Entrainements || Chevaux de Whappa.

longe aux trois allures.

Les jours se font de plus en plus beaux et doux, la température commence à remonter, les oiseaux chantent de nouveau dans le ciel et il arrive même parfois que de fins rayons de soleil viennent nous chatouiller le visage. Aaah qu'est ce que j'aime cette saison, elle nous redonne l'envie de vivre, l'envie de sortir de chez soit et de passer son temps à l'extérieur et bien sûr, quand je parle de passer mon temps à l'extérieur j'envisage tout de suite de rejoindre le Haras de Pado! C'est comme ça que je me motive aujourd'hui à sortir la belle Arobase, sa toute première fois en longe, j'espère cependant que tout se passera bien. Après m'être engagée dans les écuries de Rouxine, j'ai rapidement panser la jument, l'équipant ensuite de son harnachement habituel, ayant encore changé de couleur de tapis de selle afin que ses petits yeux plein de terreur se familiarisent avec la plus grande gamme de couleur. Je l'ai aussi équipée de protections noires pour protéger ses membres d'un quelconque coup. Je vérifie que les étriers sont correctement remontés et que les rênes son bien callées dans la sous-gorge avant d'attacher une longe au mors et de m'en aller en direction du rond de longe, suivie de la belle Arobase.

Une fois arrivée au rond de longe, je contrôle que celui-ci est bien libre avant de m'engager à l'intérieur avec la jument. Je referme la porte derrière nous, la faisant légèrement grincer, ce qui bien sûr, effraye Arobase qui se précipite à reculons. Je sifflote paisiblement et tends ma main vers elle pour la rassurer, parvenant à la rejoindre et la caresser, sentant tous ses muscles tendus sous ma paume. Je marche quelques minutes à ses cotés en quête de l'apaiser, de plus elle s'accoutume avec les environnements de son lieu de travail pour les prochaines séances. Je la félicite et prends bien attention à ce qu'elle garde le rythme, longeant les murs circulaires de la piste. Je ralentis ma cadence tout en lui demandant de maintenir le sien, m'éloigner ainsi à chaque pas un peu plus d'elle. Je la félicite régulièrement de la voix et parviens à rejoindre le centre de la piste assez facilement excepté le fait qu'elle cherche régulièrement à me rejoindre, sortant du cercle. Je la remets gentiment à sa place dés qu'elle fait un pas en dehors et elle arrive à tenir de plus en plus longtemps sur la piste jusqu'à ce que je n'ai plus rien à lui reprocher. Je la ramène à moi et la caresse fortement, la faisant changer de main. Arobase est encore jeune et ne comprend pas qu'elle doit rejoindre la piste seule, je vient alors l'y placer et retourne à ma place petit à petit, comme précédemment. Je me réjouis de son bon comportement et la laisse ainsi marcher encore quelques minutes avant de lui demander le trot.

Toujours à main droite, Arobase marche d'un bon pas alors que je m'apprête à lui demander le trot. Je tourne mes épaules légèrement vers le port de sa tête et écarte ma main dans la même direction, venant effleurer le sable avec la chambrière derrière ses postérieurs. Je l'encourage de claquements de langue avant d'y ajouter l'ordre vocal : "Trotter!" La jument se contente d'accélérer le pas alors je renouvelle ma demande en agitant la chambrière avec un peu plus de conviction. Ayant enfin comprit et surement un peu déstabilisée par cette vilaine chose qui s'affaire derrière elle, Arobase s'engage dans un trot rapide et très rebondissant. Je la laisse trotter ainsi pour le moment, cherchant simplement à ce qu'elle reste sur son cercle initial sans le couper. Je dois la reprendre à plusieurs reprises mais elle réagit très bien lorsque je la remets à sa place, venant peu à peu calmer son trot pour adopter un trot de travail soutenu. Je l'encourage en ne cessant de lui parler, la laissant trotter de la sorte quelques minutes avant de la changer de main. Une fois à main gauche, je la relance au trot et elle se trouve être beaucoup plus calme. Je lui fais maintenir le rythme plusieurs tours en essayant qu'elle ne quitte pas le cercle. Nous ne galoperons pas aujourd'hui, je préfère faire de petites séances. Alors que je m'apprête à la repasser au pas, un chien aboie à l'extérieur du paddock. Arobase fait un bon sur place avant de démarrer au tripla galop, tantôt longeant la piste, tantôt faisant des lignes droites. J'essaie de la calmer mais rien n'y fait pour l'instant. Je décide alors de la laisser galoper ainsi, elle finira tout de même bien par se fatiguer.

Et j'avais vu juste, après cinq grosses minutes Arobase retombe dans le trot, à bout de souffle et la robe transpirante. Je lui parle alors calmement et lui demande une transition descendante au pas par un ordre vocal, tournant mes épaules un peu vers son arrière main. La jument ralentit sans pour autant prendre le pas alors je continue d'insister, finissant par obtenir ce que je souhaite. Je viens vers elle et la félicite malgré les petits couacs que nous avons rencontré lors de cette première séance de longe. Je marche à ses cotés plusieurs minutes jusqu'à ce qu'elle reprenne une respiration normale pour ensuite la rentrée aux écuries où je la desselle et lui offre de l'eau fraiche et une portion de foin.

longe aux trois allures, suite.

Et me voilà pour le deuxième jour consécutifs où je vais longer la jument pie, Arobase. Si tout ce passe bien je n'ai plus qu'à la faire galoper aux ordres et à travailler les transitions. La veille le pas et le trot s'étaient bien déroulés mise à part sa frayeur qui l'a menée dans un galop effréné. Arobase respectait assez bien le fait de rester sur le cercle, c'est déjà un bon début. J'arrive devant son box et prends quelques minutes pour la saluer comme à mon habitude avant de la sortir et de lui accorder un pansage très rapide, ne s'étant pas salie d'avantage du jour avant. Je l'harnache sans oublier les protections, vérifiant bien tout le matériel et attachant une longe à son mors avant de partir au rond de longe, m'emparant d'une chambrière déposée sur la paroi d'un des boxes de l'écurie en passant.

Nous parvenons au rond de longe sans avoir rencontrer quelconque problème. Je soupire de satisfaction et prends bien attention quand je ferme la porte. Arobase s'écarte un peu lorsqu'elle entend le grincement de la porte mais beaucoup moins qu'hier. Je viens alors la féliciter avant de rejoindre le centre de la piste circulaire. Aujourd'hui je vais lui demander de rejoindre la piste toute seule alors que je resterai ici, au centre. Je mets un peu de mou sur la longe et fais des mouvements vers l'avant avec celle-ci en ordonnant à la jument de marcher. Pas très sûre d'elle, Arobase m'observe sans bouger. Je viens la titiller avec la chambrière tout en répétant mes gestes précédents. Elle se met en marche, sur un tout petit cercle autour de moi. Je mets alors de plus en plus de liberté sur la longe en faisant des sortes de vagues avec qui guide Arobase à s'éloigner. En peu de temps elle rejoint la piste sous mes applaudissements. C'est une brave jument après tout, un peu vive et peureuse mais elle reste pour autant très brave. Je la fais marcher ainsi quelques minutes d'un bon pas soutenu avant de lui demander un arrêt. Je tourne mes épaules vers ses postérieurs et lui dis en douceur : "Ooooooh" Je dois m'y reprendre à plusieurs fois et même raccourcir un peu la distance de longe entre nous pour qu'elle comprenne ce que je lui demande. Une fois immobile je la félicite et la remets au pas quelques secondes plus tard. C'est toujours comme ça avec les jeunes chevaux, les transitions montantes ne posent jamais aucun problème face aux transitions descendantes. Suite à quelques minutes de pas où la jument ne fait aucun écart et reste bien à sa place, je lui demande le trot qu'elle effectue aussi rapidement. Je l'encourage de la voix et entreprends de recommencer les transitions mais au pas cette fois. J'utilise mes aides, aussi bien vocales que manuelles de la même façon qu'antérieurement et j'obtiens une transition beaucoup plus rapide même si elle n'est pas encore immédiate. Je la relance au trot et travaille ainsi sur les transitions jusqu'à obtenir un passage au pas en moins de trois secondes. Je fais revenir la pie à moi et la félicite très fort en lui offrant un sucre, lui demandant de changer de main ensuite.

De nouveau au trot, je travaille les transitions trot/pas et pas/arrêt jusqu'à ce qu'Arobase m'obéisse correctement, ce qui ne mets pas bien longtemps à arriver. Je la félicite, de plus elle ne cherche plus à quitter le cercle, ayant définitivement trouvé son confort en longeant les plaques de bois. Après lui avoir demandé un passage au pas très bien effectué, je la laisse souffler quelques minutes pour ensuite lui demander le galop, mais pas trop longtemps car je vois qu'elle commence déjà à fatiguer, n'ayant pas l'habitude de travailler. Lorsque je la sens apte à reprendre le travail, je lui demande le trot plusieurs foulées avant d'hausser le ton tout en lui demandant le galop. Arobase allonge son trot alors je la calme jusqu'à obtenir un trot de travail pour ensuite redemander le galop en y ajoutant la chambrière. Décidément pas très copine avec ce long bâton, Arobase démarre au quart de tour en lançant des ruades par-ci par là. Je la laisse faire, elle est au galop comme je le lui ai demandé alors ça me convient, de toute façon elle comprendra vite d'elle même qu'elle va se fatiguer pour rien. Comme je l'ai prédis, la jument repasse au galop de travail quelques minutes plus tard et semble épuisée. Je lui fais maintenir cette allure durant quelques tours avant de la repasser au trot et puis au pas en la changeant de main. Sur le cercle à main gauche, Arobase souffle fort mais je veux tout de même la faire galoper à cette main-ci. Alors sans plus tarder je la mets au trot et ordonne le galop, qu'elle prend beaucoup plus facilement cette fois. Je la félicite de la voix et dois la suivre régulièrement pour qu'elle tienne le rythme les deux tours demandés.

Suite à ça, je la repasse au trot sans problème bizarrement et lui permets de reprendre son souffle à cette allure durant de longues minutes. Arobase fait même mine de baisser la tête à plusieurs reprises, tirant sur son dos. Je l'encourage à continuer mais elle ne tient jamais plus de trois foulées. Je suis tout de même très fière d'elle. Je la repasse ensuite au pas et lui laisse le temps de marcher avant de la ramener à moi en enroulant la longe comme il se doit. Je la félicite et nous repartons vers les écuries. Je la déséquipe entièrement et frictionne sa robe transpirante avec de la paille avant de brosser ses poils dans le bon sens avec le bouchon, terminant ma visite en lui offrant un second morceau de sucre. Heureusement pour nous, ou plutôt pour moi, Arobase n'a pas eu de grandes frayeurs aujourd'hui, ce qui nous a vraiment permis de travailler correctement à la longe de A à Z. La prochaine fois, en selle!

longe aux trois allures.

Après avoir remis Arobase au box et lui avoir présenter mes aurevoirs, je suis motivée pour sortir Red Mark de son paddock. Je laisse cependant Thomas retourner à sa routine de palefrenier, n'ayant pas besoin de son aide pour cette séance ci. Avant de rejoindre l'étalon dans son paddock je passe préalablement à la sellerie de Lonval afin de m'atteler de tout le matériel dont j'aurais besoin pour la séance d'aujourd'hui. Lorsque j'arrive aux paddocks, j'appelle joyeusement l'appaloosa mais il ne semble décidément pas décidé à venir jusqu'à moi. J'entre alors dans l'espace clôturé et rejoins l'abris, déposant l'équipement là où j'ai pris l'habitude de le stocker le temps du pansage. Je vais chercher l'étalon et entreprends un bon pansage de décrassage car je peux remarquer qu'il à prit plaisir à se rouler dans les flaques de voue suite à la journée de pluie à laquelle nous avons eu droit hier. Après m'être acharnée un certain temps, je l'équipe de son matériel habituel en y ajoutant une paire de cloches en caoutchouc afin de préserver ses glomes si jamais il venait les toucher avec ses postérieurs pendant que je serais occupée à le longer. Je termine en lui enfilant son mors délicatement, bouclant la muserolle et la sous-gorge avant d'attacher une longe au filet et de prendre le chemin qui mène jusqu'au rond de longe.

J'ai décide que nous allions faire cette première séance dans le rond de longe couvert, cela me semble plus judicieux ne connaissant pas les réactions de Red et qui plus est, le sol du rond de longe extérieur ne doit pas être terrible vu les litres d'eau qui nous sont tombés dessus hier et cette nuit. Je flatte l'étalon après l'avoir arrêter au centre, il semble plutôt respectueux de l'espace personnel, c'est très bien. Je le remets en marche et rejoins les murs circulaires auprès de lui, commençant à marcher le long plusieurs tours afin de changer de main et de faire de même. Je m'arrête de temps à autre en y ajoutant l'ordre vocal : "Arrêter." Afin que Red s'y fasse déjà à l'oreille. Je lui fais maintenir le rythme et claquant de la langue, ralentissant l'allure pour ma part. Je dois le réveiller assez régulièrement pour qu'il ne faiblisse pas comme je le fais, mon but étant qu'il s'éloigne de moi. Je recule pas à pas et remettant régulièrement l'étalon sur la piste qui tente sans arrêt de me rejoindre. Après dix grosses minutes de 'bagarre', je parviens afin à me retrouver au centre même si je dois encore repousser l'appaloosa régulièrement car il n'arrête pas de vouloir fuir du cercle. Je claque de la langue lorsqu'il perd de l'impulsion et observe la longe qui fait une banane entre nous, ne mettant pas de contact inutile dans la bouche du tacheté. Nous continuons d'évoluer de la sorte, toujours dans l'objectif qu'il reste définitivement sur le cercle sans chercher à en sortir.

Quelques minutes plus tard, je cherche à le lancer au trot par l'ordre vocal, venant le succéder de plusieurs claquements de langues. Tout de même réactif, Red se contente cependant d'allonger l'allure sans passer au trot. Je vais donc m'aider d'une chambrière. Je le laisse revenir au pas de travail pour allonger la longe et rejoindre l'entrée du rond, venant y dégoter une chambrière avant de rejoindre ma place au centre. Red à certainement remarqué de l'engin dont je me suis munie car il se tient plus droit et marche avec beaucoup plus d'impulsion. Je baisse au maximum la chambrière et tente de ne pas l'effrayer, lui redemandant le trot. Voyant qu'il ne réagit toujours pas, je viens m'aider de la chambrière et frôlant le sol avec, faisant démarrer l'étalon au quart de tour, les muscles tendus et les yeux légèrement révulsés. Toujours sur l'œil à ce que je vois. Je le laisse trotter en lui parlant d'une voix douce, rangeant l'aide artificielle dans mon dos. Bizarrement, il ne semble plus chercher à quitter le cercle, c'est un mal pour un bien après tout. Il vient se calmer peu à peu sous l'action de ma voix et porte son encolure dans le prolongement de sa colonne vertébrale, ce qui est très bien voir fantastique pour un cheval de trois ans! Je le félicite et lui demande une transition d'un ton ferme et très descendant. Red Mark ralentit dans l'allure jusqu'à retomber dans le pas, me laissant le ramener à moi et lui offrir quelques caresses avant de changer de main sous mes commandes.

A présent à l'autre main, je n'ai pas beaucoup de mal à l'envoyer au trot, un simple mouvement de la chambrière sur mon coté suffit. Je le félicite et claque de la langue pour soutenir son allure, lui demandant de temps à autre des transitions qu'il effectue correctement. On dirait qu'il a fait ça toute sa vie. Avant qu'il ne commence à s'épuiser, je décide de le demander le galop vu qu'il est très calme et attentif aux ordres. De la voix, je demande le galop et l'étalon prend l'allure demandée, ni trop vite ni trop lentement, évoluant ainsi d'un un galop de travail. Je le félicite et le repasse au trot à peu près après deux tours de piste effectués, lui redemandant le galop pour qu'il assimile correctement les choses avant de le repasser au trot et puis au pas, changeant de main pour la dernière fois aujourd'hui. De retour sur la piste, je le relance au trot sans trop de difficulté et demande le galop comme précédemment, certainement conscient que c'est ce que j'allais lui demander, Red démarre souplement et maintient une allure correcte et régulière. Je décide de ne pas le fatiguer d'avantage surtout qu'il a été impressionnant aujourd'hui! Je le repasse au trot et ensuite au pas, le faisant ainsi marcher quelques minutes avant de le rejoindre et de nous en aller aux paddock où je le lâche après l'avoir dessellé, pansé correctement et récompensé de plusieurs quartiers de pommes.

longe aux trois allures, suite.

Deuxième jour consécutif que je viens sortir Red Mark en longe et aujourd'hui, je compte bien conclure l'affaire! Il étai très plaisant et coopératif au travail hier, j'espère qu'il en sera de même aujourd'hui. Je me dirige vers le paddock de l'étalon après avoir habituellement pris le matériel d'Eloïse à la sellerie. Lorsque j'arrive à proximité de l'enclos, je peux apercevoir Red qui m'a aperçu au loin depuis un bon moment déjà, ne me lâchant pas du regard. Je l'observe tout en continuant de marcher, le voyant rejoindre l'avant de son abris, là où j'ai l'habitude de l'attacher. Je ris et viens jusqu'à lui, le félicitant d'être déjà prêt à être pansé. Le temps à été assez sec, je n'ai donc pas énormément de travail à faire niveau soins depuis hier, je peux rapidement seller et lui attacher la longe délicatement au mors, lui demandant de me suivre d'un sifflotement entrainant.

Aujourd'hui je compte faire une séance récapitulative vu qu'on a un peu testé tout les "boutons" la veille et que cela n'a pas posé trop de mal. Ce que j'entends par récapitulative comprend les transitions, le maintien du cercle et de l'allure et la réactivité à la voix. Je place Red sur un cercle à main droite et le laisse marcher de lui même sur la piste à la cadence qu'il préfère, ceci n'étant qu'une mise en jambe avant de réellement commencer le travail. Après quelques minutes de pas qui me semblent suffisantes pour échauffer les tendons de l'appaloosa, je claque deux à trois fois de la langue pour le réveiller et qu'il prenne un pas de travail, ayant adopter une allure un peu mollassonne précédemment.  Une fois qu'il se trouve dans une bonne cadence, je lui demande le trot oralement, sans user de ma chambrière. Les oreilles de l'étalon semblent m'écouter et il accélère l'allure, je continue donc de lui demander à plusieurs reprises jusqu'à obtenir l'allure souhaitée. Je le félicite et le relance de la voix lorsque je vois son rythme faiblir. Jusqu'ici il ne cherche pas à quitter le cercle et respecte totalement la zone de travail, c'est formidable! Je continue de le faire trotter quelques tours de rond de longe avant de lui demander une transition au pas qu'il effectue correctement et rapidement. Je continue sur ma lancée en lui demandant un arrêt. Red réagit un peu moins vite mais s'arrête tout de même, me faisant venir à lui pour lui offrir un sucre et par la même occasion, le relancer au pas à main gauche cette fois.

Après un tour de piste, je demande le trot au tacheté et il s'élance avec régularité. J'aime l'observer, il est peu être très jeune mais semble déjà avoir tout les atouts d'un cheval très travailleur. Au bout d'un moment je fais quelques sortes de bruitages avec mes lèvres pour lui demander d'allonger le trot. Surpris par ce son inattendu, Red sursaute tout en faisant un écart mais sans aller plus loin. Je lui parle et le remets en cercle sur la piste avant de recommencer, obtenant quelques foulées de trot allongé, ce qui me suffit amplement. Je continue d'avoir toute son attention concentrée sur moi en demandant une transition trot/pas et aussitôt pas/arrêt. Le poulain met de moins en moins de temps à réagir et exécute mes ordres. Je le félicite et lui permets de marcher quelques minutes le long du pare-bottes avant de le lancer au galop et de conclure notre séance d'aujourd'hui. Car le travail avait beau être rapide, il était très intensif, surtout pour un jeune cheval.

Comme convenu Red Mark trotte, toujours à main gauche, sur la piste. Je lui laisse régler son allure le temps de quelques foulées, de bien lui montrer la direction à prendre en tendant mon bras gauche vers l'avant de son corps, puis demande ensuite un départ au galop, excluant la chambrière pour l'instant. Je suis très surprise quand je le vois démarrer du premier coup, sans que j'ai besoin de me répéter. A mon avis il est tellement stressé de revoir la chambrière apparaitre qu'il n'ose pas faire quoique ce soit de travers. Je souris et lui fais maintenir l'allure plusieurs cercles jusqu'à lui demander un passage au trot de travail, que j'obtiens facilement après qu'il soit repasser au trot allongé. Vu qu'il semble avoir acquis les choses, je vais simplement le faire galoper un tour ou deux à l'autre main et ça sera bon pour aujourd'hui. Je le change donc de main après qu'il soit repasser au pas et aussitôt sur la piste, lui demande le trot. Quelques foulées plus tard, Red s'élance au galop suite à mes demandes et baisse légèrement la tête, ce qui me pousse à l'encourager. Je ne compte cependant pas le fatiguer plus qu'il ne l'est déjà, l'encolure légèrement reluisante et lui demande une transition à l'allure inférieure. Je lui demande de la maintenir deux minutes supplémentaires pour qu'il inspire correctement et calme son rythme cardiaque malgré qu'il n'est pas l'air trop emballé. Je finis par le repasser au pas, venant comme à mon habitude marcher à ses cotés avant de reprendre le chemin des paddocks où je le félicite de la séance par quelques caresses et friandises.

Ne voulant pas plonger Quelquefois dans une lassitude à être monté assez régulièrement ces dernières semaines, j'essaie vraiment de varier le travail au maximum. Aujourd'hui, j'ai prévu une séance de longe au programme, une bonne séance de base qui va nous permettre de travailler sans pour autant avoir l'impression d'être fatigué à la fin. Après avoir rejoins le box de mon welsh au Domaine du Galoupet, je l'ai soigneusement brossé suite à la grosse séance de cross la fois dernière et l'ai équipé d'une paire de protections bleu marine qui donnent vraiment une jolie allure au pommelé. J'attache rapidement une longe au mors et m'empare de ma chambrière qui traine aux alentours de la porte d'entrée avant de sortir et de demander à Quelquefois de me suivre en trottant jusqu'au rond de longe couvert pour échapper à la pluie qui commence à nous tomber dessus de secondes en secondes.

Légèrement mouillés, nous nous refugions à l'abris dans le rond de longe et j'ôte ma capuche suite à avoir fermer la porte d'entrée. Quelquefois en profite lui aussi pour se secouer des naseaux à la queue, m'éclaboussant au passage. Je ris et passe une main sur mon visage avant de venir caresser son chanfrein de haut en bas. Nous allons commencer par une détente en liberté. Je coince les rênes du bridon dans la sous-gorge de celui-ci et retire la longe du mors avant de donner un petit coup de chambrière contre le sol pour faire démarrer l'étalon au trot le long des murs. Il se donne une bonne apparence, l'allure souple et déployée, la queue en panache et la tête légèrement relevée. L'idéal pour son dos de dix sept ans cette posture! Je secoue la tête et me convaincs de le laisser s'échauffer comme bon lui semble, quoiqu'il en soit il travaillera un tant soit peu mieux ensuite. Dés que je juge le temps suffisant qu'il a dépenser à trotter à cette main-ci, je lui entrave le passage et le chasse à contre sens, le faisant d'étaler au galop à main droite. Quelquefois reprend rapidement le trot de lui même jusqu'à ce que je lui redemande le galop, il est maintenant temps de clôturer cet échauffement. Le welsh galope sans trop abusé, adoptant un galop de travail correct jusqu'à ce que je le fasse de nouveau changer de main pour galoper de façon équilibrée et ensuite repasser au trot. Je lui demande de ralentir de la voix en employant un ton descendant et bien vite, il repasse au pas en me rejoignant suite à mes claquements de langue et ma main que je temps depuis bientôt une minute dans sa direction pour capter son attention. Une fois qu'il m'est à portée de main, je lui offre un morceau de sucre et viens rattacher la longe, nous sommes enfin prêts à travailler.

Je commence par placer Quelquefois au pas sur un cercle du diamètre du manège circulaire à main gauche. L'étalon marche dans une allure de travail, ni trop rapide, ni trop lente. Je teste sa réactivité et sa concentration en lui demandant des transitions pas/arrêt et arrêt/pas. Au début j'ai un peu de mal à obtenir ce que je souhaite mais au fur et à mesure des essais, les résultats deviennent de plus en plus convaincants. J'enchaine en le lançant au trot. Je claque régulièrement de la langue au début pour lui faire maintenir le rythme qu'il semble vouloir adopter lent. Je m'aide aussi de ma chambrière en venant effleurer ses boulets postérieurs délicatement. Je raccourcis de quelques mètres la distance entre nous, Quelquefois procédant ainsi sur un cercle de quinze centimètres de diamètre. Pendant le rétrécissement de cercle, il en a profiter pour faiblir dans l'allure, je le relance donc d'un coup de chambrière contre le sol, certainement un peu trop brusque vu qu'il s'élance au galop. Je lui parle doucement et parviens à le faire revenir au trot à la suite de deux tours de rond de longe. Je le félicite vocalement et le regarde trotter quelques minutes, l'observant baisser son port de tête au fil des tours enchainés. Je lui demande une transition au pas qu'il effectue rapidement et le change de main en le ramenant jusqu'à moi. Une fois sur la piste à main droite, je relance l'étalon au trot sur un cercle de quinze mètres également. Son trot est régulier et cadencé, je n'ai donc pas grand chose à lui demander alors je m'amuse à rétrécir le cercle de plus en plus, le faisant presque tourner à portée de main tout en lui faisant maintenir la cadence, ne cessant pas de l'encourager. Je fais ensuite chemin inverse en agrandissant le cercle de foulées en foulées, laissant glisser lentement la longe entre mes doigts jusqu'à ce que Quelquefois retrouve son cercle initial sur la piste. Je le félicite et le laisse trotter quelques minutes à cette allure avant de prendre le galop.

Commençant à trouver la séance pénible, j'envoie ma monture au galop le long de la piste et lui demande une petite accélération où il se fait plaisir en hennissant. Je ris et le laisse galoper trois tours avant de le repasser facilement au trot et cependant un peu moins facilement au pas. Je le change de main et le relance aussitôt dans l'allure à trois temps, le laissant galoper suffisamment avant de retomber dans un trot le temps de souffler et ensuite au pas. Je rejoins Quelquefois pour marcher à ces cotés afin de terminer la séance. Un bras posé sur son encolure, je lui caresse la joue de l'autre tout en marchant jusqu'à ce qu'il retrouve un rythme cardiaque normal. Nous repartons ensuite jusqu'aux écuries, nous dépêchant de retrouver le box tant qu'il y a une éclaircie à l'extérieur. Une fois arrivée devant son box, j'enlève les protections à mon poney ainsi que la longe, le menant ensuite dans son box pour lui détacher les boucles de son bridon et faire glisser le mors hors de sa bouche. J'en profite de l'avoir sous la main pour aller le rincer sous le robinet en face et m'en vais le ranger à la sellerie avant de revenir avec une portion de pré fané que je dépose à l'avant de son box après lui avoir donné le sucre qu'il me restait en poche. Pendant que Quelquefois est occupé à mâchouiller son complément, je passe un coup de bouchon sur sa robe lustrée ainsi que sur ses membres, n'oubliant pas de curer ses pieds du sable qui s'y est incrusté. Et voilà qui termine notre sortie d'aujourd'hui, certes très courte et puis intensive, mais je pense que cela nous aura fais du bien à tout les deux de travailler un peu à pied.

Money a vraiment l'air heureux. Je sais que c'est un peu l'impression qu'il me donne depuis quelques jours, mais quand je dis heureux c'est content de sortir de son box et du domaine pour visiter un autre endroit, se rendre autre part. Nous entrons dans le rond de longe couvert et le paint horse ne me cause aucun désagréments, s'arrêtant sous ma demande pour que je puisse refermer la porte suite à notre passage. Je reviens ensuite sur sa gauche et caresse son poitrail musclé le temps qu'il observe les environs, dilatant légèrement ses naseaux et le regard plein de vivacité. J'attends qu'il trouve son confort et cesse d'adopter cette attitude 'aux aguets' et qu'il baisse la tête pour retirer la longe du licol, me reculant de quelques pas tout en le chassant. Prit d'un élan de folie, l'étalon s'élance au galop en levant haut les antérieurs suivis de quatre ou cinq jolis coups de dos sur une longue distance. Il galope ensuite dans tout les sens en se précipitant et faisant des tournants serrés du genre 'moto', tel un vrai cheval de baril ce qui me laisse alors perplexe. Peut-être qu'il a déjà été monté tout compte fait, je ne sais même pas à qui il appartenait avant que je ne le reprenne des mains de ce marchand, qu'a-t-il déjà vécu, que lui reste-t-il a découvrir? Tellement de questions s'entrechoquent dans ma tête durant un long moment, tellement long que Money me sort de mes pensées en venant pousser mon épaule droite avec son nez. Je n'ai même pas vu qu'il avait terminé de galoper, ni même qu'il repassait au trot ou encore qu'il se tenait prostré derrière moi. Je fais demi tour sur moi même en lui caresse son large chanfrein blanc. Il a l'air de s'être pas mal dépensé vu son avant main qui commence à s'humidifier. Je tapote ma paume sur son épaule et décide alors de tenter quelques petits exercices de base.

Nous allons tout d'abord débuter par un peu de stick to me afin de voir où il en est dans son respect et sa confiance envers l'homme. Je capte un maximum son attention avant de marcher, claquant des doigts et sifflotant à son égard. Une fois fait je me mets à marcher en claquant de la langue pour qu'il me suive. Très réceptif, money m'enjambe le pas, je peux alors en profiter pour changer de direction tout en tendant mon bras vers l'endroit où je veux aller et le paint me suit. Après avoir tester sa réactivité aux changements de direction, je vais maintenant essayer les transitions. Je le préviens un peu à l'avance pour la première fois en ralentissant ma marche avant de m'immobiliser complétement. L'étalon calque mes gestes et s'arrête derrière moi, ce qui lui vaut une caresse de ma part. Je reprends le pas en l'appelant et il n'hésite pas à me suivre. Je demande ensuite plusieurs autres transitions toujours de plus en plus rapides et surtout non attendues de la part de l'équidé et ce qui me surprend plus qu'autre chose, c'est qu'il a effectué un correct jusqu'à maintenant. Je lui offre un sucre avant de marcher de nouveau puis de commencer à trottiner pour qu'il rythme mon allure. Money prend le trot en élançant son encolure de gauche à droite en tendant bien les antérieurs, ce qui me décoche un sourire. Je pratique de nouveau divers changements de direction afin de changer de main ainsi que des transitions. Je tente même d'accélérer l'allure sans tomber dans le trot et m'arrête brusquement après. Tout de même un peu élancé d'avoir pris de la vitesse, Money a du mal a ralentir et doit faire un pas de coté pour m'éviter, s'arrêtant un pas devant moi. Niveau respect, il a l'air d'être calé. Je viens à lui et lui demande de reculer de deux foulées puis le félicite ensuite avant de repartir au trot et de redemander d'autres transitions.

J'aurai bien tenté le trot, mais je dois dire que je commence tout de même à fatiguer, nous en resterons donc là pour aujourd'hui. Je me détache de Money pour récupérer sa longe et il me suit, venant m'attraper par l'ourlet de ma blouse comme pour me demander de l'attendre. Je ris et lui remets son mousqueton pour le faire marcher encore quelques minutes dans le rond pour revenir au calme et ensuite ressortir. Le pie est très attentif sur le chemin du retour et observe tout ce qui se trouve autour de lui avec - pour mon plus grand bonheur - cette lueur de vie dans ses yeux que je croyait qu'il avait perdu.

longe aux trois allures.

Suite à l'approche du matériel qui s'était plutôt bien déroulé avec Ima Bonus, il est à présent temps de passer à l'étape supérieure. Je ne redoute pas vraiment de longer la quarter horse, cela devrait plutôt bien se passer selon moi. Après avoir rejoins les écuries où vis la jeune jument et l'avoir soigneusement pansé en évitant les morsures et les coups de queue vicieux, je l'ai équipé du même matériel que la dernière fois. J'ai pris le temps de nettoyer et de graisser les cuirs entre temps, ce qui donne vraiment un très bel effet sur la robe claire d'Ima. Je me suis aussi équipée d'une alliance que j'ai attaché aux deux anneaux du mors et d'une longe de travail que j'ai attachée à celle-ci. Fin prête, je guide Ima en prenant fermement les rênes en main pour l'amener jusqu'au rond de longe où se déroulera notre toute première séance.

En entrant dans le rond de longe extérieur, en dépens du bon temps de ce mois de juillet, Ima se réfère sûrement aux paddocks de la façon dont elle m'arrache presque les rênes des mains pour s'en aller se balader. Je donne des à-coups sec pour la ramener à moi et la réprimande. Je juge alors qu'il serait préférable de la lâcher quelques minutes avant de réellement commencer à la longer. Sur mes gardes, je détache la longe et fais quelques pas en arrière pour ne plus être dans la zone de la jument. Comme prise d'une montée d'adrénaline, Ima se cabre avant de faire un demi-tour sur les postérieurs et de partir sur la piste au triple galop et ralentissant parfois le rythme pour lancer l'une au l'autre ruades. Je m'adosse au pare botte et regarde la jument envoyer ses membres dans tout les sens sans faire de bruit. Après de longues minutes, Ima retombe dans le trot. Elle attire particulièrement mon attention à ce moment, pas par sa robe luisante, mais plutôt par sa façon de se déplacer. Elle a une grande amplitude de foulée, un trot régulier, mais surtout elle envoie ses postérieurs en avant avec prestance et ne semble pas se fatiguer. C'est vraiment un plaisir de la voir progresser ainsi. Je devrai peut-être parler à sa propriétaire, son endurance et sa façon de se déplacer sont les qualités requises pour les chevaux de course et d'endurance. A la suite de son débourrage, elle pourrait peut-être l'inscrire dans un tel établissement, elle n'en ressortirait que plus endurante encore et rapide. Je sors de mes rêveries et me promets d'en parler à Pryam dés que je la croiserais cinq minutes. Ima a reprit le pas d'elle même et je me risque maintenait à l'approcher. En me voyant arriver dans sa direction, la pouliche baisse les oreilles et à le regard mauvais. Je prends alors tout de suite une allure autoritaire et lui donne une petite tape sur le nez dés qu'elle tend dangereusement le nez jusqu'à moi. Cela suffit pour la remettre à sa place et je peux dés lors accrocher la longe et marcher à ses cotés pour rejoindre le bord du rond de longe.

Je dois redoubler mes pas pour pouvoir suivre le rythme de la jument qui assez cadencé. Petit à petit, je m'éloigne d'Ima pour rejoindre ma place au centre du rond de longe et bizarrement, elle ne tente pas de me rejoindre. Lors de tous mes précédents débourrages, les jeunes chevaux avaient tendance à me suivre et quitter la piste, ce qui n'est pas du tout le cas ici. Ima est une pouliche fonceuse et indépendante, je l'avais déjà remarqué, mais de là à ne même pas être tentée de me suivre, je reste perplexe. Située au centre du rond de longe, je ne donne que très peu d'indications à Ima pour garder le rythme, ne serait-ce que pour la ralentir au contraire car elle menace à plusieurs reprises de prendre le trot. Nous allons commencer par la première étape qui à mon avis ne sera pas des moindres : les transitions pas/arrêt et inverses. Je commence à parler à la jument pour qu'elle s'arrête mais elle ne semble par daigner ralentir. Je continue à parler, de plus en plus bas et doucement et après de longues minutes où je commence à perdre patience, Ima ralentit l'allure et finit par s'arrêter. Je souris à pleine dents en sautillant sur place et la félicite très fort de la voix, ce qui a pour conséquence de lui faire reprendre le pas. Je recommence ma tentative et vois qu'elle commence déjà a réagir beaucoup plus vite jusqu'à s'arrêter. Je la félicite encore une fois et elle attend bien sagement mes commandes pour reprendre le pas. Nous procédons plusieurs fois de la même façon jusqu'à avoir des résultats de plus en plus convainquant en faisant abstraction des deux fois où Ima a prit le trot alors que je lui demandais de reprendre le pas. Plutôt convaincue, je ramène  la jument à moi et lui offre un carré de sucre qu'elle s'empresse de prendre. Je la fais ensuite changer de main et répète des transitions jusqu'à me décider de risquer la même procédure au trot.

Toujours dans sa fantastique allure, je ne me laisse pas envouter et demande tout de suite une transition au pas de la voix à la jument pour ne pas qu'elle se fatigue de trop car après tout elle reste un bébé. Un vilain bébé, mais un bébé quand même. Je suis épatée de la voir prendre le pas presque aussitôt. Je continue donc sur ma lancée et lui demande l'arrêt qu'elle effectue trois foulées plus tard. Je félicite et tente de lui redemander le trot de l'arrêt mais elle passe quand même par deux foulées de pas avant de se lancer. Je recommence plusieurs essais de transitions avant de la changer de main après lui avoir longuement caresser l'encolure en prenant garde à ses coups de dents en l'air. Je lance la quarter au trot et la fait trotter un tour avant de lui demander une transition trot/arrêt qu'elle effectue après plusieurs demandes, mais qu'elle réussit sans prendre le pas. Je la félicite, très enthousiaste et décide d'en rester là pour aujourd'hui. Je la ramène à moi en rangeant la longe en boucle et lui offre un second morceau de sucre que j'avais gardé en réserve. Tout en continuant à marcher avec elle, je flatte son encolure et me permets même de la laisser brouter cinq minutes l'herbe à l'entrée des écuries avant de la déséquiper et de la remettre au box fraichement payé et avec de l'eau fraiche et propre. Pour la prochaine fois, nous retravaillerons les transitions vu qu'elle ne semble pas avoir de difficultés à rester sur le cercle ou a maintenir l'allure et nous conclurons aussi avec le galop, comme ça, l'étape de la longe devrait être réglée vu sa coopération déconcertante.

longe aux trois allures, suite.

Ces derniers temps j'ai pas mal de temps pour passer assez régulièrement au Haras de Pado et j'en suis tout simplement ravie. A cause des études, j'ai du m'absenter quelques temps mais à présent c'était totalement terminé et c'est une des raisons pour laquelle j'aime les vacances. Mais venir au haras n'est pas synonyme de repos, j'ai mes chevaux à sortir et des débourrages à continuer, surtout celui d'Ima Bonus qui urge si je ne veux pas qu'elle devienne un vrai lion. J'arrive en début d'après midi et tout comme quand elle n'était pas plus haute que trois pommes, Ima m'accueille en jetant ses oreilles en arrière. Avec le temps j'ai appris à ne plus faire attention à ses intimidations et je la sors donc du box en lui donnant une tapette sur le nez lorsqu'elle tente un mauvais coup. Après l'avoir pensé et harnaché - cela dit en passant qu'elle a totalement accepté le port du matériel à présent - je m'équipe de ma longe et nous voilà parties pour notre deuxième séance, nous dépêchant de rentrer au rond de longe couvert pour être à l'abris de l'averse qui tombe sur nos têtes.

En entrant dans l'infrastructure je peux aussitôt remarquer que la pouliche est particulièrement tendue, elle n'a pas l'habitude de sentir la pluie sur sa croupe et encore moins de l'entendre marteler le toit du rond de longe. Je commence alors à lui parler dés maintenant sans m'arrêter, c'est l'une des seules façons les plus miraculeuses qu'on ai pu trouver pour détendre les chevaux. Sans attendre d'avantage, je la lâche dans la petite piste circulaire et la regarde se dérouiller les membres tout en restant à ma place au centre du rond. Tout comme la dernière fois, la quarter horse envoie ses jolis postérieurs dans les airs tels les chevaux de haut niveau et pique des accélérations digne d'un cheval de course alors que je ne m'arrête pas de lui parler à voix haute pour qu'elle puisse m'entendre par dessus le vacarme de la pluie et de sa galopade. Au bout d'une dizaine de minutes elle est repassée au pas et marche désormais tranquillement le long des murs jusqu'à s'arrêter d'elle même, décidément satisfaite d'avoir vider son trop plein d'énergie. Je n'ose pas imaginer plus tard lorsqu'elle restera plusieurs jours d'affilée enfermée dans un box, une vraie tornade cette jument! Je l'appelle et tends la main en sa direction mais en vain. Je me résigne enfin à avancer jusqu'à elle, me permettant de la remettre au contact de la longe. Sans plus attendre je rejoins le centre tout en la guidant de mon stick sur la piste et elle la rejoint sans trop faire de manières. Je la félicite vocalement et comme la dernière, n'ai pas trop besoin de lui rappeler d'avancer vu qu'elle sait très bien se gérer toute seule de ce point de vue là. Nous allons commencer par lui remémorer les exercices de la dernière fois, c'est à dire les transitions pas/arrêt et arrêt/pas pour ensuite la lancer au trot avec le même genre de demandes pour terminer par la longer au galop pour sa toute première fois. Au pas à main gauche, Ima avance à une bonne cadence. Je la laisse marcher deux tours de piste tranquillement avant de lui demander un arrêt. J'aperçois ses oreilles pivoter, signe qu'elle m'entends mais elle ne réagit pas pour autant. Je continue de la solliciter et au bout de trois essais, elle m'offre un arrêt très propre. Je la félicite de la voix et lui demande à présent le pas qu'elle prend sans plus tarder. Je continue à ré exercer les transitions plusieurs fois jusqu'à juger cela suffisant et la change de main en lui offrant un morceau de carotte et quelques caresses lorsque je la ramène à moi.

A main droite cette fois, je la laisse marcher pendant un cercle d'adaptation avant de lui demander un arrêt qu'elle effectue à ma première demande. Je la félicite en voyant que nos efforts commencent à payer et la relance au pas. Je retente un second arrêt pour voir si ce n'est pas un coup de chance, mais il est tout aussi réussi. Je ne patiente donc pas plus longtemps et la lance au trot sans plus tarder. Toujours dans son magnifique trot aérien, Ima Bonus longe la piste sur son cercle initial et attend mes commandes. Je commence par lui demander de repasser au pas et de retomber à l'arrêt, qu'elle effectue deux foulées plus tard. Je félicite et tente de la remettre au trot de l'arrêt, avec fruit! Heureuse, je continue de lui demander des transitions jusqu'à obtenir un arrêt après une foulée en repassant au pas. Je juge que c'est suffisant pour un bébé, je ne peux pas lui demander un arrêt du trot tout de suite, c'est donc pourquoi je la change de main. Je fais les même exercice à l'autre main et constate rapidement que les transitions n'ont plus de secret pour la quarter! Je la repasse au pas et lui permet de souffler quelques minutes.

Une fois que Bonus a bien reprit, malgré qu'elle n'était pas spécialement essoufflée, je la remets au trot un tour et demi environ avant de demander le galop de la voix, suivit de claquements de langue. Les allures montantes n'ont jamais été un réel problème pour la jument, elle démarre aussitôt, quoique un peu vite. Je la laisse pourtant galoper ainsi, elle finira par trouver son rythme de confort d'elle même et si je lui demande de ralentir, elle pourrait très bien repasser au trot alors que ce n'est pas ce que je lui demande. Après l'avoir suffisamment galopé je demande une transition au trot. Je dois m'y reprendre à deux fois avant d'avoir le résultat attendu. Je félicite et relance quatre à cinq foulées plus tard au galop pour redemander une transition. Je termine par changer de main une dernière fois pour aujourd'hui et la galope trois minutes tout comme je l'ai fais précédemment avant de demander qu'elle redescend au trot et Ima s'exécute. Je la félicite très fort et la laisse souffler au trot quelques minutes avant de la repasser au pas et de la rejoindre comme je le fais à chaque fin de séance en longe avec n'importe quel cheval. Je frotte très fort son encolure et lui ébouriffe la crinière. Je me permets de prendre ces risques en voyant sont état totalement avachi d'un jeune cheval qui n'a pas l'habitude de travailler. Une dizaine de minutes plus tard elle a enfin reprit son souffle et semble de nouveau prête à courir un marathon, hélas c'est assez pour aujourd'hui et il est temps de rentrer aux écuries.

Quelques fois, Longe


Aujourd'hui je m'occupais du cheval d'une amie. Je ne m'étais jamais encore approché de près de petit Quelques Fois bien que cela faisait des années que je voyais sa petite bouille dans l'écurie, nos chemins n'avaient pas encore eu l'occasion de se croiser. Mais j'étais contente de changer cela et par la même occasion rendre service à quelqu'un. Le programme du jour était simple, une petite remise au travail à la longe. Whappa m'avait dit que le welsh n'avait pas besoin d’enrênement, j'entrais donc dans le rond de longe avec le poney uniquement équipé d'un filet à mors simple. Je ferma la porte et je fixa une longe aux anneaux puis je m'écarta et je mis le cheval sur un cercle assez large au pas. Le poney était encore un peu endormis à cette heure matinale, je lui laissa quelques minutes pour qu'il se réveille tranquillement puis je l'incita à accélérer son allure avec un claquement de langue et un petit mouvement de chambrière. Il releva la tête et accéléra l'allure tout de suite, mais fini par ralentir de nouveau quelques foulées plus tard. Je recommença à lui demander d’avancer mais avec un mouvement de chambrière un peu plus rapproché de son arrière main. Une fois à une allure motivée et énergique, je le fis marcher un moment en lui demandant de temps en temps un arrêt. Je fis aussi des allongements et des rassemblements. Le poney, d’abord froid et un peu lent à obéir finit par réagir de plus en plus rapidement à mes ordres. Il devenait un poney agréable à travailler. Je l’arrêta ensuite pour le faire changer de main et je lui demanda ensuite le trot qu’il prit tout de suite. Il avait une bonne cadence, et continuait à bien réagir à mes demandes de transitions, de ralentissement et d’accélération. Je commença ensuite à lui demander alternativement de rétrécir et d’agrandir le cercle. Au début, il avait un peu de mal à comprendre ce que je voulais, j’essayais de donner mes ordres plus clairement, et il commença à faire ce que je voulais sans opposer de résistance. Je fis cela un petit moment puis je lui demanda enfin le galop. Il parti sans problème et je le laissa courir un petit moment aux deux mains en continuant de demander des transitions, mais c’était beaucoup plus brouillon qu’au trot. Je finis par le laisser s’arrêter pour faire une petite pause et changer de méthode. Je rejoignis l’étalon, je lui tapota gentiment l’encolure, puis je le laissa tranquille le temps d’installer deux barres au sol espacer de trois foulées. Je remis ensuite le poney sur un cercle très large qui traversait les deux barres. Je mis le poney à un bon pas, et une fois arrivé entre les deux barres, je lui demanda de s’arrêter. Il le fit sans souci et avait l’air d’être déjà habitué aux ordres vocaux. Je lui demanda ensuite de prendre le trot et je demanda cette fois au poney de reprendre le pas entre les deux barres. Le premier essaie était raté, je n’avais pas assez anticipé ma demande, le cheval n’avait donc pas eu le temps de ralentir. Prenant de la graine de mon erreur précédente, je refis l’exercice mais en demandant plus tôt la transition. Cette fois nous n’avions aucun problème de précision. Je refis une fois encore correctement, puis je demanda un petit galop et je fis repasser le poney au trot entre les deux barres. L’exercice fut fait correctement deux fois de suite, je laissa alors le poney ralentir progressivement, puis je le fis marcher un moment pour le faire respirer puis je m’approcha de lui pour lui donner une friandise. Je lui retira ensuite la longe, et je le laissa se rouler pendant que je rangeais les barres avant de ramener le poney dans son box.