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Le rond de longe d'Enobaria

∞ Haras de Pado. :: Général :: anciennes installations
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Ven 5 Juil - 13:14
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Ven 5 Juil - 13:16

Est-ce qu'une serviette mord ?



En sortant du travail, je décidai de passer voir Sun. J’avais eu une dure journée, et je me voyais mal monter sur son dos. Par contre, rien ne m’empêchait de l’emmener en séance brouting ou en longe, ou même en liberté. En plus, j’avais craqué sur un objet qui m’était totalement inconnu jusqu’alors : les sous-bandes en gel. En lisant le descriptif sur internet, je me suis rendue compte qu’il était possible de les placer sous les bandes de polo ou les bandes de repos. Cependant, toutes ces années passées sans monter avaient largement entaché ma capacité à mettre des bandes. Cependant, je savais par expérience que ce savoir pouvait s’avérer utile. J’avais donc commandé une paire, et je voulais les essayer.

Je sortis de ma voiture, les sous-bandes gélatineuses à la main. Cette texture me rappelait celle de certains amortisseurs en nid d’abeille que l’on pouvait acheter dans le commerce. Je trouvais ça assez drôle à vrai dire.

-Sunny ! appelai-je dans l’écurie.

Je vis le nez de la jument apparaître, puis disparaître derrière le mur du box. Bon, c’était un début ! Je m’approchai et réitérai mon appel. Plus aucune réaction. Tant pis, c’était le jeu ! Nous ne nous connaissions pas encore assez avec Sunlight pour qu’elle répondît à mon appel. La pépète me tournait le dos, le nez dans l’abreuvoir qui semblait de pas délivrer beaucoup d’eau… Avec son petit bout de nez, elle faisait tourner la partie en plastique contre laquelle il fallait appuyer pour que l’eau coulât, mais rien ne se passait. Bon, il devait y avoir une coupure temporaire. Je pris le temps de faire un peu de bruit pour ne pas surprendre Sun en m’approchant trop vite. Je lui gratouillai rapidement la croupe avant d’ouvrir la porte et de m’approcher de sa tête. Je pinçai le morceau de peau à la base de l’encolure, qui ne revint pas tout de suite en place. De plus, je trouvais sa cuisse étrangement creusée. Elle avait soif !

Ni une ni deux, je m’emparai de deux seaux d’eau, que j’allai remplir à la douche, qui, curieusement, était encore opérationnelle. Une fois pleins, je commençai ma tournée de rafraîchissements ! La monitrice passa dans le coin au même moment et je l’informai du problème. Elle me répondit qu’il y avait eu une grosse fuite au niveau de l’alimentation en eau des abreuvoirs, que tout le monde était à pied d’œuvre pour la réparer, mais qu’en attendant, elle faisait des tournées elle aussi. La douche en revanche était sur un circuit séparé, d’où le fait qu’elle délivrât encore du précieux liquide. Elle me donna un coup de main pour faire les autres chevaux, et diantre, qu’est-ce que cette écurie pouvait compter comme quadrupèdes ! Et toutes races confondues. Nous en mîmes également en stabulation.

Une fois chose faite, je retournai chercher ma demi-pension. La soif étanchée, elle mâchouillait maintenant quelques brins de foin qui lui restaient de sa ration. Je lui passai le licol et l’attachai à l’anneau du mur. Pas besoin d’étrille, Sun était une jument propre. En revanche, je passai un bon coup de brosse dur, notamment sur une superbe tâche de crottin en forme… Hum… Disons que la forme faisait penser à de l’art abstrait. Je nettoyai aussi bien que possible, puis je passai un coup de brosse douce pour la poussière coincée et la tête, et enfin, un coup d’époussette pour faire briller. Je curai les sabots en prenant garde à la fourchette, et vérifiai la ferrure au passage. Elle était encore en bon  état. Je m’emparai de la brosse à crin, et démêlai la crinière et la queue. Sun semblait s’endormir sur place. Bon, visiblement elle non plus n’était pas au top de la forme. Je me dirigeai à nouveau vers le casier pour tout ranger et prendre une poignée de bonbons que je fourrai dans ma poche de pantalon.

Quand tout fut fini, je troquai le licol classique contre un en corde, et y accrochai une longe d’environ sept mètre. J’emmenai Sun avec moi. Je n’avais pas mis de selle ni de filet, je ne comptais pas monter dessus, mais plutôt faire du travail en liberté. C’est en arrivant au rond de longe que je m’aperçus d’un détail : j’avais oublié de poser les sous-bandes en gel. Tant pis… une prochaine fois ! Je refermai la porte et détachai Sunshine. Pendant qu’elle se défoulait un peu dans la vaste étendue de sable, je regardai quel matériel j’avais un à ma disposition : des cubes, des cônes, une bâche, un stick d’éthologie, une serviette de plage, un parapluie rouge,… tout ça bien rangé dans un coin ! Il y avait de quoi faire.

Je rappelai Sunshine… qui était fort occupée ailleurs. Elle reniflait la poubelle à crottin, et ne daigna même pas tourner une oreille. Niveau connexion, on était au ras des pâquerettes ! J’allai la chercher. Je  rattachai la longe à la boucle du licol. Sans mettre aucune pression sur la longe, elle me suivit jusqu’à un endroit où il y aurait moins de distractions. Je la caressai longuement et partout, à l’arrêt. Je passai sur la tête, la nuque (passage plus ou moins délicat), le poitrail, entre les antérieurs, le passage de sangle, sous le ventre, entre les cuisses,…

Puis j’exerçai quelques pressions sur ses épaules, puis sur ses hanches, en respectant le même principe : poil, peau, muscle, os. En général, je n’avais pas besoin d’en arriver à la dernière marche, le muscle suffisait. Puis, après l’avoir un peu répété, j’appuyai de moins en moins fort pour obtenir des déplacements. A chaque fois, je félicitai. A certain moments, je donnai également un bonbon, surtout quand je sentais que son attention se faisait plus flottante. Un bruit à l’extérieur lui faisait lever la tête et dresser les oreilles par exemple.

Quand je pus passer les mains partout et obtenir mes premières réactions, je pris le stick d’éthologie. Je le passai sur la jument, de haut en bas, et sur tout le corps. Elle n’en avait strictement rien à faire. Je le secouai un peu à côté de moi ; le bruit attira son attention, et elle se mit à tourner en cercle autour de moi. Je lui chuchotai des mots apaisants, jusqu’à obtenir l’arrêt. Contente du résultat, je la félicitai et lui donnai quelques bonbons. Je recommençai à plusieurs reprises. Au final, elle n’y prêta plus aucune forme d’attention. Un bon début. Je m’abstins toutefois de faire des gestes trop grands ou de faire claquer la lanière. Il me semblait que j’allais dépasser son seuil de tolérance, et pour rattraper le coup après ça aurait été compliqué.

J’allai ensuite chercher la serviette de plage. Sun me regardait. Je pouvais presque lire l’interrogation dans son regard. Quand je m’approchai, elle sentit l’objet, puis s’en détourna. Je posai la serviette sur son dos. Elle n’eut aucune réaction ; elle avait déjà assimilé que le tapis ne mordait pas. Bon. Je la frottai avec ; pas plus de réactions, c’est juste une époussette XXL. Je passai le long des membres ; je les lui avais déjà essorés, elle connaissait le principe. Je frottai son chanfrein et ses yeux se fermèrent à demi. Je notai l’information pour plus tard. Je m’écartai un peu et agitai la serviette, d’abord sans aucun bruit. Sun dormait debout. Je saisis donc les angles et commençai à l’agiter un peu plus fort. Le bruit réveilla la belle qui fit un brusque écart et se mit à marcher en cercle au bout de la longe pour s’éloigner le plus possible. Je procédai par étapes, comme pour le stick. Je réitérai l’expérience plusieurs fois, jusqu’à obtenir l’immobilité de la jument. Je la félicitai à nouveau. Comme pour le stick, je m’arrêtai à cette étape. Cependant, j’avais encore un ou deux exercices à proposer à la belle. Je me mis à côté d’elle et lançai la serviette sur son dos. Je n’étais qu’à quelques centimètres et elle ne bougea pas. Je supposai qu’elle avait déjà reçu sur le dos un tapis monté là-haut avec un peu trop d’entrain. Je recommençai à l’autre main. Puis progressivement, je m’écartai de plus en plus de la jument et lançai la serviette de plus en plus loin. Une fois sur deux d’ailleurs, elle n’atterrissait pas sur le dos de la jument mais à ses pieds. Il n’était pas rare que Sun bougeât si la serviette effleurait ses membres ou ses paturons. Mais elle comprit assez vite et de nouveau, elle commença à somnoler. Je décidai qu’il était temps d’arrêter. Je perdais de plus en plus la connexion avec la jument qui visiblement n’était plus tout à fait dedans. Ou alors elle était l’incarnation de la connivence : les yeux à moitié fermés, mais les oreilles aux aguets, et sensible à tout ce qui se passait autour d’elle. Mais si c’était le cas, elle avait jugé que la serviette ne ferait pas mal, et elle me laissait dépenser mon énergie.

La séance était terminée. Je ramenai Sun à l’écurie, lui passai à nouveau un licol plus classique et l’emmenai à la douche. Elle eut droit à une douche intégrale, puis nous allâmes brouter longuement l’herbe verte de la plaine. Elle était sèche depuis longtemps, mais elle broutait avec entrain, et je n’avais pas le cœur à l’en déloger. Au bout d’une heure toutefois, je m’approchai. Je la caressai, puis je lui demandai de me suivre, sans toutefois tirer sur la longe. Elle n’accepta pas de me suivre. Je revenais vers sa tête et mis le pied entre l’herbe et son museau pour l’empêcher de manger ; elle releva la tête. Je lui demandai de me suivre, et cette fois, nous nous mîmes en marche. Je la brossai et lui curai les sabots avant de la remettre au box.



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Mar 9 Juil - 13:00

Séance de reprise après l'ostéopathie




Sunshine avait été arrêtée pour 3 jours, à cause de vertèbres déplacées. J’avais fait appel à l’ostéopathe juste avant d’acheter la jument, et il avait tout remis en place. Il n’y avait pas grand-chose, mais il valait mieux prendre le problème le plus rapidement possible. J’avais donc patiemment attendu que ma petite jument se remît de ces petits tracas. Nous alternions séances brouting et séances « folie au paddock » pendant trois jours, à raison de deux sorties par jour. Pour une jument en convalescente, elle était plutôt pleine d’énergie !

Alors pour reprendre en douceur, c’était une séance de longe. Je ne comptais pas tourner longtemps, peut-être une vingtaine de minutes, mais malheureusement, mon emploi du temps ne me laissai qu’un créneau entre midi et deux heures, soient les heures plus chaudes de la journée…

- Sunny ! appelai-je dans l’écurie.

Sunshine passa la tête par-dessus sa porte de box et me regarda venir vers elle. Je la gratouillai un moment sous l’auge et le long de l’encolure, jusqu’au garrot. Puis je pris le licol dans le casier, et le passai autour de la tête de Sunshine. Je bouclai le tout et sortis du box, talonnée par la jument que j’attachai contre le mur. Je sortis les brosses : la miss avait une grosse tâche de fumier tout le long du ventre. Je l’attaquai directement à l’étrille et au spray nettoyant pour plus de résultats. Je passai ensuite un bon coup de bouchon, la brosse douce et l’époussette. Je curai les sabots, peignai soigneusement les crins et passai une lingette autour des yeux et des naseaux pour les nettoyer, ce qui déplaisait visiblement à ma belle. Mais je finis rapidement, avant qu’elle ne montât en pression. Je mis les sous-bandes en gel que je gardai depuis un moment dans le casier et que je voulais utiliser, jusqu’à ce que l’ostéopathe me dise qu’il lui fallait quelques jours de repos. Je pris les bandes de polo, que je descendais le long du canon. J’englobai le boulet avant de remonter. Je fis de même sur les quatre membres. Bon, ç’avait l’air pas mal. J’avais fait bien attention à ne pas faire de pli et à ne pas trop serrer.

Je lui mis le filet et dégrafai les rênes. J’attachai le mousqueton de ma grande longe à l’alliance qui rejoignait les deux anneaux du mors. Je pris la chambrière. Sunshine leva exagérément les postérieurs pendant quelques secondes. Ca faisait visiblement un moment qu’elle n’avait pas eu de protections à l’arrière ! Je l’emmenai au rond de longe et le fermai derrière moi.

Sunshine était tranquille. Elle me regarda sagement me placer au centre d’un cercle. Je claquai de la langue, lui indiquant par ma gestuelle que je voulais qu’elle partît à main gauche, celle à laquelle elle était plus à l’aise. Sun marcha sur un cercle que j’allongeais progressivement. Après quelques cercles tranquilles au pas, je la fis partir au trot. Elle secoua la tête, et là, ce fut le drame ! Au lieu de trotter sagement comme je pensais qu’elle ferait, elle sauta en l’air, moutonna, rua, galopa. J’agrandis le cercle au maximum pour lui laisser de l’espace. Elle sortait d’ostéopathie, et visiblement elle était plutôt en grande forme ! Je la laissai filer et « s’exprimer ». Si elle avait besoin de dégazer, je préférai effectivement qu’elle le fasse en longe, et le plus loin possible de moi. Elle finit par se calmer, et galoper de façon plus régulière.

Je la fis repasser au trot, puis au pas. Cet effort lui avait valu une bonne suée… Elle marcha quelques cercles, avant de repartir au trot. Cette fois, elle se plia à l’exercice, et commença à descendre le bout du nez et à étirer l’encolure. Je n’insistai pas trop, la jument était trempée.

Assez rapidement, je changeais de main. A nouveau, elle fit quelques cercles au pas, avant que je ne la lançasse au trot. Une fois de plus, elle se plia à mes instructions. Je fis quelques transitions montantes et descendantes, sans toutefois lui imposer le galop. Je lui demandai ensuite de repasser au pas, puis de s’arrêter. Elle refusa tout bonnement, et continua à marcher. Bon… Je lui demandai plusieurs fois, m’aidant de la chambrière pour faire mur et de mon corps. Je fus contrainte de raccourcir le cercle, et enfin elle se décida à s’arrêter. Ses flancs trahissaient la cadence élevée de sa respiration.

Je décidai de marcher un peu avec elle ; plusieurs fois, je m’arrêtai, et la jument s’arrêtait aussi, sans me passer devant. Je gratouillais son épaule et repartais.

Lorsque sa respiration se calma, je la ramenai à l’écurie. Je changeai de licol pour aller à la douche et la débarrasser de la transpiration. Entre temps, j’enlevai également les bandes en gel. Je la douchai intégralement, puis passai le couteau de chaleur pour enlever le surplus d’eau. Je l’emmenai brouter une bonne demi-heure, le temps qu’elle séchât au soleil. Enfin, je la rattachai à l’anneau dans le mur pour passer un dernier coup de brosse et enlever les éventuelles traces d’humidité sur la robe bai de la jument. Je curai les sabots, éliminai un caillou coincé sous le fer, et la ramenai au box. Il était possible que je puisse recommencer à monter le lendemain !


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Cabré surprise !




Cela faisait un moment que j’avançais avec Sunshine. Je l’avais eu à peine un an plus tôt. Elle avait alors six ans et demi ; elle avait travaillé avec un bon cavalier, puis j’étais devenue sa DP avant de l’acheter à mon tour. Depuis, nous avions fait deux petits concours, l’un mieux que l’autre. Le saut était visiblement quelque chose que ma petite jument adorait, mais elle s’avérait parfois compliquée. Elle avait tendance à y mettre un peu trop de bonnes volonté et me prenais régulièrement pour un passager clandestin. Mes décisions importaient peu à l’obstacle, Sunshine savait. Elle pouvait lire ses foulées, savoir où taper, comment couvrir,… Il était rare de la fausser. Oui mais voilà, notre complicité s’en trouvait entachée. Elle n’avait pas confiance en moi, alors qui disait que je devais avoir obligatoirement confiance en elle ? Plusieurs fois je m’étais fait la réflexion que si jamais elle me plantait, c’était fini.

Aussi, pour parer à ce problème de prise de conscience de l’autre, je voulais faire un peu de travail à pied, histoire d’avoir une meilleure communication. Le but, c’était qu’elle puisse lire mes demandes sur mon corps, et pour ma part de respecter au maximum son confort. Cela voulait dire que je n’avais pas le droit à l’erreur, sinon les conséquences pourraient être difficiles à maîtriser. Bref, en plein été, je pensais qu’il serait intéressant de se mettre dans le rond de longe ; les séances d’équifeel n’étaient pas les plus harassantes, physiquement parlant. Cependant, elles demandaient des efforts de concentration et d’énergie psychique.

- Sunny ! appelai-je dans l’écurie.

Sunshine passa la tête par-dessus la porte du box et henni. Je la gratouillai distraitement en songeant qu’il allait y avoir concours ce week-end. Cela voulait peut-être dire que Sun allait devoir dormir au pré… A méditer.

Je pris le licol et le bouclai autour de la tête de la jument. Elle se laissa faire patiemment, attachée à l’anneau fixé dans le mur. Je pris le temps de brosser soigneusement la jument, n’oubliant pas la crinière ni la queue. Un coup de cure pied, et en me redressant, je croisais ma monitrice. Elle me demanda s’il était possible que Sun dormît dehors pendant le week end, ce que j’acceptai. De toute façon, cela ne ferait pas de mal à Sun. Du moins j’espérais qu’elle serait respectueuse de la clôture deux jours entiers…

Je changeais le licol de Sunshine et enfilai celui de corde. J’attachai la grande longe de sept mètres et elle me suivit jusqu’au rond de longe. Arrivée là, je lui demandai plusieurs choses ; je déplaçais les hanches et les épaules, à chaque main. D’abord, il fallait que je pousse réellement la jument, puis petit à petit de simples pressions suffisaient, et à la fin, esquisser seulement le geste permettait de déplacer la jument. Elle était très à l’écoute de mes demandes. Dans un second temps, j’invitai Sun à marcher à mes côtés, à accélérer quand j’accélérais ou à s’arrêter quand je freinais. Quand elle eut bien saisit l’exercice, je détachai la longe et répétai ces mêmes mouvements. Quand je me mettais à courir, elle me suivait en faisant parfois de petits bonds de joie.

Je m’amusais ainsi à faire des allers-retours au pas ou au trot, félicitant de temps en temps. A un moment, je décidai de courir jusqu’au bout d’une longueur. Bien évidemment, Sunshine me suivit. Arrivée au bout de ma ligne imaginaire, je pris appui sur mon pied pour me retourner en pivotant et partir en sens inverse. Surprise, Sun se cabra pour suivre le mouvement. J’arrêtai tout et félicitai. Je n’avais pas forcément pensé lui apprendre un tour cette fois-ci, mais pourquoi pas si l’occasion se présentait. Je recommençais et vocalisai en même temps l’action d’un simple « tac tac ». Il me fallait une onomatopée différente du reste des exercices que je pouvais demander. Sun compris très vite, à grand renfort de friandises, que je lui demandai un cabré. Elle ne se verticalisait pas toujours, il y avait encore des progrès à faire car parfois elle ne décollait les antérieurs que de quelques centimètres, mais c’était un bon début pour une « bêtise ».

Je félicitai une dernière fois et la ramenai à l’écurie. Elle avait été sage, je lui donnai donc quelques bonbons, la passai à la douche et je la rattachai au mur. Elle ne devait pas comprendre pourquoi cette fois-ci il n’y avait pas de séance de brouting, comme on avait souvent l’habitude de faire. Je lui enfilai un masque anti-mouche. Je n’étais pas sûre que Madame, qui vivait à l’écurie, supportât bien ses minuscules compagnons de pré ailés. Aussi, une fois transformée en cosmonaute, je l’emmenai au pré pour la lâcher. Je la regardai se rouler par terre en faisant des tours complets. Heureusement que je n’avais pas passé trop de temps au pansage post-séance…



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Orage qui "TAP"




Aujourd’hui, j’avais une flemme diabolique de monter à cheval, mais je voulais quand même passer au centre équestre voir de quoi il retournait. Sunshine allait bientôt être remise au travail et Highlander progressait bien. Cela faisait maintenant 1 an que nous avancions côte à côte. Que le temps pouvait passer vite !

J’étais donc arrivée sous une pluie torrentielle. Le vent soufflait fort, les gouttes tombaient presque à l’horizontal. Il ne faisait pas bon se trouver dehors ! Je ne pouvais même pas appeler Highlander, la pluie contre la tôle couvrant le son de ma voix dans l’écurie. Cependant, quand je m’approchai, je vis qu’il avait l’air serein. Soit il était sourd, ce qui m’étonnait, soit il avait vraiment un sang-froid à toute épreuve, chose qu’il m’avait déjà montré.

Je le gratouillai longuement, plus me rassurer moi que lui ; vu la force de l’orage, j’espérais qu’il n’y aurait pas de souci comme des arbres déracinés ou des routes inondées qui bloqueraient les passages et couperaient le courant.

Je me décidai à passer le licol autour de la tête d’Highlander. Aujourd’hui, ce serait travail à pied. Je voulais vérifier quelques théories concernant son flegme légendaire. Je pansai donc soigneusement Highlander, enlevant toute tâche qui aurait pu nuire à sa beauté, démêlant les crins et curant les sabots. Je troquai le licol plat contre un licol en corde et l’emmenai.

Sur le chemin jusqu’au rond de longe, il  avait un bac d’eau rempli, et Highlander m’ traîna. Je le laissai boire tant qu’il avait soif. Cela me questionna : il n’avait pas eu d’eau ? Etait-elle coupée ? L’orage était-il responsable ? Ou est-ce qu’il y avait quelque chose dans l’abreuvoir, comme un crottin ? Je n’avais pas pensé à vérifier. En jetant à coup d’œil à ses flancs, je les trouvais en effet légèrement creusés… Je fis demi-tour : Highlander resta au bout de la longe pendant que j’entrai dans le box. Effectivement, l’abreuvoir était hors service. Il ne donnait plus à boire. En retournant au rond de longe, je croisai la monitrice et la mis au courant ; elle me proposa d’aller remplir un seau et de le laisser dans le box le temps de trouver le problème.

Pour atteindre le rond de longe, il fallu passer sous l’averse. En moins de deux minutes, j’étais trempée jusqu’aux os, et Highlander aussi. Mais au moins, nous étions au sec, et l’humidité alourdissait le sable et l’empêchait de se transformer en tempête de poussière. Il fallait toujours voir le côté positif des choses !

Je lâchai Highlander le temps de trouver deux ou trois exercices. Dans un premier temps, il resta de marbre, les yeux fixés sur moi. J’essayais de le chasser gentiment, en agitant un peu les bras, mais il ne fit pas mine de partir. Bon… Je me retournai pour aller chercher une bâche dans un coin. Highlander me suivit. Cependant, je n’étais pas au bout de mes peines : alors que je m’évertuai à l’étendre, Highlander la renifla quelques secondes, puis me rejoignis au milieu en traversant dessus. S’il mettait à sac tous les exercices que je lui proposais je n’allais pas m’en sortir…

Je laissai donc la bâche étendue, et je m’emparai d’un parapluie, que j’emmenai au centre du rond de longe. Je pris également une vieille serviette de plage, une bouteille en plastique, un spray que je remplis d’eau et le carrot stick.

Dans un premier temps, je rattachai Highlander et le caressai de partout. Il avait l’habitude que je fasse ce genre de chose, mais j’aimais commencer par quelque chose dont on avait déjà l’habitude. Il était très concentré sur moi, mais se laissai faire. Je passai ensuite le stick sur tout le corps. A par le frémissement de quelques muscles peauciers, je n’eus pas de grandes réactions. Je vérifiai à chaque fois les réactions des deux côtés du cheval. Je le récompensai en lui donnant un morceau de carotte.

Dans un second temps, je mobilisai les hanches et les épaules, toujours au deux mains. Si au début il fallait que je touche Highlander, au bout d’un moment il comprit l’exercice et une forte intention suffisait à le faire bouger. Néanmoins, la subtilité ne devait pas être son truc.

Après l’avoir fait tourner en bourrique pendant une bonne dizaine de minutes, je l’emmenai avec moi sur la bâche qui, comme on pouvait s’y attendre, ne posa pas de réelle difficulté. Quant au parapluie, que j’ouvris brutalement la première fois, il ne provoqua qu’un sursaut. Je recommençais, toujours à distance, mais Highlander ne broncha pas. Je m’approchai, le passai au-dessus de sa tête, entre ses pattes,… Highlander avait une fois totale en l’humain, et savait qu’il n’aurait pas mal. Il était étrange de savoir que l’instinct primaire du cheval était la fuite. Avec P’tit Voyou, on pouvait se poser des questions… Et dire qu’il n’avait que 6 ans et probablement jamais vu de choses pareilles…

Je continuai mes exercices. Je pris la bouteille en plastique et la malaxai pour faire du bruit. Si Highlander montra des signes de gênes quand je m’approchai trop près des oreilles, il resta néanmoins sur place, sans bouger aucun des quatre pieds. J’avais toujours la longe dans une main au cas où il se décidait à partir à l’improviste, mais je doutais qu’elle serve. Et même si Highlander prenait la tangente, je la tenais à peine et seul un réflexe pourrait me faire serrer assez fort pour le retenir.

Ensuite, je fis le test du spray. A nouveau, c’était quelque chose de connu puisqu’il m’arrivait de l’enduire d’anti-mouche. Néanmoins, je poussais le vice jusqu’à envoyer de l’eau sur le nez d’Highlander, ce que je ne me permettais pas de aire avec l’anti-mouche de peur d’inflammer les muqueuses ou d’avoir une réaction allergique. Je pschittais aussi au niveau d toupet, de la nuque,… Highlander montrait une placidité à toute épreuve.

Je finis par le test de la serviette de plage. Je la lui montrai, et il la renifla brièvement avant de s’en détourner. Je la mis sur son dos, je suis massai les pattes avec, je la lui posai sur les oreilles ou entourai la queue avec, mais jamais une oreille ne bougea. Pour finir, je m’écartai et commençait à l’agiter. Je reproduisais le petit claquement quand on secoue la serviette pour enlever le sable. Là, je ne sus si ce fut le bruit ou l’ondulation de la serviette, mais Highlander s’en éloigna. J’avais dépassé le seuil de tolérance. Lentement, en gardant Highlander sur un cercle et en l’apaisant à la voix, je réduisis les mouvements de la serviette. Highlander finit par s’arrêter. Je le félicitai et le récompensais à nouveau.

C’était une bonne première séance de travail à pied pour connaître un peu mieux Highlander. Si ce n’était pas un cheval très fin, il était calme en toutes circonstances. Il n’avait jamais eu de réaction excessive. Même quand il n’était pas rassuré, il s’était mis sur un cercle au pas et était revenu assez rapidement à moi. La prochaine fois qu’il ferait ce temps abominable, je recommencerai, mais cette fois je lui apprendrai à lire les demandes sur mon corps et on mettra en place un code pour se comprendre et s’amuser.

Je le ramenai dans l’écurie. Dommage, moi qui avais presque fini de sécher, j’étais à nouveau trempée ! Je ramenai directement Highlander au box et lui fis les soins à l’intérieur. Je n’avais pas envie de changer de licol encore une fois à vrai dire. Je curai els sabots et passai un dernier coup de brosse. Highlander en avait profité pour descendre plus de la moitié du seau d’eau posé là par la monitrice, aussi je fis un aller-retour à la douche le remplir à nouveau. Je vérifiai les autres box avant de partir : le problème était généralisé, il allait falloir penser à faire des tournées d’eau !

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Jeu 15 Aoû - 18:29

Cabré du tonnerre !






J’arrivai au Haras de Pado sous l’orage. Il m’avait surprise : quelques instants plus tôt, il avait fait si beau que j’avais dû sortir mes lunettes de soleil. Puis le ciel s’était subitement couvert et le tonnerre grondait désormais autour de moi. La tête sous ma veste, je filai dans l’écurie en galopant avant d’être trempée jusqu’aux os. Highlander m’attendait, la tête par-dessus la porte du box. P’tit Voyou commençait à un peu trop bien connaître l’horaire de distribution des carottes. Je lui en donnai une et le grattai distraitement en songeant à la séance d’aujourd’hui. Le manège était plein à craquer, et à moins de sortir le masque, le tuba et les palmes, je ne monterai pas dans la carrière qui devait d’être transformer en piscine. Bon, j’étais quitte à aller voir dans le rond de longe pour avoir un peu d’espace et de tranquillité.

Je passai le licol à Highlander et l’attachai au mur. Il se montra sage comme une image pendant que je m’occupais de lui. Tout en cogitant à la séance, je me rappelai qu’une fois, j’avais appris le cabré à Sunshine par inadvertance. Pourquoi ne pas faire de même avec P’tit Voyou ?

Je passais donc un bon coup de brosse, curai les sabots et démêlai les crins. Highlander ne semblait nullement nerveux à cause de l’orage. Il restait fidèle à lui-même, stoïque.  J’en profitai pour graisser les sabots d’Highlander avant d’aller sous la pluie ; en poser sur sabots mouillés n’était pas une sinécure.

Une fois prêt, je troquai le licol plat contre un licol en corde et une grande longe. Je pris la direction du rond de longe, mais il pleuvait si dru que nous dûmes trotter pour y parvenir. Une fois au rond de longe, j’arrêtai Highlander. Armée du carrot stick, je lui indiquai une direction dans laquelle tourner autour de moi (en l’occurrence à main gauche). Discipliné, il s’exécuta, d’abord au pas, puis au trot. Je lui fis enchaîner les transitions, et je variai la taille du cercle. Puis j’utilisai le rappel que nous avions travaillé et Highlander s’arrêta et revint vers moi. Je le relançai à l’autre main et nous recommençâmes. Puis j’en eus marre de tourner en rond ; je détachai l’étalon.

Je commençai à jouer avec lui, voir s’il me suivait, s’arrêtai en même temps que moi, tournai. Highlander savait ce que j’attendais de lui, et il se pliait volontiers à mes bêtises. Je courrai en ligne droite, puis subitement, alors qu’il me suivait au galop, je fis demi-tour. Surpris, Highlander stoppa net et me regarda avant de revenir au trot. Loupé… Je recommençais, jusqu’à obtenir un demi-cabré, dû à mon demi-tour mais aussi à un éclair qui nous surpris tous les deux par sa violence. Les antérieurs devaient avoir décollé de 20 cm, mais c’était un début. Je félicitai bruyamment Highlander et décidai de stopper la séance là-dessus.

En sortant du rond de longe, le soleil était revenu. Je rentrai donc plus tranquillement à l’écurie pour changer de licol. J’avais encore un peu de temps devant moi, et je voulais faire brouter mon étalon. Je ressortis donc, sous un soleil radieux rappelant les tropiques, l’océan et les cocotiers, et Highlander se rua sur un carré d’herbe humide. Je le laissai brouter pendant une bonne demi-heure avant de le rentrer.

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Rendez-vous secret ?




Fiche de Génésis, appartenant à Logan, joué par Etoly





Kate m’avait confiée une tâche importante. Elle voulait que je sorte Génésis, l’un des chevaux de son frère, Logan, personnage avec lequel je gardai mes distances. Je lui avais alors proposé de faire une séance de travail à pied avec lui, histoire de voir les réactions de l’étalon. Comme ça, je n’avais pas à poser mes fesses dessus, au risque de gâcher les qualités du grand selle français (et donc pas trop de souci à me faire vis-à-vis de Logan). Elle avait accepté et j’avais programmé la séance pour le dimanche.

Ce dimanche-là, j’avais donc emprunté le chemin menant au Domaine de L’Orichalque, vaste propriété du frère de Kate. J’étais venue de bon matin, dans l’espoir de ne pas croiser le cavalier aux nombreux tatouages excentriques.

Je pénétrai dans l’écurie et trouvai assez rapidement le cheval. Outre la description détaillée fournie par Kitty, il y avait les noms sur les portes des box (bien pratique !). Je trouvai un licol et posai des brosses contre le mur. Je sortis le grand étalon bai et l’attachai au mur. Il devait aisément faire le mètre soixante-dix, et je me sentais vraiment naine à côté. Je ne pensais pas que ça me choquerait autant de voir cette différence de taille par rapport à mes chevaux. Si Highlander, mon étalon, n’atteignait pas le mètre soixante, en revanche, Sunshine faisait 1,64m… Mais rien à faire, c’était peut-être la masse musculaire de Génésis qui me faisait cette impression. Même Sunny faisait craquotte à côté.

Je pris le temps de soigneusement panser l’étalon. Je démêlai les crins, curai les sabots, fit briller la robe. J’avais complètement oublié de demander à Kitty s’il craignait les mouches ou pas, alors dans le doute, je pulvérisais un peu de répulsif sur la robe soyeuse du bai.

Je changeai de licol et direction le rond de longe ! Apparemment, Logan n’avait quasiment jamais fait de travail à pied, alors j’avais sorti mes armes de prédilection : une bâche en plastique bleue, un parapluie rose à oreilles de chat, une serviette de plage et une bouteille en plastique vide. Je m’étais tâtée à sortir également le cerceau pour la mobilisation des hanches et des épaules, mais j’avais la flemme. Au pire, je n’avais qu’à tracer un cercle dans le sable.

Pour commencer, je fis faire le tour du propriétaire à Génésis, et je commençai d’ailleurs le travail par là. Le but du jeu était le suivant : il devait me suivre, et lorsque je m’arrêtai, il devait s’arrêter aussi sans me heurter. Au début, sans doute un peu perturbé par les exercices, ou pas très concentré, il pénétrait ma bulle personnelle, et je fis plusieurs fois la poule avec mes bras pour le chasser et le forcer à garder une certaine distance respectueuse. A force de se prendre des coups dans le nez, il a fini par comprendre qu’il ne me marcherait pas dessus impunément.

Ensuite, je travaillai comme à mon habitude la mobilisation des hanches et des épaules. Je fus surprise car Génésis s’avérait plus fin que ce à quoi je m’étais attendue lors du premiers exercice. Je n’eus à aucun moment besoin de le toucher. Il avait peut-être assimilé mon contact comme un endroit désagréable… Quoi qu’il en fût, j’obtins très rapidement les réponses escomptées, et pas besoin de cercle : Génésis bougeait très peu la partie du corps qui n’était pas sollicitée.

J’attaquai ensuite le vrai travail de désensibilisation : armée du stick, je le passai partout sur le corps du cheval, qui n’en avait strictement rien à faire. Même pas un regard dans ma direction. Finalement, le produit anti-mouche n’était peut-être pas nécessaire. Pour corser un peu l’exercice, j’agitai le stick à sa droite, puis à sa gauche. Pas plus de réactions. Je l’agitai plus fort, jusqu’à le faire claquer. Là, j’obtins un regard inquiet, mais pas de pied bougeon. Je finis par faire de grands arcs de cercles au-dessus de ma tête avec le stick. SI Génésis recula de quelques pas au début, il comprit vite qu’il ne serait pas touché et finit par ne plus y prêter attention.

Je m’emparai ensuite de la serviette de plage. Je la lançai sur son dos. Le contact soudain provoqua le mouvement de Génésis. Je récupérai la serviette tombée à terre. Dommage, j’étais allée trop vite. Je repris donc du début : je le frottai avec la serviette, ce qui ne posa pas de souci, puis je la posai comme un tapis sur son dos. Je l’agitai de plus en plus fort, mais Génésis sembla assez passif. Je recommençai à la lancer sur son dos. Cette fois, il ne broncha pas. Je le félicitai avec des morceaux de carotte.

La phase suivante était celle de la bouteille vide, qui craquait quand on malaxait le plastique. Cet exercice fut plus difficile pour Génésis. Le bruit et la sensation de la bouteille sur le poil provoquaient des réactions. Mais là encore, petit à petit à petit, il se fit à ce nouvel objet insolite. C’était un exercice pratique dans la vie du quotidien. Combien de fois, en voulant boire à la bouteille par de chaudes journées d’été, j’avais affolé mon cheval en serrant un peu trop fort la bouteille ? Et a chaque fois, j’étais obligée de la lancer dans le sable…

Pour finir, je passai sur la bâche, d’abord avec la longe. L’exercice parut facile pour lui, il renifla à peine le plastique avant de se lancer à ma suite. Je recommençai plusieurs fois, puis j’enlevai la longe. Je finis par refaire le premier exercice du début, sans la longe cette fois, et Génésis garda ses distances. Ensuite, je passai la bâche à plusieurs reprises. Pour finir, je me mis à courir, et Génésis accepta de trotter à mes côtés.

Satisfaite, je rangeai le bazar que j’avais mis, et rattachai Génésis. Je le ramenai à l’écurie, lui curai à nouveau les sabots, le dorlotai un peu. Je le remis au box avant l’arrivée de Logan. Certes, c’était lui qui avait demandé à sa sœur de s’occuper de Génésis pour cette fois-ci, mais je n’étais pas sûre qu’il soit au courant qu’elle m’avait déléguée sa mission…


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Réapprentissage du cabré



Je projetais aujourd’hui de faire une séance de récapitulation de travail à pied pour Sunshine. Elle avait appris il y a maintenant bien longtemps (peut-être même plusieurs années) un signal que je lui avais inculqué pour le cabré. Mais le temps faisant, nous n’avions jamais retravaillé ce point. Depuis, j’avais vu que le cabré était un peu comme un moyen de défense, et que je « l’activais » en faisant brutalement demi-tour alors que j’étais lancée en ligne droite. Donc je ne m’étais pas trop mal débrouillée, mais il fallait que je reprenne du début car beaucoup de temps s’était écoulé.

Je commençai par aller Sunshine au pré. Quand j’arrivais du matin comme aujourd’hui, j’aimais bien la laisser brouter tranquillement dans un paddock une bonne partie de la journée. En arrivant, je remarquai le bas à eau vide. Je fis un arrêt au stand pour la faire boire dans le bac des chevaux de club (dont elle abaissa consciencieusement le niveau) avant de la mettre à l’attache. Je la brossai consciencieusement. L’étrille s’avéra fort utile pour enlever la crasse ; la jolie jument s’était roulée et en avait foutu un peu partout ! Ensuite, je passai un coup de bouchon pour dégrossir et la brosse douce pour fignoler. A la fin, je passai l’époussette pour faire briller, curai les sabots et nettoyai les mamelles avec un linge humide.

Je troquai mon licol plat contre un licol de corde et filai au rond de longe couvert et tranquille. Je lâchai mon fauve, qui ne broncha pas. Elle n’avait peut-être pas forcément envie de se défouler dans un grand bac à sable alors qu’elle avait tout un paddock peu de temps avant pour faire des conneries.

Je n’avais pas fait de travail à pied avec Sunshine depuis un bon moment, alors je recommençais du début, en caressant la jument de partout. Elle se laissa poupouner sans souci. D’un côté, je l’avais déjà échauffé à ce genre d’exercice en triturant ses mamelles ! Ensuite, je fis de même avec le stick. Comme à son habitude, elle ne marqua aucune gêne, et me regarda à peine.

Je changeais d’exercice. Sortir du matériel maintenant m’ennuyai, mais je n’étais pas à cours d’idée pour tester notre connexion et ensuite travailler ce fameux cabré. Tout d’abord, je mobilisai à tour de rôle les hanches et les épaules. Sunny me sembla moins réactive que d’habitude, mais elle ne partait pas pour autant, alors qu’elle était en liberté depuis le début de la séance, justement pour parer à ce genre d’éventualité. Tant qu’elle acceptait de travailler avec moi, je continuai. Si vraiment elle avait trop de mal à rester en harmonie avec  moi, j’arrêtai. C’était aussi simple que ça.

Je chassai les hanches à droite, puis à gauche. Ensuie, je poussai les épaules sur un cercle, un nouveau une fois à droite et une fois à gauche. Je travaillai ces échauffements depuis si longtemps que je n’avais plus besoin de la toucher, et j’avais à peine besoin de gestes. Les intentions, les regards, les positions que j’adoptais suffisaient. Il y avait un principe qui disait « poil, peau, muscle, os » ; le but, c’était de rappeler que chaque fois que tu recommençais un exercice, tu devais d’abord adopter une position la plus basse possible. En faisant ainsi, le cheval comprend que plus on va loin dans les stades, plus la position est inconfortable, alors il aura tendance à réagir de plus en plus vite pour éviter d’avoir à subir l’inconfort. Avec Sunny, l’avantage, c’était que je commençais à ne même plus avoir besoin d’aller à poil !

Après ces premiers exercices, je travaillai la poursuite. Je marchai, Sunny devait me suivre. Si je me mettais à courir, je l’encourageais aussi à partir au trot. Sauf qu’avec sa motivation cette fois-ci, elle se mettait en piste intérieure et marchai un peu plus vite. C’était mal barré pour le cabré…

Je lui donnai un bonbon ou deux, et recommençais les exercices. Petit à petit, Sunny se montra un peu plus enjouée. Les bonbons aidaient pour beaucoup, cette jument était éduquée à la nourriture ! Je l’envoyai sur un cercle, toujours sans longe. Je variai, les transitions montantes et descendantes, la rappelai,… Elle se comportait mieux, ce qui me permit d’avoir un peu plus espoir. Dans un moment élationnel, je me suis même prise à espérer qu’elle se souviendrait du code.

- Tac tac !

Sunny me regarda, curieuse. Bon, pas de souvenirs, c’était bien ce qui me semblait. Du coup, je repris de la base. Je me mis à courir, et Sunny me suivit au trot. Brutalement, je fis demi-tour, et Sunny se leva à demi pour faire demi-tour. Je la félicitai copieusement, avec des gratouilles et des bonbons. Je reproduisis le modèle, encore et encore, jusqu’à obtenir un cabré. A nouveau, je le codais avec le fameux « tac tac », une vocale simple. J’avais d’abord pensé à « hop hop », mais j’utilisais souvent cette vocale-là, de manière tout à fait automatique, pour encourager le cheval à aller plus vite, ou le convaincre, notamment en saut, que c’est cette foulée-là que je veux et pas une autre.

Pour ne pas lasser la jument, j’arrêtai après quelques essais. Les cabré étaient loin d’être parfais, souvent les sabots décollaient d’une vingtaine de centimètres, mais ma jument reprenait doucement le travail après quelques temps d’arrêt. Il allait que je lui accorde un moment aussi !

Je rattachai la longe et ramenai tranquillement la jument à l’écurie. Je la pansai soigneusement à nouveau. La température commençait à chuter et je n’avais pas envie de doucher Sunny pour qu’elle tombe malade après. Je la remis donc au box, débarrassée et toute poussière et complètement sèche !


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