Misspalikoa
Cavalier pro - niv. 0 Messages : 57764 Inscription : 17/11/2016 Age : 23
| Dim 11 Sep - 15:18 |
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Changxi de Solune
Changxi, jument holstein de 3 ans ∞ taille : 1m65 ∞ propriétaire : HDP« Changxi sait ce qu'elle veut et ce qu'elle ne veut pas, c'est un fait qu'elle s'applique à démontrer dès les premières minutes d'une première rencontre. Expressive dans ses refus et rejets, il lui faut un partenaire qui ne sera pas intimidé par ses oreilles en arrière et sa fuite du contact. L'assurance sera un atout primordial pour mettre en confiance la jument : ce qu'elle cherche avant tout chez un bipède, c'est quelqu'un qui pourra lui proposer des codes rigoureux et précis. Les hésitations, les inquiétudes et les gestes brouillon ; très peu pour elle. Il faut dire que la jolie grise à elle-même besoin d'être rassurée. Derrière son attitude, c'est en réalité une jument qui s'inquiète d'un rien, qui aime sa routine et qui n'aime pas les imprévus. Un cadre de régularité et de compréhension lui permettra de s'épanouir et de s'exprimer de manière plus joviale. C'est d'autant plus vrai en selle, il lui faut une main douce et ferme, claire et précise, mais discrète sans quoi la jument s'agacera et se déconnectera totalement de la séance. Il faut savoir prendre le temps de lui expliquer, Changxi demande de la patience et de la douceur. Maladroite et peu sûre d'elle malgré ses airs, elle a besoin qu'on la guide sans la brusquer et qu'on lui apprenne l'indépendance. Passé ces difficultés, elle se montrera elle-même plus douce et appliquée, mais aussi plus curieuse et avide de découvertes. Le travail sera néanmoins à refaire avec tout nouveau cavalier. Changxi est la jument d'une personne et serait trop bousculée par un changement régulier de bipède. Si elle n'est pas dotée d'un potentiel extraordinaire, sa loyauté durement acquise pourrait être un atout de taille en équitation compétitive. Elle brille néanmoins par une bonne flexibilité naturelle qui lui donnera des facilités en dressage. »► arbre généalogique Parents : unknow
| Poulains : unknow |
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► points ∞ confiance : 10 ∞ soins : 10 ∞ débourrage : 25/25 • dressage : 10 • saut : 00 • cross : 00 • trec : 00 • course : 00 • endurance : 00 • horse ball : 00 • pony-games : 00 • polo : 00 • amazone : 00
| • pole bending : 00 • reining : 00 • barrel race : 00 • cutting : 00 • trail : 00 • travail à pied : 00 • longe : 15 • longue-rênes : 00 • attelage : 00 • balade : 00 | ∞ TOTAL : 25 (DP : 16)► palmarès ∞ points concours : 00 ∞ Classements : 00 en première place 00 en deuxième place 00 en troisième place • Place avec membre au [url=url]concours[/url] |
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Paralogique
Nouveau Cavalier Messages : 20 Inscription : 17/06/2023 Age : 23
| Ven 23 Juin - 18:23 |
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Quand les journalistes partirent, ils se regardèrent avec l’assurance de ceux qui pensaient avoir été parfaits. Déborah attendit que la porte se referme derrière eux pour pousser un profond soupir. Elle les avait trouvés grotesques.
Elle replia l’une de ses jambes contre elle, prostrée sur son canapé. Son cœur battait encore la chamade et elle avait les mains moites. Elle se mordit les lèvres. Elle n’aurait pas dû s’émouvoir pour si peu, elle qui d’ordinaire brillait toujours devant les caméras. Pourtant, elle ne pouvait rien y faire. Depuis son accident, la moindre venue des médias plongeait Déborah dans la plus grande des angoisses.
Ça fait des mois, se raisonna-t-elle. Pour se le prouver, elle bondit du canapé. Sa jambe tint bon. De l’os brisé lors d’une compétition de dressage, il ne restait plus que des cauchemars. Déborah secoua la tête pour se débarrasser de ses pensées et parcourut la cuisine pour se faire un café. L’amertume de la boisson lui fit du bien. Si elle avait accepté l’interview des journalistes, ce n’était pas pour se perdre dans le passé. Elle devait aller de l’avant. Sa coach avait été des plus patientes avec elle, mais Déborah savait que si elle restait encore ne serait-ce qu’une semaine loin d’une écurie, elle perdrait toute chance d’un jour atteindre la compétition de haut niveau. Et mon contrat professionnel, songea-t-elle avec ironie. Si elle voulait un jour cesser de bosser dans le restaurant du coin, elle avait intérêt à s’y remettre. Et c’était ce qu’elle avait dit aux journalistes, leur assurant son retour dans la compétition pour la saison prochaine.
Ce retour débutait maintenant. Conformément à la demande de son entraîneuse, elle avait pris rendez-vous au Haras de Pado, bien décidée à remettre le pied à l’étrier, et à trouver la perle rare. Le haras était connu pour ses chevaux prometteurs, dont certains s’étaient déjà démarqués en compétition dans divers domaines. Pour avoir déjà eu à changer de monture, Déborah savait que trouver un futur cheval de dressage ne s’avérerait pas facile. En toute honnêteté, elle doutait de trouver une monture dans le premier haras qu’elle visiterait, mais elle faisait confiance à sa coach, Laura. Au pire, elle aurait au moins repris contact avec les chevaux. Elle ramassa toute son angoisse et l’écrasa en boule pour la mettre dans un coin de sa tête, là où elle n’aurait plus à y penser, et attrapa les clefs de sa voiture. Elle avait rendez-vous pour quatorze heures. Les questions idiotes des journalistes avaient traîné, et si elle ne partait pas immédiatement, elle finirait en retard. Rien de pire pour une première impression !
Le temps radieux des derniers jours avait transformé sa voiture en un véritable sauna. Elle se maudit de ne pas avoir pensé à faire changer la climatisation au garage, et s’engagea toutes fenêtres ouvertes sur la voie rapide. Vingt minutes plus tard, elle bifurquait en direction du centre équestre.
Un mélange d’odeurs d’herbe fraîche, de paille et de fumier l’accueillit sur le parking de l’écurie. Déborah inspira à pleins poumons et se força une seconde fois à refouler son angoisse. D’un pas assuré, elle se dirigea vers l’écurie. Quelques cavaliers s’affairent à brosser leurs chevaux, seller en vitesse ou rassembler leurs affaires. Toute cette agitation lui avait manqué. Elle s’approcha d’un box d’une jolie jument palomino. L’œil vif, elle redressa la tête à son approche. Son profil d’Ibérique lui conférait une sublime encolure et un profil musclé, avec sans doute de jolies capacités en dressage.
— Déborah Hardy ? retentit une voix derrière elle.
La jeune femme fit volte-face. Son regard croisa deux yeux verts, un grand sourire et un chignon fait à la va-vite. Cette négligence contrastait avec les traits sévères de la femme. Déborah s’éclaircit la gorge.
— C’est bien moi.
— Je suis la directrice du haras. Vous cherchez une monture de dressage, j’imagine ? J’ai entendu dire que vous pensiez reprendre la compétition.
Sa réputation la précédait. Elle força un sourire poli.
— C’est ça.
— Vous avez une idée de caractère qui vous plairait ?
L’image de Milady, son ancienne jument de dressage, s’imposa aussitôt à Déborah. Elle avait acquis la jument alezane très jeune. Une pure merveille, au cœur débordant d’envie de bien faire et de loyauté. Déborah était persuadée qu’elle l’aurait amené au sommet, si leur carrière n’avait pas brusquement pris fin le jour de l’accident. Elle repoussa les souvenirs et poussa sur sa gorge serrée par l’émotion.
— Je pensais à un cheval très expressif, appliqué et volontaire.
Un nouveau sourire révéla quelques ridules autour des yeux de la directrice.
— Je pense avoir une jument qui pourrait vous intéresser.
— Celle-ci ? demanda Déborah en désignant le palomino dans son dos.
— Mar Y Sol ? Oh non. Elle a un beau profil, mais elle a vu trop de carrés de dressage pour une vie entière. Suivez-moi.
Déborah emboita le pas à la directrice. Elle avait beau avoir voulu se montrer assurée, son cœur battait la chamade. Après ce qui lui parut être une éternité, elles s’arrêtèrent enfin devant un box.
— Voilà Changxi. Je pense qu’elle pourrait vous convenir. Elle a une idée très arrêtée de ce qu’elle veut et ce qu’elle ne veut pas, mais si vous êtes assez claire avec elle, elle devrait devenir une très bonne partenaire.
— Elle a de bonnes origines ?
— Rien d’exceptionnel, mais son caractère corrige ça. Je n’ai jamais vu une jument aussi loyale et dévouée envers son cavalier.
— Elle semble assez jeune.
— Oh, elle l’est. Elle aura quatre ans dans quelques mois.
Jeune, mais ça laisse de la place pour lui apprendre l’Art, songea Déborah. Elle ne pourrait peut-être pas reprendre la compétition tout de suite, par contre. Sa réputation risquait d’en prendre un coup, et elle n’était pas certaine que sa coach apprécierait. D’un claquement de langue, elle appela la jument. Elle leva la tête. Son regard sombre brillait. Déborah tendit la main pour la caresser. Elle plaqua aussitôt les oreilles en arrière, menaçante. La cavalière ne bougea pas sa main, mais l’abaissa sous les naseaux de la jument. L’une de ses oreilles se tendit vers l’avant, et Déborah effleura le bout de son nez. Elle la caressa un moment, jusqu’à ce que, sans doute lassée, la grise se recule pour piocher dans son filet à foin. Déborah en profita pour la détailler. Son port de tête gracieux, ses yeux expressifs lui conféraient une belle élégance. Son corps musclé, soutenu par des jambes fines, témoignait d’un joli potentiel, mais le travail à accomplir pour l’amener sur les carrés de dressage serait conséquent. Déborah se tourna vers la propriétaire des lieux :
— Cela vous pose un problème si je la sors pour voir un peu ses allures ?
— Non, non, aucun souci. Le rond de longe se trouve juste à côté de la carrière, vous pouvez aller là-bas.
— Merci.
Elle indiqua à Déborah où trouver les affaires de la grise. La cavalière profita de sa venue dans la sellerie pour appeler sa coach. Mieux valait un second avis sur la jument avant de décider quoi que ce soit. Le cœur battant, elle porta le téléphone à son oreille. La tonalité dura si longtemps qu’elle hésita à raccrocher. Enfin, on décrocha de l’autre côté.
— Je peux être là dans un quart d’heure, lui confirma Laura après une rapide discussion.
— Ne te presse pas, je ne suis pas certaine de la prendre. Je pense qu’elle a une bonne souplesse et de belles allures, mais elle n’a pas de grandes origines.
— C’est bon, j’ai un creux dans mon emploi du temps. Je te dis à tout à l’heure.
Elle raccrocha là, les paumes encore moites, avant de se diriger vers le box de Changxi. La cavalière enfila le licol à la jument aux oreilles plaquées en arrière. Elle tenta de la rassurer d’une caresse, sentant elle-même sa propre angoisse, mais elle se déroba à sa main. Déborah prit une grande inspiration. Ça va aller. S’occuper d’un cheval et le longer, elle savait faire. Et ça ne lui demandait pas de mettre le pied à l’étrier – pas pour le moment. Elle sortit la jument du box avec cette assurance retrouvée. Plus calme, Changxi se laissa attacher et brosser. Loin de s’endormir sous les caresses et les coups de brosse de Déborah, elle semblait alerte. Ses oreilles bougeaient dans tous les sens, et elle tournait régulièrement la tête vers les autres cavaliers et chevaux de l’écurie. Sa curiosité était des plus normales. Tout en la pansant, Déborah observa la jument. Elle avait des aplombs parfaits, et comme elle l’avait déjà remarqué, une encolure haute. Ses jambes ne présentaient aucun défaut. Déborah examina ses pieds, que Changxi donna sans aucun problème. Sa première impression était plutôt bonne. Elle avait hâte de voir ce que la grise lui réservait comme allures.
Deux enfants déboulèrent soudain dans l’allée en criant. La jument ronfla, mais resta à une distance respectueuse de sa cavalière. Celle-ci la rassura d’une caresse, et attacha la longe à son licol.
— C’est notre signe pour y aller. Voyons voir comment tu te débrouilles.
Déborah, épaulée par sa coach, ramena Changxi dans l’écurie. Une fois son matériel retiré, la jument se précipita sur son foin frais. La cavalière en profita pour l’examiner, et ne ressortit du box qu’une fois certaine qu’elle n’avait aucun gonflement, chaleur ou blessure.
— Et voilà, dit-elle à sa coach en refermant la porte. Je me doutais bien que ça ne marcherait pas du premier coup.
Laura se plaça à côté d’elle. Son regard se posa sur la jument, puis sur Déborah. À quelques mètres du box, la cavalière s’agitait. Malgré tous ses efforts, elle ne parvenait plus à masquer son envie de rentrer.
— Tu sais, commença Laura, je suis contente que tu aies enfin décidé de revenir parmi les chevaux.
— Il faut bien, répliqua Déborah.
— C’est vrai, mais c’était peut-être un peu tôt pour toi. Tu penses toujours à Milady. Ce n’est pas Changxi le problème. Tu trouveras n’importe quel cheval moins bien.
— Peut-être pas.
Sa voix manquait de conviction. Elle s’éclaircit la gorge.
— Je suis sûre qu’il y a des tas d’autres chevaux exceptionnels.
— C’est ça, le problème. Aucun cheval n’est parfait ou exceptionnel. Ce que tu fais avec lui, par contre, peu le devenir. Changxi et toi pourriez faire de bonnes partenaires.
Devant le silence de Déborah, Laura reprit.
— Je te propose quelque chose : passe du temps avec elle, essaie-là un peu de temps, et vous verrez bien si vous vous plaisez, toutes les deux. Tu n’as rien à y perdre, personne n’attend ton retour dans la compétition avant l’année prochaine.
Déborah hésita à refuser, mais le ton de sa coach ne lui laissait pas vraiment le choix. Elle repensa à ce qu’elle avait dit aux journalistes. Elle allait devoir évoluer dans l’ombre encore un moment, mais elle n’était pas à quelques semaines près.
— Très bien, décida-t-elle. Je nous laisse un mois. |
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Misspalikoa
Cavalier pro - niv. 0 Messages : 57764 Inscription : 17/11/2016 Age : 23
| Dim 25 Juin - 23:39 |
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Changxi ne sera sans doute jamais comme Milady, mais si elle se laisse du temps, je suis sur que Déborah et elle feront un superbe duo! + 4 pts en confiance + 4 pts en soins + 12 trèfles |
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