Après avoir mis pied à terre devant l’écurie, Kajsa s’installa dans une stalle de pansage équipée d’un solarium, passant un licol en collier de chien autour de l’encolure de sa bête trempée pour l’attacher, le temps de lui ôter son bridon. Elle remit le licol correctement en place, et se désintéressa quelques secondes du cheval pour rincer le mors, puis enleva assez rapidement selle et tapis, dont le bas était trempé ainsi que la sangle était constellée de traces de boue, les déposant sur son porte-selle dans l’optique de s’en occuper plus tard. Ne restait que les larges guêtres de cross dont elle se débarrassa sous le porte-selle également. Finalement, Dandelion déharnaché, elle détacha son licol et y attacha une simple longe pour l’emmener jusqu’à une douche, où elle rinça longuement les membres afin de réactiver la circulation après l’effort. Elle ramena sa monture dans la stalle de pansage et le rattacha, allumant le solarium pour sécher le holstein tandis qu’elle s’affairait avec une serviette à enlever le plus gros de l’eau sur ses membres. Elle attrapa ensuite une brosse dure qu’elle passa sur le reste de son corps tandis que le solarium éclairait l’allemand de sa lumière rougeâtre ; la brune prit le temps de passer, après le bouchon, le reste des brosses afin de vérifier en même temps le bon état de sa monture. Après avoir démêlé les crins, elle s’attaqua à nettoyer ses sabots.
Le noiraud ressemblait davantage à quelque chose, même s’il paraissait un peu fatigué après coup et s’endormait à moitié sous le solarium. Kajsa sourit, et le temps que le solarium le sèche afin qu’elle puisse mettre l’argile, elle décida de faire un petit massage à sa monture, qui avait malgré tout bien travaillé. N’étant pas ostéopathe, elle se contenterait de mouvements simples qu’elle maîtrisait. Elle se concentra davantage à passer sur les parties les plus charnues comme l’encolure, le flanc et la croupe, oscillant entre masser avec les doigts et faisant "rouler" un pli de peau le long de son flanc. Elle y passa un petit moment, joignant ensuite ses doigts pour venir tapoter le long des zones déjà massées. Dandelion semblait plutôt bien apprécier le pansage, laissant sa lèvre inférieure pendre un peu plus, yeux mi-clos – en même temps, il avait sacrément dépensé son énergie aujourd’hui. Elle ne s’attarda pas trop sur les membres mais y consacra tout de même quelques minutes, se remémorant ce qu’on lui avait appris. Finalement, elle revint sur l’encolure et termina en caressant simplement la peau, remettant la crinière en place au passage de sa main.
Tandis que sa monture somnolait et finissait de profiter du solarium, elle rassembla ses affaires et commença à nettoyer sa selle – et surtout sa sangle – utilisant un bouchon pour enlever le plus gros des projections de boue, puis son habituel matériel pour nettoyer le cuir ensuite afin de rendre à sa selle son éclat premier. Même si elle avait bien vécue, elle était encore en très bon état, Kajsa en prenant soin comme d’un bijou. Elle fit de même avec le filet et laissa Dandelion seul – bien qu’il soit toujours dans son champ de vision – le temps de rincer ses protections dans la douche, puis elle revint les mettre à sécher. Elle sortit son pot d’argile verte, et reporta son attention sur sa monture, venant lui appliquer la matière sur ses membres afin de l’aider à récupérer – il resterait au box pour la nuit, et elle viendrait lui ôter demain matin, afin de ne pas trop dépasser le temps maximum d’application. S’accroupissant près d’un premier antérieur, elle mit une couche fine à rebrousse-poil, puis une seconde couche plus épaisse de haut en bas, dans le sens du poil, pour bien recouvrir le tendon. Elle fit de même sur chaque membre, puis se rinça les mains et détacha finalement le noiraud pour le rentrer au box. L’argile ferait effet en séchant durant la nuit.
event 25Aujourd'hui votre cheval a bien travaillé. Pourquoi ne pas lui offrir un petit massage relaxant pour le récompenser ? (5pts à miser)
domaine d'istalri, douche & solarium, début d'après-midi
Rachel avait fait appel à un photographe professionnel quelques semaines auparavant ; c’était un photographe réputé dans son milieu et elle était heureuse d’avoir obtenu un shooting, ainsi aurait-elle des clichés à partager sur son compte instagram et éventuellement une photo à rajouter au mur en liège de sa chambre. Ne restait qu’à préparer sa monture pour l’occasion. Ocean’s Eleven était un bel animal mais il était gris et ayant passé sa matinée au pré, elle n’était pas sûre qu’il soit toujours immaculé en sortant de ce dernier. Elle avait cependant préparé le coup : rassemblant dans la douche tout le nécessaire pour faire briller son cheval de la tête aux pieds, elle était sûre de ne manquer de rien et de venir à bout de la moindre tâche brune sur le poil blanc et gris de l’oldenbourg. Tout étant rassemblé, elle attrapa son licol et partit chercher l’oldenbourg en question. Toujours aussi peu avenant, il ne leva pas une oreille à l’approche de sa cavalière après que celle-ci se soit glissé dans son pré, sifflotant tranquillement pour attirer son attention sans succès. Il ne la fuyait pas néanmoins, et elle réduit la distance entre eux sans mal, se plaçant à son côté pour lui enfiler le licol qu’elle boucla avant d’y accrocher une longe et de la tendre, l’entier lui emboîtant le pas après s’être finalement arraché aux brins d’herbe qu’il arrachait précédemment.
La brune l’amena jusqu’à la douche, où elle attacha les longes aux boucles des côtés de muserolle du pommelé ; ce dernier, indifférent au traitement, ne bougeait pas, se contentant de tourner une oreille vers elle et une autre vers le reste des stalles de pansage qu’il balaya du regard, avisant la seule occupée par un cheval dont une groom prenait soin. Rachel se doutait que l’allemand n’apprécierait pas nécessairement ce soin – il semblait après tout peu aimer le contact – néanmoins elle savait aussi qu’il resterait sage, et puis elle le laisserait tranquille après la séance photo. L’animal n’avait peut-être pas la notion de compromis mais elle estima que ce dernier était bon et c’est ainsi qu’elle se munit d’une étrille pour commencer à panser la robe du gris, effectivement rendue sale par endroits, afin d’en retirer le plus gros avant de doucher. Elle passa rapidement le bouchon également et se concentra ensuite sur les sabots, cette fois prenant soin de bien tout nettoyer. Finalement, Ocean’s plutôt propre à nouveau, elle dilua son shampooing dans un seau d’eau. C’était sans doute très marketing, mais la jeune femme avait spécialement choisi un produit pour chevaux gris, et elle ne manqua pas de le faire savoir à sa petite communauté en dégainant quelques instants son téléphone pour en faire une courte vidéo. Elle le rangea ensuite et se remit à la tâche, ayant visiblement attiré l’attention de l’oldenbourg qui avait tourné un œil soupçonneux vers elle. Se doutait-il de ce qui l’attendait ? Sans doute. Elle ne l’avait jamais douché à cause des températures, mais son propriétaire et ceux avant avaient bien du le faire.
Elle commença par passer le jet d’eau, tiède, sur les membres, puis remonta petit à petit sur tout le corps. Rachel se munit ensuite de l’éponge et la trempa dans son seau de shampooing allongé, avant de se mettre à frotter vigoureusement le corps de l’entier gris avec celle-ci. Ocean’s Eleven pointa ses oreilles vers l’arrière, clairement peu ravi de devoir subir cette douche complète, surtout que la brune prenait soin de s’attarder sur ses crins afin de leur rendre leur couleur originelle ; à savoir gris dans la crinière et un dégradé de gris allant à gris clair dans la queue. La jeune femme le rinça abondamment finalement, prenant soin de n’oublier aucune partie, puis passa le couteau de chaleur consciencieusement pour enlever un maximum d’eau de la robe trempée du pommelé. Après quoi, elle alluma le solarium qui finirait de sécher l’animal, tandis que, fredonnant une chanson, elle s’affairait à démêler soigneusement chaque crin de l’oldenbourg, ne laissant rien au hasard. S’il semblait commencer à être un peu agacé, Ocean’s ne bougea cependant pas. Il n’avait jamais un mauvais geste envers l’homme. Rachel se promit de lui offrir une pomme et une bonne journée de repos après ça ; il n’aurait certes pas grand-chose à faire de cette première, mais une journée sans voir de bipèdes autre que le palefrenier pour l’amener dehors le matin et le rentrer le soir était probablement le plus beau cadeau qu’elle puisse lui faire. C’était ainsi. À vrai dire, tant que l’animal ne se montrait pas ostensiblement malheureux, elle n’avait pas besoin de son affection, non plus. Rachel s’y était attachée depuis qu’elle avait commencé à le monter, et elle ne voulait pas qu’il soit mal dans sa peau, mais ça s’arrêtait là – ainsi elle avait plutôt bien trouvé. Tant qu’il conservait sa rage de vaincre sur les parcours d’obstacles, il lui convenait parfaitement.
Continuant à chantonner, et comme sa crinière avait plutôt bien séché, elle se mit à la pionter avec patience, ne laissant dépasser aucune mèche pour obtenir les plus belles tresses possibles avant de les enrouler sur elles-mêmes et de les sceller d’un élastique noir, qui ne se verrait pas dans la crinière gris encore foncé du pommelé. Cette tâche lui prit bien une demi-heure – probablement de trop pour l’entier, qui restait cependant immobile, se contentant de garder ses oreilles vers l’arrière, dans une moue blasée – mais le résultat en valait le coup, et le reste de sa robe, rendue immaculée, était de plus totalement sec. Et elle était dans les temps. Rachel se félicita intérieurement, souriant tandis qu’elle détachait le licol du mâle pour le passer en collier autour de son encolure. Elle passa son filet en cuir noir, fraîchement graissé pour qu’il soit lui aussi parfait sur la photo, sur la tête de l’allemand, et en boucla toutes les lanières. Ne lui restait qu’à se changer elle pour enfiler sa culotte d’équitation et sa chemise blanches que viendrait compléter ses bottes, sa bombe et une veste noire. Le photographe n’était pas encore là mais elle avait déjà hâte de voir les résultats des photos.
event 25Un shooting photo est organisé aux écuries pour fêter la saint-valentin, vous décidez donc de faire beau votre cheval pour l'occasion. (5 trèfles)
Si elle n’avait que Pandora’s Box à son nom, Maxine ne se contentait pas que d’une seule monture. Après tout, elle avait grandi ici, et monter plusieurs chevaux quotidiennement était ce qu’elle faisait depuis petite. Pour la plupart des résidents des écuries, la discipline de prédilection était le dressage, ce qui était en soi logique lorsqu’on savait que le nom du domaine évoquait généralement les produits exceptionnels de la discipline que leur père avait élevé des décennies durant. L’élevage avait fini par étouffer un peu ; il y avait eu mieux, ailleurs, et l’homme qui avait tenu tout ce temps ce lieu d’exception avait pris sa retraite, laissant les rênes à Romain et à sa sœur. Le brun n’avait jamais caché vouloir reprendre l’élevage, à une échelle plus réduite, même en ouvrant les écuries à de nouveaux horizons – la pension notamment, même s’ils n’accueillaient que peu de chevaux, et la compétition. Néanmoins, Maxine ne s’était pas attendu à ce que son frère, qui ne s’adonnait qu’au dressage depuis l’enfance, lui annonce finalement, quelque peu de but en blanc, qu’il souhaitait se lancer dans l’élevage de chevaux de complet – non seulement de complet mais aussi de couleur. Peut-être cela expliquait-il le choix étrange des parents de Space Dementia, la petite teigne que Romain avait juré vouloir garder sans donner de raison particulière à sa naissance.
Toujours était-il qu’une pouliche ne suffisait pas pour démarrer un élevage. Ainsi Romain s’était mis à la recherche d’un cavalier pour travailler ce petit monde – puisque Maxine ne resterait pas indéfiniment et que le brun, s’il se débrouillait en complet, n’avait pas la prétention d’éduquer des jeunes pour le haut niveau à cette discipline – puis avait fait l’acquisition de deux juments. S’il avait mis la première à pouliner, la deuxième, elle, devait être travaillée – et c’est à la jeune femme qu’il avait confié cette responsabilité. Nausicaa, de son nom, était arrivée dans la matinée. Il faisait une chaleur quelque peu étouffante et la brune espérait que la noiraude n’avait pas trop souffert de son trajet. De ce qu’on lui avait rapporté de l’allemande, elle n’était pas franchement d’un caractère agréable, et Maxine craignait que la longueur du trajet combiné à la température n’arrange pas la chose. Après avoir avalé son déjeuner en quatrième vitesse, elle s’était pressée de se rendre aux écuries, curieuse de voir la nouvelle arrivante. Elle n’avait pas eu de mal à la trouver : à cette heure-ci, tous les chevaux étaient dans leurs prés, et Nausicaa était la seule résidente dans son box. Dès lors qu’elle entendit les pas de Maxine dans l’allée, la jument noire rabattit ses oreilles sur son crâne et darda son regard sombre sur cette inconnue qui se dirigeait à grandes enjambées vers elle, hostile d’abord, avant de se relaxer lorsque la brune arriva à sa hauteur. Mi-méfiante, mi-curieuse, elle laissa l’humaine lui passer le licol. Cette dernière, sur ses gardes également, boucla la têtière avant d’ouvrir la porte ; et aussitôt la noiraude se précipita en-dehors du box, ne prêtant pas la moindre attention à la jeune femme qui manqua de peu de se faire écraser un pied. Elle la reprit sèchement, et la trakehner sembla se vexer quelques instants, avant de visiblement décider que ça lui importait bien peu.
Néanmoins, la brune n’avait pas l’intention de se laisser faire. Nausicaa n’avait pas foncièrement un mauvais caractère comme Pandora, elle était juste terriblement mal élevée – ce qui était plus ou moins rattrapable. Cependant, si son grand frère avait vu en la noiraude du potentiel, alors Maxine choisissait de lui faire confiance : il avait généralement l’œil, même en des chevaux qui, à première vue, n’avaient rien de prometteurs. Ce n’était pas exactement le cas de Nausicaa : elle avait certes un sérieux retard sur le travail pour son âge mais ses moyens étaient visibles, et elle ferait probablement une bonne reproductrice aussi. Il n’y avait que son éducation pour freiner les potentiels acheteurs. La brune pouvait le comprendre : devoir tout reprendre sur une jument de cet âge alors que d’autres chevaux mieux éduqués étaient aussi sur le marché, ce n’était pas forcément vendeur… Et en plus d’être mal éduquée, la jument semblait franchement têtue. Du moins, Maxine déduisit ceci du nombre de fois où elle dut remettre l’allemande à sa place malgré le court trajet qui séparait le box de la douche. Elle ne se faisait pas d’idées : il y avait aussi une part de test dans le comportement de la noiraude, c’était évident. Il lui manquait certes des bases d’éducation mais elle avait sans doute bien compris que certains humains lui laisserait plus passer ses caprices que d’autres, et maintenant elle tentait de voir à quelle case appartiendrait la jeune femme. Elle allait probablement être déçue.
Maxine attacha la jument de part et d’autres des anneaux de la douche. Comme il faisait chaud et qu’il s’agissait de leur premier contact, un shampooing serait sans doute agréable pour la noiraude, et elle pourrait profiter d’un paddock individuel à l’ombre pour le restant de la journée, le temps d’être intégré à un groupe. Avant de faire quoi que ce soit, elle prit soin de démêler rapidement la crinière et la queue de l’allemande ; puis elle alluma le robinet, et régla le tuyau afin que la pression de l’eau en sortant soit faible, pour commencer. Elle dirigea ce dernier vers les membres de la jument, remontant petit à petit pour mouiller le reste du corps de Nausicaa. Comme elle était tondue en manteau, la brune prit soin de frictionner les poils sur sa croupe afin que l’eau y pénètre et ne reste pas qu’en surface ; enfin elle mouilla les crins. Se munissant de son seau de shampooing, elle prépara ce dernier après avoir consulté les quantités nécessaires de produit et d’eau ; avec une éponge, elle se mit ensuite à frotter avec vigueur l’ensemble du corps de Nausicaa, la recadrant lorsqu’elle tenta de renverser le seau puis lorsqu’elle crut bon de s’attaquer à la bouteille, que Maxine n’avait visiblement pas assez éloignée. L’ayant posé hors de portée de la curieuse, elle reprit son affaire, tâchant de ne pas la brusquer lorsqu’elle vint passer l’éponge sur sa tête – mais la trakehner ne sembla pas trop s’en émouvoir, quoiqu’elle recula une première fois au contact de l’éponge. Elle finit en appliquant le shampooing sur la crinière et dernièrement sur la queue, puis rinça soigneusement l’allemande afin d’éliminer toute trace de savon. Enfin, la jeune femme passa le couteau de chaleur puis frotta la jument d’une serviette, la laissa s’ébrouer ; il ne restait qu’à ce qu’elle sèche complètement et elle serait fin propre.
event 28La chaleur est étouffante, vous décidez de doucher votre cheval. (10 trèfles)
S’il ne semblait pas avoir trop souffert de la balade, Sueño était quand même bien mouillé sous sa selle. Posant cette dernière à l’écart puis ôtant le side-pull à l’ibérique avant de remettre son licol droit et de l’attacher, Norah fit un rapide check-up visuel de sa monture mais rien ne lui sembla alarmant. Il aurait droit à un repos bien mérité, évidemment, mais ça ne changeait au fond pas trop de son planning habituel. Elle ne perdit pas de temps pour allumer le jet d’eau, le présentant à l’espagnol qui vint s’amuser avec l’embout, relevant la lèvre supérieure pour boire quelques gorgées d’eau ; la jeune fille le laissa faire en souriant, le repoussant doucement lorsqu’il essaya de mordre ledit embout. Elle commença sa douche par les membres, et bien vite le reste du corps suivit, la robe fumée de l’isabelle devenant véritablement foncée, presque brune. Sueño restait assez impassible, mais il ne semblait pas trouver ce rafraîchissement désagréable, bien au contraire. Il en fut de même avec le "massage" qui suivit lorsque Norah se mit à appliquer le shampooing. Comme le démêlant à crins, il sentait plutôt bon, une odeur à la fois sucrée et un peu chimique, bien que la jeune fille fasse particulièrement attention à la composition des produits de soin qu’elle achetait – enfin, ce n’était pas trop choquant non plus. La bouteille se vidait vite, sans doute parce qu’elle dut utiliser une certaine quantité de produit pour la masse de crins ébène de l’ibérique, qu’elle tenait à garder soyeuse. Elle savait bien que c’était peine perdue et qu’il se roulerait dans la terre aussitôt son pré rejoint, mais ça valait toujours le coup d’essayer… et puis, avec ses colorations régulières, elle avait l’habitude de prendre particulièrement soin des cheveux. Sueño n’échapperait pas à la règle, quoi qu’il en soit.
Enfin, elle passa un long moment à le rincer, alternant entre laisser l’isabelle jouer quelques secondes avec l’eau et passer copieusement le jet surtout au niveau des crins, afin d’être sûre qu’aucune trace de shampooing ne subsiste. Elle démêla les crins tant qu’ils étaient encore mouillés, passant le peigne sur la longue crinière puis dans la queue de l’ibérique ; quand tout fut bien brossé et qu’elle fut certaine de bien avoir rincé, Norah coupa l’eau et remit le tuyau à sa place, attrapant son couteau de chaleur pour éliminer le plus gros de l’eau sur la robe de l’espagnol. Ensuite, elle prit une serviette-éponge et frotta un bon moment, pour débarrasser l’isabelle encore une fois d’un maximum d’eau dans les endroits moins charnus sur lesquels le couteau de chaleur ne pouvait pas être passé. Quand Sueño fut à peu près sec, son poil hirsute à cause des frottements mais que la jeune fille ne prit pas la peine de brosser le temps qu’il sèche complètement, elle le détacha et l’amena dehors, près d’un banc entouré d’herbe où elle s’assit aux côtés de sa partenaire de balade ; là, elles laissèrent leurs chevaux brouter en silence, sous le soleil qui se faisait plus timide à cette heure-ci, profitant de la fin d’après-midi.
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