Aujourd’hui, je terminai mon travail au domaine en un temps record. J’avais prévu de faire ma première balade avec Ombrage. Ce serait également la première fois que je monterais dessus. Une amie m’avait demandé si je voulais pas faire une balade et j’avais trouvé que c’était une excellente idée de partir en balade pour la première fois en étant accompagné. Après tout, je ne connaissais pratiquement pas ma jument alors mieux valait prendre quelques précautions.
Je préparai rapidement ma jument - MA jument !! - et la sortit dans la cour. Je vérifiai que tout le matériel était en place et je ressanglai, avant de descendre les étriers et d’enfourcher la jument. Ombrage resta parfaitement immobile jusqu’à ce que j’ai rassemblé mes rênes et donné le signal du départ. Je savais que c’était aussi sa première sortie en extérieur ici et, plus largement, dans ce pays. Il y avait donc beaucoup d’inconnues pour elle, beaucoup de choses, comme des bus par exemple, qu’elle n’aurait jamais vu de sa vie.
Je flattai son encolure avant de serrer les jambes et de la diriger vers les écuries du Haras. Plus précisément, les écuries des propriétaires ayant leur fer 3 ou leur fer 4.
Après m’être occupé de petit Alias, j’avais fait la rencontre de Maxime, un jeune homme qui venait d’acquérir une jeune jument Curly âgé de neuf ans. Il cherchait une personne pour l’accompagner en ballade, je m’étais donc proposé, afin de faire connaissance et par la même occasion de sortir ma douce Okarina.
Je pars de chez moi à quatorze heures, le départ de la ballade étant prévu à quinze heures précise dans la cour du Haras. J’avais donc le temps de m’occuper comme il se doit de la sooty. Je quitte ma voiture, l’air frais me frissonner. Je me dirige tranquillement vers le box de ma jument. Je claque ma langue pour lui dire que je suis là, elle se retourna vers moi les oreilles en avant. Je lui souris et tends ma main vers elle. Je sentis ses naseaux venir sentir la paume de ma main. Je pars chercher toutes ses affaires dont j’aurais besoin. Après avoir déposé le tout sur le porte-selle, je rentre dans son box et pose la boîte de pansage sur sa mangeoire vide. Je lui retire sa couverture et la pose à cheval sur la porte du box.
Par chance il n’y avait que les sabots à faire, je pris, le beau tapis noir aux lettres dorées et le place sur le garrot de la barbe, je viens ensuite mettre la selle en cuir parce que dessus. Je sangle au maximum directement avant de lui enfiler son beau filet noir. Je vis ma bombe sur mon crâne brun et sors la jument de son box pour l’amener au montoir. Je me hisse sur son dos et par rejoindre Maxime qui m’attendaient avec sa jument à l’entrer des écuries de propriétaire.
Arrêté devant les écuries, je laisse Ombrage essayer de brouter les quelques millimètres d’herbe qui dépassent. Anna ne tarde pas à sortir avec Okarina, une jument barbe palomino pommelée. Une belle bête ! Je l’observai quelques minutes, le temps que sa propriétaire resserre sa sangle et monte sur la jument.
« Salut ! Ombrage vient du Nevada, pas grande zone de ville. J’avais plutôt pensé à la forêt où à la plage. Où préfères-tu aller ? »
L’une ou l’autre m’étaient égales, j’allais faire connaissance avec ma jument sans risquer de croiser de voiture. D’une légère pression de jambes, je demande à Ombrage de cesser de brouter pour prendre la route. Anna avait le temps pour se décider, l’un où l’autre des chemins partaient du même, en sortant du Haras.
Ombrage observait tranquillement les alentours et sa congénère. Cette dernière semblait l’intriguer au plus au point, si j’en jugeai par son regard intéressé et ses tentatives pour aller sentir ses naseaux de plus près. Mais j’ignorais si Okarina accepterait ce genre de contact face à une jument qu’elle n’avait jamais vu. Je ne savais même pas si elle était sociable. Je ne voulais pas risquer que ma jument prenne un mauvais coup ou reçoivent des marques de dents.
À peine arrivé à la hauteur du jeune homme, que celui-ci me demanda de choisir entre la forêt et la plage. Il demanda à sa jument d’arrêter de brouter et commença à avancer en direction du chemin allant vers les deux destinations proposées, j’avais donc le temps de choisir où nous irons.
Du coin de l’oïl, je pus apercevoir Ombrage essayé de sentir les naseaux de ma jument. Mais son cavalier semblait ne pas vraiment être d’accord et l’empêcher d'atteindre ce qu’elle voulait. Il devait sûrement avoir peur qu'Okarina ne réagisse mal au contact de sa Curly.
Okarina elle avait l'habitude sortir en ballade avec des chevaux qu’elle ne connaissait pas et ne se préoccuper pas vraiment de la jument alezane.
Je continue de réfléchir sur notre future destination, le temps d’arriver à l’intersection. Finalement, je me rappelle que ma barbe n’avait pas été allée à la plage depuis longtemps.. Je tourne le regard vers Maxime : - J’aimerais bien aller à la plage ça fait longtemps qu’Oka n’y est pas aller, lui répondis-je. Okarina ne dira rien si Ombrage s’approche.
Pendant qu’Anna réfléchissait à la destination à choisir, je regardais autour de moi, prenant le temps de profiter du paysage. Ici, il n’était pas très marqué, mais je savais que plus haut dans la montagne, il y avait vraiment de magnifiques endroits. Bien sûr, pour s’y rendre, il fallait partir tôt, voire pendant plusieurs jours. Okarina semblait impassible face aux tentatives répétées d’Ombrage pour lui sentir les naseaux.
Anna finit par choisir la plage, précisant que sa jument n’y était pas allée depuis longtemps. Elle rajouta qu’Okarina ne dirait rien à Ombrage si cette dernière s’approchait. Avec un sourire, je rendis donc les rênes à mon alezane, la laissant aller examiner de plus près sa voisine. Elle tendit la tête et effleura doucement les naseaux de sa compagne de route. Elle huma fort l’autre jument, puis s’en désintéressa, après un petit coup de tête amical.
Je flattai son encolure tandis que nous bifurquâmes sur le chemin de la place. Il était presque droit, plat et le terrain était en terre, un peu sablonneux au début puis de plus en plus, jusqu’aux dunes de sable. La plage se trouvait derrière. Pour l’instant, ce que je découvrais de la jument me plaisait énormément. Vive sans être agaçante à tirer en permanence sur les rênes, réactive sans sauter au plafond pour un serrement de jambes un peu trop prononcé…
Comme je l’avais dit, Okarina ne dit rien au contact de la Curly. Je la félicite en lui flattant l’encolure. Nous bifurquâmes vers le chemin menant à la plage, ayant totalement confiance en ma jument, je lâche les rênes.
Soudain Okarina releva bien haut l’encolure et hennit, je reprends mes rênes et regarde dans la même direction que la barbe. Au bord du chemin que nous avions pris ce trouvait un champ remplit de mouton broutant tranquillement au soleil.
Ceci regardait les chevaux avec curiosité. Un plus petit s’approcha de nous, je le connu de suite. Nous l’avions déjà croisé Okarina et moi lors de notre ballade à la montagne.
Je m’éloigne de la Curly, ne sachant pas comment elle aller réagir, je dirige ma jument vers le petit être qui trottiner vers nous. La sooty baissa la tête pour venir à la rencontre du mouton, ils ce reniflèrent, je me penche en avant pour caressé l’animal qui c’était approché de moi.
Nous progressâmes quelques minutes sur le chemin de la plage lorsqu’ocarina stoppa net et poussa un petit hennissement joyeux. Ombrage, quant-à-elle, s’immobilisa pour regarder dans la même direction que la barbe, mais elle ne fit pas de bruit. Anna et moi regardâmes dans la même direction que nos montures et nous aperçûmes un champ de moutons. Un petit individu ne tarda pas à s’éloigner de son groupe pour venir à notre rencontre. Anna et Okarina s’écartèrent de nous, probablement parce qu’elles ignoraient comment réagirait Ombrage face à un mouton.
La barbe tendit la tête vers le mouton et ils se humèrent, sous le regard attentif d’Ombrage. Je caressai la jument, pas paniquée pour deux sous. Après, je songeai qu’elle avait du en voir plein, des moutons, dans son pays natal ! Je laissai l’alezane aux poils bouclés s’approcher de son compatriote aux poils également bouclés. Anna caressa le petit être. Ombrage tendit ses naseaux vers lui, avec délicatesse. Elle semblait coutumière d’être délicate, elle me paraissait prévenante. A mon tour, je tendis la main pour caresser le mouton. Ombrage lui mit un coup de tête amical. Le jeune mouton devait probablement connaître Okarina, si j’en jugeai par sa réaction, légèrement différente avec la barbe. Néanmoins, il ne se montrait pas terrifié par ma monture.
Nous restâmes là quelques minutes, avant que je mette doucement des jambes pour reprendre le chemin de la plage. Il fallait que je sois à l’heure pour distribuer les rations tout à l’heure, autant ne pas trop traîner si nous voulions avoir le temps de piquer un bon galop sur la plage. Ou ne serait-ce que voir les vagues de près. Sans faire d’histoire, Ombrage obtempéra et reprit son chemin sur la terre. Cette dernière parut bientôt mélangée avec du sable jusqu’à totalement se changer. Les dunes apparurent peu après, la plage se trouvait juste derrière. Elle n’était pas énormément fréquentée par les baigneurs ou les bronzeurs, même en plein été, ce qui était particulièrement agréable. Nous pouvions croiser des gens, mais jamais elle n’était remplie. Ombrage hésita à mettre les pieds dans le sable.
« C’est du sable ma belle, tu en verras souvent ici. Mais c’est sûr que chez toi, la plage… »
Je la caressai, la laissant rênes longues. Elle entrerait dans le sable lorsqu’elle serait prête, pas avant. Bientôt, voyant Okarina marcher dans l’étrange chose jaune, elle suivit.
Après plusieurs minutes à rester avec le petit mouton, nous continuâmes la ballade dans le calme.
Nous arrivions finalement sur la plage, Okarina et moi en première. Je pouvais sentir la joie de la jument, rien quand la sentant accélérer plus que nécessaire.
Je la ralentit en attendant Maxime et sa jument, qui hésitait à avancer. Elle finit par comprendre qu'elle n'avait rien a craindre et avança.
Je presse mes talons pour reprendre la pas, je laisse Okarina ce diriger vers le bord de l'eau. [/font][/size][/color][/justify]