Saut en liberté avec Rhéa et Pêche [EN COURS]

Pour aujourd’hui, j’avais prévu une petite séance de saut en liberté avec Ivanoé. Je tenais à tester la jument sur à peu près tout ce qui pourrait me venir à l’esprit, afin d’apprendre à la connaître le mieux possible. En même temps, je tenais à varier un peu les plaisirs dans nos séances, c’est pourquoi j’avais choisi une telle séance. Mon amie Pêche avait accepté de la partager avec moi, accompagnée de Promise.

La légère brise d’été faisait du bien, un peu de fraîcheur au milieu d’une fournaise. Je conduisais tranquillement Ivanoé vers le rond de longe, suffisamment grand pour travailler à deux. Ou plutôt à quatre en comptant mon amie et Promise, sa jument que je ne connaissais pas encore. En arrivant au rond de longe, Pêche me salua d’un signe de la main. Avec un sourire, je lui renvoyais le même geste. J’ouvris la barrière et j’entrais dans le rond de longe, suivie par Ivanoé. L’alezane fut tout de suite intriguée par sa congénère. Je fermais derrière moi, afin que nous puissions lâcher les juments tranquillement, sans nous inquiéter qu’elles s’échappent, puis je me tournai vers Promise, afin de l’observer. Je dus reconnaître que c’était une belle bête ! En l’observant cependant, je remarquai son regard vide et triste. Aucune lueur dans ce regard sombre. Rien qu’un regard indifférent à tout.

- Qu’est-ce qui lui arrive ? demandai-je à mon amie.

Je savais qu’elle n’en était pas à l’origine. Malgré tout, je voulais savoir ce qui pouvait rendre un cheval aussi apathique. Si Ivanoé s’approcha d’elle avec entrain, Promise ne bougea pas une oreille et garda la tête basse. L’anglo-arabe tendit gentiment l’encolure et effleura Promise, qui réagit suffisamment pour que les deux juments puissent se sentir et faire connaissance. J’en profitais pour écouter la réponse de Pêche à ma question.

Puis je proposai gentiment à mon amie de commencer le travail par un échauffement en totale liberté aux trois allures, les juments sur la piste du rond de longe, nous au milieu. Je détachais la longe du filet d’Ivanoé, duquel j’avais pris soin d’enlever les rênes, puis je me saisis du stick que j’avais apporté. Il ne serait probablement aussi efficace à distance que l’aurait été une chambrière mais vu que nous allions travailler en liberté, ce serait largement suffisant, et surtout, beaucoup moins handicapant si je devais me rapprocher de la jument, puisque moins long. Chose étonnante, Ivanoé passa devant et elle prit directement le trot. Je soupirais légèrement, j’avais juste voulu la faire marcher. Mais bon, autant qu’elle se défoule autant que possible afin qu’elle puisse être concentrée après. Je ne savais pas si elle avait déjà fait du travail à pied en liberté, autrement qu’en longe. J’allais tester ça avec elle, nous verrions bien.

Promise, sous l’ordre de mon amie, suivit Ivanoé à quelque distance. A vrai dire, elles étaient chacune d’un côté du rond de longe et, d’une allure à peu près semblable, elles travaillaient un peu comme un miroir, sauf que dans un même sens.

- Ca va être intéressant ! fis-je à mon amie en souriant.