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Mer 26 Juil - 20:28
Aaron & Harley
Une promenade dans les bois
Il y a quelques jours, alors que je rendais visite à Firestone dans l'écurie de plage, j'avais croisé une cavalière, Rhéa, et après un petit moment nous avions convenu de partir en promenade. Et voilà le jour J. J'avais choisis Aaron, histoire de voir comment il se comporterait en compagnie d'un autre cheval.
Je me rendais toute contente aux écuries, les affaires de mon cheval dans les bras, et après les avoir posé sur la porte du boxe, j'entrais avec lui. Après plusieurs caresses sur le chanfrein j'entamais un pansage minutieux puis le sellais, cuir brun, tapis et protections oranges et brunes. J'enfilais ensuite ma bombe, mes gants et nous partions vers la cour où nous devions retrouver Rhéa.
Je ressanglais puis me hissais en selle avant de commencer à faire marcher l'étalon pour le détendre le temps que mon amie arrive.
Phénix aurait droit à une bonne balade aujourd'hui. Rien de tel pour détendre l'atmosphère et faire redescendre la pression. J'avais préparé mon jeune étalon rapidement – j'étais légèrement en retard, ce qui ne m'arrivait jamais – et nous nous apprêtions à quitter l'écurie. Le clic-clac des sabots de Phénix résonna sur la dalle jusqu'à ce que le soleil nous inonde à la sortie du bâtiment. Je pris quelques secondes pour m'adapter à la luminosité, puis je ressanglai ma monture, descendis les étriers et grimpai en selle.
Joyeux, Phénix partit d'un pas actif, lui seul savait où. Je mis mes étriers, pris mes rênes et le fis volter. Nous partions dans l'autre sens. Ses muscles fins jouaient à la perfection sous sa peau. Je caressai son encolure puis m'intéressai au chemin à prendre jusqu'au domaine de mon ami.
Nous mîmes peu de temps à le rejoindre et je remarquai qu'il était déjà à cheval, évoluant en cercles afin d'échauffer sa monture. Je m'approchai et le saluai, avant de lui indiquer de passer devant, qu'il choisirait l'itinéraire aujourd'hui, puisque la dernière fois, ça avait été moi.
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Jeu 27 Juil - 18:02
Aaron & Harley
Une promenade dans les bois
Je commençais tout juste à détendre Aaron lorsque Rhéa apparut en compagnie d'un de ses jeunes chevaux, un pie du nom de Phénix si mes souvenirs étaient bon. Après nous être salué, elle me proposait de choisir la destination du jour. C'était donc après s'être mis d'accord que je décidais d'aller faire un tour dans les champs.
Je me mettais en tête et commençais un bout de chemin dans la forêt avant de tourner et de me retrouver sur un chemin tracé par des véhicules, en vue des traces de pneu et de l'herbe qui poussait uniquement au centre de manière linéaire. J'étais déjà venu ici en compagnie de Roméo, mais jamais avec Aaron. Il semblait heureux de mettre le nez dehors, il avançait gaiement, les oreilles se balançant librement. Nous passions près d'un paddock lorsque les trois chevaux qui s'y trouvaient hennir dans notre direction en se collant à la clôture en bois blanc. Aaron, tout en avançant au pas, se tourna vers eux et hennit en se redressant. Je lui flattais l'encolure et, tandis que nous continuons d'avancer, nous faisions suivre par les trois chevaux. Aaron les fixa un moment avant qu'ils disparaissent de sa vue, camouflé par des arbres. Nous tournions puis avançions quelques mètres avant de descendre un petit faussé, de remonter aussitôt et de tourner pour longer les arbres d'un côté et une clôture vide de l'autre.
Harley me rendit mon salut et nous nous mîmes en route, tranquillement. Nous marchions rênes longues tandis que nous quittions le Haras, avant de marcher de front sur un chemin de terre, dans la forêt. Nous bifurquâmes non loin sur un vaste chemin, certainement fréquenté par des véhicules agricoles, si l'on en croyait les sillons en terre avec de l'herbe au milieu du chemin. Les arbres de la forêt firent bientôt place à des champs, certains en culture, d'autres non.
Phénix écoutait quelque chose. Ses oreilles étaient pointées en avant, tête vers la gauche. Je sentis ses muscles se tendre. Le jeune étalon ne semblait pas du tout inquiet, son attitude exprimait plutôt sa curiosité. Il n'était pas rares de croiser d'autres animaux dans les champs – chevaux, ânes, vaches, moutons et j'en passe – donc nous continuâmes. Nous passâmes bientôt près d'un champ dans lequel trois chevaux se bousculaient contre la clôture, certainement ravis de croiser des amis chevaux. Un concert de hennissements, entre Aaron et les trois chevaux, se fit bientôt entendre. Seul Phénix semblait rester tranquille et ne pas éprouver le besoin de faire entendre sa voix.
L'étalon pie s'arrêta afin d'observer ses camarades. Je le laissai faire quelques minutes avant de mettre délicatement des jambes, signifiant ainsi à l'étalon d'avancer. Nous ne resterions pas bugués ici éternellement. Phénix hésita puis repartit, d'un pas un peu plus actif, comme grisé par cette rencontre. Je souris et lui flattai l'encolure. Un petit bosquet d'arbres plus tard et ils disparurent de notre vue. Nous tournâmes, prenant le chemin perpendiculaire, qui descendit dans un petit fossé. Phénix s'arrêta et hésita. Je le laissai observer tout son soûl, il n'avait jamais passé de fossé encore. Avec hésitation, il avança un pas, puis un autre, puis il décida de pousser sur ses postérieurs, franchissant le fossé des quatre fers en même temps. M'attendant à tout avec un jeune cheval, je ne fus pas déséquilibrée. Je raccourcis simplement mes rênes afin qu'il ne me prenne pas la main. Mais ce fut inutile, il s'arrêta près d'Aaron sans soucis. Je souris. Souvent, un cheval-moniteur s'avérait très positif sur l'éducation des jeunes chevaux. Je caressai Phénix afin de le féliciter puis nous tournâmes à droite, longeant toujours les arbres. Une clôture apparut sur notre gauche, mais le pré s'avérait désert.
Harley choisit ce moment pour commencer la conversation, en me demandant ce qu'il y avait de neuf de mon côté. Avec un sourire, je lui parlais de la rencontre avec la sœur de Phénix, Bohème, que j'avais débourrée. Elle appartenait à une amie commune. Puis de la naissance de Féline, une magnifique pouliche. Et bien évidemment, je lui parlais des mystères de la génétique, la pouliche étant de robe champagne alors que ses parents étaient un Quarter Horse et un Knabstrup. Puis je lui retournai la question. Je savais que leur domaine accueillait souvent de nouveaux chevaux et abritait la naissance de plusieurs poulains. Éduquer les jeunes se révélait passionnant pour moi, aussi écoutai-je avec curiosité.
Le meuglement d'une vache se fit bientôt entendre et Phénix s'arrêta net, surpris. Je le caressai. L'étrange bruit ne se renouvelant pas, Phénix reprit sa route. Une bonne balade, c'était toujours agréable, et le jeune cheval avait encore beaucoup à apprendre.
"Alors, où est-ce que nous allons ?" fis-je en souriant à mon ami.
Le pire c'est que je me suis trompée qu'une fois XD
Misspalikoa
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Lun 21 Aoû - 11:19
Aaron & Harley Une promenade dans les bois
Nous progressions sur le court chemin rectiligne tandis que Rhéa me parlait du débourrage d'une pouliche, soeur de Phénix, qu'elle avait débourré, ainsi que de la naissance d'une pouliche croisée qui était née de robe champagne. Un des mystères de la génétique. Je connaissais d'ailleurs la mère de la pouliche en question, il s'agissait de l'affreuse jument vicieuse de Tedrick, Moonlight.
peu après ses paroles, le meuglement d'une vache se fit entendre et, paniqué par le bruit l'ayant surpris, Aaron leva un peu les antérieurs avant de décaler les postérieurs du côté opposé à la vache tout en frémissant des naseaux. Il commença à se détendre après quelques caresses et nous reprenions alors notre progression tranquillement. Je racontais pendant ce temps à Rhéa le débourrage de mes deux poulains, un adorable islandais pie avec la particularité d'avoir le corps entièrement blanc et une tête noire accompagnée d'une petite liste, et un exmoor bai au caractère bien trempée. Ainsi que de l'arrivée d'une pouliche, elle était une fausse jumelle Féline, née en même temps mais de robe différente. Cela avait été une très belle surprise, puisqu'il était rare qu'une jument donne naissance à deux poulains en même temps. La pouliche avait un caractère totalement opposé à sa mère mais une belle robe isabelle crin lavé, et d'un poulain paint horse pie.
Nous avançions d'un bon pas lorsque nous devions traverser un petit pont en bois pour rejoindre l'autre chemin qui tournait en angle droit à gauche. Aaron posa un sabot sur le pont, le bruit lui laissa échapper un petit sursaut. Il hésita un moment avant de traverser d'une foulée de galop et d'atterrir de l'autre côté, attendant en mâchouillant son mors Phénix :
• Eh bien, je pensais aller faire un tour du côté des champs, ça vous va à toi et Phénix? , dis-je en souriant.
Si Phénix resta calme lorsque la vache meugla, Aaron lui, leva légèrement les antérieurs, peu rassuré. Nous reprîmes tranquillement la route. Harley me parla de son poulain Islandais à la robe pour le moins étrange - totalement blanc avec la tête noire et une liste - et d’une petite pouliche Exmoor bai. Il en profita aussi pour me parler de la soeur jumelle de Féline, née en même temps et pourtant totalement différente, et d’un petit Paint Horse.
Les chevaux étaient à peine tranquillisés lorsque l’obstacle suivant fit son apparition. Il s’agissait d’un petit pont de bois. Prudente, j’arrêtai Phénix. Aaron posa un pied et le bruit fit sursauter mon jeune étalon. L’alezan ne semblait guère plus à l’aise, il hésita un moment puis traversa le pont d’une longue foulée de galop avant de s’arrêter de l’autre côté et d’attendre Phénix. Ce dernier hésitait entre curiosité et manque d’assurance. Il s’approcha, nez en bas, et huma les planches de bois. Je serrais doucement mes jambes en lui parlant pour l’encourager. Hésitant, il posa un pied sur le pont, sursauta, puis poussa sur ses postérieurs. Il réussit à sauter une grande partie du pont mais sans élan, il atterrit dessus avec un gros bruit. Paniqué, il bondit à nouveau, franchissant la dernière partie du pont, et faillit rentrer dans Aaron, qui mâchonnait son mors. Il stoppa net, observa le pont, naseaux grands ouverts et oreilles pointées.
« Bah alors gros bêta, il ne t’a pas mangé, ce pauvre pont ! »
Je caressai le cheval en riant. Je sentais son coeur battre à travers la selle. Je rassurai Phénix et lui indiquai de reprendre la route.
« Les champs me vont très bien ! Je ne suis pas sûre que Phénix ait envie de repasser le pont ! »
Nous prîmes la direction des champs. Ces derniers, étendus sur plusieurs hectares, étaient en culture une partie de l’année et les cavaliers avaient droit d’y circuler à leur guise tout le reste du temps. Un bon galop dans ces champs était toujours très apprécié par les cavaliers. Pour y entrer cependant, il nous fallait passer un petit gué, peu profond. Phénix adorant l’eau, il y entra sans faire d’histoire et s’arrêta. Je lui rendis les rênes pour qu’il puisse boire. L’eau froide ferait du bien à ses membres. Une fois qu’il eut bien barboté, nous ressortîmes de l’autre côté et quittâmes ainsi le bois pour pénétrer dans les champs. Nous devrions échauffer un peu les chevaux au trot avant de galoper. J’observais Harley, les yeux brillants.
« J’espère que tu penses à la même chose que moi ! »
De fait, Phénix commençait à trépigner sur place, je le contaminai.
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Mer 6 Déc - 16:10
Une promenade dans les bois
Aaron & Harley
Après un effort surhumain à nos chevaux pour traverser ce minuscule ponton nous nous remettions au pas. Roxanne se tournait alors vers moi et comme si nous communiquions par télépathie nous pensions à la même chose, nous passions donc au trot avant de prendre un bon galop, Aaron et moi en tête.
L'alezan était vraiment heureux, il faisait de larges foulées et s'élançait gaiement sur le sentier bordé droit, nous rejoignions finalement un chemin à prendre en angle droit, nous continions donc au galop et tournions pour poursuivre notre course le long du champ en ligne droite avant de reprendre le trot puis le pas en caressant.
Nous lançâmes nos chevaux dans un bon trot actif tout en faisant attention à ce qu’ils ne nous prennent pas la main. Une fois que nous les estimâmes suffisamment échauffés, nous rendîmes les rênes et Phénix et Aaron prirent l’allure supérieure sans protester. Afin d’apprendre au pie à rester derrière, je laissai Harley et Aaron passer devant et galoper en tête. Je sentais mon jeune étalon qui exprimait son désaccord sur les rênes en tirant comme un bourrin mais je le laissais faire, sans me fatiguer. Il finirait par en avoir marre et se calmerait.
Je repris l’étalon et l’obligeait à revenir à un petit galop afin d’aborder l’angle-droit qui n’allait pas tarder à se présenter avec sérénité. Je fis tourner Phénix derrière Aaron puis relâchait à nouveau les rênes. Phénix allongea sa foulée comme si accélérer ne lui demandait aucun effort. J’accompagnai l’étalon dans ses mouvements.
Petit à petit, nous reprîmes les rênes et ralentirent nos montures, passant ainsi au trot puis au pas, rênes longues, afin qu’ils soufflent. Mon jeune cheval apprenait remarquablement vite et réagissait positivement à la plupart des choses qu’il découvrait. A part le pont.
Nous prîmes la direction du retour au pas, avant de laisser brouter nos chevaux quelques minutes dans l’un des champs.