Bien équipé tous les deux, nous arrivons sans encombre vers le rond. Il n'est que 9 heures du matin. J'ai fait exprès de me lever tôt pour pouvoir bosser à la fraîche, et surtout seule. Je dois reconnaître que je suis un peu nerveuse, mais je refuse qu'Essix le remarque, donc je me calme en silence. Il n'y aucune raison que ça se passe mal, je sais longer un cheval. J'ouvre donc la porte du rond, qui est heureusement vide et fait entrer Essix en prenant bien soin de refermer derrière moi. Directement, je mets la grande longe à la place et commence à faire marcher Essix sur le cercle, tout en restant à côté de lui comme je le ferais avec une longe plus petite. Nous marchons aux deux mains, puis je demande même un peu de trot à Essix, qui s'exécute joyeusement. Nous trottons aux deux mains, puis nous nous arrêtons, avant de reprendre le pas. Petit à petit, je m'éloigne de Essix. Si au début, il ne s'en rend pas trop compte, il finit par remarquer que je ne suis pas à ma place habituelle. Tournant ses oreilles vers moi, je l'oblige à rester sur le cercle et à le faire avancer en me mettant vers son arrière main. Je suis encore lui d'être à l'endroit « normal » pour longer un cheval, mais je prends le temps d'habituer Essix à notre éloignement, d'autant plus que ce n'est que le début. Il finit par s'arrêter et à se tourner vers moi. Pas question. Ma chambrière, passive jusqu'à maintenant, deviens mon outil pour barrer la route à Essix et qu'il se remette sur le cercle. Je fais claquer ma langue, et il repart au pas. Je reste relativement vers l'arrière, et proche de lui, pour l'obliger à continuer à avancer. Finalement, je me replace de manière plus neutre, baissant peu à peu ma chambrière quand je vois qu'Essix continue de tourner sur le cercle.
Je vois que, même si Essix ne comprend pas trop où je veux en venir, il garde une bonne volonté et reste concentré sur ce que je lui demande, ce qui me fait plaisir. Essix a la fâcheuse tendance à vouloir toujours s'arrêter pour me regarder, donc j'essaie de lui faire prendre un peu de vitesse pour ne pas qu'il s'endorme en marchant, et me trouve plus intéressante que là où il va. Je fais claquer ma langue et me déplace vers l'arrière main. Essix semble se réveiller d'un seul coup et fait un petit saut avant de partir dans un bon pas. Je félicite à la voix et me recule de plus en plus. Je garde la chambrière près de ses fesses et lui montre bien le chemin avec mon autre main. Quand je suis satisfaite, je décide de l'arrêter. J'abaisse la chambrière et me place vers son avant main et ne bouge plus en lançant un « ooooh ». Essix est attentif et s'arrête également, me regardant comme s'il attendait de voir si c'était bien ça que je voulais. Je le félicite à la voix, puis lui fait reprendre le pas, avant de le faire changer de main. Puisque que c'est la toute première fois pour lui, je me rapproche beaucoup de sa tête, et change ma chambrière de main pour lui barrer la route. Il accède rapidement à ma demande et repart à l'autre main. Trop facile. Je le félicite et nous continuons à l'autre main. Je vois qu'Essix, me voyant m'éloigner, rapetisse un peu son cercle. Je l'oblige à rester sur la piste en le chassant, autant de fois qu'il le faut. Plusieurs fois, nous recommençons l'exercice du changement de main, et au fur et à mesure, j'ai de moins en moins besoin de m'approcher très près de lui.
Voyant que le pas s'est très bien passé, je décide de tenter les allures supérieure. Après une petite période de papouille au milieu du rond, je chasse Essix de nouveau vers la piste. Ça met un certain temps, mais à force de m'agiter, il comprend. Je lui fait prendre un bon pas, puis me rapproche de son arrière main et agite le flot de longe. Essix semble content de prendre le trot. Je le laisse filer un peu un peu à l'allure qu'il veut et il donne un joli coup de cul. Je voyant commencer à rétrécir son cercle pour revenir vers moi, je le chasse et le fait trotter à bonne allure avant de le faire revenir au pas. J'essaie de faire en sorte que cette séance soit rapide pour ne pas lasser Essix, mais dans un même temps, aussi efficace que possible. Quand il est au pas, change ma chambrière de main pour inciter le bai à changer de main, puis je redemande le trot. Après un autre coup de cul, Essix trouve relativement bien sa place. Je lui fais effectuer deux ou trois transitions avant de le faire revenir au milieu pour le féliciter et lui donner quelques grattouilles.
Vu comment nous avançons, nous sommes prêts à tenter le galop ! Après plusieurs minutes de caresses, je rechasse l'étalon qui part cette foi-ci sur le tracé avec plus de conviction. Du moins, j'ai cette impression. Je lui fais prendre le pas, puis le trot et vérifie que j'ai le contrôle malgré le fait qu'Essix semble plutôt être un petit amateur de vitesse et paraît tout à fait enclin à se laisser dépasser par son envie d'aller vite. Pourtant, le croisé se montre encore très attentif, l'oreille toujours pointée sur moi. « Ca va te plaire mon grand ! » Je me place vers son arrière main et l'incite à prendre l'allure supérieure. Bon, il est vrai qu'il est plus tombé dans le galop que réellement passé à l'allure supérieure, mais au moins, il est sur le bon pied ! Nouvelle série de coups de cul. Je le laisse un peu se dégourdir les pattes, mais reprend rapidement le contrôle et le fait repasser au trot. Puis, je lui bloque le passage avec la chambrière. Je suis surprise de la réaction immédiate du cheval, qui me fait un très beau changement de main au trot. J'essaie de le canaliser un peu, car il se précipite un peu maintenant. Après un tour de rond dans un trot plus ou moins régulier, je redemande le galop. Cette fois, le galop est un peu moins vif : Essix doit sérieusement commencé à fatiguer à porter cette selle sur son dos et à donner des coups de cul à tout vas. J'y vois là le signe qu'il faut s'arrêter. D'autant plus que je vois Essix qui recommence à vouloir venir vers moi et à déformer son cercle. Je le remets en place puis redemande le trot puis le pas, choses auxquelles Essix ne s'oppose absolument pas. Je laisse Essix s'arrêter puis vient vers lui pour le caresser bien fort. Je suis vraiment très fière de lui, je ne m'attendais pas à ce qu'il travaille aussi bien. Laissant la dessus, j'enlève immédiatement sa selle et son tapis, et décide de l'amener au pré pour qu'il puisse se rouler plus à son aise et profiter du grand air. J'imagine que Lison n'y verra aucun inconvénient.
Accompagnée aujourd'hui par Emilie, nous nous rendons toutes deux au domaine du Pelham pour finir le débourrage d'Essix. Ne me sentant pas de monter le cheval, j'ai demandé à mon amie, un peu plus tête brûlée que moi, de me prêter main forte. Aujourd'hui, j'ai prévu une assez courte séance dans laquelle on va l'habituer – avec la totale niveau équipement – à supporter un cavalier. Dans une prochaine séance enfin, je laisserais Emilie évoluer avec les rênes. Nous préparons avec soin Essix, qui rencontre Emilie pour la première fois, puis nous nous rendons une nouvelle fois au rond de longe, encore déserté en cette heure matinale. Je suis très contente d'Essix qui se montre beaucoup moins retissant qu'auparavant face à la selle et au filet. Avant de commencer à mettre le poids d'Emilie, je vais faire une petite séance de longe avec lui pour reprendre ce que nous avons faire le jour précédent. Cette fois-ci, je décide de longer avec le mors, pour l'habituer. Pour ce faire, j'attache la longe en colbert, et nous pouvons commencer la séance
Après avoir marché quelques minutes Essix, je le chasse sur le cercle. Je lui laisse faire deux tours pépères, surtout pour m'assurer qu'il reste sur le tracé, même si je dois souvent m'agiter vers son arrière main pour qu'il ne s'arrête pas. Voyant que tout va pour le mieux, je lui demande plus de mouvement en avant. Essix s'ébroue un peu, même si je ne sais pas ce que ça signifie : il est prêt à aller plus vite, ou alors ça veut dire que je l'enquiquine ? En tout cas, je ne m'arrête pas à ça et après une transition vers l'arrêt, je félicite bien. Avant de changer de main, je veux retenter le trot. De retour sur le cercle, je laisse Essix prendre de la vitesse, mais j'essaye d'être la plus douce possible dans ma manipulation de la longe pour de pas dégoûter Essix du mors, bien que celui-ci soit considéré comme plutôt doux. Il prend rapidement de la vitesse et lance plusieurs coups de cul de joie. Je lui fais prendre le galop et le laisse faire un tour pour se dégourdir les jambes avant de l'arrêter progressivement, et de changer le dispositif de la longe pour changer de main. Nous refaisons exactement le même exercice à l'autre main, et je laisse galoper Essix un peu plus longtemps pour éviter qu'il ne pète trop en l'air quand Emilie essaiera de faire le « sac à patate » sur son dos.
Enfin, j'arrête le cheval et le caresse longuement. Emilie se rapproche également et le grattouille pour qu'il ne prenne pas peur quand elle sera sur son dos. Je me place donc tout près de la tête du poulain et la tient le plus fermement possible, tout en essayant d'éviter qu'il se sente piégé. Je lui chuchotte à l'oreille et le caresse. Emilie descend les deux étriers et après un regard vers moi et la tête d'Essix, met le pied à l'étrier et appuie dessus, sans pour autant lever l'autre jambe. Le déséquilibre, quoique progressif, ne semble pas compris par Essix : ses hanches commencent à partir vers la gauche et il s'agite. Je le calme, le caressant tandis qu'Emilie allège le poids mis sur l'étrier. Nous recommençons plusieurs fois de cette manière, le temps qu'il faut à Essix pour s'habituer. Peu à peu, Emilie pèse de plus en plus sur l'étrier, puis se propulse légèrement pour passer ses bras de l'autre côté de la selle. Elle reste dans cet équilibre là quelques secondes avant de retomber en douceur sur le sol. Même si l'étalon ne semble pas à l'aise, il reste relativement calme durant toute la séance. Emilie retente à plusieurs reprise de se mettre dans cet équilibre, et de plus en plus longtemps. Finalement, nous terminons par faire marcher Essix quand il nous paraît prêt. Mon amie se remet en position sur son dos, et je mène le poulain sur une ligne droite. Très hésitant, il finit par bouger sous mes encouragements. Nous faisons à plusieurs reprises le diamètre du rond avant de revenir au milieu et décidons de rester là dessus. Je caresse fort le poulain avant que nous ne le rentrions à l'écurie et que nous nous en occupions bien pour le féliciter de sa bonne conduite.
Comme la longe est terminée, je te mets des points de compétence
+2 en débourrage (monte aux trois allures 2/5) +2 en longe
+4
Misspalikoa
Cavalier pro - niv. 0
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Mer 19 Juil - 14:32
Parodie & Tedrick
Pack hiver 2/3 - séance de longe
19/07/17
Comme prévu, cet après-midi, c'était séance de longe. Je revenais donc au domaine de Pelham avec ma boîte de pansage, le licol de la jument, une longe de travail et un stick, puis allais la chercher dans son boxe. J'appelais Parodie par son nom et attendit qu'elle s'approche de l'ouverture pour la caresser, poser ses affaires sur la porte et rentrer avec elle. J'effectuais un pansage rapide et efficace avant de lui mettre son licol, la longe de travail, attraper mon stick et poser à l'extérieur ma boîte de pansage, puis direction le rond de longe.
J'arrivais au rond de longe en compagnie de Parodie qui marchait d'un bon pas à ma droite. La grise rouan semblait plutôt motivé pour travailler, ce qui faisait plaisir à voir. Passons, arrivé sur les lieux, je vérifiais que personne n'occupait l'espace avant d'entrer, talonné de près par Parodie. Je refermais puis me plaçais au centre du rond de longe.
Sans attendre, je chassais du bout du stick la jument pour la mettre en marche sur le cercle. Rapidement la jument commença à prendre le pas sur la piste, gardant un œil et une oreille dans ma direction, attentive à mes moindres demande. Je baissais le stick et la laissais avancer au pas dans un premier temps, la félicitant et l'encourageant à poursuivre vocalement régulièrement. Après avoir fais suffisamment de tours, je lui barrais la route à l'aide du stick et décrivais un cercle pour lui demander de pivoter, ce qu'elle ne tarda pas à faire. Elle se lança dans quelques foulées de trot avant de reprendre d'elle même le pas. Je baissais à nouveau mon stick et la laissais à nouveau marcher d'un pas énergique sur le cercle. Pour le moment elle était concentrée et obéissait à mes moindres demandes, ce qui faisait plaisir à voir.
Une fois suffisamment marché, je lui demandais de prendre le trot, ce qu'elle fit sans hésiter, se mettant alors au trot de travail. Je baissais alors mon stick et la laissais trotter sur la piste sur plusieurs tours avant de lui demander de pivoter pour poursuivre à l'autre main. Comme précédemment, soucieuse de bien faire, la grise rouane changea de main pour reprendre le même trot. Je la félicitais vocalement puis la laissais à nouveau trotter avant de finalement lui redemander le pas. Il lui fallut un petit temps de réaction avant d'adopter l'allure demandé, mais c'était tout de même très bien. Je la félicitais puis la laisser marcher avant de faire quelques transitions trot-pas et pas-trot ainsi que des changements de main. Pour le moment, tout se passait bien, et Parodie était plus qu'agréable. Après quelques félicitations, je lui demandais pour finir de prendre le galop. C'est en trébuchant que la jument s'élança sur la piste au petit galop, continuant de me regarder d'un œil attentif. Après plusieurs tours, je lui demandais le trot pour changer de main et repartir. Comme depuis le début de la séance, la jument réagissait aussi vite que possible et tentait du mieux qu'elle pouvait de faire plaisir. C'était vraiment une jument agréable que j'avais hâte de voir en selle. Après l'avoir suffisamment laissé galoper, je lui redemandais petit à petit le trot, puis le pas avant de l'appeler à moi pour lui offrir deux friandises et plusieurs caresses sur le chanfrein. Suite à ça, je la ramenais à l'écurie où je la rentrais dans son boxe pour la panser comme il se devait puis de la laisser profiter de la ration qui l'attendait.