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| Invité
Invité | Mer 14 Sep - 10:39 |
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.E3401 la responsabilité des rêves ft. changxi Le bouche à oreille avait fait son chemin dans les écuries environnantes. Les mots avaient fini dans les oreilles de Saar, d’abord comme un son étranger, des syllabes qui n’auraient pas du faire leur place dans le cerveau de la brune. Puis, on lui en avait reparlé — Zadig l’avait fait, les deux cavalières s’étaient liées d’une amitié étonnante et insoupçonnée tant leur vision de l’équitation était différente. Il avait fallu deux semaines de réflexion à la brune pour arrêter sa réponse à une affirmation : elle acceptait de s’occuper du débourrage d’une jeune jument qui avait jusque lors posé problème. « Enfin, problème… Faut le dire vite, c’est juste qu’ils veulent tout réussir tout de suite et comme elle est moins facile que les chevaux dont ils ont l’habitude, ils veulent que quelqu’un s’en charge à leur place. », avait finalement expliqué Zadig qui se retrouvait avec un emploi du temps trop chargé pour y inclure la jolie Changxi. C’était une holstein, une jument au gris sombre qui avait tapé dans l’œil des deux cavalières. Si la décision avait été compliquée pour Saar ; elle avait certes repris une pratique de l’équitation régulière et zélée depuis un an, elle se voyait encore comme la cavalière maladroite de l’été dernier et la perspective de ruiner le débourrage d’un cheval était effrayante, c’était Zadig qui avait réussi à mettre un point final à ses doutes : « T’as la douceur qu’il faut à cette jument, et si tu l’aimes beaucoup, on pourrait peut-être la reprendre ensuite, ça lui évitera une vie avec des cavaliers qui sont trop brutes pour elle. » Le on avait résonné en elle avec une chaleur qui ne lui était pas familière. Il s’agissait là d’un écho à leur projet de bâtir une écurie ensemble ; elle ferait pension, écurie de commerce et de compétition pour Zadig, et répondrait à tous leurs besoins — on était jamais mieux servi que par soi-même, après tout. Le premier contact avec Changxi s’était pourtant avéré difficile ; pas par une incompatibilité ou des difficultés à se comprendre, mais par de la malchance. Revenue de vacances, Saar avait été coincée un jour de plus à l’aéroport et Zadig avait subi une tendinite malencontreuse qui lui avait mis des bâtons dans les roues pour son travail et sa propre jument. Pour couronner le tout, Saar avait crevé le pneu de sa voiture le matin-même alors qu’elle était en direction des écuries, si bien que Zadig se retrouva en tête à tête avec Changxi toute la matinée. Décidée à ne pas s’être déplacée aux écuries pour rien, elle décida de prendre soin de la jument. Elle était arrivée dans les écuries où Saar avait Cupidon en pension depuis une semaine maintenant et avait profité des soins d’une palefrenière compétente et passionnée pendant que Saar était en vacances. Par la décontraction de la holstein, Zadig remarqua qu’elle avait été bien traitée aux écuries, elle semblait déjà plus à l’aise que dans les écuries de commerce où elle séjournait auparavant — trop de passage, probablement. Bon, Saar arrive dans une heure, au pansage en attendant. Le programme de la journée avait été bousculé mais la volonté de Saar restait la même ; elles allaient marcher. Du pas, du pas, et du pas, entrecoupé d’arrêts, simplement pour commencer la remise en forme musculaire de la jument qui avait visiblement bien mangé en pâture. En attendant l’arrivée de son amie, Zadig profita de la présence de Changxi au box pour y dérouler le pansage et travailler le respect de la jument. Elle savait que c’était un des points primordiaux pour Saar, qui détestait qu’un cheval ne fasse pas attention à la bulle de ses humains. Entre deux brosses, Zadig demandait à Changxi de se décaler exagérément de la rendre plus attentive à ses mouvements. À la fin du pansage, elle avait pu lui curer les pieds, passer le bouchon et lui démêler les crins sans avoir à se coincer entre le mur et la jument pour pouvoir changer de sens ; la jument l’accompagnait suite à des pressions de doigts contre ses épaules ou ses hanches pour qu’elle puisse se déplacer plus facilement d’un côté à l’autre du box. Changxi ne ne démontrait pas pour autant une grande joie à se pousser, elle plaquait les oreilles, fouettait parfois de la queue mais finissait par se laisse faire — Zadig sût alors que céder à ses intimidations aurait été la pire des solutions. — Oh, joli travail ! s’exclama Saar qui fit sursauter Zadig, alors qu’elle venait justement de déplacer légèrement les hanches de la jument. Les salutations échangées, le trio se retrouva dans le couloir de l’écurie. Au bout de la longe, la jument semblait plutôt de bonne humeur, mais déchanté quand la direction qu’elles prirent ne fut pas celle des prés. Son pas ralentit, ce qui amusa les deux cavalières, mais Saar nota tout de même l’état d’esprit de la jument. — Tu sais quoi, on va d’abord la laisser brouter là, histoire de lui dire qu’on est pas obligées d’aller vers les prés pour faire un truc sympa. Du coup tu me disais qu’ils ont déjà commencé le travail, c’est ça ? questionna Saar, les yeux rivés sur la jument. — Ben, d’après ce qu’on m’a dit ouais. Enfin, le travail, c’est vite dit quoi mais bon… Pour te faire un topo, et c’est pas glorieux hein, l’ancienne propriétaire a essayé de monter sur son dos pour « rigoler » et elle s’est cassée la gueule parce que Changxi est partie en cacahuète, fin normal.Aux mots de Zadig, les yeux de Saar s’écarquillèrent, ce à quoi la blonde répondit par un hochement de tête jugeur. Elles n’eurent pas besoin de prononcer un mot pour se comprendre ; si le geste pouvait être anodin sur certains chevaux, il était évident que c’était une mauvaise idée pour la jument — il fallait la voir, sans arrêt aux aguets, à sursauter au moindre bruit étranger. — ‘Fin encore quelqu’un qu’a voulu aller plus vite que la musique, or whatever . Il y a aussi eu un épisode où ils ont tenté de mettre le filet et elle comprenait pas, donc apparemment ça aussi ça a été chaotique et ils ont abandonné. Tu vois, c’est pour ça que j’espérais que quelqu’un qui ait de la patience la prenne en charge, puis toi qui regardais les annonces de chevaux récemment... minauda l’américaine avec un air entendu, mais Saar haussa les épaules, le pessimisme naturel bâillonnant ses propres envies. — On verra déjà si je m’en sors avec ce mois-ci. Bon, direction le rond de longe alors.part II — rond de longe |
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Pryam
Cavalier jeunes chevaux - niv. I Messages : 17609 Inscription : 16/12/2020 Age : 32
| Mer 14 Sep - 16:11 |
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Oh que cette histoire promet d'être fascinante + 3 pts de confiance + 2 pts de soins + 7 |
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Invité
Invité | Sam 24 Sep - 10:17 |
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.E3406 heavy metal & reflective ft. changxi Les particules de pluie brouillaient légèrement l’horizon, étalaient sur l’écurie un voile gris qui rappelait la morosité confortable des matins d’automne ; la saison était bel et bien arrivée, balayant sur son passage les températures estivales et ce n’était pas pour déplaire à Saar. Ce jour là marquait une nouvelle étape dans le débourrage de Changxi, et elle tentait de remarquer les petits détails qui contextualiseraient cette journée dans sa mémoire, une fois qu’elles auraient réussi à aller au bout de leur objectif. Le but était de faire porter le filet et le mors à la grise, ce qui devrait être, en théorie, assez facile pour être maîtrisé en une séance. Zadig ne se présenta pas, occupée par une autre contrainte, ce qui laissait le champ libre à Saar, mais ce qui, au contraire, nouait son estomac d’appréhension. Elle espérait ne pas faire de bêtises. Changxi ne l’attendait probablement pas ; elle était prostrée au fond de son boxe, la tête plongée dans le foin, dont des brins avaient élu domicile dans ses crins. — Coucou ma jolie, salua Saar, ouvrant la porte du boxe. La jument plaqua les oreilles en arrière comme à son habitude, et, comme à son habitude, Saar ignora le geste pour s’avancer jusqu’à l’épaule de la grise et lui offrir des grattouilles à l’encolure. Les salutations passées, la cavalière demanda à la jument de bouger dans le boxe en fonction de sa propre position, pour s’assurer qu’elle avait toujours le contrôle des membres de Changxi, qu’elle puisse bien la déplacer à l’autre bout du boxe si jamais elle avait besoin d’espace. La jument grise s’exécuta, bien que fouettant de la queue par la même occasion pour exprimer son agacement. S’en suit le pansage, qui n’était jamais une grande partie de plaisir tant la jument grise s’évertuait à démontrer son désaccord au moindre geste de Saar : elle n’aimait pas qu’on touche ni son ventre, ni son passage de sangle, ni ses postérieurs, ni sa tête, et il fallait à l’humaine toute sa patience et son attention pour trouver les bons timings, les bons moments où retirer la pression de la brosse afin de récompenser les instants où Changxi lui donnait un peu de sa patience. La cavalière profitait aussi du pansage pour tenter des petits massages avec l’étrille en caoutchouc ou avec ses doigts, mais la jument semblait se tendre au contraire, complètement hermétique à l’idée d’éprouver le moindre plaisir en la compagnie d’un humain. Soit, Saar avait au moins pu faire un pansage exhaustif, en prenant la patience de démêler ses crins et de passer un coup de bouchon sur ses sabots lors du curage. Une fois bien pansée, et c’était là le moment clé de la journée, Saar s’arma de son filet. Elle l’avait déjà présenté à Changxi, qui s’était vite désintéressée de l’objet ne comprenant pas en quoi elle était concernée. Mais aujourd’hui, il s’agissait bien d’une autre étape. Saar avait décidé de mettre le licol de Changxi, sans la longe, juste pour pouvoir attraper la boucle du licol en cas de difficulté, et pour rappeler à la jument le geste quotidien et mondain que devait être le passage de têtière et autres montants autour de sa tête. Elle passa d’abord les rênes par dessus la tête de la grise et lui présenta le mors. Première réaction de la part Changxi : relever légèrement la tête puis la tourner sur le côté, s’éloignant ainsi de l’objet comme si on lui avait proposé une friandise qui ne l’intéressait pas. Saar glissa sous bras pour bloquer les mouvements de tête de Changxi et l’obliger à faire face à la pression du mors. — Allez mon chat, fais plaisir à tes propriétaires et prends le mors.La cavalière était quelque peu pressée par le temps et par les propriétaires de Changxi, qui avaient exigé une photo de la jument portant le filet dans les jours à venir. La lecture du message avait fait monter la colère en Saar, les oreilles bourdonnantes, tant leurs méthodes étaient éloignées des siennes. Mais elle avait silencieusement acquiescé au moyen d’un emoji. Changxi refusait toujours d’ouvrir la bouche, et cette fois, Saar entreprit d’utiliser ses doigts comme il était coutume de faire pour aider les chevaux à ouvrir la bouche, en venant chatouillait les gencives au niveau de la commissure des lèvres. Malheureusement, le geste eut pour simple effet de tendre la jument davantage, elle donna un coup de tête en l’air, et Saar pouvait la sentir contre elle raide de tensions. Plutôt que de tenter de lui faire ouvrir la bouche pour lui mettre le mors aussitôt, la brune décida de chercher simplement à la décontracter en continuant à lui chatouiller la commissure des lèvres, sans pour autant présenter le mors dès que Changxi décontractait sa mâchoire. L’entreprise fut longue, mais quand la jument se montra un peu plus décontractée, Saar tenta un nouvel essai, profitant d’une mâchoire plus décontractée pour glisser le mors dans la bouche de Changxi. Elle fut accueillie par nouvel échec, les dents de la grise offrant une muraille solide face à l’arrivée du mors. Elle avait néanmoins pu obtenir de la jument de ne pas tenter de fuir d’un mouvement de la tête, ce qui était déjà un progrès en soi et étouffa l’impatience qui montait en elle. Il lui fallut encore quelques essais et, peut-être plus par lassitude que par envie de réellement faire plaisir à Saar, Changxi finit par ouvrir la bouche et prendre le mors, le mâchonnant avec l’inexpérience des poulains. — Ouiiiii putain, enfin ! Bravo, on y est ! La cavalière s’empressa de récompenser avec plusieurs friandises dont Changxi raffolait, bien qu’elle tenait à ne pas avoir l’air trop enthousiaste quand Saar les lui donnait. Pour conclure cette séance, Saar fit sortir la jument du boxe et lui fit faire un tour des écuries tranquillement, à la recherche d’objets à sentir, de chiens ou de chats à rencontrer, de quelque chose qui stimulerait la grise positivement. Leur recherche fut un échec, mais elles purent se balader un moment et profiter de la fraîcheur matinale. Saar s’arrêta pour prendre une photo de la jument et l’envoyer à ses propriétaires, avant de finalement la ramener au boxe. - objectif no.6:
16/25 • Votre cheval refuse d'ouvrir la bouche pour prendre le mors. Décrivez comment vous vous y prenez pour lui faire accepter l'outil. [5 trèfles]
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Misspalikoa
Cavalier pro - niv. 0 Messages : 57764 Inscription : 17/11/2016 Age : 23
| Sam 24 Sep - 15:35 |
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Ce n'était pas de tout repos pour Saar! Mais le mors est mis, félicitation!
+ 1 pts en débourrage (port du harnachement) + 2 pts en confiance + 7 trèfles |
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