Entrainements || Chevaux de Whappa.

monte aux trois allures.

Lundi 11 avril 2016, le débourrage d'Arobase touche bientôt à sa fin et nous sommes à la séquence véridique, il est temps de monter sur la bête! Pour la séance d'aujourd'hui, j'ai fais appel à mon fidèle acolyte et à présent palefrenier, Thomas. C'était lui qui m'avait aidé pour le débourrage d'Houroun et apparemment ce n'était pas son premier, donc il s'y connait! J'arrive au Haras de Pado et rejoins les écuries de Rouxine où je retrouve la pie. Je prends bien mon temps pour la panser et la seller de son matériel habituel, ayant opté pour un tapis de selle vert liseré gris. Thomas nous rejoindra dans quelques minutes au manège, j'enfile donc mon casque et le file sur ma tête, enfile une paire de gants et prends les rênes d'Arobase pour nous mener jusqu'au manège.

Par chance, le manège est vide à notre arrivée et la porte est ouverte, je n'ai donc pas la crainte d'ouvrir celle-ci et d'effrayer la paint horse, Thomas s'en chargera. Je sens Arobase un peu tendue à coté de moi du au changement d'environnement. Je décide donc de la faire marcher dans la piste à ses côtés, changeant régulièrement de mains, longeant les murs, effectuant différentes courbes,... Au fur et à mesure elle se tranquillise alors que Thomas arrive, refermant la porte avec sauvagerie derrière lui. Arobase s'apprête à détaler et tire au renard sur la longe de travail. Je la retiens et donne des à-coups afin de ne pas la perdre hors de mon contrôle. A présent qu'elle me fait face, elle est bien redressée et semble avoir gagné dix centimètres de hauteur, les naseaux dilatés. Thomas nous rejoint sans grande pression alors que je tente d'apaiser la pie. Le jeune homme reste quelques pas derrière moi, les mains dans les poches sans émettre un mot. Lorsque j'arrive à caresser Arobase et à la remettre en route au pas, je m'adresse alors à mon ami, si je peux l'appeler ainsi, lui expliquant que j'allais d'abord longer la pouliche quelques minutes avant de tester la monte en sac à patates à l'arrêt et au pas ainsi que la monte à califourchon à l'arrêt et au pas si tout se passe bien jusque là. Il acquiesce de la tête et se recule un peu, me laissant la place suffisante pour longer la jument. Je la lance sur un cercle de vingt mètres au pas, demandant une allure soutenue que je n'ai pas de mal à obtenir. Après plusieurs minutes je teste son attention en lui demandant un arrêt, devant me répéter plusieurs fois avant d'obtenir ce que je désire. Je la remets ensuite au trot en passant par le pas et la laisse s'échauffer en effectuant plusieurs transitions descendantes. Arobase réagit très bien et semble décidément avoir acquis les ordres vocaux qui s'apparentent à la longe. Je la félicite de la voix avant de lui demande le galop qu'elle prend aussitôt, un peu trop rapide et batifolant dans tous les sens au début mais beaucoup plus régulier par la suite. Je la change de main et l'échauffe au trot ainsi qu'au galop cinq minutes supplémentaires avant d'en juger que c'est suffisant vu la suite de la séance qui nous attend.

Arobase semble beaucoup plus sereine à présent, pourvu que ça dure... J'ai donné la longe à Thomas et tourne autour de la pie afin de vérifier le sanglage qui semble correct. Je viens me positionner sur sa gauche et mets un léger poids sur l'étrier. Je suis assez surprise de ne pas voir la jument réagir, j'aurai plutôt parié le contraire. Je mets encore plus de poids et toujours rien, alors je félicite très fort avant de faire un signe de tête à Thomas, lui informant que je vais chercher une chaise afin de pouvoir monter sans tirer la colonne vertébrale du jeune cheval. Bien entendu, Arobase ayant repéré l'étrange chaise, elle tourne autour et malgré les efforts de Thomas, ne daigne pas rester en place. Je décide donc d'aller la reposer, tant pis. Je reviens vers l'équidé et lève ma jambe gauche, enfilant la pointe dans l'étrier d'acier. Je sautille sur place, mettant ainsi un peu de poids mais Arobase reste placide, je me mets alors en suspension complète sur l'étrier et là, la jument se met au pas. Thomas la stoppe et la fait reculer de quelques pas afin de lui faire comprendre alors que je reste à ma place, suspendue sur l'étrier gauche. Je caresse doucement l'encolure et la croupe en déposant petit à petit mon ventre sur la selle, me retrouvant avec les jambes d'un coté et la selle de l'autre. Je sens que la jument n'est pas très à son aise mais elle reste à l'arrêt pour l'instant, je la félicite et redescends, procédant de la même façon plusieurs fois jusqu'à ce qu'elle s'apaise et ne fasse plus attention à ma présence, toutefois en dac à patates, sur son dos. J'informe alors à mon camarade que nous allons pouvoir faire de même au pas et il semble d'accord avec moi.

Je me remets en selle et flatte la croupe de la paint horse qui est restée immobile. Je laisse Thomas mener les choses maintenant. C'est assez surprenant lorsqu'elle prend sa première foulée, assez précipitée et peu sûre d'elle mais je peux sentir qu'au fur et à mesure elle prend de l'assure, laissant Thomas la guider dans la piste alors que je me cramponne du mieux que je peux à la selle, constatant que la pouliche à une allure très rythmée. Après plusieurs minutes et changement de direction, nous revenons vers le centre de la piste afin de marquer un arrêt, me permettant de mettre pied à terre. Je flatte très fort l'encolure noire et blanche d'Arobase sous le regard attentif de Thomas et lui offre un sucre malgré que je sois au courant de la difficulté de le croquer avec le mors en bouche. Nous la refaisons marcher un aller et retour de la largeur de la piste sans rien sur le dos avant de passer à l'échelon suivant : la monte à califourchon à l'arrêt. Je me remets en suspension sur l'étrier gauche comme précédemment quelques instants avant de tenter de passer ma jambe par dessus la croupe, venant me déposer le plus délicatement possible en selle. Comme pour la monte à califourchon, Arobase est très attentive et légèrement crispée mais je fais tout mon possible pour que son anxiété se dissipe, la caressant et lui parlant sans relâche. Dés que je juge la jument suffisamment prête, je demande à Thomas de la mettre au pas, sans que je ne m'occupe d'ajouter la pression de mollet pour l'instant. Très réactive, elle marche vite et tente de dépasser le jeune homme à terre à plusieurs reprises, mais commençant à connaitre tout doucement Thomas, je sais qu'il la remet à sa place lorsqu'il le juge nécessaire. Après deux tours de manège, je remets pied à terre et recommence la manœuvre, revenant à califourchon sur Arobase. Nous repartons pour un tour de pas où j'ajoute la pression de mes mollets sur ses flancs cette fois. Elle relève vivement la tête avant de se mettre en route dans un pas de travail. Je la flatte très fort et nous recommençons cet exercice plusieurs fois avant de juger que s'en est assez pour aujourd'hui, il ne faut pas faire durer les séances trop longtemps avec les jeunes chevaux, c'est connu. Je rejoins la terre ferme et félicite la jument qui semble exténuée émotionnellement pour aujourd'hui. Thomas me laisse reprendre la longe et nous rentrons tout les trois aux écuries, Thomas et moi discutant du programme de la séance prochaine.

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Après ma journée de travail bien chargée je passe chez moi, qui d'ailleurs est aussi la maison de mes parents mais je suis à la recherche d'un loft dans les environs, de quoi avoir enfin mon espace personnel. C'est après avoir sauter dans un pantalon d'équitation que je prends le chemin du Haras dans ma petite voiture, bien décidée à remonter sur le dos d'Arobase aujourd'hui. J'ai passé un coup de fil à Thomas avant de démarrer afin de lui demander de me rejoindre au manège d'ici une trentaine de minutes environ, avant ça, je rejoins les écuries de Lonval où la jument m'attend dans son box, ayant déjà l'air de savoir ce qu'il l'attend. Elle est assez excitée quand je la sort de son box et la panse, ne cessant de piétiné de gauche à droite et inversement. J'ai fais du mieux que j'ai pu pour écourter le temps à l'attache, mais un pansage n'est pas négligeable! J'ai ensuite harnaché Arobase de son équipement habituel, variant le tapis de selle comme à mon habitude même si Arobase ne semble plus impressionnée par ces couleurs criardes comme elle l'était au tout début. Je me prépare à mon tour et prends soin d'accrocher une longe de travail au mors, nous en allant ensuite jusqu'au manège.

J'arrive et apparemment Thomas semble déjà là. Je lui fais la bise et nous discutons cinq minutes le temps de marcher deux tours de piste, Arobase en main. Elle semble plus à son aise qu'hier, elle reconnait sans doute l'établissement. Je viens l'arrêter au centre de la piste et la félicite avant de dire à Thomas que nous allons directement l'échauffer à la monte cette fois. Je lui donne celle-ci et viens mettre ma pointe de pied avec prudence dans l'étrier, y mettant petit à petit du poids avant de m'y mettre complétement en suspension en voyant que la pie reste sage. Je me remets quelques secondes en sac à patates dessus, exactement comme la veille et lui flatte la croupe de ma main droite, me tenant avec l'autre. Je me redresse ensuite et passe le plus aisément possible ma jambe droite de l'autre coté, atterrissant à califourchon. Je félicite très fort la jument qui est restée immobile pendant tout ce temps et presse mes mollets contre ses flancs après avoir pris les rênes assez courtes, sans pourtant avoir de réel contact avec le mors pour l'instant. Elle s'élance dans un pas très actif qui me surprend lors des premières foulées. Je vois Thomas se dépêcher de mettre du mou sur la longe, laissant ainsi Arobase rejoindre un cercle d'une quinzaine de mètres. Je fais confiance à mon longeur et me concentre principalement sur ma monture, faisant bien attention à ma position. C'est très important, de plus avec les jeunes chevaux, une mauvaise blague est très vite arrivée! Nous marchons ainsi plusieurs minutes et je n'ai pas besoin de rappeler à la pouliche d'avancer vu qu'elle prend un rythme très soutenu dés le début. Je remonte de temps à autre sur mes rênes, créant un contact durant quelques foulées avant de relâcher pour qu'elle s'habitue aux mains, ce qui ne semble pas la gêner d'avantage pour l'instant.

Lorsque le moment propice est arrivé, je presse de nouveau mes mollets contre ses flancs tout en même temps que mon ami lui demande le trot de la voix, comme elle l'a appris. Prise d'un élan de folie, Arobase projette les antérieurs en avant, prenant ensuite le trot. Ne sachant pas à quoi m'attendre je me suis un peu penchée en avant en avançant mes mains de quoi ne pas la tirer d'avantage si jamais elle venait à cabrer. Je reprends ensuite ma position initiale et trotte sur le pied droit, cherchant à avoir la jument le plus calme possible, son allure étant assez précipitée pour l'instant. Après de longues minutes, j'arrive à l'avoir un trot serein avec une bonne tension sur les rênes désormais. Suite aux conseils de Thomas, je lui demande une transition au pas en bloquant mon assiette dans la selle tout en me redressant, serrant les mollets et mettant une légère pression supplémentaire sur les rênes. Comme si elle avait fait ça toute sa vie, Arobase freine et repasse au pas, ses hanches venant bien 'glisser' en dessous. Je la félicite, vraiment très contente du résultat avant de la faire changer de main en ouvrant ma rêne et appuyant ma jambe à la sangle en plus de l'aide de Thomas. Une fois à main droite, nous la refaisons marcher un cercle complet, redemandant ensuite un démarrage au trot. Arobase l'effectue très bien et déploie très fort ses foulées, se trouvant dans un trot allongé. J'essaie de la rassembler et de l'avoir dans un trot de travail, ce qui n'est pas des plus facile vu la vivacité qu'elle renferme. Après avoir procédé suffisamment longtemps à cette allure je m'assieds dans le siège de la selle et libère l'épaule intérieure, jambe extérieure reculée et l'intérieur à la sangle. Arobase accélère, comme tout jeune cheval de son âge alors je la reprends, replaçant mes aides de façon simultanée avec l'ordre vocal de Thomas : "Galooop!" Décidément bien motivée aujourd'hui, la paint horse couine avant de s'élancer au galop dans une séries de ruades, me cramponnant tant bien que mal sur son dos. Je peux voir Thomas mors de rire du coin de l'œil mais je peux vous dire que moi je ne ris pas! Le mieux est de la laisser faire et par chance pour moi, cela se termine bien vite, pouvant ainsi galoper normalement. Je me tourne vers Thomas qui est tout rouge suite à sa quinte de rire. Je lui lance un regard noir et me concentre sur Arobase, prenant les rênes bien en main en laissant mes jambes à leur place sans les balancer dans tous les sens. Pour ne pas trop la fatiguer, je la repasse au trot et la fais changer de main afin de pouvoir galoper équitablement des deux cotés et de ne pas en fatiguer un plus que l'autre.

La galop à main gauche s'est très bien déroulé sans une quelconque cabriole. Je demande une transition au trot et une fois encore Arobase réagit très bien, elle semblerait avoir de très bon freins! Je la félicite et lâche un peu mes rênes pour la laisser trotter tranquillement afin de reprendre son souffler, repassant ensuite au pas afin de rejoindre Thomas au centre du cercle. Nous discutons sur les allures et la réactivité de la pie, jugeant tout les deux que cela risque d'être une très bonne monture. Après cette petite discussion, Thomas me propose de faire un ou deux tours de piste en liberté, surtout qu'elle semble bien épuisée et plus apte à faire des bêtises. J'acquiesce car après tout, il faut vraiment avancer dans ce débourrage! Je le laisse retirer le mousqueton de la longe et presse de façon minime mes mollets contre ses flancs après avoir repris les rênes. Arobase prend un peu très calme et régulier alors je la félicite, lui faisant rejoindre la piste afin de longer les murs. Elle a encore un peu de mal à trouver sa zone de confort et zigzague un peu entre deux pistes mais je n'y prends pas attention, ça viendra avec le temps, ce qui compte c'est qu'elle soit à mes ordres. Je lui demande plusieurs transitions pas/arrêt et arrêt/pas qui ne lui pose aucun problème. Je tente ensuite de rejoindre Thomas au centre en écartant ma rêne intérieure et en faisant bien ressentir la présence de ma jambe intérieure à la sangle. Arobase semble comprendre ce que je lui demande mais prend assez bien de place pour tourner. Je ne lui en tiens pas rigueur et viens l'arrêter à quelques mètres de mon ami, la félicitant abondement.

Je finis par mettre pied à terre sans m'arrêter de la flatter et de lui vanter ses exploits. Nous rentrons au Domaine des Vauses avec Arobase et Thomas. Je laisse le blond dessellé la jument pendant que je lui cure les sabots et lui applique une couche de graisse dessus. Je termine par lui donner un coup de bouchon, faisant disparaitre les traces de sueur de la séance. Nous terminons la sortie en rentrant la pie au box avec une importante portion de carottes et une galette de pré-fané. Nous nous dirigeons à mon domaine avec Thomas, ayant encore beaucoup de choses à faire aujourd'hui, tout en discutant de la séance d'aujourd'hui et la prochaine où je monterai Arobase en liberté dés l'échauffement et où je testerai un peu toutes les allures, les directions ainsi que les transitions.

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J'arrive devant le box d'Arobase, anxieuse et à la fois surexcitée. La dernière fois j'avais réussi à la faire marcher en libre sans que cela ne pose de problème mais elle avait été bien travaillée avant et donc fatiguée... Aujourd'hui Thomas veut que je la travaille directement librement, sans passer par la longe, en espérant toutefois que je ne mange pas le sable. Je salue joyeusement la jument qui semble elle aussi contente de me voir. Après un court instant de caresses, je lui enfile son licol et la sors du box pour venir l'attacher à l'aire de pansage où je peux lui accorder un pansage rapide mais efficace. Sa robe n'est pas très sale vu qu'elle a été sortie hier, ce sont les sabots qui me donnent le plus de fil à retordre. Je la flatte brièvement, elle est restée sage et patiente aujourd'hui malgré quelques fois où j'ai du la reprendre parce qu'elle commençait à gratter de l'antérieur par agacement. Je continue de m'affairer autour d'elle en l'harnachant avec ses cuirs habituels et le même tapis qu'hier, n'ayant pas pris le temps d'en trouver un autre pour aujourd'hui. Je sens que cette séance va être riche en émotions, mais d'où moins, positives je l'espère!

Thomas nous rejoint sur le chemin menant au manège et nous y entrons tous les trois, mon ami attenant bien que je sois avancée avec la jument pour refermer la porte. Arobase se redresse et je vois ses oreilles virevolter dans tous les sens mais elle reste pour autant à sa place, vite apaiser par mes longues caresses sur son encolure. Je l'arrête quelques mètres plus loin et remonte sur les rênes, les tenant d'une main alors que je dépose l'autre sur le troussequin afin de me hisser facilement. Thomas reste à proximité au cas où la jument d'étalerait mais elle reste immobile, attendant mes premiers ordres. Je la félicite et lance un regard inquiet à Thomas qui prend un malin plaisir à me sourire en coin, comme à chaque fois. Il veut dire tellement de choses ce sourire j'ai l'impression... Je chasse ses idées et prends correctement mes rênes en main avant de lancer la pie au pas. Très vite, elle se lance dans l'allure et me laisse l'installer sur un cercle autour du jeune homme, comme si nous étions en longe. Je la félicite et prends garde à ce qu'elle n'aille pas trop vite, cherchant un trot de travail. Je joue régulièrement sur des transitions afin de m'assurer que je l'ai bien aux ordres, n'hésitant pas à changer de main afin de la faire marcher des deux cotés. Une fois que je me sens déjà un peu plus à l'aise, je la mène en ligne droite, enfin plus ou moins selon la définition d'un jeune cheval, et rejoins la piste pour un tour complet du manège, demandant plusieurs transitions pas/arrêt et inversement sur la distance à parcourir. Je flatte régulièrement l'encolure d'Arobase en lui parlant, je veux réellement qu'elle comprenne qu'elle fait bien les choses quand c'est le cas. Après un tour effectué, je lui demande un tournant assez large sur la gauche pour rejoindre Thomas et la faire trotter dans une zone de confiance avant de m'aventurer dans l'ensemble du manège.

La jument au trot, je fais de mon mieux pour suivre son mouvement avec mon bassin. Elle semble en confiance, du moins beaucoup plus que moi. Ne voulant pas éterniser la séance, je la mène sur la piste et tente de la maintenir sur celle-ci alors que nous progressons un tour de manège. Je change ensuite de main par une diagonale, changeant de pied en X avant de travailler les transitions et les changements de direction qui se font de plus en plus fluides et instantanés au fil des demandes. Je félicite Arobase en caressant rapidement son encolure et Thomas me dit alors qu'il est temps de galoper avant qu'elle ne soit réellement fatiguée et qu'elle ne sache plus rien donner. C'est vrai, j'oublie souvent que les yearlings se fatiguent vite... Je hoche la tête et dessine un cercle le plus régulier possible en cadrant ma monture dans mon couloir de rênes et entre mes jambes. Une fois que je suis plus ou moins satisfaite de la figure, je m'assieds dans ma selle et rassemble un peu le trot avant de placer mes aides pour un départ au galop tout en demandant de la voix. Comme la veille, Arobase prend plaisir à démarrer à cette allure et lance quelques ruades d'affilées avant de se calmer et heureusement pour moi, beaucoup plus vite qu'hier. Je donne une petite tape amicale sur son garrot et prends bien garde à avoir un contact correct avec le mors, la menant ensuite sur la piste qu'elle respecte de plus en plus. Un tour et un retour au calme sur le cercle plus tard, je la fais changer de main et dessine un cercle à l'autre bout du manège en demandant le galop sans l'ordre vocal cette fois. La pie prend l'allure demandée et cherche à accélérer mais pas de chance pour elle, je viens vite la remettre à sa place et m'assure de l'avoir bien au contrôle avant de procéder à un galop le long de la piste.

Une fois repassées au trot, je la laisse trotter en détendant légèrement mes rênes cherchant à ce qu'elle prenne le réflexe de baisser son encolure, mais apparemment ce n'est pas encore pour tout de suite. Je la fais ralentir petit à petit jusqu'à retomber au pas, voyant Thomas nous rejoindre afin de marcher à nos cotés et d'échanger quelques temps le temps qu'Arobase reprenne correctement sa respiration. Je flatte son encolure à plusieurs reprises et mon ami me surprend même à faire de même, ce qui me donne le sourire aux lèvres. Je finis par immobiliser la jument et rejoins la terre ferme, venant coller ma poitrine à son encolure pour la remercier de tous les progrès qu'elle a pu faire pendant le temps où je m'en suis occupée. Car oui, qui dit fin du débourrage dit que je ne vais plus m'en occuper. Nous retournons aux écuries et je la desselle soigneusement avant de passer un coup de bouchon sur sa robe noire et blanche, curer ses pieds et passer un coup de lingette à l'entrée de ses naseaux qui me paraissent bien sales. Je viens déposer mes lèvres sur son encolure et lui laisse plusieurs croutons de pain dans la mangeoire avant de m'en aller, l'esprit serein d'être enfin arrivée à bout de son apprentissage mais tout de même peineuse que nos séances soient terminées.

monte aux trois allures.

Le débourrage du beau Red Mark touche bientôt à sa fin et la dernière étape n'est pas des moindres. Je ne crains pas le fait de monter dessus où encore d'évoluer avec lui sur la piste, la seule chose qui pourrait poser un bémol d'après moi ça va être le contact en bouche. J'ai déjà remarqué que l'étalon était sensible, voir même extrêmement sensible en mors et au contact du mors! Espérons qu'il ne se braque pas contre ma main. Chargée comme un baudet, j'entre dans le paddock de l'appaloosa qui semble déjà m'attendre à l'aire de pansage devant l'abris, si je peux appeler ça ainsi. Je commence à lui parler, le saluant et lui racontant un peu tout et n'importe quoi en l'attachant à l'anneau et entreprenant un pansage rapide mais efficace. Une fois bien propre, il est prêt à être sellé. Harnaché de son matériel habituel, j'ajuste son ensemble selle/tapis avant de sangler, je vérifierai une fois en piste. J'attache une longe au mors et m'équipe d'un casque à mon tour, sifflotant pour indiquer à Red de me suivre, direction le manège.

Thomas semble déjà être arrivé, faisant les cent pas en piste, les yeux rivés au sol. C'est bien, il est de plus en plus ponctuel, on voit qui est la patronne! Je ris face à ma remarque personnelle et l'appelle de loin en faisant entrer Red derrière moi, venant lui faire la bise avant qu'il ne prenne le temps d'analyser l'étalon qu'il n'a encore jamais vu auparavant. Il donne alors un coup de menton en avant comme pour me dire de l'échauffer à la longe mais je lui fais non de la tête. J'ai pu apprendre à connaitre Red c'est dernier temps et ce n'est vraiment pas le genre de cheval mauvais à faire des crasses à n'en plus finir, nous allons donc l'échauffer directement en selle! Thomas hausse les épaules face à ma proposition, décidément pas convaincu mais je maintiens mon opinion. Je lui donne la longe et sangle à nouveau d'un trou, fixant ainsi correctement la selle sur le dos du tacheté. Je le flatte et fais claquer les étriers, ce qui le fait sursauter. Tout en le rassurant, je continue de faire claquer les étrivières de cuir jusqu'à ce qu'il se désensibilise au bruit. Je le félicite et viens alors mettre de poids sur l'étrier de façon graduelle, le faisant pivoter autour de Thomas, apparemment dérangé. Je continue sans relâcher la pression et bien vite, Red se calme pour rester complétement immobile, me laissant mettre le pied à l'étrier et donner des petits pulsions de jambes dessus avant de venir m'y suspendre complétement. Surpris par ce poids beaucoup plus imposant, il fait un écart sur la droite et me fait perdre l'équilibre, retombant un pied au sol. Je lui parle et caresse son encolure blanche pointée de blanc tout en recommençant l'exercice. Il continue à gigoter, mais pas aussi brusquement qu'à l'essai précédent. Je renouvelle l'opération plusieurs fois jusqu'à constater que cela ne pose plus un problème. Je continue donc l'apprentissage en venant me mettre en sac à patates, ce qui contrairement aux étapes antérieures ne semble pas le perturber. Je le flatte et remets pied à terre, recommençant le geste d'une traite alors que Red Mark continue à rester fixe. Je le félicite très fort, le sourire aux lèvres et me tourne alors vers Thomas qui tient la longe depuis le début de la séance :

"Allez, à toi maintenant!" Dis-je toute enthousiaste et jetant un coup d'œil vers la selle.
"Moi?" Dit-il en riant et semblant ne pas approuver mon idée.
"Tout de suite!" Dis-je sous un ton faussement autoritaire.

Il soupire et finit par faire ce que je lui demande, me cédant la longe avant de prendre place à la gauche de l'étalon. Il teste tout d'abord les réactions de l'équidé en se mettant en suspension sur l'étrier gauche, venant ensuite se mettre en sac à patates avant de balancer sa jambe droite de l'autre coté. Red se tend et se précipite quelques pas en avant mais vient se calmer lorsqu'il me sent le retenir et tenter de l'adoucir. Ah ben oui, c'est tout de suite un autre poids sur le dos hein! Thomas semble vouloir descendre pour me rendre ma place mais je lui explique que mes projets vont bien plus loin que ça, c'est lui qui va échauffer et monter le cheval aujourd'hui et je serai longeuse, on inverse les rôles une fois! Il soupire de nouveau et prend les rênes en main ans trop faire attention, ce qui fait relever brusquement la tête à Red qui recule précipitamment de plusieurs pas. Je le rassure par des 'ohooooh' et informe Thomas de la bouche sensible du cheval et qu'il faudrait donc y aller très doucement pour le contact en bouche. Il acquiesce et relâche les rênes, donnant une pression des mollets pour lancer l'étalon au pas, le guidant du bout des rênes pour le moment. Il le place sur un cercle alors que je laisse la longe en forme de banane entre nous, m'apprêtant à retenir Red au cas où, mais je ne pense pas qu'il se passera quelque chose de tel.

Suite à plusieurs cercles où le cheval à bien maintenu l'allure en restant sur le cercle et à même permis à son cavalier de remonter de quelques centimètres sur les rênes, nous décidons de le lancer au trot. Thomas place ses aides et titille ses flancs pendant que j'y ajoute l'ordre vocal, faisant assimiler les choses avec plus de facilité à l'appaloosa. Red adopte un trot de travail régulier et plutôt cadencé malgré que j'aperçois Thomas le rappeler plusieurs fois à l'ordre à l'aide de ses jambes. Le principal est qu'il y réagisse. Je propose ensuite à mon ami de demander une transition trot/pas. Il s'assied alors dans le siège de la selle en se redressant fortement, les jambes à la sangle et une légère pression discontinue sur les rênes. Red ralentit aussitôt en repassant au pas, se braquant encore légèrement au mors mais tout de même moins que toute à l'heure. Je le félicite de la voix alors que Thomas s'aventure à lui caresser l'encolure avant de le faire changer de main avec l'aide d'une rênes d'ouverture et de ses jambes auxquelles l'étalon à l'air de remarquablement réagir. Le couple s'élance maintenant au trot à main droite, toujours d'un un joli trot de travail. Après quelques tours, Thomas retente une transition en tendant les rênes sans pour autant mettre de pression dessus, d'où l'expression deux doigts sur les rênes. La transition se passe beaucoup mieux que la précédente et Thomas parvient même à pousser plus loin en demandant un arrêt avant de relâcher les rênes et de féliciter, laissant marcher quelques minutes rênes longues avant de tester la monte au galop sous un commun accord.

Après avoir marcher paisiblement, le cavalier reprend fébrilement ses rênes, ce qui me fait rire car cela ne lui ressemble pas du tout! Il relance la bête au trot le temps de se remettre en route et s'assied dans la selle, jambe intérieure à la sangle et l'extérieure légèrement reculée, libérant l'épaule intérieure. J'ai à peine le temps d'ajouter l'ordre vocal que Red Mark prend le galop, tel un bon cheval. Je suis épatée, vraiment, aucun poulain que je connaisse n'a aussi bien répondu et de plus, pas aussi rapidement! Il a beaucoup de potentiel et de volonté ce petit, c'est quelque chose qui se ressens! Les rênes presque tendues, l'appaloosa galope en cercle autour de moi sous le maintient de l'impulsion par Thomas. Je souris et après quelques tours demande à mon ami de changer de main et de galoper de la même manière à gauche avant de revenir au calme, voyant déjà l'étalon commencer à transpirer, de plus la séance se tire en longueur pour ce qui est de la durée. Il hoche la tête et repasse souplement au trot, comme si rien était. Il faudra vraiment qu'il m'explique sa technique pour être aussi doux et ferme en main! Ils changent de main et s'élancent tout deux facilement au galop, évoluant à cette allure trois tours avant de repasser au trot rênes mi- longues afin de souffler. Je les félicite tout les deux de la voix, car oui, Thomas aussi à fait du bon travail je trouve. Je ne m'en étais pas encore réellement rendue compte jusqu'à présent, mais c'est un excellent cavalier! Ils repassent au pas et je m'approche d'eux, venant détacher la longe du mors pour les laisser marcher librement. De toute façon, Red à l'air tellement exténué qu'il ne saurait aller bien loin. Après plusieurs minutes à avoir marcher, je propose à Thomas de rentrer. Il me suit en guidant Red du bout des rênes qui ne semble absolument pas perturbé de ne plus être en lien avec la longe. De retour aux paddocks nous nous occupons de lui avant de le remettre en prairie avec une bonne portion de foin et de carottes après un pansage vigoureux.

monte aux trois allures, suite.

Pour le deuxième jour consécutif, je viens m'atteler à l'apprentissage de Red Mark. Mais aujourd'hui c'est un peu plus spécial, je compte bien l'achever! Thomas me rejoint directement sur le parking du Haras, ce qui me sauve un peu la vie afin de faire le trajet sellerie-paddock, nous ayant réparti l'harnachement de façon égale. J'appelle chaleureusement Red qui à prit l'habitude maintenant de m'attendre devant sa cabane. J'indique à mon ami où déposer le matériel et salue l'étalon par quelques caresses. J'ai pris l'habitude qu'il ne réagisse pas à mes petites attentions, il reste très distant malgré tout, peut-être du au fait qu'il ai très mal vécu la séparation avec sa mère. Je me lance alors dans un bon pansage afin de faire tomber ses poils d'hiver, qui me semblent de plus en plus nombreux chaque jour. Je commence par m'occuper de la robe pendant que Thomas lui cure les pieds sans rencontrer de problèmes. Je m'affaire ensuite aux crins bicolores de l'étalon alors que mon ami lui nettoie les narines, la commissure des lèvres et les yeux avec une lingette. Il me semble bien que Red Mark n'ai jamais été aussi choyé! Je lui donne une petite tape affective sur l'épaule et commence à l'équiper avant de prendre les rênes, de donner la longe à  Thomas et de nous en aller tout les trois vers le manège.

J'aurai apprécié sortir en carrière, surtout qu'il y a une ouverture météo aujourd'hui et puis c'est toujours plus attractif de monter en extérieur. Cependant, je ne pense pas que Red Mark soit suffisamment prêt pour ce genre de chose, tant pis, je me rabats donc vers le manège. Je marche un tour de piste aux cotés de l'étalon et viens l'arrêter vers le centre de la piste. Thomas se positionne devant lui et me permets donc de monter agilement sur son dos, sans trop prendre les rênes, connaissant ses réactions. Je le félicite très fort une fois en selle, il n'a pas vibré d'un cil! Avec Thomas nous avons décider d'échauffer l'équidé d'une façon un peu différente cette fois. Tout d'abord je vais le guider jusqu'à la piste et marcher quelques tours, Thomas à coté de moi, changer de main par une diagonale ou un doublé afin de travailler la direction et de l'échauffer au deux main de façon égale. Thomas restera à proximité tout le long afin de m'aider en cas de problèmes. Je prends légèrement mes rênes mais les laisse tout de même lâches, donnant une pression des mollets sur les flancs en accompagnant mon geste d'un claquement de langue. Docilement, Red prend le pas et rejoint la piste sous ma demande sans trop de mal. Arrivée à la piste, je décide de commencer à main gauche, ajustant rapidement mes rênes, jambe à la sangle. L'étalon met un peu de temps à réagir mais se voit obliger de tourné, se retrouvant bien vite face au mur. Je le flatte et le laisse marcher sur la piste tout en essayant de le garder le plus droit et impulsif possible. Après avoir marcher trois tours de piste, j'en juge que c'est suffisant et que nous pouvant changer de main, demandant un doublé en premier lieu, jugeant que le degré de difficulté est moins élevé que celui d'une diagonale. J'ouvre ma rêne d'ouverture et demande à Red de s'incurver légèrement autour de ma jambe intérieur afin de pouvoir pivoter, toujours en minimisant le contact en bouche. Après trois à quatre foulées en ligne droite, Red pivote et prend la direction que je lui indique, dessinant un doublé dans la largeur plus ou moins droit. Je félicite très fort en me penchant sur l'encolure avant de prendre les rênes en main avec un léger contact auquel Red lève la tête une fois avant de s'adoucir. Je le félicite de la voix et marche un tour avant d'exercer de nouveau un changement de direction, sur la droite cette fois. Il réagit déjà plus facilement et rejoint le centre de  la piste sur lequel je le mets tant bien que mal sur un cercle le plus régulier possible.

Après avoir chacun trouvé sa zone de confort sur le cercle, je lance l'étalon au trot sans trop de problème, Thomas ne nous quittant pas du regard alors qu'il me sert de point de repère en pointant le centre du cercle. Le tacheté trotte avec aisance alors que j'ai presque une tension constante sur les rênes. Je lui parle à plusieurs reprises avant de tester sa réactivité par plusieurs transitions en tout genre qui s'effectuent parfaitement bien. J'en profite d'être revenue au pas pour changer de main, dessinant un grand S avant de revenir sur le cercle, toujours en jouant sur la direction à laquelle l'équidé est de plus en plus réceptif. Je lui demande le trot et nous évoluons durant quelques cercles sur lesquels je me risques à jouer sur les rênes avec une bonne tension. Dés que Red Mark commence à réagir de façon excessive en relevant brusquement la tête, je relâche la pression, procédant de cette manière à plusieurs reprises. Voyant que tout se passe bien après avoir retravaillé les transitions, Thomas me propose de trotter un tour de manège à chaque main en changeant de main par un doublé. Je hoche de la tête et élargis alors mon cercle sans trop de mal jusqu'à rejoindre la piste main droite. En voyant l'appaloosa faiblir dans l'allure, je le titille avec ma jambe et lui fais adopter un trot de travail confortable. Je l'encourage de la voix et après un gros tour et demi de piste effectué, je demande un tournant, serré si possible afin de changer de main. Il répond très bien à la demande, se trouvant être de moins en moins un "cheval bateau", prenant de la souplesse et de l'assurance au fur et à mesure. Je félicite et trotte un tour à l'autre main avant de repasser au pas rênes mi longues et de laisser souffler. Jusqu'ici le fait de se faire trimballer en piste par son cavalier n'a pas l'air d'être un problème pour l'étalon, espérons que cela dure.

Je reprends mes rênes en cherchant un contact léger auquel Red ne s'oppose même pas. Je souris, commençant à attraper le truc des "deux doigts sur les rênes". Je demande le trot à l'étalon et lui demande une dernière courbe afin de dessiner un cercle près de la lettre A, venant m'assoir en selle et placer mes aides pour un départ au galop. Red prend sa battue de départ et s'élance dans un galop désordonné sur la piste, zigzaguant de gauche à droite. J'essaie de le ralentir un peu sans user trop de la main et de bien l'encadrer dans mes jambes pour qu'il galope droit. Je parviens à obtenir ce que je souhaite après un demi tour et termine celui-ci dans un galop de travail avant de demander un tournant dans une diagonale, ce qui me laisse le temps de repasser au trot avant de reprendre le galop à l'autre main dans le coin suivant. Je me mets légèrement en suspension et flatte l'encolure tachetée de l'étalon avant de le repasser au trot, jugeant la séance très satisfaisante pour aujourd'hui. Je le laisse trotter comme bon lui semble les rênes détendues et finis par le repasser au pas en rejoignant Thomas, guidant Red du bout des rênes. Mon ami caresse l'encolure de l'équidé et m'adresse un grand sourire avant que nous quittions le manège afin de s'occuper de Red et de le remettre au paddock avec un bon nombre de quartiers de pommes. Et voilà, le débourrage de Red Mark touche enfin à sa fin, je suis très impressionnée de ce qu'il a pu me montrer. J'ai pu analyser au fil des semaines que c'était un cheval très travailleur et volontaire malgré sa sensibilité extrême en bouche, mais qui reste dans son monde si je peux dire, ne venant jamais chercher un instant caresses auprès de son cavalier. C'est bien dommage, si il accordait un peu plus sa confiance son cavalier et lui pourraient vraiment faire de jolies choses, en espérant qu'il change par la suite!

test dressage/saut.

Par chance, le manège semble libre à cette heure-ci, ce qui va me permettre de monter Totem et de tester un peu tout ce qu'il me tente sans gêner personne. Je flatte Totem tout en marchant et viens l'arrêter vers le centre de la piste, entre deux rayons de soleil qui percent à travers la toiture. Je m'arrête et l'étalon me bouscule sans prendre attention, je viens alors lui demander de reculer de quelques pas par principe. Après un joli reculé droit effectué, je lui flatte l'encolure et ressangle, Totem ré adoptant sa mauvaise humeur de toute à l'heure, décidemment pas friand du sanglage. Je n'y fais pas attention et termine ce que j'ai à faire, prenant ensuite mes rênes plus courtes afin d'avoir le contrôle s'y jamais l'islandais tenterait de démarrer pendant que je serais occupée à me mettre en selle. Je glisse ma pointe de pied dans l'étrier et m'élève afin de rejoindre le siège de la selle pendant que Totem semble s'amuser à tourner en rond. Je le reprends rapidement et lui demande un arrêt de quelques secondes avant de lui demander le pas et de marcher jusqu'à la piste.

Jusqu'à présent ses allures sont assez saccadées et très dynamiques, de vraies allures de poney! J'aperçois aussi rapidement qu'il a tendance à jouer sauvagement avec son mors, faisant valser son port de tête de haut en bas à plusieurs reprises consécutives. Je nous laisse un tour de piste d'adaptation avant de remonter sur mes rênes et d'établir un bon contact, ce qui marque le début de notre détente. Je chipote minutieusement sur mes rênes pour demander à Totem de venir se poser sur la main mais il continue de faire ses vas et viens de haut en bas, encore plus fréquents que toute à l'heure. Je n'y prête pas plus attention que ça et change de main par une diagonale, devant reprendre un peu le contrôle lorsque je remarque qui s'appuie sur le mors et tente d'accélérer dans l'allure. Tout en continuant à faire abstraction de son désaccord suite à ma demande de mise en main, je presse mes mollets contre ses flancs et Totem démarre au trot en s'élançant dans un coup de dos. Un peu déstabilisée, je me retrouve sur le devant de la selle mais parviens à me remettre à ma place avant d'esquiver un coup de cul. J'empoigne l'islandais dans mes jambes et lui montre mon mécontentement avant de continuer à trotter à main gauche, commençant légèrement à se détendre en bouche. Dés qu'il cède à la pression, je cesse de demander et tente de bouger le moins possible jusqu'à ce qu'il relève la tête afin de lui redemander de se mettre en main et ainsi de suite. Tout de même un point positif jusqu'à maintenant, la mise en main, il connait!

Après avoir tester la direction avec diverse figures de manège telles que des serpentines, des voltes et des huit de chiffre, j'approfondis un peu l'incurvation sur les cercles et dois faire très attention à maintenir l'étalon sur une courbe correcte vu qu'il cherche sans cesse à partir en ligne droite. J'ai beaucoup de mal à obtenir l'incurvation de son corps complet et non de simplement sa tête, mais je pense qu'avec un peu de travail, cela devrait vite être réglé. Je change de main une nouvelle fois et l'incurve de nouveau sur un cercle, toujours dans le but de l'avoir incurvé de la tête à la queue tout en étant en main. Je sens mes bras chauffer peu à peu, j'en conclus donc qu'il est temps de faire une pause. Je repars le long de la piste et m'assieds en selle en me redressant, demandant une transition au pas que Totem effectue sans problèmes. Je laisse les rênes glisser de quelques centimètres entre mes doigts et flatte l'encolure de l'étalon qui recommence déjà à jouer avec son mors. Pendant que je le laisse marcher dans l'objectif qu'il reprenne son souffle, j'aperçois une silhouette, que je ne reconnais que trop bien, entrer dans la piste. Je souris à Thomas et le vois s'adosser au pare-bottes, décidé à nous regarder pour cette fin de séance. J'en profite de l'avoir sous la main et lui demande d'installer une croix sur la ligne de la longueur en X. Il s'exécute pendant que je reprends mes rênes et trotte un tour avant de placer mes aides pour un départ au galop. Une fois encore, Totem démarre dans un élan de folie et m'embarque le long de la piste tout en couinant. Je me fais trimballer un bon quart de piste avant de reprendre le contrôle et de le tenir très sèchement, il faut vraiment qu'il comprenne qui détient les commandes. Je le fais galoper très compact et rebondissant un tour de manège complet avant de le laisser galoper un peu plus détendu et de le repasser au trot afin de changer de main, venant allonger l'allure dans la diagonale. Contrairement à ce que j'aurais cru, je n'ai aucun mal à le reprendre à la fin de la diagonale et lui demande un départ au galop à droite, m'apprêtant au pire mais cette fois Totem reste sage et galope selon mes demandes, parvenant de temps à autre à l'avoir en main durant plusieurs foulées consécutives. Je le repasse ensuite au trot quelques instants et puis au pas, lui permettant de souffler avant de tester ce que ce petit à dans le ventre en ce qui concerne le saut d'obstacle.

Je parle quelques minutes avec Thomas qui se fait un malin plaisir de commenter ma perte de contrôle cinq minutes plus tôt et je réagis de façon très mature, en lui tirant la langue avant d'exploser de rire. Il a installé une croix au centre de la piste exactement comme je lui ai demandé et elle ne mesure pas plus de 60 centimètres, ce qui est parfait pour un premier essai. Thomas a prit la précaution de mettre une barre d'appel à une foulée de l'obstacle en question. Je lance le gris au trot et dessine un cercle afin de bien trouver l'allure adéquate avant de nous diriger le mieux possible vers le cavaletti. Je reste bien à ma place jusqu'au bout et n'anticipe pas le saut. L'équidé me fait espérer jusqu'au dernier moment qu'il va sauter en prenant un peu d'amplitude dans les dernières foulées et se stoppe brusquement devant la croix, me faisant légèrement basculée en avant. Heureusement que j'ai une très bonne aptitude à rester en selle. J'empoigne quelques fois l'étalon devant l'obstacle car il n'avait pas à s'arrêter, tout ce cinéma n'est que de la mauvaise volonté. Je reviens dessus et garde bien la jambe au contact, mais de nouveau, Totem pile à l'abord. Cette fois-ci je me fâche en prenant les rênes dans ma main gauche, donnant un coup de cravache sur la croupe de l'autre. Surpris, Totem fait un bond en avant et enjambe le croisillon en faisant chuter les barres. Je le félicite tout de même et ne perds pas une seconde avant de revenir, à l'autre main cette fois. A l'avance, Totem dérive sur la droite et malgré mes efforts pour le ramener face à l'obstacle, il refuse. Je viens l'arrêter en face et le réprimande de nouveau avant de revenir, au galop cette fois. Je le tiens en jambe ainsi qu'en main tout le long et parviens à le faire venir droit. Néanmoins, il ralentit très fortement à l'abord, ayant vu le contre coup, je le remets en mouvement et il saute l'obstacle, se trébuchant et faisant tomber les barres ainsi que les chandeliers. Je reprends mes rênes qui ont glissées lors du choc et trotte un peu le temps que Thomas ne remette l'obstacle en place, changeant la croix en vertical de 60 centimètres.

Nous nous dirigeons quelques minutes plus tard au galop sur le vertical et malgré tout mes efforts et ma volonté de passer de l'autre côté, Totem pile brusquement au dernier moment de façon très vicieuse et me fait atterrir sur l'encolure. Je me remets en place le plus vite possible, ayant bien manqué cette fois. Je commence très sérieusement à en avoir marre et j'ai le souffle court, commençant à m'épuiser. Je me fâche et le cheval se braque, menaçant de se cabrer. Je le fais alors tourner et reviens sur l'obstacle avant que ne refuse de sauter de nouveau. Je soupire, adoptant vraiment un ras le bol. Thomas, qui nous a observé tout au long sans rien dire, prend alors la parole et prend une des barres et viens la poser au sol à coté de l'obstacle, me conseillant de venir dessus au pas, au trot et puis ensuite au galop. J'acquiesce malgré ma mauvaise humeur et viens dans un pas actif. Totem passe au dessus sans problème, je change alors de main et prends le trot. Je sens qu'il ralentit alors je le pousse jusqu'à la barre et il la passe, marchant malencontreusement dessus et roulant, trébuchant pour la deuxième fois. Averti, Thomas me dit alors de tout stopper et de laisser la dessus. Je laisse marcher le poney sans rien dire avant de rentrer aux écuries avec mon ami qui m'explique son ressenti. D'après lui Totem n'est pas un poney de saut d'obstacles, la preuve il ne sait et ne veut pas sauter! Il me dit aussi que l'on pourrait réessayer l'expérience si je le veux, mais pas tout de suite, essayant de me redonner le sourire en me disant qu'il pourrait devenir un très bon cheval de dressage avec quelques mois de travail.

En vue des averses assez récurrentes aujourd'hui, je pense qu'il est préférable de travailler à l'intérieur. Après avoir rejoins Quelquefois aux écuries et lui avoir accorder mon temps pour une séance papouilles et un bon pansage afin de faire tomber une grande partie de ses poils morts, nous voilà maintenant au manège. Encore une fois, j'ai beaucoup de chance car nous avons l'espace de travail à nous tout seul, je vais vraiment pouvoir travailler comme je le veux! J'arrête mon welsh qui obéit dés la première pression et le félicite, reprenant mes rênes et mettant le pied à l'étrier. Je suis submergée d'un bien fou en m'asseyant en selle, heureuse de retrouver le confort de ma selle de dressage et non la grossièreté de la selle western que j'ai utilisé hier. J'ai toujours préféré l'harnachement classique, aussi bien visuellement que d'un point de vue bien-être. Je flatte l'encolure du pommelé et presse légèrement mes mollets pour le mettre en route, voyageant librement au pas rênes mi- longues dans la piste dans un premier temps. J'en profite qu'il s'échauffe les muscles tout en étant serein pour réfléchir sur les exercices que je pourrai lui demander aujourd'hui, j'ai vraiment envie de travailler des figures et ajouter un peu de complexité, connaissant les facultés de l'étalon dans cette discipline.

Après avoir bien réfléchis et que suffisamment de temps c'est écoulé, je reprends correctement mes rênes sur lesquelles Quelquefois se plie, venant se mettre correctement en main. Je le félicite de la voix en changeant de main par une diagonale, lui demandant d'allonger l'allure avant d'arriver à l'autre bout de la piste. Je rassemble ensuite son allure pour pouvoir lui demander le trot à un point précis. Je choisis la lettre P pour lui demander de prendre l'allure supérieure, testant sa réactivité au dépourvu. Il réagit assez bien malgré qu'il aurait pu encore réagir plus vite, mais je suis déjà satisfaite du résultat, connaissant le caractère pacifique de mon poney. J'entretiens l'allure quand le besoin s'en fait ressentir tout en jouant entre diverses courbes assouplissantes. Je place Quelquefois sur un cercle à droite et lui demande des incurvations ainsi que des contre incurvations qui nous posent encore un peu de mal, ne les ayant pas répétées assez régulièrement. Je flatte rapidement son encolure avant de rejoindre la piste et de placer mes aides pour une transition à l'arrêt. Quelquefois réagit en moins de trois foulées et se retrouve immobile, correctement placé dans un arrêt au carré. Je le félicite et le relance au trot, changeant de main afin de ré exercer les mêmes figures telles que le cercle et des voltes ainsi que plusieurs transitions auxquelles le poney ne pourrait répondre mieux. Jugeant que la séance touche peu à peu à sa fin, je permets à Quelquefois de repasser au pas le temps de souffler quelques minutes avant de nous élancer au galop.

Une fois les quelques minutes de repos écoulées, nous dessinons un cercle à main gauche au trot sur lequel j'attends de bien trouver ma place avant de m'assoir et de placer mes aides en libérant l'épaule intérieure. Quelquefois prend sa battue et s'élance dans un galop de travail très contrôlable. Je fixe correctement mes jambes ainsi que mes mains et prenant garde à ce qu'il ne vienne pas s'encapuchonner. Après avoir effectué un cercle complet, je lui fais rejoindre la piste avant de prendre une diagonale deux coins plus tard, inversant mes aides et faisant changer de pied en l'air au poney afin de galoper un peu à l'autre main avant de repasser au trot et de le laisser souffler rênes longues avant de commencer par des cessions à la jambe au trot. Je finis par reprendre mes rênes en demandant la mise en main sur un tour de manège complet afin de nous remettre en route. Je commence par doubler dans la longueur en A et demande une cession à la jambe vers la droite en ouvrant légèrement ma rêne intérieure, rêne extérieure tendue et pour ce qui est des jambes, jambe intérieure à la sangle alors que l'autre est légèrement reculée, agissant par à-coups impulsifs pour déplacer les hanches. Bien éduqué, Quelquefois se déplace sur la droite en actionnant simultanément ses antérieurs et ses postérieurs. Pour ma part, je me charge de maintenir le rythme et la mise en main. Nous rejoignons rapidement le bord de piste alors j'attends d'être dans le coin C-H pour demander une cession à la jambe à gauche, procédant exactement de la même façon que précédemment. Quelquefois s'exécute et ne relâche rien jusqu'à arriver de l'autre coté de la piste où je cesse mes demandes et le félicite en me plaçant en suspension au dessus de son encolure.

Je continue tranquillement au trot avant de demander un départ au galop. J'ai en tête de travailler sur un huit de chiffre, cherchant à l'avoir le plus régulier possible et bien sûr avec des changements de pied effectués correctement et au bon moment. Je rejoins la moitié de la piste aux alentours de B pour demander un cercle qui rejoins la ligne du milieu, galopant deux à trois foulées en ligne droite avant de tourner à droite en demandant un changement de pied. Quelquefois répond bien et nous continuons, demi cercle avant de galoper droit sur la ligne du milieu, changement de pied en l'air et on tourne à gauche. Le welsh réagit bien au demande et ne change pas de pied quand il ne le faut pas, mise à part le fait que je dois souvent le rappeler à l'ordre afin qu'il garde son impulsion de départ. Je lui laisse une grosse minute de récupération au pas, ayant enchainé un certain temps au galop, avant de terminer sur un exercice assez particulier que nous n'avons encore jamais tester jusqu'à maintenant : le contre changement de main au galop.

Je relance ma monture dans l'allure souhaitée à main gauche et démarre comme pour une diagonale dans l'un des coins, rejoignant le X du centre de piste. Je tourne ensuite légèrement sur la droite pour continuer sur la diagonale opposée et, habitué à avoir changer de pied en l'air durant le dernier exercice, Quelquefois change instinctivement. De plus, j'ai certainement mis trop de poids sur la rêne extérieure... Je le repasse aussitôt au trot avant de le relancer rapidement afin de pouvoir recommencer l'exercice au coin suivant. La première moitié se déroule sans soucis jusqu'au X où je prends bien attention à garder mes jambes fixes et mes mains à leur place sans trop mettre de poids sur l'une ou sur l'autre. Quelquefois termine l'exercice sans changer de pied et je le félicite très fort avant de le repasser au trot qu'il adopte allongé, mais me laissant cependant le reprendre au trot de travail pour changer de main et demander une dernière fois l'exercice à droite. Une fois au galop, je procède à une demi diagonale sur le pied droit et demande un changement de direction en X, maintenant le galop à droite. Nous arrivons à la piste sans avoir effectués de désaccord, c'est alors que je laisse glisser les rênes entre mes doigts pour pouvoir féliciter à pleines mains ma monture qui a merveilleusement bien travaillé aujourd'hui et qui a déjà l'encolure humide. Je lui laisse le temps dont il a besoin pour reprendre son souffle avant qu'il ne repasse au pas de lui même, m'indiquant alors que nous pouvons rentrer. Je m'occupe de le choyer comme il le faut entre pansage, caresses et friandises. Tout en voulant le rentrer, je remarque que Thomas a entièrement nettoyé et paillé son box en notre absence, ce qui lui permettra de se coucher sur une bonne paillasse cette nuit.

Nous sommes vendredi, fin de semaine et je compte bien en profiter pour sortir Quelquefois. Cependant sur une discipline assez 'légère' selon moi malgré le fait que c'est assez technique lorsqu'on ne la pratique pas régulièrement, comme dans mon cas. Il s'agit d'une séance de longues rênes comme nous l'avons déjà fait une fois auparavant. J'arrive à Pado en fin d'après midi et passe rapidement au club house pour dire bonjour aux gens qui s'y trouve et parler un peu des nouveautés. Rien de bien intéressant. Je fais demi-tour et m'en vais jusqu'à mon domaine. La porte est ouverte en raison du beau temps, ce qui me permet de traverser l'allée de boxes sans encombres. Je passe un rapide coup d'œil dans chacun des boxes et constate que chacun d'entre eux à été curé et que mes sept chevaux ont bien tous eu leur portion de pré fané pour la fin de journée. Je m'arrête au box du welsh et m'aperçois rapidement qu'il transpire du à la forte chaleur de ces derniers jours, une séance un peu plus douce sera donc la bienvenue! Je reviens quelques minutes plus tard et sors l'étalon de son box afin de le panser en toute aisance pour ensuite l'équiper de protections bordeaux, d'un amortisseur de dos, d'un surfais et bien sûr, d'une paire de longues rênes. Je flatte généreusement l'encolure basée du pommelé et nous pouvons enfin y aller.

Pour la séance d'aujourd'hui j'ai décidé d'emprunter le manège. Le soleil ne nous tapera pas directement dessus, surtout que nous avons déjà chaud et de plus une grande majorité des cavaliers ont du favorisé la balade ou le travail à l'extérieur en vue du manège complétement vide. Je mène Quelquefois jusqu'au centre de l'infrastructure et commence aussitôt à l'échauffer sur un cercle au pas à main droite. Ma rêne extérieure sur son dos derrière le surfais et ma rêne intérieure passant par l'anneau moyen du surfais. Jusqu'ici tout se passe bien et Quelquefois à l'air d'assez bien se souvenir de comment se joue la musique. Il commence même à détendre son encolure en venant se poser, ce qui me fait automatiquement sourire. Je change de main après plusieurs minutes écoulées et inversant la position des rênes, faisant ainsi tourner Quelquefois à main gauche, légèrement incurvé vers l'intérieur du cercle. Je lui parle constamment pour qu'il se sente épauler et le félicite de sa bonne conduite et volonté irréprochable. Suite à l'avoir suffisamment échauffé au pas, je décide de tenter une autre approche des longues rênes en marchant derrière mon partenaire. Je passe la rêne - précédemment extérieure - dans l'anneau du surfais et me place derrière la croupe de Quelquefois, l'ayant déjà fait auparavant et donc en totale confiance. Quelquefois démarre au pas suite à une légère saccade de mes rênes sur sa croupe et je me concentre les premières foulées pour calquer son rythme, levant mon pied gauche en même temps que son postérieur gauche et ainsi de suite. Rapidement je trouve la technique a adopter et prends bien attention à demander mes demandes avec précision pour faire voyager Quelquefois à travers la piste, variant entre courbes, lignes droites et changements de main réguliers.

Je varie mes souhaits en demandant des transitions à l'arrêt auxquelles le poney répond de plus en plus facilement. Je le félicite de la voix et me permets même de le rejoindre sur sa droite pour lui offrir un morceau de sucre le temps que je sorte la rêne gauche de son anneau et la repasse sur son dos. De nouveau sur un cercle à main droite, Quelquefois semble avoir adopté la technique et marche d'un air détendu autour de moi. Je prends le risque de venir passer ma rêne extérieure derrière ses postérieurs, juste au dessus de ses jarrets. Il a déjà travaillé avec un enrênement pessoa à plusieurs reprises, cela ne devrait donc pas le gêner. Tout d'abord un peu surpris, il prend ça comme pour un coup de chambrière et allonge son pas et démarre au trot, partant dans une allure irrégulière. Je sifflote doucement et le calme en quelques secondes à peine, lui permettant ainsi de revenir détendu au pas avec la rêne extérieure derrière lui. Je le félicite et lui demande un arrêt de la voix afin de pouvoir le changer de main et commencer à travailler au trot. J'ai repassé la rêne extérieure sur la croupe et n'ai aucun mal à lancé l'entier au trot. Il trotte d'ailleurs avec légèreté et régularité, je n'ai donc pas grand chose à lui reprocher mise à part le fait de claquer une à deux fois de la langue lorsqu'il perd de l'impulsion. Après cinq bonnes minutes je le repasse au pas et reviens à main droite sur un cercle, demandant le trot à Quelquefois qu'il adopte de manière toute aussi régulière et détendue qu'à l'autre main. Je suis vraiment satisfaite de ce point de vue là, Quelquefois n'a pas cherché une seule fois à progresser la tête en l'air jusqu'à présent, toujours en mise en main toute en délicatesse. Je décide de terminer la séance par cinq minutes de galop, de sorte à tester les longues rênes à cette allure, ce qui est une nouveauté pour nous aujourd'hui. Bien au trot, je demande le galop d'un ordre vocal à Quelquefois et voyant qu'il ne réagit pas fort, je redemande l'ordre en l'agrémentant d'un coup de chambrière sur le sable du manège. Il prend directement l'allure sur le bon pied et galope avec aisance sur plusieurs cercles d'affilé, pas l'air essoufflé du tout. Pour ça, on peut vraiment dire que nos séances d'endurance ont payées! Je le repasse ensuite aux allures descendantes pour pouvoir le changer de main et essayer de lui demander un départ au galop du pas. Encore une fois, j'ai encore un peu de mal niveau réactivité de sa part et il prend le trot durant deux foulées avant galoper. Je le félicite tout de même et le laisse tourner autour de moi en suivant son port de tête des yeux.

Ne voulant pas faire perdurer la séance sous cette lourde chaleur à laquelle nous ne sommes plus réellement habitué, j'autorise à Quelquefois de reprendre le trot durant trois à quatre tours avant de repasser au pas. Il me laisse le rejoindre, raccourcissant mes rênes pour marcher à ses cotés le temps qu'il souffle à son aise. Nous marchons dans le manège en dessinant toutes sortes de figures bizarres sans vraiment y prendre attention, simplement dans le but de bien marcher après la séance. Nous finissons par quitter le manège et rejoindre les écuries. Je m'occupe des soins de Quelquefois et le récompense de plusieurs friandises comme à mon habitude tout en le caressant de part et d'autre de l'encolure avant de reprendre mes affaires et de quitter le Galoupet.

Wolverhampton est tout aussi calme lorsque nous entrons en piste, quoique toujours attentif. Je l'arrête sur la ligne du milieu et lui flatte l'épaule pour ensuite vérifier le sanglage. Je parviens à ressangler d'un trou, je remonte sur les rênes et les prends en main tout en mettant mon pied à l'étrier. Moins de deux secondes plus tard je me retrouve en selle sur le dos de Wolv qui gigote un peu. Je lui parle dans le but de l'apaiser mais n'attends pas bien longtemps pour le lancer au pas. Je me tiens bien droite et commence délicatement à jouer dans la bouche de l'étalon qui, déjà bien dressé, se place rapidement. Je ne l'ennuie pas d'avantage mais tente toutefois de l'encadrer un peu mieux dans mes jambes car il gigote comme une petite aiguille et a tendance à accélérer. Je le fais changer régulièrement de direction pour qu'il soit polyvalent et vraiment "accordéon" aussi bien niveau allures que direction. J'enchaine aussi plusieurs transitions tout en essayant de le garder en main la majorité du temps. Je dois m'y prendre assez bien à l'avance pour avoir ce que je veux mais je devais m'en douter avec les jeunes chevaux.

Après un petit moment je décide de démarrer au trot d'une pression de mollet et tout de suite le pie bondit en l'air. Woah! Qu'est ce qu'il a une allure impressionnante et rebondissante! Il me faut une grosse minute d'adaptation avant de pouvoir demander quoique ce soit à Wolv, c'est assez déstabilisant son trot sur ressorts ainsi! Je demande de nouveau la mise en main et il vient se déposer bien gentiment. Je flatte rapidement son encolure pour me reconcentrer ensuite et demander un cercle de vingt mètres en A. Je laisse Wolv se débrouiller de lui même lors du première cercle pour me rendre compte qu'il a légèrement tendance à laisser échapper ses hanches vers l'extérieur. Je recommence alors un cercle de suite en tentant de le corriger et il se déporte tout de suite mieux, pourtant ce n'est pas encore l'idéal. Je recommence et cet fois nous sommes déjà mieux. Je le félicite, ne voulant pas aller dans l'extrait pour aujourd'hui, je teste simplement les boutons. Je recommence des transitions de tout genre et de ce point de vue là Wolv a été bien drillé, il répond assez facilement malgré le fait qu'il prend un peu de temps à répondre. Je change de main par une diagonale et lui demande une accélération sur la longueur. Je n'ai pas grand mal à le ravoir en utilisant la technique 'prendre/-lâcher' et je lui demande tout de suite après un rassemblement de l'allure dans la largeur. Certainement du a son allure violente, il a beaucoup plus de facilité à rassembler qu'à allonger, ne faisant que monter plus en l'air qu'à son habitude. Je le laisse ensuite trotter un tour de piste tranquillement en prenant garde à ne pas longer de trop les murs pour qu'il ne soit pas dans sa zone de confort, parce que oui, faire une ligne droite en longeant les murs c'est facile! Beaucoup moins lorsqu'on a pas de support... Je le repasse au pas suite au tour exécuté pour lui permettre de marcher un peu rênes longues avant de galoper quelques minutes car de toute façon je ne compte pas rallonger la séance pour aujourd'hui, c'est déjà bien suffisant.

Je relance mon cheval au trot et je suis de nouveau surprise par la force de son allure, mais pourtant je devrai bien finir par m'y faire. Je le mets sur un cercle au trot de travail et l'encadre bien dans mes jambes pour qu'il ne se déporte pas comme précédemment. Je place mes aides lorsque je nous sens suffisamment prêts et ouvre légèrement ma rêne intérieure pour lui permettre de prendre sa foulée. Comme je l'espérais il démarre à l'allure supérieure et me propulse vers l'avant alors que je ne m'y attendais pas du tout. Je souffle fort en me remettant en selle et fait les gros yeux en sentant les sensations fortes et brusques que m'apporte l'allure du jeune cheval. Je reste sur un cercle le temps de m'adapter de nouveau avant de nous lancer pour un tour de piste complet. Je décide ensuite de tester ses connaissances en partant sur une diagonale et lui demande de changer de pied en l'air. Comme je m'en doutais, Wolv patauge un peu et s'emmêle les pinceaux. Tout en riant, je le repasse calmement au trot et lui redemande le galop dans le coin suivant. Nous galopons un second tour et l'encolure transpirante et le souffle fort du pie me rappelle de tenir ma promesse. La séance est terminée pour aujourd'hui. Je le repasse successivement au trot et au pas et le félicite aussi bien vocalement que physiquement en flatte son encolure trempée. Je le laisse marcher une dizaine de minutes pour qu'il reprenne bien avant de retourner aux écuries.

monte aux trois allures.

J'amène pour la première fois Ima au manège. On voit bien qu'elle ne connaît pas l'endroit, ses naseaux sont un peu dilatés, ses yeux sont vifs et elle regarde dans tout les sens. Je ne me laisse pas impressionner et lui parle de manière à ce qu'elle s'apaise. Toutefois c'est assez surprenant de la voir ainsi, elle est loin de la jument qu'elle était il y a environ quinze minutes où elle essayait de me mordre alors que je réglais le sanglage. J'entre dans le manège vide sans refermer derrière moi car je sais que Thomas doit arriver d'ici une dizaine de minutes comme cela est convenu. Je vais échauffer tranquillement Bonus à la longe pour bien la mettre aux ordres et on pourra ensuite commencer les choses sérieuses et grimper sur le dos de la bête! Avant de commencer à échauffer sur un cercle je marche deux à trois tours de piste aux côtés de la grise afin de lui faire découvrir l'endroit mais aussi pour voir si elle est bien attentive à ce que je demande, si elle tourne quand je tourne et si elle s'immobilise lorsque je marque l'arrêt.

Une fois que je la sens bien à l'écoute et qu'elle est un peu plus à l'aise, je trouve un endroit dans la piste pour longer la jument et la met sans plus tarder sur un cercle au pas à main droite. Bien en avant et l'allure régulière, cette quarter horse a tout pour plaire. Lorsque je juge qu'elle a suffisamment marché, je lui demande le trot de la voix, elle prend une bonne allure d'elle même, je n'ai donc pas réellement besoin d'intervenir. Je demande plusieurs transitions trot/pas ainsi que pas/trot.  Je la laisse trotter encore cinq bonnes minutes avant de lui faire prendre le galop. Je ne demande rien  de particulier ne serait-ce qu'une transition finale pour pouvoir la changer de main et de faire exactement la même chose que précédemment. Je suis captivée par la respiration profonde de la jument qui galope lorsque j'aperçois Thomas entrer dans le bâtiment. Je repasse donc la jument au trot et puis au pas pour la laisser souffler tout en n'oubliant pas de la féliciter.

Après avoir expliqué vaguement le topo à mon ami je lui donne la longe et le laisse se mettre à coté de la grise. Je ne suis pas surprise de voir qu'il est aussi grand qu'elle... J'enfile ma bombe que j'avais gardé sous le bras jusqu'à maintenant et viens me placer à gauche après avoir descendu les étriers. Je chipote un peu et mets petit à petit du poids dessus. Ima baisse dangereusement les oreilles mais je n'y fais pas attention, je sais que Thomas la tient correctement par les rênes. Je continue de la sorte jusqu'à mettre de plus en plus de poids. Vu qu'elle ne réagit pas trop, je me risque à mettre la pointe de mon pied dans l'étrier pour me tenir de tout mon poids. La jument recule d'un pas, ce qui m'oblige à regagner le sol et à recommencer. Je répète le mouvement plusieurs fois jusqu'à ce qu'elle se tienne sage et immobile. Je la félicite très fort avant de remonter sur l'étrier et de me déposer délicatement en sac à patates sur le siège de la selle. Bonus ne semble pas dérangée d'avantage mise à part le fait qu'elle ai encore et toujours les oreilles méchamment baissées. Je regarde Thomas qui me fait signe de descendre et de recommencer à plusieurs reprises jusqu'à y aller de plus en plus franchement. Je suis assez contente de voir qu'Ima ne nous cause pas plus de problèmes que ça. Thomas me propose ensuite de prendre le pas, cela ne me semble pas être une mauvaise idée. Je me remets en selle, toujours en sac à patates et trouve mon équilibre avant que Thomas ne commence à avancer. Franche, la jument fait un pas en avant puis se stoppe net, apparemment surprise de me sentir sur son dos. Thomas donne des petits coups sur la longe mais cela ne semble pas la décider. Je l'encourage donc de la voix et lui demande le pas comme je le faisais à la longe. Je la sens hésiter et l'encourage d'avantage. Elle finit par prendre le pas et sans hésiter, Thomas et moi la félicitons. Nous marchons quelques minutes ainsi jusqu'à s'arrêter et changer de main selon les consignes du longeur. Ima semble totalement détendue, je fais part de mon avis à mon ami et on finit par l'arrêter afin de passer une étape supplémentaire...

Ima Bonus est parfaitement calme alors que je profite de reprendre les étapes une à une : mettre du poids sur l'étrier, se suspendre à celui-ci, se mettre en sac à patates et pour finir, me mettre à califourchon sur son dos. Lorsque je passe ma jambe au dessus de sa croupe, je la sens se raidir et baisser les oreilles, rien de bien méchant. Je la félicite et une fois à l'aise, nous la lançons au pas sans soucis. On change de mains deux à trois fois après un bon moment. On se décide de la lancer au trot. Les rênes légèrement tendues, je claque de la langue tout en pressant mes mollets contre ses flancs. Sans attendre, Ima prend un trot allongé que j'essaie de rassembler aussitôt. Elle revient facilement aux ordres et trotte de façon régulière plusieurs tours avant que l'on ne lui demande une transition qui met un peu de temps à venir et de changer de main pour refaire le même exercice. Plutôt contents du résultat, je mets pied à terre suite à avoir arrêter la grise et nous rentrons sur cette note positive...

monte aux trois allures, suite.

Et me voilà pour la deuxième fois dans le manège avec Bonus, prête a regrimper sur son dos. Je suis arrivée en fin de journée au haras, Ima m'attendait (enfin, façon de parler) sagement dans ses écuries. J'ai pris mon temps pour la panser et l'harnacher de son matériel de base qu'elle commence à connaître comme du papier à musique. Tout en évitant les vilains coups de dents et de queue, je termine de m'équiper lorsque Thomas nous rejoint dans l'écurie. Je lui souris chaleureusement en signe de salut et chose étonnante, il s'avance vers moi pour me faire la bise. Un peu surprise, je mets du temps à réagir et à m'avancer. Toujours embrouillée, je prends les rênes de la grise et nous emboitons le pas à Thomas, quelques mètres devant nous, pour rejoindre le manège.

Une fois sur place, nous décidons de la longer un peu en guise d'échauffement. Je me charge de la tâche, Thomas restant à mes cotés au centre du cercle. Je commence d'abord par l'échauffer à main droite aux trois allures en demandant assez régulièrement des transitions jusqu'à changer de main et recommencer à main gauche cette fois. Je finis par la ramener à nous au pas et l'arrêter. Je lui flatte l'encolure et la félicite avant de donner la longe au palefrenier. Nous reprenons les étapes une à une mais vu qu'Ima ne bouge pas et reste très sage, nous les enchainons très vite et je me retrouve en moins de cinq minutes à califourchon sur son dos. Je la félicite très fort tout en restant très prudente. Sereine, la jument attend mes ordres. Je lui demande de prendre le pas tout en donnant une pulsion de bassin vers l'avant et en resserrant mes mollets contre ses flancs. Ayant toujours un de mal à comprendre ce que je demande je redemande une nouvelle fois de la même façon tout en ayant recours à l'aide de Thomas. Bonus prend le pas et je la félicite. J'ajuste de suite mes rênes et ma position tout en l'installant sur un cercle d'une quinzaine de diamètre. Nous travaillons dans un premier temps sur des transitions pas/arrêt et arrêt/pas en y ajoutant les différentes aides telles que la voix, le corps et bien sûr l'intervention du longeur. Au fur et à mesure, Bonus réagit de mieux en mieux et de plus en plus vite tel que Thomas ne doit plus intervenir. Je la félicite et relâche mes rênes quelques minutes afin de la laisser marcher. Après cinq grosses minutes nous reprenons un pas actif sur trois tours de cercle afin de demander le trot. Il semblerait que la Quarter est bien assimilé l'ordre qui lui demande de monter d'allure. Son trot un peu rapide au départ devient de plus en plus agréable par la suite, fluide et régulier. Je demande de nouveau des transitions puis me décide à changer de main avant de galoper, surtout qu'on est loin d'avoir fini, il ne faudrait pas trop fatiguer la jument. Je trotte deux minutes à peine m'assois dans ma selle et demande le galop à gauche, tout en continuant d'utiliser mes mains, mes jambes et ma voix. Ima se contente d'accélérer alors je calme avant de recommencer en y ajoutant un coup de bassin vers l'avant suite aux conseils de Thomas. Cette fois, la jument prend le galop. J'ai un peu de mal à trouver mon confort entre ses grandes foulées, j'ai plutôt l'habitude de monter des poneys et des petits chevaux, mais jamais de grandes bêtes comme Bonus. Avec Thomas, nous décidons de redescendre progressivement au pas pour la changer de main et de demander le galop à gauche tout en passant par le trot. Une fois encore, Ima est sur le bon pied, nous décidons donc de ne pas la fatiguer pour rien et la laissons marcher rênes longues avant d'essayer de la monter sans être tenue en longe.

Avec Thomas nous avons eu l'idée de procéder de manière ingénieuse...  Thomas va retirer la longe alors que je vais continuer à travailler en cercle autour de lui, ainsi la jument aura l'impression d'être longée et une fois qu'elle sera bien aux ordres, je partirai en ligne droite le long de la piste, ni vu ni connu. C'est donc ce que l'on fait, j'arrête la jument pendant que Thomas retire la longe puis reviens à sa place initiale. Je la lance au pas sur le cercle et jusqu'à présent tout se passe bien. Je décide ensuite de prendre le trot et une fois encore, tout se passe comme je l'avais espéré. Je demande quelques transitions et m'assure de l'avoir aux ordres pour ensuite élargir le cercle de manière progressive jusqu'à démarrer sur une ligne droite le long de la piste. Une fois qu'Ima a compris qu'elle n'était plus tenue, elle allonge l'allure et force contre mes aides pour ne pas rentrer dans les coins. Je lui demande donc s'en m'énerver une transition au pas le temps de reprendre le contrôle et de passer quelques coins de meilleure manière. Une fois fait, je demande de nouveau le trot et Ima s'exécute. Je trotte le long de la piste plusieurs tours, en remettant parfois la jument sur la piste vu qu'elle dévie ses postérieurs vers l'intérieur de la piste. Je la fais ensuite redescendre au pas, demande un tournant pour doubler dans le sens de la largeur. Bizarrement, la grise répond assez rapidement et tourne en toute aisance. Je la félicite et change de main avant de repartir au trot et d'exercer les tournants, larges ou serrés. Plutôt à l'aise avec cet exercice, je laisse la quarter marcher cinq minutes au pas pour ensuite galoper un tour à chaque main, même si je n'ai aucune appréhension.

Maintenant qu'on a suffisamment marcher, je remonte sur mes rênes et relance la jument au trot le temps de la remettre en route un tour pour ensuite l'installer sur un cercle, m'assoir dans un coin et demander le galop. Je dois encore m'aider un peu de la voix pour la faire démarrer et prendre garde à ce qu'elle n'accélère pas l'allure. Je la laisse galoper sur le cercle une minute environ, rejoins la piste et galope sur celle-ci. Visiblement de bonne humeur, Ima pique une accélération dans la longueur que je n'ai pu anticiper et donne un coup de cul dans le coin tout en ralentissant. Un peu déséquilibrée, certes, mais il m'en faut plus pour manger le sable. Je me remets à ma place et continue mon tour en tentant de garder la jument relativement calme. Je repasse ensuite au trot, change de main et redémarre, devant faire deux tours cette fois pour m'assurer qu'elle ne tente pas de nouvelles sottises. Je la repasse ensuite au trot deux à trois minutes jusqu'à retomber au pas. Je la félicite très fort et marche encore un peu avant de rejoindre Thomas, qui a plutôt l'air fier de notre x ième débourrage ensemble et qui plus est, moi aussi. De retour aux écuries, je m'occupe de déséquiper la jument et de lui faire les soins pendant que Thomas lui propose de l'eau et lui donne sa ration tout en me rappelant d'envoyer un message à Pryam, lui signalant qu'elle va pouvoir dés à présent, montée sur Bonus, fraichement débourrée.