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Dim 8 Jan - 12:06
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Mer 11 Jan - 14:49
(début aux écuries)

J'arrivai devant le rond de longe du haras avec mon petit rouan. J'avais quelques idées d'exercices pour un début, notamment pour qu'il me respecte. J'ouvris la barrière et me coulai dans l'espace clos. Weldenvarden me suivit. Je lui fis faire un demi-tour qu'il exécuta de mauvaise grâce en mordillant mon manteau. Je me retournai et lui donnai une petite tape sur le nez.

- Weld, ça suffit !

Je refermai la barrière derrière nous et je commençai à marcher sur le tour du rond de longe. Weldenvarden me suivait en me poussant du nez. Au début je le laissai faire puis, petit à petit, je commençais à l'embêter un peu. Dès qu'il se mettait trop près de moi, je m'arrêtais et je le faisais reculer de quelques pas en poussant son poitrail. Le seul problème, c'est que quand je m'arrêtais il me rentrait dedans. Mais au moins, au bout de quelques tours, il ne me marchait plus dessus quand nous avancions. Je le félicitai d'une caresse sur le chanfrein en murmurant :

- C'est bien, Weld, c'est bien.

Puis je le menai au centre de l'ovale et je l'arrêtai en évitant de justesse de me faire écraser les talons. Je rallongeai ma longe. Weldenvarden ne s'éloigna pas. Au contraire, il vint frotter sa tête sur moi. J'éclatai de rire. Mon petit étalon, ma première DP ! Je l'adorais.

- Weld, je ne suis pas un grattoir !

Je dus le repousser à contrecœur. Il était si mignon ! Mais j'étais censée lui apprendre à ne pas empiéter sur mon espace vital, donc si je le laissai faire ce ne serait pas très... éducatif. Le rouan me regarda avec malice, une étincelle dans ses beaux yeux bruns. Un vrai charmeur ! Il est pas possible... Je me déplaçai vers ses hanches, et je les lui fis décaler vers la gauche. Puis je changeai de place pour les lui faire décaler à droite. Au bout de quelques fois, je pus constater que Weldenvarden n'avait aucune difficulté à déplacer ses hanches (et surtout, il y mettait de la bonne volonté). Je passai donc aux épaules. Droite, stop, gauche, stop, gauche, stop, droite, etc... Comme pour les hanches, aucun problème. Je décidai donc de tenter un déplacement latéral. Je le poussai légèrement au niveau du flanc, et, comme il ne paraissait pas comprendre, j'appuyai plus. Il fit un pas de côté, puis s'ébroua et tira sur sa longe. Il s'ennuyait, le coquin ! Je savais déjà qu'il adorait bouger. Alors je raccourcis la longe et menait l'étalon au bout de l'oval. Je nous plaçai face à l'autre bout, et je lançai :

- Prêt ? Alors c'est parti !!

Je me mis à trottiner et mon poney suivit, tout content. Comme il commençait à vouloir accélérer, je le repassai au pas, et nous sortîmes du rond de longe. Tranquillement, nous rentrâmes à l'écurie (enfin, aussi tranquillement que Weld en était capable...).
etoly
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Dim 15 Jan - 19:06
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Jeu 20 Juil - 15:03
Quatre jours après que j'aie monté Wherever pour la première fois, le mercredi d'après, donc, je sors du collège en bavardant avec mes amies. C'est alors qu'arrivent Alice et Chloé, les joues rouges et les yeux brillants. Il a l'air de se passer quelque chose d'important et de particulièrement excitant... J'ai à peine le temps de leur demander ce qui les met de si bonne humeur que, déjà, elles m'expliquent en se coupant la parole avec un art que je n'aurai jamais, qu'un nouveau cheval arrive ce matin au haras, aux alentours de midi. Il est onze heures, et en prenant le bus, on met une vingtaine de minutes pour arriver à Pado. Il reste quarante minutes d'attente, mais au milieu des chevaux c'est facile de s'occuper. Je devine que mes amies sont au courant grâce à la mère d'Alice qui a un hongre en pension là-bas. Nous sortons en imaginant avec force détails ce à quoi il pourrait ressembler.

-Il paraît que c'est un mustang ! s'exclame Alice.
-Tu penses qu'il a déjà été monté ? je demande.
-J'imagine... Sinon ils ne l'auraient pas acheté.

Chloé et Alice se rendent directement au haras en bus. Quant à moi, après une légère hésitation, je laisse un SMS à ma mère pour la prévenir que je les accompagne et que je serai à la maison vers treize heures, treize heures trente, pour manger. Nous continuons, dans le bus, de dresser le portrait du nouveau cheval. Nous l'imaginons toutes grand, fier, indomptable. Sur la robe, nos avis divergent. Chloé le voit noir, Alice l'imagine bai, et je suis absolument certaine qu'il est rouan. C'est, d'après moi, la robe du cheval sauvage. Quand le bus s'arrête à notre arrêt, nous en descendons en courant. Bien sûr, la cour est occupée seulement par le camion du club et les voitures des cavaliers. Aucun van. Nous nous y attendions, mais sommes tout de même un peu déçues. Pour passer le temps, nous nous installons au bord de la carrière pour regarder le cours de galop 2. De notre position, on voit le parking et l'allée qui y mène. Et surtout, nous rions des erreurs des jeunes cavaliers en nous souvenant qu'on faisait les mêmes, il y a quelques années. Anne nous salue de loin d'un grand sourire, et nous répondons par des signes de la main. Au bout de vingt minutes, le cours se termine et nous allons faire un tour pour caresser nos chevaux préférés. Je reste quelques instants avec Lennox, puis je me dirige vers Wherever. La belle jument ne s'approche pas de moi, aussi je m'apprête à entrer dans le box quand une voix me parvient :

-Il arrive !

Je reconnais le timbre clair d'Alice. Aussitôt, je me rue dehors. En effet, un 4x4 traînant un van rouillé et poussiéreux se gare dans la cour. Le conducteur, un homme âgé et maigre, au visage mangé par une barbe blanche, en descend. Il discute quelques temps avec Anne et Philippe, le directeur. En nous approchant discrètement, nous parvenons à entendre la conversation. Ainsi, l'étalon qui est dans ce van se nomme Gentleman. Il a été offert au vieil homme en remboursement d'une dette, et celui-ci s'est vite chargé de le vendre, attendant tout de même un mois avant de trouver acquéreur. Heureusement que le haras l'a racheté, il aurait pu tomber entre de mauvaises mains sinon. Chloé trépigne. Ses cheveux blonds sautillent sur ses épaules tandis qu'elle danse d'un pied sur l'autre. Alice se joint bientôt à elle, et je suis la seule encore patiente. Quoique... Je n'ai qu'une hâte : qu'ils descendent la rampe. Quand enfin Philippe et l'homme à la barbe se dirigent vers le van, nous nous installons juste en face de la rampe, à une distance raisonnable pour que Gentleman ne se sente pas coincé. La rampe s'abaisse dans un grincement, et nous découvrons ce cheval que nous avons tant attendu. Ou du moins, sa croupe. Malheureusement, ce n'est pas du tout ce à quoi je m'attendais. Une croupe maigrichonne entièrement recouverte de boue, à tel point qu'il est impossible de deviner sa robe. Et ses membres... deux baguettes, maigres comme tout. Je me sens mal, brusquement, et je dois agripper l'épaule de Chloé pour ne pas tomber. Je ne sais pas pourquoi ça me fait cet effet-là. Je suis déjà passée au Rescue Me, pourtant, sans jamais avoir ces réactions. Le vieil homme entre dans le van, et je vois les postérieurs de l'étalon s'agiter. Il tape le sol, et cela fait un bruit sourd qui semble l'affoler. Il lève la tête, hennit, recule, et, brusquement, fait demi-tour en raclant la paroi de sa tête et part au galop. Il s'élance, sa longe battant au vent, ses oreilles plaquées à son crâne, ses yeux affolés. Dès qu'il nous voit, Gentleman oblique et prend la direction de la carrière. Anne prend la situation en main.

-Il faut l'empêcher d'aller perturber le cours ! Dirigez-le vers le rond de longe !

Aussitôt, nous sortons de notre torpeur. Je suis assignée à l'ouverture du loquet atroce du rond. Mes mains tremblent, mais je dois faire vite. Je mets toutes mes forces dans l'ouverture de la porte, l'écarte au maximum et court aider mes amis. Finalement, après dix minutes d'efforts collectifs, je referme la porte du rond de longe et m'écarte de quelques pas. Le mustang galope en cercle, la sueur mouille déjà son encolure boueuse. Son propriétaire, ou ex-propriétaire plus exactement, annonce :

-Ce cheval est un démon ! On s'y est mis à quatre pour le faire entrer dans le van !

Je grimace. Dans ces conditions-là, pas étonnant que Gentleman ait eu aussi hâte de sortir du van... Les trois adultes s'éloignent pour régler les derniers détails de la vente, et nous laissent seules. Fascinée par l'étalon, je contemple chacun de ses mouvements. Il n'est pas du tout musclé, et sa terreur l'empêche d'avoir la moindre souplesse. Pourtant... Il a un je ne sais quoi qui me plaît. Peut-être cette flamme que l'on devine, bien loin au fond de ses yeux. Peu à peu, fatigué d'avoir peur et de galoper sans cesse, le mustang repasse au trot, puis au pas. Tête basse, comme lassé de vivre, il avance en traînant ses sabots. Puis il vient s'arrêter au milieu, face à moi. Je pense aux deux mustangs du haras. Tous deux sont dociles, mais fiers. Rien qu'à leur démarche on sait qu'ils viennent de loin. Et pourtant, ils sont nés en France, en captivité. Et Gentleman, alors ? D'où vient-il ? Je vois son œil tourné vers moi, je sais qu'il m'étudie. Je suis seule, mes amies sont parties sans que je m'en aperçoive. Cet étalon, je pourrais rester des heures à l'observer. Et c'est ce que je fais. Debout, à côté du rond de longe, je le regarde se remettre en marche, grappiller quelques brins d'herbe poussant au bord de la barrière. Et soudain, je réalise que ce dont ce cheval a besoin, dans l'immédiat, c'est d'eau et de nourriture. Je ne sais pas dans quelles conditions il a été hébergé chez le barbu, mais j'ai peur que ça n'ait pas été l'hôtel cinq étoiles... Au moment où je m'apprête à aller chercher de l'eau et du foin, j'entends un bruit de moteur. Le barbu s'en va. Je me retourne et vois Anne qui s'approche, un licol à la main.

-Tu es encore là, Aglaë ?
-Ben... Oui...
-Il te plaît, alors, ce nouveau cheval ?
-Bah... Disons que je ne l'imaginais pas comme ça. Mais ça me va aussi !
-Je crois que nous sommes les seules à positiver... Philippe n'a accepté l'achat que parce que je lui ai promis que, dans un mois, Gentleman accepterait selle, filet et cavalier, et participerait aux cours. Et les palefreniers m'ont dit qu'ils n'avaient aucune envie de s'approcher trop près de cet étalon...
-Un mois pour qu'il participe aux cours ? Tu crois que c'est possible ?


La monitrice ne répond pas. Nos regards se tournent vers Gentleman, et j'espère de tout mon cœur que l'étalon sera approché en douceur, et pas brusqué. Si c'est Anne qui s'en charge, je pense que tout sera bien fait, dans le respect et la confiance. Celui que l'on devine alezan, ou alezan brûlé, cesse de brouter. Il a dû désherber tout le tour du rond. Ses yeux ternes se posent sur nous, et je sais qu'il ne croit pas, qu'il ne croit plus en une vie meilleure. Et pourtant, c'est ce que le haras de Pado peut lui offrir, s'il accepte de coopérer.

suite au pré...
Rouxine
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Jeu 20 Juil - 21:06
J'ai adoré I love you ! Mais tu ne parle pas trop de l'étalon en lui-même, on va dire, du coup je compense en trèfles Wink

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