PsychoShinigami - MANEGE [corbeille - 2016 / 2020]

Monte aux trois allures pour Bubblegum

Aujourd'hui je comptais conclure le débourrage de Bubblegum. Pour cela j'avais rejoins l'écurie de propriétaire pour rejoindre le jeune alezan. Comme lors de mes précédentes visite je suis totalement snobée par l'étalon quand j'arrive à son box. Je ne m'en formalise pas et lui enfile tout de même le licol sans qu'il ne rechigne. Je le sortais donc du box pour le panser puis le harnacher. Je sanglais à peine. Bubble ne broncha pas. Bien direction le manège maintenant.

J'avais pris soin de prendre ma bombe en passant. Sur place, après avoir fermé la grande porte j'emmenais l'alezan faire le tour de l'aire de travail. Ensuite je l'amenais au centre. Je vérifiais ses réactions alors que je claquais les étrivières sur les quartiers, ou que je prenais appui ou même qque je sautais à coté de lui. Stoïque il ne bougea pas d'un poil. Je le félicitais et vérifiais la mobilisation des hanches par l'appui de l'étrier. Pas de souci, je terminais pas une flexion de chaque coté avec les rênes. Parfait.

Je lui demandais de tenir la flexion à gauche, chaussais l'étrier et après deux petits bond me hissais en travers de la selle. Bubblegum ne bougea pas. Restant en travers je parvenais à presser ma jambe contre son flanc pour qu'il déplace ses postérieurs. Il le fit sans broncher. Je félicitais et descendais. Plusieurs fois je lui fit exécuter cet exercice avant de me hisser totalement en selle. L'étalon ne bougeais toujours pas. Je le félicitais puis mobilisais les postérieurs des deux cotés. C'était ok.

Je le laissais redresser son encolure et mis de jambes. Il marqua un temps de réflexion puis esquissa quelques pas, je le félicitais. Plusieurs fois je fis des transitions pas-arrêt. Il avait vite compris. Je passais donc au trot, quelques foulées à la fois pour commencer, beaucoup de félicitations. C'était vraiment simple, l'alezan était tellement stoïque. Je travaillais pas mal la direction également, avec beaucoup de cercle, courbe large et facile, des doublés et diagonales pour bien vérifier qu'il était à l'aise au deux mains.

Je terminais par le galop. Je plaçais mes aides plus pour le principe car le jeune étalon ne connaissait pas encore ce code là. Comme pour le trot je commençais juste par quelques foulées, jusqu'à pourvoir faire un cercle ou un tour de manège complet à chaque main. Je décidais d'en rester là, il avait les bases, savait tourner en longe et être monté aux trois allures. Je l'arrêtais au centre et mis pied à terre. Je dessanglais donnais une friandise tirée de ma poche avant de prendre la direction de l'écurie.

Là-bas je commençais par lui retirer le matériel. Il avait eut un peu chaud et je le brossais énergiquement pour l'aider à sécher sans avoir froid. Quand le poil fut sec je le ramenais au box. J'allais pouvoir annoncer à Tedrick qu'il allait pouvoir essayer sa nouvelle monture dès qu'il en aurait l'envie, que mon travail était fini avec son alezan.

Dresser dans le calme pour Aladdin

En ce matin de mars je me rendais au Haras, une fois sur place à la différence de mon quotidien je ne me dirigeais pas vers mon domaine mais vers celui d'un ami, Tedrick avait obtenu son propre domaine et avait demandé mes services pour parvenir à discipliner Aladdin son petit cheval noir en dressage. J'avais donc pris avec moi ma selle consacrée à cette discipline avec son siège très creux, ses quartiers longs et droits ses taquets pour fixer la jambe et son sanglage bas. Je découvrais le domaine d'un œil critique, c'était simple mais sympa. J'avançais jusqu'à trouver le box au nom d'Aladdin. Il était vide, ce qui ne m'étonna pas vu que Ted' m'avait averti que l'étalon profitait des bienfaits d'une vie avec des sorties au paddock.

Je posais donc ma selle sur la porte du box pour l'instant vide de son occupant pour aller chercher ce dernier. Direction les pâtures où je n'eus pas besoin d'insister longtemps pour que le jeune hanovrien me rejoigne à la porte. Je lui enfilais le licol après une grattouille et le ramenais à l'écurie. Je l'attachais sur l'aire de pansage et armée de brosses m'attelais à rendre tout son lustre à sa robe d'ébène. Ce coquin n'avait pas lésiné sur les roulades à mon avis vu le sable, la terre et la poussière que j'envoyais au sol. Je terminais le pansage en curant soigneusement les pieds. Bien maintenant le harnachement. D'abord les protections, j'optais pour une paire de cloches aux antérieurs et de bandes de travail sur les quatre membres.

Je posais le tapis puis la selle sur son dos, sanglant légèrement, je n'avais pas envie de l'embêter tout de suite. J'allais ensuite à la sellerie prendre le filet lui étant attribué. Il était simple, mors chantilly et muserolle française, ça m’allait bien. Je revenais près du noiraud et lui enfilait le bridon. Je le laissais à l'attache et le surveillais d'un œil le temps d'enfiler mes bottes. Je ramassais mon stick, dont je me séparais rarement et le tenant par une rêne amenais l'animal en direction du manège.

Sur place je refermais la porte derrière nous, il était encore tôt et l'aire de travail était vide de présence en dehors de la nôtre, tant mieux ça donnerais moins d'excuse à l'énergumène noir que j'avais déjà vu en action. Je ressanglais, l'amenais près du montoir, un cube posé dans un angle du manège et m'installais en selle. Je le gardais à l'arrêt le temps de chausser mon second étrier puis d'une légère pression de mollet l'incitais à prendre le pas.

Pour l'instant je ne lui demandais rien d'autre que de marcher d'un pas actif, rênes longues, ça semblait lui convenir, il avançait sas trop d'allant nécessitant parfois un léger rappel à l'ordre du bout du pied. Je lui demandais de fréquent changement de direction, par le poids du corps d'abord puis si la réaction ne venait pas ou n'était pas assez prononcée à l'aide d'une légère rêne d'appui pour encadrer l'avant main.

Progressivement je remontais sur les rênes, gardant la jambe au contact pour ne pas perdre d'impulsion au cours de l'opération. Aladdin commença, par se défendre un peu tirant et secouant la tête, je restais tranquillement au contact, accentuant un poil l'action de ma jambe pour l'encourager à se tendre dans sa ligne du dessus et ainsi arrêter ses bêtises.

Il lui fallut plusieurs minutes pour revenir à un semblant de calme, je l'avais pour cela amené à décrire de nombreux cercles aux diamètres tout aussi varié pour engager les postérieurs sans trop forcer. Pour l'instant si on exceptait la petite défense dans l'avant main ça restait correct.

Bien gardais le tracé sur les courbes et délicatement reculais ma jambe interne pour demander à ma monture de légèrement sortir ses hanches et ainsi engager son postérieur. Il ne se passa d'abord rien, j'insistais donc un peu plus et je le sentis se raidir, se durcir dans le contact. Je jouais donc dans mes doigts sans pour autant cesser mon action de jambe. Il esquissa un pas dans la figure voulue puis d'un coup m'arracha les rênes pour ruer.

Ah c'était comme ça ? D'accord. Je restais bien calée dans le siège de ma selle et reprenant mes rênes lui demandais immédiatement la flexion d'encolure sur la droite. L'encolure une fois plié l'étalon n'eut d'autre choix que de cesser ses bêtises. Je le laissais redresser son encolure et le remis sur son cercle au pas.

Incurvation d'abord, toujours aucun problème. De nouveau je reculais ma jambe et lui demandais de sortir les hanches. J'insistais avec ma jambe puis voyant qu'il ne ferait pas j'accompagnais ma demande d'un tapotement de mon stick. Cette fois j'anticipais la bêtises et lui demandais un pli d'encolure plus prononcé, l'avertissant ainsi de ce qui se produirait si il tentait la moindre cabriole non désirée.

Finalement il fallut une seconde utilisation de la badine derrière ma jambe pour obtenir quelques pas les hanches à l'extérieur du cercle. Je le félicitais et le laissais marcher droit, lui montrant que quand ça se passais bien il était récompensé. Après quelques minutes je le ramenais de nouveau sur le cercle et redemandais l'exercice. Ce fut moins compliqué à obtenir même si toujours un peu fait de mauvaise grâce. Je restais au pas un long moment à travailler sur la mobilisation des hanches, avec parfois quelques transitions vers l'arrêt et même un ou deux pas de reculer.

Je passais maintenant aux épaules toujours sur le cercle je demandais progressivement à Aladdin tout en gardant le tracé de la figure de passer son encolure sur un pli externe, ici le pli à droite pour un cercle à gauche. C'était plutôt facile et après quelques mouvement de tête agacé il s'exécuta plutôt bien, je le caressais donc.

Bien pour la détente au pas ça irait. Je le passais donc au trot, Aladdin ne se fit pas prier et s'élança un peu précipitamment, s'ouvrant dans la transition et adoptant une allure plutôt désordonnée. Je le grondais oralement et le repassais aussi vite au pas pour le remettre dans une attitude de travail juste. Ceci obtenu je redemandai le passage à l'allure supérieure gardant un contact léger et la jambe  fine. Ce ne fut pas parfait mais déjà bien mieux. Certes il s'ouvrit lors de la première foulée mais revint tout aussi vite et le trot était bien plus souple et régulier. Je le félicitais donc et le travaillais sur l'incurvation et le changement de pli sur un huit de chiffre.

C'était pas trop mal, l'exercice étant tout de même des plus simple. Progressivement je vint lui demander sur le huit de garder le pli externe, passant de mon cercle à droite à celui à gauche en gardant le l'encolure très légèrement fléchie à droite comme le précédent exercice au pas. Les premières tentatives furent un peu laborieuse, le noiraud encensant fortement voir même perdant en impulsion. Je ne m'en laissais pas conter et continuais comme si de rien n'était. Ça devint plutôt correct avec les passages. Je continuais la détente par des transitions multiples vers le pas et même l'arrêt avant de reprendre l'allure. Réactif il me donna progressivement des transitions de plus en plus franches et équilibrées ce pour quoi je le félicitais chaudement avant de le laisser souffler au pas rênes longues plusieurs minutes,

-Bien et si on galopais maintenant bonhomme ?

Il dut reconnaître le mot car je le vit redresser les oreilles, Je le flattais calmement avant de remonter sur les rênes. Je retravaillais un peu au pas sur le contact et la tension ainsi que sur le tracé de plusieurs cercles. Je le gardais sur le dernier d'entre eux, plaçais mes aides et du pas lui demandais le galop. Il s'exécuta en faisant un bond joyeux, je ne lui en tenais pas rigueur, après cet instant de joie il s'était remis de lui même dans une bonne attitude. Je le travaillais sur des cercles et voltes aux diamètres variés avec de nombreuses transitions. C'était pas mal je demandais la même chose à l'autre main pour équilibrer puis le repassais de nouveau au pas.

Bien la détente était maintenant achevée, je l'ai laissé souffler un peu avantde me décider à attaquer les hostilités. Je le remets en route par quelques transitions pour activer les postérieurs. Il est réactifs et commence à se détendre devenant de plus en plus agréable. Je redemandais comme en début de détente la mobilisation des hanches et épaules sur le cercles en chassant les hanches et demandant de léger contre-pli. Même si il semblait plutôt mécontent Aladdin obtempéra.

Ça allait pour l'instant, je quittais le tracé du cercle pour entamer la longueur le long du pare-botte. Je restais dans le travail latéral avec pour l'instant une demande de tête au mur, léger pli d'encolure externe et hanches en piste intérieur. Aladdin chercha à s'appuyer et à accélérer pour fuir l'exercice mais un ferme demi-arrêt le rappela vite à l'ordre. Je ne demandais que quelques foulées avant de le laisser marcher droit. Une demi-volte puis même exercice dans l'autre sens, pas trot mal.

Je le remettais en avant par du trot dans la largeur puis retour au pas. Cet fois un peu plus comliqué, l'épaule en dedans. Je gardais ma jambe interne à la sangle et freinais l'épaule externe avec la rêne correspondante, donnant le pli interne avec la main interne. Le noir se raidit, un vrai manche à balai puis après un piétinement vif effectua une sorte de demi cabré et vrillant sur lui même.

-NON !

Je lui laissais à peine le temps de retomber au sol que mon stick claquait sévèrement sur son arrière main. Il bondit en avant et je le ramenais sur une petite volte jusqu'à retrouver le pas. Je revenais sur mon exercice, il n'allait pas gagner aussi facilement l'animal. Je gardais les mêmes aides douces mais fermes, les premiers pas furent presque inexistant mais en insistant progressivement j'obtins une esquisse d'épaule en avant presque potable ! Je félicitais et le laissais marcher quelques instants tranquille avant de faire de même dans l'autre sens.

Bon si il faisait de tel caprice à chaque exercice pas étonnant que rares ai été les cavaliers à s'acharner un peu, pourtant il avait des allures plutôt jolies et il était confortable. Bon pour le pas les bases étaient posées. Je continuais par quelques cession à la jambe toujours au pas. Aladdin tenta d'accélérer comme pour me faire croire qu'il confondait jambe isolée et jambe d'impulsion. Malheureusement pour lui je n'étais pas un lapin de 3 semaines et je le retenais pour obtenir la latéralisation voulue.

Bien après quelques cession à chaque main je le relançais au trot et au galop pour le remettre en avant revenant à ce nombreuses transitions inter et également maintenant intra-allure en dévellopant ou rassemblant le trot surtout. Bien il était de nouveau tendu dans sa ligne du dessus et attentif, le travail longitudinal ne lui posait vraiment pas de souci c'était la latéralisation qui semblait l'agacer, dommange pour lui il n'avait pas le choix.

Je doublais dans la longueur et lui demandais la cession à la jambe droite. Il renâcla et jeta une violente ruade, tentant de me désarçonner. Dommage pour lui, profondément ancrée dans ma confortable selle de dressage j'encaissais le mouvement, le grondant oralement et d'une ferme pression de mollet.

Je le ramenais sur le doublé et redemandais, il rua de nouveau et le stick claque pour le rappeler à l'ordre, comme surpris il effectua un petit bond, habituellement ses mauvaises manières devaient effaroucher les plus timides mais pas moi, il n'était qu'un amateur après certains diables passés par mes écuries, j'avais l'exemple probant dans un de mes box à l'heure actuelle, Lyphento, un pur sang anglais réformé des courses qui n'avait pas eut une vie facile et le faisait chèrement payer.

Une nouvelle fois j'amenais Aladdin sur le doublé dans la ligne du milieu pour une cession, Cette fois pas de révolte mais une totale absence de réaction à mes aides. Bon... Le stick ne tarda pas à claquer juste derrière la tige de ma botte. Et bien voilà, enfin j'obtins quelques pas de cession.

-Tu vois c'était pas si difficile gamin.

Je revenais plusieurs fois à la cession jusqu'à obtenir quelques chose de bien, alternant avec du travail sur les transitions pour ne pas que ce soit rébarbatif. Bon pour aujourd'hui je pense, je lui rendais donc les rênes et le trottais calmement en extension d'encolure une petite dizaine de minutes.

Je le ramenais à l'assiette au pas marchais encore un peu avant de mettre pied à terre. Je dessanglais et le tenant par les rênes le ramenais à l'écurie. Là-bas je lui retirais harnachement et protections. Il avait à peine eut chaud, j'avais beaucoup travaillé au trot et au pas, avec peu de galop, sollicitant plus la concentration que la musculature en elle même. Je le pansais pour inspecter son corps, vérifiant l'absence de blessure, je curais les pieds et après un morceau de carotte le reconduisait à son paddock où il pourrait se détendre et réfléchir. Je repassais par l'écurie, rangeais les brosses, passais un coup de balai et m'en allait ma selle sur le bras.