PsychoShinigami - ROND DE LONGE [corbeille - 2016 / 2020]

domaine du valhalla - rond de longe, las vegas

29/07/20

Tenant en main Wondercash, Tedrick commençait par lui faire faire un tour des lieux. Si la présence de l'équipement sur son dos et du mors dans sa bouche ne semblait pas gêner l'entier, il était néanmoins curieux de tout ce qui se trouvait à portée de nez dans le rond de longe. Il n'avait jamais été sur place et tout était donc nouveau pour lui. Ce que le jeune homme noté tout de même comme un bon point, c'est que son cheval ne semblait pas inquiet pour un sou. Il était détendu et attentif à cet environnement qu'il ne connaissait pas encore. Ils marchèrent sur la piste et aux deux mains pendant quelques minutes, le temps d'être sûr et certains que l'alezan ne prendrait pas peur d'un grain de sable qu'il n'avait pas pu voir plus tôt. Après quelques minutes de marche en main, le punk décida donc qu'il était temps de commencer à voir la longe un peu plus sérieusement. Petit à petit il s'éloigna donc pour rejoindre le centre de la piste. Il en profita pour attraper sa chambrière. Régulièrement il était contraint de repousser l'entier qui cherchait à le rejoindre,  mais à force de répétition, Wondercash sembla comprendre que sa place était sur la piste. Dès que ce principe primordial fut intégré, le jeune homme pouvait passer aux choses sérieuses.

En premier lieu le jeune homme se contenta donc de faire marcher l'entier en longe sur la piste. Son cercle n'était pas vraiment très droit, mais c'était un bon début. Lui parlant régulièrement, il répétait "marcher", premièrement pour que l'alezan comprenne que cet ordre signifiait qu'il devait avancer au pas, mais également pour l'encourager à conserver l'allure sans s'arrêter ni prendre l'allure supérieure. Pour le moment Wondercash se comportait très bien. Il avait déjà eu l'occasion de marcher avec l'équipement et cela ne lui posait donc pas vraiment de problèmes. Au contraire, il était toujours aussi détendu que d'habitude malgré un pas vif qu'il arborait en toutes circonstances. Puisqu'il s'en sortait si bien au pas, Tedrick décida d'entamer quelques transitions montantes et descendantes avec sa monture. Lentement il abaissa la longe en répétant "ooh". Il fallut quelques foulées au KWPN pour s'immobiliser, le temps qu'il réfléchisse à comment répondre à la demande. Dès que l'entier fut à l'arrêt, son cavalier relâcha la demande et le félicita copieusement. Un peu maladroitement Wondercash chercha à rejoindre l'homme qui le repoussa aussitôt. Il ne pouvait venir que si on lui proposait, et pas de son plein gré. L'alezan parût un peu déconcerté de se faire chasser, mais s'exécuta. Bien vite, Tedrick lui demanda de reprendre le pas, grâce à la demande vocale et la chambrière, et ils reprirent les exercices de transition montante et descendante, jusqu'à ce qu'elles n'aient plus de secret pour le jeune cheval. Il lui fallut un peu de temps pour intégrer les demandes, mais dès qu'il s'arrêtait et repartait sur demande, Tedrick était content. Le pas et l'arrêt maîtrisés à main droite, il demanda donc l'arrêt à son alezan et l'invita cette fois-ci à le rejoindre. Il félicita d'une caresse, changea la longe de main et reprit les exercices dans l'autre sens, histoire que son cheval soit aussi à l'aise à main droite qu'à main gauche avec l'exercice.

Puisque tout se passait bien, Tedrick décida donc d'attaquer le trot. Poussant son cheval avec la chambrière en répétant "trotter", il l'incita à prendre l'allure supérieure. Il fallut un peu de temps de réflexion à Wondercash, mais il prit finalement le trot dans une allure assez rapide. Au début l'alezan était un peu surpris par les étriers claquant sur ses flancs et décocha deux ruades. Accélérant son allure, il n'était pas franchement rassuré par les étriers se ballottant et cognant ses côtes. Le jeune entier eut besoin d'un peu de temps pour être à l'aise avec les mouvements de l'équipement, plus saccadé et brusque qu'au pas, mais finalement, il sembla s'y accoutumer. L'encourageant avec des mots doux il attendit qu'il soit calme pour lui faire décrire quelques cercles autour de lui. Le temps de le laisser mettre ses muscles en marche et de s'échauffer, puis il décida de reprendre les exercices de transition qu'ils avaient vue au pas.  Abaissant la longe en répétant "marché", il ne fallut pas longtemps à l'alezan pour passer à l'allure inférieure. Félicitant aussitôt, Tedrick le laissa marcher quelques tours avant de lui demander de reprendre le trot en le poussant avec la chambrière et en répétant l'ordre vocal associé. Pointant ses oreilles vers l'avant il reprit le trot, comme s'il n'avait rien sur le dos. Il avançait docilement sur la piste, concentré sur ce qu'on lui demandait de faire. Il avait toujours été un cheval qui faisait preuve de bonne volonté et pour le moment, les choses se confirmaient. Ils répétèrent donc à plusieurs reprises les exercices de transition, jusqu'à ce qu'ils soient parfaitement maîtrisés. À nouveau il demanda donc l'arrêt complet et changea la longe de main pour recommencer dans l'autre sens ce qu'ils venaient de faire. Wondercash était toujours aussi irréprochable, s'appliquait dans les transitions et voulait bien faire. Seulement l'entier manquait encore d'endurance et au vu de son bon comportement et de ses acquis, il décida de terminer la séance par le galop.

Laissant l'entier trotter sur la piste, Tedrick attendit qu'il ait une allure de travail, pas trop lente ni trop précipitée, avant de demander un premier départ au galop. Poussant le jeune cheval avec la chambrière, il répétait "galop" d'une voix ferme et claire. Wondercash commença par allonger le trot avant de tomber dans un galop rapide. Les étriers se secouaient autour de lui ce qui le surpris dans un premier temps. Il effectua une accélération avant de finalement comprendre que ce n'était pas bien méchant. Aussitôt Tedrick le félicita et le laissa faire quelques tours dans un galop vif, avant de lui demander de reprendre le trot, abaissant la longe en répétant "trotter". Dès qu'il fut à l'allure inférieure le jeune homme le complimenta et le laissa souffler un coup. L'alezan se fatiguait vite pour le moment dû à la chaleur et son manque d'endurance, et il ne voulait donc pas l'épuiser inutilement. Il le laissa faire quelques tours de trot supplémentaire avant de demander un nouveau départ au galop. Toujours motivé à partir l'entier s'élança vers l'avant sans tarder, ses sabots martelant le sol avec puissance. C'était un cheval avec beaucoup de classe et de douceur dans le regard, il ferait sans doute un excellent partenaire d'obstacle. Après quelques tours il entreprit de le ramener au trot en le félicitant. Il le laissa à nouveau reprendre son souffle avant de le renvoyer une dernière fois au galop. Il le laissa récupérer le temps de quelques tours avant de le repasser au trot, au pas, puis à l'arrêt. Le temps de le rejoindre il lui offrit une caresse et le renvoya sur le cercle à l'autre main pour le faire galoper dans l'autre sens. Wondercash n'éprouva pas plus de problème, toujours partant malgré moins d'énergie qu'en début de la séance. Finalement, lorsque les trois allures furent maîtrisées aux deux mains pour l'alezan, Tedrick décida de s'en arrêter là.

Ramenant progressivement son cheval à l'arrêt, Tedrick l'autorisa finalement à le rejoindre. Dès lors il désangla d'un trou et récompensa son cheval de quelques caresses avant de le ramener jusqu'à l'écurie où il put le desseller tranquillement. Une fois le harnachement retiré il prit soin de curer ses pieds et de passer un coup de brosse douce sur son corps avant de le licoler et de l'emmener au paddock. Direction son enclos où ses copains l'attendaient et où il pourrait se reposer de cette séance riche en émotion et en nouveauté.

domaine du valhalla - rond de longe, las vegas

11/08/20

Le soleil commençait à doucement se lever sur le domaine, malgré la chaleur toujours présente la température n'était pas encore à son apogée ce qui permettait de travailler un peu plus au frais qu'en plein midi. Dans le rond de longe, marchant aux côtés de Poet King, Tedrick le sentait énergique. Même s'il avait passé sa journée au paddock, il semblait d'attaque pour se dépenser. C'était une bonne chose puisqu'en ce début de journée il avait poursuivi son débourrage avec la longe aux trois allures. Le bai avait une réputation de grand gentil aux écuries, et il n'avait aucun doute sur le fait que son débourrage se passerait sans doute comme sur des roulettes. Après tout c'était un cheval curieux, qui aimait apprendre de nouvelles choses et qui voulait toujours faire plaisir. Pour le moment en main, ils faisaient simplement un tour de piste. La séance précédente avait porté ses fruits, l'entier avait pu être sellé sans difficulté et au pas, il se déplaçait naturellement, comme s'il avait toujours eu une selle sur le dos. De temps en temps son propriétaire lui caressait l'épaule tout en le laissant libre de s'arrêter pour voir ou sentir tel ou tel objet. Il avait eu la veille une séance de désensibilisation au stick, celui que Tedrick tenait dans sa main ne posait  donc pas de problème au bai. Il ne s'en préoccupait pas  et continuait de marcher comme si de rien n'était, les oreilles attentives aux bruits alentour mais tout en affichant une posture détendue. Si calme qu'il était, le punk décida d'attaquer la séance aussitôt.

Avant toute chose le jeune homme s'éloigna petit à petit de la piste pour rejoindre le centre de la carrière. Très vite Poet remarqua que son humain cherchait à s'éloigner et entamait un pas vers lui. Dès qu'il voyait son cheval quitter son cercle, le punk le repoussait avec la chambrière en répétant "à ta place" d'une voix ferme et claire. Il fallut un peu de temps à l'entier pour comprendre ce qu'on cherchait à obtenir de lui. Après tout, ce n'était pas si clair! Il fallut donc le chasser plusieurs fois avant d'obtenir de lui qu'il reste sur le cercle au pas. Lorsque le combat fut gagné, et que le bai comprit qu'il devait rester sur la piste, le cavalier le laissa alors marcher autour de lui. Ainsi, Tedrick le laissa marcher, répétant fréquemment "Poet, marché!" pour l'inciter à conserver l'allure sans s'arrêter ni accélérer. Attentif le concerné était concentré, avançant sur son cercle en gardant un œil et une oreille rivées sur son propriétaire. Pendant plusieurs tours Tedrick se contenta donc de le laisser avancer sur la piste autour de lui, sans l'embêter plus que ça, puis commença à décider de voir avec lui l'arrêt. Pour ce faire il abaissa la longe en disant "ooh ooh"" d'une voix allant vers le grave. Il fallut un petit moment de réflexion à l'entier, le temps de réfléchir à comment répondre à la demande, puis s'immobilisa timidement. Aussitôt le jeune homme relâcha sa demande et le félicita d'un compliment enjoué. Bientôt il le réinvita à prendre le pas en le poussant avec la chambrière tout en répétant "marché" pour ne pas le garder inoccupé trop longtemps. Pendant un certain temps le duo s'entraîna donc en répétant les transitions pas - arrêt - pas, jusqu'à e les demandes soient intégrées pour le beau bai. Il fallut un peu de temps, certes, mais après plusieurs répétitions, quand elles ne posaient plus de problème au jeune cheval, il décida de l'arrêter, changer la longe de main et répéter étape par étape dans l'autre sens, histoire de s'assurer que l'entier était à l'aise autant à main droite qu'à main gauche.

Puisque le pas et l'arrêt furent bien assimilés pour le jeune cheval, il était donc temps de passer au trot. Tranquillement, Tedrick poussa donc légèrement les fesses du KWPN en répétant "trotté!" tout en accentuant de quelques appels de langue. Il ne fallut pas si longtemps que ça au bai pour comprendre ce qu'on lui demandait et de prendre un trot énergique et rebondit. Les oreilles droit devant, il était content de se dérouiller un peu et avançait avec enthousiasme. Au début le jeune cheval était un peu perturbé par le balancement inhabituel des étriers, ses fesses se levèrent à quelques reprises, mais rien de bien méchant. Il fallut un petit temps à l'entier pour s'adapter à ce mouvement des étriers, mais lorsqu'il se rendit compte que ce n'était pas vraiment agressif, il se détendit petit à petit. Dès lors Tedrick put laisser le bai trotter sur la piste durant quelques tours avant de décider de commencer à voir quelques transitions trot - pas  - trot. Comme précédemment, il s'aida dans un premier temps de la longe et de la chambrière pour aider le bel entier à comprendre ce qu'on attendait de lui, puis, lorsqu'il le sentit prêt, tenta quelques transitions uniquement à l'aide de la voix. Évidemment il fallut un peu de temps à Poet pour être à l'aise avec les demandes vocales, mais il y mettait du sien et il mettait beaucoup de bonne volonté à l'ouvrage. Lorsqu'il le jugea prêt, il l'immobilisa alors petit à petit tout en le félicitant, puis changea la longe de main pour recommencer dans l'autre sens ce qu'ils venaient de voir ensemble.

Pour ne pas épuiser l'entier qui commençait déjà à fatiguer lié à son manque actuel d'endurance, le punk décida de conclure sans plus tarder avec le galop. Replaçant le bai au trot, il le laissa avancer durant quelques tours, le temps de l'avoir dans une allure propice, puis lui demanda de prendre le galop en le poussant avec la chambrière tout en répétant "galop!".  Après avoir allongé le trot, Poet King tomba enfin dans l'allure supérieure. Un peu perturbé il sursauta lorsque les étriers battirent ses flancs, mais se rassura bien vite. C'était bruyant, certes, mais ça ne faisait pas mal et ce n'était pas plus impressionnant qu'il le pensait après quelques minutes d'adaptations. L'encourageant à la voix, le jeune homme attendit que l'entier fût calmé avant de le laisser faire un tour complet. Petit à petit Tedrick lui demanda donc de reprendre le trot et le laissa avancer sur le cercle. Après quelques tours où il se contentait de le laisser reprendre son souffle, ils reprirent donc le galop. Même s'il commençait à manquer d'énergie, Poet King était brave et faisait de son mieux pour contenter son propriétaire qui ne manquait pas de l'encourager et de le féliciter régulièrement par quelques compliments. Ils enchaînèrent les transitions trot - galop - trot, jusqu'à ce que la demande soit bien intégrée par le jeune bai, suite à quoi il décida de l'immobiliser petit à petit pour changer la longe de main et reprendre l'exercice à l'autre main pour travailler symétriquement et s'assurer que les demandes étaient bien acquises pour le KWPN qui mettait beaucoup de bonne volonté dans l'exercice. N'oubliant pas qu'il manquait d'endurance et s'étant très bien comporté durant toute la séance, Tedrick décida de s'en arrêter là. Et puis Poet avait bien assimilé le principe de la longe et les demandes vocales, il était donc inutile de l'embêter plus longtemps que nécessaire.

Lorsque l'entier fut donc à l'arrêt complet, Tedrick lui offrit une friandise et quelques caresses avant de l'emmener avec lui jusqu'à l'écurie pour le rentrer dans son box. Ne voulant pas laisser son cheval sellé inutilement plus longtemps que nécessaire, il ne tarda pas à le desseller, rangeant petit à petit l'équipement sur le chariot. Lorsqu'il fut entièrement déséquipé le punk lui passa un coup de brosse douce sur les membres et le ventre avant de curer ses pieds. Ayant été sage durant la séance et les soins il lui offrit une friandise aussitôt avant de le licoler pour l'emmener au paddock où il aurait droit à son petit moment de liberté amplement mérité.

domaine du valhalla - rond de longe, las vegas

19/10/20

Dès que la porte du rond de longe se referma, Calista détacha la longe pour lâcher sa jument. Joy se mit tout de suite en mouvement pour découvrir les lieux, le nez au sol. Quelquefois la jument dorée s'arrêtait pour appeler ses congénères, puis reprenait sa route. Bien que l'installation était spacieuse elle passait le plus clair du temps à frôler les murs. Les oreilles en arrière, comme bien souvent, elle se mit à trottiner autour de la jeune femme, faire mine de la rejoindre puis repartir. Observant l'akhal-téké évoluer dans l'installation, elle admirait ses allures déliées. Après s'être bien promenée le long du mur, elle se décida à venir vers le centre. Soudain, elle se redressa et commença à gratter le sol de l'antérieur. Elle se décala un peu, recommença le processus et se mit à tournoyer avant de se coucher. Dès qu'elle fut au sol elle se roula avec énergie, agitant les membres en frottant son dos contre le sable. D'abord un côté, puis de l'autre. Lorsqu'elle fut satisfaite, elle prit appui sur ses antérieurs et se releva avant de s'ébrouer, envoyant voler du sable sur sa cavalière. Amusée elle essuya ses vêtements d'un geste de la main avant de s'approcher de Joy. Celle-ci, comme toujours, resta bien droite, avança les oreilles et attendit. Tendant sa main vers elle, la jument eut un mouvement de recul avant de finalement accepter la caresse. Il lui fallait un peu de temps, mais elle s'habituerait bien vite à être câlinée. Avant de commencer le travail Calista proposa également une friandise à la jolie isabelle. Le temps qu'elle la mange, un peu embêtée par le mors, la jeune femme alla chercher sa chambrière. Elle remit ensuite la longe en place avant de commencer à envoyer la jument sur le cercle d'un claquement de langue et en la poussant avec la chambrière.

Son débourrage étant encore frais derrière elle, Joy s'installa au pas sur la piste sans problème. En revanche, elle semblait agacée. En effet, la jument donnait fréquemment des coups de tête brusques, mais il n'y avait pas de mouche. Elle n'avait pas l'air gênée, mais plutôt frustrée à dire vrai. Pour le moment, Calista avait du mal à comprendre ce qui enquiquinait la jument, et se contenta de la laisser marcher en lui parlant pour l'inciter à conserver l'allure. Pour le moment Joy ne s'opposait pas, elle avançait sur la piste d'un pas très rythmé. Elle avait du sang, ça se voyait rien qu'en l'observant au pré, alors cela n'étonna pas sa propriétaire.  Malgré tout, tourner en rond au pas ne semblait pas convenir à l'isabelle qui commença alors à perdre un peu d'intérêt pour ce qu'elle faisait. Reculant une oreille elle commença à fouiller de la queue. Histoire de l'occuper elle commença donc à lui demander de s'arrêter. Surprise la jument s'exécuta, puis reprit le pas avec l'autorisation de la jeune femme. Elles firent quelques transitions pas - arrêt - pas, notamment pour l'empêcher de réfléchir à une bêtise à faire, puis l'immobilisa pour changer la longe de main et recommencer. Après tout, il était important de l'échauffer équitablement à chaque main.  Après plusieurs tours Joy commença à se rebeller et recommença ses coups de tête, cette fois ponctués de coups de dos. Pour éviter qu'elle ne commence à être trop frustré, elle commença alors à lui demander de prendre le trot, espérant que cela aiderait à éviter qu'elle ne s'énerve plus que nécessaire.

Tout de suite Joy s'élança dans un trot rapide et ample, avançant comme s'il s'agissait d'une course. Essayant de la canaliser sa propriétaire ne cessait de lui parler et de répéter "oooh oooh" mais rien à faire, l'isabelle était décidée. Le temps qu'elle s'échauffe elle la laissa trotter, persuadée qu'elle se calmerait toute seule. Pourtant, la jument dorée restait campée sur ses positions, trottant vite autour de la cavalière. Après plusieurs tours la queue en panache et l'oeil alerte, la jument repassa au pas de mauvaise foi sur la demande de la jeune femme. Oreilles en arrière elle jeta un postérieur derrière elle avant de se remettre à marcher. Comme au pas précédemment, elle lui demanda de nombreuses transitions montantes et descendantes, principalement pour l'occuper. Si quelques fois Joy faisait sa mauvaise tête et ruait quand elle commençait à être contrarié. Un coup elle était bien, et l'autre elle était contrariée. Peut-être était-ce simplement qu'elle était dans un mauvais jour? Quoi qu'il en soit, elle décida de l'arrêter de nouveau pour changer la longe de main. Elle la renvoya alors sur le cercle, d'abord au pas puis au trot. Dire que Joy s'était calmé aurait été un mensonge, néanmoins Calista se montrait plus ferme et la reprenait à chaque saute d'humeur. Elle savait très bien que si elle laissait tout passer, elle finirait par ne plus se faire respecter du tout par la jument dorée, et ce petit jeu commençait à l'embêter. Bien entendu cela fâcha Joy qui semblait avoir du mal à accepter l'autorité, mais les représailles n'étaient rien de plus que des ruades qui semblaient être sa protestation de prédilection.

Histoire de la dégazer un bon coup, elle décida tout de même de la faire galoper. Accompagnant la demande vocale d'un mouvement de la chambrière, elle indiqua à la jument qu'elle pouvait partir. Joy n'y manqua pas, adoptant une allure soutenue et rapide, la queue en drapeau derrière elle. Ses foulées étaient rebondies, elle ne semblait tout bonnement pas toucher le sol. Elle ronfla, donna un coup de dos avant de prendre son élan pour bondir. À la réception de son acrobatie elle dérapa, ralentit le temps de reprendre ses esprits et repartit. Après plusieurs tours Calista demanda alors à sa monture de reprendre le trot. Ce ne fut pas facile, Joy semblait tout bonnement ne rien entendre et continuait sa course en rond. Il fallut que la jeune femme se cache pour obtenir d'elle qu'elle repasse au trot. Elle en profita pour laisser souffler l'isabelle, puis, lorsqu'elle fut plus calme, l'autorisa à reprendre le galop. Cette fois-ci le départ fut un peu moins précipité mais elle semblait encore avoir de l'énergie à revendre. Si elle avait un si bon souffle, elle serait probablement une superbe jument d'endurance, si seulement elle était plus sage. Après avoir bataillé, elle obtient finalement l'immobilité de la jeune jument pour pouvoir changer la longe de main et la faire galoper dans l'autre sens. Fidèle à elle-même Joy s'entêta, refusa de ralentir, et avec un peu d'insistance coopéra, oreilles en arrière et regard noir. Soupirant, Calista la repassa petit à petit au trot puis au pas. La jument souffla quelques tours, puis elle l'arrêta définitivement.

Immobile, Joy avait changé d'attitude dès que le travail avait cessé. Elle avait repris ses oreilles en avant et son regard curieux. Elle attendait sa friandise, et après une hésitation, Calista accepta. Après tout elle avait tout de même coopéré entre ses sautes d'humeur. Caressant son encolure elle remonta jusqu'à son chanfrein. Méfiante, l'akhal-téké se laissa finalement faire. Elle la caressa un peu en lui parlant et lui disait qu'elle n'avait pas été aussi sage qu'elle l'aurait espérée, puis ouvrit la porte et la sortit du rond de longe. Elle la laissa un peu brouter près de la carrière avant de se décider à la ramener à l'air de pansage pour s'occuper d'elle.

ranch du petit appaloosa - rond de longe, texas

10/11/20

Blair était frileuse, et dehors elle avait froid. Se maudissant de ne pas avoir pensé à mettre une veste par-dessus son pull, elle ouvrit la porte du rond de longe et s'y engouffra avec Pain d'Épice. L'endroit était ouvert et la jument pouvait voir tout ce qui se passait autour d'elle. Elle aurait aimé avoir une installation fermée, parce qu'en hiver en pendant les intempéries elle aurait pu y longer les chevaux, mais ce n'était pas le cas. Ils avaient un petit manège disponible, c'était déjà ça. Caressant l'encolure de la jument, elle commença par détacher le mousqueton de la longe et permettre à l'appaloosa de se défouler un petit peu avant de lui demander de se concentrer. Pendant quelques longues secondes la léopard restait pourtant bien immobile à côté de sa propriétaire. Quelques mouvements d'oreilles trahissaient qu'elle n'était pas une statue, autrement on aurait presque pu y croire. Le cerveau avait tout bonnement l'air complètement déconnecté. Elle resta alors dans cette posture, et finit par se mettre en marche, comme si de rien n'était.  Faisant le tour de l'installation qu'elle connaissait par coeur, la jument analysa toutes les odeurs qu'elle rencontrait, signant le passage de plusieurs chevaux différents avant elle. Pendant cinq minutes rien qu'à elle la jument trottait, se roulait, galopait et donnait même quelques coups de cul, le temps de vider son jus un petit peu. Elle n'était pas habituée à être en box et pour cause, elle était comme un ballon gonflé d'énergie prêt à éclater. Alors  elle continuait à trotter en levant haut les membres, la queue montée en panache et les oreilles mobiles. Quelquefois elle s'immobilisait totalement, reprenant sa posture de statue avant de repartir comme elle s'était arrêtée. Blair ne manquait pas de prendre tout pleins de photos de sa jument avec son téléphone. Elle avait vu beaucoup de cavalier conter leur aventure sur instagram, alors elle c'était dit qu'elle allait faire pareil. Son compte était peu peuplé à vrai dire. Elle n'avait qu'une centaine d'abonnés, contre des milliers pour certains, mais elle était contente. Au moins 100 personnes s'intéressaient à elle, et c'était déjà bien plus de gens qu'elle n'en connaissait dans la vie réelle. Et puis c'était grâce à ça qu'elle avait retrouvée sa cousine

Portant deux doigts à sa bouche l'adolescente se prépara à siffler. La jument s'immobilisa dans sa course et orienta ses oreilles en direction de sa cavalière. Elle s'approcha alors au pas, son encolure se balançant lentement de droite à gauche au rythme de sa foulée. Elle s'immobilisa face à l'humaine et tendit son nez pour obtenir quelques papouilles. Caressant son chanfrein Blair en profita pour rattacher le mousqueton de la longe à l'anneau du licol, lui permettant de récupérer sa bête. S'accroupissant, elle ramassa la chambrière qui traînais dans l'installation, sûrement sa soeur qui l'avait laissée là. Elle ajusta son flot de longe, empoigna correctement l'outil et envoya la jument se mettre sur le cercle avec détermination dans la voix. La jument eut un court moment de latence mais se mit finalement sur son cercle sans vraiment chercher à s'y opposer. Elle était énergique au travail, très énergique, mais elle n'avait jamais été du genre réfractaire, du moins pas jusqu'ici. Ça ne faisait après tout que 3 ans qu'elle en était devenue  propriétaire. Lorsque toutes les deux s'étaient rencontrées, la léopard n'avait que 2 ans. Elle avait participé à son débourrage à la charge de son père à l'époque. Quand elle y repensait,  elle avait l'impression que durant tout ce temps la jument était encore cette jeune pouliche farouche de 2 ans. Pourtant c'était bien une jeune adulte qui marchait devant elle. Elle ne manquait pas d'impulsion, remontait bien sa ligne de dos et engageait les postérieurs sous la masse. Pendant de longues minutes l'adolescente se contentait de la faire marcher, lui demandant de changer de main régulièrement pour la travailler aux deux mains afin d'éviter que la belle ne travaille asymétriquement. Ponctué de quelques arrêts qu'elle avait du mal à tenir, on ne pouvait pas dire qu'elle manquait de motivation, si bien que rester arrêter trop longtemps l'embêtait. Elle, elle voulait être en mouvement.

Ne voulant pas qu'elle s'impatiente, et puisqu'elle avait déjà bien marché, Blair la libéra en lui demandant de prendre le trot. Il ne fallut pas lui demander deux fois. Pain d'Épice s'élança très vite à l'allure supérieure avec entrain. Sa foulée était rapide et elle ne semblait jamais s’essouffler. Par moments la jeune fille se demandait s'il lui arrivait d'être fatiguée. Quand elle était au paddock, il était rare de la voir inactive. La plupart du temps elle bougeait à droite à gauche, parfois essayait de pousser ses congénères au jeu mais la plupart, trop occuper à manger, l'envoyer faire la course contre sa propre ombre. Enfin, pour être honnête Blair était heureuse de la voir si pleine d'entrain. Et elle s'inquiéterait de la voir amorphe! Depuis des années elle était ainsi, et c'était la raison pour laquelle la vie en extérieur lui correspondait si bien. Si en une nuit la jument semblait si énergique, alors elle ne tentait même pas d'imaginer la bombe à retardement qu'elle aurait été en restant enfermée dans un box toute la journée. Tout en l'admirant trotter, Blair effectuait quelques appels de langue, notamment car la léopard avait la fâcheuse de se déconcentrer dès qu'un cheval s'approchait trop de la clôture du pré qui était espacée d'une simple allée du rond de longe. Lorsqu'un animal passait en main, ce n'était pas mieux, la jument ignorait tout bonnement sa cavalière qui devait la ramener à elle en l'appelant. Comme précédemment, pour essayer de l'avoir un peu plus concentré sur elle, Blair alternait entre des changements de mains et des transitions au pas, transitions au pas qui ne semblaient pas faire l'unanimité. Si bien que la jument se mit même à bouder car sa méchante propriétaire l'empêchait de continuer à trotter.  Malheureusement, il allait falloir apprendre à la demoiselle à gérer sa frustration, parce qu'elle ne pouvait pas simplement décider de ce qu'elle voulait. Malgré tout elle était assez gentille pour coopérer et on ne pouvait pas le lui reprocher.

Le moment de libération arriva enfin pour Pain d'Épice qui allait pouvoir galoper un coup. Dès qu'elle en reçu la demande l'appaloosa s'élança. L'allure était encore une fois soutenue, un peu rapide aussi. Par chance le rond de longe était assez spacieux et elle n'avait pas de raison de se déséquilibrer sur son cercle. La queue en drapeau, elle baissa la tête, ronfla et projeta ses postérieurs en l'air à deux reprises avant de remonter le garrot et enclencher un second coup de cul. Blair la laissa moutonner ainsi pendant un moment. La jument alternait saut de moutons, ruades, accélérations et dérapages. Elle avait besoin de se dépenser, qu'elle le fasse. La laissa faire fonctionna, et après avoir laissé s'échapper un dernier bond, elle retourna petit à petit dans un galop plus calme et moins précipité. Elle lui laissa faire quelques tours dans un galop moins chaotique avant de la repasser au trot. La jument donna un coup de tête pour montrer quelle n'était pas spécialement du même avis que sa propriétaire, mais s'exécuta tout de même. Elle trotta alors quelques tours avant de changer de main. Quelques foulées supplémentaire et la léopard reprenait de nouveau le galop. Elle leva les antérieurs en se jetant vers l'avant de manière assez excentrique et spontanée et décocha une ruade avant de poursuivre son chemin l'air de rien. Amusée Blair lui demanda si elle faisait ça pour garder la ligne avant d'éclater de rire. La jument tourna une oreille vers elle et continua de galoper en la regardant, se demandant pourquoi on riait d'elle. Essuyant les larmes aux coins de ses filles l'adolescente la ramena finalement au trot en la gardant sur la piste. Elle demanda quelques changements de mains à la léopard, histoire de la galoper à chaque main. Blair s'amusait donc à l'envoyer au galop et la ramener au trot durant quelques tours supplémentaires. En regardant son téléphone elle se rendit compte qu'elles étaient là depuis bien bon vingt cinq minutes. Elle décida donc d'arrêter là-dessus. Le temps qu'elle la rejoigne et l'obtention d'une friandise que le duo était déjà parti retrouver le box que la jument occupait.