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Sam 3 Juin - 21:40
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Sam 3 Juin - 22:47

Nos débuts





Cela faisait déjà deux séances que j’entraînais Odin avec la selle sur le dos, en longe. Sauf qu’à un moment, il faut mettre le pied à l’étrier ! Cette séance-là était la bonne. Nous étions en route pour le manège, etoly avec moi. Odin était déjà sellé, il ne disait plus rien pour la sangle (quoi qu’il disait encore quelque chose pour la brosse… Allez comprendre !). Dans le manège, je détendis Odin comme j’en avais l’habitude : je le détendais sur un cercle au pas à main gauche, puis je le faisais trotter et quand il se détendait, je le faisais galoper sur un cercle ou deux. J’effectuais quelques transitions, sans m’acharner pour l’instant à demander l’arrêt. Il me le donnait une fois sur 5. D’ici quelques séances, je comptais bien baisser ce ratio. Mais pour l’instant, je voulais terminer le gros du débourrage. Je changeai de main (et mon col de cygne par la même occasion). De nouveau, je fis faire quelques transitions à Odin. Il commençait à baisser la tête, à mâcher son mors et à baver.

Une fois le cheval bien détendu, je fis appel à etoly. Elle se plaça à la droite du cheval, autant pour le tenir que pour me faire contre poids. Je raccourci les rênes et glissai mon pied dans l’étrier. Je fis quelques vérifications d’usage : rester en équilibre sur un étrier, faire le sac à patate,… Odin bougea un peu au montoir, mais rien de bien alarmant. Il ne paraissait pas paniqué, juste surpris. Je recommençai plusieurs fois, jusqu’à ce qu’il s’arrêta. Il finit par arrêter de broncher. Je me mis en selle correctement. Etoly tenait la longe. Je laissai mes rênes un peu longues pour laisser à Odin le temps de s'habituer. D’une pression des mollets, je lui demandai le pas. En me redressant et en tendant légèrement les rênes, je lui demandais de s’arrêter. Loin d’être stupide, Odin réagissait, mais il avait du mal à se concentrer sur son cercle et sur mes demandes. Cela lui demandait un temps d’adaptation. Je le laissai tranquille, me contentant de demander des choses simples.

Une fois mon poulain un peu moins troublé, je le fis partir au trot. J’adoptai le trot enlevé pour son confort (et le mien). Cette allure était cadencée et rebondie, aussi j’avais un peu peur de faire des bonds dans ma selle et je ne voulais pas lui faire mal. De nouveau, je le laissai s’habituer, puis j’effectuai des transitions montantes et descendantes. Nous changeâmes de main et recommençâmes. Odin se comportait relativement bien. Pas d’écarts, pas de réactions violentes.

Je refusai de galoper sur le cercle cependant. Ce serait trop demander à bébé Odin. Je demandai donc à Aurélie de me détacher. Je lui demandai également d’installer trois lignes de plots de chantiers plus ou moins espacés. Pendant qu’elle les installait, je récupérai d’avantage les rênes et me baladai dans tout le manège. Ensuite, je mis Odin sur la première ligne, au pas, et je slalomai entre les plots. Je n’avais pas trop de mal à diriger, Odin avait une bouche en beurre. Ou peut-être était-ce l’effet du mors à aiguille ? Quoi qu’il en fût, je fis quelques tentatives relativement fructueuses. Je mis ensuite Odin dans la longueur du manège et pressai ses flancs. Je n’avais pas vraiment préparé le bond en avant pour partir au trot, mais je le récupérai assez facilement. En fin de compte, j’abandonnais le slalom. Je ne sentais pas vraiment Odin capable de le faire. Il n’était pas en place (en même temps, on ne peut pas avoir le beurre et l’argent du beurre) et l’allure n’était pas régulière. Je sentais qu’il avait envie et je devais le retenir. A la place, je m’installai sur un grand cercle et je le travaillai aux deux mains. Il finit par se caler d’avantage, mais il me faudrait certainement quelques séances avant d’essayer le slalom ; j’avais été trop ambitieuse. Une fois travaillé aux deux mains, je me remis dans la longueur du manège et demandait le départ au galop… qui ne fut pas à proprement parlé une réussite. A nouveau, j’eus un grand bond en avant et une course poursuite avec son ombre. Autant dire que nous n’avons pas gagné. Il avait fusé et j’avais fait un tour de manège en 5 secondes chronomètre en main ! Bon, j’abusai sans doute, mais au moins, j’avais une preuve : ce poulain avait de l’équilibre ! Les virages, bien que larges, étaient pris à vitesse trop élevée pour mon petit cœur, et je me disais qu’on allait se crasher, mais non. J’ai réussi à reprendre le contrôle et à freiner un peu son allure. Nous nous installâmes à nouveau sur un cercle. En équilibre, j’essayais de gérer ma monture. Je pris la diagonale KM. Sur celle-ci, je repassai au trot, un peu dans le désordre, et changeai de main. Je repris le contrôle de mon petit monstre avant de redemander le galop. Le départ fut moins précipité cette fois-ci, et j’eus plus de facilités à me mettre en cercle. Au bout de deux tours, je repassai au trot, puis au pas. Odin était essoufflé, et il suait sous le tapis. Mais moi, j’étais fière comme un paon : j’avais réussi ! J’étais monté dessus ! Un nouvel avenir s’ouvrai devant nous. Nous aurions des jours avec et des jours sans, mais nous serions désormais ensemble. J’envisageais de plus en plus sérieusement à acheter ce petit cheval. J’avais envie d’écrire un bout de mon histoire avec lui, de lui faire faire ses premiers déplacements latéraux, de voir ce qu’il donnait à l’obstacle, de faire de longues balades en forêt ou encore tout simplement de le chouchouter au box ou au pré.

Je descendis et défis le mors. Je passai les rênes par-dessus la tête et démontai la sous-gorge. Il avait mérité ses gratouilles et les quelques bonbons que j’avais dans ma poche. Je le fis marcher un peu en main le temps qu’il retrouvât son souffle, ce qui, à mon grand étonnement, ne tarda pas. Peut-être avait-il quelques prédispositions pour l’endurance ou la course ? C’était un point à creuser !

Je dessellai Odin, le douchai et le fit paître au pré. Il avait bien mérité de passer le nuit avec ses compagnons d’infortunes, eux aussi en plein débourrage !

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etoly
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Sam 3 Juin - 22:58
+5 en débourrage (5/5 monte aux trois allures)

+ 4 Trèfle

Bravo débourrage terminé !
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Mar 6 Juin - 18:19

Première séance de dressage





Le débourrage d’Odin était enfin terminé ! Je le connaissais depuis tout petit, depuis ses 6 mois en réalité. Il avait ben changé. Je gardais de vieilles photos de quand il était poulain, et je le voyais maintenant. Il avait de la carrure (un peu de gras), mais n’avait pas tellement grandi, chose étonnante car ses deux parents étaient plus grands que lui. Il ne toisait qu’1m55 au garrot, ce qui n’était pas énorme. Mais c’était plus que suffisant pour mon mètre soixante-deux et demi (et demi, s’il vous plaît !) et pour poser la selle sur son dos. Peut-être que ses poulains feront 1m80 !

Odin avait migré au box pour son débourrage (orchestré par moi-même), même si je l’emmenai le plus souvent possible au pré. Je n’avais pas beaucoup de mérite en fait, Odin n’avait pas été un poulain très compliqué, quoi que chatouilleux sous le ventre. Il était attentif, à l’écoute, vif, une bouche semblable à du beurre. Un cocktail épic ! Azrael à côté faisait plus grande, mais plus crevette pour ainsi dire, moins charpentée et moins fofolle. Odin avait encore un tempérament de poulain du haut de ses 3 ans. C’était d’ailleurs tout récemment que j’avais posé une fesse dessus, et même les deux ! C’avait été quelques peu mouvementé, le jeune cheval fuyait vers l’avant à l’action des jambes. Il faudrait sans doute apprendre à le canaliser, et c’était l’objectif de la séance d’aujourd’hui : travailler dans le calme.

C’était peut-être ambitieux, mais je voulais qu’il commençât à apprendre à se poser. Il n’allait sûrement pas y arriver aujourd’hui, mais au moins, je posais des bases. C’était comme ça que l’on progressait.

A l’entrée de l’écurie, j’appelai Odin par son nouveau surnom. Dinde, dindon, mon dindonneau d’amour, tous tournaient autour du nom de ce volatile de basse-cour. Le pire ? Il se reconnaissait ! Quand je l’appelai comme ça, je voyais sa grosse tête de peluche passer par-dessus la porte du box. Il me hennissait en retour. Il me connaissait, cela faisait 3 ans qu’il m’avait sur le dos ! Enfin… Au sens propre, cela se serait que la deuxième fois. Je m’approchai et caressai son chanfrein, puis je lui donnai une friandise. J’allai chercher le licol dans mon casier et pénétrai dans le box. Odin était visiblement excité. Il se balançait d’une patte sur l’autre, et lorsque je lui présentais le licol, il mit le nez dedans avec tellement d’entrain qu’il me tira vers le bas. Cette dinde-là avait beaucoup de force ! Je le sortis du box et l’attachai à l’anneau fixé au mur juste en face.

Je sortis les brosses et entamai le pansage. Que du bonheur jusqu’à ce que j’eusse le malheur de passer sous le ventre. Ça n’a pas pardonné ! Odin fit un bond et se déplaça violemment. Il ne s’y habituerait donc jamais ? Je curai ses sabots pour y déloger le crottin et la paille. Je regardai l’état de la fourchette. Rien à déclarer. Je pris donc mon tapis, l’installai sur son dos, mis la selle et sanglai (pas trop fort cependant, Odin n’avait pas l’habitude encore). Je lui mis son filet et nous gagnâmes le manège. Odin me traîna sur tout le trajet. L’avantage : quand il sentait que je faisais le mort au bout, il s’arrêtait, me regardait comme pour me dire : « aller, bougeuh ! », puis il attendait que je remonte jusqu’à sa tête avant de repartir d’un bon pas, et c’était le cercle vicieux. On pouvait mettre pas mal de temps à atteindre le manège à ce petit jeu-là !

Mais finalement, nous y parvînmes. Je pris un plot. Ok, Odin n’était pas bien grand, c’est 20 ans, c’est le début de la vieillesse ! Je l’installai donc à côté du plot. Déjà, pour l’arrêter, ce fut toute une histoire : Odin tournait en rond. A chaque fois, je redescendais du plot, et je le faisais reculer d’une dizaine de pas pour le « punir ». Il cédait assez facilement à la pression d’ailleurs. Je raccourci d’avantage mes rênes cette fois-ci. Je n’avais pas vraiment envie de lui tirer sur la bouche, mais il fallait qu’il comprît qu’au montoir, on ne bougeait pas. Je réussi à grimper dessus. Je gardai les rênes bien en main en chaussant mes étriers, puis j’attendis, 5, 10, 15 secondes avant de le faire avancer d’une pression de mollet. Je me détendis, laissant les rênes filer. Odin marchait de façon cadencée, et j’étais assez contente de ne pas avoir mangé juste avant, sinon j’aurais pu être brassée. Mon jeune cheval avait le nez par terre et faisait ses tours de détente. Je le fis marcher aux deux mains, m’aidant uniquement de mon poids du corps pour le faire tourner. Là encore, il m’étonna par son respect pour mes aides.

Je raccourci un peu mes rênes. Odin releva la tête. D’une pression des jambes, je le fis trotter. Il avait un trot tonique et rebondi. Je le freinais un peu, le canalisant dans mes bras et mes jambes. Je voulais qu’il arrêtât de précipiter comme ça. Je le mis sur un grand cercle en A, et je fis quelques transitions. A chaque fois, au pas, je faisais quelques flexions d’encolure à droite et à gauche. Certains cavaliers pliaient l’encolure limite jusqu’à avoir la liste en face d’eux. Moi je n’en demandais que quelques légères. Mais ça et jouer dans mes doigts me permettait de la détendre assez rapidement. Il baissa le bout du nez et mâchouillât son mors en caoutchouc. Cependant, quand Odin commençait à bien se placer et à fonctionner dans le bon sens, je perdais les postérieurs. Aussi je remis un peu de jambe, mais à nouveau il s’ouvrit. Nous devions travailler depuis une vingtaine de minutes et Odin transpirait déjà à grosses gouttes. Son bel entrain du début avait disparu, il avait cédé la place à une attention à toute épreuve et l’envie de bien faire. Je cessai le travail sur le cercle et le remis en ligne droite. J’essayais de faire le plus de foulées possibles sur une longueur. Odin avait du mal à ranger ses pattes, je devrai sans doute le faire travailler sur des barres au sol d’ici peu. Ce type d’exercice l’aiderait sans doute à allonger et reprendre.

Je repassai au pas et fis souffler Odin, rênes longues. Le pauvre asticot n’avait aucune endurance. J’hésitais à galoper. Mais contre toute attente, au bout de deux minutes, il avait repris son souffle et marchait à nouveau de son pas habituel et cadencé. Il reprenait vite du poil de la bête celui-là…

Je raccourci les rênes et m’élançai au trot. Puis, dans un virage, je demandais le départ au galop. Comme la première fois, le départ fut catastrophique. Odin bondit en avant, le feu au derrière, et je me fis traîner avant de pouvoir reprendre le contrôle. Là aussi, il y avait pas mal de travail à faire pour éviter cette fuite en avant. Mais je le récupérai plus rapidement que la première fois. En équilibre, j’essayais à nouveau de détendre l’animal sans vraiment de succès. A défaut, j’essayais de ralentir l’allure, mais, même en gardant mes jambes, il ne tint pas le petit galop et débraya au grand trot tout moche et tout décousu. Je le remis dans le calme et demandai un nouveau départ. Cette fois-ci, bien qu’il y eu un départ assez fulgurant, Odin ne m’embarqua pas. Il trouva son rythme de croisière, plus soutenu que la normale, mais visiblement, il avait du mal à faire moins. Je repassai au trot (volontairement cette fois donc plus rigoureux), changeai de main et recommençai mon départ. C’était déjà plus tranquille. Je ne le fis pas tirer dans ses réserves : je le repassai au trot et au pas, rênes longues, et je caressai. Cette fois, il eut plus de mal à retrouver une respiration calme et régulière. Je descendis et le fis marcher en main après avoir dessanglé.

Une fois le niveau cardiaque redescendu, je descellai ma Dinde et l’emmenai à la douche. Il eut droit à l’intégrale, et même la tête y passa. J’avais l’impression qu’il aimait ça en plus. Il tendait le nez et fermait les yeux. Il avait même trouvé un nouveau jeu : il soufflait fort et me recouvrai également. Et bien sûr, quand je passais à côté pour éteindre l’eau, il choisit de s’ébrouer. C’est sûr, une douche, ça rafraichît !

Nous allâmes brouter au soleil puis je le laissai passer l’après-midi au pré avec ses amis.

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