Ce matin je me suis levée de bonne heure, certainement poussée par l’excitation de retourner, et pour la première fois depuis longtemps, dans un centre équestre. Je suis une grande passionnée d’équitation et je montais plusieurs fois par semaine avant de devoir déménager. J’ai tout arrêté il y a un peu plus d’un an, en venant ici, car j’en voulais à mes parents de m’avoir forcée à partir de chez moi. Maintenant je me sens vraiment stupide d’avoir laissé de côté ma passion par simple orgueil. Etre au contact de ces adorables bêtes me manque terriblement et j’ai donc décidé, avec l’accord de mes parents, de prendre un cheval en demi-pension. J’ai rendez-vous avec la propriétaire du centre à 14h30 et j’ai vraiment hâte, mais en même temps je suis assez nerveuse. J’ai tourné en rond toute la matinée dans ma chambre, le temps me paraissait si long !
Ma mère me dépose dans la cour du centre. Après lui avoir souhaitée une bonne après-midi, je descends de la voiture et inspire une grande bouffée d’air. L’odeur du cheval me rappelle tant de souvenirs ! Je regarde autour de moi le centre est magnifique ! Il y a de grandes prairies vertes, avec des chevaux de tous les côtés. Je regarde à ma droite et vois une fille d’a peu près mon âge entrain de s’entrainer dans la carrière. Elle monte un cheval noir magnifique. Soudain une voix me tire de mes pensées.
« Tu dois être Clora, n’est-ce pas ? »
Je me retourne et vois une femme très grande avec les cheveux tressés sur le côté. Elle est revêtue d’une tenue d’équitation bleu et marron allant parfaitement avec le bleu des ses yeux. Elle me regarde avec un large sourire et attend ma réponse. Surprise qu’elle connaisse mon nom, je réussi à peine à articuler un « oui ».
« Je suis la propriétaire du centre, suis moi je vais te faire visiter et après je te laisserai faire connaissance avec les chevaux. Cela te permettra de bien choisir ta future demi-pension.»
Je lui emboite le pas. Elle est très gentille et a l’air vraiment passionnée par son métier. En revanche cette femme est un vrai moulin un parole ! J’ai eu beaucoup de mal à en placer une ! Elle est très drôle aussi. J’ai appris qu’elle s’appelait Laure. On a marché pendant plus d’une heure et ce centre est décidément magnifique ! Il n’a rien à voir avec mon ancien centre. Il y a beaucoup d’équipements diverses et variés ; c’est un paradis pour les cavaliers. Laure me laisse dans les écuries du club pour que je fasse un choix, LE choix. Elle me met en garde sur le fait que certains équidés ne sont pas très sociables. Elle me précise également, avant de partir, que des brosses sont à ma disposition mais que je ne doit pas sortir un cheval de son box pour aujourd’hui.
A présent je me retrouve seule dans les écuries. Je passe devant les box et je suis franchement indécise. Il m’est impossible de faire un choix ! Non pas que les chevaux ne me plaisent pas, au contraire, ils sont tous mieux les uns que les autres. C’est très dur de choisir en ne connaissant pas les chevaux. Je tourne un moment m’approchant de chaque box et observant les équidés. Je m’approche du box de Malice mais le new forest ne semble pas très décidé à venir me voir. Je ne sais pas lequel choisir et je m’adosse la porte du box pour réfléchir. Je suis perdue et mon cœur balance.
Soudain, je sens que l’on me tire la capuche et cela me sors de mes pensées. Je me retourne et vois Malice, qui me tournait le dos faisant mine de ne pas prêter attention à moi. Je me retourne et fais semblant de réfléchir. Je sens comme une pression entre les omoplates et fais volte face. L’étalon est pris la main dans le sac ! Je ris, il est vraiment trop chou. Je pars chercher les brosses et entre dans son box. Je pose le bouchon, la brosse douce et le cure-pied sur le rebord de la porte du box. Je saisis l’étrille et m’approche doucement de lui.
Il commence par reculer un peu mais assez rapidement il se laisse faire et j’arrive enfin à son niveau. Je fais des ronds avec l’étrille. De la poussière et des poils se mettent à voler de partout. Je remarque que le souris ne bouge pas. Je continue et je finis le premier coté. Je passe au second, et là, alors que tout allait bien, Mr Malice décide de s’agiter ! Il avance et fait tomber les brosses de l’autre côté de la porte avec son museau. Je décide, amusée, de ne pas les ramasser tout de suite et de d’abord finir de l’étriller. L’étalon fixe l’endroit où il y avait les brosses comme si il attendait que je les remettent à leur place.
Je m’amuse beaucoup avec Malice, il me fait beaucoup rire et est très attachant. J’ai fini mon pansage. Le temps est passé très vite et il est déjà 18h30. Je dis au revoir à Malice et espère réellement pouvoir partager avec lui plus de moments. Je repars donc vers l’accueil et retrouve Laure et ma mère qui m’attendaient. Je prie pour qu’elle accepte que je prenne le new forest en demi-pension.
Je suis désolée si il y a des fautes d'orthographe, je ne sais pas trop si c'est comme ça qu'il faut faire.
maioral
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Lun 9 Mar - 10:30
Roooh, je l'adore ce petit poney
Tout est parfait, c'est un super bon premier résumé, bravo! Tu peux dès maintenant passer ton premier fer
+ 2 en soins + 2 en confiance
+ 3
Invité
Invité
Sam 26 Nov - 9:51
26/11/2016 : Première rencontre
Malice & Amy
L'équitation ah .. L'équitation.. Dans ma tête, il n'y avait plus que ça. Les chevaux... l'odeur de la poussière, du cuir et du foin... Tant de sensations qui empêchaient catégoriquement d'arrêter ce sport si unique. L'équitation, la complicité avec le cheval, les mouvements puissants ... C'est comme une drogue qui ravage le cœur et le cerveau, qui consume le corps à petit feu et qui anéanti lors de la perte de l'être aimé. L'équitation est le seul sport qui peut détruire l'homme, qui peut le faire souffrir après l'avoir tant combler de bonheur. Je me remémore sans cesse cette phrase que ma monitrice m'avait dite avant que je parte définitivement et que je m'arrache volontairement à ce monde que j'aimais tant : L'équitation c'est beaucoup de bonheur, mais c'est surtout beaucoup de larme Et elle avait raison, assise dans le noir, pendant des heures, a ce qu'aurais pu être ma vie si elle n'avait pas été là, si je ne l'avais jamais connue, et pourtant c'est impossible, parce qu'elle est surement la meilleure et la pire des choses qui soit arrivés dans ma vie. Tout ça pour un cheval me direz vous, mais elle était bien plus. Elle était l'alliée de me combats, de mes victoires et de mes défaites et elle est partie. Nous avions accomplie tant de chose, que ridiculement je pensais que jamais je ne retrouverais un pareil cheval. Et pourtant, aujourd'hui, je me retrouvais au milieu d'une écurie inconnue, comme une touriste. Je ne voulais pas recommencer une nouvelle histoire au point où je l'avais laissé, c'est d'ailleurs pour cela que je m'étais tournée vers une écurie dont la discipline pratiquée m'étais inconnue. J'avais décidé de ne plus faire l'enfant, de ne plus vivre dans le passé, de graver les lignes fines et harmonieuse de celle qui avait fait mon bonheur pendant tant d'années et offrir un peu de bonheur à de nouveaux chevaux.
J'arpente sans dire mot, les immenses installations du Haras de Pado. Je ne sais même pas si j'ai le droit d'être là, mais je ne fait rien de mal, je n'ai encore établi aucun contact avec l'un d'eux. Je marche, sans but, dévisageant les poneys inconnus. De toutes races, de toutes sortes, il y en a pour tout les goûts. J'arrive rapidement aux aires de pansage. L'écurie est magnifiquement bien équipée de milles zones de soins. Je sort par la porte de derrière et me retrouve dans une petite cour équipée de longue barres d'attache pour panser son cheval au grand air. Je me remet en marche et me retrouve soudain nez à nez avec un petit cheval grisonnant, lez yeux pétillants de vie, retenu par un simple licol éthologique et harnaché d'une lourde selle western au cuir brillant, retenue sur son dos par un épais collier de chasse. Attirée par l'attitude calme de ce petit cheval, je ne résiste pas à l'irrésistible envie de m'approcher pour chasser quelques brins de pailles du petit cheval. En m'approchant, je découvre un poil couvert de poussière, je soulève tant bien que mal le tapis et constate avec horreur qu'il est dans le même état à l'endroit où pose la selle. Une voix derrière moi me fait sursauter et je découvre un vieil homme et une petite fille aux airs boudeurs. - Qui êtes vous ? Je bafouille : - Euh désolé... Il était seul et tout sale, j'ai cru qu'on l'avait oublié ici.
L'homme hausse les sourcils et s'approche de l'étalon, passe sa main sur son poil avant d'enlever la selle et de vérifier le pansage, il se tourne vers la petite fille : - Lily, combien de fois t'ai je dis qu'un cheval ça se brosse avant de monter !
Elle réplique en croisant les bras : - Mais Malice est pas sympa, il me pousse tout le temps, il m'empêche de prendre les brosses et dans la reprise, il fait que des bêtises et je ne peux jamais faire de concours parce qu'il ne sait rien faire. Je veux un cheval plus facile !
- Tu sais bien qu'on ne se débarrasse pas d'un cheval comme d'une vieille chaussette. Tu aurais peut être du me le dire plus tôt que tu n'aimais pas Malice, je lui aurais chercher une cavalière ! Mais ma petite, tu va apprendre à respecter un peu ses animaux, tu viendras voir ton poney tous les jours pour le brosser mais tu ne le monteras pas !
Assistant, impuissante à la scène, je ressens soudain un sentiment de compassion pour le petit gris et je lance : - Euh excusez moi ... Mais je suis nouvelle, je suis à la recherche d'un cheval à m'occuper. Si Lily veut changer de poney, peut être pourrais je m'occuper de... Malice ?
L'homme réfléchit quelques secondes en se grattant la tête : - Il faut que j'en parle à la directrice du club, tu devrais venir avec moi pour que l'on procède à ton inscription officielle.
Il se tourne vers la petite rousse : - Quand à toi, tu va me faire le plaisir de desseller ton cheval et de la brosser correctement !
Tout avait été réglé très rapidement, l'inscription, l'attribution du petit New Forest à l'essai et le changement de cheval de la petite cavalière. Le cheval avait été rentré au box pour passer la nuit.
Comme une enfant, je me trémousse sur le siège du bus vide qui me conduit au Haras et ainsi vers un nouveau départ. Je m'en veut un peu d'être heureuse d'aller voir un autre cheval, mais je me dis que de l'eau a coulé sous les ponts à présent et qu'il est maintenant temps pour moi de partager mon bonheur avec un autre cheval. Quelques larmes ont roulées sur mes joues cette nuit au moment de rendre un dernier deuil face aux photos et aux souvenirs de ma petite jument mais au simple instant où j'avance dans l'écurie pour découvrir le petit gris en train de s'étirer étrangement de tout son long, je sais que j'ai fait le bon choix. Je souris et le salue avec une voix enjouée : - Salut mon grand ! Le poney dresse alors les oreilles et passe la tête au dessus de la porte de bois pour venir donner un grand coup de langue sur ma main ouverte. Je le caresse et lui ébouriffe le toupet. Sous mes doigts, je sens des poils morts poussiéreux se détacher. Je déverrouille le loquet de la porte et fais reculer le poney avant de refermer la porte pour ne pas le laisser s'enfuir, je laisse courir mes doigts sur les courbes bien dessinées de l'étalon et m'aperçoit que ça doit faire un bout de temps que ce poney n'a pas eu droit à un pansage en profondeur et à une bonne douche. Je passe mes doigts dans la crinière et la queue du New Forest pour en estimer la longueur et je me rend compte que je vais devoir égaliser tout ça. Et bien mon grand, demain on te fera un bon relooking et un bon décrassage mais aujourd'hui, on va faire notre première séance ensemble comme l'exige la procédure pour finaliser le contrat de demi-pension après les quelques jours d'essai. Je commence à le brosser avec énergie, en commençant d'abord par l'étrille pour faire voler la poussière puis le bouchon pour la balayer et enfin la brosse douce pour essayer de lustrer la robe du poney en vain. Je cesse de me battre contre le poil terne de l'étalon et lui cure rapidement les pieds avant de le laisser pour aller chercher la selle du poney dans la sellerie. Je pousse la porte métallique et me retrouve face a une multitude de cuirs de toutes sortes. Je passe mes doigts contre les cuirs et les mors, me remémorant de leurs noms un à un. Je respire la bonne odeur de graisse et de savon qui flotte dans l'air et retrouve peu à peu mes sens équin. Le toucher du cuir craquelé ou délicat, les odeurs enivrantes, la vue des milles bandes de cuirs et de métal. Je trouve enfin le prénom Malice sur une petite plaque de bois. Je trouve la grosse selle brun clair à la matelassure brun foncée équipée d'un large collier de chasse que le cheval portait la veille. J'attrape un tapis en même temps que la selle et m'en retourne vers le poney. Je lui place avec attention le tapis et la selle en prenant soin de bien tout placé comme l'homme me l'a montré hier. Je me rend soudain compte que je n'ai pas vu de filet dans la sellerie. J'y retourne et cherche partout au cas où le filet serait tombé. Je fini par trouver le porte filet au nom du cheval et ne découvre qu'une espèce de filet avec une muserolle de licol rembourré, dépourvu de mors, et des rênes tressées et ornée de plume à l'attache de la muserolle. Surprise je l'enfile sur la tête du petit étalon, je le sors ensuite du box pour le mener à la carrière et profiter des derniers rayons de soleil qui réchauffe l'atmosphère froid annonçant l'hiver.
J'attrape une nouvelle fois les brosses et nettoie le cheval en vérifiant qu'il n'est pas blessé puis le desselle et le laisse manger tranquillement sa ration pendant que je sèche la transpiration qui perle sur le poil gris de l'étalon en me jurant de le tondre le lendemain.
Un coup de pouce We can start all over - In the new beginning We can learn, we can teach Jules x Marie x Malice
Fin Mai 2022
Avec l'été qui arrive à grands pas, j'ai assez à faire aux écuries pour m'occuper l'esprit jusqu'à ce que j'arrive chez moi. Au moins, je réussis maintenant à laisser mon nuage orageux au salon la plupart des jours. Surtout un jour comme celui-ci, où je vais installer un nouvel habitant de l'écurie. Malice avait été un petit coup de tête, aperçu dans une annonce, et je n'avais pas de plan précis pour lui jusqu'à ce matin. Le malheur des uns fait le bonheur des autres, on dira, même si je trouve que c'est un peu fort comme comparaison. Alors que je viens de terminer d'installer le jeune étalon dans son box, je vois la vétérinaire arriver. Je n'aime pas comparer les clients qui ont des demi-pensions avec les chevaux du club, mais même si j'essaie, je ne peux trouver personne qui arrive à la cheville de Marie. Non seulement la jeune femme est une élève fantastique qui progresse à vue d'oeil, mais sa compassion, son dévouement, envers sa demi-pension mettrais plusieurs propriétaires dans l'embarras. Moi compris. Hooligan, même en y mettant toute mon énergie, n'est toujours pas mon cheval. Il est à Louisa, et je dois m'y faire, petit à petit. En même temps, le monter me donne l'impression de passer du temps avec elle; je vois son travail sur lui. J'aime à penser qu'Hooligan se souvient d'elle aussi quand je lui raconte ce que Louisa avait rêvé pour lui.
Pendant que je me tiens en retrait, la vétérinaire examine Everglade, et je me surprend à m'inquiéter plus qu'à l'habitude. Everglade s'est remise de sa tendinite depuis Avril, Marie prend même des leçons avec Deandra depuis début Mai, et tout semblait bien aller. Je ne veux pas songer que Marie ait pu faire quoi que ce soit qui ai pu compromettre le bien-être d'Everglade. Je ne fais pas confiance facilement, mais le verdict de la véto me dit que j'ai bien fait de confier la jument grise à Marie. Ce ne sont pas tous les cavaliers de demi-pension qui sont aussi attentifs au moindre petit détail de leur monture. C'est en revenant vers le duo après avoir racompagné la vétérinaire (et payé la facture) que l'idée me vient.
En jettant un regard sur mon plan de travail, je vois la date encerclée dans mon agenda avec "Malice" écris en grosses lettres vertes. Je retourne voir Marie avec l'idée qui se forme tout doucement dans ma tête. Je ne peux m'empêcher de placer un commentaire pour valider mon pressentiment, et quand sa réponse est exactement ce à quoi je m'attendais, je lui souris.
« Pour votre concours dans deux semaines, j'ai peut-être une solution, si ça vous intéresse. »
Son visage passe par plusieurs émotions l'une après l'autre, mais elle me suit quand même. Ce n'est que rendu en dehors de l'écurie que je réalise qu'il faudrait probablement que j'offre à Marie quelques précisions. Demander à quelqu'un qu'on ne connaît que dans un contexte comme le notre de monter dans sa voiture aveuglément, je ne pense pas que ça passe avec Marie. J'ai déjà attaché le van, mais je vérifie les attaches une fois de plus avant de me redresser vers elle.
« Que pensez-vous de m'accompagner pour aller chercher un nouveau cheval? Il s'appelle Malice, c'est un New Forest comme Everglade. Il a sept ans, et si vous êtes d'accord, il pourra vous accompagner à votre concours. Ce n'est pas très difficile de changer la monture, surtout pour un concours comme celui-ci. »
Il faut plusieurs secondes à Marie pour que l'idée fasse son chemin. Je ne la blâme pas, c'est une solution assez particulière, mais il y a quelque chose chez elle qui me dit qu'elle a ce qu'il faut. Ses yeux finissent par s'écarquiller, et un grand sourire lui fend le visage.
« Je n'ai jamais transporté de cheval, je ne voudrais pas vous encombrer. »
Son regard brille, mais ses mots sont hésitants. J'ouvre la porte du côté passager de mon VUS en lui faisant signe d'y monter. Je n'ai pas besoin de me répéter. La route est plutôt courte, et la propriétaire vendeuse est déjà dans l'entrée quand nous posons pied à terre. Nous échangeons les plaisanteries courtoises, et je trouve qu'elle a l'air un peu nerveuse. Après avoir tournée autour du pot trop longtemps à mon goût, elle finit par nous dire que Malice est toujours au pré, et refuse de se laisser atrapper. Maire éclate de rire, ce qui nous surprend toutes les trois.
« Mais avec un nom pareil, c'est un peu prédicteur, non? » lance-t-elle avec un nouveau rire. « Oh, mais il n'est pas malin, ne vous en faites pas! » se défend la vendeuse, en levant les mains devant elle. « C'est juste qu'il est joueur, c'est tout! »
J'hoche la tête et la rassure avec un grand sourire, et Marie s'empresse de bafouiller qu'elle ne voulait pas dire qu'il était mauvais. Avant que je doive subir d'autres moments malaisants, je tape des mains et demande à la vendeuse de nous montrer où il se trouve.
Juste pour bien nous rappeler le choix de son nom, Malice nous voit arriver et attend que nous soyons à moins de trois mètres de la porte pour déguerpir au galop le long de la barrière. Marie rigole encore, et se glisse dans le pré avec aisance. La vendeuse ouvre la porte et commence à marcher directement vers le poney gris, licol et longe en main. Immédiatement, il détale au petit trot, et s'assure de bifurquer et de sprinter dès qu'elle approche trop. Je ne peux m'empêcher de rire avec Marie tandis que nous devons regarder la vendeuse plaider avec Malice de se tenir tranquille. Je décide d'intervenir en voyant que celle-ci devient de plus en plus frustrée.
« Vous savez, nous pouvons s'occuper de cela, il ne faut pas vous inquiéter. Je le prend, facile ou pas à attrapper. »
À mes mots, la vendeuse semble soudainement relaxer, et elle rigole avec nous, puis tends le licol et la longe à Marie. Celle-ci me regarde avec des points d'interrogation dans les yeux, et je lui dis qu'elle peut essayer si elle veut, ou je peux le faire. Marie décide de tenter sa chance, mais à ma grande surprise, elle détache la longe du licol et la laisse tomber par terre. Elle prend le licol et le passe sur son épaule comme un sac à main. Marie commence à marcher vers Malice, mais avant qu'elle arrive à la distance qui le fait fuir, elle bifurque et est maintenant en parallèle avec lui. Je ne suis pas la seule curieuse, car Malice pointe ses oreilles vers elle. Marie l'ignore, et va plutôt voir les deux autres chevaux qui sont avec lui. Ma préférée, voilà, c'est fait.
Elle prend son temps, si bien qu'il lui faut à peine cinq minutes pour avoir Malice dans sa poche. L'étalon se laisse guider par le licol jusqu'à la longe, et Marie le fait marcher pendant quelques minutes de plus. Malice se détend, et ce n'est qu'à ce moment que Marie se dirige vers la porte du pré. Je dois avouer que je suis impressionnée aussi, je ne vois pas souvent des cavaliers débutants aussi aptes avec des chevaux étrangers. Everglade a été bonne professeure pour elle, semble-t-il. Marie rayonne, même si elle ne dit rien, et nous marchons tous les quatre vers le van.
« Vous en pensez quoi? »
Nous sommes de retour aux écuries, et Malice vient tout juste d'être sorti du van vers son paddock. Il va avoir du temps pour s'habituer à ses nouveaux environnements, mais déjà, il semble prendre ses aises. Marie me regarde l'air incrédule, puis bafouille pendant quelques secondes.
« Il a certainement plus d'énergie qu'Everglade, mais il n'a pas l'air trop surexcité. J'espère qu'on va bien s'entendre! » Elle a les yeux rivés sur l'étalon qui trottine sans vraie destination, puis elle ajoute; « Si votre offre tient toujours, bien sûr. » « Absolument! Vous avez le tour avec les chevaux, c'est flagrant quand vous interagissez avec eux. J'ai hâte de voir comment vous évoluez ensemble! »
Marie baisse les yeux avec un sourire gêné, et en plissant un peu les yeux, je la vois rougir. Je souris avant de la laisser; même si j'ai envie de rester accoudée à la barrière pour regarder Malice découvrir son paddock, j'ai quand même une écurie à gérer.
1 404 mots
Palier Pluie:
Objectif 2:Pour remplacer votre cheval de tête qui a besoin d'un temps de repos, vous faites l'acquisition d'une nouvelle monture. Racontez-nous son arrivée dans votre vie. (introduction d'un cheval avec qui vous n'avez pas encore fait de résumé/nouvel achat) [5 pts de dressage à Everglade svp]
Codage par Pryam
Kyare
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Lun 20 Juin - 1:17
Oh j'aime déjà beaucoup ce petit Malice... J'ai hâte de voir comment il va faire tourner en bourrique Marie