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| Invité
Invité | Jeu 30 Juin - 14:57 |
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— rond de longe les séances de spaceship |
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Invité
Invité | Jeu 30 Juin - 15:58 |
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ft. cupidon écurieLe rond de longe lui sembla soudainement intimidant alors qu’elle referma la barrière, piégée avec Cupidon. Ce n’était pas de Cupidon dont elle avait peur, c’était d’elle-même ; de ses capacités et de ses lacunes, de ce qu’elle allait voir d’elle, en tête à tête avec un équidé. Elle savait qu’elle n’avait aucun cahier des charges à remplir ; qu’elle pourrait se tromper, hésiter, trébucher et que son destin n’en serait pas scellé pour autant. Malgré les pensées qu’elle tentait d’ancrer dans son esprit, elle ressentait cette appréhension oppressante qui ne la quittait pas quand elle tentait de faire les choses bien. Une expiration. Cupidon la regarda, puis se désintéressa, le regard fuyant à l’extérieur du rond de longe pour chercher l’origine d’un bruit au loin. L’humaine, elle, ne savait plus. Non, elle ne savait pas : car ses souvenirs de cavalière remontaient à une époque où elle était mal entourée, qu’elle pratiquait dans un centre équestre qui se moquait du bien être des équidés et qui les utilisait comme des outils quatre heures par jour, qu’on se dépêchait de faire son tour pendant ses cours pour avoir le temps de faire passer tout le monde, avec une monitrice qui daignait à peine donner des conseils. Alors pour Saar, se retrouver nez à nez avec un cheval, seule dans un rond de longe, c’était l’inconnu. L’inconnu c’était effrayant, mais parfois c’était aussi galvanisant ; elle pouvait paver son chemin comme elle le souhaitait. Son souhait était que tout se passe bien, pas juste bien, pas le bien sans défaut, mais le bien moral — que le cheval se sente cheval, qu’il soit sain, et qu’elle puisse être un moteur positif pour lui. Pour se faire, il s’agissait d’établir les bases de leur relation. Ce qu’elle pensait comprendre des chevaux et de leur relation était assez simple. Tout commençait par le respect et la hiérarchie. Alors elle s’était renseignée et avait décidé de commencer par une séance très rapide et légère, mais qui serait importante pour eux. Le premier exercice était dans la continuité de ce que Saar avait demandé à Cupidon dans le boxe un peu plus tôt : elle cherchait à ce que l’étalon respecte son espace. Pour se faire, elle se plaça à côté de sa tête, tournée vers l’arrière de l’appaloosa. La main sur la boucle de la longe, elle tira légèrement vers le poitrail du cheval. Sa demande avait été légère, mais trop légère pour Cupidon qui ne réagit pas, elle dut insister en faisant davantage pression encore et l’étalon débloqua ses articulations, recula d’un pas. Dès lors, Saar relâcha la pression, le récompensant de cette manière pour son début de reculer. Elle laissa passer quelques secondes afin qu’il réfléchisse, et redemanda à nouveau l’action. Là encore, la réactivité de Cupidon ne brilla pas, et elle du demander à nouveau avec une plus grande pression. Mais bientôt, l’étalon se fit plus volontaire et Saar put lui demander quelques pas de reculer en prononçant l’ordre à la voix en même temps. — Lààà, c’est ça !Cette fois, elle se plaça face à l’étalon, à un mètre de lui et redemanda la même chose mais en ayant recours à une autre manière, afin d’expérimenter les différentes méthodes. Elle agita doucement la longe sans aucune réaction de la part de l’étalon — Saar se rendit compte qu’elle était trop hésitante Elle renforça l’action de la longe, cette fois un peu trop brusquement, ce qui eut pour effet de faire lever la tête de Cupidon, surpris du geste. Pour aider le cheval à comprendre, elle prononça « Recule. » et à l’instant où il recula légèrement, elle cessa l’action. Quand l’étalon accepta de faire quelques pas de reculer, Saar reprit l’exercice mais en demandant à Cupidon de marcher juste derrière elle, afin qu’elle puisse s’arrêter, se retourner et demander un nouveau reculer aussi propre que possible dès qu’elle le sentait trop proche d’elle. L’exercice se déroulait relativement bien, la jeune femme tentait un maximum de ne pas se reprocher ses propres petites fautes de placement ou ses demandes parfois trop timides ; il fallait qu’elle se laisse le temps de reprendre ses marques. Le prochain exercice était plus agréable, ou en tout cas plus convivial que de demander à son cheval de s’éloigner d’elle sans arrêt. Postée au niveau de son épaule, elle lui demanda de baisser la tête progressivement avec la longe, relâchant la longe dès que l’étalon cédait face à la pression de sa main. Là encore, les premières demandes avaient été confrontées à un manque de réactivité de l’étalon, mais petit à petit, il baissait la tête avec plus de réactivité. — Pas mal ça, Saar se souvint ensuite avoir vu l’exercice fait d’une autre manière, il s’agissait de faire pression avec ses doigts derrière la têtière du licol. Cupidon appréciait moins cette technique mais il finit par céder, les oreilles légèrement en arrière. Pour la cavalière, c’était toujours assez impressionnant de voir à quel point les chevaux mettaient de la bonne volonté ou acceptaient les tentatives des humains de prendre l’ascendant sur eux. Le dernier exercice que Saar avait prévu était celui qu’elle avait pensé être le plus compliqué à mettre en place : et elle n’avait pas eu tort. Faire pivoter les hanches d’un cheval à pied paraissait bien facile quand on regardait un cheval habitué à l’exercice et un cavalier expérimenté, mais c’était une toute autre chose d’apprendre l’exercice à un cheval alors qu’elle-même ne l’avait jamais effectué. Elle regrettait ne pas avoir pris de stick, car elle avait beau regarder les hanches du cheval avec un « air menaçant » comme il avait été dit dans une de ces vidéos, les hanches de l’étalon restaient parfaitement immobiles. Un soupire. Saar n’avait jamais été réputée pour être patiente, et bien que l’équitation ait grandement amélioré ce défaut, c’était d’autant plus difficile à supporter qu’elle savait que si le cheval ne réagissait pas, c’est qu’elle le faisait mal. Elle se décida à balayer son hésitation et à paraître plus confiante, à se persuader qu’elle l’était davantage : avec des claquements de langue pour espérer agacer le cheval, elle lui redemanda de déplacer légèrement les hanches en agitant son bras doucement mais largement comme elle l’avait fait dans le boxe. Il fallut quelques essais, car quand elle trouva enfin l’attitude pour faire réagir Cupidon, elle ne parvint qu’à le faire avancer au début, ce qui n’était pas l’objectif. — Ouiii, c’est ça ! s’exclama-t-elle quand il déplaça enfin les hanches et pas l’avant-main, se surprenant elle-même à cause du volume de sa voix supérieur à ses habitudes. Mais elle était contente, le temps avait paru si long jusqu’à ce résultat. Elle redemanda quelques déplacements des hanches des deux côtés, si les résultats de ses demandes étaient encore inégaux, ils étaient globalement satisfaisants et elle décida de s’arrêter là. Plus le temps passait, plus elle sentait Cupidon déconcentré. Elle récompensa chaleureusement à grand renfort de caresses et le rond de longe les libéra enfin : la barrière ouverte, le nouveau duo se dirigea vers le boxe. |
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Pryam
Cavalier jeunes chevaux - niv. I Messages : 17609 Inscription : 16/12/2020 Age : 32
| Jeu 30 Juin - 18:38 |
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La patience de Saar est vivifiante + 5 pts de tàp + 8 |
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Invité
Invité | Mer 14 Sep - 11:08 |
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.E3401.5 la responsabilité des rêves part II ft. changxi part I — écuriesLe rond de longe leur ouvrait grand sa barrière lorsque le trio s’annonça à son entrée. Si l’automne commençait à faire sentir ses températures en matinée, l’après-midi était toujours aussi chaud et elles purent apprécier la présence d’un toit au dessus du rond de longe pour leur travail. Zadig se planta au niveau de la barrière du rond de longe, se cloisonnant dans son rôle de spectatrice. L’approche de Saar lui était assez étrangère ; elle qui avait l’habitude des écuries de compétition, du travail rapide, et, son amie le lui avait dit au cours d’une conversation nocturne, l’américaine avait peut-être l’habitude du travail où on muselait les chevaux dans un mutisme afin de les faire plier aux demandes plutôt que de forger les demandes autour de leurs émotions. La description n’était pas très méliorative, bien que Zadig y décela une part de vrai. Toutes les écuries qu’elle avait côtoyées pour sa formation demandait un débourrage et un travail rapide, où les problèmes n’étaient des problèmes que quand le cheval les exprimait. La remise en question était difficile. Saar était, de son côté, bien loin de ces réflexions. L’exercice du jour ne serait pas compliqué, ainsi elle était encore loin des inquiétudes qui alourdissait ses pensées quant à la suite du débourrage. Ce jour là était consacré au pas et aux arrêts, et il n’y avait que deux buts. Le premier était d’inculquer les codes vocaux, et de pouvoir arrêter la jument à la voix, puis la faire repartir de la même façon. L’autre but était de simplement pouvoir la faire marcher aux deux mains en longe. Elle débuta donc sa séance comme convenu en faisant marcher la jument à son épaule et, à chaque fois qu’elle demandait l’arrêt, accompagna ses demandes par des « arrêt » aux syllabes étirées. Chaque immobilisation furent suivies d’une pause durant laquelle Saar laissa ses doigts grattouiller l’encolure de la jument, lui permettant ainsi de réfléchir à ce qui venait d’être demandé. Elle pouvait ainsi voir les interrogations de Changxi dans la manière dont elle l’observait du coin de l’œil — pourquoi est-ce qu’on s’arrête ? qu’est-ce que tu attends de moi, maintenant ? La jument paraissait presque étonnée qu’on ne lui demande rien de plus. Après une bonne dizaine de minutes d’arrêts qui parurent si longues pour Zadig qu’elle ne put s’empêcher de demander quand elles passeraient à la suite, Saar se mit au centre du rond de longe. Sa propension à appréhender toute nouvelle chose lui susurra que le plus dur était à venir, après tout elle n’avait longé que des chevaux qui connaissaient déjà l’exercice et c’était la première fois qu’elle n’était pas certaine que ses ordres seraient bien reçus. Il fallut effectivement un petit moment au couple pour se comprendre, et à Saar pour comprendre quelle position elle devait prendre afin de signaler à la jument de se mettre en avant sur le cercle. Changxi se désintéressait parfois, on pouvait voir une oreille pivoter vers l’extérieur, parfois même la tête entière. Alors, Saar secouait doucement la longe pour lui rappeler son existence, ce qui se soldait souvent par une réussite tant Changxi se laissait happer par tout stimuli sensoriel. Après quelques tours de pas sans rien ne demander de plus que du mouvement en avant, Saar reprit le code vocal pour l’arrêt, elle se fit d’abord ignorer mais une fois qu’elle eut planté ses pieds dans le sol en réitérant la demande, Changxi s’arrêta avec une certaine hésitation que Saar félicita grandement à la voix. — Ouiiii, c’est ça ! minauda-t-elle d’une voix si fluette qu’elle entendit rapidement l’écho de ses félicitations en la personne de Zadig, qui prenait un malin plaisir à l’imiter. La brune lui lança un regard faussement noir, trahie ensuite par le coin de ses lèvres qui s’éleva en un sourire amusé. Après plusieurs arrêts aux deux mains, Saar put remarquer que Changxi n’avait rien, pour le moment, de la jument récalcitrante dont on lui avait parlé. En fait, elle comprenait d’où le problème venait : de l’impatience des cavaliers qui avaient commencé à travailler avec elle. Elle remarquait sans mal qu’il suffisait de se presser un peu pour que la jument se sente submergée. Il lui fallait du temps pour s’acclimater, du temps pour réfléchir à chaque demande, et c’était ce qui sautait le plus aux yeux de la brune. Changxi réfléchissait à tout, peut-être trop. Voilà qui leur faisait un point commun. — Alors, pas de trot ? Pas de galop ? interrogea Zadig. Elle avait bien compris que Saar cultivait une patience qu’elle n’avait pas, mais la réponse affirmative de son amie renforça son impression. Elle pinça ses lèvres entre elles, admirative, et descendit de la barrière pour accompagner le couple jusqu’au pré, où Changxi pourrait se sentir un peu plus libre de décompresser. - objectif no.1:
11/25 — Vous vous rendez au rond de longe avec votre jeune compagnon. La première journée de sa vie d'adulte commence, et vous décidez d'apprendre à le connaître en douceur. Une séance courte se dessine devant vous puisque ce ne sera que du pas et des transitions à l'arrêt. [5 trèfles]
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Pryam
Cavalier jeunes chevaux - niv. I Messages : 17609 Inscription : 16/12/2020 Age : 32
| Mer 14 Sep - 16:25 |
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Cette "bromance" entre Saar et Zadig est addictive! J'en veux plus + 1 pt de débourrage (longe aux trois allures) + 2 pts de longe + 5 objectif validé & màj! |
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Invité
Invité | Ven 16 Sep - 11:10 |
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.E3402 girls just want to have fun ft. changxi — Dis, t’es devenue notre fan pour te pointer pile à l’heure où j’ai prévu de la sortir ? interrogea Saar avec une espièglerie toute nouvelle. Sa rencontre avec Zadig lui avait insufflé un courage qu’elle n’avait plus possédé depuis longtemps ; elle avait à présent le dialogue plus facile et si elle restait solitaire, il était certain que la présence de son amie avait été un moteur dans son propre développement en tant que personne. Cupidon, lui, avait été le moteur de son développement en tant que cavalière, et une chose menant à une autre, c’est sa rencontre avec l’étalon qui l’avait menée jusqu’à Changxi, la jolie jument holstein dont on lui avait confié le débourrage. — Oula, on s’emballe pas m’lady, rétorqua la blonde avec un accent britannique feint, puisqu’elle n’avait jamais mis un pied en Grande-Bretagne. Malgré son air insouciant, les mains dans les poches d’une veste en imitation fourrure qui aurait été horrible sur n’importe qui d’autre, la blonde prit le chemin de l’écurie en compagnie de Saar, ce qui fit sourire son amie. Elle avait bien compris que Zadig avait commencé à cultiver le même intérêt qu’elle pour la jument ; il faut dire que sa sensibilité donnait l’envie à quiconque de la voir évoluer. Zadig, elle, était certaine qu’une fois mise en confiance, Changxi serait une très bonne jument de concours. Saar, de son côté, n’y voyait qu’une occasion d’aider un cheval à ne pas commencer une mauvaise vie en tant que monture — c’était la moindre des choses quand on savait à quel point certains cavaliers pouvaient être égoïstes. Le soleil était encore bas dans le ciel, et Saar ne s’était pas attendue à être accompagnée durant cette matinée, mais la présence de Zadig lui permettrait d’avoir un avis extérieur sur son travail et sur sa jument. Bien que les deux cavalières adoptaient une approche différente, elle avait assez parlé à Zadig pour savoir que celle-ci voulait le bien pour ses chevaux et faisait le nécessaire pour atteindre cet objectif. C’était tout ce qu’il fallait à Saar. — Ah oui, c’est pas la grande joie ce matin, hein, fit remarquer Saar alors que la jument les accueillit les oreilles plaquées en arrière, visiblement embêtée par l’idée qu’on vienne la voir si tôt le matin — c’était aussi peut-être un simple mécanisme d’intimidation. Dans tous les cas, la cavalière décida de ne pas se formaliser de cet accueil. S’il était question de prendre en compte les émotions de la grise dans son travail, il ne s’agissait pas de se laisser intimider et de donner plus de raisons à Changxi d’être désagréable. C’était la première fois qu’elle avait l’occasion de panser la jument elle-même et au vu de son humeur, elle avait décidé de l’attacher hors de son boxe en ignorant ses tentatives d’intimidation. Zadig, qui ne travaillait pourtant pas dans cette écurie, décida de se rendre utile en passant un coup de balai dans l’écurie. L’opportunité était à saisir et, bien que concentrée sur la jument, Saar gardait une oreille attentive pour les bruits du balai afin de savoir quand il se rapprochait d’elles. Le réflexe avait été le bon, puisque une fois le balai à quelques mètres, Saar sentit sa jument se tendre ; elle refusa de donner le pied, prête à bondir si jamais le balai se jetait sur elle — il ne se jeta pas sur elle, et suite à la proposition de Saar, Zadig se contenta de passer le balai pendant plusieurs minutes au même endroit, laissant la jument s’habituer à la présence de l’objet effrayant. La brune profita du pansage pour observer Changxi. Elle était belle, c’était un fait. Si elle n’avait jamais choisi ses montures pour leur physique, elle avait eu petit coup de cœur pour la robe aux contrastes marqués de la jument. Le moment arriva où le trio quitta la chaleur réconfortante de l’écurie pour l’extérieur. Cette matinée était particulière fraîche, le froid leur grignotait le bout des doigts alors qu’elles s’approchaient dans une attitude plus décontractée que quelques jours auparavant du rond de longe. La transition entre Cupidon et Changxi était difficile à suivre ; Saar se retrouvait avec deux chevaux opposés, l’un qui démontrait un calme intemporel, une constance dans ses humeurs, tandis que Changxi était le genre de cheval qu’il fallait toujours garder à l’œil dans l’optique de déceler les micro-expressions et de se mettre au fait de son humeur sur l’instant. Entrées dans le rond de longe, elle laissa la jument sentir si elle avait besoin de le faire, observer les alentours. Elle remarqua que Changxi mâchouillait, mais le geste lui parut être une tentative de se décontracter, plus qu’une marque de décontraction en tant que telle. Elle se rapprocha donc de sa jument pour lui grattouiller l’encolure. — Ça va aller chat, on va aller à ton rythme, murmura Saar. Si les mots n’avaient pas pour but de rassurer la jument puisqu’elle était dans l’incapacité de les comprendre, ils permettaient à Saar de solidifier ses propres limites en centrant sa réflexion autour des capacités de la jument et non de ses propres envies. Le début de la séance s’installa dans une logique de confirmation des premiers acquis ; après avoir mis Changxi sur un cercle, elle lui demanda des arrêts et de marcher en avant. La notion était encore difficile par moment. Saar ne doutait pas que la jument comprenne bien ce qu’elle lui demandait, mais elle semblait exiger de son humaine qu’elle lui demande avec conviction et avec entêtement, sans quoi elle se saisirait du dernier mot. Quand sa cavalière se montra aussi têtue qu’elle, autant dans la voix que dans le langage corporel, elle devint alors plus réactive. Le plus compliqué pour Saar était de ne pas oublier son propre corps. Ses sens étaient focalisés sur sa jument, si bien qu’elle oubliait parfois de donner les bons signaux en avançant ou en reculant par rapport à la position de Changxi sur le cercle. Heureusement pour elle, derrière elle, Zadig veillait au grain et ses conseils techniques résonnaient sous le toit du rond de longe couvert. — Okay, Changxi, trotte !L’indication avait été le premier pas vers le chaos. D’abord, la jument grise ne réagit pas. Son oreille pivota vers sa cavalière avant de briser la connexion, visiblement pas intéressée ni par les mots de Saar, ni par ses tentatives ridicules de courir pour motiver sa jument à courir aussi. Finalement agacée, Changxi pris le galop, secouant la tête d’une manière qui inspira à Saar l’agacement plus qu’une envie de se relâcher. La culpabilité pesa sur les épaules de Saar, lui fit froncer les sourcils. Le retour au calme fut difficile, malgré les tentatives vocales de l'humaine. Zadig entra dans le rond de longe pour lui donner une chambrière afin de prolonger l’action du bras de la brune, celle-ci hésita un instant et pris finalement l’objet dans l’espoir que ses demandes soient plus précises ainsi. Elle planta ses sabots dans le sol, les oreilles tournées vers l’objet, et lorsque Saar tenta de pointer la chambrière vers l’arrière-main de Changxi pour la pousser à trotter, la jument reprit le galop. Cette fois, son attitude inspirait une réelle envie de fuite qui déplut à la cavalière. Une main nerveuse dans les cheveux, elle posta la chambrière dans le sol à ses pieds pour détourner aussitôt la pression que la jument avait ressentie à la suite de la présence de la chambrière. — Elle a trop d’énergie, tu veux pas la laisser galoper pendant un moment ?Saar secoua la tête, l’idée ne lui convint pas. — Non, au début elle voulait peut-être galoper mais là la chambrière lui pose problème, je crois, et j’ai envie de régler ça avant qu’on avance dans le travail en longe.Après quelques directives, Zadig s’éloigna du rond de longe pour revenir avec une longe courte afin de travailler plus confortablement. La suite de la séance s’articula autour d’une désensibilisation plus éreintante que prévu et qui donna des doutes à Saar — avait-on abusé de l’utilisation de la chambrière avec Changxi ? La jument semblait prendre la présence de l’objet comme une source de chaos, ce qui était évidemment loin de la volonté de sa cavalière, et fuyait chaque mouvement de l’objet en prenant le galop ou en fuyant la main de Saar, se mettant face à l’humaine plutôt que de suivre le mouvement que la chambrière lui demandait de prendre. Il s’agit donc de reprendre les codes de la chambrière à zéro avec la jument, en lui apprenant à accepter la présence de la chambrière près d’elle sans paniquer. Quand elle parvint à garder le calme de la jument au contact de la chambrière, elle lui demanda un mouvement en avant en la faisant tourner sur un petit cercle autour d’elle afin de l’empêcher de trop accélérer, et afin qu’elle comprenne qu’un mouvement de la chambrière signifiait une simple demande de mise en avant et non un danger pour Changxi. La cavalière mit fin à la séance quand elle sentit que Changxi avait non seulement engrangé assez de pistes de réflexion, la voir plus interrogatrice qu’effrayée face à ses demandes la convainc que la séance prochaine serait probablement plus facile. - objectif no.2:
12/25 • Aujourd'hui, vous ajoutez à votre séance le trot. Bourré d'énergie, votre compagnon n'est pas très à l'écoute et n'en fait qu'à sa tête. Racontez-nous comment vous gérer ce problème et ce que vous faites. [3 pts concours (pour cupidon s'il vous plaît!]
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Misspalikoa
Cavalier pro - niv. 0 Messages : 57764 Inscription : 17/11/2016 Age : 23
| Sam 17 Sep - 18:19 |
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Ce n'était pas la séance la plus évidente, mais maintenant que la chambrière n'est plus un problème, j'espère que la prochaine séance sera plus facile!
OBJECTIF VALIDE + 1 pts en débourrage (longe aux trois allures) + 2 pts en longe + 11 trèfles |
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Invité
Invité | Lun 19 Sep - 10:13 |
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ft. changxi Saar l’avait su en acceptant la tâche ; tout n’allait pas être de repos. C’était d’autant plus vrai qu’elle n’était pas professionnelle et, en ce sens, elle savait que les relations de Zadig dans le milieu lui avaient été utiles. La chance, on la lui avait donnée parce que son amie avait une confiance en elle si aveugle qu’elle avait éblouie les propriétaires de Changxi — ils avaient alors cru dur comme fer que Saar pourrait leur rendre une jument irréprochable, qu’ils pourraient vendre empaquetée derrière un tas de zéros qui gonflerait leur compte en banque et leur satisfaction. L’entreprise était d’autant plus stressante qu’elle avait bien un délai, à l’issue duquel les propriétaires voulaient voir la jument prête à être montée. Ce n’était pas dans les habitudes de Saar de voir les chevaux accompagnés d’une date de péremption, aussi parvenait-elle difficilement à trouver sa place dans cet engrenage de rouages étrangers. Elle ne pouvait pas même blâmer les propriétaires, puisqu’elle avait accepté la tâche en connaissant les consignes, persuadée que cette nouvelle approche lui apprendrait quelque chose. Et c’était le cas : elle apprenait, mais elle n’était pas certaine que ses conclusions fonctionnent avec celles de Zadig, et encore moins des propriétaires de Changxi. Elle avait rejoint le rond de longe seule en compagnie de Changxi, ce jour-là. Zadig, dont la blessure avait guéri, pouvait à présent reprendre son travail de cavalière. Pour tout dire, Saar avait volontairement rejoint la jument grise en étant seule. Si elle n’avait pas voulu le lui avouer, la présence de Zadig la mettait parfois mal à l’aise, tant la brune s’effrayait du jugement que son amie pouvait lui adresser. Seule avec Changxi, elle n’avait plus qu’à suivre ses propres envies, sans se sentir pressée d’atteindre des résultats pour lesquels elle ne se sentait pas prête. En réalité, elle était certaine que Zadig l’avait compris : leur dernière conversation s’était achevée sur un reproche de la blonde, écrasant Saar de ses mots au manque de tact réputé. Saar avait si peur de progresser vite avec Changxi, qu’elle freinait peut-être elle-même la jument. Et c’était peut-être vrai. Pourtant, elle ne voyait pas comment faire les choses autrement sans elle-même se perdre dans sa panique. Comme pour donner raison à Zadig, elle avait décidé de consolider le travail au pas et au trot en longe avant de faire autre chose. Lorsqu’elle mit la jument sur un cercle, Saar remarqua aussitôt la décontraction dans laquelle elle-même se trouvait en comparaison aux deux premières séances en compagnie de Zadig. Il lui parut plus facile de penser, car à présent, ses idées et ses perspectives ne concernaient plus que Changxi et elle, il n’y avait plus de tierce personne à prendre en compte dans l’équation. Elle put observer à loisir la jument se mouver au pas, décomposer les temps de son allure. Elle-même paraissait plus décontractée aujourd’hui, ou en tout cas, moins tendue. La solitude de Saar lui fit remarquer qu’elle avait à peine parlé depuis qu’elle avait retrouvé Changxi, et c’était probablement ce qui plaisait à la jument. Ses oreilles pivotaient moins dans tous les sens. C’était peut-être aussi la simple répétition d’exercices concis qui aidaient le couple à se relaxer. Saar lui demandait des arrêts réguliers, et s’appliqua sur les changements de main qu’elle n’avait pas soigné les jours précédent : elle attendait de la jument qu’elle se tourne vers elle lorsque sa cavalière reculait, et quand elle le faisait, Saar pouvait ensuite amorcer le changement de main dans le calme. De temps en temps, lors d’un arrêt, la cavalière remontait sur la longe pour se placer devant la jument et lui demander quelques pas de reculer à la voix, qu’elle avait commencé à lui apprendre sommairement dans le boxe et en la faisant marcher dehors. Le calme de la séance était vivifiant tant il semblait faire du bien au couple, même le reste de l’écurie était vide. Moins parasitée par des bruits extérieurs, les oreilles de Changxi restaient plus facilement connectées aux signes vocaux de Saar et les demandes se faisaient dans la fluidité — rien à voir avec la dernière séance. Profitant de ce momentum, Saar demanda le trot à la jolie grise, qui cette fois pris le départ sans se faire prier, et sans pour autant tenter de prendre un galop chaotique. Le résultat n’avait, encore une fois, rien à voir avec la séance précédente et la cavalière put observer le trot de Changxi. Il n’était pas particulièrement élégant — en fait, la jument elle-même n’avait pas de très jolies allures, l’inexpérience parlait à chacune de ses foulées. Pour autant, quelque chose serra le cœur de l’humaine, encore une fois un peu plus conquise par la jument. La rendre à la fin de ce mois de travail s’avérerait compliqué. Cerise sur le gâteau ; les transitions descendantes et montantes s’étaient passées relativement bien, même au trot, ce qui avait laissé Saar sur une très bonne sensation à la fin de la séance. Pour ponctuer cette conclusion d’un point positif, la cavalière laissa la jument au pré avec une carotte. Changxi était une fine bouche ; elle mangeait lentement, par petites bouchées, ce qui contrastait d’une manière amusante avec la rapidité de Cupidon à finir ses repas. C’était alors tout une affaire pour que Saar garde les autres chevaux du pré à distance jusqu’à ce que la jument grise ait fini sa carotte. - objectif no.3:
13/25 • La dernière séance s'étant déroulée un peu chaotiquement, vous décidez de ne pas ajouter le galop, mais de revenir sur les bases acquises - l'arrêt, les changements de direction et le pas. Allez-vous y ajouter le trot cette fois? [5 pts de longue-rênes pour keliade s'il vous plaît!]
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Pryam
Cavalier jeunes chevaux - niv. I Messages : 17609 Inscription : 16/12/2020 Age : 32
| Lun 19 Sep - 21:36 |
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Saar travaille très bien avec Changxi + 1 pt de débourrage (longe aux trois allures) + 2 pts de longe + 6 objectif validé & màj! |
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Invité
Invité | Mar 20 Sep - 10:33 |
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ft. changxi Le rond de longe était un rendez-vous fréquent à présent pour le trio. Zadig avait pu prendre part aux festivités, et, cette fois, était une actrice centrale du numéro du jour. Après une discussion la veille au soir, les deux cavalières avaient décidé que Zadig serait la personne à longer Changxi aujourd’hui, pour une simple raison : il fallait que Changxi puisse répondre aux codes de plusieurs personnes. L’idée n’enchantait pas tout à fait Saar, qui eut peur que l’exercice brouille les signaux pour la jument, mais Zadig l’avait convaincue en disant que si les ordres étaient bien inculqués, alors Changxi pourrait les mettre en place peu importe avec quel autre humain. Ce jour-là alors, les rôles avaient été échangés : Zadig entrant dans le rond de longe en compagnie de Changxi, Saar accoudée à la barrière en bois pour observer le couple. C’aurait pu être étrange de voir quelqu’un d’autre travailler la jument grise, mais la possessivité de Saar ne s’éveilla pas. Après tout, Zadig était celle qui s’en occuperait à sa place, et leur communication était telle que Saar aurait toujours son mot à dire. Cette préoccupation rendit Saar songeuse. La jument n’était pas la sienne, et surtout, elle était destinée à finir entre les mains d’autres cavaliers, loin de Saar. Elle déglutit, les ongles grattant nerveusement contre le bois effrité de la barrière. Zadig voyait Changxi d’un œil nouveau. Sur son cercle au pas, elle pouvait la sentir réagir à chacun de ses mouvements, chacune de ses tensions sur la longe. La sensation était intéressante, et soulignait la sensibilité de la grise. Cependant, elle avait connu des chevaux prêts à tout pour faire plaisir à leurs cavaliers, et dans le cas de Changxi, il lui semblait plutôt qu’elle cherchait avant tout à fuir toute situation potentiellement inconfortable. Si les résultats étaient sensiblement les mêmes, les causes étaient donc différentes, et c’était à garder en tête pour la suite du débourrage. La semaine avait été réservée au travail en longe au pas et au trot, si bien que la jument savait parfaitement ce qu’on attendait d’elle. — On s’ennuierait presque, elle écoute trop bien là ! Plaisanta Zadig. L’éclat de voix suffit à ce que Changxi relève légèrement la tête. Il était difficile d’imaginer un avenir en compétitions pour la jument tant chaque élément lui octroyait une réponse forte, si on ne voulait pas lui imposer un stress important. Si l’américaine convenait que les chevaux si sensibles pouvaient parfois évoluer rapidement sur le plan mental, elle avait vu assez de jeunes chevaux pour savoir que les grands sensibles et grands stressés gardaient toujours, ou du moins longtemps, ce côté d’eux, assez pour que les compétitions soient un jeu pour le cavalier mais pas pour le cheval. Sans même prononcer ces mots, elle savait que l’idée ferait bouillir Saar, alors elle pinça ses lèvres entre elles, jugeant que cultiver une boule de nerfs à côté du rond de longe ne serait pas un environnement adéquat pour la jument. — Eh, j’voulais profiter d’être là pour te montrer comment lui apprendre à étendre l’encolure, ce sera mieux pour son dos en longe, annonça-t-elle. Son affirmation rencontra le silence, mais il lui suffit de poser le regard sur sa camarade pour voir qu’elle était déjà toute concentrée, prête à engranger les informations. La première méthode, expliqua Zadig, c’est de descendre avec la longe, pour qu’elle soit obligée de suivre le mouvement de la longe avec sa tête. Là tu vois, elle descend déjà un peu et comme tu t’imagines, je lâche la pression dès qu’elle prend l’attitude. Et petit à petit on demandera plus longtemps. C’est minime là, mais c’est déjà bien. Puis, si on fait ça à chaque fois pendant plusieurs minutes, elle va finir par comprendre que la position lui fait du bien, et elle viendra chercher l’attitude d’elle-même. Bon, en vrai, c’est pas si facile à chaque fois mais on a une jument qui veut pas se battre et qui veut tout faire correctement pour rentrer au boxe plus vite je crois, tant mieux hein !— Mais regarde comment elle engage par rapport aux autres jours, fit remarquer Saar, qui rencontra le regard espiègle de son amie : — J’crois qu’elle a les humeurs en dent de scie… C’est ça l’expression ?Saar acquiesça, et le silence retomba dans le rond de longe alors que les deux cavalières se remirent à l’observation de la jument, au trot cette fois. Contrairement à son pas plutôt dynamique, elle avait un trot las, traînait des pieds et il fallut un peu plus d’efforts de vocalisation à Zadig pour trouver le bouton du trot dynamique. De toute évidence, jusque là, à moins d’être agacée Changxi n’était pas le genre de cheval qui tentait de transformer une séance de longe en séance chaotique ce qui rendait les sessions calmes et, pour Zadig qui avait l’habitude de Keliade, relaxantes. Aux deux mains, elle lui demanda d’étendre l’encolure sur quelques passages, sans chercher à être trop ambitieuse ni trop demandeuse. Elle laissa ensuite la jument marcher, souffler, et se tourna vers Saar avec un grand sourire. — On va tenter le galop, ma chère !Sa voix résonna sous le toit du rond de longe, et elle se tourna de nouveau vers la jument. Elle se servit de la chambrière pour lui demander le galop, accompagnant l’outil par un ordre vocal afin de lui apprendre à associer le départ et la demande. Changxi partit un peu vite, accompagna son départ d’un coup de dos que Saar interpréta comme de l’agacement face à la chambrière. Cette fois, Zadig n’embêta pas la jument en lui demandant d’étendre l’encolure, mais la laissa simplement faire quelques tours aux deux mains en lui demandant un mouvement en avant correct. La jument trébucha à un moment, faisant sourire l’américaine. Ce n’était pas la première fois qu’elles la voyaient trébucher, la jument était visiblement maladroite ce qui donnait un petit charme supplémentaire à son air de jument hautaine et méfiante. — Bon ça va faire trente minutes qu’on est dans le rond de longe, on va la laisser là-dessus non ? demanda Saar, montrant son poignet encerclé par une montre. Zadig, sans répondre à son amie, demanda néanmoins le pas à la jument et la laissa marcher encore une dizaine de secondes avant de lui demander un arrêt. — T’as entendu le chef ? Au pré, madame ! s’exclama Zadig, prenant la sortie du rond de longe avec la jument. - objectif no.4:
14/25 • Maintenant que tout va bien avec votre poulain, il est temps de mettre un terme au supplice et de galoper. La tête pleine de rêves, c'est un bonheur de le voir se déhancher au bout de la longe. Racontez-nous votre séance. [5 pts à miser]
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Krikette
Spécialisation élevage - niv. 0 Messages : 4192 Inscription : 17/01/2022
| Mer 21 Sep - 20:25 |
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Quelle perle cette Changxi Objectif validé!+ 1 pt de débourrage (longe aux trois allures) + 2 pts de longe + 7 points majtrèfles & objectif màj! |
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Invité
Invité | Jeu 22 Sep - 10:52 |
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ft. changxi En sortant de sa voiture, Saar avait été accueillie par des particules de pluie minuscules. Le ciel gris laissait présager du temps les prochaines heures. Heureusement pour elles, le trio ne serait pas gêné par la pluie grâce au toit du rond de longe. Et, Saar, n’était de toute façon pas de ceux qui craignaient de passer du temps sous la pluie — c’était différent pour Zadig qui râlait tout en attachant ses longs cheveux blonds. La matinée avait pour but d’être relaxante ; pas de grand travail, ni pour Changxi, ni pour Saar, ni pour Zadig qui passait tellement de temps en leur compagnie que Saar se demandait pourquoi son amie ne s’était pas proposée pour prendre en charge le débourrage de Changxi dès le début. Le pansage avait été plus fastidieux que prévu. Changxi avait passé le début de sa matinée au pré et s’était visiblement roulée dans la boue. Il avait fallu de la patience pour parvenir à bout de la saleté mais la jument retrouva finalement sa robe, et surtout le joli gris clair de sa tête. Vint ensuite l’heure de leur rendez-vous habituel au rond de longe. Cette fois, cependant, Saar ne tenait pas en main une longe de travail. Elle avait une simple longe courte qu’elle détacha aussitôt que Zadig ferma la barrière du rond de longe. Changxi n’était pas à l’aise. Les muscles tendus, la tête haute, ses oreilles tentaient de suivre les bruits rythmiques qui résonnaient dans le rond de longe, mais ils étaient trop nombreux : la pluie contre le toit offrait une symphonie qui ne plaisait qu’aux adorateurs de la pluie, et la jument n’en faisait visiblement pas partie. C’était l’exercice idéal cependant pour confirmer la connexion qui liait la cavalière et la grise. Saar put constater à quel point leur connexion était encore fragile. Même après l’avoir envoyée sur un cercle autour d’elle, tendant le bras à l’horizontal pour simuler une prise sur une longe imaginaire, Changxi se déconcentrait beaucoup et souvent. Elle s’arrêtait parfois pour observer l’extérieur du rond de longe et ce, jusqu’à ce que Saar décide finalement de lui faire le trot. Le départ, étonnement aérien réveilla l’énergie endormie de la grise. Plutôt que de garder un trot de travail, elle prit le galop, l’encolure arquée, ce qui fit sourire sa cavalière. — Eeh, on a de l’énergie aujourd’hui, fit-elle remarquer sans tenter de freiner la jument. L’objectif du jour était de la laisser s’exprimer et de pouvoir amorcer un travail en liberté, la bipède n’éprouvait donc aucun besoin de freiner Changxi et de la contrôler. La tranquillité du moment fut brisée quand quelque chose vola à l’intérieur du rond de longe — le vent s’était levé, balayant la pluie d’un côté puis de l’autre. La jument s’étant trouvée pile sur la trajectoire de la chose, fit un demi-tour paniqué pour se planquer à l’opposé. Le rond de longe n’offrait que peu d’endroits où se cacher. Saar s’approcha de la bête qui venait d’attaquer Changxi : c’était en réalité une feuille de platane qui avait fait son petit chemin jusqu’au rond de longe, porté par le vent. La brune renoua la distance entre elle et la jument et entreprit de lui grattouiller l’encolure pour la calmer, lui laissant du temps pour reprendre ses esprits. Une fois le choc passé, ses pas la menèrent à nouveau au centre du rond de longe et demanda à Changxi de reprendre le pas sur la piste. Celle-ci s’exécuta avec ce flegme qu’on lui connaissait, les sabots traînant dans le sable. Cette fois, elle lui proposa l’ordre « turn » au cours duquel elle faisait quelques pas sur le côté pour lui barrer la route. Dès que Changxi fit demi-tour, elle se replaça au centre en gratifiant la jument de récompenses vocales. Elle demanda l’exercice plusieurs fois, avant de se tourner finalement vers Zadig. C’était le signal que la blonde attendait ; elle sauta de la barrière, ses pieds se plantant dans le sol du rond de longe avant d’ériger un petit verticale de 40 centimètres, surélevé par des cubes. — Voilà, on regarde juste comment elle saute là-dessus, proposa Zadig. Le hochement de tête de Saar lui confirma que tout était bon, et elle se plaça au centre en compagnie de son amie pour demander à Changxi de prendre le galop et de se diriger vers l’obstacle. La jument, ayant vu Zadig installer l’obstacle, ne fut pas surprise de le voir mais à mesure qu’elle s’avançait, les cavalières pouvaient percevoir la jument s’enliser dans sa propre hésitation, jusqu’à être presque arrêtée devant l’obstacle, reporter tout son poids sur la croupe et présenter un saut en cloche maladroit. Le saut fit accueilli par des rires. Si elle avait hésité, elle avait finalement passé l’obstacle, ce qui laissa Saar penser que Changxi était un peu plus courageuse que l’impression qu’elle pouvait laisser. Le deuxième passage fut tout aussi maladroit ; la jument oublia de passer un postérieur au dessus de l’obstacle et emmena la barre légère avec elle. Zadig emmena Changxi sur un troisième passage, à main gauche cette fois, en espérant pouvoir conclure la séance. Cette fois, la grise présenta un saut plus académique, ayant visiblement retenu les leçons des deux précédents passages, bien au-delà de la hauteur de l’obstacle. — Pas mal quand même, sacrée marge sur le dernier passage. Le propriétaire m’a demandée de faire quelques sauts comme ça, pour voir. Alors j’imagine qu’il voulait davantage de hauteur mais on verra plus tard.Les explications de Zadig nouèrent la gorge de Saar. Bien qu’elle acquiesça et feint un intérêt factice quant aux propriétaires et à l’avenir qu’ils voulaient pour Changxi, l’idée de voir la grise partir avec des compétiteurs ne lui faisait pas plaisir. - objectif no.5:
15/25 • Maintenant que les bases sont solides à la longe, il est temps de faire une séance en liberté. Comment se déroule cette dernière? [3 pts de débourrage]
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Pryam
Cavalier jeunes chevaux - niv. I Messages : 17609 Inscription : 16/12/2020 Age : 32
| Jeu 22 Sep - 17:20 |
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Pauvre Saar, sa séance a été dérangée par un OVNI J'espère qu'elle réussira à mettre la main sur Changxi avant qu'elle ne parte sur les terrains de concours + 1 pt de débourrage (longe aux trois allures) + 1 pts de longe + 6 objectif validé & màj! |
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Invité
Invité | Mar 27 Sep - 10:36 |
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ft. changxi Une nouvelle matinée grise annonçait la prochaine étape du débourrage de Changxi. Vêtue d’un manteau, le premier de l’année, Saar s’était aventurée dans les écuries avec l’appréhension quant à la venue des prochaines étapes ; si elle s’était déjà occupée du débourrage de jeunes poneys à l’époque, elle ne s’était pas occupée de l’apprentissage du port de l’harnachement. Ce niveau de progression la mettait mal à l’aise. Il était plus facile d’apprendre les bases de l’équitation montée au cheval, quand il s’était déjà habitué à porter selle et filet. Mais voir, savoir, un cheval en panique psychologique et en malaise était un obstacle de taille pour Saar, dont l’empathie prévalait dans son équitation. Le débourrage était d’autant plus délicat que Changxi était une jument expressive quant à ses déconvenues et son agacement. La venue quotidienne de Saar avait au moins cultivé un progrès rassurant : les oreilles grises de Changxi ne se plaquaient plus autant quand la cavalière entrait dans le boxe, ce qui était, en soi, une victoire. La brune présenta une carotte à la jument, qu’elle s’empressa de déguster tandis que sa cavalière se mit au pansage. Saar comprit vite qu’elle avait fait une erreur, car Changxi s’agita à la recherche d’une nouvelle friandise. Il lui fallut un moment de patience pour que la grise se remette dans un calme adéquat pour le restant du pansage. C’était le moment préféré de Saar ; celui où elle pouvait profiter de la tranquillité relative de Changxi, bien à l’abri dans son boxe, où elle n’avait pas besoin de mettre la jument dans des situations nouvelles — à cette pensée, elle se rendit compte qu’elle ressemblait beaucoup à la holstein, et que toutes les deux préféraient leurs routines rassurantes. Mais la routine de Changxi allait être à nouveau brisée ce jour là. D’abord, par la présence de flaques à la sortie de l’écurie, ce qui demanda quelques minutes de réflexion à Changxi, poussée par Saar et sa pression sur la longe, mais plutôt que d’enjamber la longue flaque, elle préféra faire un petit saut par dessus, surprenant Saar par la même occasion. La cavalière tenta d’ignorer la vitesse des battements de son propre cœur et, gardant la tension sur la longe pour ne pas perdre le contrôle, glissa une main sur l’encolure de la jument pour l’encourager à reprendre le calme. Heureusement pour elles, le rond de longe était vide de toute flaque grâce à son toit. Saar planta ses pieds dans le sol un moment, réfléchissant au meilleur moyen de dérouler son objectif du jour qui se matérialisait sous la forme d’un tapis de selle, planqué sous son bras depuis sa sortie de l’écurie. Les premiers pas de cette nouvelle étape consistaient à faire sentir le tapis à Changxi, puis à le glisser sur son encolure à travers des pressions très courtes, une ou deux secondes tout au plus. L’entreprise avait déjà demandé plus de temps que prévu, la jument se retrouvait à tourner autour de Saar, les mouvements limités par la longe que la cavalière tenait fermement, alors que la brune tentait de relâcher la pression à l’instant où Changxi s’immobilisait. Écrasant sa propre impatience et son propre agacement, Saar prit une grande inspiration, planta ses pieds dans le sol pour s’enraciner dedans, solide, refusant de laisser Changxi lui prendre la main malgré la force indéniable de la jument. Le moment lui parut durer une éternité, jusqu’à ce qu’elle puisse garder le tapis posé contre l’encolure de la grise sans qu’elle ne fuit le contact. Elle s’en voulut ensuite, elle aurait du se contenter de ce contact là, mais l’ambition grignota sa patience alors qu’elle tenta de poser le tapis sur le dos de la grise, ce que la jument refusa aussitôt avec un écart violent, faisant tomber le tapis par la même occasion alors qu’il échappa aux doigts de Saar. Elle le savait ; elle aurait du s’arrêter au simple contact du tapis sur la peau de la jument, juste pour ce jour-là, et reprendre le lendemain. Elle sentait à présent l’agacement chez Changxi. La limite qui aurait du être respectée était franchie et Saar se sentit déçue d’elle-même. — Désolée Changxi, on le pose juste une fois et après je te laisse tranquille, promis.La voix de Saar était trop douce, voilée par l’appréhension, écrasée par son exigence et sa colère envers elle-même. Mais elle tint sa promesse jusqu’au bout, insista jusqu’à avoir le tournis à force de suivre le mouvement de Changxi qui cherchait encore à lui tourner autour pour fuir le contact du tapis, jusqu’à ce que, enfin, elle parvint à garder le tapis sur le dos de la jument. Il sembla y avoir un déclic chez la grise, qui s’immobilisa soudainement alors que le tapis était posé sur son dos. Elle souffla fort, peut-être une tentative d’extérioriser la tension qui avait habité tout son corps jusqu’à cet instant. Saar sortit l’arme finale, celle qu’elle avait laissé au chaud au fond de sa poche depuis le début de la séance ; un trio de friandises que Changxi accepta avec gourmandise, bien que toujours un peu inquiète. La brune souffla à son tour et retira le tapis du dos de la grise, se fit la remarque qu’il faudrait quelques jours de réflexion et de répétition pour que Changxi accepte totalement le tapis, et déglutit à l’idée que l’apprentissage du port de la selle allait se montrer compliqué. Il lui faudrait Zadig, elle savait que l’entreprise serait trop compliquée pour qu’elle en vienne à bout seule sans se noyer dans ses propres émotions. Le plus dur était certainement à venir. - objectif no.7:
17/25 • Chaque fois que vous déposez le tapis de selle sur son dos, il l'éjecte d'une façon ou d'une autre. Arrangez-vous pour le faire tenir et lui faire comprendre que c'est nécessaire pour la prochaine étape. [3 pts concours pour keliade]
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Pryam
Cavalier jeunes chevaux - niv. I Messages : 17609 Inscription : 16/12/2020 Age : 32
| Mer 28 Sep - 14:49 |
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Saar n'a vraiment pas choisi le projet le plus facile auprès de Changxi, mais je suis certaine qu'elle y parviendra! Elle est clairement sur la bonne voie en tout cas + 1 pt de débourrage (port du harnachement) + 2 pts de confiance + 6 objectif validé & màj! |
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