Box de Kunga

J'ai encore un peu de temps à tuer alors je me rends à l'écurie événementielle. L'un des palefreniers me propose de sortir une certaine Kunga. Je note donc ma visite, comme d'habitude, et me dirige vers le box de la concernée.

J'y découvre une magnifique Henson, à la robe claire et au regard profond. Elle me regarde, les oreilles pointées vers moi, réclamant un peu d'attention. Elle était décrite comme très gentille envers ses cavaliers, mais n'ayant aucun scrupule à taper les autres chevaux. Je lui tends ma main et la laisse me renifler, puis je lui donne quelques caresses. La jument est vraiment adorable, et réclame de l'attention avec un petit coup de museau sur l'épaule. Je prends son licol et entre dans son box. Kunga me donne docilement sa tête, et je la flatte. Afin d'éviter tout incident, je pars l'attacher un peu à l'écart des autres équidés qui se font soigner. Je sors ensuite mes brosses, et entame un pansage complet. La Henson en a bien besoin, elle a été sortie au paddock il n'y a pas longtemps et en a bien profité! La jument est sage pendant le pansage et réclame des caresses de temps en temps. Je lui en donne quelques unes avant d'aller chercher ses affaires à la sellerie. Je la selle sans difficulté, en n'oubliant pas un couvre-reins. Je ne mets pas de protection car j'ai prévu de sortir rapidement la jument sur du plat, et que j'estime qu'elle n'en aura pas besoin. Je me prépare ensuite à mon tour: j'attache mes cheveux et enfile ma bombe, puis je mets mes bottes d'équitation. Nous voilà maintenant prêtes. Je me dirige donc vers le montoir, où je resserre la sangle de la Henson avant de me mettre en selle.

En passant tout à l'heure, j'ai vu qu'il y avait beaucoup de monde dans le manège. C'est donc vers la carrière que je me dirige. Il y a un couple déjà en train de travailler dans la carrière de dressage, mais je suppose que du moment que je ne m'en approche pas trop, tout ira pour le mieux.

J’entre dans la carrière, sur le dos de la jument, et commence par la faire marcher quelques tours à chaque main, avec les rênes assez longues mais en restant vigilante, pour se réchauffer. Puis je serre mes mollets pour faire partir Kunga au trot. La henson s’exécute sans trop d’énergie, et je la laisse de nouveau avancer tranquillement quelques tours, le temps qu’elle chauffe. Après ces quelques tours, la jument semble un peu plus réactive alors je lui demande des courbes larges, faisant attention à ne pas m’approcher trop près de l’autre cheval. Je demande de l’incurvation, et constate que Kunga, sans être extrêmement souple, s’arrondit bien. Je commence à chercher un bon contact, en gardant mes mains les plus fixes possible afin qu’elle se pose dessus. Je resserre mes courbes au fur et à mesure, et n’hésite pas à changer d’incurvation assez souvent. Je demande aussi quelques contre-incurvations, et des transitions pour m’assurer de sa réactivité. Kunga est assez à l’écoute, même si elle est un peu molle. Je travaille donc en priorité les transitions, jusqu’à obtenir une impulsion satisfaisante. Je finis ma détente par quelques tours de galop à chaque main, entrecoupés de quelques cercles.

Je laisse souffler la jument quelques minutes, puis récupère les rênes afin de l’installer sur un cercle. Je lui demande de l’incurvation, de la contre-incurvation, puis des chassés de hanches vers l’intérieur puis l’extérieur. Je change de main par un diamètre et redemande la même chose. J’installe alors Kunga au trot et lui demande les mêmes exercices à cette allure. Comme la henson parvient à les exécuter, je l’installe sur une serpentine à trois boucles, au trot. Au premier passage, je demande de l’incurvation sur toutes les courbes, dessinant le mieux possible et m’appliquant sur les changements d’incurvation. Au deuxième passage je demande à la jument de garder le pied à gauche durant toute la serpentine. Celle-ci effectue donc la première boucle avec le pied à l’intérieur, puis je la remets droit et dessine ma deuxième boucle avec le pied à l’extérieur, je la remets droit et dessine la dernière boucle avec le pied à l’intérieur. Puis, au troisième passage j’inverse l’exercice : je lui fais garder le pied à droite durant toute la serpentine. Les résultats sont satisfaisants, mais pas parfaits : la jument a tendance à vouloir couper lorsqu’elle est en contre-incurvation. Après l’avoir laissée souffler, je répète donc cet exercice une fois avec le pied à droite, et une fois avec le pied à gauche, en insistant moins avec ma jambe extérieure pour contre-incurver. J’arrive cette fois à obtenir un tracé bien meilleur, et passe alors au dernier exercice. Il s’agit du même que le précédent, mais en chassant les hanches à l’extérieur lorsqu’on a le pied à l’intérieur, et inversement. J’effectue cet exercice deux fois avec le pied à droite et deux fois avec le pied à gauche, avant de laisser la henson souffler. Je décide de m’en tenir là, et rentre à l’écurie. Sans être exceptionnelle, Kunga est agréable à monter et je suis contente de la séance.

Je mets pied à terre et soupire lorsque la jument couche ses oreilles à la vue des autres chevaux de l’écurie. Je l’attache et range tout son matériel, après l’avoir nettoyé. Je la brosse ensuite de fond en comble, puis lui remets une couverture polaire avant de la laisser au box, avec une carotte en guise de récompense.