Entrainements || Chevaux de Whappa.

En un jour de congé comme celui-ci, j'en profite pour me rendre jusqu'au Haras. J'ai décidé de sortir Délicate en premier lieu et de l'amener jusqu'à l'hippodrome, pour notre première fois à toutes les deux. J'arrive aux écuries et commence mon pansage, s'en suivit l'harnachement. J'équipe Délicate d'un tapis bleu marine, mon amortisseur en mouton, une paire de bandes de polo sur les antérieurs et des protèges boulets du même ton que le tapis de selle. Je m'équipe du strict minimum, comme à mon habitude, une bombe et une paire de gants, c'est à dire que je ne supporte pas vraiment les gilets de protection malgré que ma mère me recommande chaque fois d'en porter un.

J'arrive au grand hippodrome avec Délicate. Tout ses sens en alerte, la jument se raidit et dilate ses naseaux pour regarder cette immense piste de course. Je passe ma main sur son chanfrein et elle ferme les yeux, baissant la tête et ralentissant son souffle. On entre sur la piste et je peux remarquer que plusieurs couples s'entraine. J'arrête Délicate sur le coté extérieur et monte sur son dos. Je tiens mes rênes dans une main et rétrécis mes étriers de l'autre, afin d'avoir plus de facilité à libéré le dos de la jument lors du travail. Je vérifie le sanglage et lance Délicate au pas, les rênes mi- longues le temps qu'elle s'échauffe à son aise. Je reste sur mes gardes vu son comportement très attentif aux alentours. Je finis par faire demi-tour et donc marcher à l'autre main. Toujours en restant sur le coté extérieur de la piste pour ne pas gêner les cavaliers en train de travailler à des allures supérieures. Je termine la longueur avant d'effectuer une belle boucle à l'aide d'une rêne d'appui et de ma jambe intérieure uniquement. Je me penche pour flatter l'encolure de la jument tout en reprenant les rênes. Ayant comprit ce qu'il allait s'en suivre, Délicate près d'elle même le trot. Je me redresse dans ma selle et la fait repasser au pas pour lui redemander de moi-même un départ au trot ensuite. Elle n'a pas à prendre des décisions toute seule et si je la laisse faire maintenant, ça ne fera qu'empirer après.

Cette fois-ci nous sommes prêtes pour un tour de piste au trot, m'étant un peu décalée sur la gauche pour rejoindre la piste de travail. Je laisse la jument trotter activement en jouant dans mes doigts et arrêtant de l'embêter dés qu'elle descend son port de tête. Hélas elle ne tient pas longtemps en bas, alors je recommence mes demandes et effectuant de petites vibrations futiles sur son mors en malaxant les rênes avec mes doigts. Je joue dans l'allure en testant la perméabilité de la jument, rétrécissant et allongeant les foulées à tout bout de champ tout en maintenant un trot énergique. Je remarque que nous avons déjà parcouru un peu plus de la moitié d'un tour. Je m'assieds deux temps dans ma selle et change de pied. Je détends légèrement mes rênes pour le dernier quart de tour, laissant la Connemara descendre la tête d'elle même et souffler. Je maintient le trot enlevé malgré mes étriers raccourcis, ce qui n'est pas très confortable malgré que j'aime les étriers typés saut d'obstacles. Je repasse la jument au pas en remontant sur mes rênes et inclinant mon tronc en arrière après avoir passé la ligne d'arrivée. Je la laisse marcher en déposant les rênes sur l'encolure.

Je reprends les rênes et presse mes mollets pour redemander le trot à la jument qui réagit de façon très réactive. Je vais essayer de rester en suspension pour l'entièreté du tour. Délicate accélère l'allure en sentant mon poids se libérer de sa selle et je l'a laisse allonger l'allure comme nous l'avions fait précédemment. On procède comme çà pendant deux tiers de piste et je sens déjà mes jambes me brûler à retenir mon corps en équilibre sur mes étriers. Je lui demande de ralentir le trot, prévoyant un prochain départ au galop. Je garde une tension constante sur les rênes et finis par reculer ma jambe extérieure, écartant légèrement ma rêne intérieure pour permettre à la jument de démarrer sur le bon pied. Délicate sautille une foulée en l'air et démarre dés la seconde au galop. Je ris à ses habitudes et la laisse galoper dans un galop constant pour terminer ce tour, toujours en équilibre sur mes étriers.

Un peu avant de refaire un tour, je tente de rassemblé le galop le plus possible même si Délicate ne semble pas apprécier. Une fois qu'on repasse la ligne de départ, je décide de lâcher la jument pour faire un tour à fond et bien défoulé la ponette. Je presse mes mollets d'avantage, tends légèrement les mains en avant tout en faisant des bruitages avec mes lèvres. Délicate accélère d'une traite et je peux voir ses sabots défiler sous nous lorsque je baisse le regard. Délicate accompagne sa course de quelques cabrioles mais je reste cramponnée à ma selle. Le vent me fouette le visage et mes yeux me piquant. Heureusement, le tour ce termine rapidement et j'en suis contente car je commence à attraper des nausées. Je repasse Délicate au trot allongé, ralentissant de plus en plus l'allure. Je respire profondément et je sens le cœur de la ponette battre sous ma selle. J'enchaine un dernier tout le temps de reprendre notre souffle. Les rênes glissent sur l'encolure et Délicate maintient le trot en soufflant bruyamment. Notre séance se termine, je repasse ma monture au pas et la laisse marcher le reste de la piste avant de ressortir sur la droite pour refaire le chemin jusqu'aux écuries, me laissant bercer par les foulées de ma jument.

En vue de la course à laquelle je nous ai inscrites Délicate et moi, je suis venue jusqu'à son box afin de lui accorder un bon pansage décrassant. Malgré que Sherazade, sa demi-pension, l'avait sortie dans le courant de la semaine la jument en a profiter pour se rouler dans la paille souillée entre temps. Je l'équipe rapidement de son matériel habituel, optant pour la selle mixte et des guêtres de saut de couleur bleu marine, très passe partout. J'ai ensuite mis pied à l'étrier le temps qu'on rejoigne l'hippodrome qui se trouvait tout de même à une certaine distance de mon domaine, situé dans le fond du domaine de Pado. Délicate balance son encolure en marchant énergiquement, fidèle à elle même. J'ai toujours un peu de mal de repasser de Quelquefois à Délicate, ce sont des chevaux tellement différents...

Je sors de mes pensées en voyant qu'on arrive peu à peu. Je longe la bande d'entrée à l'hippodrome et nous rejoignons la piste qui semble bien calme pour un mercredi en fin de journée, surtout qu'une course était prévue pour la semaine prochaine. Je ne m'en plains pas d'avantage, heureuse d'être dans le calme pour travailler ma jument mise à part un cheval bai qui semble être un anglo arabe et son cavalier qui galope le long de la lisse. Je marche Délicate tout en laissant la zone libre à l'autre couple qui évolue et remonte progressivement sur mes rênes sans l'ennuyer pour autant, le but de la séance n'étant pas de demander la mise en main et tout autres bases de dressage. Ce que je veux tester aujourd'hui, c'est la course, la vitesse, je veux que l'isabelle me donne tout se qu'elle peut, qu'elle allonge au maximum ses foulées, qu'elle parte comme une fusée! Mais avant ça, une petite détente s'impose, je presse donc mes mollets et sans se faire prier, Délicate démarre au trot. Au peu rapide au début, je me dois donc de la ralentir, trottant sur le pied droit. Je nous laisse le temps de trotter un tour complet avant de repasser la Connemara au pas et de changer de main, me tenant toujours sur l'extérieur du terrain. Délicate obéit à grande vitesse lorsque je lui demande de repartir au trot, beaucoup plus calme et cadencé cette fois et pas comme à la main précédente où elle était plutôt précipitée. Je trotte à présent sur le diagonal gauche de façon à échauffer les deux mains également. Un tour d'hippodrome plus tard, je repasse la jument au pas et décide de la laisser marcher, faisant glisser mes rênes pour qu'elle baisse l'encolure malgré qu'elle n'ai pas bien l'air essoufflée. Elle a beaucoup d'endurance la petite!

Je flatte l'encolure de la jument, nous retrouvant à présent seules vu que l'autre cavalier vient de s'en aller. Je reprends mes rênes et la remets au trot un quart de piste, ayant rejoins le long de la lisse par une cession à la jambe vers la droite. Une fois que je la sens bien réveillé à nouveau je ralentis le trot et m'assieds dans ma selle, plaçant mes aides et demandant le galop. Obéissante, Délicate prend un galop soutenu, ni trop en avant, ni trop lasse. Je la laisse galoper et peu à peu elle vient se poser d'elle même sur ma main, je la flatte donc d'une main, tenant les rênes de l'autre. Une fois correctement échauffée au galop je me mets en équilibre sur mes étriers de sorte à me retrouver en suspension, talonnant les flancs de la jument tout en faisant différents bruitages avec mes lèvres. Délicate comprend rapidement ce que je lui demande et allonge ses foulées, allant de plus en plus vite... Le sourire aux lèvres, je suis les mouvements de la ponette et la laisse galoper à toute allure le long de la piste, me croyant réellement à une véritable course! Après un bon tour du terrain l'isabelle est toujours aussi fringante et prête à en enchainer un deuxième mais je me dois de la reprendre, d'abord au petit galop jusqu'à retomber dans un trot de travail. Je change de main en dessinant un demi arc de cercle sur notre gauche et reprends le galop, Délicate cherche déjà à me prendre la main mais je l'en empêche. Je dois rester au contrôle, quoi qu'il arrive. Une fois le calme revenu je demande progressivement à la jument d'allonger son galop, reprenant ma position d'équilibre au dessus de la selle. J'ai l'impression qu'elle galope avec encore plus de feu qu'à la main précédente, envoyant de façon impressionnante ses antérieurs en avant. Je la laisse galoper jusqu'à temps que je la ressente s'épuiser.

Elle à réussi à tenir un tour et demi si pas les trois quarts, elle est vraiment très impressionnante! Je la repasse au pas et félicite, laissant les rênes lâches sur l'encolure et le tenant uniquement du bout. Délicate en profite pour étirer son dos, trottant le nez à ras de l'herbe piétinée. Je la flatte à plusieurs reprises et lui parle régulièrement, observant ses oreilles se tourner vers moi lorsqu'elle entend le son de ma voix. Je finis par repasser Délicate au pas du simple fait de bloquer mon assiette dans la selle, entreprenant de mettre pied à terre en glissant sur le quartier pour rentrer jusqu'aux écuries, voulant être présente aux cotés de la jument sur le chemin tout en continuant de lui citer ses louanges.