PsychoShinigami - CHEMINS DE BALADE [corbeille 2016 / 2020]

02/03/19

Arrivé dans la  cour je l'arrêtais le temps de ressangler, puis me hissais sur son dos aussi délicatement que possible, pas toujours le cas mais j'essayais de préserver au mieux son dos. Une fois là haut je caressais son épaule en lui murmurant des compliments parfois un peu exagérés, et ajustais mes rênes que je gardais mi-longues avant de presser ses flancs et de commencer à marcher sur le sentier qui s'étendait devant nous. Pour commencer à l'échauffer je me contentais de le faire marcher dix minutes au pas en veillant à ce qu'il ai tout de même allure et pas celle d'un escargot très âgé. Pour une fois Roméo sembla se prêter au jeu et se montra un chouilla plus vif que d'habitude, ce qui n'était pas pour me déplaire! Je félicitais et mettais mes sonneries, c'était parti pour 7 minutes de trot! 

Roméo semblait de bonne humeur, trottinant sur le sentier avec enthousiasme sans pour autant atteindre des records de vitesses. Je caressais fréquemment en l'accompagnant au trot enlevé, si bien que moi aussi je travaillais mes muscles et, lorsque enfin les sept minutes de trot s'achevèrent, le remettais au pas pour trois minutes. Roméo s'exécuta, marchant avec un peu moins d'énergie que précédemment mais toujours volontaire. Bien évidemment je caressais, j'étais très contente de lui, et dès que les trois minutes de pas s'achevèrent, lui redemandais de prendre le trot pour sept nouvelles minutes, et dire que nous devions faire ça trois fois! 

Presque aussitôt l'étalon prit le trot, comme précédemment j'accompagnais ses foulées pour ne pas le gêner, au contraire, et veillais au temps que nous mettions. Ce trotting ne devrait pas être trop compliqué, car 7 minutes de trot et 3 minutes de pas à trois reprises seulement ce n'était pas la mort, et lorsque Roméo serait capable de le faire sans mal, nous pourrions passer à la suite. Je caressais, et après nos sept minutes de trot, lui redemandais à nouveau le pas. Je caressais à nouveau et lui offrais même un petit bisous sur l'encolure, puis, une fois la pause terminé, nous faisions notre toute dernière série. 

Le blanc se montra bien moins allant lors de cette dernière série mais toujours motivé, ainsi, dès qu'elle fut fini nous faisions demi-tour pour retourner à l'écurie dans un pas encore actif, le pas n'était pas synonyme de repos pour autant, du moins pas ici. C'est uniquement lorsque le haras fut en vue que je lui laissais prendre l'allure qui lui convenait, et aussi étrangement soit-il il garda le même rythme. Je l'arrêtais alors dans la cour où je mettais pied à terre. Je désanglais d'un trou et remontais les étriers avant de l'inviter à me suivre jusqu'à l'écurie. 

06/03/19

Dans un pas énergique et allant nous prenions la direction des champs,marchant sur un petit sentier tracé par des véhicules à quatre roues, probablement des 4x4, des tracteurs ou des quads. Black Swan ne sortait pas seul depuis bien longtemps mais semblait détendu, laissant ses oreilles se balancer avec enthousiasme. Je le laissais marcher rênes mi-longues tandis qu'il mâchonnait son mors. Je ne l'embêtais pas plus que ça, le laissant avancer à l'allure qu'il voulait et ne contrôlant que la direction, profitant du paysage et du bruit ambiant du sous bois. C'est seulement après une quinzaine de minutes que les champs s'ouvraient à nous. Toujours au pas je lui demandais donc de marcher le long de la culture pour éviter de marcher dessus et de l’abîmer, et nous arrivions peu après dans une clairière.

Je remontais sur mes rênes et pressais les flancs de l'étalon noir qui prit un bon trot énergique et rebondissant. Je l'accompagnais au trot enlevé et le sentais chauffer un petit peu sans pour autant essayer prendre la main. Je caressais finalement son épaule et lui redemandais de prendre le pas lorsque nous devions traverser une petite route. Nous revenions alors sur quelques champs, que nous esquivions à chaque fois en marchant bien sur les contours du terrain. Soudain un bruit retentit et l'entier sursauta. Je caressais, des jeunes faisaient de la motocross non loin et le bruit du motor soudain avait effrayé l'entier.

Je veillais à ce qu'il garde le pas tandis que nous nous rapprochions du bruit, seul chemin prenable. Le bruit s'éloigna, un klaxon retentit au loin, qui fit sursauter Black Swan, et après un petit moment nous retrouvions le calme. Le haras n'était pas loin, j'avais décidé de ne faire qu'un tour, puis, un large sentier entre les arbres se dessinant devant nous, décidais de prendre le galop. Je plaçais mes aides et l'étalon prit un galop moyen, les oreilles tantôt devant tantôt derrière tandis qu'il montait sa queue en panache, le petit côté arabe qui ressortait. Je l'accompagnais, profitant de ce moment de total liberté, avant de reprendre tranquillement le trot, puis le pas.

La cour du haras se dessinait devant nous, Black Swan accéléra alors l'allure, content de rentrer à la maison. Je le laissais tout de même faire et l'immobilisais dans la cour. Je descendais alors et désanglais d'un trou avant de remonter les étriers. Je caressais ensuite l'épaule de Black Swan, très content de cette promenade, puis l'emmenais à l'écurie où j'allais m'occuper un peu de lui.

07/03/19

Tranquillement nous nous engagions au pas sur le sentier qui s'élargissait devant nous. L'étalon avait l'air ravi d'être dehors, les oreilles bien droites devant lui, une allure énergique et allant. Je gardais mes rênes mi-longues pour le laisser se positionner comme il le voulait et se mettre à l'allure qu'il voulait, rien ne venant rompre le silence mis à part le bruit des sabots et les oiseaux qui donnaient des cris d'alertes depuis les arbres sur notre passage. Ces bruits ambiants ne semblaient pas perturber Marco, il avait l'expérience et se montrait confiant. Je flattais son encolure et jouais dans mes doigts tandis que le sentier se coupait en deux, les champs à droite, le sous-bois à gauche. Je prenais la gauche, je savais qu'il y avait quelques troncs et un large espace pour galoper qui nous y attendait.

Je ne tardais pas à demander le trot à l'entier qui s'élança avec énergie dans une allure pleine de rebonds. J'accompagnais ses foulées au trot enlevé en lui parlant beaucoup, ce qu'il semblait apprécier, après tout à qui d'autre pouvais-je confier tout mes tracas? Sally m'avait tourné le dos, et je n'avais plus beaucoup d'amis au haras, à part mes propres chevaux que j'aimais plus que tout et qui étaient d'un soutient sans faille. Après avoir bien trotté je lui redemandais de prendre le pas, il s'exécuta sagement et nous poursuivions notre balade entre les pins.

Nous faisions quelques transitions trot-pas et pas-trot, il voulait avancer alors qu'il le fasse, puis des troncs se dessinèrent devant nous. Je plaçais mes aides et demandais le galop à Marco qui s'élança, oreilles en avant, je le retenais néanmoins pour ne pas qu'il charge les troncs et l'accompagnais dans le premier saut, qu'il exécuta sans peine, se réceptionnant sur le sol épineux. Je me redressais et l'accompagnais vers le deuxième tronc, ils ne dépassaient pas 70 centimètres mais il avait l'air d'adorer sauter dehors. Nous enchaînions au total quatre troncs plus ou moins espacés avant de le repasser au trot puis au pas. Je caressais beaucoup et le laissais souffler un petit peu.

Je le caressais et finalement la petite clairière entre les arbres fit son apparition, un endroit où j'avais, y a longtemps, pris l'habitude de faire galoper mes chevaux, notamment lorsque j'avais encore Cartoon à mes côtés. En gage de souvenir je plaçais mes aides et demandais le galop à Marco qui s'élança dans la clairière, vif et allant. Je le reprenais à la fin de la clairière et le laissais reprendre tranquillement le trot puis le pas. Nous restions finalement là quelques instants, lui demandant l'arrêt et lui rendant les rênes pour le laisser brouter, ce qu'il fit sans hésitation, content d'en avoir eu l'autorisation. Je flattais son épaule et lui redemandais le pas après une bonne quinzaine de minutes à juste brouter.

Tranquillement nous rentrions finalement à l'écurie, le bruit des sabots résonnant sur le macadam. Je caressais l'épaule de Marco et me laissais glisser à terre avant de désangler d'un trou et de remonter les étriers. Tranquillement je ramenais alors Marco jusqu'à l'air de pansage où j'allais le déseller tranquillement avant de le ramener au paddock.

14/03/19

L'étalon avançait d'un pas rapide, les oreilles ne cessant de bouger en direction des petits bruits ambiant de la nature. Je lui parlais beaucoup et lui montrais que j'étais bien présent pour le rassurer, ce qui sembla marcher puisqu'il se mit à mâchouiller son mors, plus détendu. Je finissais notre détente après nos 10 minutes de marche au pas de travail, car en effet le pas n'était pas que synonyme de repos. Je remontais très légèrement sur mes rênes que je tenais mi-longues pour lui demander de prendre le trot. J'étais parti sur un programme assez simple : 7 minutes de trot et 5 minutes de pas, ceci 4 fois.

L'étalon s'installa alors dans un trot de travail énergique, veillant à ce qu'il engage bien ses postérieurs sous lui en l'arrondissant. Il fouetta l'air de la queue mais s'exécuta, d'humeur coopérative visiblement. Nous restions ainsi au trot durant sept minutes, l'étalon me posant pour le moment aucun réel soucis, quelque fois il lui arrivait tout de même d’accélérer mais rien de bien plus méchant. Il avait un bon souffle et visiblement la personne à qui je l'avais confié avait bien travaillé son endurance puisqu'il ne posait aucun problème, les oreilles bien devant. De mon côté je n'avais aucun problème à suivre les foulées de l'entier qui avait l'air motivé dans l'exercice, je le ramenais alors au pas tranquillement après les 7 minutes, lui demandant de garder un pas actif. Ensemble nous alternions 5 minutes de pas et 7 minutes de trot trois fois supplémentaires. L'entier commençait à souffler, fatigué par ce trotting. Je caressais et le laissais marcher rênes longues pour reprendre son souffle, direction le haras pour m'occuper de lui.  

15/03/19

Dès le début la sooty isabelle me posait des problèmes, s'opposant à moi et refusant de prendre le chemin que je lui indiquais. Je ne me laissais bien sur pas faire et me fachais. A vrai dire au quotidien elle me rappelais terriblement Moonlight, le même caractère et une robe très proche. Je soupirais et réussissais enfin à lui faire prendre le sentier, pas évident donc. Rapidement nous nous retrouvions en tête à tête sur le sentier en terre entre les arbres. Sandstorm avait les oreilles bien devant, contente d'être dehors malgré son caractère des plus contradictoires. Vu qu'elle semblait se calmer un peu, je laissais filer mes rênes pour les garder mi-longues , ainsi je pourrais reprendre facilement le contrôle si elle tentait quelque chose tout en la laissant se caler dans la position et allure qu'elle voulait, après tout nous étions en balade et je ne voulais pas la contraindre. C'est seulement après avoir bien marché et remis ses muscles en route que je pressais ses flancs pour lui demander de prendre le trot.

Sandstorm piétina avant de s'exécuter, trottant droit devant elle. Je pianotais sur mes rênes ce qui sembla la détendre, ralentissant légèrement l'allure. Je caressais son épaule, le regard loin. Alors que j'arrivais à la garder coopérative nous tombions sur des promeneurs et leurs chien. Le berger allemand, en laisse heureusement, se mit a aboyer férocement sur Sandstorm. Inquiète elle leva les antérieurs avant de faire quelques pas de côtés au trot. Je rassurais en chuchotant tout en tenant fermement les rênes pour qu'elle ne fuit pas. Je la ramenais au pas tandis que nous mettions de la d distance avec le chien diabolique. Suite à ce coup de flippe Sandstorm soufflait et restait sur le quivive. Finalement trois choix s'offraient à nous. A gauche la clairière ou j'avais l'habitude de faire galoper mes chevaux, tout droit les champs et à droite un sentier parsemés de tronc à sauter. Je laissais Sand choisir le chemin qu'elle préférait et nous partions donc en direction des troncs d'arbres dans le boisé.

Je plaçais l'isabelle dans un galop de travail que je voulais régulier, les oreilles bien devant. Rapidement le premier tronc fut en vue, je me mettais en suspension, me préparant au saut, et l'accompagnais dans le mouvement sans oublier de bien avancer mes mains et le regard loin, et caressais dès la réception. Je la retenais d'une main ferme, elle avait de la force et je ne voulais pas qu'elle charge les obstacles. Je la gardais tout de même au galop, ça lui ferait plaisir de se défouler et les autres troncs ne tarderaient pas à apparaître. En effet un second tronc apparut dans notre champs de visions. Je donnais un peu de mou pour qu'elle puisse relever la tête et apprécier la distance et la profondeur de l'obstacle avant de l'accompagner dans un saut puissant. Il était vrai que l'isabelle sooty ne manquait pas de force, tenant sa de ses deux parents respectifs, et quoi qu'il en soit j'étais très content d'elle. Les trois troncs restant s'enchaînèrent avec une dizaine de foulée d'écart environs. Sandstorm semblait ravie de sauter, toute contente, la queue en étendard. Je la reprenais à la sortie du boisé pour la ramener au petit trot en caressant et la gavant de compliments.

Nous repassions un peu plus loin au pas, les bâtiments du haras se dessinant entre les arbres. Nous croisions d'ailleurs un groupe de trois cavaliers qui se mirent en file indienne, partant en promenade. Je les saluais d'un signe de tête tandis que la jument reculais les oreilles en s'écartant, elle n'était pas très sociable, encore moins lorsqu'il s'agissait de chevaux qui lui étaient inconnus. Je l'immobilisais finalement dans la cour, je mettais pied à terre et lui tendais une friandise avant de désangler de deux trous et de remonter les étriers. Je passais les rênes par dessus ses oreilles et l'emmenais alors vers l'écurie.

16/03/19

Sans Arrêt marchait d'un pas vif, piaffant si je le retenais trop. Je sentais bien qu'il chauffait comme un fou sous ma selle, néanmoins je restais très calme et ferme, il savait que le moindre petit débordement et il serait remis à sa place. Je soupirais et le laissais marcher, bien qu'il avait une grande amplitude et qu'il était rapide. Je pianotais dans sur mes rênes dans l'espoir un peu fou de le détendre, mais ce n'était pas vraiment très efficace, en effet l'entier ne pensait qu'à galoper à toute allure. Je pressais alors ses flancs pour lui proposer de prendre le trot. Aussitôt l'entier bondit au galop, je remontais sur mes rênes et me mettais en arrière, l'entier m'embarquant sans se poser plus de question. Je restais très calme et tenais mes rênes mi-longues, je les gardais dans une main et de l'autre fauché les rênes plus bas pour les récupérer. Là je les tenais plus courtes. Le bai bondit vers l'avant en levant la tête et tenta de me prendre la main. J'avais la poigne ferme néanmoins il réussit, il étira la tête et jeta à quelques reprises les postérieurs. Je commençais à m'inquiéter, le chemin était souvent emprunté. Je tentais d'arrêter l'entier en vain, et dès que je lui tirais dans les dents il se contentait de donner un grand coup dans le dent vers l'avant. J'en avais marre de ses conneries, j'attrapais ma chambrière et lui foutais un bon coup sur les fesses. Sans Arrêt pila et se cabra en ronflant. Un peu plus et je passais par dessus bord. Il se mit alors à piaffer vers l'avant, les oreilles en arrière.

Je l’immobilisais brutalement et l'engueulais fermement avant de lui redemander le pas. L'allure était rapide mais suffisante, et je repensais au nombre de fois où j'aurais pu passer par dessus bord dans un tournant. Ce cheval était invivable! Un Halloween 2.0 en fait. Nous étions sur le chemin du retour et ça il le sentait, il accéléra un peu plus l'allure, si bien qu'il pourrait marcher à côté d'un cheval au trot. Je gardais les rênes fermement et lui parlais dans l'idée de le faire ralentir, enfin sans résultat bien sûr. C'est seulement lorsque nous arrivions enfin dans la cour que je me laissais glisser à terre. J'en profitais pour désangler un peu et remonter les étriers avant de le ramener à l'écurie, l'un aussi fatigué que l'autre.  

19/03/19

Bien assis dans la selle de Black Swan j'étais tout de même un peu mal à l'aise, je me demandais comment Tedrick faisait pour rester assis en selle plusieurs heures par jours sur le dos de ses chevaux, m'enfin je m'habituerais surement, sans doute, j'espère. Je restais légèrement derrière Echo, même si en réalité je laissais l'étalon faire, après tout il était plus habitué que moi et gentil comme il était j'étais persuadé au fond de moi que je n'aurais aucun problème avec lui. Je caressais souvent en regardant le paysage avec intérêt, j'essayais de me repérer dans le but de pouvoir revenir un jour sans Tedrick, juste lui et moi. Tedrick n'était pas bavard, pas plus que moi, et la plupart de la balade se passait donc au pas, dans le silence. Pourtant je le voyais tenter de me mettre en confiance, poser des questions de temps à autre, après tout si j'allais m'occuper de l'un de ses chevaux il était évident qu'il fallait me connaître au moins un petit peu. Je regardais donc le paysage, m'endormant presque sur place, bercé par les foulées cadencées de l'étalon lorsque je sursautais, tiré de mon presque sommeil par Tedrick qui se tournait vers moi.

• Tu viens d'où?
• Je viens d'une petite ville dans l'Ohio, c'était petit mais je m'y sentais chez moi.

Tedrick hocha la tête avec compréhension tandis que je soupirais, j'aurais aimé me rouler en boule dans mon lit, avec Stan, et ne plus y penser du temps, mais lui était là-bas, moi j'étais ici. Je soupirais et après avoir marché pendant quasiment toute la durée de la balade Tedrick me proposait de trotter un petit peu. Je ressemblais mes faibles connaissances vues dans des films ou même lors de ma balade dans le haras, tandis que Tedrick me faisait une piqûre de rappel, et nous partions.

Je devais admettre qu'il avait de jolies fesses, et je disais ça uniquement car il était au trot enlevé devant moi, je n'étais pas de ce genre là, non.....Je poussais un soupir de soulagement lorsque nous repassions au pas, vraiment soulagé pour mes cuisses. Je n'oubliais pas une petite caresse pour Black Swan qui était un vrai amour, gentil comme tout. Je lui caressais donc l'épaule avec amitié. Soudain Tedrick s'arrêta et proposa de faire demi-tour, cette fois-ci en échangeant de cheval. Je me laissais donc glisser, me craquant la cheville par la même occasion, puis rejoignais Echo. Tedrick m'aidait à monter, et bien que je me sentais un peu humilié, préférait me taire et me contenter d'ajuster mes rênes à la longueur qu'il m'indiquait.

Tedrick attendait que je sois bien en place avant de s'installer sur le dos de l'entier noir et de faire volte face pour rentrer. Si Echo accélérait légèrement, content de rentrer à l'écurie, il ne disait quasiment rien, ce qui n'était pas pour me déplaire. Il avait une allure très confortable malgré sa taille un peu plus grande que son frère. J'accompagnais ses foulées tranquillement, me laissant bercer sur ma selle avant de prendre le trot à la demande de Tedrick. J'avais l'impression de faire tape-cul sur ma selle, ce qui était probablement le cas d'ailleurs. Je ne fus soulagé que lorsque mes pieds touchèrent le sol, je raccompagnais alors le noir au box où j'allais m'en occuper en discutant avec Tedrick.

20/03/19

L'étalon s'engageait au pas sur le sentier d'un air confiant, les oreilles en avant et l'oeil vif. Pour le moment je me contentais de le faire marcher au pas sur le sentier afin de réveiller ses muscles avant l'effort. Je le laissais se positionner comme il préférait, après tout nous partions en trotting pas en dressage ou autre. Pendant que je faisais marcher l'entier je commençais à préparer mentalement notre programme. Etant encore jeune et donc pas très endurant je partais sur 7 minutes de trot et 5 minutes de pas, ceci trois fois au total. Je me préparais, mettais le minuteur en conséquence pour ne pas avoir à toucher sans arrêt au téléphone, puis demandais le trot à My God pour commencer.

L'étalon se redressa, les oreilles bien droites, et je me contentais alors de le suivre au trot enlevé. Je veillais à ce que monsieur garde un trot de travail, ni trop rapide ni trop lent pour éviter de bâcler l'exercice. De son côté My God avançait avec enthousiasme, volontaire et vaillant dans l'exercice. 7 minutes s'était long et fatiguant, autant pour lui que pour moi, mais une fois terminé, avertit par une sonnerie auquel il ne réagissait pas et tant mieux, nous repassions au pas. Je caressais amicalement et le laissais marcher, toujours dans un pas de travail. My God reprenait tranquillement son souffle, durant son repos actif, et nous repartions dès que la sonnerie se faisait entendre. Finalement le plus dur fut le dernier passage. Le trotting ne durait en réalité que 36 minutes, pas des plus longs, mais le travail en fractionné était sportif après tout! Je le laissais souffler au pas direction le haras où il pourrait avoir tout le repos et les massages qu'il voudrait!

23/03/19

Je lançais Kaya au pas sur le chemin sablonneux, elle semblait contente d'aller un peu dehors, mais pas pour rien car nous allions travailler un petit peu son cardio avec une séance de trotting. Je la laissais donc s'échauffer pendant une dizaine de minutes au pas pour qu'elle réveille ses muscles et les délies tranquillement, tandis que nous profitions des senteurs de printemps qui arrivaient. Alaska suivait tranquillement, en effet j'avais invité Connie à me suivre avec ma baie. Elles semblaient bien s'entendre et peut être aurait-elle même une demi-pension bientôt, nous en avions déjà parlé. Quoi qu'il en soit nous échauffions nos juments respectives dans le calme, avant de choisir un programme simple car Alaska n'était pas encore très endurante, soit 5 minutes de trot et 5 minutes de pas deux fois. Je prenais mon chrono et le lançais après nos dix minutes de pas, indiquant que nous commencions la séance.

Kaya avançait avec énergie, si bien que je devais la retenir pour éviter qu'elle ne se fatigue trop vite. De son côté Alaska semblait s'adapter facilement à l'allure et motivée par l'idée d'être dehors, et vu que les deux juments s'entendaient à merveille nous n'avions aucun problème pour les sortir en même temps. Je caressais beaucoup en accompagnant les foulées courtes de la ponette, tandis que la jument derrière nous agitait les oreilles avec intérêt. Nous repassions tranquillement au pas après les cinq minutes de trot, à nouveau nous avions cinq minutes où les juments gardaient un peu actif, car pas n'était pas toujours synonyme de repos! Kaya ne semblait pas dérangée par l'allure soutenue que je lui demandais de garder, et Alaska qui avait de plus grandes jambes n'était pas dérangée non plus, suivre Kaya n'était pas un problème. Nous bavardions un peu tout en surveillant le chrono, et nous étions finalement repartit pour cinq minutes de trot. A nouveau aucun problème pour Kaya qui trottinait la tête haute et la queue en panache. Alaska ne tarda pas à se mettre en botte à botte, et je caressais. Nous repassions alors au pas pour les cinq minutes restant, qui s'écoulèrent plutôt vite à mon goût. Les juments ayant encore de l'énergie je proposais à Connie de galoper, ce qu'elle accepta d'un hochement de tête. Je plaçais mes aides tandis que la jument s'élançait sur le sentier qui allait quasiment tout droit en direction de la cours. Au début elle chercha à faire la course avec la westphalienne, mais un claquement de langue suffit à la remettre à l'écoute. Nous repassions progressivement au trot puis au pas en arrivant dans la cour où nous descendions et ramenions les juments à l'écurie.

03/04/19

Après avoir ressanglé la grise je prenais un montoir et mettais un pied à l'étriller pour me hisser aussi souplement que possible sur le dos de la jument. Je caressais son épaule, Oups my darling n'ayant pas bougé, puis pressais ses flancs pour lui demander de prendre le pas en direction des chemins de promenade du haras qui circulaient dans le sous-bois. Aussitôt Oups sembla bien plus énergique et allante, tête haute et oreilles gigotant dans tous les sens quoi que souvent pointé devant elle. Je souriais et caressais souvent en veillant à ce qu'elle reste au pas. Je félicitais fréquemment, après tout jusqu'à présent elle se comportait vraiment à merveille! Je laissais filer délicatement mes rênes pour qu'elle puisse se positionner confortablement tout en gardant du contrôle, après tout elle était jeune et ses réactions pouvaient être imprévisibles!

Après un bon moment, soit une bonne quinzaine de minutes, je décidais de faire demi-tour, après tout elle n'était pas encore très endurante et pour une première promenade montée et seule, je ne voulais pas l'embêter trop longtemps. Tranquillement j'ouvrais ma rêne droite pour lui demander de faire demi tour et caressais avant de lui demander de prendre le trot, après tout elle avait surement envie de se défouler un peu. Je pressais donc ses flancs et l'accompagna au trot enlevé sur le petit sentier qui s'ouvrait à nous. Je caressais tout en la laissant trotter pendant plusieurs minutes. Oups semblait toute contente, je la repassais ensuite tranquillement au pas et nous retrouvions alors la cour familière du haras

Je flattais l'épaule de Oups my darling et descendais avant de désangler d'un trou, je remontais ensuite les étriers et lui offrais une nouvelle caresse, madame adorant les câlins, pour ensuite l'emmener à l'écurie où je pourrais m'occuper d'elle.

18/04/19

Pour commencer je laissais marcher le jeune entier sur la piste en terre sèche sillonnant entre les arbres; je le laissais se positionner comme il le voulait afin qu'il soit à l'aise, me contentant de le garder au pas tout en jouant dans mes doigts pour qu'il se détende. Il ne tarda pas à se mettre à mâchouiller son mors tout en agitant les oreilles, progressant avec enthousiasme sur le petit chemin. Nous ne tardions pas à déboucher sur une grande clairière qui formait un carré assez spacieux, elle était entourée de pin et cela m'arrivait d'aller longer mes chevaux là-bas où de simplement les emmener travailler ici, notamment en été quand la carrière est prise et qu'il fait chaud, les pins offraient de l'ombre et donc un meilleur confort au travail, puis cela faisait du bien aux chevaux. Je lui demandais donc tranquillement de prendre le trot tout en continuant de jouer dans mes doigts, il était content d'être dehors et levait haut la queue tout en cherchant constamment à galoper, et par chance j'avais assez de poigne pour le retenir. Comme au pas nous faisions simplement plusieurs tours de trot que je coupais par des transitions au pas, et je décidais de simplement finir par un tour de galop à chaque main. Sans Arrêt le vit comme une occasion et m'arracha les rênes des mains pour se jeter vers l'avant. Il bondit en courbant le dos, ce qui me fit me lever et retomber lourdement sur la selle tandis qu'il ronflait comme un moteur de camion. Je prenais une bonne respiration et ouvrais ma rêne intérieur pour l'obliger à tourner sur lui même. Il fut contraint de ralentir et s'équilibrer pour ne pas tomber. L'étalon dérapa d'un postérieur sur l'herbe et manqua de tomber, se rattrapant de justesse. Finalement il s'arrêta, essoufflé. Je n'aimais pas quand nos séances se déroulaient dans le conflit ainsi, mais maintenant qu'il s'était fait peur il devrait se montrer plus sympathique. Je le laissais reprendre son souffle et le calme tranquillement, je prenais tout mon temps, puis une fois plus détendu je commençais notre séance tranquillement, ayant prévu pour lui quelques déplacements latéraux.

Je le laissais marcher sur ce que je concevais comme la piste, le petit chemin en terre, l'herbe ne poussant pas à cause des nombreux passages de chevaux, dessinait une sorte de carré presque parfait qui bordait les arbres. Pour le moment Sans Arrêt marchait bien droit, l'encourageant à se mettre en place. Monsieur était dans la contradiction et faisait tantôt mine de ne pas comprendre, tantôt il s'impatientait en tirant sur le mors comme un boeuf. Pour remédier à ça je jouais dans mes doigts pour essayer de l'avoir plus détendu, décontracté et coopératif. Ce n'était pas simple avec ce petit monstre sur sabots, mais après m'être bien battu avec lui j'obtenais gains de cause et je réussissais à l'avoir en place sans pour autant le contraindre. Une fois fait je le laissais à nouveau marcher sur la carrière avant de doubler dans un des côtés et demander une cession à la jambe vers la droite.Sans Arrêt mâchouilla son mors et agita les oreilles tandis qu'il s'exécutait de manière assez brouillonne. Je soupirais et restais calme, je me contentais de l'arrêter et de le faire repartir lorsqu'il bâclait l'exercice par mauvaise volontés. Au final j'obtenais un cheval plutôt à l'aise et qui commençait à se calmer, nous enchaînions l'exercice qui consistait à quitter la piste en son milieu dans un doublet pour venir en cession à la jambe au milieu de la piste, pour au final prendre l'apparence d'un grand losange sur un carré. Bien que j'entrecoupais souvent l'exercice par des temps de pas et de trot sur la piste, je décidais que l'entier avait suffisamment travaillé pour en arrêter là.

Je commençais par le laisser marcher tranquillement avant de lui indiquer de reprendre le chemin par lequel nous étions arrivés. La pluie menaçait de tomber, c'était donc pile à temps que nous regagnions la cour du haras où je le désanglais d'un trou puis remontais les étriers avant de lui indiquer de me suivre en direction de l'écurie.

28/04/19

Cassiopé avançait d'un pas énergique sur le sentier de promenade, visiblement ravie d'être dehors, malgré cela elle restait totalement aux ordres et contrôlable, ce qui était très agréable. Je flattais souvent son épaule en lui parlant, et la position de ses oreilles indiquait qu'elle m'écoutait. Le silence était bercé par le bruit des sabots sur la terre durcit et par les oiseaux que l'on entendait dans les branches basses. Cassiopé ne semblait pas inquiété par cela, après tout elle avait déjà 13 ans et avait donc suffisament d'expérience pour ne pas s'inquiéter d'un rien. Décidant de lui faire confiance je laissais filer mes rênes tandis qu'elle venait étendre son encolure vers l'avant. Je caressais son épaule et m'assurais qu'elle n'essayait pas de brouter avant de finalement ne tenir mes rênes qu'à une main. Je faisais une petite photo où l'on voyait apparaître l'encolure et les oreilles de la grise, puis rangeais mon téléphone pour me décider à lui demander de trotter.

Dans un petit trop énergique elle s'élança vers l'avant, remontant la tête et pointant les oreilles en avant, j'accompagnais ses foulées au trot assis en reprenant mes rênes à deux mains et regardant loin devant moi. Le chemin se séparait en deux, d'un côté les champs, l'autre le sous-bois où se trouvait quelques obstacles naturels, plus précisément une série de petit tronc. J'optais pour cet itinéraire là et laissais la jument trotter encore un peu avant de la repasser au pas une fois à l'ombre des pins. La jument grise découvrait l'environnement, après tout bien qu'elle soit calme cela restait la première fois qu'elle découvrait les lieux. Nous marchions ainsi une bonne quinzaine de minutes avant de voir de loin les premiers troncs.

Délicatement je plaçais mes aides pour demander le départ au galop à Cassiopé. La jument s'élança dans un bon galop équilibré, assez allante. Je me mettais en suspension et accompagnais le mouvement de la grise dans le saut avant de la redresser à la réception. Je la retenais légèrement et l'accompagnais dans les sauts suivants. Cassiopé n'était pas du tout inquiète par les troncs, bien que ces derniers ne mesurant pas plus que 50 ou 60 centimètres, et la repassais au trot une fois la ligne franchit. Cassiopé s'exécuta sans rechigner et baissa la tête en adoptant un joli petit trot. Je la laissais alors reprendre le calme avant de la repasser au pas.

Le haras se dessinant déjà à l'horizon je laissais mes rênes filer en grattouillant le garrot de la grise. Je l'arrêtais quelques mètres plus loin dans la cour du haras où je descendais. Je désanglais de deux trous et remonter les étriers avant de lui tendre une friandise et de l'emmener vers le domaine où j'allais la dorloter bien comme il fallait!

30/04/19

→  objectif : faire une séance de plat dans un champs (2 pts concours)

Une fois lancé O'Top semblait allant, les oreilles en avant et le pas gaie. Je commençais par simplement l'échauffer au pas, jouant et pianotant sur mes rênes pour l'encourager à se détendre et se poser sur le mors. Un peu de résistance au départ il fini tout de même par s'exécuter sans problèmes. Je félicitais bien évidemment et attendait d'arriver dans le champs pour lui demander de prendre le trot. L'entier prit l'allure demandé, relevant la queue en faisant le fier. Amusé je l'accompagnais au trot enlevé, toujours en le gardant sur le mors, puis commençais à lui demander de nombreuses transitions pour l'avoir correctement aux ordres. O'Top se montra plutôt coopératif, lui qui n'aimait pas vraiment le plat et pensait surtout à sauter tout ce qu'il voyait. Quoi qu'il en soit j'achevais notre échauffement par un tour de galop à chaque main. L'entier avait beaucoup d'amplitude et se montrait plutôt rapide, ainsi le tour fut réalisé assez rapidement et nous pouvions donc commencer notre séance tranquillement, espérant simplement ne pas avoir un cheval un peu trop con.

Le but de notre séance était très simple, travailler les transitions, je plaçais donc l'étalon sur une sorte de cercle de 20 mètres, je plaçais alors l'étalon au trot sur le cercle en demandant une incurvation. L'étalon prit le galop, je le ramenais alors dans un trot calme, toujours incurvé, et le grondais lorsqu'il essayait de faire demi-tour ou de galoper sans mon autorisation. Il nous fallut plusieurs cercles incurvés pour avoir un cheval souple et détendu, posé sur son mors, mais une fois fait je commençais alors l'exercice. Je plaçais mes aides et demandais un départ au galop à O'Top qui s'élança avec énergie, après dix foulées précisément je lui redemandais le trot. Le bai leva la tête pour échapper à l'action du mors mais le gronder suffit à le dissuader de me tenir tête plus longtemps. Je félicitais alors et nous recommencions deux passages, toujours en lui demander dix foulées de galop précisément. Pas évidemment mais nous commencions à voir de l'amélioration. Je le laissais alors souffler au pas en ligne droite pour le redresser, puis le remettais sur un cercle de 20 mètres au galop. Là nous recommençions le même exercice, cette fois en ne faisant que sept foulées de galop. Un peu ronchon il ne coopérait pas beaucoup au début, au contraire il ne pensait qu'à galoper! Il fallait toujours se battre et le convaincre, mais je finissais par gagner à chaque fois. O'Top baissa la tête en soufflant, vexé de ne pas avoir gagné. Je soupirais et nous poursuivions notre séance par cinq foulées de galop. Vraiment compliqué car l'étalon avait le feu aux fesses et ne pensait qu'à aller droit devant lui, repasser au trot, hors de question. Je décidais alors d'arrêter la séance sur le prochain passage bien qui ne tarda pas à arriver. Je le laissais alors souffler en ligne droite avant de quitter le champs.

Je laissais l'étalon marcher la tête en bas sur le chemin du retour, afin qu'il étire bien sa ligne de dos et se redresse. Assouplissements et transitions, que demander de mieux! Je l'immobilisais ensuite dans la cour où je désanglais d'un trou et remontais les étriers avant de l'emmener à l'écurie où j'allais bien m'occuper de lui!