Chevaux de Mad

►Domaine d'Arya

J'arrive de bonne heure au Haras de Pado, pour aller voir ma demi-pension. On est déjà la veille du concours, et plus celui-ci s'approche, plus je suis stressée. Je vais partir en balade avec lui pour nous détendre et lui dégourdir les jambes. J'entre dans les écuries du club et pose mon sac en face du box d'Ebrose, celui au fond à gauche. Je claque de la langue pour le prévenir de ma venue, et le noiraud lève la tête et s'approche de moi. Il a l'air content de me voir. Je prends son licol et le sors du box. Je lui fais ensuite un pansage complet, puis le selle. En mettant ma bombe, je repense au concours et je suis encore plus stressée. Et si je tombais pendant le parcours? Et si je faisais des fautes? Ebrose me tire de mes pensées en me poussant gentiment l'épaule. Il a l'air de se demander pourquoi je suis comme ça. Je le flatte puis le détache. Nous sortons ensemble du box et je m'approche du montoir. Je vérifie que tout soit bien mis, puis je resserre la sangle d'un trou et descends les deux étriers. Je monte ensuite sur le montoir, mets le pied à l'étrier et monte finalement sur le dos du cheval. Les étriers, comme toujours, sont encore à ma taille. Je serre les mollets pour faire partir Ebrose au pas et le dirige vers les chemins de balade.

J'ai prévu un tour d'une heure cette fois. Je suis ici depuis quelques semaines déjà, donc je commence à bien connaitre les alentours. Je vais passer par les champs, cette fois. Je fais une grande rêne d'ouverture vers le chemin de balade menant aux champs, ne tenant mes rênes que d'une main et par le bout. J'ai entièrement confiance en Ebrose. Celui-ci marche activement sur le sentier en terre entouré d'arbres, gardant une attitude basse et faisant attention à ne pas trébucher. Les arbres ont presque déjà fait tombé toutes leurs feuilles, donc je n'ai plus à faire à une pluie de feuilles mais à un épais tapis recouvrant le sol. Les membres du Tennessee Walking s'enfoncent légèrement dans les feuilles, et celui-ci lève un peu plus les jambes que d'habitude. Bientôt j'aperçois un arbre déraciné qui est tombé en travers du chemin. Il est assez loin, il doit se trouver à 30 mètres. Je reprends mes rênes et serre les jambes, entreprenant de sauter le tronc au trot. Même si le terrain est plat je n'ose pas galoper à cause des feuilles potentiellement glissantes car légèrement humides à cause de la fine pluie qui était tombée tout à l'heure. De plus le tronc n'est pas vraiment grand, il doit faire 40 cm de haut. Ebrose part d'un trot actif mais en modérant tout de même son allure, il reste prudent pour ne pas glisser sur une feuille. Je le flatte, contente de lui, tandis que nous approchons du tronc. Un peu avant le tronc je me redresse pour le laisser compter ses foulées, puis quand je sens que le noir s'apprête à sauter, je me mets en équilibre, les épaules vers le haut. Ebrose passe le tronc avec souplesse et aisance, puis continue au trot derrière. Je le flatte et le repasse au pas. Puis je laisse filer mes rênes entre mes doigts pour lui laisser les rênes longues.

Voilà arrivée la première intersection ! D'après ce que j'ai compris le chemin de droite mène à la forêt et le chemin de gauche aux champs. Je choisis donc le chemin de gauche, et bientôt les arbres entourant le sentier disparaissent pour laisser place à deux champs, le tapis de feuilles avec. Comme le terrain est assez régulier et sans pentes, je serre les mollets pour de nouveau faire partir Ebrose au trot. Le noir part dans un trot rapide, mais je le laisse faire. Nous trottons ainsi en ligne droite pendant un bout de temps. De temps en temps je change de diagonal pour ne pas faire toujours travailler le même bipède diagonal. Au bout de huit cent mètres, le chemin tourne à gauche et devient plus large. Je raccourcis alors mes rênes et profite de la qualité du terrain pour lancer Ebrose au galop. Je prends le temps de placer mes aides comme il le faut et de ralentir le trot de l'entier, pour partir ensuite au galop en ligne droite. Le noiraud part d'une allure vive. Je me mets en équilibre pour moins le gêner et le laisse galoper librement. Au bout d'un certain temps je le fais repasser au trot avec quelques difficultés. Et oui que voulez-vous après avoir galopé à fond comme ça on ne peut plus s'arrêter ! Mais je replace aussitôt mes aides pour un galop à droite et Ebrose, tendu, repart dans un galop très rapide. Je me remets en suspension pour profiter à nouveau de cette sensation de liberté, de légèreté et de vitesse. Quand le tournant à gauche s'annonce, au bout du chemin, je me rassois dans ma selle et fais repasser l'entier au trot puis au pas, non sans avoir quelques difficultés. Je le flatte et tourne à gauche.

Le terrain devient bien plus irrégulier, des bosses et des creux ressortent de partout. Je laisse donc le Tennessee Walking marcher calmement, la tête basse pour mieux voir où il met les pieds. Nous avançons bien plus lentement, ralentis par les irrégularités du terrain. A un moment j'aperçois une flaque d'eau s'étant logée dans un creux. Je souris intérieurement puis reprends mes rênes et dirige Ebrose vers l'eau. Je garde mes mollets au contacte et l'encadre avec les rênes pour qu'il passe dans la flaque. J'accentue mes mouvements avec mon bassin pour l'encourager à y aller. Ebrose plonge son antérieur gauche dans l'eau puis se décale à droite, préférant passer sur la terre que dans l'eau. Dommage. Je laisse filer mes rênes entre mes doigts pour lui faire reprendre une attitude basse. Ebrose marche d'un pas calme mais sûr. C'est très agréable. Une dizaine de minutes plus tard nous arrivons à la fin du petit sentier, à mon grand soulagement. Je tourne alors à gauche une fois de plus pour arriver sur un sentier bien plus régulier et large que le précédent. J'en profite pour laisser trotter mon cheval avec les rênes longues, nous serons plus vite arrivés.

Ebrose trotte rapidement sur ce terrain très régulier, et je le suis au trot en levée, en changeant de diagonal de temps à autre. Puis au bout de cinq minutes je repasse le Tennessee Walking au pas pour le laisser souffler. A l'intersection, je continue tout droit, mais à la prochaine je devrais tourner à droite pour mettre fin à la balade. Je soupire et me laisse porter par Ebrose. Celui-ci reprend tranquillement son souffle. Quelques minutes plus tard, nous sommes arrivés à l'intersection. Je tourne à droite à l'aide d'une énorme rêne d'ouverture, pour me renfoncer dans les bois. Les champs laissent place aux arbres, et de nouveau un épais tapis de feuilles recouvre le sol. Ebrose lève haut les pieds pour marcher, faisant attention à ne pas glisser sur les feuilles qui n'ont pas séché depuis tout à l'heure. Cette fois nous ne rencontrons qu'une petite branche sur le sol que ma demi-pension enjambe facilement au pas. Nous arrivons bientôt au haras de pado. La balade m'a permis de me détendre, mais était trop courte à mon goût. Je me dirige vers les écuries, et descends de cheval une fois arrivée devant la porte. Nous entrons ensemble dans l'écurie.

Je fais un pansage très complet au noiraud, je veux qu'il soit impeccable pour le concours de demain. Nous ne devons partir qu'à 10 heures, j'aurais le temps de le pionter demain matin. En revanche j'applique une épaisse couche de graisse noire sur les sabots du cheval, qui ne contraste pas beaucoup avec la robe. Une fois Ebrose brossé, je le rentre au box en lui laissant du pain. Puis je pars vers le parking, mon sac sur l'épaule.

J'arrive au haras de pado, un grand sourire sur le visage : je vais m'occuper de Parodie, la jument de club que ma mère m'a proposé de m'acheter. Elle sera à moi dans une semaine normalement. J'ai hâte ! En attendant je vais partir en balade avec elle pour me détendre. Je n'ai pas vraiment envie de faire du dressage, ni du saut, ni de la longe, alors je pars en balade ! J'arrive devant son box avec mes affaires, que je pose. Je fais un pansage complet à la pur sang anglaise puis la prépare en m'appliquant. Je prends ma bombe, la mets, détache la grise rouanée et me dirige avec elle vers le montoir.

Je l'arrête à côté du montoir et vérifie que tout le matériel soit bien mis. Comme c'est le cas je resserre la sangle d'un trou et descends les deux étriers. Puis je grimpe sur le montoir, mets le pied à l'étrier pour me retrouver sur le dos de Parodie. Celle-ci n'a pas bougé, elle est sage comme une image. Je la flatte puis serre les mollets pour la mettre au pas. Les étriers sont toujours à ma taille sachant que personne d'autre ne l'a monté récemment à part moi. Je la dirige vers le croisement des chemins de balade, les rênes longues. J'ai prévu de faire un petit tour dans la forêt. Une fois arrivée au croisement des chemins de balade, je prends le chemin de droite menant à la forêt.

Nous marchons donc sur le sentier étroit entouré de plaines et menant à la forêt. Parodie marche avec la tête basse et d'un pas sûr. Nous marchons 5 minutes sur le sentier étroit avant d'arriver au premier croisement. Je tourne à gauche pour m'engouffrer dans la forêt. Les feuilles sont déjà presque toutes tombées et cela donne à la forêt un petit air de lieu hanté. Parodie observe autour d'elle avec curiosité et intérêt. Puis au bout d'un moment elle rebaisse la tête car le terrain devient de plus en plus irrégulier et elle voit mieux où elle met les pieds comme ça. Le chemin devient vite parsemé de bosses et de creux. Mais Parodie ne trébuche pas. Je suis fière d'elle ! Au prochain croisement je tourne à droite pour me retrouver dans un pente qui descend, toujours en plein milieu de la forêt. Mais au moins le terrain est régulier. Je me penche en arrière pour faciliter le travail de la pur sang anglaise durant la descente. Parodie marche d'un pas régulier et bien agréable. Environ 5 minutes plus tard nous avons fini de descendre et nous arrivons au prochain croisement. Cette fois je continue tout droit et le terrain reste plat et régulier. J'en profite alors pour faire trotter la jument. Je serre mes mollets et la pur sang anglaise part au trot de travail. Je me mets au trot en levée et profite de ma balade, laissant les rênes longues à la jument.

Nous trottons ainsi pendant 5 minutes avant que je ne la repasse au pas car le terrain redevient irrégulier. Au croisement je tourne à gauche et cette fois c'est une montée qui nous attend, Parodie et moi. Je me mets en équilibre pour lui faciliter la tache et reprends mes rênes. Parodie essaye de prendre le trot pendant la montée mais je la retient en fermant mes doigts sur les rênes. Parodie commence vite à fatiguer, la pente est plutôt raide. Heureusement elle n'est pas très longue. Une fois arrivées en haut je lui redonne les rênes longues et la laisse souffler. Nous restons au pas pendant 5 minutes sur un terrain plutôt plat, avant d'atteindre le prochain croisement. Je tourne à droite et mets la jument au trot car le terrain me le permet. Parodie se remet au trot joyeusement. Les arbres se font déjà de plus en plus rares autour de nous, tandis que nous trottons assez rapidement sur le chemin. Parodie a relevé la tête pour trotter. Nous arriverons bientôt au haras, je veux profiter au maximum des derniers instants qu'il reste à cette balade. Je prends une grande inspiration, puis une grande expiration. Vraiment, j'adore les balades. A la fin du chemin je repasse la pur sang anglaise au pas pour rejoindre le haras. Il doit me rester 500 mètres à parcourir. Nous sommes de nouveau sur le chemin étroit entouré de plaines que nous avons traversé au début de la balade. Après 5 minutes de marche nous arrivons au haras.

Je me dirige alors vers les écuries du club et, une fois devant la porte je mets pied à terre. Je rentre dans les écuries avec la jument puis l'attache. J'enlève tout son équipement et le range à la sellerie puis je lui fais un pansage complet bien mérité. Une fois ceci fait je remets Parodie au box et lui laisse un bout de pain avant de partir au clubhouse.

Malgré le froid, j'ai décidé de partir en balade avec Bagatelle. J'ai envie de lui faire plaisir et comme elle adore l'extérieur, une balade est la chose idéale à faire. Je ramène l'appaloosa à l'écurie afin de la brosser puis je la prépare. Je lui mets le couvre-reins le plus chaud que j'ai pu trouver, avant de sortir de l'écurie pour me diriger vers le montoir.
J'arrête Bagatelle à côté du podium en bois me servant de montoir, puis je vérifie que le matériel soit bien mis. Je resserre la sangle d'un trou, descends les étriers puis mets mon pied à l'étrier pour finalement me retrouver sur le dos de la jument. Je règle mes étriers et, une fois que j'ai fini, serre les mollets pour partir au pas. Je décide de passer par les champs, car en forêt le terrain risque d'être glissant et je ne pourrais pas trotter ni galoper: en effet, même si il n'a pas plu depuis deux jours et que le sol a séché dans les champs, dans la forêt je pense que le terrain est toujours humide donc glissant. En arrivant au croisement des chemins de balade, je choisis donc le chemin menant aux champs.

Je m'engage sur le sentier relativement sec et large entouré de champs. Le chemin à emprunter n'est pas difficile à retenir: je dois suivre ce sentier jusqu'à retourner au croisement des chemins de balade. Je laisse ma jument marcher avec les rênes longues. Bagatelle a le pied très sûr, mais ça ne me surprend pas venant d'une jument qui passe sa vie à l'extérieur. Son pas est bien régulier et elle avance avec assurance. Je me laisse bercer par cette cadence pendant une bonne dizaine de minutes avant de serrer les mollets pour faire partir l'appaloosa au trot. Si on part en balade, autant en profiter pour se défouler, non?
Bagatelle part au tout petit trot, gardant l'encolure basse. Je serre les mollets une fois de plus et encourage la jument à allonger l'allure, ce qu'elle finit par faire. Nous sommes maintenant au trot de travail sur le sentier. Je trotte en levée tout en gardant les rênes longues pour laisser Bagatelle s'échauffer un peu plus. Au bout de 5 minutes, l'appaloosa commence enfin à se réchauffer. Elle est devenue plus dynamique mais avec un pied toujours aussi sûr. Je rajuste alors mes rênes et commence à faire quelques transitions au pas. Puis je m'amuse à allonger et rassembler l'allure, avant de laisser Bagatelle trotter tranquillement sur le chemin 5 minutes.

Puis je décide de prendre le galop. Je place mes aides pour un départ au galop à gauche et fais partir la jument au galop d'une pression de mollet. Bagatelle part au galop, la tête relativement haute, toute contente. Je me mets en équilibre et lui demande d'accélérer, ce qu'elle s'empresse de faire, joyeuse. Je la laisse se défouler une minute avant de reprendre le contrôle. Je la fais galoper 3 minutes encore avant de rallonger les rênes et de la faire repasser au trot puis au pas. Bagatelle commence à suer, elle s'est bien défoulée! Nous en sommes déjà aux trois quarts de la balade, j'ai donc encore le temps de la faire souffler puis galoper encore un peu.
Je laisse Bagatelle souffler 5 minutes avant de reprendre le galop, mais à droite cette fois, pour muscler les deux côté de la même façon. Bagatelle part dans un galop assez soutenu et je la laisse faire. Je l'accompagne même en me mettant en équilibre. Je la fais galoper deux minutes comme ça puis me rassois dans ma selle et lui fais prendre un petit galop pour qu'elle ne se fatigue pas trop vite. Au bout de trois minutes je ferme mes doigts sur mes rênes et fais difficilement repasser Bagatelle au trot. Elle voulait encore galoper! Mais la balade touche à sa fin, il nous reste 100 mètres à faire. Je repasse l'appaloosa au pas et laisse les rênes filer entre mes doigts pour que Bagatelle puis baisser la tête. Nous finissons la balade au pas, pour laisser le temps à la jument de souffler.

Une fois de retour au domaine, j'arrête le jument devant l'écurie et descends. J'entre dans l'écurie et enlève la selle, le filet et les protections de la jument. Puis je la brosse et lui remets sa couverture. Je lui donne ensuite un bout de pain et la ramène au paddock, satisfaite de la balade.

Une fois que j'ai salué Auriane, je pars vers les chemins de balade pour faire marcher mon cheval dans les bois. Si le terrain n'est pas trop mauvais, je pourrais même le faire trotter. Je passe quand même par les douches et demande à deux cavalières tenant un seau si elles pouvaient faire boire mon cheval, qui a beaucoup transpiré. Elles acceptent, et remplissent le seau tandis que je défais la muserolle française de mon cheval. Puis je laisse Ebrose boire à sa soif, avant de remercier les cavalières et de repartir vers les chemins de balade, laissant la muserolle défaite.

Une fois arrivée aux croisements de chemins de balade, je prends le chemin de la forêt. Le terrain n'est pas si mauvais que ça alors je serre les mollets et fais trotter mon cheval, gardant les rênes longues. Je reste sur le chemin principal, car c'est celui le plus sûr, le plus large et avec le meilleur terrain. Je trotte en levée, changeant de diagonal de temps en temps, à travers les bois. Il n'y a plus de feuilles sur les arbres, sapins mis à part. Le sol n'est pas trop boueux car il y a de belles éclaircies et que la pluie a eu le temps de partiellement sécher. Je laisse mon cheval trotter 5 minutes, avant de le repasser au pas et de le flatter. Il est fatigué, le pauvre. Mais ce mini-trotting l'aidera à mieux récupérer. Je continue d'évoluer au pas dans la forêt, en gardant les rênes longues. Le chemin n'est pas très long, il doit me rester deux kilomètres avant d'atteindre le haras mais ça me laisse le temps de faire marcher ma monture. Nous continuons donc de marcher pendant 20 minutes, avant d'arriver au haras. Le cheval a repris un rythme respiratoire normal et a un peu séché. Nous rentrons tranquillement au domaine, où je mets pied à terre. Je lui enlève la selle et la bride et les pose de côté. Je remplace la bride par un licol et me dirige vers ma douche. J'enlève les protections du cheval et les pose de côté. Je douche ses membres à l'eau fraiche, en mettant beaucoup de pression, et en profite pour nettoyer les protections. Je sèche les membres avec une serviette. J'applique ensuite de l'argile sur les membres, et fais rentrer le cheval au box, lui laissant une ration copieuse et une caresse.

Il fait assez doux aujourd'hui, et il ne devrait pas pleuvoir de l'après-midi, alors je vais en profiter et faire une longue balade avec Bagatelle. J'ai déjà fait des balades avec la appaloosa mais jamais très longues. Cette balade sera aussi l'occasion de tester son endurance. Je pars chercher Bagatelle au paddock et lui fais un bon gros pansage, puis je l'équipe et nous partons vers le montoir.

J'arrête Bagatelle à côté de mon montoir, resserre sa sangle et descends les étriers, avant de monter sur son dos. Je règle les étriers à ma longueur, puis serre les mollets pour faire partir la jument au pas. Je lui laisse les rênes longues, et la dirige vers le croisement des chemins de balade. Je compte aller dans la forêt. Une fois arrivée je prends un chemin menant à la forêt et laisse Bagatelle marcher, en lui laissant les rênes longues. Le terrain, d'abord régulier et plat, devient irrégulier mais reste plat. Ceci dit Bagatelle fait bien attention à là où elle met les pieds, ce qui rend la balade très agréable. Elle a vraiment un pied très sûr et est très calme, ça se sent qu'elle a déjà quelques années d'expérience. En tout cas elle est ravie de pouvoir sortir dans les bois et marche avec légèreté et sûreté.

Je continue sur le chemin quelques centaines de mètres avant de m'engager sur un autre chemin. Le sentier que j'ai pris est beaucoup moins large et aussi beaucoup moins fréquenté, par conséquent il risque d'y avoir des obstacles naturels. Tant mieux, ça me donnera l'occasion de sauter des obstacles en extérieur : au terrain de cross et TREC ça aurait été un peu plus compliqué car apparemment elle a une sorte de blocage avec cet endroit. Comme le terrain est assez plat, je serre les mollets et fais partir ma monture au trot. Si nous devons sauter des troncs d'arbres par la suite, je veux au moins qu'elle soit échauffée.

La jument lève la tête et part au trot de travail, toute contente. Je la laisse trotter sur le chemin, en lui laissant les rênes assez longues donc l'encolure assez libre. Je change de diagonal de temps en temps et regarde attentivement devant moi. Un petit tronc d'arbre ne tarde pas à se présenter. Il a dû tomber à cause de la tempête d'il y a trois jours. Je reprends progressivement les rênes, serre les mollets puis redresse Bagatelle devant le tronc. La jument fait un petit saut pour atterrir de l'autre côté. Son geste est un peu maladroit, mais j'aurais l'occasion de travailler ça en saut d'obstacles. Même si son geste est maladroit, on sent quand même qu'elle est dans son élément, et la appaloosa continue au trot de travail sur le sentier, remuant les oreilles. Je la flatte et nous continuons la balade. Sur le sentier, le terrain devient moins irrégulier et d'une meilleure qualité.

Nous ne tardons pas à tomber sur un autre tronc d'arbre, un peu plus grand cette fois-ci. J'en profite pour installer Bagatelle au galop à gauche dans le but de sauter le tronc. Je me mets en équilibre et la fais bien avancer. La tâchetée est bien plus tonique en balade qu'en carrière, et elle ne tarde pas à allonger son galop comme demandé. Bagatelle adopte un galop plutôt rapide mais sûr, elle ne trébuche pas car elle fait attention où elle met les pieds, ce qui rend son galop très agréable. Je me redresse devant le tronc et Bagatelle saute par-dessus assez facilement. Je la flatte, puis continue de la faire galoper sur le chemin car le sol est d'une assez bonne qualité. Au bout de quatre cents mètres je fais repasser la jument au trot et l'installe au galop sur le pied droit. Je la fais galoper quelques centaines de mètres sur ce pied-là avant de la repasser au trot. Je la flatte, et lui laisse les rênes longues.

Un kilomètre plus tard je tourne à gauche pour prendre un autre chemin. Je repasse aussi la jument au pas pour la faire souffler : elle commence à fatiguer. Je la flatte et la laisse marcher sur ce nouveau chemin, au sol irrégulier et de mauvaise qualité. Nous passons vingt minutes à errer sur ce chemin, je commence à me demander si je n'ai pas pris le mauvais, quand nous arrivons à une nouvelle intersection.
Je prends le chemin de droite, et nous nous retrouvons sur un terrain de bonne qualité mais en pente. Il s'agit d'une montée, alors je me mets en équilibre et laisse la jument faire. Au moins elle a eu le temps de souffler sur le dernier chemin. Elle gravit la pente facilement à une allure régulière et avec un pas sûr, sans trébucher une seule fois. Nous arrivons vite en haut, la pente n'était pas très longue. Je flatte Bagatelle, la laisse souffler au pas quelques minutes et l'installe au trot car le terrain est plat. Nous sommes parties du haras il y a une heure, et nous devrions rentrer dans plus ou moins une heure, ce qui nous fait une balade de deux heures au total. Mais maintenant nous allons faire un bon bout de chemin dans les champs, ce qui me laissera encore l'occasion de faire galoper la jument.

Justement, le chemin sur lequel nous trottons débouche bientôt sur un champs assez vaste, laissé à l'abandon. Des cavalières viennent souvent y faire galoper leurs chevaux car le terrain est plat et sans trop d'irrégularités. Je m'engage sur l'herbe du champs et suit le petit chemin marqué par l'absence partielle d'herbe, due aux passages des chevaux. Je fais trotter ma jument une bonne dizaine de minutes en changeant régulièrement de diagonal, puis je me l'installe au galop pour traverser le champs plus vite. Je lance la jument au galop à gauche et me mets en équilibre pour l'encourager à accélérer. Bagatelle prend un galop rapide mais sûr, toute contente. Je la fais galoper 3 minutes sur ce pied-là, puis la fais repasser au trot et la fais galoper 3 minutes sur l'autre pied. Ma monture commence à fatiguer alors je la flatte et la repasse progressivement au pas.

Nous avons déjà presque atteint la fin du champs, il doit nous rester cinq cents mètres à parcourir. Pendant ces cinq cents mètres, je laisse ma jument se remettre de son effort. Bien qu'assez endurante et visiblement habituée aux longues balades, je sens qu'elle commence à fatiguer. Je la flatte et m'engage sur le sentier s'enfonçant dans les bois. Le galop nous a fait gagner un temps considérable, et nous devrions être arrivées dans une demi-heure au lieu de quarante minutes, à condition de faire à moitié du trot et à moitié du pas. Je laisse ma jument marcher dans les bois le temps qu'elle reprenne son souffle, puis je l'installe au tout petit trot en lui laissant les rênes longues. Je la fais trotter jusqu'à ce que nous arrivions à la pente. Cette fois il s'agit d'une descente. Je repasse ma monture au pas et me penche en arrière pour l'aider à descendre. Là aussi il s'agit d'une petite pente, donc nous l'avons vite descendu. Je flatte ma jument et la laisse continuer au pas sur le chemin.

Je la fais marcher une petite dizaine de minutes, avant de passer à l'allure supérieure. Je laisse Bagatelle trotter à un rythme assez lent pendant une dizaine de minutes, avant de la repasser au pas. Je la flatte, puis regarde autour de moi : nous sommes presque arrivées au haras, il nous reste 5 minutes au pas. Je laisse ma jument marcher et reprendre son souffle pendant ces 5 minutes au pas, avant que nous n'arrivions enfin à notre destination. Je prends le chemin de mon domaine, puis une fois arrivée devant l'écurie je mets pied à terre. Je desselle ma jument et lui fais un pansage complet car elle s'est beaucoup salie. En tout cas la balade semble lui avoir plu, ça lui a fait du bien de passer ces 2 heures à l'extérieur. Elle est maintenant d'humeur euphorique, et elle s'est bien dépensée ! Je lui remets sa couverture et l'emmène au paddock. Avant de la laisse à l'intérieur, je lui donne un morceau de pain sec, qui disparaît aussi vite qu'il était apparu. Puis je laisse Bagatelle rentrer dans son paddock, joyeuse. Je la trouve vraiment adorable, cette jument...

En ce début d'après-midi je me rends à mon domaine. Le beau temps revient, j'ai donc opté pour une balade avec Ebrose. Mais pour changer, cette fois je vais faire une balade à pied. Je n'ai pas souvent eu l'occasion d'en faire mais ça peut être intéressant. J'arrive donc devant le box de mon cheval et lui fais un pansage complet. Puis je le détache et pars avec lui vers les chemins de balades.

Cette fois nous allons partir dans les champs! Je préfère éviter la forêt en raison du sol glissant à cause de la récente pluie, et je me passerais bien de glisser et tomber dans la boue! Je prends donc un chemin entouré de champs. L'itinéraire que j'ai prévu n'est pas très long, nous n'allons faire que du pas et peut-être un peu de trot, par conséquent nous n'irons pas très vite. Ebrose semble ravi de pouvoir sortir en extérieur, en tout cas. Il marche à mes côtés avec allégresse, calquant son rythme sur le mien tel un bon cheval bien dressé. Nous évoluons sur le sentier de terre séchée par le soleil, le terrain est régulier et c'est agréable de marcher dessus. Au bout de cinq cents mètres j'aperçois le coin idéal pour brouter: herbe grasse, exposition au soleil... Je laisse la longe filer entre mes doigts pour permettre au Tennessee Walking de brouter. Ce que le cheval ne tarde pas de faire, d'ailleurs. Je reste debout à côté de son épaule, caressant d'une main son dos et tenant le longe de l'autre. Un quart d'heure après je relève la tête de mon cheval afin de pouvoir repartir. Le cheval se laisse faire, docile. Nous continuons notre chemin sur un bon kilomètre sans rencontrer d'ennuis. Ebrose semble vraiment apprécier la balade! Je nous autorise même quelques dizaines de mètres au trot. Le cheval part joyeusement à l'allure demandée, restant à mon niveau respectueusement. Je finis néanmoins par arrêter de courir, toute essoufflée. Le noir repasse au pas. Je le flatte et nous continuons de marcher tandis que je reprends mon souffle. La balade touche à sa fin, et deux centaines de mètres plus loin nous sommes déjà rentrés au haras de pado. Je suis contente de ma balade, elle s'est vraiment bien passée! Je refais un pansage au cheval, puis le remets au box et lui donne un bout de pain. Voilà une bonne façon de commencer un après-midi!

Cet après-midi il fait chaud, alors j'ai proposé à Auriane, une de mes amies, de venir faire une balade avec moi. Elle a accepté, et c'est comme ça que nous nous sommes retrouvées toutes les deux dans mon domaine pour choisir les chevaux. Sans trop d'hésitation, j'ai pris Ebrose. Auriane ne connait pas trop mes chevaux, alors nous choisi sa monture par élimination: Wadanohara et Kuroi ne sont que des poulains, Chuck n'est pas très sociable et il risque de se battre avec Ebrose. Il ne reste donc plus que Parodie ou Bagatelle. Auriane a pris Bagatelle. Nous avons préparé nos chevaux, puis nous sommes parties vers le montoir.

J'arrête Ebrose à côté du montoir et resserre rapidement la sangle d'un trou, avant de descendre les étriers. Je mets le pied à l'étrier et me retrouve sur le dos du cheval. Je serre les mollets et m'arrête sur le côté, le temps que mon amie monte. Je la laisse régler ses étriers et me rejoindre, avant de partir au pas. Je laisse les rênes longues à mon cheval, qui garde la tête baissée pour s'étirer le dos. Bagatelle, quand à elle, marche rapidement, la tête haute, heureuse de partir en balade. Nous arrivons vite au croisement des chemins de balade. Nous avons décidé de partir en forêt, alors nous en prenons le chemin. Pendant que nos chevaux marchent calmement côtes à côtes, je discute avec mon amie. Bagatelle a baissé la tête, attentive au terrain. Pour l'instant nous sommes sur un chemin large entouré de champs, mais nous allons bientôt entrer dans la forêt. Justement, deux centaines de mètres plus tard nous arrivons à un croisement. A gauche: les champs; à droite: la forêt. Nous prenons le chemin de droite, et entrons dans la forêt. Le sentier devient plus étroit et beaucoup moins régulier. Après quelques mètres nous nous retrouvons sur une descente. Nous sommes obligées d'être plus attentifs aux irrégularités. Ebrose trébuche une fois à cause d'une racine qu'il n'avait pas vu, et il a considérablement ralenti son pas pour ne pas trébucher une deuxième fois. Bagatelle, quand à elle, avance à la même vitesse, concentrée sur les difficultés, et ne trébuche pas une seule fois. Quelle bonne jument de randonnée! C'est fière de ma jument appaloosa que je termine la descente lentement, sur un Ebrose concentré comme jamais, tandis qu'Auriane m'attend, déjà arrivée.

Une fois que je l'ai rejoint, je flatte Ebrose pour le féliciter et je le laisse marcher avec les rênes longues, pour qu'il souffle. Bagatelle marche à côté d'Ebrose, et je discute avec Auriane. Le terrain est devenu beaucoup plus régulier, alors au bout d'un moment je propose de faire du trot. Mon amie accepte et presse les flancs de l'appaloosa pour qu'elle parte au trot. Je fais de même et nous voilà côtes à côtes sur le sentier, au trot. Je laisse les rênes longues à Ebrose qui en profite pour baisser la Nous trottons ainsi pendant cinq cents mètres, au trot en levée en changeant de diagonal régulièrement. Puis nous repassons au pas pour faire souffler nos chevaux. Nous sommes déjà à la moitié de la balade, et d'après mes souvenirs l'autre moitié ne comportera pas de terrains irréguliers de pentes. Parfait pour galoper, donc! Nous parcourons deux cents mètres au pas avant de repartir au trot. Nous trottons une fois de plus cinq cents mètres, avant de repasser au pas. Nous arrivons à un croisement: nous prenons le chemin de droite qui mène au haras. Il ne nous reste qu'un kilomètre à parcourir.

Sur un accord commun, moi et Auriane décidons de galoper. J'ajuste mes rênes et place mes aides pour un départ au galop. Bien entendu, Ebrose part dans une allure soutenue, laissant Bagatelle derrière. L'appaloosa galope à une allure de travail, assez modérée. Je me redresse dans ma selle et joue dans mes doigts pour permettre à Auriane de me rattraper. Je m'aide également de ma voix. Ma monture rétrécit ses foulées et lève la tête, en signe de défense. Mais elle finit par céder et prend un petit galop. Je la flatte. Entretemps Auriane m'a rattrapée, nous galopons donc côtes à côtes, à une allure modérée, à travers les bois. C'est très agréable! Au bout de quelques minutes, Auriane me propose d'allonger le galop. D'un claquement de langue, je demande à Ebrose d'accélérer. Il prend sans peine une allure plus soutenue. Je vois Auriane se mettre en équilibre pour faire avancer Bagatelle, c'est vrai qu'elle n'a pas beaucoup de jus, cette appaloosa. Une fois à mon niveau, nous gardons cette allure et continuons de galoper à travers les bois. Soudain un petit tronc d'arbre apparait sur le chemin. Je claque de nouveau la langue et me mets en équilibre, passant devant Auriane pour aller sauter l'obstacle. Je me rassois dans ma selle devant le tronc pour rééquilibrer Ebrose, et ma monture franchit aisément l'obstacle d'un bond souple. Auriane franchit à son tour l'obstacle. Bagatelle fait un saut pas très souple ni très beau mais parvient quand même à passer le tronc. Je fais repasser ma monture au trot: il ne nous reste que cinq cents mètres et je veux que le noir puisse souffler. Je laisse filer mes rênes entre mes doigts tandis que mon amie me rejoint.

Nous trottons deux cents mètres avant de repasser au pas. Je flatte Ebrose et Auriane flatte Bagatelle. Nous sortons de la forêt, nous n'allons pas tarder d'arriver au domaine. Nous laissons toutes les deux marcher nos montures respectives sur le chemin nous séparant de notre destination. Une fois arrivées nous mettons toutes les deux pied à terre et dessellons nos chevaux. Nous les brossons de fond en comble, et finissons par rentrer au clubhouse.