Chevaux de Mad

►Ebrose
►Parodie

J'ai eu quelques nouvelles de Claire. Normalement dans deux jours elle pourra me donner un cours, à 17 heures. J'ai vraiment hâte! Mais en attendant, je vais faire une balade avec Ebrose, ma demi-pension. J'ai décidé de faire une séance un peu tranquille avant le cours de saut, et puis je ne me sens pas vraiment d'humeur à travailler, j'ai plutôt envie de me détendre. Je ne sais pas vraiment comment est le Tennessee Walking en extérieur. Il arrive que certains chevaux se métamorphosent complètement le temps d'une balade. Mais je ne me fais pas trop de soucis, Ebrose est un cheval calme, après tout.
J'arrive devant son box, et le brosse rapidement à l'extérieur de celui-ci. Puis, je le selle rapidement, lui mets son filet ainsi que des protections. Je ne prends pas la peine de mettre un collier de chasse. Je mets ma bombe et sors de l'écurie pour rejoindre le montoir. Je vérifie que l'équipement soit bien mis, et, comme c'est le cas, je resserre la sangle de deux trous. J'arrête Ebrose à côté du montoir, monte dessus, puis mets le pied à l'étrier pour monter sur le dos du noir. Les étriers sont toujours à ma longueur. Je me mets en suspension une fois et me rassois dans ma selle pour vérifier le réglage de ceux-ci, juste au cas où. Comme tout va bien, je serre les mollets et Ebrose part au pas énergiquement. Je garde les rênes longues pour me diriger vers les chemins de balade.

Tout à l'heure, dans le clubhouse, j'ai demandé à des cavalières de me renseigner sur les différents chemins de balades que je pourrais emprunter. Après les avoir attentivement écouté, je me suis décidée à prendre le chemin passant par la forêt. J'ai alors demandé plus de détails, et apparemment je dois toujours suivre le chemin principal pour éviter de me retrouver dans les sous-bois par la suite. Je dois aller toujours tout droit aux intersections, sauf à la troisième où je dois tourner à gauche et la septième où je dois tourner à droite. Mais c'est très bien indiqué d'après elles et je ne risque pas de me perdre, même si je prends le mauvais chemin.

Je dirige Ebrose à l'aide de grandes rênes d'ouvertures, et finalement j'arrive au croisement des chemins de balades. Je continue tout droit car c'est ce qu'il faut faire pour prendre celui dans la forêt. Voilà la première intersection passée! Ebrose a l'air content de sortir un peu et marche activement, l'encolure basse, remuant les oreilles de temps en temps. Moi, je me laisse bercer par son pas et l'accompagne du bassin. Bientôt nous arrivons à la deuxième intersection. Elle nous donne le choix entre les champs, si nous tournons à droite, et la forêt, si nous continuons tout droit. Je continue tout droit, comme les filles du clubhouse me l'ont indiqué. Nous entrons alors dans la forêt dense. Ebrose regarde autour de lui et je le laisse faire. Moi aussi d'ailleurs je regarde autour de moi. Nous avançons sur un chemin de terre où gisent les feuilles mortes, le plus souvent de couleur orangées, et où il y a la place de faire passer trois chevaux côtes à côtes. Sur les côtés, c'est les sous-bois. De très nombreux arbres perdent leurs feuilles de teinte orangée-ocre, ou même encore un peu vertes pour quelques unes, pour qu'elles s'abattent sur nous, telles de grosses gouttes de pluie. Il commence à faire frisquet, c'est ce qui me fait penser qu'il faudrait que j'apporte un couvre reins bientôt. J'irais probablement à la sellerie du coin avant le cours de saut pour acheter des affaires à ma demi-pension. Comme le terrain est plat et sans trop d'irrégularités, je décide de faire trotter mon cheval pour le réchauffer.

Je serre les mollets et il part au trot. Je me mets au trot en levée, avec toujours les rênes longues pour qu'il puisse garder son encolure baissée. Au début, le cheval remonte son encolure, mais il la redescend en comprenant que je garderais les rênes longues. Nous trottons à une allure normale à travers la forêt, pour se réchauffer. Je me prends d'ailleurs quelques feuilles dans la tronche en trottant, ce qui me fait sourire. Mais bientôt, la troisième intersection est en vue, et je repasse le cheval au pas, en le flattant. Ça lui a déjà permis de se réchauffer un peu! Nous continuons un peu au pas énergique, avant de tourner à gauche. Tout droit il y a une sorte de vaste terrain plat, pratique pour galoper. J'y repenserais, si un jour l'envie me prend de faire galoper Ebrose à fond en extérieur. Mais pour l'instant, je m'engage dans un chemin bien plus étroit et irrégulier, avec à peine la place de faire passer deux chevaux côtes à côtes (et encore il faut bien se serrer).

Les sous-bois autour de moi se font plus denses et bientôt les plantes commencent à envahir un peu le chemin. Un tapis de feuilles mortes recouvre le sol. A un moment une branche passe par-dessus le chemin, faisant ainsi un petit pont. Je me baisse alors pour l'éviter, collant le haut de mon corps contre le côté de l'encolure du cheval. Puis, une fois la branche passée, je me redresse. Le cheval remue ses oreilles, intrigué. Puis il rebaisse la tête pour mieux savoir où poser ses sabots, car il faut dire que ça ne doit pas être évident à cause du terrain irrégulier. Nous arrivons, au bout d'un certain temps, à la quatrième intersection. Nous continuons tout droit, et le chemin s'élargit un peu et devient un poil plus régulier, mais reste tout de même assez irrégulier. Le sous-bois est toujours aussi dense. Bientôt nous avons à faire à une montée. Je raccourcis alors mes rênes et me mets en suspension pour ne pas gêner le cheval dans sa montée. Ebrose monte cette pente avec des foulées régulières, et sans trop de mal grâce à ses membres puissants. Mais il n'empêche que tout en haut il souffle un peu fort. Je rallonge les rênes pour lui permettre de baisser son encolure et de souffler.

Nous continuons sur le chemin, Ebrose en train de souffler, l'encolure basse. Mais il ne lui faut pas beaucoup de temps pour récupérer son souffle. Depuis que nous avons gravi cette pente, le terrain est devenu bien plus régulier, et plat. Alors, comme le noir a récupéré son souffle, j'en profite pour le refaire partir au trot, afin qu'on ne nous retrouve pas un beau matin, morts gelés en plein milieu du chemin. Ebrose part au trot énergiquement pour se réchauffer. Nous trottons un certain temps comme ça, assez rapidement au milieu de la forêt. Bientôt la cinquième intersection est en vue. Mais je ne repasse pas au pas pour autant, nous continuons de trotter, pour rapidement dépasser l'intersection. Ce qui nous fait finalement repasser au pas, c'est la vue d'une descente. Je garde alors les rênes longues et laisse le cheval souffler avant la descente. Puis, quand nous commençons à descendre, je me mets en arrière et laisse les rênes longues à l'étalon pour lui laisser un peu plus de liberté. Ebrose descend avec facilité la pente, même si elle n'est pas franchement régulière. Alors, une fois que la pente est finie, je me redresse et le flatte. Le terrain est devenu très régulier mais le chemin est étroit. Cette fois, il n'y a pas la place pour un autre cheval, à moins de rentrer dans les sous-bois pour laisser l'autre passer. Mais ceux-ci sont très dense et il est très compliqué d'y rentrer.

Nous marchons depuis déjà pas mal de temps depuis la descente quand, une trentaine de mètres plus loin, je vois un petit tronc d'arbre. Comme le terrain est régulier, je raccourcis mes rênes et fais prendre le trot à Ebrose. Celui ci a aussi vu l'obstacle et a eu la même idée que moi. Il part au trot rapide. Je le laisse faire, puis, quelques mètres avant le tronc, je me redresse et attends mon saut. Ebrose le passe avec agilité et nous nous retrouvons au galop à la réception. Comme le chemin est plat et régulier, je décide de le laisser galoper un peu et me mets en suspension. La sixième intersection s'annonce alors, mais je ne ralentis pas et continue de galoper car le chemin est toujours plat et régulier, et de plus, il s'élargit. Les sous-bois deviennent aussi un peu moins denses. Puis, au bout d'un moment, je décide de repasser au trot car ça fait un moment que nous sommes au galop. Je laisse les rênes longues à Ebrose et le flatte, tout en continuant de le faire trotter. Je le fais trotter trois minutes environ avant de le repasser au pas pour le faire souffler. Je le flatte, et bientôt nous pouvons voir le septième croisement.

Normalement je dois tourner à droite, mais en tournant à gauche je débouche sur une plaine avec de l'herbe qui a l'air délicieuse. Alors, je prends la décision de faire brouter l'étalon quelques minutes, je juge qu'il l'a bien mérité. Je raccourcis alors mes rênes pour rapprocher sa tête de moi, puis me penche en avant, le plus que je peux, pour enlever sa muserolle et lui permettre de mieux brouter. Puis, je me redresse et tourne à gauche pour m'aventurer dans la plaine. Je laisse les rênes longues au cheval et lui laisse aussi la liberté de choisir sa touffe d'herbe. Une fois qu'il en a trouvé une à son gout, il plonge le museau dedans et se met à brouter avec acharnement. Ce qui est bien, c'est que ses rênes sont assez longues pour que je puisse le faire brouter tout en restant redressée. Je me souviendrais toujours de ce jour où je montais une ponette à cru pour une balade, et où on les faisait brouter. Sauf que ses rênes étaient, comment dire, un peu courtes. Du coup j'étais obligée de me pencher pour la laisser brouter. Et pas moyen de m'appuyer sur mes étriers: je n'en avais pas, à cru. Bref, bonjour le mal de dos! Je laisse l'étalon brouter une dizaine de minutes, avant de lui relever la tête pour repartir. Nous repartons alors dans le chemin que nous étions sensés prendre.

En tournant à droite, je sors de la forêt pour arriver dans un large chemin de terre entouré de champs. Je laisse mon cheval marcher sur ce chemin, jusqu'à arriver à un croisement. Il y a une pancarte qui indique la gauche. Il y a écrit: Le Haras de Pado. Me voilà donc arrivée. C'était une belle balade, on en a bien profité! Nous arrivons bientôt dans le haras. Je me dirige vers les écuries du club, puis, une fois devant, je descends. Je rentre dans l'écurie avec Ebrose, j'enlève tout son équipement et le range à sa place. Puis, je le brosse soigneusement car l'étalon s'est quand même bien sali! Pour finir, je le rentre au box et lui donne un morceau de pain, puis passe quelques minutes à lui faire des gratouilles à la base de l'encolure, avant de prendre mes affaires et de m'en aller vers le clubhouse.