Séances en balade avec Pêche

Bienvenue dans les chemins de balade, Pêche Melba !



Chevaux de Pêche Melba

Après avoir marché dans les allées du centre équestre, j'arrive au croisement de tous les chemins. Chacun emmène dans un lieu différent. Je ne sais pas où aller. La plage ? Non il ne fait pas assez beau. Les collines ? Non, trop monotone. La forêt ? Pourquoi pas ? Finalement, je décide d'aller dans les chemins de campagne et les champs. J'engage Promise dans le chemin qui y mène. C'est un chemin d'herbe bordé de grands hêtres. Je lève les yeux, ils sont immenses par rapport à nous. Je continue ma route tout en regardant attentivement mon environnement. C'est magnifique, exceptionnel. Ces chemins réservés aux cavaliers nous montrent des paysages très jolis. Tantôt un moulin qui permet de produire de la farine grâce à une roue et une rivière, tantôt une pâture de moutons, tantôt une jolie petite clairière verdoyante tapissée de fleurs colorées. Que de paysages divers mais tous magnifiques. Quant à Promise, elle ne bouge pas, a le pied sûr et n'a peur de rien. Sûrement son manque d'expressivité. Bref. Je ne me pose pas plus de question sur ce qu'elle ressent et décide de partir au trot.

Cela fait une demi-heure que je trottine dans des chemins : l'un en sable, l'un en herbe... Promise ne bouge toujours pas même quand un oiseau s'envole. Mais voilà qu'elle s'arrête net. Elle ne veut plus bouger comme pétrifiée sur place par Méduse. Je regarde autour de moi avant d'apercevoir juste devant moi un cygne en plein milieu de ma route. L'oiseau ne veut pas bouger. J'essaie d'avancer mais la jument ne veut pas. Je ne vais quand même pas faire demi-tour alors qu'on m'a conseillé un circuit qui en vaut le détour ! J'essaie de réfléchir, de trouver une solution. J'insiste pour que ma monture avance. Elle ne veut pas mais je persiste tellement que par sa nature de jument obéissante, elle finit par céder et s'approche prudemment de cette créature blanche, couleur de l'innocence. Nous voyant venir vers lui, le cygne rejoint le fossé lentement en se dandinant puis plonge regagnant sa petite famille. Je regarde ses petits : ils sont encore jeunes. Etonnant car l'automne est déjà avancé et normalement il n'y a plus de jeunes cygnes de cet âge. Mais c'est la nature. Les animaux ne connaissent pas le calendrier. Je continue mon chemin, toujours au trot. Je regarde au loin, on dirait qu'il y a un champ.

Me voilà devant l'entrée de ce champ que j'avais aperçu. C'est un champ dont le blé a été récolté. Par chance, il n'a pas été encore labouré. Je vais pouvoir faire un petit galop jusqu'à la sortie du champ. J'y engage Promise, place mes aides et elle comprend tout de suite que je lui demande le galop. Bien qu'elle soit en totale liberté, elle reste dans un petit galop très calme et ne cherche pas à m'embarquer. Poussée par une bouffée de courage, je lâche mes rênes et imite le vol d'un oiseau. Qu'est-ce qu'on est bien, ici, toutes les deux, seulement toutes les deux. Alors que je continue à galoper les bras en l'air, des oiseaux passent au-dessus de ma tête. C'est magnifique. Il me semble être en parfaite harmonie avec ma monture dans un cadre idyllique où la nature est la reine. J'adore ce moment ! J'aurais même envie de crier FREEDOM ! J'aimerais que ce moment dure encore longtemps mais nous arrivons déjà à la fin du champ et je dois reprendre le chemin. Beaucoup moins drôle alors que je m'amusais comme une folle.

Je reprends tranquillement le trot dans le chemin. Bien plus calme, bien plus monotone. Mais j'aime bien quand même. Être dans la nature avec la jument que j'aime. Après quelques mètres, nous arrivons dans un chemin de cailloux alors je repasse Promise au pas et la fais marcher sur le bas côté pour qu'elle n'ait pas mal aux pieds. Elle est docile, c'est la plus docile de toutes les juments. Cependant j'aimerais qu'elle soit plus expressive, qu'elle exprime sa joie d'être en balade... mais non elle a un comportement irréprochable. Dès que le chemin de cailloux est terminé, je reprends le trot, un trot toujours aussi tranquille. Le Haras de Pado n'est plus très loin. C'est le dernier chemin avant les allées goudronnées du club. Je décide donc de repiquer un galop, cette fois-ci un peu plus rapide que le précédent. La belle jument m'obéit de suite et reste régulière sur un galop soutenu. J'aperçois les bâtiments du haras alors je repasse gentiment Promise au pas, caresse la jument pour l'effort qu'elle a fourni et marche tranquillement jusqu'aux écuries, terminant la balade sur un bon moment.

J'arrive au croisement des chemins de balade. Tandis que je m'arrête, Lully continue sans m'attendre. Je tire fermement sur la longe pour lui faire comprendre que quand je m'immobilise, elle doit le faire aussi et attendre que je marche de nouveau pour m'imiter. Contrainte à m'obéir, elle recule et s'arrête enfin à côté de moi. Je réfléchis, je prends les chemins ou la forêt ? On m'a indiqué un chemin entre forêt et champ très sympathique de seulement dix minutes à cheval donc à peu près vingt minutes à pied pas plus. Je m'engage dans le chemin suivie ou devrais-je devancée de la jument canadienne. J'essaie tant bien que mal de me faire respecter en donnant un coup sec sur la longe afin de lui faire comprendre qu'il faut ralentir et m'attendre. Mais la belle est intrépide et à peine revient-elle à mes côtés qu'elle repart déjà. L'éduquer sera un travail de longue haleine et surtout de patience mais je suis sûre que je pourrais le faire. C'est comme si je n'avais pas le temps d'admirer le paysage tellement nous sommes rapides. Alors que nous aurions dû faire le chemin en une vingtaine de minutes, nous l'avons fait en moins de 15 minutes. Lully était vraiment rapide et bien que je lui rappelle sans cesse qu'il fallait ralentir et ne pas me dépasser, elle le faisait toujours. Je la ramène dans son box et je la sortirai demain si j'ai le temps afin de revoir son éducation à pied.

J'arrive au croisement des chemins de balade. Je ne pose pas de question et m'engage directement dans le chemin qui mène à la forêt. J'ai décidé d'aller dans les bois pour sauter quelques troncs, des ruisseaux, des fossés... Des obstacles qui sortent du l'ordinaire. Cela devrait faire plaisir à Diamant. De plus, on m'a indiqué un chemin d'une demi-heure si on est tout le temps au trot. Il m'en faudra un peu plus si je sors du chemin pour aller franchir des obstacles mais c'est ce qui me convient. Je regarde le paysage bien que je l'ai déjà vu ce matin durant cette promenade avec Promise, Hanako et Moonlight. Après une dizaine de minutes, je demande à la Knabstrup de prendre le trot. J'avoue qu'elle va assez vite mais je crois qu'elle a besoin de se défouler, depuis le temps qu'elle attend ça. Cependant, elle ne cherche pas à m'embarquer et j'ai encore un contrôle total de la jument. Si je lui demande de ralentir, elle ralentit et si je demande de repasser au pas, elle s'exécute sans rechigner.

Cela fait déjà vingt minutes que je suis en balade et toujours pas d'obstacle en vue. Mais voilà que je découvre enfin un tronc sur ma droite. Je fais donc dévier Diamant et l'emmène sur l'obstacle naturel que j'ai trouvé. Elle dresse les oreilles en avant en le voyant, saute avec une marge conséquente et envoie un coup de cul juste après le saut. Je la caresse. Elle a l'air heureuse. Nous sommes maintenant au galop. La jument a l'air de bien s'amuser. Et moi aussi d'ailleurs. Je n'ai pas le cœur de l'arrêter alors je la laisse galoper sur le tapis de mousse et de feuilles de la forêt. Un ruisseau suivi d'un tronc se présente à nous alors j'encadre Diamant pour qu'elle y aille. Elle ne se fait pas prier et y va avec entrain. Elle saute le ruisseau puis le tronc. Toujours aussi vive, elle continue à galoper. Je la caresse, heureuse d'être sur le dos d'une jument si merveilleuse. Nous nous amusons comme des folles mais je me souviens de cet endroit. C'est ici que ce matin, nous avons failli tomber dans un énorme trou alors je ralentis la jument et la ramène sur le chemin. A partir d'ici, il nous reste environ quinze minutes au pas, moins aux allures supérieures, pour rentrer au Haras de Pado. Je regarde ma montre. J'avais prévu de ne pas rentrer trop tard à la maison alors je reprends un petit trop de travail pour faire souffler la Knabstrup et nous terminons la balade sur ce bon moment.

J'arrive au croisement des chemins de balade suivie par Blondie. Je m'engage dans le même chemin que j'ai pris récemment avec ma jument canadienne, un chemin entre forêt et champ, d'environ vingt minutes à pied. L'Haflinger semble à l'aise même avec sa selle et son filet. Elle s'amuse même avec son mors. Ce n'est pas une très bonne habitude et j'espère qu'elle l'oubliera très vite. Mais je ne peux pas la punir pour cela, sachant qu'elle fait ça juste parce qu'elle le découvre. Nous verrons bien. Je continue à marcher, toujours suivie par la belle alezane crins lavés. Elle est plutôt docile à pied : elle ne cherche pas à me dépasser, ne me bouscule pas... Elle est très respectueuse. C'est une bonne chose ! En observant pendant quelques minutes, je vois en elle une jument calme, obéissante et très gentille lorsqu'elle est bien soignée. J'espère que nous pourrons vivre plein de choses ensemble. Je regarde le paysage tout en réfléchissant à ce que je pourrais faire demain avec elle. Puis je sors de ma rêverie et la regarde. Elle marche tranquillement derrière moi et observe son environnement. Elle a l'air d'avoir le pied sûr et de ne pas avoir peur en extérieur car même quand un oiseau décolle à l'imprévu ou que l'on entend un bruit étrange, elle ne bouge pas d'un poil et ne semble pas impressionnée le moins du monde. C'est génial d'avoir une monture qui n'a peur de rien. La balade est passée très vite et bientôt j'aperçois les bâtiments du Haras de Pado. Bientôt, les sabots de Blondie claque sur le goudron des allées du haras et nous arrivons assez rapidement aux paddocks de Rescue me.

J’arrive au croisement des chemins de balade suivie de Sky. Jusqu’à là l’étalon Dale s’est bien comporté. Nous nous arrêtons le temps que je choisisse le chemin à prendre. Je décide finalement de m’engager dans la direction des chemins de campagne. Le soleil se couche peu à peu. Il faut dire qu’en ce moment il fait nuit de plus en plus tôt, malheureusement. Nous marchons doucement. Le bel étalon regarde autour de lui. Il semble serein. L’extérieur lui réussit vraiment. Une seule fois, il cherche à me dépasser mais je lui fais comprendre qu’il n’a pas le droit alors il cherche plus à recommencer. Comme il est bien sage, je le caresse tout en marchant à côté de lui. J’ai hâte de le monter, voir ce qu’il donne, de quoi il est capable. Mais je préfère d’abord que nous apprenions à nous connaître à pied. C’est plus prudent quand on travaille avec un cheval qu’on connaît à peine. Nous continuons à avancer tranquillement l’un à côté de l’autre. Aussi calme l’un que l’autre. Bientôt, j’aperçois les bâtiments du Haras de Pado. La balade est courte mais c’est déjà bien pour un début. Les sabots de Sky résonnent sur le goudron des allées du haras. Je marche vers les écuries des propriétaires pour le rentrer au box.

J'arrive au croisement des chemins de balade suivie de Baloo. Lorsque je m'arrête, brusquement il faut dire, lui aussi s'immobilise aussi vite que moi. Je me retourne et lui donne quelques caresses en guise de félicitations. Je regarde les panneaux et bientôt m'engage dans un chemin, un peu boueux certes, mais qui fait un boucle sur le domaine du haras et nous ramène direct près des écuries événementielles après un tour d'une vingtaine de minutes, le temps de se dégourdir les jambes. La Camarguais me suit. Il semble tranquille, serein. Il a même l'air heureux de sortir. Longtemps, il n'y a eut aucun bruit outre celui de mes pas et celui des claquements de sabots de l'étalon. Et puis soudain, il sursaute. Je le calme et écoute avec attention. Moi aussi, j'entends un bruit, étrange cependant je ne pense pas qu'il vienne de quelque chose très dangereux. En tendant l'oreille, je découvre qu'il vient du fossé sur notre droite. Je m'y approche, écarte les roseaux qui me cachent la vue et découvre deux poules d'eau, barbotant joyeusement dans l'eau sûrement glacée du fossé. Je souris devant cette scène et très vite revient aux côtés de Baloo. Nous continuons notre chemin sans encombre. Bientôt, le toit des écuries qui abritent en ce moment le bel étalon, apparaît entre les feuillages des grands arbres massifs. Arbres d'hiver. Conifères résistants à la neige, à la glace et aux basses températures. Nous marchons tellement énergiquement, que le froid ne se fait pas sentir. Nous arrivons près des écuries événementielles. Les sabots du Camarguais résonnent sur le béton des allées goudronnées du haras. A la vue d'une jument, Baloo s'énerve et me bouscule. J'aperçois alors ce qui l'a rendu soudain si différent. C'était donc vrai. Il devient un peu irrespectueux quand il voit une jument. Rapidement, je donne un coup sur la longe pour remettre le beau gris à sa place. Il n'a pas le droit de me bousculer comme il l'a fait. N'écoutant pas ce que je lui dis, il s'énerve de nouveau. Je réagis aussi vite que la première fois et continue mon chemin, essayant de faire oublier à Baloo la jument. Peu à peu, il retrouve son calme, et quand nous entrons dans les écuries, il n'y a plus aucune trace de son énervement. Il est parfaitement serein. Cette balade nous a fait le plus grand bien à tous les deux.

J'arrive à l'intersection des chemins de balade. Je me dirige vers celui que je connais déjà un peu, qui fait une boucle dans les terres du haras. Nous en avons pour environ une heure de balade, moins si j'accélère l'allure. Mais pour le moment, je reste au pas, profitant pleinement du temps et de la marche confortable de Luciole. En moins de dix minutes, j'ai eu le temps d'observer son comportement et d'en déduire son caractère : elle est très calme, a le pied sûr, n'est sûrement pas sur l’œil. bref une bonne monture de balade. Elle semble très heureuse de sortir en extérieur sans la pression des compétitions ou de la performance. Cela la change des habitudes qu'elle a prises chez son ancien propriétaire.

Nous quittons le chemin de cailloux où nous étions pour entrer dans un chemin d'herbe et de terre. C'est le moment idéal pour passer au trot. Le terrain me le permet alors j'en profite. Je serre légèrement mes mollets et Luciole s'exécute aussitôt. Je trotte débout assis, pensant à changer de diagonal de temps à temps. La belle BWP avance d'un pas rapide, les oreilles dressées en avant. Elle observe rigoureusement son environnement mais cependant n'a peur de rien : un oiseau s'envole. Pas de réaction. Des feuilles crissent. Pas de réaction. Ma monture est aussi sereine que moi. Nous arrivons dans un chemin de sable plutôt profond alors je repasse au pas. Je laisse les rênes longues pour que la grise puisse souffler. Ce genre de terrain ne s'étend pas très loin alors très vite je peux reprendre le trot.

Cela fait déjà une demi-heure que nous sommes parties. Connaissant déjà le parcours, je sais qu'il n'y aura plus beaucoup de bon terrain pour trotter et même galoper. Galoper ! Quelle bonne idée ! Je me mets au trot assis, place mes aides et nous voilà au petit galop dans le chemin. Luciole est très à l'écoute alors je décide d’accélérer l'allure. Une foulée, deux foulées, trois foulées... Vingt foulées et puis le retour du chemin de cailloux. Je ralentis en précipitation avant de continuer ma route au pas. Bientôt, les sabots de la BWP résonnent sur le béton des allées du haras. Je la ramène au domaine d'Azalée où un box bien douillet l'attend.