Toutou promenade [PSYCHO & LITCHEE]

Tedrick adorait tout bonnement ses chiens. Non seulement il se sentait en sécurité à leurs côtés, mais surtout, ils partageaient sa vie et savaient le réconforter dans les moments dur. Habituellement il promenait ses chiens autours du domaine ou les laissait faire leurs vies dans le haras. C'était leurs maisons après tout, et tous étaient habitués au contact des chevaux. Le plus vif restait Yankee, jeune chien de 2 ans qui avait la mauvaise habitude de traîner dans les pattes des grand quadrupèdes. Enfin, il c'était finalement faire remettre en place par son lusitanien gris peu patient et depuis, il semblait se tenir à bonne distance de ses bêtes "féroces". Malgré les nombreuses sorties de son quatuor il était tout de même sympathique pour tous de sortir au parc de temps en temps. Tous les samedis, il avait prit l'habitude de rejoindre Matt qui avait pu l'aider pour l'éducation du jeune malinois qui lui avait donné un peu plus de fil à retordre que ses aînés. Puisque c'était l'heure du parc, Tedrick avait emmené ses chiens jusqu'à sa lamborghini. Comme souvent, Luxure se tenait sur le siège passager à son côté, tandis que les trois autres étaient sagement assis à l'arrière. Pour plus de sécurité chacun était bien entendu attaché pour éviter les accidents, et ils s'étaient tous mis en route.

Lorsque la voiture fut garée sur le parking, non sans regards au vue du prix du véhicule, il avait donc invité le dobermann à descendre. Aussitôt ce dernier avait bondit de la voiture et c'était mit à tournoyer autours de l'humain. "Assis", le chien s'exécuta, et Tedrick accrocha la laisse avant de lui tendre une friandise et une main bienveillante pour lui caresser la tête. Il ouvrit alors la portière passager et attacha la laisse une à une sur les trois autres toutous avant de les faire descendre un à un. Il referma la portière, installa l'anti-vol sur le volant avant de fermer la voiture à clef. Elle émit un bip et il s'éloigna vers l'entrée où devait le retrouver Matt. Ce dernier était déjà présent sur place en compagnie de quatre toutous. Luxure ne connaissait pas très bien cet humain pour le moment, alors comme à son habitude il s'inséra entre les jambes de son humain qui se retrouvait ficelé en grognant comme un ours. Un simple "tais toi" de l'humain suffit à calmer le chien qui refusait pour autant de quitter les jambes de son maître. Un peu brusquement il le chassa, marcher à cheval sur un chien n'était pas pratique, mais cela ne découragea pas le chien de garde qui se colla à sa jambe comme une sorte de pot de glue. Le premier à venir saluer les copains fut pour autant Yankee. Le malinois bondissait vers l'avant pour venir sentir la truffe du beau Karma qui était le plus proche de lui, et donc le plus pratique à saluer pour lui. Tedrick se faisait arracher le bras, mais tant pis. Plutôt calme de nature le berger allemand se montrait le plus docile pour le moment, puisque son homme était immobile il c'était tout bonnement assis près de son maître en observant avec intérêt les autres chiens.

Le jeune homme aux cheveux roses se contenta de hocher la tête en réponse à l'autre homme. Ni une ni deux il commença à marcher. Puisqu'il était du genre discipliné et sage il retira la laisse du berger allemand qui se mit à trottiner près de son maître. Quelques fois il s'en allait renifler tel ou tel buisson mais restait toujours attentif et répondait parfaitement au rappel lorsqu'il partait trop en tête tout seul. A sa droite Luxure continuait de le coller comme si sa vie en dépendait, et n'hésitait pas à faire le toutou méchant lorsqu'on s'approchait trop de lui. Pour autant Tedrick savait que son chien était éduqué au doigt et à l'oeil et qu'il ne ferait pas de mal à une mouche sous sa truffe sans le moindre ordre explicite. De l'autre côté le malinois et le chien loup marchaient à son côté avec entrain. Beaucoup de regards se tournaient vers César, il ressemblait énormément à un loup et cela pouvait faire hérisser quelques poils. Par chance l'animal avait reçu une éducation aussi stricte que respectueuse, sans quoi il savait que perdre le contrôle de ce genre d'animal pouvait devenir dangereux. Le seul moment où il se montrait hostile était lorsqu'il mangeait. Gare à quiconque le dérangeait, sans quoi il risquait de se montrer un peu brusque bien qu'il ne serait pas allé jusqu'à attaquer. Seulement, mieux valait éviter de le titiller à ce moment au risque de se faire croquer la main.

Silencieusement le petit monde avançait, et Yankee se montrait de plus en plus joueur avec Joy. Il cherchait constamment à titiller la belle bergère et semblait même complètement sous son charme! Véritablement amoureux de la jolie chienne. Malheureusement pour lui César se trouvait entre les deux amoureux et ne pu réprimer un grognement lorsque le jeune malinois le bouscula fortement pour tenter d'atteindre la truffe de sa nouvelle grande copine. Afin d'éviter un conflit, Tedrick s'embrouilla dans les laisses mais réussi à ramener le malinois sur le côté et le chien loup vers lui. Soudain, il vit Tyson, le berger allemand en liberté, galoper dans sa direction, un bâton dans la gueule. Le mâle lui coupa la route et s'assit devant lui en battant le sol avec sa queue avec frénésie. Tedrick réfléchit, demanda à son ami si cela ne le dérangeait pas, puis détacha Yankee. Il ne s'éloignerait pas et deviendrait fou à la vue du bâton contrairement aux deux autres. Une fois lâché il rangea la laisse dans son sac et attrapa le bout de bois que le berger lui tendait. Il prit son élan du bras et jeta le bâton sur le chemin. Dans une course effréné le malinois et le berger allemand coursèrent le bout de bois et se bousculèrent mutuellement en voulant freiner. Menace de quelques coups de dents et ce fut le plus jeune qui fut le plus rapide. Il attrapa le bâton et les deux chiens coururent à pleine vitesse dans la direction de leurs maîtres dans l'idée de recommencer. Tout en reprenant sa marche il s'amusait donc à jeter par-ci par-là le fameux bâtons. Malgré la tentation le chien loup et le dobermann restaient particulièrement sage malgré la possibilité de jouer, ce qu'il félicitait souvent d'une caresse tantôt à l'un tantôt à l'autre. Deux chiens en laisse, c'était tout de même bien plus pratique!

Yankee semblait content d'être dehors, langue pendante il haletait en coursant le bâton que son maître vénéré lui lançait. C'était un chien très proche de son humain, et très amical envers ses congénères également. Ce genre de sortie était un vrai plaisir pour le jeune malinois et sa bonne humeur c'était vie propagée sur Tyson. Le berger allemand c'était toujours montré très paternel avec le cadet du groupe, mais dans ce rôle, il n'hésitait pas non plus à corriger des mauvais comportements. On pouvait dire qu'il c'était mit en tête de l'éduquer pour être plus précis.

Au bout de sa laisse César lui marchait d'un pas noble, ses muscles roulaient sous son poil et son air était fier. Il n'était pas des plus démonstratifs ni proches des autres chiens, mais sa patience suffisait à lui faire tolérer la présence des deux chiennes si envieuses de venir à sa rencontre. Ainsi, César se laissait sentir sans protester et échangea plus poliment les présentations sans réel entrain. On aurait pu facilement dire qu'il était d'un calme des plus olympiens. En revanche le dobermann ne réagit pas aussi sympathiquement. A l'encontre de ses deux chiennes trop curieuses et, rapidement, commença à grogner avant de faire mine de se retourner et de donner un coup de dent dans le vide afin de les dissuader de les embêter. Aussitôt son fan club dispersé il colla un peu plus son épaule contre la jambe de son maître, reniflant le sol et tirant vers un arbre en aboyant tandis qu'un écureuil le remontait à tout allure en couinant de toute ses forces. Comme en ayant oublié ce qui l'avait mit de mauvaise humeur le chien se cabrait et se contorsionnait en direction de l'arbre, en aboyant de sa voix roque et féroce. Tedrick donna quelques à-coups sur la laisse en répétant "stop tais-toi!". Ne voulant pas décevoir son maître Luxure cessa ses aboiements et grogna un dernier coup, pour le principe, avant de revenir contre la jambe de l'humain qui lui caressait la tête avec amitié pour le remercier d'avoir obéi. Il n'y avait rien de plus satisfaisant pour le dobermann que d'obtenir des caresses de la personne pour laquelle il respirait et vivait chaque jours.

• Eh bien avec Yankee je peux dire que les choses avancent! Il est toujours aussi, lui même, mais il commence déjà à faire preuve de plus de discipline à la maison. En extérieur il est toujours dissipé mais les conditions ne sont pas les mêmes et je suis sur que cela vas venir. Sinon rien de bien spécial, enfin si. Je vais peut être adopté un cinquième chien, mais rien n'est sur. Je dois encore visiter quelques refuges et élevages avant de me décider. Aux écuries deux poulains sont également nés, malheureusement mon beau lusitanien à rendu son dernier souffle il y a quelques semaines... Et toi?

Toujours en tête de liste Tyson semblait faire la course avec le laika pour savoir qui serait premier du groupe, pourtant il ne prêtait aucune attention à ce chien qu'il ne connaissait pas, se contentant de trottiner sur le sentier. Soudain un bout azur apparût non loin de là, ils s'approchaient du lac. Yankee ne perdit pas de temps et s'élança dans une course effrénée à la conquête du lac, bientôt suivit par Tyson. Le malinois se propulsa et se jeta à l'eau avec enthousiasme, nageant avec entrain dans l'eau claire. Le berger allemand lui se contenta de s'asseoir en bordure d'eau pour laper quelques gorgées avec calme.

• Tu aurais un chiot de ta portée de berger australien pour moi? Je cherche un petit mâle et au moins, j'aurais la certitude qu'il vient d'un bon endroit. Par comme certains.

Voyant son toutou se précipiter à l'eau il accéléra le pas, suivit par César et Luxure dans son pas rapide. Bientôt ils rejoignirent le parc à chien. Tranquillement Tedrick s'assit dans l'herbe verte et détacha les deux chiens. Pourtant ni le dobermann ni le chien loup tchécoslovaque ne s'éloignèrent. Le premier s'allongea près de son maître, posa sa tête sur sa jambe tandis que le second c'était simplement assis en observant ses compagnons de fortunes. Assez à l'aise le jeune homme alluma un joint qu'il gardait dans sa sacoche.

• Ça ne te dérange pas j'espère?

Le fait de fumer ne sembla pas déranger Matt, il tira donc à quelques reprises dessus avant de l'éteindre et de le ranger une fois sûr qu'il n'était plus du tout chaud. Il s'allongea alors sur les coudes avant de se laisser tomber vers l'arrière, la tête dans l'herbe. Luxure se repositionna pour poser sa tête au dessus du bassin de son maître, les yeux plissés. Il laissa sa main caresser le poil du dobermann et du chien loup en rêvassant. Un peu plus et il se serait endormit à coup sûr!

• Comment tu sais que tes chiens sont heureux avec toi?

Les aboiements cacophoniques résonnaient dans les oreilles de Tedrick. C'était un endroit très vivant, plein de chiens de races et personnalités différentes. Yankee ne tarda pas à resurgir au bord de l'eau et s'ébroua pour retirer le liquide collé à ses poils. Il en profita pour éclabousser Tyson qui tira une mine déconfite en voyant l'eau lui arriver droit dessus. Le berger allemand reprit ses esprits bien vite et s'éloigna, la truffe au sol. Yankee lui se contenta de bondir près de Tedrick à la conquête d'une ou deux caresses avant de s'approcher prudemment de Matt. Il le flaira puis se mit à battre l'air de la queue, lui réclamant caresse ou friandise, à l'homme de choisir.

• Je vois. Et bien, j'espère que mes chiens sont heureux avec moi...

Il se redressa pour s'asseoir et caressa tantôt le gris tantôt le dobermann. Luxure, toujours la tête posée sur la cuisse de son maître, semblait presque endormit. Il appréciait toujours les démonstrations d'affection de la part de son maître et ne se souciait pas trop de grand chose d'autre en ce moment précis. Seul César finit par se lever et s'éloigner à la vue d'un écureuil qui traversait la pelouse ventre à terre. Silencieux le chien-loup s'était élancé à sa poursuite avant d'aboyer de frustration. Le rouquin avait grimpé trop vite à l'arbre pour qu'il l'attrape, mais il ne perdait pas espoir! Il s'allongea donc au pied du pin et attendit silencieusement. Tedrick reporta finalement son attention sur Matt.
• Pourquoi l'élevage?