Balade à la plage avec Pêche Melba et misshorserider [EN COURS]

Je trotte toujours sur les allées bétonnées du haras quand j'arrive enfin au point de rendez-vous. miss est déjà là, montée sur Chips. Je regarde ma montre, j'ai plus de dix minutes de retard. Je déteste être en retard.
« Salut miss ! Vraiment désolée. J'ai plus de dix minutes de retard. »
Mon amie me rassure et affirme que nous ne sommes pas à quelques minutes prêt. Je vérifie mon sanglage et nous voilà partis au pas sur le sentier qui emmène jusqu'à la mer.
« Quel beau temps tu ne trouves pas ? Au fait ! J'ai pensé qu'on pourrait faire une longue balade. J'ai prévu un pique-nique pour nous deux et maioral m'a indiqué un endroit où nous pouvons attacher nos chevaux pendant que nous mangeons. Ça te dirait ? »

miss me propose de partir au trot car Chips commence à s'ennuyer.
« Avec plaisir ! Je crois que si on n'avait continué au pas, Promise se serait endormie sur place. »
Nous partons alors au trot sur le chemin de sable qui va nous amener à la mer. Je suis très heureuse d'être en compagnie de miss et je pense que c'est réciproque. Quant aux chevaux, eux aussi ont l'air contents d'être ensemble. La chaleur est accablante. Cela fait bientôt dix minutes que nous trottons et je commence à avoir soif quand nous apercevons enfin la plage et la mer. Cependant, un problème se présente à nous, un problème auquel nous n'avions pas pensé.
« miss, on a un problème. La mer est haute, on ne va pas pouvoir aller galoper sur la plage ni se baigner. La mer ne descendra que dans deux heures, une heure si nous avons de la chance. Qu'est-ce qu'on fait ? »

miss propose de prendre le chemin qui surplombe la mer le temps que la mer descende. Cela rallongera la balade mais je ne suis pas contre, au contraire. Nous nous engageons donc dans le sentier. Tout de suite, je remarque le sol profond. On ne pourra ni trotter ni galoper sous peine de blesser les chevaux et de les fatiguer. miss l'a vu aussi car elle est restée fixée sur la marche de Chips. Les chevaux peinent à avancer et sous ce soleil commencent à mouiller sérieusement.
« Et si on descendait le temps de finir ce terrain médiocre ? Les chevaux seraient soulager d'avoir un poids de moins à porter. »

Nous voilà à terre, marchant à côtés de nos chevaux. Nous essayons de rire de cette situation quelque peu embêtante. Néanmoins, nous sommes là entre amies avec nos chevaux préférés. Heureusement, nous nous étions équipées de bottes hautes, laissant nos boots au placard. L'effort devient de plus en plus difficile, pour nous comme pour nos chevaux. Je regarde devant moi, le chemin semble encore long. Je propose à miss de nous arrêter quelques minutes. Celle-ci accepte et en profite pour caresser Chips. Je sors une gourde et la propose à mon amie qui accepte avec plaisir et boit. Elle me la redonne et je bois moi aussi. Je verse de l'eau sur l'encolure de Promise et conseille à miss de faire la même chose. Elle suit mon conseil et mouille Chips de l'eau de la gourde. Une fois les rafraîchissements faits, je range la gourde et nous repartons. Cela fait bientôt une heure que nous sommes partis quand nous tombons sur un coin sympathique sous les grands pins marins.
« Ce n'est peut-être pas l'endroit que maioral m'a indiqué mais nous pourrions pique-niqué ici. Il y a de l'ombre pour les chevaux, de quoi les attacher et là-bas un coin pour nous nous reposer à l'abri du soleil. Qu'en penses-tu ? »

miss accepte sans hésiter. Cela va faire du bien à tout le monde de faire une pause à l'ombre. Nous descendons légèrement sur la plage sous les grands pins. Nous mettons pied à terre et dessellons les chevaux. Mon amie a prévu quelques brosses alors pendant quelques minutes nous chouchoutons nos montures qui l'ont vraiment bien mérité. Avant de les laisser se reposer, nous leur donnons à manger et partons nous installer à l'ombre face à la mer. Je dispose une grande couverture, sur laquelle nous nous asseyons, et étale des plats devant nous. J'ai tout prévu : de la viande, de la salade, des pâtes froides, une salade de pommes de terre et de lardons... Nous mangeons tout en discutant. Si tout se passe bien on pourra aller se baigner avant de repartir. Nous finissons de manger avant de rassembler toutes nos affaires et d'harnacher de nouveau les chevaux.
« La mer a l'air d'être descendue mais on devrait d'abord marcher à pied à côtés des chevaux le temps qu'ils reprennent le rythme. On remontera sur la plage. Ça te convient ? »

Nous marchons donc aux côtés de nos montures quand miss propose que nous remontions à cheval. Nous avons déjà les pieds dans l'eau. Une fois en selle, nous partons au trot dans l'écume. Le temps est magnifique. C'est une balade de rêve ! Les chevaux claquent leurs pieds dans l'eau, cela les éclabousse et rafraîchit. Nous aussi cela nous mouille mais c'est très bien comme ça. Nous avons trop chaud alors un peu d'eau fraîche sur nous nous soulage. Les chevaux ont l'air de s'apprécier car ils s'amusent à se taquiner gentiment. Cela fait plaisir de voir qu'ils s'aiment autant que miss et moi. C'est un moment agréable qui restera gravé dans ma mémoire.
« Et si on galopait ? Les chevaux n'attendent que ça et nous aussi ! »

Partie sans attendre la réponse de miss, je la devance. Mais plus pour longtemps car rapidement Chips gagne en vitesse et arrive à ma hauteur. Nous galopons dans l'écume encore un moment avant de revenir sur la plage. Je tente de nouveau une accélération pour faire la course avec mon amie. En guise de réponse, elle me rattrape en souriant. Il fait chaud, le soleil brûle nos peaux. Nous n'avons pas pensé à mettre de la crème solaire. Je pense que nous le regretterons à la fin de la balade quand nous découvrirons un coup de soleil ou une parcelle de peau qui pèle. Le soleil est dangereux mais à cet instant nous ne nous soucions pas de ça. Au contraire. Tout ce qui nous importe c'est ce moment que nous partageons ensemble avec nos chevaux. Alors que nous continuons de galoper, soudain nous nous arrêtons. Nous avons remarqué que le terrain était devenu profond. Pas la peine de se parler ni de se regarder pour comprendre et agir en conséquence.
« On a eu un chaud. Un peu plus et on continuait ce galop effréné dans ce sol très mauvais ! »

miss me propose de faire demi-tour. Ce serait plus sûr, me dit-elle. Je réfléchis quelques instants. Faire demi-tour maintenant laissait prédire la fin de la balade. Mais d'un autre côté il était bien plus raisonnable de prendre un chemin convenable. J'accepte alors après quelques minutes de réflexion. Nous revenons sur nos pas au trot tout en discutant. Arrivées au chemin qui surplombe la plage, nous repassons au pas. Bien qu'il fasse très chaud, le terrain n'a pas totalement séché et les chevaux s'enfoncent encore un peu. Nous discutons, histoire de passer le temps. Trouvant ce retour de balade bien monotone, je me creuse la tête et finis par trouver une idée. Heureusement le chemin est bordé de pins remplis de pommes de pins. J'en cueille une, assez petite et pas trop dure, puis la lance sur miss, qui me devance légèrement. Mon amie se retourne, un sourire éclatant marquant son visage. Elle rigole avant de me rendre la pareille. Nous voilà parties dans une bataille de pommes de pins. Les chevaux, quant à eux, sont très calmes. Fatigués, ils ne partagent pas notre excitation. Bientôt nous regagnons enfin le chemin principal et reprenons le trot. Les chevaux, bien qu'un peu fatigués, font un ultime effort. Au retour de cette longue balade, nous pourrons les chouchouter et surtout les laisser se reposer quelques jours avant de reprendre le travail. Il ne reste plus qu'un kilomètre environ avant d'arriver aux allées goudronnées du haras.
« Et si on galopait une dernière fois pour finir cette promenade en beauté ? »
miss et moi nous lançons mutuellement un regard malicieux et croyant partir en avance sur l'autre, nous prenons le galop quasiment à la même seconde.