PsychoShinigami - MANEGE [corbeille - 2016 / 2020]

Aujourd’hui Harley, dont le cheval logeait au domaine du Valhalla m’avait mandaté pour une séance avec son jeune cheval alezan : Anubis.  Le cheval était né pour sauter mais pour aujourd’hui c’était une séance sur le plat, en dressage qui était prévu. Harley m’avait parlé des quelques maladresses dont pouvait faire preuve sont cheval dans cette discipline. C’est pour quoi j’avais prévu une séance à partir de barre au sol.

J’avais donc commencé par aller au manège installer mes montages. J’y passais presque une vingtaine de minutes mais au final une grande partie du manège était occupée par divers exercices. Je quittais l’installation de travail et repassais par l’Orichalque pour récupérer ma selle de dressage. Pour ce genre de séance être bien calée au fond de son siège ne me ferait pas de mal. Direction donc le domaine de Tedrick.

J’y trouvais Anubis, grignotant son foin, à moitié somnolant en ce début d’après-midi. Je continuais jusqu’à l’aire de pansage pour y déposer mon chargement et prendre un licol pour l’alezan. Je retournais ensuite le chercher et le menais à l’endroit voulu. Je lui offrais un bon pansage, redonnant éclat à sa robe. Je trouvais ensuite un tapis noir sur lequel j’ajoutais ma selle et par miracle ma sangle lui convenait. Longueur standard pour les chevaux de selle qu’il m’arrivait d’avoir au travail, j’en avais une plus courte pour mes séances de poney bien évidement.

Je lui enfilais ensuite son filet, qu’Harley m’avait mit à disposition, mors simple et muserolle française. J’enfilais ma bombe, que j’avais amené avec ma selle et dénichais un stick, sait-on jamais, un proverbe courant en équitation dit bien « qu’il ne faut pas partir à la guerre sans arme » et tenant l’étalon alezan par les rênes le menais au manège.

Sur place je vérifiais le sanglage puis à l’aide d’un montoir me hissais en selle. L’étalon alezan garda l’immobilité pendant l’opération et je pus chausser mon étrier droit tranquillement. J’ajustais de manière très légère mes rênes puis d’une pression de mollet indiquais le top départ à Anubis. Il prit donc le pas et rejoignit la piste. Pour l’instant je vérifiais qu’il était réactif avec des arrêts réguliers avant de reprendre le pas tentant d’avoir des aides le plus légère possible. Après un tour complet, je n’avais qu’à modifier légèrement mon assise pour obtenir une réaction. Je le félicitais.

Maintenant que j’avais obtenu la légèreté des aides je passais au maintiens du contact avec la bouche. Je variais donc la longueur de mes rênes, passant d’un cheval rond et placé dans une attitude assez haute sur des rênes courtes à un cheval en extension d’encolure le nez dans le sable. La constante recherchée entre ses attitudes était la qualité du contact avec le mors et donc la tension de la ligne du dessus.

Quand je m’estimais satisfaite de son attitude je décidais donc qu’il était temps de commencer la détente au trot. Je le gardais dans une position d’encolure basse et augmentait la pression de mes mollets. Anubis s’élança franchement dans l’allure mais rompit le contact avec ma main. Je bloquai mon bassin et le ramenais au pas. Je recommençais le travail sur son attitude de devant avant de lui redemander le trot. Il marqua une hésitation et prit l’allure voulue, la transition fut donc moins franche mais son attitude resta plus constante. Je le félicitais oralement et comme au pas travaillais sa réponse à des aides fines et un bonne attitude dans l’encolure et la bouche.

Pour l’instant je trottais enlevé, la détente restait un moment dédié à l’échauffement. Pour l’instant nous étions beaucoup resté sur la piste, même si je changeais très fréquemment de main pour ne pas favoriser un coté. Je le trottais une dizaine de minutes en lui faisant varier l’amplitude. Je le repassais ensuite au pas pour qu’il reprenne son souffle. Je lui rendis les rênes et flattais son encolure, on sentait qu’il n’était pas très à l’aise dans le travail sur le plat mais il essayait de faire de son mieux.

Bien je décidais qu’il était temps maintenant de galoper. Je restais dans ma ligne de conduite et comme pour le trot j’axais ma détente au galop sur l’attitude et la variation d’amplitude. Les premières transitions montantes furent chaotique. Anubis avait bien du mal à garder sa ligne de dos tendue et à monter son garrot dans la transition. J’insistais et lui demandais de répéter jusqu’à obtenir quelque chose que j’estimai acceptable.  

Plusieurs fois je lui fis varier l’amplitude de son galop et effectuer des transitions vers le trot sans se creuser puis repartir au galop dans la bonne attitude. Je le repassais au pas et le laissais de nouveau souffler, il soufflait fort mais n’avait pas encore commencé à transpirer. Après quelques minutes de récupération je commençais le travail sur les barres au sol. J’avais réussi a placer quatre montages différent côtes à côtes dans la longueur. Un pour chaque allure plus un de variation. Le but était de pouvoir passer les barres avec des transitions sans perdre en qualité d’attitude ou d’allure.

Je le menais donc d’une main légère vers les cinq barres installé pour un passage au pas. Vu la taille d’Anubis j’avais espacé les barres de 80cm une amplitude pour du pas moyen et effectivement Anubis n’eût aucun mal à régler son allure pour qu’elle corresponde. Je le flattais rapidement et après une demi-volte revenais en sens inverse sans plus de difficulté. Bien.

Je le menais effectuer un aller-retour au trot sur le montage d’à coté. La première difficulté se fit sentir. Anticipant Anubis chargeait son avant main et venais peser sur son mors, négligeant jusqu’à tutoyer les barres au sol. Je revenais en redressant plus fort mon dos, sans pour autant durcir ma main. Pour autant l’amélioration fut presque inexistante. Je me montrais donc assez sévère et arrêtais l’alezan après les barres. Je lui réclamais quelques pas de reculer pour remettre de l’équilibre vers les hanches.

Je le relançais ensuite au trot et le ramenais vers les barres. Quand il tenta de se laisser plonger je le ramenais à la raison d’un demi-arrêt sec mais bref. Le passage fut déjà plus propre même si l’attitude de l’encolure n’était pas des plus fameuses. Je repassais au pas et le menais sur les barres « courtes » plus facile pour lui en cet instant. Départ au trot, plutôt bien réussi. Je l’encourageais et le menais encore sur les barres au trot. Ce passage fut plus propre et je le menais sur celui permettant les variations.

Une première barre et à une bonne distance une seconde. Entre les deux le but était de faire des variations : d’allure ou d’amplitude au choix. Arrivant au trot je décidais que dans la vingtaine de mètre séparant les deux repère je voulais pouvoir m’arrêter en gardant une bonne attitude. La barre franchie proprement je redressais mon dos et bloquais mon bassin, reconnaissant le code Anubis commença immédiatement à ralentir et il me suffit de refermer à peine mes doigts sur les rênes pour repasser au pas sans perdre en rondeur ou en engagement des postérieurs. Je gardais mes aides et après quelques foulées le KWPN s’arrêta en douceur.

Je le félicitais à la voix et relâchant mes doigts et mon bassin resserrait à peine mes mollets. Anubis repris le pas. Quelques sollicitation plus tard il adoptais le trot et nous franchîmes la seconde barre au sol. Le gardant au trot je le menais sur les cinq barres. Franchissement presque parfait. Je lui caressais l’encolure. Il comprenait vite et faisait de son mieux j’en était consciente.

Étape peut-être plus facile le galop. Je plaçais mes aides à gauche et Anubis n’eut guère besoin d’être poussé pour adopté l’allure sur le pied voulu. Cherchant un cadence régulière je le menais sur le dispositif de régularité. La distance d’abord fut plutôt moyenne et Anubis pédala un peu. Pas grave, un passage sur la piste pour contourner les autres montages et nous recommençâmes. Mieux, Anubis resta bien régulier. Transition au trot puis au pas, passage sur le montage correspondant qui nous permit deux chose, d’abord de vérifier qu’il restait attentif à ce que je lui demandais et ensuite de changer de main pour adopter le galop à droite.

Je cherchais la régularité et la mise en main avant de le mener sur les barres. Un bon passage. Transition au trot, passage sur les barres nouveau départ au galop, barres, retour au trot puis au pas, passage des barres. Je passais les montages de manière aléatoire, variant l’allure et le sens pour ne pas qu’il se blase et anticipe. Plus nous répétions plus tout semblait devenir facile.

Je le repassais au pas pour souffler avant notre dernier exercice. Maintenant que j’avais installé une régularité parfaite je voulais pouvoir moduler l’amplitude de son galop. C’est pour cela principalement que j’avais installé les deux barres à bonne distance l’une de l’autre. Je remontais de nouveau sur mes rênes et lui demandais le galop. Direction le dispositif. Je le laissais à l’allure qu’il voulait et nous plaçâmes cinq foulées entre les barres.

Le but maintenant était de faire varier ce nombre. Je décidais de commencer par l’exercice le plus difficile soit en remettre une de plus. Je me redressais un peu et délicatement en veillant à garder la cadence demandais à Anubis de raccourcir l’amplitude de sa foulée. La première difficulté vint de sa volonté à accélérer en voyant la première barre. Je bloquai un peu fort mon bassin et il freina un peu maladroitement. Les six foulées furent donc placée mais de manière un peu anarchique. Nouvel essai. Je me méfiais un peu plus à l’abord l’encadrant bien dans mes aides.

Ce fut bien mieux. Je reprenais le galop d’origine pour revenir à cinq. J’alternais plusieurs fois cinq et six. L’étalon avait compris le principe pour se rassembler. Maintenant passons à l’allongement. Sans prendre en vitesse je lui demandais d’augmenter l’amplitude de sa foulée. Le premier passage fut assez timide, il avait un peu de mal à maintenir un équilibre correct sans laisser son avant main plonger vers le bas. Après quelques répétitions ce fut plus aisé. Je lui demandais donc de varier entre quatre et cinq foulées maintenant.

Dernier test pour finir je voulais passer de six foulées à quatre puis revenir à six. Si gagner en amplitude était plutôt aisé, reprendre après s’avérait en général plus compliqué. Mais Anubis avait bien compris et attentif ne se laissa pas piéger. Je décidais que ça suffirait pour cette séance. Je le repassais au trot et lui demandais une extension d’encolure pour lui étirer le dos alors qu’il récupérait de manière active.

Après quelques minutes je le repassais au pas. Je l’arrêtais le temps de descendre, je dessanglais d’un trou et coinçant les rênes sous un étrier le laissais marcher librement pendant que je rangeais le bazar que j’avais utilisé. Ceci fait je n’eus aucun mal à le rattraper pour retourner au domaine. Dans l’écurie je menais l’étalon là ou je l’avais préparé. Je lui retirais le harnachement. Il avait sué et il faisait encore frisquet en ce début de printemps. Ne voulant pas qu’il attrape la mort le temps de sécher je dénichais un chemise séchante que je plaçais sur son dos.

Je l’y laissais le temps de faire les autres soins. Je le brossais et curais ses pieds tranquillement. Je le menais ensuite à son box. Il reprit sans se soucier de moi l’activité qu’il avait avant mon arrivée, c’est à dire manger son foin. Je le flattais et vérifiais qu’il avait assez séché. Je décidais de retirer la couverture, allais la reposer et revenais avec un bouchon pour finir de décoller le poil. Une dernière caresse, puis je rangeais ce que j’avais sortis, ramassais mes propres affaires et retournais d’où j’étais venue.