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Box de Phantom

∞ Haras de Pado. :: Général :: anciens boxs
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Mar 24 Mar - 1:55


► Haras de Pado, écuries, début de matinée
Un point c'est toi
Phantom & Toi #1
Le jour se lève à peine pourtant, tu marches déjà dans les allées des écuries du Haras de Pado. Ton coeur bat de plus en plus vite. Toi, tu pensais que tu ne verrais plus jamais un cheval de ta vie. Tu avais tiré une croix sur eux. Tu peines encore à croire qu’en ce moment-même, tu t’apprêtes à aller à la rencontre d’un jeune étalon dont tu ne sais rien ou presque. Tu souris, un peu résignée. Tu tentes de te rassurer en te disant que tu n’as pas vraiment eu le choix : c’est un de tes meilleurs amis qui, s’étant blessé la semaine passée, t’a demandé de prendre soin de sa dernière lubie. Tu n’as pas su comment lui refuser un tel service. Il a été là pour toi au moment où tu en as eu le plus besoin et puis, venir lui rendre une petite visite au box ne t’engage à rien, si ? Tu t’arrêtes un instant et tu respires plus profondément. Ton corps frissonne mais tu sais que tu ne peux plus faire demi-tour. D’ailleurs, ton portable se met à vibrer dans ta poche : il te demande si tu es bien arrivée. Tu souris amèrement : pense-t-il sérieusement que tu vas te dégonfler et laisser une bête livrée à elle-même ? Tu secoues la tête comme pour protester et tu te remets à marcher.

Les écuries sont grandes mais il est si tôt que tu n’es pas sûre d’y croiser âme qui vive. Le destin te fait néanmoins mentir puisque tu aperçois un soigneur. Tu lui adresses un sourire. Du moins, c’est ce que tu tentes de faire. Depuis de longs mois désormais, des années peut-être, tu ne souris plus. Tu ne regardes même plus les autres. Ils sont pour toi comme autant d’ombres qui glissent le long de ton corps, qui foulent les mêmes espaces. Ou c’est peut-être l’inverse : c’est peut-être toi qui t’effaces de plus en plus de la surface du globe. Tu disparais dans ton mutisme et tu pâlis de plus en plus, comme une image dont on ne distingue déjà plus très bien ni les formes ni les couleurs. Qu’importe. Tu es ici en mission et tu comptes bien la mener à son terme. Tu toussotes doucement, juste de quoi t’éclaircir la voix. Après l’avoir salué, tu le questionnes quant à l’emplacement qu’occupe le dénommé « Phantom ». Il t’accueille d’un grand sourire : il semble avenant, presque chaleureux. Il t’indique le chemin à emprunter et s’il tente de te questionner, devinant sans doute que tu n’es pas d’ici, tu te soustraits pourtant à sa tentative en le remerciant seulement de son coup de pouce bienveillant.

Tu poursuis donc ton chemin. Tes pas sont longs néanmoins, tu t’efforces de faire le moins de bruit possible. La plupart des pensionnaires du haras sont encore en train de dévorer leur ration du matin et tu ne voudrais pas les troubler, même si tu sais que tu es loin d’être impressionnante pour eux. Si tu tentes dans un premier temps de ne pas céder à la tentation de tous les regardes, le contrôle de ton corps t’échappe progressivement et tes grands yeux bleus s’accrochent à chaque silhouette. Tu t’étonnes du nombre d’équidés mais aussi de la diversité de leur profil. Ils sont tous différents ! Tu es aux anges : à force de courir les écuries dans lesquelles tu avais l’habitude de monter, tu avais presque oublié qu’un tel patchwork était à la fois possible et plaisant.

Peu à peu, tu commences à ralentir la cadence. Tu sais que tu t’approches du box que tu cherches depuis le début. Tu te fais plus discrète et si tu le pouvais, tu arrêterais sans doute de respirer. Mais tu n’es qu’un Humain. De là où tu te tiens, tu aperçois déjà son dos. Il doit avoir le nez plongé dans son lit de paille. Malgré son jeune âge, ses lignes sont déjà bien tendues. C’est un bon point. Tu te maudis de penser cela : tu n’es pas là pour travailler ce cheval. Tu dois seulement t’assurer qu’il se porte bien. Peut-être le marcher un peu dans l’après-midi si ton ami te le demande mais sûrement miser sur un long travail de plusieurs années. Alors, à quoi bon le scruter ainsi, sous toutes les coutures ? Tu ris dans ta tête et tu te dis que ce n’est qu’une « déformation professionnelle ». Es-tu sûre d’y croire, réellement ? Tu vois, tu doutes déjà.

Comme pour faire taire tes songes, tu continues d’avancer. Tu murmures son nom en le prononçant à peine : il se perd même dans la brise qui s’amuse des quelques espaces entre les lattes de bois qui dessinent l’architecture des écuries. Mais Phantom réagit. Il se redresse et si ses yeux s’allument, il dilate également ses naseaux en ronflant, façon pour lui de manifester la tension dans laquelle il vient de plonger. Est-il joueur ? Curieux ? Ou lui fais-tu simplement peur ? Tu avances doucement jusqu’à la porte de son box et tu poses tes mains sur la tranche de cette dernière. Le bel étalon porte sa tête bien haute, adoptant un port de tête altier. Il semble te jauger du regard. Il ne te connaît pas et il semble se demander ce que tu lui veux. Tu souris. Tu souris si sincèrement que tu en deviendrais désarmante. Plus personne ne pensait qu’il serait un jour possible de te voir grimacer de la sorte à nouveau.

Tu l’appelles une fois de plus, en parlant vraiment cette fois. Il tourne une oreille dans ta direction. Il connaît son nom et le fait que tu en fasses bon usage semble l’intriguer. Tu souris, encore. Tu lui parles doucement puis, délicatement, tu tournes une paume vers le ciel tout en avançant la main dans sa direction. Si jusque-là l’étalon se tenait un peu raide, il se détend enfin. Doux, il étend son col dans ta direction et tu ris doucement lorsque ses vibrisses viennent chatouiller ta peau. Ta réaction l’étonne et il se redresse un peu. Il ne devait pas s’attendre à un son si cristallin et vibrant. Tu souris et tu l’encourages à nouveau. Cette fois, la peau tiède et soyeuse de son nez se pose fermement dans ta main. Tu te gardes bien de la refermer néanmoins, tu laisses tes doigts effleurer ses lèvres ainsi que son menton. Comme tout jeune cheval, Phantom cherche rapidement à attraper le bout de tes doigts, sans méchanceté cependant. Tu souris à nouveau et finalement, tu caresses tendrement son chanfrein. Tu dois reconnaître qu’il est beau et que, pour un équidé aussi jeune, sa morphologie est déjà impressionnante.

Tu ne sais pas encore ce que ton ami attend réellement de toi alors, tu décides de ne pas brusquer les choses. Tu tires seulement une chaise juste devant la porte du box que tu ouvres et tu fixes immédiatement la protection qui permet d’empêcher l’étalon de sortir de chez lui. Tu t’assois alors et, durant de longues minutes, tu regardes seulement le grand bai qui semble étonné de ton attitude. S’il feinte dans un premier temps l’indifférence, replongeant immédiatement ou presque la tête dans les monticules de paille, il se rapproche néanmoins de plus en plus de toi. Souvent, il tourne une oreille dans ta direction. Il se demande sans doute pourquoi un bipède viendrait se planter là, juste devant lui, pour ne rien faire pourtant. Cette pensée te fait sourire mais tu te retiens de tout rictus. Tu veux le laisser décider seul de la marche à suivre. Les minutes s’égrènent ainsi et, finalement, la curiosité l’emporte. Il se redresse et s’avance jusqu’à ce que la protection de box ne vienne se tendre sur son poitrail. Là, il déploie une fois de plus son col, cherchant à t’atteindre du bout de ses naseaux. Au moins, tu suscites de l’intérêt auprès de lui.

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Mar 24 Mar - 13:35
Très sympa premier résumé! En revanche serait-il possible d'éclaircir le fond ou de blanchir l'écriture? Je dois admettre que c'est difficile à lire pour les yeux Razz

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Mar 24 Mar - 15:52
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► Haras de Pado, écuries, début de matinée
Une impression de déjà-vu
Phantom & Toi #2
Tu dois bien l’admettre : Phantom n’est pas un cheval ordinaire. Tu as été fortement impressionnée, la veille, par son charisme. D’ailleurs, tu peines encore à croire que l’étalon n’a que trois ans. Malgré l’excitation qui a parcouru, un temps, ton corps, tu tentes de te raisonner. Tourner le dos aux chevaux a été un choix compliqué pour toi. Mais tu l’as décidé en ton âme et conscience. Tu refuses de replonger si vite pour si peu. Ce n’était pas ton choix de rencontrer cet étalon. En plus, tu ne sais rien de lui. Quoi ? Tu es seulement allée le voir dans son box la veille. Pas besoin d’en faire tout un monde. Tu souris, satisfaite de ton effort d’auto-conviction. Comme la journée se termine, tu t’apprêtes à aller te coucher. Ton téléphone vibre cependant : tu décroches en lisant le nom de ton ami sur l’écran. Tu lui racontes brièvement ton errance au haras et il rit. Il rit mais quelque chose sonne faux dans son rictus. Ton coeur s’arrête : tu sais qu’il vient de te piéger.

« Je vais être immobilisé quelques jours tu sais … Et Phantom a besoin de sortir. Il commence tout juste sa vie de cheval et il doit être travaillé. On se connaît bien, je sais comment tu montes et ça me rassurerait que ce soit toi. Il a besoin de quelqu’un qui sache faire, de quelqu’un de doux et d’attentif aussi. Accepte, s’il-te-plaît. Pas pour moi : pour lui. Il a besoin qu’on lui donne toutes ses chances.

Tu te crispes et ta respiration devient saccadée. Tu as envie de lui hurler dessus. Comment ose-t-il t’impliquer ainsi dans l’existence de son cheval ? Tu te sens trahie. Il a raison : il te connaît bien, sans doute trop. Il sait que tu ne lui diras pas non dès lors qu’il implique la santé de l’étalon dans votre discussion. Tu peines pourtant à croire que tu es la seule dans ses contacts à pouvoir accomplir une telle tâche.

« Allô ? T’es toujours là ?
« Oui. Je vais le faire. Mais pas pour toi. Pour Phantom. Tu ne le mérites pas.
« Merci ! J’étais sûr que tu accepterais : je te promets, il est fantastique ! On se rappelle demain soir ?
« Je te déteste.


Tu raccroches aussitôt. Bien entendu, tu ne penses pas tes derniers mots. Mais tu as du mal à avaler la pilule : lui, il sait parfaitement pourquoi tu as changé si radicalement de vie. Te piéger de la sorte est un coup bas. Et en même temps … Tu sais que depuis que tu ne montes plus, tu as perdu quelque chose. Tu es moins heureuse et souvent, tes souvenirs te ramènent à cette époque où tu passais des journées entières à monter tout un lot de chevaux, à ces week-ends de concours où les tours s’enchaînaient … Mais cette vie est désormais révolue pour toi. Tu maugrées un temps et, finalement, les bras de Morphée se referment sur toi.


Tu te réveilles tôt. Une belle journée est, pour toi, une journée qui commence aux aurores. Si les températures sont encore un peu fraîches, le soleil darde ses rayons dès les premières lueurs du jour. Tu te réjouis à l’idée de sortir le mâle en carrière. Tu files dans ta douche puis tu revêts tes habits d’équitation. C’est une impression assez drôle qui s’empare de toi. Tu attrapes ensuite de quoi petit-déjeuner dans ta voiture puis tu descends les marches quatre à quatre. Tu claques seulement la porte de la maison et tu sautes dans ta citadine vitaminée. La route se fait sans encombre : à cette heure-là, la France somnole encore. Lorsque tu arrives au Haras, tu ralentis la cadence. Le moteur de ta voiture émet des sons très graves et tu ne veux pas affoler les chevaux qui pourraient d’ores et déjà se trouver dehors. Tu te gares sur le même parking que la veille mais cette fois, tu sais exactement comment rejoindre le bel étalon bai.

Ton pas est plus rapide qu’hier. Tu marches avec détermination. C’est à peine si tu remarques que l’on te scrute. Tu t’en aperçois cependant et tu reconnais le jeune soigneur qui avait eu la gentillesse de te mettre sur les voies. Tu le salues d’un bref geste de la main et il te sourit avant de te répondre. Il te demande s’il te verra souvent, désormais. Tu souris, poliment, puis tu lui expliques que tu n’es là que provisoirement, le temps que ton ami guérisse. Il fait la moue et rigole, t’assurant que, toi aussi, tu finiras par tomber amoureuse de cet endroit et que tu ne pourras jamais plus en partir. Je prends les paris ! Tu ne devrais pas te montrer si sûre de toi et, au fond, tu le sais. Qu’importe : tu ne le connais pas et tu ne lui dois rien. Tu ne perds pas de temps et tu te remets rapidement en marche.

Tu ralentis l’allure lorsque tu arrives au niveau du box du bai de taille moyenne. Tu l’appelles doucement, plusieurs fois. Phantom redresse sa jolie tête racée et tend une oreille vers toi, l’air curieux. Encore toi ? Qu’est-ce que tu lui veux ? De nouveau, il feint l’indifférence, ce qui t’arrache un petit sourire. Tu t’approches de la porte et, comme hier, tu l’ouvres en grand tout en fixant la protection de box. Le mâle est encore en train de finir sa ration du matin. Tu tires donc un tabouret sur lequel tu t’assois. Tu ne dis rien et l’on pourrait presque entendre les mouches voler tant l’écurie est silencieuse en ce début de matinée. Tu avales ton petit-déjeuner tout en scrutant l’étalon du regard. Tes yeux sont bleus et sombres mais, parfois, ils se mettent à pétiller. Ils trahissent, dans ces circonstances, les émotions et sensations qui se réveillent en toi. C’est exactement ce qui est en train de se produire alors que tu ne peux plus te détacher de cet étalon qui respire la sérénité.

Tu le laisses profiter un peu de cet instant de calme puis tu te redresses, tout doucement. Tu viens à sa rencontre. Il se redresse, la tête haute et les naseaux dilatés. Il semble encore une fois te jauger du regard. Ainsi soit-il. Tu es sûre de toi mais tu te montres douce : tes gestes sont francs mais calmes. L’étalon semble apprécier cette attention puisque, alors que tu ne cesses de lui parler, il se descend peu à peu, devenant plus abordable. De nouveau, sa curiosité prend le dessus. Il étend d’abord son col et comme tu caresses le bout de son nez, il s’avance vers toi, comme pour venir à ta rencontre et faire plus ample connaissance. Forcément, tu souris. Tu souris de toute la tendresse dont Phantom fait soudain preuve. C’est un sentiment que tu as toujours éprouvé au contact des chevaux : comment ne pas s’émouvoir de la douceur dont ils savent faire preuve et ce, malgré les centaines de kilos de force qu’ils représentent ? Tu caresses son chanfrein et tes doigts dessinent sur sa tête des dizaines d’arabesques. Il ne s’en étonne pas. Mieux, il semble se détendre puisqu’il ferme paresseusement ses paupières et qu’il respire plus fort.

Finalement, tu caresses son encolure et tu viens même gratter son poitrail, ce qui semble lui plaire. Tu dois néanmoins veiller au temps : l’objectif est de le sortir pour le travailler un minimum. Tu lui présentes donc son licol. Il plonge son nez dedans et avant de fermer la boucle, tu prends le temps de le caresser pour le récompenser de son attitude. Vous sortez alors de son box et il t’emboîte le pas. Tu souris mais tu te montres ferme : lui, son rôle est de marcher à ta hauteur. Tu profites du petit trajet jusqu’à la stalle de pansage pour affirmer ta position. Régulièrement, tu lui demandes de s’arrêter. Tu veilles à ce que son épaule ne te dépasse jamais lors de l’exercice. Chaque fois qu’il exécute correctement ta demande, tu le récompenses d’une caresse. Lorsqu’il se montre plus arrogant, tu t’armes de patience et tu recommences, jusqu’à ce qu’il cède le premier.

Vous arrivez enfin à la stalle. Heureusement, elle est encore vide. Tu installes donc Phantom et tu fixes sur son licol les deux petites longes. Il sait parfaitement où il se trouve et il est en confiance. Armée d’une étrille, tu commences par panser les parties les plus charnues de son corps. Apparemment, c’est quelque chose qu’il apprécie puisqu’il appuie fort vers toi, comme pour que tu accentues ce qu’il assimile à des gratouilles. De nouveau, ton rire cristallin résonne dans les écuries. Phantom se redresse et tourne doucement sa jolie tête vers toi. Il semble ne pas comprendre comment un tel son peut s’échapper du corps d’une gamine qui semble vouloir disparaître aux yeux du monde entier. Tu souris, plus gravement cette fois. Est-il si simple de te percer à jour ? Tu secoues la tête, comme pour chasser, encore, cette pensée de ton esprit.

Tu accélères un peu le rythme : les brosses s’enchaînent et tes mouvements sont amples et précis. Tu le débarrasses de ses poils morts et tu lustres même sa robe qui semble flamboyer au soleil désormais. Tu cures ses pieds et tu démêles sa crinière comme sa queue. Tu vérifies que ses muqueuses soient propres et finalement, tu t’attèles à le harnacher. Pour votre première séance, tu vas juste le sortir sur le plat, voire un peu ce qu’il sait faire et surtout, comment il se comporte une fois sous la selle. Tu poses donc sur son dos un tapis ainsi qu’un amortisseur. La selle épouse avec douceur ses formes. Tu le sangles, ni trop ni trop peu. Tu le caresses ensuite. Tu te baisses finalement sur tes jambes et tu lui poses des bandes de travail. L’habitude revient au galop. Tu en utilisais très souvent lorsque tu montais régulièrement, convaincue de la qualité de maintien qu’elles offrent, à la différence de simples guêtres par exemples. Dans des gestes maîtrisés, tu enroules la flanelle sur le membre, en faisant attention à ce qu’elle ne se chevauche pas sur le tendon. Avec ta main qui reste libre, tu commences alors à enrouler la bande, à mi-hauteur. Tu descends en prenant soin de prendre le boulet puis tu remontes jusqu’en-dessous du genou. Le scratch est posé mais pour plus de sécurité, tu poses tout en haut un élastique supplémentaire. Tu répètes trois fois l’opération pour bander le reste des membres du mâle.

Il commence d’ailleurs à s’impatienter. Tu le comprends : il est jeune et il commence à s’ennuyer. Tu le notes dans un coin de ta tête : la prochaine fois, tu pensera à lui amener quelque chose, histoire de l’occuper un peu. Tu te redresses et tu le caresses. Tu lui enlèves son licol. Tu as trop l’habitude et lorsque tu réalises qu’il est en liberté et que tu ne le connais pas, un frisson court sur ton dos. Il est trop tard pour s’en inquiéter. Tu gardes ton calme et finalement, Phantom reste près de toi. Tu te doutes qu’il ne doit pas avoir compris qu’il est actuellement libre de tout mouvement. Tu souris doucement et tu lui proposes un sucre afin de lui faire actionner ses mâchoires. Dans le même temps, tu frottes son mors entre tes paumes, histoire de réchauffer un peu le tout et qu’il ne lui donne pas une désagréable sensation de froid. Le beau bai se montre docile et tu n’as aucun mal à boucler le tout. Tu enfiles alors ta bombe, tu mets tes gants dans tes poches, tu attrapes ton stick et finalement, tu invites le beau mâle à te suivre, direction la carrière !

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Désolée pour la couleur, je me suis posée la question au moment de le poster dans la nuit ... J'ai changé, j'espère que ça va ! Et merci pour la notation (:
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Mar 24 Mar - 16:42
Parfait pour la couleur mes yeux te remercient haha koeurr

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Mer 25 Mar - 9:56
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► Haras de Pado, écuries, début de matinée
Le même chemin
Phantom & Toi #5
Une fois encore, tes pas t’égarent au milieu des boxes du Haras de Pado. Tu te demandes souvent, lorsque tu roules jusqu’au parking, pourquoi tu as accepté cette folie. Au fond de toi, tu trouves que l’étalon de ton ami est attachant. Vous ne vous connaissez pas encore très bien néanmoins, Phantom porte en lui quelque chose d’incroyablement doux qui t’émeut chaque fois que tu prends le temps de l’observer. Cependant, le jeune bai est également paradoxal : une franche colère tiraille son coeur. Tu ne sais pas d’où cette rage lui vient mais tu ne lui en veux pas de l’exprimer, parfois. Toi, tu sais comme il est dur de lutter contre cet instinct. Et puis, tu te rassures souvent en te disant que tu as connu « pire ». Comment dire de ton dernier partenaire qu’il avait des défauts ? Jamais tu n’avais été si proche d’un équidé. Tu le savais sur le bout des doigts et pour lui, tu aurais été capable de n’importe quoi. D’ailleurs, c’est sans doute ce qui vous a conduits à votre perte.

Tu soupires et comme bien souvent, tu secoues la tête. C’est ta façon de protester physiquement contre les idées noires qui t’assaillent régulièrement. Tu forces un peu le pas : tu as hâte de redécouvrir le corps déjà bien dessiné du jeune mâle. Comme les autres jours, Phantom est en train de terminer sa ration du matin lorsque tu te présentes. Tu murmures son nom et s’il tend les oreilles dans ta direction, il ne prend pas la peine, cette fois, de se redresser. Il semble avoir compris que, désormais, il ne serait plus seul le matin. Tu souris doucement et tu tires encore la chaise face à la porte de son box que tu ouvres. Les jambes croisées et le regard pétillant, tu te soules de lui. Il semble serein et sa dense queue noire ondule mollement sur ses jarrets. Ici, l’air est clément et il fait bon vivre. Cet endroit est une invitation au calme et tu frissonnes : tu ne pensais plus que de tels havres de paix existaient en France.

Comme la veille, tu lui donnes un peu de temps entre la fin de sa ration et le début de votre journée de travail. Hier, tu as expliqué à ton ami son attitude déconcertante. Il ne s’en est étonné qu’à moitié et tu as compris qu’il était déjà au courant. Tu as souri amèrement : le bai ressemble de trop à ton ancien partenaire. Cependant, cela ne t’a pas empêchée de revenir ce matin. Tu ris et cette fois, Phantom se redresse pour poser son regard intelligent sur toi. Encore là ? Pourquoi ne te lasses-tu pas ? Tu te redresses et repousses la chaise à sa place. Tu rejoins finalement l’élégant prince et tu le salues en dessinant sur son chanfrein d’innombrables arabesques du bout des doigts. Le bai frémit mais il ronfle également, serein. Tu flattes son encolure et tu lui présentes son licol.

Vous gagnez ensuite la stalle de pansage. Phantom marche gaiment : son pas est enjoué et tu remarques cette élasticité folle qui lui permettra sans nul doute de faire toutes sortes de gestes lorsqu’il sera plus grand et donc, plus musclé et maître de son corps. Tu le sais : le mâle est prometteur. Mais la route est encore longue et toi, tu ne veux pas t’impliquer de trop dans sa vie. Les chevaux, ce n’est plus pour toi. Tu es passée à autre chose. Venir ici tous les matins, c’est te retourner vers ton passé. Et toi, ce que tu veux, c’est avancer. Juste avancer. Alors, solennellement, tu te promets que le mâle ne fera pas partie du voyage. Cela ne t’empêche pas de te montrer douce et patiente avec lui.

Pour lui donner plus de confort que la veille, tu fixes à sa portée un petit jeu, histoire qu’il ne s’ennuie pas de trop. Tu saisis alors tes brosses et le long travail commence. Heureusement, tu as l’habitude de ce genre de tâches alors, tes gestes s’enchaînent. Ils sont amples mais jamais brusques. Bientôt, un tourbillon de poussières et de poils vous emportent dans une étrange danse. Parfois, Phantom vient toucher doucement ton corps du bout de ses naseaux. Il semble s’amuser de toi et de cette énergie qui t’anime. Une fois son corps pansé, tu vérifies ses muqueuses. Ses yeux sont un peu sales. Tu empoignes une éponge que tu rinces à l’eau tiède. Tu la lui présentes et, comme il ne réagit que peu, tu l’avances doucement vers son chanfrein. Phantom se redresse légèrement. Tu le sens se raidir alors, tu lui parles doucement. Il ne manifeste pas davantage de résistance et, doucement, tu frotte le bord de ses yeux avec ton éponge. Tu répètes plusieurs fois l’opération en prenant soin de rincer l’objet entre chaque passage. Tu reproduis la même opération sur son oeil droit ensuite.

Tu nettoies puis tu offres un quartier de pomme à l’élégant étalon qui l’attrape aussitôt entre ses lèvres brunes. D’une rare douceur, il le saisit délicatement, effleurant à peine tes doigts. Tu souris, sincèrement heureuse. Tu caresses son chanfrein et tu lui parles doucement. Avant de lui poser ses équipements, tu prends le temps de partager un moment complice avec lui. Tu as remarqué qu’il aimait particulièrement être gratté au niveau du branchement de son encolure. Tu t’exécutes alors. Tu refuses de t’en rendre compte mais ce cheval, tu y tiens déjà. Tu passes bien plus de temps que nécessaire avec lui. Méfie-toi : tu es en train de te faire avoir.

Pour éviter de reproduire la séance de la veille, tu décides de le longer ce matin. Il est très jeune aussi, ça ne durera pas bien longtemps. Et s’il est encore plein d’énergie, tu le monteras sans doute dans l’après-midi. Ce n’est pas encore certain. Pour l’heure, tu le prépares donc à une sortie en main. Tu lui poses cette fois des guêtres ainsi que des cloches aux antérieurs : tu as bien envie de lui faire franchir quelques barres au sol alors, tu préfères prévenir. Tu ne sais pas vraiment comment il utilise ses pieds sur les barres. Tu poses également sur son dos un surfaix que tu sangles peu dans un premier temps. Avant de lui passer son filet, tu lui offres un sucre. Il le mâche avec entrain, détendant sa mâchoire. Tu fixes une longe sur son mors et en sortant, tu attrapes une chambrière. Il semble s’en moquer : de nouveau, Phantom est brillant de sérénité. Il tente néanmoins de t’emboîter le pas une fois hors des écuries : le soleil brille haut dans le ciel et cette belle journée semble le vivifier.

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Jeu 26 Mar - 17:36
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► Haras de Pado, écuries, en fin d'après-midi
Comme un air de routine
Phantom & Toi #10
Hier, Phantom a beaucoup travaillé. Tu as donc décidé d’inverser les choses aujourd’hui : tu as commencé ta journée de travail aux aurores afin de pouvoir partir plus tôt pour rejoindre l’élégant mâle bai. Ainsi, lorsque tu arrives aux écuries du Haras, l’après-midi est déjà bien entamée. Tu te rends compte à cet instant de la foule que cet endroit brasse : le parking est quasiment plein et les cavaliers ressemblent à des ouvrières qui n’arrêteraient pas de faire des allers retours pour participer à la vie de la fourmilière. C’est un changement radical et assez impressionnant. Cele ne fait pas forcément tes affaires : toi, tu n’aimes pas le contact de tes semblables. Tu leur préfères de loin la solitude et tu redoutes déjà de t’approcher d’eux : tu ne supportes pas tout le bruit qu’ils sont capables de générer.

Tu n’as pas vraiment le choix pourtant : Etienne est encore en convalescence et il compte sur toi pour t’occuper au mieux du sublime étalon. Tu maugrées mais tu avances. Tu serres fort les dents mais tu ne t’en rends même plus compte. Tu tentes de faire vite et bien et tu cherches à te faufiler au milieu des attroupements qui se forment un peu partout au niveau des écuries. Cependant, ta présence semble dénoter puisqu’ils sont plusieurs à te demander si tu es nouvelle ici. Tu tentes de te montrer aimable mais tu as tout le mal du monde à feinter de larges sourires. Ton attitude ne les décourage pas et ils se montrent même bienveillants à ton endroit, ce qui te trouble. Est-il réellement possible que toutes ces personnes aient un bon fond ? Par une habile formule, tu arrives à t’extirper sans que cela ne fasse trop désordre.

Une fois au milieu des boxes, tu presses le pas. Tu donnes presque l’impression de fuir, ce qui n’échappe pas au regard attentif de ce soigneur qui, décidément, se trouve toujours au bon endroit pour te voir dans les pires instants. Il te sourit à son tour et te salue. Intérieurement, tu bouillonnes. Mais tu sais qu’aucune réaction de ta part ne serait légitime alors, une fois encore, tu te forces à sourire. Tu l’informes cependant que ton programme est chargé et tu en profites pour te ruer vers le box de Phantom. Tu arrives tellement vite que le beau mâle se redresse vivement, presque surpris de voir un bipède avancer si rapidement.

Tu te pinces les lèvres : tu te sens idiote de lui avoir fait peur. Tu prends quelques secondes pour te calmer puis tu l’appelles doucement. Tu lui parles le plus calmement possible : l’élégant Holsteiner n’a pas l’air plus traumatisé que cela puisque, rapidement, il estime que la paille fraîche de son box est bien plus intéressante que toi. Tu souris, soulagée. Tu entres enfin dans son box et tu le salues avec douceur. Son corps tressaille au contact léger de tes doigts qui dessinent des arabesques sur sa robe soyeuse. Ton rire, enfin, transperce le brouhaha ambiant. Phantom se redresse. Les naseaux dilatés, il tend ses oreilles dans ta direction et t’envisage longuement. Comment arrives-tu à émettre de tels sons ? Tu souris et tu touches doucement le bout de son nez. Tu aimes beaucoup la douceur de ses naseaux.

Tu profites d’un instant pour partager un moment de complicité avec l’élégant étalon croisé. Tu sais que, plus tard, tu repenseras à cette heure calme comme l’on garde un beau souvenir quelque part dans son coeur. Tu grattes son encolure et le mâle ronfle paresseusement. Il aime ces instants où il ne se passe rien. Il aime être là, pas trop loin de toi mais pas trop proche non plus. Il est indépendant mais il n’est pas réfractaire à l’homme. Finalement, Phantom est un très élégant paradoxe. Après cette brève analyse peu concluante, tu te décides à lui passer son licol. Il a beaucoup donné hier ainsi, tu vas seulement faire une brève séance de stretching avec lui afin de l’aider à détendre ses muscles.

Tu le conduis jusqu’à la stalle de pansage. Il y a du monde. Cela ne t’enchante pas mais le bai a l’air de le prendre encore plus mal que toi. Les oreilles comme enfoncées sur sa tête, il découvre ses dents blanches que l’on devine dangereusement tranchantes. Il trépigne également, sautant d’un latéral sur l’autre. Quel beau mouvement ! Tu aurais presque pu en rire s’il ne témoignait pas, en cet instant présent, de sa nervosité et de son malêtre. Tu agis vite afin de prévenir tout risque d’accident : tu le conduis jusqu’à la petite cour extérieure. Le soleil brille encore dans le ciel aussi, il n’attrapera pas froid. Tu le caresses pour l’inviter à revenir au calme puis tu commences à le panser.

Apparemment, les soigneurs sont déjà passés par là et Phantom est quasiment nickel. Tu le panses tout de même, ne serait-ce que pour lui montrer que tu lui témoignes de l’intérêt et que tu ne viens pas seulement pour lui poser une selle sur le dos et lui faire faire un tour de manège. Il semble apprécier ces instants : il cherche certes à jouer avec tout ce qui est à portée de dents néanmoins, il se tient tranquille. Comme tu comptes le monter sur du plat, tu lui poses des bandes de travail. Tu reproduis des gestes que tu connais sur le bout des doigts. Tu pourrais sans doute le faire en fermant les yeux mais tu te retiens : un tel défi ne semble pas très sage. Avant d’enrouler les flanelles sur ses délicats membres de danseur, tu vérifies qu’aucun brin de paille ne s’y soit collé.

Tu fixes le tout à l’aide de bandes que tu maintiens plus fermement avec des élastiques. Tu enchaînes ensuite le reste de la préparation : tapis, amortisseur et selle sont posés. Vient le moment attendu du sucre. Phantom secoue sa tête de bas en haut et de haut en bas, très impatient apparemment. Tu souris et tu le laisses profiter un peu de ce moment. Tu caresses seulement son encolure et, après quelques minutes, tu lui passes enfin son filet. Cette fois, en plus de ton stick, tu décides de prendre une paire de rênes allemandes. Tu veux le pousser à tirer sur sa ligne du dessus et si tu as besoin d’aide durant la séance, tu préfères être prête.

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*Il me semble que nous pouvons faire les mêmes défis plusieurs fois mais je ne sais pas s'il faut le faire avec des chevaux différents donc je le tente au cas où et si ça ne marche pas, tant pis et pardon (:
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Jeu 26 Mar - 23:09
Pour les objectifs tu peux réaliser autant de fois les objectifs que tu veux de la semaine, peut importe avec quel cheval! Tu ne peux juste pas intégrer deux objectifs soins ou deux objectifs monte dans le même résumé. En espérant t'avoir éclairé! hihi

objectif validé!
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Ven 27 Mar - 14:58
[Merci pour les renseignements (:]



►Haras de Pado, écuries, tard dans la soirée
Dans ton monde
Phantom & Toi #12
Tu frissonnes : l’air s’est considérablement rafraîchi ce soir. Le jour décline déjà et tu sais que, lorsque tu sortiras accompagnée du bel étalon bai, il te faudra marcher sous les hauts réverbères pour espérer distinguer l’endroit où vous poserez les pieds. Malgré l’heure, la fatigue de ta journée de travail et tes réticences concernant cette histoire, la seule idée de ne pas faire un crochet par le Haras pour t’occuper de Phantom te semble insupportable, ce qui explique ta présence tardive aux écuries. Tu es soulagée de constater que la foule s’est évanouie. Vous êtes un peu plus nombreux que le matin aux aurores mais ce n’est pas la grande affluence non plus.

Tu souris : c’est une des périodes de la journée que tu préfères. Le soir, tout est plus beau. Le mouvement se fait doux, comme satiné. Les choses de la vie sont sublimées et les sentiments sont à leur paroxysme. La nuit est, pour toi, le temps de l’exaltation des passions. Tu frissonnes à nouveau. Tu frissonnes, mais ce n’est pas à cause du froid. Quels souvenirs sublimes sont en train de te revenir ? Un sourire timide mais sincère déforme tes lèvres. Tu n’es plus vraiment dans le monde présent et si tu marches jusqu’au box de l’élégant bai, ton allure est légère, presque dansante. Tu t’enfermes dans tes songes mais méfie-toi, gamine : la chute sera rude.

Le mâle regarde dans ta direction. Il semble tranquille et vaque à ses occupations, l’air de rien. Tu souris : tu aimes te dire que pour un si jeune étalon, il se montre froid dans sa tête. Enfin … parfois. Tu ne peux pas oublier votre séance de rodéo. Mais finalement, c’est encore une fois un bon souvenir. Il est puissant et en colère mais tu sais, au fond de toi, que ces ruades ne sont pas destinées à ton encontre. Hier, tu as fait le choix de le ménager. Mais toute une journée vient de s’écouler et s’il a été mis au pré pour se défouler un peu, tu sais que ce soir, tu cours le risque de devoir lutter contre lui. Qu’importe : personne ne sait mieux que toi à quel point ces batailles sont formatrices.

Tu murmures son nom et le mâle tend une oreille dans ta direction. Son regard s’allume : il sait, désormais, que tu viens pour lui. Tu te glisses à ses côtés et tu prends le temps de le saluer. Doucement, tu poses le plat de tes mains sur son corps. Sa peau tressaille, t’arrachant un sourire. Tu promènes tes doigts sur son encolure, son épaule, son flanc. Tu suis les lignes de ses cuisses, remontes sur le sommet de sa croupe et finalement, tu pianotes sur ton dos. Détendu et calme, l’étalon te laisse faire, confiant. Il tourne parfois un peu la tête, comme pour mieux voir ce que tu es en train de faire. Après quelques minutes, il se décide à faire un pas vers toi.

Il ploie son élégant col et tu aperçois ses muscles se gonfler. Il doit encore travailler pour prendre en masse mais il sera sans doute un très élégant modèle. Tu en souris. Il approche son nez de ton dos et, un peu maladroitement mais sans une once de méchanceté, il entreprend de te gratter du bout de ses lèvres sombres, comme pour partager avec toi ce qu’il semble assimiler à un moment de partage avec un de ses congénères. Tu souris, radieuse et conquise. Le mâle ne semble pas avoir une grande connaissance des humains et il commence à te pincer avec ses dents. Or toi, tu n’as pas le cuir nécessaire à atténuer la puissance de cette gentille « morsure ». Tu ris tout en le repoussant dans un geste réflexe. Il ne s’en formalise pas mais se montre plus doux et sans le savoir, il te jette un sort.

Vous avancez progressivement dans cette relation, chacun suivant son propre rythme. Mais il fait fondre ton coeur et abaisse chacune de tes défenses. Tu tentes de te convaincre que rien de tout cela n’est en train d’arriver pourtant, au fond, tu es déjà acquise au sort de cet étalon. Ne pas le voir de la journée te semble déjà insupportable. Tu as beau te réfugier derrière l’affirmation que tu ne viens que pour rendre service à Etienne, tu es en train de te mentir. Si tu viens, c’est parce que Phantom réveille en toi des forces que tu tentais, jusqu’ici, d’endormir. Mais le naturel revient toujours au galop, n’est-ce pas ? Il serait grand temps que tu ouvres les yeux, jeune fille !

Tu prends le temps, ce soir, de profiter de toute la douceur que renferme Phantom. Tu dois pourtant mettre fin à ce langoureux échange et tu le guides jusqu’à une stalle de pansage. Il se montre docile mais il semble soulagé de trouver le jouet que tu as pensé à prendre avec toi. Tu le panses en quelques larges mouvement et tu poses sur ses membres bien dessinés des guêtres ainsi que des cloches. Tu es curieuse de voir ce qu’il donne sur les barres.

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Sam 28 Mar - 18:13
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► Haras de Pado, écuries, en début de matinée
I let my guard down
Phantom & Toi #15
Lunettes vissées sur le nez, tu marches doucement, comme si le moindre pas te demandait un effort surhumain. Malgré tout, tu parviens à traîner ton humaine carcasse jusqu’au box du bel entier bai. Tu n’as pas même la force de murmure son nom : tu déverrouilles tout simplement la porte et tu t’appuies immédiatement contre l’un des murs avant de te laisser glisser jusqu’à finir assise dans la paille. Phantom s’est un peu redressé. Il a posé ses grands yeux sombres sur toi. Il semble étonné de ton attitude. Pourquoi, ce matin, tu n’es pas venue caresser le bout de ses naseaux ? Pourquoi n’as-tu pas chanté son nom ?

Le bel étalon est hésitant. Il feinte, dans un premier temps, de ne pas se soucier de toi. Mais vous êtes déjà trop liés et, au fond, Phantom n’a rien de méchant. Doux et calme, il ressent plutôt bien les choses. Alors, avec tendresse, il s’approche finalement de toi. Ses naseaux sombres sont dilatés et, bientôt, tu sens ses vibrisses te chatouiller les bras. Tu tentes de ne pas rire : tu n’as vraiment pas envie de sourire ce matin et ton crâne te fait souffrir. Mais le mâle insiste : il est déterminé à obtenir de toi une réaction, quelle qu’elle soit. Il te bouscule un peu, sans méchanceté. Finalement, tu es obligée de réagir.

Tu ouvres doucement tes doigts pour mieux découvrir tes paumes et tu les lui présentes. Le mâle tend ses oreilles en avant et renâcle bruyamment. Tu tentes un sourire. Il est attendrissant. Tu laisses tes mains courir sur sa tête bien dessinée. Il ferme doucement les yeux, content de recevoir un peu d’attention. Il ne comprend pas que, ce matin, ton coeur n’est pas à la fête. Et il pense que tu le sanctionnes, à force de ne pas le regarder et de mettre entre vous une distance qu’il n’avait, jusque-là, jamais connue venant de toi. Malgré ton mal de tête et, finalement, ton évidente gueule de bois, tu te relèves pour te tenir à sa hauteur. Tes jambes tremblent un peu mais ce n’est pas une excuse pour lui.

Tu grimaces de douleur pourtant, tu te rapproches encore un peu plus de lui. Phantom est si beau, si doux aussi … Tu t’en veux. Tu te dis qu’il mérite bien mieux que toi. Quel cavalier serait venu dans un tel état au Haras ? Tu t’énerves contre toi-même. Même ça, tu vas réussir à le gâcher. Tu ne sais pas pourquoi tu es devenue comme ça. Pourquoi as-tu ce besoin de tout contrarier, de mettre à mal ce qui pourrait pourtant tellement bien marcher ? Tu soupires et ton souffle se perd en un râle de tristesse. Le mâle se rapproche de toi. Il appuie son large front contre ton bras et souffle longuement.

Sent-il la tristesse qui broie ton âme ce matin ? Tu sens que tes yeux te brûlent. Tu serres les dents et tu te redresses : il est hors de question que des larmes ne se mettent à dégringoler le long de tes joues. Toi, tu es une dure à cuire. Et tu ne pleurs pas, tu ne pleurs plus. Tu n’es pas faible. Tu n’as pas mal. Tu ne souffres pas. Pourquoi ? Parce que tu ne crois plus en rien et que tu n’as plus de coeur. Qu’ils aillent au diable s’ils ne te croient pas ! Tu renifles et soudain, la colère qui gronde sans cesse en toi reprend le dessus. Tu sais déjà que tu t’en sortiras. Tu te remets de tout de toute façon, n’est-ce pas ? Alors oui, ravale tes larmes.

Une grimace carnassière étire soudain tes lèvres et tu présentes à Phantom son licol. Docile, il y plonge sa tête racée puis vous prenez la direction des stalles de pansage. Ses pieds ferrés résonnent si fort dans l’écurie qu’il semble tout faire trembler à son passage. Une force nouvelle coule en toi et ce matin, avec lui comme partenaire, tu te sens soudain capable de tout. Tu renonces à l’attacher et comme la veille, tu te contentes de passer la longe sur son encolure. Tu le caresses tout en commençant à l’étriller. Il se pousse fort contre ta main : il aime cette impression de massage et son air satisfait t’arrache un rire. Enfin, ce son ! Il se redresse et son regard s’embrase. Il semble comprendre qu’enfin, tu es revenue. Finalement, c’est bien toi qui t’occupes de lui, encore. Tu souris.

Tu le panses jusqu’à ce que sa jolie robe brune ne se mette à luire puis tu t’accroupis pour avoir un meilleur accès à ses membres. Là, tu lui poses des bandes de travail. Tu en as acheté un nouveau jeu afin d’être certaine de ne jamais être en mauvaise posture lorsque tu auras besoin de les nettoyer en machine. Tu fixes le tout avec un élastique puis tu poses deux cloches sur les antérieurs de Phantom qui joue avec ton pull. Il n’est pas méchant mais tu sens qu’il en attrape les bouts entre ses lèvres sombres.

Tu l’équipes ensuite et, cette fois, tu poses sur son dos une selle d’obstacle. Elle n’est plus de première jeunesse mais c’est un bel objet qui semble avoir vécu bien des évènements. Pour toi, elle a une valeur bien particulière. Tu fixes une bavette sur le ventre du mâle puis le rituel du sucre revient. Tu admires ton travail.

« Phantom … Vous êtes un fringuant bonhomme ce matin !

Tu ris et tu fais enfin demi-tour. Tu n’as qu’à poser négligemment ta main sur une rêne pour que le bai ne se mette en route. Lui aussi semble motivé pour cette séance.

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Dim 29 Mar - 18:27
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► Haras de Pado, écuries, dans la matinée
Behind the smiles
Phantom & Toi #19
Tu portes encore tes lunettes noires. Heureusement pour toi, le soleil brille furieusement dans le ciel aussi, les regards sont moins sévères à ton endroit. De toute façon, tu n’intéresses pas les foules. Tu glisses au milieu des attroupements joyeux telle une ombre et finalement, tu t’engouffres dans les écuries. S’ils sont quelques uns à te saluer, tu leur réponds d’un pâle sourire ou d’un hochement de tête. Tu n’as pas vraiment envie de parler ce matin. Tu te réfugies jusque dans le box de Phantom. Le beau brun a été ramené du pré aux premières heures du jour. Tu murmures son nom et il se redresse pour mieux te regarder. Tu sais que, désormais, il te reconnait. Tu as hâte du moment où il te saluera lors de ta venue.

Tu lui présentes le plat de tes mains et comme il respire profondément, tu t’autorises à caresser son chanfrein ainsi que son encolure. Le mâle est calme et, après quelques minutes, il plonge à nouveau son nez dans les tas de paille fraîche de son box. Tu renonces ce matin à le conduire jusqu’aux stalles de pansage : le week-end, le Haras bat tous les records de fréquentation et tu n’as absolument pas envie de devoir faire la queue juste pour panser et équiper le joli bai. Tu reviens donc avec ton matériel et si tu lui passes son licol, tu l’attaches à l’anneau qui est fixé à son propre box. Phantom n’a pas l’air de mal le prendre. Tu caresses son encolure et tu découpes grossièrement une pomme dont tu disposes les quartiers dans la mangeoire du mâle.

S’il les croque avec gourmandise, il ne se jette pas dessus comme un affamé. Il est intelligent et il te donne le sourire. Tu commences par étriller les parties les plus charnues de son corps. Tu es fatiguée et tu as l’impression que ton corps n’est plus qu’une plaie béante cependant, tu t’obliges à avoir des mouvements amples et énergiques. Phantom n’est nullement responsable de ton état lamentable alors, tu estimes qu’il n’a pas à en payer le prix. Tu t’appliques et si tu cherches à être rapide, tu ne résistes pas à la tentation de t’arrêter plusieurs fois juste pour caresser le mâle chaque fois que ce dernier te sollicite avec tendresse.

Les brosses s’enchaînent néanmoins. Alors que tu commences à lui curer les pieds, tu entends un drôle de son non loins de vous. Tu lèves un peu les yeux et, armé de ses béquilles, tu reconnais immédiatement Etienne. Il est tout sourire et il vous rejoint rapidement. Il embrasse le nez de son étalon et lui donne une petite tape sur la croupe. Phantom change le pied sur lequel il s’appuie mais il ne réagit pas davantage. Décidément, ces deux-là doivent former une sacrée paire ! Tu te retiens de rire et appliquée, tu continues de curer les pieds de l’étalon.

« Salut … La nuit a été longue, non ?

« Je ne vois pas du tout pourquoi tu dis ça !


Tu exagères le ton de ta réponse, espérant qu’il prenne le tout pour une blague. Mais il te connait mieux que cela et tu le sais. Cependant, tu es convaincue qu’il n’osera pas braver ton refus d’en dire davantage, justement parce que tu le connais bien. Il hoche la tête, circonspect. Tu lui demandes de garder un oeil sur Phantom, le temps pour toi d’aller te laver les mains et de revenir avec un seau d’eau claire. Lorsque tu réapparais, Etienne est en train de dorloter le beau brun qui ferme paresseusement les yeux. Ils ont l’air complice et ils sont touchants de douceur. Tu les laisses profiter de cet instant mais tu ne perds pas non plus trop de temps.

Etienne te demande ce qu’il peut faire pour t’aider. Comme il est un peu handicapé en ce moment, tu lui confies l’éponge. Le garçon sourit. Il pose contre le mur une de ses béquilles et s’approche en titubant du mâle. Il s’appuie contre son épaule et il lui parle doucement pour le rassurer. Il essore l’éponge pour qu’elle ne suinte pas de trop et, doucement, il vient nettoyer les yeux de Phantom qui se raidit un peu. Il a des gestes brefs et il les répète patiemment jusqu’à enlever toutes les saletés. Il passe ensuite un coup de chiffon sur l’oeil du mâle afin de sécher un peu le gros des gouttes. Il répète l’opération de l’autre côté tout en veillant à rassurer le mâle.

Dans le même temps, tu as eu le temps d’équiper l’étalon. Tu as de nouveau posé des guêtres sur ses membres ainsi qu’une paire de cloches sur ses antérieurs. Tu interroges Etienne pour savoir à quand remonte la dernière fois que les sabots du brun ont été graissés. Vous échangez un sourire complice. Tu t’occupes de goudronner la sole et ton ami graisse la corne. Il s’applique mais tu viens en renfort lorsque les quatre pieds sont goudronnés. Etienne se redresse et se recule un peu. Tu es une véritable tornade lorsqu’il s’agit de préparer un cheval en vue d’une séance et il ne le sait que trop bien. Tu libères Phantom de son licol et tu lui offres un sucre. Il reste entre vous et ne manifeste aucun désir de prendre la fuite. Tu souris et tu le caresses avant de lui passer son filet. Etienne boucle muserolle et sous-gorge pendant que tu enfonces ta bombe sur ta tête et que tu attrapes ta cravache. Vous êtes enfin prêts pour votre séance.

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Lun 30 Mar - 23:40
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► Haras de Pado, écuries, en fin de journée
Stalle de départ
Phantom & Toi #23
Malgré une longue journée de travail, tu prends le temps de venir rendre visite au bel étalon brun. Phantom se tient à la porte de son box. Les oreilles tendues, il semble attendre qu’une bonne âme ne vienne s’occuper de lui. Tu souris : qui aurait pu penser que le mâle se montrerait si attachant et doux ? Tu l’appelles plusieurs fois et, lorsque tu captes enfin son attention, tu lui fais un signe de la main, comme s’il pouvait en comprendre le sens. Lorsque tu arrives à sa hauteur, tu prends le temps de le saluer. Tu n’as pas envie de lui donner l’impression que tu ne viens que pour lui jeter une selle sur le dos. Tu fais les choses bien et tu caresses la tête racée de l’élégant étalon qui renâcle.

Tu lui passes ensuite son licol et vous prenez la direction des stalles de pansage. Les sabots ferrés du brun claquent sur la dalle grise et les écuries toutes entières se mettent à résonner de sa marche martiale. Tu souris : tu aimes le voir plein d’entrain. Tu l’installes et tu fixes non loin de lui une bouteille d’eau vide que tu suspends à l’aide d’une ficelle. Phantom ne s’y trompe pas : alors que tu t’affaires déjà à le panser, le bel étalon tente désespérément et un peu maladroitement d’attraper l’objet. Forcément, ses dents glisses sur le plastique lisse et ses tentatives se soldent par de nombreux échecs. Heureusement : lorsqu’il l’attrape enfin, il la compresse si violemment que le son en devient désagréable.

Tu profites du fait que Phantom soit absorbé par ce nouveau jeu pour accélérer un peu le rythme. Comme souvent, les brosses s’enchaînent. Tu soulèves ses pieds pour t’assurer que rien ne s’est coincé entre ses fers et sa sole. Pour le geste, tu passes un petit coup de brosse mais il n’y a rien à signaler. Tu lui donnes une tape affectueuse sur la croupe. Il tourne un peu la tête dans ta direction, l’air malicieux. Votre complicité est encore balbutiante néanmoins, il n’est plus totalement indifférent à ta présence et, mine de rien, cela te met du baume au coeur. Tu caresses rapidement le velours de ses naseaux et tu commences à l’équiper.

Tu débutes par les pieds. Tu scratches une paire de cloches sur ses antérieurs puis tu fixes sur ses membres des guêtres. Tu as récupéré celles que tu utilisais par le passé. Elles sont en cuir et doublées d’une laine de mouton pour plus de confort. Tu fermes les boucles et tu répètes l’opération avec tes protège-boulets qui sont assortis. Phantom se montre patient. Le reste est plus rapide : tapis, amortisseur et selle épousent le dos déjà musclé du brun en quelques secondes. Votre rituel se termine par l’offrande que tu fais au joli mâle : délicat, le Holsteiner prend le temps de savourer son carré de sucre, ce qui t’arrache un sourire.

Vous êtes fin prêts pour cette séance et de nouveau, vous vous mettez en marche. Phantom est enjoué et, au son de sa foulée, tu devines qu’il se sent léger. La séance promet d’être intéressante !

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Mar 31 Mar - 16:41
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► Haras de Pado, écuries, en milieu de journée
Une ombre au tableau
Phantom & Toi #26
Tu arrives au Haras en trombe. Tes yeux sont rouges et gonflés. En sortant de réunion, tu as reçu un message d’Etienne. Au fur et à mesure de son écoute, tu as pâli. Les détails étaient flous et tu as seulement retenu les termes les plus marquants. Tu sais qu’il est question des vertèbres du jeune étalon. La pilule a eu du mal à passer et tu as quitté ton bureau sur le champ, sous le regard médusé de tes collègues de travail.

Tu marches désormais à grands pas : tu connais bien Etienne et tu sais qu’il doit tenir compagnie au bel étalon bai. Tu repasses en boucle le film de ces derniers jours. Certes, tu as beaucoup sorti Phantom néanmoins, tu as toujours fait en sorte de ne pas trop lui en demander. Se pourrait-il que l’entier ait des fragilités dont vous n’aviez pas connaissance ? Tu n’en sais rien et tu te mords les lèvres de stress. Lorsque tu arrives devant le box de l’entier, celui-ci te regarde avec douceur et curieux, il s’approche même de la porte de son box. Tu te forces à sourire mais le coeur n’y est pas vraiment. Tu caresses le velours de ses naseaux puis tu poses ton regard sur ton ami. Tu n’as pas besoin de parler : tes yeux l’interrogent pour toi.

« Ne t’en fais pas : c’est moins grave que ce que nous pensions. Le vétérinaire a dit qu’il s’était déplacé quelques vertèbres. C’est sans doute dû au stress mais comme il n’a pas changé de comportement, nous ne pouvions pas le voir venir. Ne t’en veux pas : ce n’est absolument pas de ta faute. Désormais, il faut prendre soin de lui et le laisser se reposer quelques temps. Ce n’est pas méchant et puis, au Haras, il sera très surveillé. Ne t’en fais pas Chloé, vraiment.

Tu frémis. Le fait qu’il prononce ton prénom tout en tentant de te rassurer prouve ô combien il est sincère dans sa démarche. Il sait que tu es que l’on te prénomme ainsi alors, s’il s’y risque, c’est qu’il veut que tu comprennes que tout ce qu’il dit est vrai. Tu baisses pourtant les yeux. Tu t’en veux de n’avoir rien vu ni rien déceler dans l’attitude du mâle. Tu peines à t’expliquer qu’il ait pu ressentir autant de stress sans que vous ne remarquiez le moindre petit détail ou changement. C’est plus auprès de Phantom que tu veux te faire pardonner. Tu les rejoins dans le box du beau bai et tu poses le plat de tes mains sur son corps. Sa peau frémit à ton contact et tu souris : c’est une habitude chez lui.

Etienne t’explique que le mâle peut néanmoins aller en prairie pour se dégourdir un peu et ce, à condition d’être surveillé. Tu souris et tu comprends où il veut en venir. Pour passer un peu de temps avec lui, tu lui proposes de le sortir et qu’un de vous deux en profite pour tailler sa crinière pendant que l’autre le brosse. Il semble hésiter mais il accepte finalement. Pour éviter d’exercer trop de tensions sur la nuque du beau brun, vous optez pour tenter de réaliser vos projets au sein même du box de l’entier. Etienne est sceptique et toi aussi mais vous tâtonnez un peu. Tu n’es pas habituée à ce genre d’incidents.

Comme Etienne a encore une béquille, il est affecté à la partie massage, ce qui semble le faire sourire. Il prend son rôle à coeur et avec douceur, il appuie ferment ses doigts sur le dos de l’étalon qui commence progressivement à renâcler. Les gestes du garçon sont sûrs et francs : ses doigts semblent dérouler une partition sur le dos ainsi que sur l’encolure du mâle qui se relâche toujours davantage sous les points de pression ainsi exercés. Tu les regardes un instant et tu souris : ils sont beaux de tendresse. Tu n’es pas là pour rien cependant et tu prends toi aussi ton rôle très au sérieux. Heureusement, Etienne aime que les choses soient bien faites aussi, la crinière de Phantom est déjà bien entretenue. Le mâle à des crins épais et denses, ce qui en facilite la taille. Tu n’as que peu de risques de faire un trou. A l’aide d’un peigne, tu désépaissis un peu le tout. Pour ce faire, tu prends les couches inférieures de crins, celles qui sont au plus près de l’encolure du brun. Tu enroules quelques mèches autour d’un petit peigne métallique et tu tires ensuite vers le bas, le plus près possible du corps de l’étalon.

Les crins partent bien et Phantom réagit à peine. Même si l’opération est indolore pour les équidés, ils sont plus d’un à en faire toute une montagne et à se montrer vindicatif au moment de procéder à l’opération, ce qui n’est pas le cas de votre protégé. Tu souris et comme tu es ravie de voir que sur ce point, il se montre une fois de plus patient, tu le récompenses de belles caresses au niveau de l’épaule comme du poitrail.

Une fois ce premier travail effectué, tu empoignes enfin les ciseaux. Etienne te jette un regard inquisiteur. Il ne le formule pas mais il t’invite à faire bien attention. Tu te retiens de rire : autant tes chevaux n’avaient pas pour habitude de se déplacer des vertèbres autant tailler des crinières droites a été une mission presque quotidienne pour toi. Comme il s’agit seulement de l’entretenir, tu te contentes de quelques coups de ciseaux bien sentis. Le mâle tourne une oreille curieuse vers toi en entendant les lames se croiser mais il reste calme, le massage aidant sans doute. Tu en profites pour refaire son passage de têtière afin que les choses ne dégénèrent pas et qu’il ne finisse par ressembler à un punk.

« Alors, qu’en penses-tu ?

« Ok, c’est un chouette travail mais la prochaine fois, fais au moins semblant de vraiment regarder ce que tu fais s’il-te-plaît.


Vous éclatez de rire. Cela faisait longtemps et tu te souviens enfin à quel point rire peut faire du bien. Etienne ose enfin te poser la question qu’il avait sur le bout de la langue depuis le début.

« Tu as quitté ton travail pour venir immédiatement ici ?

« On ne laisse personne derrière, tu te souviens ?


Ton ami sourit. Il sourit avec tout ce qu’il a de sincérité et de douceur en lui. Il semble touché que tu considères que Phantom fasse partie de ta vie. Désormais, il n’en doute plus : le brun a su conquérir ton coeur et il pourra compter sur toi pour l’aider à s’en occuper au mieux. Une fois que le mâle sera « réparé ».

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► Haras de Pado, écuries, tôt dans la matinée
New dawn
Phantom & Toi #28
Les derniers jours ont été éprouvants pour toi. Heureusement, Phantom se remet bien et le vétérinaire vous a autorisés à reprendre le travail. Les choses se sont faites progressivement : vous avez d’abord recommencé à le monter sur le plat et désormais, vous avez le feu vert pour le faire sautiller un peu. Cette nouvelle t’enchante : tu sais que le mâle est polyvalent et tu ne parviens pas à oublier les sensations que tu as eues lorsque vous avez passé quelques barres.

Tu arrives au Haras le coeur léger. Il est encore tôt et les cavaliers sont peu nombreux. Etonnamment, on pourrait croire que tu t’es adoucie au contact de ces gens qui sont ici pour la même raison que toi : l’amour de ces étranges bêtes dont la force brutale ne s’exprime qu’en douceur. Tu souris. Franchement. Tu souris et cette grimace semble t’embellir. Bien entendu, tu ne l’admettras jamais : tu t’es enfermée dans le personnage de la gamine toujours boudeuse et renfermée. Tu campes ou tout l’un ou tout l’autre. C’est un peu la parade que tu as trouvée pour te défendre.

Désormais, Phantom et toi vous connaissez bien. Le beau bai ne se contente plus de tendre ses oreilles lorsqu’il t’aperçoit le matin : en plus de t’attendre, il émet désormais un bref hennissement, très bas de gorge, comme pour te saluer ou te donner le bonjour. Son attitude t’émeut à chaque fois : tu ne pensais pas que les choses se feraient si naturellement entre vous et, surtout, que tu assisterais à un tel épanouissement.

L’entier est en effet sur ses cinq ans désormais et il a bien changé. Il a nettement pris en muscles et il ne ressemble plus au jeune cheval un peu maigre qu’il était. Le bai est tout en rondeur et en puissance, ce qui habille parfaitement bien son petit mètre soixante six. Tu souris et tu le salues d’une belle caresse. Le programme est un peu chargé ce matin mais tu n’as, malheureusement, pas toute la journée devant toi. Tu lui présentes donc rapidement son licol pour mieux le conduire jusqu’à une stalle de pansage.

Dans des gestes fermes, tu étrilles les parties les plus charnues de son corps. Tu ne manques pas de le caresser : il est plein de douceur ce matin et tu trouves qu’il est important de lui montrer que tu apprécies son comportement à sa juste valeur. Tu le bouchonnes ensuite, toujours à l’aide de grands gestes. Si tu lui passes un coup de brosse douce, c’est plus pour la forme que pour autre chose.

Tu termines en lui curant les sabots et en le peignant. Il a fière allure lorsque sa robe de satin brille de mille feux ! Tu souris et tu commences à lui poser ses équipements. Aujourd’hui, vous allez franchir quelques barres afin de le remettre en route. Tu te baisses au niveau de ses membres et tu lui poses des guêtres ainsi que des protège-boulets. Tu fais attention à ne pas trop serrer les lanières de cuir mais ce n’est pas la première fois qu’il les porte et tu sais parfaitement sur quel trou fermer la boucle.

Tu déposes ensuite délicatement la selle sur son dos et avant de lui présenter son filet, tu te plies à ce qui est devenu entre vous, à force de temps et de répétitions, une tradition : Phantom savoure son carré de sucre et se laisse ensuite manipuler, le temps que tu lui passes son filet. Vous quittez ainsi les écuries et cette fois, ton pas est au moins aussi enjoué que celui du joli mâle qui semble trépigner d’impatience à l’idée de reprendre l’exercice.

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► Haras de Pado, écuries, en fin d'après-midi
Soft touch
Phantom & Etienne #32
A peine arrivés devant les écuries, Etienne saute du dos de l’étalon. Il ne perd pas de temps : Phantom s’est bien dépensé et il doit se dépêcher de s’occuper de lui. Le planning du garçon est chargé : ses parents l’aident à entretenir l’entier mais ils posent des conditions à leur soutien financier. Ce soir, le jeune homme devra travailler plusieurs heures sur ses cours. Mais pour le moment, seul compte le bel entier. Il le conduit devant son box et se hâte de lui enlever ses équipements. Il couvre tout de même sa selle d’obstacle avant de la mettre sur le porte-selle intégré au mur. Le reste prend moins de temps et en quelques minutes, le bel entier est déshabillé. Etienne ouvre la porte du box et l’invite d’un geste ample à y entrer. Phantom ne se fait pas prier.

Avec paresse, le mâle enfoui son nez dans la paille et cherche, frénétiquement, le meilleur endroit où s’écrouler. Dans une certaine maladresse, il vient ployer ses genoux sous lui et laisse finalement tomber le reste de son corps sur son matelas de paille fraîche. Il ne se fait pas prier longtemps et, puissant dans son dos, il passe d’un côté à l’autre. Etienne évite de trop bouger mais il reste néanmoins vigilant : il vérifie que l’étalon ne se heurte pas pendant ses roulades sauvages. Finalement, le beau bai se relève et s’ébroue : des épis entiers de paille sont accrochés dans ses crins. Etienne ne va pas s’économiser néanmoins, il est content de voir que le mâle est heureux.

Il s’approche de lui et le caresse. Pour aller plus vite, il l’emmènera à la douche mais pour l’heure, il doit surtout le bouchonner avec de la paille pour tenter d’absorber le plus de transpiration. Il empoigne donc deux poignées de paille non souillée et avec fermeté, il commence à frotter les flancs, les épaules et les cuisses de l’entier. Phantom n’apprécie pas tellement le traitement réservé à ses bas flancs néanmoins, il ne se fait pas trop violent dans sa réaction et tolère finalement ce bipède qu’il connait bien. Etienne accélère encore un peu le rythme. Il n’a pas envie de devoir demander à Chloé de ne s’occuper que du côté « ingrat » de cette journée. Il sait qu’elle est là : elle est venue les voir et il a cru reconnaître sa voiture sur le parking, ce qui signifie qu’elle n’est pas encore repartie.

Une fois que le mâle a été bouchonné sur les deux flancs, Etienne attrape un bouchon. Il ôte le principal de la paille, surtout dans les crins, et en profite ensuite pour lui curer les sabots. Il ne perd pas plus de temps et de nouveau, il lui passe son licol. D’un claquement de langue, il l’invite à le suivre : les deux garçons se hâtent de prendre la direction des douches.

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Lun 6 Avr - 20:28
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► Haras de Pado, écuries, tôt dans la matinée
L'armement
Phantom & Toi #34
Tu marches d’un pas enjoué : ce matin, c’est à toi de t’occuper de Phantom. Tu ne traînes pas en chemin : tu as hâte de retrouver le beau brun. Etienne est guéri et il peut remonter le mâle comme au début. Tu sais que désormais, vos séances ensemble sont comptées alors, tu es bien décidée à profiter au maximum de lui. Tu souris de le découvrir la tête au-dessus de la porte de son box. Il tend ses oreilles dans ta direction et hennit brièvement lorsqu’enfin, il te reconnaît. Un immense sourire illumine ton visage : il a réveillé en toi bien des souvenirs que tu pensais avoir enfouis au plus profond de ton être. Tu souffles de l’air chaud dans ses naseaux et le mâle renâcle aussitôt. Tu souris et tu caresses son nez du bout de tes doigts.

Tu le rejoins ensuite dans son box et tu poses le plat de ta main sur son épaule. Tu caresses son corps et tu profites de cet instant pour inspecter succinctement ses membres : tu cherches à t’assurer qu’ils ne sont pas engorgés et que le mâle ne s’est pas blessé sur les parois de sa maison en se roulant frénétiquement, par exemple. L’étalon a l’air sain et rassurée, tu continues de gratter la base de son encolure. Tu sais que c’est quelque chose qu’il affectionne particulièrement alors, tu prends le temps nécessaire à lui apporter satisfaction. Phantom ne se fait pas prier : avec les années, il a appris à apprécier les bonnes choses.

Tu lui passes ensuite son licol et le mâle te suit, docile. Il sait que vous prenez la route des stalles de pansage. Il est encore tôt en ce lundi matin. Personne ne semble être aussi matinal que toi. Dans les rangs des cavaliers du moins : des soigneurs, en effet, s’affairent d’ores et déjà autour des pensionnaires qui sont plus que choyés au sein du Haras. Tu souris : tu aimes l’ambiance matinale qui règne dans les écuries. Tout est réuni pour passer une belle journée. Tu caresses encore une fois le joli bai puis tu commences à le panser. Etrille, bouchon, brosse douce, chiffon, éponge et cure pied ; tout se succède et en moins de temps qu’il n’en faut pour le dire, Phantom est rutilant. On dirait un vieux modèle automobile que l’on s’apprête à sortir pour une exhibition. Tu étouffes un rire et tu attrapes une brosse afin de lui démêler la queue.

Phantom est calme et confiant : il se laisse faire. Tu fais doucement mais bien : tu n’as pas envie de lui donner de fausses excuses pour qu’il se montre susceptible. Aujourd’hui, tu décides de l’emmener sur le terrain de cross. Il est encore tôt et il ne souffrira pas trop de la chaleur de cette façon. Comme bien souvent, tu commences par les pieds. Le terrain est sec donc tu choisis de ne pas le cramponner. Tu as cependant une lourde tâche à accomplir : poser des cloches à ce brave monsieur. Toi, tu as été formée à la vieille école et, lorsque l’on sort en cross, on pose donc des cloches fermées afin de mieux protéger les pieds de l’animal. Et par n’importe quel type de cloches fermées : des cloches naturelles. Une rumeur circule en effet : elle voudrait que les cloches de couleurs soient plus fragiles. Si une chose est sûre, c’est qu’elles sont moins souples et donc, plus difficile à mettre.

Quoi qu’il en soit, tu reviens vers Phantom avec tes quatre cloches en caoutchouc « naturel » taille M. Tu retournes la première et tu soulèves un des sabots du beau brun. Tu fais d’abord passer le grand côté et, forcément, le haut de la cloche se retrouve coincé contre le sabot et le fer du brun. C’est ici que ton expérience doit être mise à profit. Tu te retournes pour faire face au mâle. Tu cales son genou au niveau des tiens et, dans le sens de son membre, tu tires sur la cloche qui, après quelques réticences, finit par passer le sabot. Une de mise ! En effet, tu n’as plus qu’à retourner la cloche pour qu’elle soit opérationnelle. Tu répètes l’opération trois autres fois et tu caresses longuement le mâle dont la patience t’impressionne.

La suite s’effectue plus rapidement : tu poses des guêtres fermées sur ses membres et tu assures les scratches avec du chatterton. Tu poses ensuite tapis, amortisseur et selle. Tu agrémentes le tout d’un collier de chasse pour prévenir tout risque puis, enfin, l’instant primordial du sucre arrive. La tête nue et libre, Phantom s’impatiente. Il remue nerveusement la tête, comme pour t’intimer de venir plus vite. Tu ris et cette fois, le ton clair et cristallin de ton rire s’élève dans les écuries. Phantom réagit immédiatement : il se fige et tend une oreille attentive. Son regard noir et sans fond se pose alors sur toi : il sait que tu es la magicienne qui, parfois, dépose ainsi un peu de bonheur partout autour d’elle.

Qui d’autre que lui pour croire une telle illusion, un tel mensonge ? Tu souris, vaincue. Tu te rends seulement compte qu’en réalité, Phantom a tout de ton coeur. Ou, du moins, de ce qu’il en reste.

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Mer 8 Avr - 12:20
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► Domaine des Doges, box, dans la matinée
Nouveau départ
Phantom & Etienne #37
Etienne sourit : ses mains glissent le long du corps du bel entier bai. C’est impressionnant de voir à quel point le mâle a pris en masse musculaire en seulement quelques années. Le demi Holsteiner est d’une rare beauté : ses traits sont bien dessinés et si sa tête est racée, son corps réussit le beau compromis de la finesse comme de la puissance. Il plaît à plus d’une personne et notamment à Robin ainsi qu’à son époux. La mine du garçon s’assombrit. Parfois, il se demande ce qu’il serait prêt à faire pour assouvir ses ambitions. Il soupire : au moins, il est ici avec Phantom, au domaine des Doges qui possède toutes les installations modernes dont n’importe quel cavalier pourrait rêver.

Etienne ne perd pas plus de temps : il caresse encore le joli mâle et lui explique, brièvement, le déroulé de la journée. Compétiteur dans l’âme, il a longtemps été intéressé seulement par les compétitions et les résultats. Si ses poneys étaient acquis à sa cause, il leur donnait néanmoins bien moins d’importance que ce qu’il fait à présent avec le bel entier. Phantom a une place bien particulière dans son coeur et il le sait. Ils sont de réels complices et l’entier ne manque jamais d’avoir un geste tendre envers lui. Ils prennent donc quelques minutes puis le jeune homme conduit l’entier jusqu’aux stalles de pansage.

Il le brosse rapidement : le domaine emploie foule d’employés pour bichonner les pensionnaires. Mais, par acquis de conscience comme par respect, Etienne prend le temps de repasser quelques coups de brosse sur le corps de l’entier. Ils sortent sur un cross ce matin. Il se baisse donc au niveau de ses pieds pour lui poser cloches et guêtres. Il installe ensuite le tapis, l’épais amortisseur puis sa selle. Il fixe un collier de chasse et enfin, il propose son filet à Phantom qui ouvre ses mâchoires sans rechigner. Le beau bai aime travailler et c’est un plaisir de venir le préparer.

Comme ils sortent réellement en extérieur, Etienne décide de poser de la vaseline sur les membres de l’entier. Le pot semble déjà avoir servi et Etienne sourit : il se doute que Chloé est passée ici la veille pour faire connaissance avec sa nouvelle monture. Il est heureux qu’elle ait accepté de le suivre dans cette aventure. Il s’en serait voulu de la priver de Phantom : elle a beaucoup fait pour l’entier et sa présence le rassure. Il sait que son approche des chevaux est différente de la sienne et surtout, il est convaincu qu’elle n’hésitera pas à lui dire ce qu’elle pense s’il dépassait un jour les bornes, en en demandant par exemple trop au germano-hollandais.

Avec application, Etienne tartine généreusement les faces antérieures des quatre membres de l’entier. Il grimace un peu : il n’aime pas des masses la texture de ce gel. Il s’applique néanmoins : il sait que c’est un enjeu de sécurité et puis, il serait dommage de courir le risque d’abîmer une telle gravure de mode ! Il rit de sa propre blague et discute à nouveau avec son étalon qui tourne une oreille attentive dans sa direction.

Ensemble, ils font vraiment la paire !

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