PsychoShinigami - TERRAIN DE CROSS [corbeille - 2016 / 2020]

26/08/17

Récemment j'avais pris une lourde, très lourde décision, celle de réduire considérablement mes effectifs. J'avais vendu le trois quart de mes chevaux, de sorte à avoir plus de temps pour m'occuper de ceux restant, et de mieux m'en occuper également. Ça me faisais encore bizarre de me balader dans l'écurie et de voir que seul quelques-un étaient encore là. 

Aujourd'hui j'avais décidé de sortir un peu By Icon sur le cross. Nous y avions fais un tour une ou deux fois tout au plus, mais les séances là-bas étaient rare, tout comme les séances d'obstacle en général en fait. C'était dommage parce que le bai avait un réel talent en obstacle et avait une très bonne technique de lui même. J'attrapais dans la sellerie tout le nécessaire puis retrouvais le bai dans son boxe. Je posais les affaires sur la porte et l'appelais par son nom. Le bai passa la tête par l'ouverture de son boxe, les oreilles pointées en avant, visiblement content de me voir. Après quelques caresses sur le chanfrein j'entrais avec lui. Après une longue demi heure à m'occuper de faire briller sa robe, de curer ses sabots et de démêler ses crins, je commençais à le seller : cuir noir, tapis et protection vert pistache. J'enfilais ensuite ma bombe, mes gants et emmenais le bai avec moi, direction le terrain de cross.

Les lieux étaient occupé par un cours de cinq ou six élèves, mais l'espace était largement suffisant pour tous. Je ressanglais l'étalon qui piétinait d'impatience puis me hissais en selle. Là, je réglais mes rênes puis demandais le pas d'une pression des chevilles. Il avança énergiquement, la tête au niveau des épaules. Je le laissais marcher un peu à l'écart des autres chevaux, puis lui demandais le trot. Il s'élança dans un trot énergique et rebondit, avançant calmement. L'avantage de ce cheval était que, quelque soit son humeur du jour, du moment que les ordres étaient précis et que l'on n'hésitait pas, il exécutait les demandes. Je le faisais surtout progresser en cercle aux deux mains pour le détendre, puis finissais par placer mes aides et demander le galop. Il adopta un galop assez rapide mais pas trop, et finissais par le mettre en cercle. Après quelques tours je le repassais au pas et caressais. Nous pouvions commencer la séance. 

Je décidais de commencer par aller sauter un petit tronc, il ne mesurait qu'une cinquantaine de centimètre et c'était parfait pour débuter la séance. Je plaçais mes aides et demandais le départ au galop au bai qui fit un léger bond en avant en s'élançant énergiquement. Nous arrivions face au trot et il suffit d'un léger bond pour qu'il passe de l'autre côté. Je le félicitais d'une caresse et l'emmenais sur un deuxième tronc à peine plus grand qu'il sauta sans le moindre problème. Je le repassais au trot puis au pas et le laissais souffler avant de décider le prochain obstacle que nous passerions. 

Je remarquais un peu plus loin deux haie. L'une était à l'entrée d'un point d'eau et l'autre en face, à la sortie. Je décidais de me diriger par là bas. Je plaçais mes aides et demandais le départ au galop à l'étalon qui se lança sans hésiter, puis l'emmenait bien droit devant la première haie qui devait mesurer approximativement 90 centimètres. Je le vis hésiter quelques foulées avant l'obstacle, je pressais mes talons sur ses flancs pour l'encourager tout en me mettant en suspension et il se souleva finalement avec puissance au dessus de l'obstacle, se réceptionnant dans l'eau, éclaboussant dans la foulée mes jambes, trempées jusqu'au genoux. Il avait de l'eau jusqu'au genoux à peu près mais cela ne semblait pas trop l'inquiéter, il hésitait un peu mais il suffisait de lui montrer que j'étais sûr de moi pour lui redonner un peu de courage. Nous traversions finalement l'eau, et après une dizaine de foulée, passions la deuxième haie. Il se propulsa énergiquement au dessus de la haie et se réceptionna sur la terre humide avant de continuer ses foulées un peu plus loin pour repasser au trot puis au pas sous ma demande. Je le félicitais d'une caresse tout en lui parlant et le laissais reprendre son souffle. Pendant ce temps, je le laissais marcher tout en regardant autours de moi les différents obstacles que nous pouvions franchir. 

Alors que, en marchant, je manquais de me prendre une jument qui déboulait au galop vers le dôme un peu plus loin. Nous l'esquivions de justesse, et agacé, l'étalon fouetta l'air de la queue. Nous reprenions notre chemin au pas et finalement croisais le regard d'une bute. A l'ouest, trois marche, au nord et au sud une pente étroite à gauche et des marches à droite. La bute me plaisait bien, d'autant qu'elle permettait de faire plusieurs tracés dessus. Je plaçais mes aides de départ au galop et il ne fallut qu'une seconde pour que le bai s'élance, je décidais de monter par les marches puis de tourner pour descendre la pente directement à droite. Je le ralentissais et me plaçais suspension tandis qu'il se hissais sur la première marche, puis la deuxième et la troisième. Nous étions au trot lorsque nous arrivions sur le plat en haut de la bute, et je n'eu pas de mal à tourner serré à droite et me placer à temps en arrière pour la descendre. Nous reprenions alors le galop et finissions par passer un toit de bergerie. Je caressais et décidais d'en arrêter là pour aujourd'hui. Je le laissais marcher un peu partout avant de, toujours à cheval, le ramener à l'écurie. 

Là je descendais et le désellais avant de le panser énergiquement puis de le lâcher au paddock afin qu'il puisse se détendre avec les autres chevaux.

07/10/17

Après le débourrage du bai nous avions plutôt bien travaillé, autant à pied qu'en selle, et il progressait à vue d'oeil. Nous avions déjà commencé à voir les barres sur de basses hauteurs et il s'en sortait autant qu'il aimait sauter. Nous sautions tout de même peu à cause de son jeune âge, une fois toute les trois semaines monté et toutes les deux semaines en longe ou liberté. Quand au dressage ou au travail à pied eux étaient bien plus fréquent, et nous progressions vite! 

Aujourd'hui je décidais de l'emmener découvrir le terrain de cross, puisque notre dernière tentative avait littéralement coulé à cause de la pluie. 

Je commençais par récupérer le nécessaire dans la sellerie avant de rejoindre les écuries où logeait mon bel étalon. Arrivé devant sa porte il se retourna pour me saluer. Après quelques caresses j'entrais et le pansais avec énergique pour ensuite le seller : cuir brun et ensemble marron. Tout beau tout prêt et piétinant d'excitation, je l'emmenais en main jusqu'au cross dès mes affaires prêtes. 

Sur les lieux Décaféiné commença à chauffer à cause de l'espace et des nombreux obstacles. Je commençais par le ressangler avant de me mettre en selle et de le faire marcher. Il avançait avec énergie et entrain sur le terrain herbeux. Je commençais par le détendre un moment au pas sur des cercles et de l'avoir bien détendu avant de lui demander le trot. 

Malgré son excitation il restait assez gérable. C'est après l'avoir fais marcher et trotter au deux mains que je me risquais à galoper. Je plaçais mes aides et le lançais sur un cercle de vingt mètre de diamètre approximativement. Il moutonna quelques foulées mais se calma de lui même, je le galopais aux deux mains puis le repassais progressivement au trot puis au pas en caressant. 

Dans un premier temps je décidais de sauter un petit tronc d'une cinquantaine de centimètre à peu près. Je le lançais donc au galop et l'emmenais sur l'obstacle. Il chargea un peu et le sauta avec précipitation. Je le ramenais au trot avant de lui demander de revenir dessus en le gardant au trot. Il chauffa un peu mais le passage fut déjà plus propre que le précédent. 

Nous recommencions à plusieurs reprises aux deux mains jusqu'à avoir un passage propre avant de changer d'obstacle. Au pas nous marchions et décidions d'aller sauter une petite haie isolé plus loin. Déca chargea moins et son saut fut plus soigné que les passages précédents sur le tronc. Je le caressais avec un peu de fierté et décidais d'en arrêter là pour aujourd'hui. 

Avant de rentrer, toujours en selle, j'emmenais Déca près du gai. Il hésita avant de mettre un puis deux antérieurs à l'intérieur, et finalement s'amusa à s'éclabousser en tapant ses antérieurs dans l'eau. 

Je descendais peu après et l'emmenais à l'écurie où je le désellais puis pansais avant de laisser un peu tranquille dans son boxe. 

24/01/18

Presque mamie Moonlight ne faisait plus grand chose de ses journées, elle restait la plupart du temps au paddock, quelques fois je lui rendais visite, lui refaisais une beauté, la promenais ou lui tenais simplement compagnie. 

La Quarter, malgré son caractère plus qu'affreux, était très talentueuse en western, enfin dans ses disciplines de prédilections, à savoir le reining et le trail. 

Pour lui remonter le moral et surtout la divertir j'avais décidé de la sortie dans cette dernière discipline, j'avais donc prit le temps de la rentrer au boxe la veille afin de me faciliter la vie. 

Après avoir récupéré tout le nécessaire j'avais retrouvé la jument et lui avais dit bonjour à l'aide de quelques caresses pour finalement entrer, la panser et la seller. Evidemment il y eu de la résistance mais rien de bien différent de d'habitude. 

Une fois prête je la sortais du boxe et l'emmenais sur le terrain de cross et de trec à disposition des cavaliers, ni une ni deux je ressanglais et me hissais aussi légèrement que possible sur son dos avant de commencer une petite détente au pas. 

Je l'échauffais à son rythme sur des cercles avant de la faire trotter et de lui faire faire plusieurs transitions, la grincheuse tentait de me trimbaler et prendre appui sur son mors, évidemment je ne la laissais pas faire et l'empêchais de n'en faire qu'à sa tête.

Après un petit galop qui concluait notre détente je cherchais quelques obstacles à franchir. Pour commencer je proposais à la jument de traverser le gué, elle s'y dirigea tranquillement, d'un pas un peu mou, et le traversa sans se poser plus de question. Je la félicitais d'une caresse avant de lui refaire traverser de long en large et même quelques fois s'arrêter dedans, pas de soucis pour elle, après tout cet obstacle était très fréquent et elle avait de l'expérience dans les pattes, elle connaissait presque tout! 

Après le gué, le pont. Il se trouvait proche de nous et Lily m'avait raconté l'avoir fait traverser à Moonlight lors de sa dernière sortie, il était assez étroit et en bois, je pressais ses flancs et, au pas, l'encourageais d'un claquement de langue. Elle hésita, posa un sabot dessus et finit par le traverser à son rythme, prenant son temps. 

Une fois traversée je la félicitais et recommençais à quelques reprises, afin de lui montrer que non, cet obstacle n'était pas dangereux. Une fois fait je me dirigeais vers la porte, un obstacle retrouvé très fréquemment en trail et en trec, de plus c'était un obstacle que j'avais fréquemment franchit, autant sur le cross qu'en balade, je déplaçais simplement les hanches de la jument pour qu'elle soit parallèle à la porte, l'ouvrais, la faisais reculer et pivoter et refermais, aussi simple que ça. 

Une fois l'obstacle franchit -je ne comptais pas m'éterniser dessus-, je me dirigeais vers un rideau de morceau de plastique semblable à ceux entourant les scènes de crimes, enfin vous voyez! Normalement l'obstacle ne poserais pas de soucis, ou du moins pas à pied, nous l'avions déjà traversé à pied mais jamais monté. 

Je pressais ses flancs pour l'encourager et l'invitais à passer sous l'obstacle. Elle s'avança d'un pas hésitant et s'arrêta finalement devant le rideau qui bougeais un peu à cause du vent, les oreilles tantôt en avant tantôt en arrière elle hésitait, piétinait un peu, tenta même de fuir en reculant, je l'encourageais alors de quelques caresses et une voix la plus douce possible, finalement elle s'avança, hésita à nouveau, recula et trotta pour le traverser au plus vite, tête basse. 

L'obstacle franchit je la caressais et lui proposait de recommencer, d'abord à la même main puis à l'autre. Il lui fallut du temps pour comprendre que ce n'était pas dangereux, mais une fois fait elle n'eu plus peur! Je décidais d'arrêter notre séance ici, elle n'étais certe pas très sportive mais Moonlight commençait à prendre de l'âge et je préférais largement la ménager. 

Rapidement je descendais et la désanglais d'un trou avant de la ramener à l'écurie où je la désellais et pansais longuement, une fois fait je la ramenais au paddock où son amie Antarès l'attendait patiemment. 

13/08/18

J'étais bien content d'être monté avant d'arriver sur le terrain, et me sentais un peu stupide d'avoir choisi cette discipline pour l'étalon beaucoup trop taré pour sortir sur le cross, mais il en avait fait et je ne pouvais pas l'obliger à ne travailler qu'en carrière, et sans me venter je pensais être un assez bon cavalier et estimais connaître mon cheval, alors il fallait s'adapter et adapter la séance en fonction de l'expérience et des capacités de son cheval.

Je commençais à le faire marcher sans plus lui en demander, gardant des rênes assez tendues et une main douce dans un gant de fer, je ne le laissais pas une seule seconde sans occupation, constamment des exercices pour qu'il n'ai pas le temps de planifier ses futures bêtises, et je m'estimais heureux car désormais âgé de presque 15 ans il se montrait déjà un peu moins fou et débordant d'une énergie inarrêtable, alors certe il était encore en pleine force de l'âge, il avait encore 5 ans avant la pré-retraite, mais il restait compliqué, agaçant et surtout imprévisible bien qu'avec les années ont apprend à le cerner.

Après avoir longuement marché je commençais à le faire trotter, j'eu droit à un petit rebond avant de prendre un trot très rapide, frôlant le trot de course, et il fallut peu de temps pour que j'ai 20 kilos dans chaque main tant le pie s'appuyait sur son mors comme un abrutit, je soupirais et faisais le nécessaire, rallongeant mes rênes pour l'empêcher de s'appuyer sur le mors, seulement  ce n'était pas évident de tout gérer à la fois, et c'est seulement une fois que j'eu un trot plus calme et que je le sentais moins chaud que je lui demandais de galoper en cercle.

Le pie accéléra et tenta de prendre la main pour aller dans une direction opposée, seulement je ne le laissais pas faire et raccourcissais ma rêne intérieure pour l'obliger à tourner plus serré et donc le ralentissais, et je dû à nouveau me battre, longuement, jusqu'à ce que j'ai ce que je veux, mais je ne lâchais rien, jamais!

Je décidais ensuite de commencer à l'échauffer sur un petit tronc, rien de bien méchant donc, j'espérais simplement qu'il serait coopératif, au moins un peu, ainsi je plaçais mes aides, ajustais mes rênes et demandais le galop à l'étalon qui s'élança en trombe, je le retenais un peu, avec difficulté mais je réussissais à lui faire rajouter une foulée, et il se hissa avec puissance au dessus de l'obstacle, mettant une bonne marche, je le rattrapais et lui demandais de ralentir, avec difficulté certe mais quand même, et nous faisions plusieurs autres passages.

De mon côté mon objectif était de le canaliser, lui n'avait qu'à sauter en quelques sortes, et il fallut de nombreux et de nombreux passages pour réussir à le fatiguer un peu et gagner en contrôle, alors seulement là je décidais de lui faire passer le gué, je l'emmenais alors au galop vers la haie dont la réception se faisait dans l'eau.

Halloween bondit sur le côté, surpris, manquant de me faire tomber, et repris le galop aussi sec vers la seconde haie qu'il sauta avec une facilité déconcertante, se réceptionnant sur le sol, je l'avais accompagné au dernier moment, quelques secondes et je me prenais un taxi ou a chute, et il fallait s'amuser à aller le chercher derrière, et franchement je n'avais pas envie de m'y coller!

Franchement la séance était fatigante avec le phénomène que j'avais sous la selle, je décidais de finir par deux marches descendantes, je l'emmenais au galop, le retenant autant que possible, puis l'accompagnais tandis qu'il les descendais en vitesse, manquant de trébucher, pourtant je le redressais et le ralentissais autant que possible.

Le repasser au trot puis au pas fut un vrai défit, parce que tout simplement mon étalon ne voulait pas obéir, encore une fois je devais me fâcher pour avoir ce que je voulais, et seulement là je le ramenais au pas à l'écurie en faisant tout pour le maintenir au pas. Avec lui, il fallait être sur le qui-vive!

Ecurie

21/10/18

Tout le long du chemin Halloween n'avait cessé de donner des coups de tête dans l'air et donner des coups de dos, nerveux et débordant d'énergie pour un pré-retraité. Je soupirais, et lorsqu’enfin nous arrivions sur le terrain de cross l'étalon jetait les postérieurs, visiblement incapable de tenir en place.

Comme nous avions eu le temps de détendre au pas le long du chemin nous commencions à trotter. Pour éviter de se gêner Lily et son étalon alezan s'était éloignés. Si le couple évoluait dans le calme et la décontraction, ce n'était pas la même chose de mon côté.

Toujours aussi débile Halloween donnait des coups de dos et essayait de me prendre la main toutes les cinq minutes, en effet il était intenable et cela commençait à m'embêter vraiment! Malgré cela je ne raccourcissais pas mes rênes, car déjà il était éduqué à être dirigé par l'assiette et les rênes longues, mais aussi parce que son mors était assez dur, et que par conséquent une faible pression sur le mors suffisait en général, mais pas toujours avec lui.

Finalement j'arrivais à le mettre tête en bas, bien qu'il soit toujours aussi intenable et speed dans ses allures. Je soupirais et jetais un oeil à Lily qui commençait à faire galoper le petit paint qui faisait des foulées calmes et puissantes. Je regardais ma monture, sachant déjà qu'il allait m'en faire voir de toutes les couleurs.

Je pressais ses flancs en claquant de la longue et l'étalon bondit avant de se jeter au grand galop, donnant des coups de têtes pour m'arracher les rênes des mains. Il voulait jouer à ça, il allait jouer, je le poussais donc tout en lui faisant esquiver les obstacles. Non, c'était pas la solution la plus safe, mais au moins j'allais le crever la sale bête.

Je claquais de la langue et continuais de le pousser, lui faisant des grands tours du terrain pourtant qualifiable de très grand. Halloween, aussi débile, ne faiblissait jamais, et gardait une allure constantes, rapide, trop rapide, et surtout incontrôlable, jusqu'à ce que je vois une faille.

C'était à peine perceptible, mais le pie faisait des mini accélérations et ralentissement, il ne réussissait plus à tenir l'allure, j'en profitais et le poussais encore, jusqu'à ce qu'il commence à caler. Je le laissais encore galoper sur une bonne vingtaines de mètres, et finalement l'autorisais à trotter. Il souffla fort, oreilles basses. C'était un papy attardé, que vouliez-vous! Je rejoignais finalement Lily qui avait suivit la scène avec des yeux ronds et nous nous mettions à la recherche d'un premier obstacle à franchir.

Un peu plus loin il y avait un petit pont surélevé, en fait il s'agissait d'une planche assez large surélevée. Elle était bien évidemment faite exprès, c'était un obstacle que l'on retrouvait parfois dans la discipline de Trail.

Lily décida de se lancer la première, elle pressa les flancs de son petit étalon alezan et le poussa avec le bassin pour l'encourager. Il posa d'abord un antérieur, puis deux, puis se hissa sur l'objet. Sans l'arrêter il traversa la petite poutre, puis avec une légère hésitation, posa d'abord un antérieur au sol, puis l'autre avant de descendre entièrement de l'objet. Lily caressait et c'était à nous, je lançais donc l'étalon au pas et le menait face à l'objet. Il hésita, dandinant face à l'objet, et finalement se hissa dessus avant de le traverser et de faire un léger bond pour retrouver la terre ferme.

L'exercice était sympathique, nous le franchissions aux deux mains et le compliquions un peu, le but était de monter sur la planche. S'arrêter au centre, faire pivoter son cheval et repartir par là où nous étions entré. Et les deux chevaux se montrèrent très courageux!

Comme il était fatigué par la course poursuite Halloween se montrait moins insupportable et même plutôt productif, il savait qu'il n'avait pas la force pour luter contre moi après tout! Nous cherchions donc un second obstacle, et le portail apparut. C'était quelque chose de très vue, les chevaux étaient habitués à cela. Pour cette fois je commençais, espérant qu'Halloween ne ferait pas quelque chose de stupide.

Nous nous avancions vers la porte, je poussais alors ses hanches pour qu'il soit bien parallèle à la porte et attrapais le bout de bois que je passais au dessus de ma tête et de celle de l'étalon, puis je chassais à nouveau ses hanches pour lui faire faire un demi-tour et refermer la porte. Ou presque, le débile se fit peur tout seul et bondis sur le côté, me faisant lâcher la porte qui manqua de taper sur son postérieur et potentiellement le blesser. Je le récupérais donc, comme il commençait à partir, et soupirais avant de descendre, tenant fermement le pie, puis de refermer pour ensuite me remettre en selle, avec difficulté.

Mes fesses n'étaient même pas encore sur la selle qui commençait à partir au galop, je l'arrêtais net et le faisais revenir vers l'objet, insistant pour enfin réussir à la fermer derrière nous. Stupide pie. Je caressais tout de même et laissais Lily s'exécuter, avec un cheval étrangement bien plus calme et concentré que le mien.

Nous décidions de finir sur un dernier exercice, il en fallait pas oublier qu'Halloween était désormais un pré-retraité! Au sol étaient placées plusieurs roues de voiture, le but était de le franchir donc, l'étalon en mettant à chaque fois un membre dans la roue pour pouvoir avancer. A nouveau Lily commença et l'étalon se montra bien plus hésitant, oreilles dressées et calculant où il mettrait les sabots.

Au final ils s'en sortirent bien et tandis qu'elle caressait j'engageais mon pie sur l'installation. Il observa, nez au sol, les roues et hésita avant de poser un membre dans une roue, puis l'autre dans celle d'à côté. Il avança ainsi, à la manière d'un chien de chasse, tout le long du parcours, et s'en sortit bien également. Je caressais et nous décidions de trotter un peu ensemble avant de retourner à l'écurie pour nous occuper de nos chevaux, une séance courte mais fatiguante et efficace!

Ecurie (This is Halloween)

Ecurie (Smoke N' Mirror)

21/10/18

C'était la première fois pour lui comme pour moi, en licol et sans selle pour une séance de cross, mais j'étais persuadé que tout se passerait bien, l'étalon n'avait rien à redire tant que les demandes étaient claire après tout.

Sans attendre je commençais à détendre l'étalon au trot sur l'herbe, il avait bien marché pour venir jusqu'ici, on pouvait donc qualifier le pas comme fait. Je caressais et lui faisait faire beaucoup de transitions et d'incurvations pour bien l'avoir aux ordres et souple.

Début de séance un peu compliqué car Icon était assez chaud du fait de notre retour sur le cross, mais les séances en licol nous en avions déjà fait et il connaissait déjà le fonctionnement, c'était déjà ça. Je caressais beaucoup, et finissais par lui demander le galop.

Il avait une bonne foulée, puissante et énergique, de plus il gardait une allure raisonnable pour un terrain de cette envergure. Comme il était bien échauffé notre séance pouvait désormais commencer, et comme toujours je décidais de détendre sur un tronc de 60 centimètres environs.

L'étalon allait droit vers l'obstacle, et avec souplesse se hissa au dessus. C'était plus difficile d'accompagner ses mouvements en forçant sur mes mollets pour me mettre en suspension, et j'espérais de tout coeur gêner le moins possible mon bai qui ne se déstabilisait pas pour si peux.

Je caressais et faisait quelques passages aux deux mains sur l'obstacle, afin de bien l'échauffer et m'entraîner pour la suite. J'avais déjà mal aux jambes, mais peu importait, ça nous faisait du bien et des histoires à raconter!

Au trot je cherchais un obstacle avant de me fixer sur un escalier, nous rejoignions donc au petit galop l'obstacle et il se hissa sur la banquette avant de garder un galop très modéré, et finalement descendre les quatre marches successivement. Ce n'était pas des plus confortables quand on ne montait pas souvent à cru, mais ce genre de séance pourrait nous faire que du bien!

Je caressais et l'emmenais sans ralentir vers un oeil. L'obstacle était un peu inquiétant pour la plupart des chevaux, et j'en avais fait les frais souvent. Il s'agissait d'un mur avec un trou à l'intérieur assez spacieux pour qu'un cheval puisse le franchir sans se blesser. Je l'accompagnais et l'encourager à accélérer, préférant qu'il s'aide de la vitesse plutôt que de sa force, qui risquait bien de me mettre à terre.

Comme je lui indiquais l'étalon allongea sa foulée et se propulsa à l'intérieur de l'obstacle avec franchise, il le connaissait mais il aurait très bien pu refuser l'obstacle, moi je l'accompagnais et me prenais un coup de dos à la réception, à cause de ma mauvaise stabilité, et caressais beaucoup en lui parlant, fier de lui.

Je le laissais souffler et décidais d'achever notre séance sur le gué dont l'entrée et la sortie se faisait par deux haies de 1 mètre environs. Notre obstacle favori, je lançais donc l'étalon au galop de chasse et l'accompagnais lors du premier saut.

L'étalon se réceptionna dans l'eau mais ne broncha pas, continuant sa course et se hissant au dessus du second obstacle. Je le repassais aussitôt au trot en m'aidant de la voix, puis au pas. L'étalon en profita pour s'ébrouer, manquant de m'envoyer valser, et en caressant nous repartions vers l'écurie.  

Ecurie

06/12/18

Arrivé sur le terrain de cross je commençais dors et déjà à trotter, la grande grise ayant eu le temps de s'échauffer au pas le temps d'arriver sur le terrain. Toujours aussi vive il n'était pas évident de lui faire garder l'allure, mais j'étais suffisamment expérimenté, avais assez de poigne et la connaissais suffisamment pour arriver à mes fins sans avoir tant de problème que ça. Après tout c'était ma pouliche, cela aurait été triste de ne pas la connaître et savoir la monter. Je lui faisais faire beaucoup de cercles incurvés et transitions intra-allures, sans pour autant lui demander de la mettre en main, car ce n'était pas notre séance et qu'elle ne le maîtrisé pas encore tout à fait, surtout au trot.

Bien trotté je commençais à demander le galop à la croisée qui bondit dans l'allure en levant un peu la tête, voulant galoper. Je la récupérais et l'obligeais à reprendre une allure plus appropriée, et la mettais sur des cercles pour me faciliter la tâche. Finalement une fois bien concentrée elle se montra bien plus coopérative et je récompensais en caressant. Je n'oubliais pas de bien l'échauffer aux deux mains de manière équitable, afin de la travailler convenablement, même si on parlait ici d'une détente, et une fois prête décidais de l'emmener sur un premier tronc à une soixantaine de centimètres.

La jument accéléra devant l'obstacle, et sachant qu'il était trop tard pour la récupérer sans risquer que nous tombions tous les deux en ajoutant une foulée trop tard, la laissais faire. En revanche je la reprenais directement derrière, même si ça ne lui plaisait pas, et l’obligeais à faire un cercle pour avoir un galop de travail et pas si vif, puis la ramenais devant le tronc, plus précipité. Madame me fit un écart, sans vouloir me faire tomber spécialement, juste une vengeance. Elle voulait tourner? Elle allait tourner. Nous tournions dans un galop assez soutenu sur un grand cercle autours de ce minuscule tronc jusqu'à ce qu'elle accepte enfin de sauter. Cela pris du temps, je comptais les cercles. Quarante-deux, quarante-trois, et cette fois c'était la bonne! La jument se propulsa au dessus du tronc et je la reprenais en caressant bien fort.

• Tu vois saleté, quand tu veux!  

Je sentais déjà le blasphème arriver "oh tu traites ton cheval de saleté oh lala". C'est affectif bande de bouché du cul (je sais que c'est pas gentil mais j'écris ce que je désire), et puis d'abord c'était ma jument! Enfin, je décidais de lui refaire sauter ce tronc à l'autre main. A nouveau même cinéma, même nombre de foutu tours pour obtenir un malheureux petit saut. Elle qui aimait sauter le cross lui montrait visiblement à la tête. Lorsqu'elle se propulsait ENFIN au dessus du tronc je caressais et, ne voulant pas recommencer l'enfer, décidais de changer d'obstacle. Nous allions donc vers une petite marche que je savais apprécié de la jument.

Bizarrement la grise n'éprouva aucune difficulté à franchir la marche, qui pourtant était assez haute, et la récupérais bien sur le plat avant de descendre le contre-bas deux foulées plus loin. Elle hésita un peu mais franchit finalement la difficulté. Je la repassais au trot puis au pas en caressant beaucoup. Ces tours de galop nous avaient bien fatigués tous les deux et je savais que fatigué rien n'était bon. De plus vu son comportement "odieux" si peux habituel je la soupçonnais d'avoir ses chaleurs. La dessus je ne pouvais pas lui en vouloir, elle avait le feu aux fesses et comme toutes les juments était insupportable dans cette période. La raison pour laquelle mes écuries se composaient essentiellement d'étalons, je suppose.

Histoire de finir sur quelque chose dont elle avait l'habitude de sauter je l'emmenais vers une petite haie. La jument fonça tel un boulet de canon et j'eu le réflexe de la reprendre au bon moment. Elle levait la tête, mécontente, mais fit un beau saut, avec de la marge certe, mais la technique était bonne. Je caressais beaucoup et la repassais au pas, non sans difficultés, avant de la laisser reprendre son souffle, tête basse, et de la ramener au pas dans cette posture jusqu'à l'écurie.

Ecurie

27/12/18

Après presque un mois, tout le monde semblait s'être fait à leur nouvel environnement. La neige, le froid, la verdure à perte de vue et les installations assez couteuses, ce n'était pas très différent du haras en France, mais l'ambiance qui y régnait était bien plus tranquille, les gens étaient détendus et moins prises de tête. De plus tout le monde semblait vraiment se soucier en priorité du bien-être du cheval, même si comme partout il y avait des exceptions. En tout cas Tedrick s'y sentait bien. Pour être honnête, il se sentait un peu coupable d'avoir déménagé, car c'était en France que Moonlight était morte et où ses cendres avaient été enterrées, mais il tentait de se persuader que son esprit serait toujours là et qu'à présent elle reposait en paix avec Milord, dont les cendres étaient chez lui à l'abri.

Malgré la peine qui l'envahissait il ne pouvait pas renier ses chevaux, il les aimait et ils avaient besoin de faire de l'exercice, alors pour ne pas être seul il avait demandé à Sally de l'accompagner, elle pourrait monter Liquor Lips et ils iraient pourquoi pas faire une séance de cross. La neige n'avait pas tout à fait fondu mais il n'avait pas neigé depuis 3 jours et le soleil recommençait à bien briller, en effet il n'était plus caché par les nuages et donc leur séance serait surement bien agréable. Bon, il n'était pas stupide, Tedrick avait également veillé à ce que la neige ne soit ni profonde ni glissante, pour éviter les accidents graves. Désormais seul une fine couche de neige s'étalait, mais il savait que cela ne durerait pas, l'hiver canadien ne se finissait pas.

Côte à côte les deux chevaux marchaient sur le petit sentier qui menait au terrain de cross. Leurs respirations formaient des petits nuages de vapeur qui s'échappaient par la bouche et les naseaux, tandis que le silence n'était perturbé que par les bruits de pas et de mors qui cotaientcontre leurs dents pendant qu'ils les mâchouillaient. Cette atmosphère avait quelque chose de très apaisant pour Tedrick, et Sally semblait du même avis. S'il ne lui avait pas spécialement dit avec des mots, il était vraiment fier de sa petite protégée. Elle progressait beaucoup et jour après jour prouvait qu'elle était non seulement une bonne propriétaire aimante mais aussi une jeune fille responsable et capable d'aller de l'avant. Elle avait réussi, à l'aide d'exercice de respiration, de séances, de cours mais aussi de prise de confiance en elle-même et en la baie. Depuis le couple fonctionnait vraiment mieux et Tedrickn'en était que des plus ravit.

En débouchant sur le terrain de cross Liquor Lips s'immobilisa, la tête et les oreilles tournées vers un petit bosquet enneigé qui attirait particulièrement son attention. Les muscles tendus la belle s'apprêtait à faire un écart, lorsque Sally la tira de ses pensées en pressant ses mollets contre ses flancs tout en lui parlant. La grande jument hésita, piétinant un peu en avançant et fixant le bosquet avant d'accepter finalement de reprendre le pas, derrière Bubblegum qui lui ne laissait paraître aucune émotion, comme à son habitude en somme.

Lorsque la place fut suffisante les deux cavaliers commencèrent à échauffer leurs montures respectives. Liquor Lips, confiné aux boxes depuis quelques jours à cause du froid, semblait péter la forme et ne serait pas facile à canaliser, et puis Bubblegum lui était toujours aussi froid dans sa tête et calme. Il n'avait donc aucun problème à l'échauffer au pas, au trot puis au galop dans le calme et la décontraction, et sur la main s'il vous plaît! Liquor Lips pétait des petits plombs, donnant parfois un petit coup de dos ou de fesse dans l'air pour montrer sa joie et son excitation, mais Sally restait très calme et la reprenait simplement sans perdre son sang-froid. C'était là que Tedrick voyait tous les progrès de sa protégée qui, autrefois, aurait paniqué. Ensemble, ils choisirent un petit tronc pour s'échauffer, et après accord Tedrick s'élança en premier.

L'étalon garda une allure énergique mais sans trop et se propulsa au dessus de l'obstacle sans difficulté. Tedrick le repassait alors au trot en caressant tout en faisant de la place à Sally qui s'élançait. La jument accéléra à l'abord de l'obstacle et Sally la ralentit trop tôt. Sur un obstacle plus haut la jument se serait probablement fauchée. Il conseilla donc brièvement Sally et chacun refit quelques passages avant de changer d'obstacle, ce dirigeant vers une haie un peu plus loin.

En temps normal Tedrick adorait passer le gué, mais étant donné qu'ils étaient en plein mois de décembre il préférait éviter de tremper les chevaux, surtout que le gué était gelé. À nouveau il commença, il plaça ses aides et demanda un départ au galop à l'étalon qui s'élança sans grand enthousiasme, surtout concentré, et se propulsa au-dessus sans peine, bientôt imité par Liquor Lips. À nouveau ils réalisèrent quelques passages, et décidèrent de s'arrêter là.

La séance était courte et au fond tout le monde était déçu, même les chevaux, mais la neige recommençait à tomber et bientôt la poudreuse risquait de devenir dangereuse pour eux. Si les chevaux glissaient où se ramasser sur un obstacle cela ne serait pas beau à voir, ni pour les chevaux ni pour leurs cavaliers. Ils laissèrent tout de même les chevaux marcher un peu, puis reprirent le chemin de la cour où ils descendirent et désanglèrent leurs montures avant de les ramener aux boxe pour les réchauffer et leurs mettre leurs couvertures d'écuries.

17/01/19

Arrivée sur le terrain de cross Liquor Lips semblait plus du tout essoufflé et même plutôt chaude, impatiente de s'éclater sur l'herbe et les obstacles naturels. La difficulté supplémentaire était la fixité des obstacles. Autant en carrière si elle touchait la barre cette dernière tombait, autant ici elle pouvait facilement se faucher et se ramasser, avec moi dessus. Je décidais donc de venir poursuivre l'exercice sur une petite haie à 80 centimètres, la hauteur de l'obstacle que nous avions abandonné dans la carrière.

Je commençais par venir sauter la haie droite, pour m'assurer que la jument n'avait aucun soucis avec cet obstacle et qu'elle ne se braquerait pas juste devant, mais elle avançait bien et se montrait enthousiaste, elle avalait la haie sans la moindre difficulté et se montrait plutôt allante. Je caressais donc et décidais de reprendre l'obstacle. Cette fois-ci nous n'avions pas de repère visuel avec les plots, j'espérais que le tracé serait aussi net que lors de notre début de séance en carrière.

J'arrivais donc de biais sur la haie, la jument sembla soudain hésiter, je pressais mes mollets pour l'encourager et cela sembla marcher puisqu'elle le franchit alors. Je la redressais et tournais pour faire une grande boucle et revenir sur l'obstacle à l'autre main. A nouveau elle franchit la haie, oreilles en avant et avec plus d'assurance que précédemment. Je la redressais dès la réception pour ne pas qu'elle tombe sur les épaules puis nous refaisions une boucle pour recommencer.

Petit à petit le tracé se faisait plus propre, plus net, et à nouveau notre parcours formait une sorte de croix au centre duquel se trouvait la haie sur laquelle nous travaillions. Après une quinzaine de minutes à poursuivre notre séance avec seulement quelques courts temps de pause au pas pour qu'elle reprenne son souffle, Liquor Lips montrait des signes de fatigues et je décidais d'en arrêter là. Je la laissais donc marcher, prenant la direction de l'écurie, rênes longues en lui offrant un peu de répit.

Ecurie

23/01/19

Arrivé sur le terrain de cross je commençais à faire trotter la ponette, veillant à ne pas rentrer dans les autres chevaux. Je sentais Kaya très impatiente de crosser, oreilles en avant, puis elle poussa un hennissement sonore auquel peu de chevaux répondirent. Je la caressais et poursuivait paisiblement ma détente avant de la faire galoper. Kaya montrait sa joie, oreilles en avant et comme monté sur ressors. Amusé je veillais à ne pas rentrer dans les autres , en profitant pour repérer les autres cavaliers et chevaux. Je ne les connaissais pas mais reconnaissais certains chevaux de club ainsi que d'autres, eux à vendre. Dans le tas je reconnaissais Chuck, un cheval compliqué. Il y avait aussi des poneys, au final nous étions 6 et j'envisageais de rester dans ce cours du mercredi après-midi.

Détente achevée, Pauline, notre professeur, nous indiquait de, un par un, venir sauter un petit tronc d'une cinquantaine de centimètres. Je passais en premier, j'emmenais l'isabelle vers le tronc en l'empêchant de diminuer ses foulées en se jetant vers l'obstacle. Je l'accompagnais ensuite lors du saut, avançant mes mains et la récupérant derrière le saut. Nous poursuivions le galop sur quelques mètres et je caressais, très fière de ma Kaya qui me mettait des étoiles pleins les yeux. Rapidement je l'arrêtais auprès des autres et regardais les passages suivant avec intérêt. J'étais à l'aise dans le cour, parlant à d'autres galops 5 comme moi. Je souriais et sursauta lorsqu'une cavalière visita le sol. Chuck avait refusé 3 fois, la 4 ème n'était pas la bonne. Néanmoins elle se releva, attrapa son cheval et recommença. Elle réussit alors et nous applaudissions tous pour son courage. Tous ensembles nous refaisions quelques passages aux deux mains pour mettre les chevaux à l'aise et bien les échauffer, puis nous nous dirigions vers la bute. Nous devions simplement monter les marches, faire deux foulées sur le plat et descendre par la petite pente.

Motivée et déterminée je demandais le galop à Kaya qui s'élança en guerrière. Avec force elle franchit les trois marches et avala le peu de plat avant de ralentir pour descendre la pente, me mettant en arrière pour l'aider et l'accompagner sans la gêner dans sa manœuvre. Je félicitais et rejoignais les autres pour voir leurs passages. Nous recommencions alors, ajoutant un saut après l'obstacle. A nouveau j'emmenais la jument vers les marches qu'elle sauta avec entrains et un certains rebond, puis nous descendions avant de tourner à droite et venir droit vers une haie dont elle ne fit qu'une bouchée. A nouveau je félicitais, elle avait encore la forme et l'envie, ce qui me rassurait grandement. Je faisais un petit bisous sur son encolure avant de caresser. Les chevaux n'ayant pas l'habitude de sortir sur le cross Pauline décida de nous faire refaire plusieurs fois ce parcours, dans les deux sens afin de bien perfectionner le geste et mettre en confiance les chevaux avec cet obstacle. Les progrès étaient net car beaucoup se montraient bien plus franc après plusieurs passages.

Nous rendions les rênes de nos chevaux et les ramenant au pas vers l'écurie. Je restais aux côtés d'une certaine Justine avec qui j'échangeais. Elle n'était pas propriétaire, juste cavalière de club mais nous nous entendions tout de même bien. Lorsque nous arrivions dans la cours nous descendions alors et désanglions nos chevaux avant de remonter les étriers. Nous convenions alors de nous revoir après pour aller faire brouter nos chevaux ensemble, je la saluais d'un signe de la main et m'éloignais avec une Kaya qui semblait déjà plus fatiguée que tout à l'heure, éreintée par cette bonne séance!

Ecurie