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Mar 24 Nov - 13:23
Un petit pas pour l'homme, un grand pas pour le rouquin :3
+ 2 en confiance + 1 en soins
+ 7
venom
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Mar 24 Nov - 21:44
Une question de confiance #3 | Gabriel & Gibraldi❀ 887 mots
Attentif à son environnement, les muscles moins tendus qu’à l’accoutumée, Gibraldi observait les alentours tout en donnant l’impression d’attendre quelque chose. Il fit quelques pas dans son enclos, arracha une touffe d’herbe qu’il mâchouilla tranquillement puis posa de nouveau son regard sur les environs. Après deux jours consécutifs, il s’était déjà habitué à la présence d’un certain humain bien qu’il restait tout de même sur ses gardes. La tendresse et la patience de Gabriel à son égard ne pouvait pas effacer une vie de souffrance d’un claquement de doigts, bien que c’était en bonne voie. Malgré son anxiété, Gibraldi n’avait pas perdu son entière confiance envers l’homme, comme s’il voulait encore croire à la possibilité de jours meilleurs. Généralement calme, il ne pouvait cependant pas s’empêcher d’appréhender certaines choses et de réagir, parfois, de manière démesurée. Néanmoins, sans une once de méchanceté, le grand étalon préférait toujours la fuite à la confrontation, préférant détaler plutôt que de se battre. C’est malheureusement ce caractère facile qui lui avait valu d’encaisser autant de mauvais traitements au cours de ses années en tant que cheval de grand prix. Il serait pourtant quand même parvenu à un si haut niveau sans toute cette cruauté, peut-être moins rapidement certes, mais il aurait pu gravir les échelons avec une facilité déconcertante. Souple, aérien, produit de grands chevaux de dressage. Il y était prédestiné et aurait pu continuer à y faire des miracles s’il était tombé entre de meilleures mains. Aujourd’hui, il n’était plus que l’ombre de lui-même, attendant que quelqu’un voit en lui tout ce qu’il pouvait encore être et apporter malgré les aléas de la vie.
Les yeux à demi-clos, un postérieur au repos, Gibraldi profitait des faibles rayons du soleil de ce début d’après-midi quand Gabriel fit finalement acte de présence. L’étalon sursauta d’abord, soudainement aux aguets en entendant du bruit derrière lui au niveau de la porte de son paddock. Les muscles tendus, il s’éloigna en de longues enjambées avant de s’immobiliser au fond de l’enclos et de tourner la tête vers l’entrée, l’encolure haute et les oreilles en alerte. Il expira fortement par les naseaux, dardant son regard sur l’homme, se décontractant progressivement quand sa voix lui parvint, apaisante. Gaby pénétra dans l’enclos, s’arrêtant à mi-chemin avant de s’asseoir en tailleur à même l’herbe et de sortir un de ses fameux morceaux de carotte. Hésitant, Gibraldi garda ses yeux fixés sur lui, ne sachant trop quoi faire malgré son envie de s’approcher pour récupérer un bout de friandise. Il ronfla des naseaux au niveau du sol sans s’arrêter d’observer l’humain, de plus en plus tenté par l’idée de s’avancer dans sa direction. Le nez toujours à terre, l’alezan fit un premier pas, s’immobilisant avant de répéter le même manège jusqu’à s’arrêter à proximité de l’homme sans pour autant être à portée de main. Il le félicita d’une voix toujours posée, un brin enjouée, parvenant à peine à cacher son enthousiasme face au comportement de Gibraldi.
Finalement, l’étalon combla l’espace restant entre eux, attiré par le bout de carotte tendu vers lui. Il l’attrapa avec précaution, se laissant caresser au passage et reculant d’un tout petit pas lorsque de Gaby se redressa sur ses pieds. Il regarda l’humain avec curiosité, tendant les naseaux vers ses mains pour espérer y trouver une nouvelle friandise. Ses oreilles se pointèrent en avant quand Gabriel rigola avec légèreté, reprenant ses paroles douces puis poursuivant ses caresses sur l’encolure et jusqu’aux épaules de Gibraldi. Il profita de ce moment de douceur, cela faisait bien longtemps qu’il n’avait pas eu droit à un peu de tendresse, se contentant de donner sans jamais rien recevoir en retour si ce n’est de mauvais traitements. Le holstein apprécia grandement qu’il lui gratte le garrot, se tendant faiblement quand la main survola les fines cicatrices situées sur son dos. Gaby lui jetait des regards en coin, s’arrêtant fréquemment pour ne pas franchir les limites de Gibraldi et le récompensant sans arrêt de la voix ou par une autre rondelle de carotte. L’alezan le laissa poursuivre, frémissant fortement quand il atteignit ses flancs et se décalant sur le côté en relevant la tête d’un coup, anticipant un coup qui ne vint jamais. Gabriel le laissa tranquille un moment, revenant lui prodiguer des caresses au niveau du chanfrein et le gratter derrière les oreilles, là où il se sentait plus à l’aise pour l’instant.
Peu à peu, Gibraldi se détendit à nouveau, apprenant avec le temps qu’il pouvait se laisser aller entre les mains de Gabriel. Bien qu’il ne fût pas complètement serein, il le laissa reprendre ses manipulations le long de son corps, frissonnant quand les doigts survolèrent les cicatrices parsemant son pelage. Gaby respecta sa sensibilité en prenant garde à ne pas y appliquer un contact trop direct ni trop franc. Avec lenteur et respect, l’homme parcouru ainsi l’ensemble de l’étalon, n’insistant pas plus en recommençant encore une fois. À la place, il revint le gratter derrière les oreilles et le gâter de friandises à nouveau. Quand il se dirigea vers la porte de l’enclos en fin d’après-midi alors que la nuit commençait déjà à tomber, Gibraldi ne put s’empêcher de le suivre de nouveau sur quelques pas. Il le regarda ensuite avec attention s’éloigner dans l’allée avant de disparaitre, espérant son retour prochain.
Misspalikoa
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Mar 24 Nov - 21:49
J'ai beaucoup aimé ce résumé. C'est agréable de voir Gibraldi un peu plus en confiance chaque jour!
+ 02 en confiance + 06
venom
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Mer 25 Nov - 10:40
Une question de confiance #4 | Gabriel & Gibraldi❀ 804 mots
D’un pas serein, Gabriel s’avança parmi les paddocks du rescue me, un licol sur l’épaule et sa malle de pansage dans une main. Comme les jours précédents, il fit de son mieux pour ne pas regarder les autres chevaux, certains en piteux état, s’arrêtant devant l’enclos de Gibraldi. Ce dernier le regarda avant de s’avancer, s’arrêtant toujours à distance raisonnable de la clôture. L’homme entra avant de déposer ses affaires sur le sol pour clôturer la distance entre lui et l’étalon. Il s’avança avec lenteur, la confiance que le holstein lui accordait n’étant pas encore complètement acquise. Le rouquin accepta la carotte tendue dans sa direction sans hésiter une seconde, se laissant caresser le chanfrein puis gratter derrière les oreilles en étendant doucement son encolure tout en la penchant un peu sur le côté pour donner un meilleur accès à Gaby. Ce dernier se mit à sourire, ravi de ce comportement envers lui. Il poursuivit sur le reste du corps, un poil démusclé, reprenant les mêmes manipulations que la veille sans oublier de faire attention aux endroits plus sensibles. De nouveau, il n’effectua pas un contact totalement franc, bien qu’il y mit une pression supplémentaire en comparaison à hier. Le toucher ne serait bientôt plus un problème en soi mais cette victoire n’était qu’une infime partie de tout le travail qu’il restait à faire avec Gibraldi.
L’étalon le suivit, posant sur Gaby un regard curieux quand il s’empara du licol au préalable déposé sur la clôture. Il recula d’un pas quand l’homme s’approcha tout en lui parlant de sa voix douce et rassurante habituelle. Gibraldi s’immobilisa, gagnant encore des gratouilles derrière les oreilles quand il se laissa passer le licol sans trop d’encombres. Outre sa légère méfiance, il restait un cheval calme et docile sans une once de méchanceté. Gabriel ne se leurrait cependant pas. Si tout ce qu’ils entreprenaient ces derniers temps paraissait d’une simplicité quasi déconcertante, les prochains jours et les exercices qu’il avait prévus s’avéreraient sans aucun doute beaucoup plus compliqués. Mais, pour le moment, il se concentrait sur l’instant présent, occupé à féliciter le grand alezan qui faisait preuve d’un sang-froid exemplaire. Effectuant une légère pression sur la longe, le couple se mit en marche côte à côte, longeant la clôture du paddock pour en faire un premier tour complet. Gabriel flatta longuement l’encolure avant d’ouvrir la malle avec tranquillité, gardant la longe dans une main. Il ne connaissait pas encore assez Gibraldi pour l’attacher à la clôture dépourvue de tout système de sécurité si jamais il décidait de tirer au renard. De plus, l’homme souhaitait toujours lui laisser cette possibilité de se soustraire à son contact s’il allait trop loin. Attrapant une étrille en plastique, il laissa le holstein la sentir avant de la poser contre sa peau, effectuant de petits mouvements circulaires sans appuyer de trop. Il contourna d’abord les cicatrices avant de progressivement passer l’objet dessus sans y mettre aucune pression dans un premier temps. Certain qu’il n’allait pas trop vite au goût de Gibraldi, il l’étrilla finalement d’une manière correcte avant de passer au bouchon. Il réitéra les mêmes gestes, le laissant sentir la brosse avant de le ré-habituer au contact sur lui puis de finalement le brosser pour retirer toutes les saletés incrustées dans ses poils. Son dernier pansage devait remonter à bien longtemps.
L’alezan ne bougea pas d’une oreille quand il posa doucement la longe sur son encolure pour pouvoir lui curer les sabots et démêler les crins de sa queue. Il fit de son mieux, n’utilisant pas le pulvérisateur contenant le démêlant pour ne pas effrayer Gibraldi. Le but d’aujourd’hui était surtout de pouvoir le brosser correctement et vérifier qu’il n’ait pas de petites blessures à soigner. Gabriel n’en trouva aucune si ce n’est les vieilles cicatrices. Son pansage terminé, il s’empara d’un flacon contenant un mélange d’huiles essentielles préparé par Liv dont elle seule détenait le secret. Il en mit un peu au creux de sa main avant d’appliquer la mixture sur le dos de Gibraldi pour le masser avec douceur, insistant un peu plus à certains endroits tout en gardant un oeil sur les réactions de l’étalon. Au bout d’une dizaine de minutes, parfaitement détendu, il se tenait l’encolure à l’horizontale et les yeux à demi-clos, profitant pleinement du massage de Gaby. Il fit de même sur chacun des quatre membres, faisant durer leur moment le plus longtemps possible. Finalement, il retira le licol avec lenteur, laissant le temps à Gibraldi d’émerger doucement. Il rangea ses affaires, offrant comme à son habitude le restant des carottes qu’il avait emporté. Enfin, après une dizaine de minutes supplémentaires de caresses et gratouilles, Gabriel s’éloigna à contre coeur, lui promettant de revenir le lendemain. Le chemin était encore long avant que l’étalon retrouve sa superbe d’antan, mais Gaby avait bon espoir.
Misspalikoa
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Mer 25 Nov - 18:33
Ca progresse petit à petit
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venom
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Jeu 26 Nov - 12:31
Une question de confiance #5 | Gabriel & Gibraldi❀ 811 mots
Gabriel arriva de bonne humeur devant le paddock de Gibraldi, son licol à la main et sa malle de pansage dans l’autre. Après aujourd’hui, il pourrait enfin parrainer officiellement l’étalon, une première étape avant qu’il puisse rejoindre ses propres écuries. L’alezan l’attendait déjà patiemment devant la porte, l’accueillant d’un faible hennissement. Gaby lui offrit un bonbon à la pomme, son stock de carotte ayant fortement diminué ces derniers temps. Il pénétra dans l’enclos, caressant le holstein à ses endroits favoris tout en lui parlant d’une voix plus enjouée que son calme habituel. Ils avaient déjà réalisé un bon nombre de progrès ensemble et l’homme n’avait aucune intention de s’arrêter en si bon chemin. Il voulait montrer à Gibraldi qu’il avait raison de placer sa confiance en lui et qu’il pouvait encore trouver du plaisir dans sa vie de cheval malgré son passé trouble. Après lui avoir passé le licol et offert une nouvelle grattouille derrière les oreilles, il s’empara de son étrille à picots en plastique, brossant l’étalon qui s’était sans aucun doute roulé depuis son pansage de la veille. Il enchaina avec le bouchon et la brosse douce, faisant de son mieux pour le rendre un maximum propre. Tout comme hier, Gibraldri ne bougea pas d’une oreille lorsqu’il posa la longe sur l’encolure pour faire les membres et démêler les crins de sa queue. Lorsqu’il eut terminé de curer les sabots et d’y appliquer un onguent adapté à l’humidité ambiante de cette fin d’année, il le récompensa d’une nouvelle friandise en caressant doucement le bout de ses naseaux.
Reprenant la longe en main, Gabriel ouvrit la porte et incita l’étalon à le suivre hors du paddock. Gibraldi hésita, les oreilles en alerte, finissant par céder à la légère pression effectuée sur son licol et aux encouragements de l’homme. Il le laissa s’arrêter aussi fréquemment qu’il le souhaitait, lui donnant le temps dont il avait besoin pour scruter son environnement et analyser les moindres petites choses croisant sa route. Le couple évolua ainsi au milieu des paddocks du rescue me pendant une petite dizaine de minutes avant de s’aventurer un peu plus loin. Gibraldi commença à trottiner sur place quand ils s’éloignèrent, appelant ses congénères en hennissant fortement. Gaby l’immobilisa pour prendre le temps de le rassurer, le grand étalon levant haut la tête pour la fixer sur un point avant de se remettre à hennir. Finalement, il se détendit et reprit de lui même la marche en ronflant des naseaux quand ils longèrent le parking en direction du manège. Gabriel le fit entrer afin de lui faire faire un tour de piste au pas, ignorant le sable qui venait se loger dans ses baskets au fur et à mesure de leur marche. Ils sortirent de l’installation, Gibraldi gagnant un bonbon au passage qu’il mangea en se remettant à observer les alentours. L’homme le gratta légèrement derrière les oreilles avant qu’ils ne continuent leur petite promenade dans le haras. La carrière étant occupée, ils firent une petite halte pour que le holstein puisse brouter quelques brins d’herbe aux abords. Le rouquin mâchonna avec tranquillité, relevant la tête de temps à autres pour observer les chevaux au travail qui évoluaient sous ses yeux emplis de curiosité.
Après cette courte pause, ils reprirent la marche, avançant cette fois en direction du rond de longe dans l’idée de le contourner avant de retourner vers les paddocks. Ce fût plus compliqué cette fois, Gibraldi réagissant fortement au son d’une chambrière qui claque. L’étalon se leva sur quelques centimètres, faisant un bond sur le côté avant de ronfler des naseaux, les yeux quelque peu écarquillés. Gabriel fit de son mieux pour ne pas perdre prise sur la longe sans pour autant contraindre l’étalon. Aussitôt, il se mit à le rassurer d’une voix douce et posée malgré son coeur qui battait la chamade dans sa poitrine, tout aussi surpris que le holstein. Il lui fallut de nombreuses minutes et de longues caresses pour le faire redescendre un tant soit peu en pression. Gaby lui fit reprendre la marche, l’étalon faisant une foulée de trot, les fesses rentrées et les postérieurs sous lui, poussé par l’envie de détaler. Rassuré par le voix de Gabriel et sa prise plus ferme sur la longe, il se mit à trottiner de façon nerveuse avant de se détendre progressivement au fur et à mesure qu’ils s’éloignaient du rond de longe. L’homme attendit qu’il fût relativement calme avant de lui tendre un bonbon, bien décidé à travailler sur ce point la prochaine fois qu’il sortirait Gibraldi. Ce serait un très mauvais moment à passer pour lui mais cependant plus que nécessaire afin qu’il ne soit plus effrayé par ce genre d’objets et de bruits. Ils poursuivirent leur petite promenade à l’écart de toute chose qui aurait pu l’effrayer de nouveau, terminant sur une bonne note avant que Gaby ne le ramène au paddock.
Misspalikoa
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Jeu 26 Nov - 20:51
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Dim 29 Nov - 14:09
De nouveaux obstacles #6 | Gabriel & Gibraldi❀ 992 mots
Gabriel s’était préparé à la séance qui l’attendait avec Gibraldi aujourd’hui. Il avait discuté longuement avec Olivia de la meilleure approche, seulement pour en venir à la conclusion que tout dépendrait du comportement de l’étalon. Arrivé au haras de Pado, il s’était dirigé avec automatisme vers le paddock du holstein, non sans oublier de déposer ses affaires sur l’aire de pansage devant les écuries. L’équidé le salua d’un long hennissement, s’approchant de la clôture pour venir à la rencontre de Gaby. Entrant dans l’enclos, l’homme prit le temps de le caresser tout en lui parlant d’une voix douce, plus pour se rassurer lui-même que Gibraldi. Ils devaient franchir une étape importante aujourd’hui et Gabriel était quelque peu soucieux à l’idée de se foirer et d’amplifier les craintes de l’étalon. Essayant de mettre ses craintes de côté, il lui passa le licol avant de l’emmener hors du paddock. Il était temps que le pansage se fasse dans un lieu inconnu afin de faire voir un maximum de choses au rouquin. À présent habitué à la présence de l’homme, il se laissa mener sans problème, moins regardant que lors de leur balade de la dernière fois. Gaby décida de l’attacher pour tester ses réactions, nouant la longe autour d’une ficelle de ballot par sécurité. Chance ou véritable bonne attitude, Gibraldi ne bougea pas ni ne montra de stress, sachant certainement qu’il ne lui serait fait aucun mal dans cette situation. Gabriel réalisa donc un pansage en bonne et due forme, passant sur les cicatrices comme si elles n’étaient pas là. Il eut une petite frayeur quand l’étalon tira sur la longe dans une tentative de s’approcher d’un seau vide qui trainait non loin mais hors de sa portée. Néanmoins, il se stoppa dans son mouvement lorsqu’il sentit la pression sur son licol, revenant à sa place avec un petit air dépité qui amusa fortement Gaby. Ce dernier lui offrit un bonbon à la place, prenant le contenant pour lui montrer qu’il était dépourvu de toute nourriture. Gibraldi y plaça tout de même les naseaux avant de s’en désintéresser, l’homme reprenant son pansage après cette courte interruption.
Quand il eut terminé, il détacha l’alezan avant de prendre le chemin menant au rond de longe. À l’approche de ce lieu auprès duquel il avait eu une frayeur la dernière fois, Gibraldi se mit à ronfler des naseaux en trottinant sur place sans pour autant se montrer irrespectueux par rapport à Gaby. L’homme l’arrêta afin de le faire redescendre en pression, attendant qu’il se détente complètement avant de reprendre la marche. L’installation étant libre, il lui en fit faire le tour plusieurs fois jusqu’à obtenir une totale décontraction, autant de l’étalon que de lui-même. Finalement, ils entrèrent dans le rond, Gabriel fermant la porte avant de détacher Gibraldi. Celui-ci resta près de lui jusqu’à ce qu’il ne le chasse, l’incitant à se défouler un peu. Joyeusement, le grand roux partit en petites cabrioles, s’immobilisant ça et là pour sentir le sable ou hennir par dessus la clôture. Lorsqu’il eu finit son petit tour, Gaby le récupéra en longe non sans oublier de le récompenser par une friandise qu'il avait pris soin d'emporter.
Il inspira profondément, prenant le temps de se recentrer et d’être parfaitement calme pour aider au mieux l’étalon pendant l’exercice qui allait suivre. Il savait que désensibiliser Gibraldi à la chambrière après ce qu’il avait vécu ne serait pas une mince affaire mais c’était cependant une étape qu’il ne pouvait pas laisser de côté. Avec tranquillité, il le dirigea jusqu’à la barrière, passant entre les planches pour attraper un stick qui se trouvait au dehors. L’alezan recula jusqu’à tirer sur la longe quand il aperçut l’objet, secouant nerveusement la tête pour essayer de fuir. Le laissant dans le sable à ses pieds, Gaby entreprit de le rassurer dans un premier temps, l’éloignant et le caressant pour lui faire penser à autre chose. Quand il fût plus ou moins détendu, il le fit s’approcher progressivement du stick encore au sol, Gibraldi gardant un oeil anxieux dessus. Il continua ses cercles autour, allant au plus près possible puis s’éloignant en félicitant l’étalon avant de recommencer inlassablement le même manège jusqu’à ce qu’il s’en désintéresse complètement, finissant même par l’enjamber.
Gabriel décida de poursuivre en s’emparant de l’objet avec lenteur, parlant d’une voix douce pour rassurer au mieux Gibraldi. Il le laissa sentir le stick, l’alezan approchant ses naseaux en ronflant fortement, les muscles tendus. L’homme lui laissa du mou dans la longe, commençant à bouger le manche avec légèreté sur le bout du nez du holstein. Il releva d’abord la tête dans un mouvement brusque avant de s’en approcher de nouveau avec une certaine curiosité bien que toujours sur ses gardes. Avec douceur et mouvements décomposés, Gaby remonta progressivement le chanfrein avec le bout du stick, s’arrêtant au moindre signe d’inconfort de Gibraldi. Il ne força pas les choses, attendant patiemment qu’il s’intéresse de lui-même à l’objet pour lui montrer qu’il n’était pas là pour le blesser. Lentement, il déplaça petit à petit le stick sur l’encolure, puis les épaules. La sensation fit faire un bond de côté au holstein, Gabriel gardant de justesse la longe entre les mains malgré la brûlure provoquée par le frottement soudain de la corde. D’une voix rassurante, il attendit que Gibraldi s’avance vers lui de son propre-chef, le récompensant d’un bonbon avant de reprendre sa désensibilisation depuis le début en recommençant par le bout de ses naseaux. Cette fois, l’alezan se contenta d’un léger pas de côté quand le stick arriva au niveau de son épaule, rapidement félicité par Gaby qui reposa l’objet dans le sable. Le couple se remit à marcher autour du rond de longe, passant au dessus du stick plusieurs fois. Décidant qu’il valait mieux couper la séance en deux pour ne pas brusquer Gibraldi, l’homme le ramena à son paddock pour le restant de la matinée, lui octroyant une pause bien méritée.
venom
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Dim 29 Nov - 16:40
De nouveaux obstacles #7 | Gabriel & Gibraldi❀ 775 mots
Gabriel retourna au Rescue Me en début d’après-midi. Si tout se passait bien, Gibraldi n’aurait plus de réactions aussi vives face au stick d’ici la fin de leur seconde séance du jour. Il ne perdit pas trop de temps en pansage, passant simplement un bref coup de brosse douce et de cure pied, l’étalon encore propre de ce matin. Bien vite, le couple se retrouva de nouveau dans le rond de longe, Gaby le lâchant pour le laisser faire un tour à son aise avant de reprendre le travail entamé un peu plus tôt dans la journée. Il récupéra le cheval, remettant la longe sur l’anneau du licol avant de reprendre dans un premier temps les mêmes exercices. Ils se mirent sur un cercle autour du stick posé au sol, se rapprochant et s’en éloignant, passant parfois par dessus avec calme et tranquillité. Ensuite, Gaby le reprit en main pour reprendre ses manipulations sur le corps de Gibraldi, celui se laissa faire, se tendant encore un peu au niveau des épaules mais se décontractant relativement vite, rassuré par la voix posée que prenait l’homme. Le couple fit de nombreuses pauses, Gabriel marchant aux côtés de l’alezan en gardant le stick, celui-ci conservant un regard attentif sur l’objet et mettant un peu de distance pour essayer d’être un maximum hors de portée.
Quand le holstein fût assez en confiance pour se laisser toucher avec le stick jusqu’aux épaules, Gabriel commença à s’aventurer un peu plus loin. Il laissa du mou dans la longe pour permettre à l’étalon de s’éloigner au besoin, gardant néanmoins une présence ferme et rassurante. Gibraldi se mit à tourner autour de lui en trottinant à moitié lorsque l’objet passa sur son ventre, Gaby cessant alors tout mouvement pour reprendre lorsqu’il retrouvait son calme et s’arrêtait. Le même manège se poursuivit sur de longues minutes, le cheval jetant les postérieurs quand le stick glissa sous lui. L’homme ne perdit pas patience pour autant, veillant à garder une respiration régulière et une posture rassurante pour l’étalon. Raffermissant quelque peu sa prise sur la longe, Gibraldi s’immobilisa finalement pour de bon, semblant se poser afin de réfléchir à ce qu’il se passait. Gabriel le caressa, remontant doucement sur son chanfrein jusqu’à venir le gratter derrière les oreilles d’une main, poursuivant ses manipulations de l’autre sur le corps du holstein. Son attention ainsi détournée, il parvint finalement à faire passer le stick de partout bien qu’il restait tendu, sa peau frémissant par moment quand il passait sur des endroits sensibles. Gibraldi expira fortement avant de baisser l’encolure dans un signe de décontraction, vivement félicité pour cette attitude.
Le couple travailla ensuite sur sa réaction au bruit, Gaby faisant claquer le stick dans le vide, d’abord doucement puis de plus en fort. Le holstein releva la tête puis décolla ses antérieurs à quelques centimètres du sol, importuné par le claquement. Il bougea ses hanches à l’opposé de l’homme dans un signe de fuite sans pour autant tenter de lui arracher la longe, redoutant un coup qui ne vint jamais. Petit à petit, il commença à s’habituer au sifflement autrefois annonciateur de douleur, se mettant doucement dans la tête qu’il n’avait plus à en avoir peur. L’étalon restant à présent immobile, Gabriel retira la longe afin de tourner autour de lui en faisant du bruit, le touchant parfois avec le bout du stick non sans oublier de le prévenir de la voix avant. Au bout d’une dizaine de minutes sans réaction vive de la part de Gibraldi, il retourna au niveau de sa tête pour le caresser longuement, aucun mot ne pouvant définir à quel point il était fier de leurs progrès depuis leur toute première rencontre. Reposant le stick hors du rond de longe, il ne fût que peu surpris de se retourner pour voir que le holstein l’avait suivi. Il lui offrit un bonbon à la pomme, profitant d’un autre moment de câlins avant de jouer un peu avec lui. Les oreilles en avant, Gibraldi continua de le suivre dans l’installation, trottinant derrière lui quand il se mettait à courir et se stoppant lorsqu’il s’immobilisait. Gaby était ravi de cette relation qui s’installait progressivement entre eux de manière plutôt naturelle. S’il était conscient que le chemin serait encore long avant que l’alezan ne lui accorde toute sa confiance et qu’il puisse le ramener avec lui au manoir, Gabriel savait qu’il avait fait le bon choix en se lançant dans cette aventure. Récupérant son souffle, il rentra finalement Gibraldi dans son parc après un nouvel arrêt sur l’aire de pansage, ayant déjà hâte de voir ce que l’étalon aurait à lui offrir la prochaine fois.
Whappa
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Lun 30 Nov - 11:00
Que de progrès! Je divise ma notation pour chacun des résumés ainsi c'est plus clair pour toi