J’avais parcouru plus de 4500km pour arriver jusqu’ici avec mes chevaux. Pourtant que je n’avais pas hésité une seconde. Il fallait que je change d’air, que je parte loin pour espérer tourner la page un jour. J’avais tout de suite chercher les meilleures écuries de Californie, ainsi qu’un vol pour mes chevaux, et un pour moi. Je devais tout quitter pour tout reprendre à zéro. J’y étais obligée, je n’aurais pas pu rester, pas après tout ça. Il m’avait brisé le cœur et couverte de honte devant tant de personne, je ne pourrais plus jamais les regarder en face. Heureusement pour moi, les chevaux avaient pourtant plutôt bien supporté le voyage et n’avaient qu’une hâte, retrouver l’herbe fraiche des paddocks.
Lorenzo avait tout de suite pris place avec ses nouveaux copains, mais Avista, étant plus sensible, avait besoin de plus de soin. Je l’avais donc attachée à une des aires de pansage de la magnifique écurie du domaine pour m’occuper de ma petite princesse. J’avais commencé par une étrille avec laquelle j’avais brosser la jument en faisant des mouvements circulaires, puis j’avais pris le bouchon pour retirer la poussière, et enfin la brosse douce pour lustrer sa robe. Je pris à présent le cure pied pour nettoyer ses sabots, puis je démêlai ses crins avec délicatesse. Avista aimait vraiment beaucoup qu’on s’occupe d’elle, cela satisfaisait beaucoup son égo de petite princesse.
Elle réclamait quelques caresses, ce que je fis, puis je pris mon pot d’onguent. Je l’ouvris et trempai le petit pinceau à l’intérieur. Je pris un à un les sabots de la jument pour graisser la sole de ses pieds, ainsi que sa fourchette, puis je les reposai pour passer l’onguent sur les parois de ses sabots. Ils brillaient et cela les nourrirait également, car ici, il faisait bien plus chaud. Je détachai ensuite la jument et je l’amenai découvrir son environnement, ce qui lui permettrait également de marcher et se dégourdir les jambes après ce long voyage.
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Mer 26 Juin - 15:33
objectif validé +3 en soins +2 en confiance +4
Misspalikoa
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Dim 11 Juil - 1:38
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Avista & Jesse
haras de pado - carrière
11.07.21
→ objectif : participez/encadrez un séance de découverte du travail à pied - 10 pts de compétences en cross pour Beetle Juice
Le second jour de stage laissait place à de nouvelles découvertes. En effet, la journée commençait par une séance de découverte du travail à pied pour Jesse et son groupe. Les filles étaient plutôt contentes de découvrir cette nouvelle discipline qui n'était pas toujours vraiment enseignée en club. La plupart n'avaient que peu ou aucune notion de travail au sol d'ailleurs. De plus, l'adolescente se disait qu'elle pourrait sans doute reproduire ses nouveaux acquis auprès de Chips. En attendant, il n'était pas là. On lui avait donc confié Avista une grande baie spécialisée dans le dressage mais possédant une bonne base au sol. Elle était d'une nature précieuse et avait refusé de sortir de son box sans un pansage minutieux. Des oreilles aux sabots en passant par les crins, c'était resplendissante qu'elle paraissait dans la carrière, simplement équipée d'un licol plat. Les six cavalières s'étaient rendues dans la carrière plus ou moins en même temps. Cette fois-ci, c'était Maria qui se chargeait de leur faire découvrir la discipline. Chacune avait eu pour ordre de se munir d'un stick, elles étaient donc prêtes à commencer. Maria était plus douce que Jérôme, et c'est très posément qu'elle leur expliqua ce qu'elles allaient faire aujourd'hui, et l'importance du travail à pied dans l'éducation du cheval.
Le premier exercice consistait à faire reculer le cheval hors de l'espace personnel de son cavalier. Maria expliquait l'importance de cet exercice, fondamental pour rester en toute sécurité à pied dans toutes les situations quotidiennes. L'exercice apprenait au cheval à prendre en compte l'espace personnel de son cavalier et à le respecter en attendant une deuxième demande. De plus, il permettait de le responsabiliser. Leur expliquant comment faire, Maria empruntait un cheval et une chambrière pour faire démonstration de l'exercice. Le mannequin en question se nommait Asshai, un jeune hongre fjord de trois ans qui, bien éduqué, réalisait le reculé sans problème. C'était ensuite au tour des cavalières. Jesse se plaça donc sur le côté, tenant la longe juste en dessous du mousqueton comme on le lui avait montré. Bien décidée à faire reculer Avista, elle tendait le bras en avançant vers la jument. Levant la tête, Avista recula une oreille avant d'exécuter un pas de reculer. Aussitôt elle félicita d'une caresse et d'une friandise. Les premiers reculés n'étaient pas forcément instantanés, mais l'expérience de la jument compensait celle de l'adolescente. Au début, l'holstein s'avançait tout de même vers la jeune fille dès qu'elle cessait la demande. Passant de cavalière en cavalière, Maria l'encouragea à répéter l'exercice jusqu'à ce qu'elle décide d'elle-même de rester immobile. Et il fallut bien plusieurs essais avant d'y parvenir à peu près. Mais il était désormais temps de passer à l'exercice suivant.
Le deuxième exercice consistait à obtenir l'immobilité du cheval. Il avait pour but d'apprendre au cheval à garder ses pieds immobiles tout en restant calme et patient sans la compagnie de congénères. Cet exercice avait plutôt pour but de développer le calme et le courage chez le cheval. Cette fois-ci, c'est Avista qui servit de cobaye et une fois l'exercice montré et expliqué pas à pas, Jesse récupérait la baie pour s'y essayer à son tour. Pour obtenir l'immobilité, Maria avait expliqué aux élèves qu'il était préférable au cheval de reculer par exemple plutôt que le retenir fermement. Dès que le cheval s'immobilisait, on pouvait cesser toute demande. Il fallait être détendu et immobile pour obtenir de même du cheval. Une fois le cheval immobile quelques instants, il fallait donc se diriger vers lui et récompenser. Une fois terminé, le couple pouvait se déplacer et répéter l'exercice ailleurs. Bonne jument, Avista se montrait bonne dans l'exercice, mais ce n'était pas le cas de tous. Certains étaient plus nerveux ou impatients que d'autres. Ainsi, tout se compliquait en fonction du tempérament du cheval. Aidé par Maria, tout le monde réussissait finalement à obtenir la parfaite immobilité de son cheval. On pouvait donc passer au dernier exercice de la matinée.
Le dernier exercice consistait plutôt en une désensibilisation. Il fallait caresser son cheval avec le stick ce qui permettait de rester en sécurité lorsque le cheval se montrait très sensible au contact tout en gardant une certaine distance en cas de réaction dangereuse. Il apprenait donc au cheval à se familiariser avec les outils utilisés au sol comme le stick qui pouvait engendrer des réactions chez les chevaux qui n'y avaient pas été préalablement désensibilisés. Les élèves devaient se placer au niveau de l'épaule du cheval en gardant la longe suffisamment lâche pour contrôler le cheval en lui permettant de bouger. Détendu, Jesse appliquait le principe de l'approche-retrait qu'avait développé Maria. Il fallait caresser le cheval avec le stick jusqu'à ce qu'il n'ai plus la force de le tolérer. Il fallait donc retirer le stick à cette limite avant qu'il ne bouge. Commençant par le garrot, l'adolescente continuait sur le dos ou encore la croupe, restant tout de même prudente dans les zones aveugles de la jument. Celle-ci ayant déjà été désensibilisée, elle se montrait néanmoins très peu regardante, presque immobile tout du long. Ce n'était pas le cas de tous à commencé par Arcane qui tentait de fuir fréquemment. Heureusement, Maria arriva rapidement à la rescousse pour débloquer la situation. Mais une fois l'exercice terminé, les six adolescentes étaient bien contentes de ce qu'elles avaient appris ce matin. Ainsi, c'est avec le sourire qu'elles raccompagnaient les chevaux jusqu'à leur paddock.
[898 mots]
crédit : PsychoShinigami
Kyare
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Lun 12 Juil - 16:36
J'adore cette jument
+ 5pts en tàp + 8 objectif validé
màj
Misspalikoa
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Mar 20 Juil - 14:38
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Avista & Jesse
haras de pado - carrière
20.07.21
→ objectif : participez/encadrez une séance de pony-games - 10 pts de compétences en longe pour Beetle Juice
Après la découverte du tri de bétail, l'après-midi était consacrée au pony-game. Cela tombait bien, le petit groupe contenant un nombre d'élève paire ce qui permettait de facilement créer les équipes. Avant même d'être à cheval, Jesse savait qu'elle serait avec ses deux meilleures amies. C'était bien ce qui s'était passé. Une fois l'holstein pansé et sellé, elle avait retrouvé ses camarades où Ellie et Sarah avaient déjà demandé à être mise ensemble. Maria avait accepté, et c'est plutôt dans la bonne humeur que la détente s'enclencha. Dans la carrière, l'adolescente laissait marcher la jolie jument un peu partout en gardant ses rênes longues. Prenant le temps de mettre ses muscles en marche, elle en profitait pour blablater un peu avec ses amies de tout et de rien. Souvent, les sujets tournaient autour des chevaux ou des garçons de toute façon. Une fois le délai passé, elle s'éloignait enfin du groupe pour faire trotter puis galoper sa monture. Pour la garder réactive, elle lui demandait beaucoup de transition dans et entre les allures. Une bonne jument sous la selle, elle était plutôt optimiste quant au résultat de la séance. Bien vite, la monitrice appelait ses élèves à la rejoindre, elle allait pouvoir expliquer le premier jeu.
La première activité au programme était le jeu du slalom. Les règles étaient simples, lorsque Maria donnerait le signal de départ, le premier cavalier tenant un témoin devra slalomer autour de quatre piquets et contourner le cinquième pour revenir en slalomant. Il devra alors transmettre le témoin au cavalier numéro deux de son équipe. Comme elles étaient six, elles seraient donc par équipe de trois. Deux lignes de piquets avaient donc été monté pour que les deux équipes puissent se lancer simultanément sur le parcours. À leur place, on avait décidé de commencer par le cheval le plus lent afin de terminer par le plus rapide, en l’occurrence Avista qui semblait déjà à s'impatiente à l'idée de se lancer. Donnant le top départ, la première cavalière du groupe, Sarah, s'élançait sur le jeune Asshai qui bien que manquant de train, donnait le meilleur de lui-même pour arriver au bout du slalom et revenir. De l'autre côté, Pain d'Épice avait foncé, donnant le drapeau à une cavalière sur une jument fjord. Dès que Sarah arrivait, Ellie attrapait le témoin et s'élançait sur le slalom. Prête à recevoir l'objet, Jesse tendait une main, tenant fermement la baie dans l'autre pour qu'elle ne s'échappe pas vers l'avant. Sa main agrippa le témoin et elle la laissa partir. La laissant galoper, la poussant un peu il fallait l'avouer, Jesse s'engageait dans le slalom, accompagnant au mieux le zigzag de sa monture avant de la faire pivoter et de l'encourager à donner de sa personne pour arriver avant l'adversaire. Elles avaient gagné cette manche, mais il y avait deux autres jeux.
Les grandes gagnantes pourraient donner un gage aux perdantes, le défi était donc de taille! Le second jeu était justement un peu plus ardu que le précédent. Le premier cavalier devait se placer sur la ligne de départ tandis qu'un autre cavalier attendait derrière la ligne du fond. Le premier cavalier avait donc pour objectif d'effectuer le premier slalom en tenant une corde, et une fois arrivé derrière la ligne du fond, le second cavalier devait attraper la corde par l'autre extrémité pour réaliser ensemble le slalom en direction de l'arrivée. Le premier cavalier lâchait alors la corde, laissant sa place au troisième cavalier qui réalisait le slalom en direction de la ligne du fond avec le second cavalier. En théorie, il fallait un quatrième cavalier pour attraper la corde au niveau de la ligne du fond pour revenir avec la troisième, mais le groupe était composé de six cavaliers, l'arrivée se ferait donc à la ligne du fond. Entre autres, deux allés et un retour. Comme précédemment, les couples partaient simultanément. Sarah fut la première à s'élancer alors que Jesse attendait de l'autre côté. Arrivant seule avec son bout de corde, l'adolescente se tenait prête. Dès qu'elle passa à sa hauteur, elle attrapa le bout de corde et s'engagea dans le slalom aux côtés de son amie. Les chevaux ne s'en sortaient pas trop mal, et chez les concurrents non plus d'ailleurs. Lâchant son bout de corde, Sarah laissait sa place à Ellie pour réaliser le retour ensemble, seulement, à peine arrivé au milieu des piquets, elles voyaient leurs rivales passer la ligne d'arrivée. Terminant leur tour, il fallait bien admettre que les trois adolescentes étaient un peu déçues. Il ne restait qu'un jeu, celui qui départagerait tout.
Le dernier jeu était un tout petit peu plus physique pour les cavalières. Le "à pied à cheval". S'installant sur la ligne de départ, Jesse était la première à se lancer. Lorsque Maria donna le signal, elle se mit à courir, tenant Avista par les rênes qui trottait à grande enjambée à son côté. Elle contourna le cinquième piquet avant de remonter à cheval pour franchir la ligne d'arrivée. Si du haut de son mètre soixante-neuf, la jument baie n'était pas des plus petites, sa cavalière faisait presque sa taille et prit tout son élan pour se propulser sur le dos de sa monture grâce à l'étrier qu'elle avait agrippé. Dès lors elle la poussait à galoper vers la ligne d'arrivée. Sarah prit la relève, partant sur le dispositif déjà à cheval. Elle se laissa tomber avant que les antérieurs de sa monture n'ait dépassé le cinquième piquet et c'est en courant, tenant le fjord par les rênes qu'elle retrouva ses deux amies. C'est alors que la dernière cavalière s'élançait sur le même tracé que Jesse, commençant à pied pour se hisser à cheval après avoir contourné le cinquième piquet. Et par une force miraculeuse de la nature, le petit groupe de Jesse remporta la victoire à quelques secondes du second groupe. Non seulement elles avaient gagné cette manche, mais aussi le gage qu'elles allaient pouvoir imposer aux perdantes. Tout en caressant les chevaux, elles les laissaient marcher rênes longues, blablatant ensemble pour décider de la sentence finale. Et pourquoi pas une séance à cru?
[1016 mots]
crédit : PsychoShinigami
Kyare
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Mar 20 Juil - 23:11
Trop de souvenirs avec le "à pied à cheval"
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Misspalikoa
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Jeu 5 Jan - 23:32
résumé #01
avista x marina – année des 12 ans
896 mots
Avista avait été une sauveuse, une bouée de secours lors de son naufrage. Marina tournait en rond dans sa vie, comme attirée dans les abîmes. Une succession d’événements douloureux l’avaient conduit à se réfugier au fond de son lit, se demandant si se battre en valait la peine. Elle avait perdu sa mère d’une maladie foudroyante, et s’était retrouvée plus seule que jamais. Son père et sa grande sœur étaient toujours là, mais rien ne serait plus pareil. Elle n’avait plus de chevaux non plus à monter, et avait l’impression que la carrière qu’elle rêvait de construire dans le monde équestre n’irait jamais nulle part. Et cette petite jument bai était apparue comme le messie, une lumière dont l’obscurité prête à l’envelopper de sa chaleur réconfortante. D’un point de vue extérieur, il n’avait s’agit que d’une jument qu’on lui confiait au travail, mais elle était bien plus que ça pour Marina, elle était l’espoir, la main qu’on lui tendait pour l’aider à se relever. Pendant deux ans, le couple avait appris à se connaître, à construire quelque chose de sincère. Grâce à Avista, ses capacités commençaient à être remarquées, et quelques propriétaires demandaient à ce qu’elle travail leurs chevaux à l’occasion. Marina espérait chaque jour que cela continuerait encore longtemps. Quant à son couple avec la bai, il commençait tout juste à vraiment être stabilisé, et elles étaient prêtes à affronter le changement, ensemble.
L’écurie qui les hébergeait s’apprêtait à fermer ses portes, et il avait bien fallu trouver une nouvelle terre d’accueil. Ce n’était pas le grand luxe, une écurie mixte, dont les bâtiments étaient anciens mais chaleureux. Tout le monde se connaissait ou presque. Les installations étaient correctes et conviendraient parfaitement à Avista dont la propriétaire avait accepté le changement de lieu de vie selon le choix de sa cavalière. Le grand départ était prévu pour dans quelques minutes, et c’était avec une pointe de nostalgie que Marina terminait de poser les protections sur les membres de la dame. Bien sûr, Avista sentait qu’un grand changement s’apprêtait à avoir lieu, mais elle n’en restait pas moins sereine. Elle faisait confiance à sa cavalière, et si elles devaient voyager, alors elle voyagerait. Dire adieu à ce lieu dans lequel elles évoluaient depuis deux ans était presque douloureux, mais elle le surmonterait, Marina le savait. Pour certains, ce genre d’événement était synonyme d’enthousiasme, d’excitation, mais la brune ne ressentait qu’une pointe de tristesse. Lorsqu’elle guida sa jument jusqu’au van qui attendait, la gueule grande ouverte sur le parking, la nostalgie lui pressait le cœur. Plus jamais elle n’arpenterait les allées de cette écurie, ne monterait dans cette carrière et partirait en balade avec ses amies. Chacun continuerait sa vie à droite et à gauche, mais n’était-ce pas comme ça lors de chaque déménagement ?
Le bruit des sabots foulant le gravier était presque réconfortant, et elle s’arrêta un instant à l’entrée du véhicule. Elle prit une inspiration et, dans un geste qui lui était symbolique, fit monter Avista dans le van. Elle attachait soigneusement la longe, s’assurait une dernière fois que le filet à foin était rempli et installé à la bonne hauteur, puis se retira. Elle referma la porte sur la bai et se glissa dans l’habitacle. Elle accorda un ultime regard à leur écurie avant d’allumer le contact et de conduire jusqu’à leurs nouveaux quartiers. Il n’était qu’à une trentaine de minutes de route, mais plus elle s’éloignait, plus ses mains se crispaient. Marina n’aimait pas le changement ni l’imprévu. L’épreuve était dure pour elle, mais tout irait bien, elle avait Avista avec elle, l’aventure ne s’arrêtait pas là. Sage, cette dernière s’était remarquablement bien comportée durant tout le trajet, et poussa un soupir de soulagement lorsque le véhicule s’immobilisa pour de bon sur le parking de la nouvelle écurie. Elle attendit patiemment que la porte du van soit ouverte et qu’on la détache pour reculer avec précaution, retrouvant enfin la terre ferme. Elle s’ébroua un bon coup avant d’observer son nouvel environnement. L’endroit était charmant il était vrai, et plus le temps passait, plus Marina était persuadée qu’elles parviendraient à se plaire toutes les deux ici. En attendant, il fallait l’installer dans le box qui lui avait été attribué.
Suivant avec confiance sa cavalière, la jument holstein jetait des coups d’œil au décor pittoresque. On aurait dit une vieille ferme mignonne et accueillante de carte postale. Elle savait instinctivement qu’elle se plairait ici, ce qui n’était pas le cas de Marina. Seulement, l’attrait de la jument pour sa nouvelle maison la réconfortait quelque peu. Elle remonta le chemin jusqu’à l’écurie à deux pas, se mettant en quête du box. L’endroit n’était pas très grand, une vingtaine de chevaux devaient vivre sur place à l’année, et trouver le box dont la plaque en bois était gravée au nom de « Avista » ne fut pas une très lourde tâche. Aussitôt trouvée, elle s’engagea à l’intérieur de la stalle spacieuse, talonnée par la bai qui, aussitôt libérée de son licol et de ses protège membres, fit le tour de ses appartements. Les murs en pierre donnaient cette impression de vieux, mais aussi d’accueillant, et elle entreprit de se rouler sans plus attendre. Bientôt, un palefrenier et une habituée des lieux vinrent à sa rencontre. Même si elle avait été contrainte de quitter un endroit qu’elle aimait, celui-ci ne serait peut-être pas si mal après tout.