, jamais le cavalier n’aurait pensé qu’ils s’amouracheraient l’un de l’autre.

Le jeune homme éclata de rire, puis attrapa son étrille pour panser le cheval. Viny gigota une minute, avant de reprendre le dessus sur son excitation. Une main placée sur l’épaule du géant, Kayce entama son pansage avec des mouvements circulaires, venant à bout d’une tonne de poils morts et de poussière. Il s’affaira ensuite à passer la brosse dure, puis la douce. Il termina sa session de soins par un rapide coup de peigne dans sa courte, mais épaisse crinière, et sa queue fournie. Après lui avoir curé les quatre sabots, le cheval était fin prêt à rejoindre sa prairie. Kayce détacha le KWPN et, alors qu’il le menait vers une prairie un peu en retrait, l’étalon lui signifia son mécontentement d’un hennissement dans les oreilles. Le cheval ne cessait de regarder à la gauche de son propriétaire. Kayce tourna la tête dans cette direction, et aperçut Kingsland qui faisait les cent pas le long de la barrière de son pré.

- Sérieusement les gars?

Le jeune homme éclata de rire, puis changea de direction pour mettre Vincenzo dans le paddock adjacent à celui de son comparse. À peine fut-il libéré de son licol et de l’emprise de son propriétaire que Vincenzo galopait à vive allure à la rencontre du bai. Les deux chevaux s’étaient passés la tête au-delà de la clôture de bois et se reniflait au niveau de l’épaule. Un petit cri strident plus tard, les deux étalons galopaient ensemble, mais chacun de leur côté. Un sourire au visage, Kayce regarda l’amitié qui était en train de naître devant lui de longues minutes, avant de reprendre le chemin de l’écurie. Quelle surprise, deux étalons qui s’étaient entichés l’un de l’autre!
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Événement St-Valentin | Lors d'une sortie au pré, votre cheval s'entiche d'un autre équidé. Qui est donc l'élu(e) de son cœur? (5 trèfles)