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Lun 11 Jan - 21:43
Hidden Cove
Forth Worth, Tx
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Pryam
Cavalier jeunes chevaux - niv. I
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Lun 11 Jan - 21:44
« Workaholic »Alex & American Psycho
Le soleil irradiait dans la chambre de la jeune cavalière, alors qu'elle faisait ses entraînements matinaux. Une rapide douche pour se rafraîchir et la voilà qui sautait à pieds joints dans un jean et un pull. Elle attrape vite fait son manteau, ses lunettes de soleil bien plantée sur son nez et la voilà sortie, direction les prairies.
Alex arriva de bon matin encore une fois aux prairies, où elle trouva sa petite quarter horse en train de terminer sa portion de vitamines et minéraux. Cette dernière leva la tête à la vue de sa cavalière, avant de remettre le nez dans sa chaudière pour lécher le fond. Alex sourit avant d’attraper le licol et la longe de la démone et de faire son entrée dans la prairie. Elle laissa la quarter horse la jauger, comme à son habitude, puis s’approcha d’elle lorsque son attitude le lui permit, oreilles bien droites et la tête à la hauteur de sa colonne vertébrale. Dans un calme olympien, l’alezane se laissa brosser et masser rapidement, avant de suivre la jeune blonde en direction d’un rond de longe. Par une fois ou deux, American Psycho dépassa Alex lors de leur petite marche, ce que la jeune femme ne laissa pas passer et corrigea la jument pour sa mauvaise initiative.
Elles arrivèrent quelques minutes plus tard, devant un rond de longe fait de bois. Rustique, mais efficace, pensa la jeune femme. Elle poussa la porte, American Psycho sur ses talons. À peine eût-elle le temps de se retourner pour fermer derrière elles, que la démone tirait sur la longe pour qu’on la libère. Alex roula des yeux, corrigea sa jument afin qu’elle apprenne un peu de patience, et ferme le loquet du rond de longe. La jeune cavalière retira l’appareil de nylon de la tête de la jument et déposa le tout au centre du manège près d’elle. Aujourd’hui, pas d’artifices, de toute façon, la quarter horse ne pouvait que travailler droite, demain le travail de flexion pourrait commencer. Un fort hennissement ramena la jeune femme à l’instant présent. Psycho n’était pas du tout concentrée, laissant libre cours à sa frustration en galopant et hennissant à qui voulait l’entendre de tous les côtés.
Alex reprit ses esprits en secouant la tête, bombant le torse et se tenant plus droite au centre du rond de longe. Tout de suite, elle perçut un changement d’attitude chez la petite quarter horse. Celle-ci se calma et revint au centre, quémander une friandise. La cavalière ne lui offrit pas cette fois, la renvoyant plutôt sur la piste, au pas. Le pas, dit-elle fermement. Cette commande était probablement déjà acquise dans le passé, car Psycho demeura au pas, une oreille tournée vers la jeune femme au centre du manège. Trot, ordonna cette dernière, accompagnée d’un claquement de langue. La jument s’exécuta, faisant quelques tours dans un bon trot de travail. Canter, fut le dernier ordre demandé par Alex à sa quarter horse. D’ailleurs, la jument semblait réfléchir à l’ordre demandé. Un claquement de langue lui remit les idées en place et l’alezane prit un petit galop.
La jeune femme laissa la jument galoper quelques tours pour évacuer le surplus, avant de la ramener à l’ordre. Trot, dit-elle d’un ton autoritaire, sachant pertinemment que les transitions descendantes sont souvent plus difficiles que les transitions ascendantes. La belle alezane fit une ou deux foulées de plus, avant de reprendre le trot. Alex la remit au pas, avant de lui demander un arrêt complet. Whoa, dit-elle. La jument s’exécuta rapidement, ramenant sa croupe sous elle. Un sourire se dessina sur le visage de la belle blonde. La quarter horse démontrait d’excellentes aptitudes pour les disciplines western. La cavalière changea la jument de côté, avant de reprendre les exercices de transition. Elle travailla la démone une petite demi-heure, avant de lui demander de la rejoindre au centre.
American Psycho n’était pas contente d’arrêter le travail semble-t-il… Au lieu de venir rejoindre la jeune femme, la quarter horse se retourna et parti en ruade vers la piste. Alex roula des yeux et entra dans le jeu de sa jument. Elle la chassa chaque fois qu’elle semblait ralentir, forçant le travail. Puis, vint un signe. La jument mâcha dans le vide et une oreille se tourna vers sa cavalière. La belle blonde avait gagné la bataille. Elle demanda un arrêt à la jument, qui s’exécuta, à bout de souffle. Ses naseaux étaient dilatés, son pouls était accéléré, mais cette fois, elle rejoint Alex au centre du rond de longe. La cavalière lui donna un morceau de pomme en récompense, friandise qui était cachée dans une poche de son manteau d’hiver. Elle remit le licol et la longe à la jument, planifiant de la faire marcher tranquillement jusqu’à la prairie. Avant qu’elle ne la relâche, elle s’assura que sa petite démone eut bien reprit son souffle. À demain petite peste, lui dit-elle avant de tourner les talons. [ 819 mots ]
Misspalikoa
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Mar 12 Jan - 21:41
+ 3 pts en longe + 8
Pistil
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Ven 12 Fév - 1:42
SHARP ROMANCE
Débourrage - Longe
◊ ◊ ◊
Voilà un sacré morceau que tu avais aujourd’hui. Un nom qui fait pâlir de curiosité et une robe qui donne des frissons. C’est en écoutant le résumé de son caractère, énoncé avec passion par son propriétaire, que tu avais décidé de prendre en charge ce sacré numéro. Lorsque tu l’avais vu lors de votre première rencontre pour voir si vous colliez un minimum au niveau du caractère, l’étalon avait marqué ton esprit et impossible de l’oublier. Si jeune et pourtant confiant, comme un grand. Il n’y a aucun doute sur le fait que cet étalon deviendra quelque chose de grand. Malheureusement, tu ne peux pas rester aussi longtemps qu’il le faudrait pour vous lier et votre relation n’a rien de forte au premier regard. Mais elle semble… professionnelle. Comme si Sharp savait qu’il fallait passer par là et qu’il acceptait, dans une moindre mesure, ta présence. C’est donc avec cet honneur que tu t’affairais à le considérer comme un égal. Un véritable bouillon d’intelligence et de prise de recul finalement.
Le pré-débourrage et le début du débourrage à proprement dit avait été fait dans une absolue confiance et un grand respect. Sharp partait avec de bonnes bases et tu n’avais pas à t’inquiéter des potentiels traumas passés qu’il aurait pu avoir, même involontairement. Le fier entier se dressait devant toi, harnaché correctement et empli d’un calme serein, au centre de ce rond de longe. Il n’avait pas la tête d’un nouveau dans le travail. Avec calme et patience, tu reprends les bases avec lui et le lance sur la piste pour voir comment il réagit. Même si ce n’est pas sa première fois, il peut ne pas sembler à l’aise, avoir des lacunes ou ne pas avoir bien assimilé le tout. Il ne sert à rien de punir un cheval qui apprend et encore moins un cheval comme Sharp, sa volonté est saisissante et il faudrait être de mauvaise foi pour ne pas la voir, sans douter Sharp veut montrer de quoi il est capable, nous donner une leçon à notre propre jeu. Toujours respectueux, mais toujours au-dessus de nous. Tu l’as clairement accepté et de toutes façons, tu penses qu’il est grand prince d’accepter de jouer à un jeu auquel il est contraint. Alors s’il gagne, tant mieux pour lui. Sharp avance bien sur le cercle, il faut forcément peaufiner les demandes et les réponses, lui demandant plus d’impulsion ou d’écoute. Mais les bases sont là et c’est ce que tu recherches dans ce travail : Qu’il soit attentif, ouvert, à l’aise et qu’il réponde bien. S’il y a un bonus de temps de réponse, c’est encore mieux, mais pas obligatoire. Il est logique que la routine ne soit pas encore entièrement installée. Une fois que tu le sens suffisamment fluide et chauffé, tu l’encourages à passer au trot avec une bulle d’attitude différente et une voie plus rythmée et énergique. Associant les félicitations dès qu’il réagit au bon mot, tu l’encourages à aller de l’avant. Comme le but est qu’il assimile un maximum, il ne reste que très peu de temps au trot à chaque fois. Tu lui laisses le temps de comprendre quelques secondes, mais son intelligence aide énormément, tu es persuadé qu’en à peine quelques séances, Sharp aura tout enregistré. Froid et calme, tu le sens près à passer au galop sans qu’il n’aille dans tous les sens, c’est toujours quelque chose qu’on redoute un peu au début. Mais son attitude te met en confiance et tu décides de sauter le pas avec lui. C’est un petit galop calme, presque timide qu’il te sort, de petites foulées, prêt du sol, solides et parfaites pour le travail finalement. Avait-il appris en regardant les autres ? Était-ce naturel ? Peu importe, car c’est une très bonne base à travailler. Te reconcentrant sur lui, tu avais rapidement félicité et changé la demande. La séance était finalement rapide mais très efficace et le but n’était pas de blinder l’entier de dizaines d’informations, il n’avait qu’à retenir les bases de la longe aux deux mains. Forcément, il fallut plusieurs séances espacées dans la semaine pour parfaire les réponses demandées, mais la volonté et l’attention que Sharp te portait ne bougeaient pas, toujours entières et pleines, à ta disposition, à sa volonté. [710 Mots]
(c) oxymort
Misspalikoa
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Ven 12 Fév - 17:41
Quel bon élève Sharp Romance quand même
+ 4/5 pts en débourrage (longe aux trois allures) + 2 pts en confiance + 6
Pryam
Cavalier jeunes chevaux - niv. I
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Mer 17 Fév - 21:08
L'avaleur de chevaux
Alex & Sharp Romance
Événement St-Valentin | Peu importe l'avenir que vous réserverez à votre cheval, il est important de pouvoir le déplacer sans encombre. Aujourd'hui, il est temps de lui faire découvrir le van! (+5pts à miser)
Le beau poulain à moitié blanc était enfin revenu du débourrage. Sa propriétaire était on ne peut plus heureuse, elle qui ne manquait que de temps pour terminer son éducation. Alex avait offert un jour de congé à son bel étalon avant de reprendre là où ils avaient laissé. Elle avait préalablement mis Sharp Romance dans le rond de longe, avant de s’approcher au volant d’un camion et d’une remorque, qu’elle recula dans la porte du rond de longe. La jeune femme éteint le camion et ouvrit la porte arrière de la remorque, attisant la curiosité de l’étalon. Celui-ci se tenait bien droit, planté au centre du rond de longe. Les charnières d’aluminium de la remorque grinçaient, et les dents de la jeune femme avec. Elle conservait son calme face à son étalon, qui ne bougeait toujours pas, mis à part ses oreilles.
Sharpie secoua la tête avant de s’élancer dans un long trot allongé sur la piste, prenant bien soin de mettre deux mètres entre lui et la remorque chaque fois qu’il passait près. La cavalière en profita pour aller se placer au centre du rond de longe et faire une petite séance avec le dun. Elle le poussa sur la piste et le força à conserver une allure régulière, parce que l’appaloosa ne cessait d’accélérer chaque fois qu’il passait près de la remorque. Lorsqu’il fut enfin concentré sur les ordres de sa propriétaire, sa tête s’abaissa et ses oreilles se tournèrent vers elle. Alex savait maintenant que le le poulain était prêt au travail, et quand il entrait dans cette bulle, elle pouvait faire n’importe quoi. Elle lui demanda un changement de direction en se plaçant à son épaule et en allongeant son bras devant elle. Sharp Romance comprit la demande, car il s’arrêta brusquement avant de reprendre le trot de l’autre côté.
Subtilement, le trois ans se rapprochait de la remorque à chaque tour qu’il faisait, réduisant l’écart entre lui et la boîte d’aluminium à moins d’un mètre. Alex cessa le petit entraînement, et Sharp Romance vint la rejoindre au centre du rond de longe. La blonde le caressa longuement, avant de lui offrir une friandise et de lui enfiler un licol. Bien élevé, le poulain baissa la tête et se laissa harnacher sans faire d’histoire. Il joua avec le chandail de sa propriétaire alors qu’elle attachait solidement une longe à son licol. La cavalière ne put réprimer un sourire, le petit prince avait hérité du côté mordilleur de maman. Après une grande inspiration, Alex fit un pas en direction de la remorque et le grand poulain la suivit sans faire d’histoire, s’arrêtant seulement lorsqu’ils furent à un mètre de la dangereuse boîte métallique. Un ronflement bruyant plus tard, la blonde laisse Sharpie à l’endroit où il était, et s’assied sur la structure de la remorque. Comme il n’y avait pas de rampe d’embarquement, le trois ans devra apprendre à se lever les pattes pour monter.
Le duo demeura dans cette position une dizaine de minutes, jusqu’à ce que, curieux, le croisé s’avance jusqu’à venir renifler sa propriétaire, ainsi que les montants en aluminium. La jeune femme ne bougea pas, histoire de ne pas effrayer le poulain, qui bougeait finalement autour de la remorque en sentant ce qui l’intéressait. Alex se releva deux minutes plus tard, étant elle à l’intérieur, alors que Sharp Romance se tenait encore à l’extérieur. Elle le laissa encore une fois venir à elle, reculant d’un pas chaque fois que l’appaloosa avançait d’un. Elle ne cessait de le couvrir de gratouilles et de friandises pour récompenser son bon comportement et attiser sa curiosité. Négocier avec un homme nécessitait toujours de le prendre par l’estomac, avec les étalons c’était pareil. La cavalière sourit quand le trois ans arriva finalement les deux genoux contre la remorque. Il ne pouvait pas aller plus loin sans se lever les pattes, et ça c’était le bout difficile de la chose.
Elle alla se placer à côté de lui et passa sa main sur l’un de ses antérieurs. Comme il était bien éduqué, Sharpie donna la patte à sa propriétaire et celle-ci l’installa sur la marche. Déséquilibré, il descendit son antérieur dès qu’il eut été posé sur le tapis de caoutchouc. Alex recommença l’exercice jusqu’à ce qu’il comprenne de laisser sa patte là, et effectua la même chose de l’autre côté. Rapidement, le croisé se retrouva à moitié entré dans la remorque. La jeune femme le félicita avec de grandes caresses et quelques friandises, avant de reprendre sa longe et sa place à l’intérieur de la remorque. D’une pression, elle indiqua au poulain qu’il devait venir à sa rencontre, ce qu’il fit. Il était enfin complètement à l’intérieur. Ils restèrent là sans bouger de longues minutes, avant de se retourner et redescendre. Afin de valider l’acquis, la jeune femme effectua un tour du rond de longe, le grand poulain sur les talons, avant de se représenter devant la remorque, sans s’arrêter cette fois.
Sharpie avait compris. Il monta dans le van sans se faire prier et dégusta ses friandises à même la main de sa propriétaire. Cette fois, Alex l’attacha à l’anneau et le laissa seul dans la remorque, fermant le tout derrière elle. Elle monta dans le camion et roula moins d’un demi-kilomètre jusqu’à l’entrée de l’écurie, où elle descendit le cheval. Elle marcha quelques pas avant de le faire remonter à l’intérieur. Après une courte hésitation, le poulain se hissa à l’intérieur et reçut une tonne de caresses. La jeune femme décida de le laisser sur cette bonne note et donc, le duo descendit de la remorque. Ils marchèrent jusqu’au pré, où Sharp Romance fut libéré pour son plus grand plaisir. La blonde esquissa un sourire et retourna au camion, qu’elle devait aller stationner.
[ 957 mots ]
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Whappa
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Mer 17 Fév - 21:29
J'adore ce petit surnom, Sharpie, c'est tellement mignon
+ 4 en confiance
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Objectif validé, cadeau MàJ!
Pryam
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Jeu 4 Mar - 21:28
La confiance s'installe
Kayce & A Valiant Choice
La longe reliant le jeune homme à la tête d’A Valiant Choice était placée dans sa main gauche, alors que l’extrémité de celle-ci se trouvait dans sa main droite. La tête bien haute, la KWPN le défiait encore du regard, les naseaux dilatés et l’oeil espiègle. Alors que Kayce prenait appui sur ses genoux pour respirer un grand coup, il réalisa à quel point apprendre à la jument la longe avait été particulier. Intelligente, la belle alezane l’avait défié à chacune de ses demandes, usant de ruse et de puissance pour tenter le diable. Impulsif, le cavalier l’avait plusieurs fois chassée vers la piste à une vitesse fulgurante. Et ils étaient maintenant là, près de trente minutes plus tard, à se jauger l’un et l’autre.
Jour un - Le duo est dans le rond de longe, face à face. Un claquement de la longe vient perturber l’atmosphère sereine et une voix grave s’élève. Le pas, dit le jeune homme à sa pouliche alezane. Les oreilles attentives de la KWPN pivotent dans tous les sens, cherchant à comprendre le sens de ces mots. Kayce réitère sa demande vocale, accompagnée d’un claquement de langue cette fois. La trois ans tressaille et prend le pas sur la piste, encouragée par la longe que son humain a lancé vers elle. Alors qu’elle complète son premier tour de piste, elle ralentit au niveau de la porte du rond de longe, comportement que son propriétaire n’accepte pas et la pousse à marcher d’un autre claquement de langue. La pouliche reprend son allure pour encore trois tours. Chaque fois que Kayce raccourcit sa longe, la puissante KWPN marche en piste intérieure, respectant la longe et le principe qu’elle ne devait pas tirer contre l’homme. Switch, dit le cavalier alors qu’il se place devant la pouliche, lui barrant la route. Elle change de direction sans se faire prier, sachant pertinemment que son humain ne se laisserait pas marcher sur les pieds. Trois tours de pas plus tard, l’homme lance un whoa d’une voix grave et lève la main tenant la longe, incitant l’alezane à s’arrêter. Il lui accorde un pas pour comprendre la demande, puis elle s’exécute. Il la caresse longuement avant de terminer la séance sur cette bonne note.
Jour deux - Après s’être assuré que les commandements de la veille sont bien acquis pour la pouliche, Kayce claque la langue et d’une voix autoritaire lui demande de prendre le trot. Trotte, dit-il avant que la jument ne prenne l’allure souhaitée. Sa vitesse est régulière alors que son pas est souple et léger. D’un second claquement de langue, il lui fait prendre un trot plus rythmé et il se laisse rêver avec les allures prometteuses de sa KWPN. Alors qu’elle trotte allègrement, sa respiration se fait de plus en plus régulière. A Valiant Choice semble avoir trouvé sa zone de confort, et elle réussit à arracher un sourire à son partenaire. Un petit switch prononcé plus tard, la jument évoluait désormais en main gauche, toujours au trot. Kayce la laisse trotter quelques tours avant de lui faire reprendre le pas, puis l’arrêt. Une longue caresse dans l’encolure et l’épaule conclut cet entraînement.
Jour trois - La trois ans évoluait au trot en main droite avant que l’homme ne lui demande un changement de direction. Elle s’exécute en lançant une ruade joyeuse, ce qui décrocha au jeune homme un sourire. La tête entre les antérieurs, la jument fait quelques bonds avant de reprendre le trot. Un claquement de langue plus tard, elle prend le galop sous l’ordre canter de son propriétaire. A Valiant Choice secoue la tête dans tous les sens, lançant également ses antérieurs vers l’avant pour jouer. Kayce la ramène à l’ordre et au travail d’un coup de fouet dans les airs, attirant enfin son attention sur lui. Il lui demande plusieurs transitions descendantes, puis montantes, avant de faire des changements de directions aux trois allures. Décidément, la longe aux trois allures était comprise par la KWPN qui est maintenant prête pour une nouvelle étape.
Jour quatre - L’alezane se place derrière le jeune homme qui la mène au centre du rond de longe, vers l’équipement qu’il avait au préalable placé là. Sa tête baissée et ses oreilles vers l’avant démontrent une grande curiosité de sa part. Le cavalier ne cesse de lui caresser l’encolure et l’épaule pendant qu’elle renifle les équipements en cuir disposés sur le sol sablonneux. L’homme attrape le tapis de selle et lui présente alors qu’elle relève la tête pour le sentir. Il lui passe sur l’encolure, s’en servant pour la caresser, avant de le déposer sur son dos. A Valiant Choice frémit, mais demeure à sa place sans bouger d’un sabot. Kayce se déplace lentement vers la selle, qu’il présente encore à la jument avant de lui mettre sur le dos et de passer la sangle sous son ventre. Elle se laisse faire sans bouger autre chose que sa tête, qui regarde les mouvements lents de son complice. La KWPN se laisse ensuite insérer un mors en caoutchouc dans la bouche, mâchant ce dernier alors que le jeune homme ajuste les montants de cuir à sa tête. Il la caresse longuement, puis la laisse ainsi de longues minutes avant de lui retirer le tout. Le brun avait prévu de longer la jument avec son équipement seulement le lendemain, profitant du calme de cette journée et du calme de sa jument. Il lui retire donc son équipement, avant de rentrer aux écuries.
Tirant sur la longe d’un coup sec, la KWPN ramène Kayce à la réalité. Elle était là, toute harnachée à faire la fanfaronne. Mettre le tapis de selle, la selle ainsi que le filet n’avait été qu’une formalité, alors que de bouger avec tout cet équipement semblait déranger l’alezane. Le jeune homme la regardait tourner autour de lui en galopant, respectant la distance que la longe lui imposait, la queue en panache et le nez au vent. Les étriers d’aluminium s’étaient défaits de leur attache et battaient maintenant au rythme des foulées dans la cage thoracique de la pouliche, lui faisant lever la croupe une fois de temps en temps. À mesure qu’elle se calmait, elle ralentissait et sa tête s'abaissait. Vient le moment où elle commence à jouer avec son mors, démontrant enfin au jeune homme qu’elle se soumettait. D’une voix grave, Kayce lui dit “whoa”, mot qu’elle comprend très bien maintenant car elle s’arrête, en passant par le trot puis le pas, et tourne la tête en direction du chef.
Dès lors, le cavalier modifie sa position et prend la longe dans sa main droite, indiquant au même moment à la jument de prendre la piste dans cette direction. Il la laisse marcher quelques tours, avant de claquer la langue et lui demande le trot d’une voix autoritaire. Ses membres musclés la portent dans le rond de longe comme si elle ne pesait qu’un poids plume. Légère et souple, la KWPN tournoyait autour de l’homme sans se soucier des étriers qui tapaient sur sa peau mince à chaque foulée. Le cavalier la remit au pas à peine une minute plus tard, avant de lui ordonner l’arrêt. Il s’approche d’elle et passe sa main sur son épaule humide. Sous ses doigts, il sent les muscles saillants et les veines gorgées de sang de sa trois ans. Cette dernière tourne la tête dans sa direction, s’enroulant autour du jeune homme qui lui caresse le bout du nez d’une main, appuyé contre son épaule. C’était assez pour aujourd’hui. Elle avait bien progressé, acceptant désormais d’être longée harnachée. En soi, l’équipement ne la dérangeait pas du tout, seulement, quand elle a commencé à bouger et que les étriers étaient tombés, ça avait causé toute une surprise chez elle. Kayce abaisse sa sangle de deux trous pour que la jument puisse respirer correctement, avant de marcher à ses côtés jusqu’à l’écurie qui se trouve huit cent mètres plus loin. A Valiant Choice mérite une douche et des friandises pour avoir si bien travaillé depuis les cinq derniers jours.
[ 1335 mots ]
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Misspalikoa
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Ven 5 Mar - 12:17
A Valiant Choice t'as donné du fil à retordre, mais la longe et le port du harnachement sont désormais acquis pour elle!
+ 5/5 pts en débourrage (port du harnachement) + 5/5 pts en débourrage (longe aux trois allures) + 3 pts en confiance + 9
Pryam
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Lun 13 Sep - 21:52
Morning training
Kayce & Orléans
Ses pas feutrés brisent le silence matinal installé dans la noirceur de l’écurie. Sa tignasse indomptable témoigne de sa sortie précipitée du lit, et ses yeux encore à demi-fermés expriment le manque de sommeil de cette nuit courte. Kayce se dirige directement vers le salon des cavaliers, où il se fait une tasse de café avant de reprendre la direction de ses écuries privées. Les derniers jours furent très occupés pour le jeune homme qui a travaillé d’arrache-pied pour consolider le débourrage de ses deux poulains de trois ans. Aujourd’hui, la grande étape de la monte aux trois allures attend Orléans, qui somnole dans son box à cette heure précoce. Le brun appuie sur l’interrupteur des lumières au bout de l’allée et quelques têtes passent au-dessus des portes, réclamant caresses et attention. Les yeux vairons de l’étalon selle français se posent dans ceux foncés de son propriétaire, et Kayce se dirige vers lui sans détourner le regard. Il caresse tendrement la joue de son cheval, puis attrape d’une main le licol de cuir posé tout près avant de l’enfiler et d’ouvrir la porte du box. Orléans le suit jusqu’à l’aire de préparation où le propriétaire lui attache deux câbles de parts et d’autres de son licol.
Il attaque une séance de pansage rapide, mais efficace, avec une étrille qu’il prend dans son bac de pansage qu’il avait préalablement posé là. Le brun s’attaque aux parties charnues de l’entier avec de petits mouvements circulaires et déloge la poussière qui s’y est collée. Il enchaîne ensuite les brosses dure et douce, puis cure les sabots un à un du roux qui lui donne sans faire d’histoire. Il termine sa séance de pansage expéditive en passant un peigne dans les crins mêlés du cheval. Après avoir posé son outil, il agrippe son tapis de selle marine qu’il met sous le nez du jeune cheval. Malgré son débourrage qui s’est passé en douceur et d’une facilité déconcertante, Kayce ne veut pas brûler d’étape et effrayer le cheval. Après quelques secondes et voyant l’indifférence de l’alezan, le propriétaire lui pose sur le dos et procède de la même manière avec la selle. Il déroule ensuite des bandes de travail sur ses membres postérieurs, puis pose des guêtres sur ses antérieurs et termine sa besogne en installant des cloches. Sans plus attendre, le brun attrape un casque qu’il pose sur sa coiffure rebelle avant de présenter la bride à l’entier. Ce dernier attrape le mors en ouvrant la bouche docilement et les deux complices prennent le chemin du rond de longe.
Kayce referme la porte derrière le selle français puis se place au centre du rond sablonneux. Les clôtures hautes en font un endroit des plus sécuritaires pour le débourrage et les séances avec un jeune cheval. Le cavalier sangle de deux trous et marche aux côtés de son compagnon quelques pas, avant de vérifier une nouvelle fois sa sangle et de la remonter d’un dernier trou. Il vérifie les réactions de l’entier, qui ne bronche pas aux manipulations de son bipède. La confiance qu’il a des hommes est inébranlable, et dans ce cas-ci un atout considérable. Après avoir placé le cheval près du montoir en bois et ajusté ses rênes, le brun pose le pied dans l’étrier gauche, jaugeant toujours le comportement de son animal. Orléans ne fait pas un seul faux pas et conserve son calme, jusqu’à ce que son bipède se retrouve perché confortablement dans sa selle, les deux pieds dans les étriers d’aluminium. D’un claquement de langue et d’une faible pression des mollets, le cavalier invite le selle français à prendre le pas. Sans broncher, l’entier prend l’allure désirée par le cavalier et effectue plusieurs tours du rond de longe, réagissant docilement aux changements de direction de l’homme.
Après avoir marché une dizaine de minutes dans tous les sens possibles du manège rond, un claquement de langue et une gentille pression des mollets engage le cheval dans un trot souple et léger. Kayce conserve un trot assis pour faciliter la recherche de l’équilibre de sa monture, qui semble prendre plaisir à balader son cavalier de parts et d’autres de l’espace de travail. Le propriétaire alterne entre pas et trot une dizaine de minutes afin de rendre son complice confortable dans ces allures, avant de lui faire prendre le galop. Tout d’abord rapide, puis graduellement plus confortable et régulière, l’allure du cheval se définit avec sa confiance qui augmente. Le duo évolue au galop d’un côté près d’une minute, avant de prendre le trot puis de changer de côté et de répéter l’expérience. Satisfait du travail de son jeune ami, le brun l’arrête au centre de l’aire de travail, puis glisse du côté gauche avant de remonter ses étriers, abaisser sa sangle et passer ses rênes au-dessus de la tête de l’alezan. Il le caresse longuement dans l’encolure en le faisant marcher et ne reprend le chemin de l’écurie que lorsque le poulain a repris son souffle.
[ 826 mots ]
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Lun 13 Sep - 22:13
On dirait que cette séance n'a pas déplu à Orléans, ça promet pour la suite
+ 5/5 pts en débourrage (monte aux trois allures) + 3 pts en confiance + 7
Pryam
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Jeu 23 Sep - 21:36
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Ash & Warlord
Après avoir refermé la porte derrière eux, la brunette attrape la chambrière toujours placée dans un bac de rangement en bois, ainsi qu’une paire de gants. Comme l’entier s’emporte facilement lors des séances de longe libre, il valait mieux pour elle d’éviter des brûlures causées par la longe, elle connaît l’expérience maintenant, merci Warlord. Ce dernier s’agite à ses côtés, la tête bien haute et la queue relevée. Pour le ramener à l’ordre, l’adolescente caresse gentiment son épaule musclée, ce qui a pour effet de lui faire tourner la tête dans sa direction. Le selle français reprend un peu ses esprits, du moins, le temps que l’humaine se place au centre du rond de longe et l’envoi sur la piste d’un claquement de langue. Son pas est harmonieux et balancé, l’étalon semblant en pleine possession de ses moyens. Le selle français hennit à la vue des autres chevaux dans les paddocks terrasses, mais se ressaisit lorsqu’une pression sur la longe lui remet les idées en place. Seulement à moitié concentré, l’entier marche sur la piste aux deux mains à la demande de la jeune groom placée au centre de la piste ronde pour s’échauffer correctement avant d’augmenter l’allure.
D’une intonation énergique, l’adolescente ordonne le trot à l’équidé qui prend l’allure non sans avoir balancé ses postérieurs dans le vide une fois. L’explosif étalon trotte d’une vitesse ahurissante autour de la jeune femme qui se sent vite dépassée et étourdie à force de le regarder. D’un timbre doux, elle lui impose de ralentir, ce que le bai fait à contrecœur. Sa tête s’abaisse à mesure qu’il évolue dans le rond de longe et sa respiration se régularise, signe qu’il se tempère graduellement. Au bout de quelques tours, la brunette lui demande de changer de direction, ce que l’animal fait en fouettant de la queue et en ruant en reprenant l’allure à l’autre main. La longe tendue démontre à l’adolescente la force avec laquelle Warlord se déplace, ce qui fait qu’elle n’essaie pas de le contraindre dans ses mouvements ou dans son attitude. Plus maligne, elle travaille de concert avec lui et son énergie plutôt que contre lui. Afin de le garder le plus concentré possible et surtout de le faire redescendre en pression, elle lui demande plusieurs transitions trot/pas, pas/arrêt et arrêt/trot ainsi que divers changements de directions. Appliqué, l’étalon selle français exécute tous les ordres de façon mesurée.
Tant qu’il est occupé, le bai ne cherche pas à utiliser sa force contre l’humaine. D’ailleurs, cette dernière, après avoir jeté un rapide coup d'œil à sa montre, constate qu’ils y sont depuis plus d’une vingtaine de minutes et que l’heure à laquelle elle doit remettre les rênes du cheval à son patron approche. Ash remet le sportif au pas pour le faire souffler avant sa séance d’entraînement, et son allure beaucoup plus allongée ainsi que sa tête basse indiquent à l’adolescente que le surplus d’énergie de l’étalon a bien été évacué. Une dizaine de minutes plus tard, le cheval a retrouvé un rythme cardiaque normal et marche librement dans le rond de longe, venant quelques fois quémander une caresse auprès de la brunette au centre de la piste ronde. L’adolescente lui offre plusieurs fois, jusqu’à ce que l’alarme de son téléphone se fait entendre. Elle l’éteint d’un geste habile et se dirige vers la porte. Elle dépose la chambrière et les gants dans le bac en bois prévu à cet effet et se dirige vers le manège où les lumières sont toutes en fonction, Warlord sur les talons.
[ 592 mots ]
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Misspalikoa
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Sam 25 Sep - 21:03
J'espère que ce dégazage aura été suffisant pour assurer une bonne séance à Kayce
+ 3 pts en longe + 5
Pryam
Cavalier jeunes chevaux - niv. I
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Mer 29 Sep - 19:37
tame the beast
débourrage
frosted
1267 mots
Prise au centre d’un tourbillon de poussière, la propriétaire tousse pour évacuer les particules qu’elle sent collées à ses pauvres poumons. Dans les derniers mois, elle a tenté d’apprivoiser la bête qui se trouve présentement avec elle dans le rond de longe. Usant de ruse et de patience, la blonde est graduellement arrivée à lui faire accepter tous les équipements nécessaires à son débourrage, en passant par la selle, les bandes de polo ainsi que le mors et la bride. Dès que tout ça a été toléré par l’étalon, elle s’est mise en tête de lui apprendre les rudiments de la longe de travail, et quelle ne fût pas sa surprise quand elle a découvert un autre côté de l’équidé. Une fois mis en action, le massif quarter horse se concentre et devient imperturbable. Calme, sa propriétaire sait malgré tout que le volcan n’est jamais loin d’exploser et demeure sur ses gardes. Pourtant, pas une seule fois lorsque atteler à la tâche Frosted n’a eu d’excès de colère, d’énergie et de toute autre émotion susceptible de le faire réagir. Comme s’il avait lu dans ses pensées les plus profondes, le bleu rouan s’est arrêté pour l’observer, et c’est finalement lorsqu’il fait un pas dans sa direction qu’Alex redescend sur terre et revient à l’instant présent.
Une main en l’air et l’autre en direction de sa croupe, la blonde renvoie l’étalon quarter horse sur la piste ronde, où il s’y engage dans un trot rapide. Tout harnaché, l’équidé est prêt pour la prochaine et la dernière étape de son débourrage, mais avant d’oser mettre le pied à l’étrier, la jeune femme désire le laisser se dégourdir les pattes un peu afin d’éviter un risque inutile. La respiration du rouan se fait de plus en plus régulière à mesure qu’il s’adapte à la vitesse et que son endurance prend le dessus. La sonnerie du téléphone de la cavalière brise la paix dans laquelle le duo se trouve et d’une main habile elle appuie sur le bouton d’arrêt sans prendre la peine de vérifier qui tentait de la contacter. Elle reporte toute son attention sur l’animal qui évolue maintenant au galop autour d’elle, une oreille plaquée vers l’arrière, et une dirigée vers elle presque imperceptiblement. Les yeux dans les yeux, les deux partenaires semblent se parler sans dire un mot, et un hoquet de surprise venant de l’extérieur du rond de longe fait stopper net le cheval et la propriétaire se retourne d’un bloc dans cette direction, un sourcil arqué et les bras maintenant croisés sur sa poitrine.
Kayce se tient dans l’embrasure de la porte et les observe. Il avait vaguement entendu parlé du cheval par sa groom et aussi par Alex qui ne tarissait pas d’éloge concernant son caractère trempé, il était donc abasourdi de voir l’équidé travailler sur la piste avec un bon vouloir évident. Le brun hocha la tête en direction de la blonde qui lui renvoie sa salutation avec un sourire éblouissant. Frosted fait quelques pas vers sa propriétaire au centre du rond de longe, demeurant à une distance tout de même raisonnable. Ses yeux sombres se posent sur le garçon qui entre maintenant dans leur espace de vie et lentement, sa propriétaire recule d’un pas, puis de deux, pour s’approcher de lui. La cavalière ressent le frisson qui parcourt le corps du cheval quand elle pose sa main affectueusement sur son épaule, mais elle ne la retire pas, forçant l’animal à accepter son contact. Ce dernier se calme instinctivement et baisse la tête, laissant maintenant l’homme se joindre à eux. La blonde fixe une longe à l’alliance du mors pendant que Kayce enfonce un casque sur sa tête. Il avait été discuté entre les deux bipèdes que l’homme monterait pour la première fois le cheval afin de ne pas briser le lien de confiance qui fût si difficile à créer entre la blonde et l’animal.
Sûr de lui, l’homme se dirige au niveau du côté gauche du cheval, alors que la jeune femme de son côté, reserre son emprise sur la longe. Une main placée sur le nez du rouan l’empêche de tourner la tête en direction du brun, et ses oreilles plaquées vers l’arrière démontrent toute l’exaspération qu’il essaie de contenir. L’homme dépose lentement son pied dans l’étrier, et alors qu’il s’apprête à attraper le pommeau pour se hisser sur le dos de l’animal, celui-ci bondit vers l’avant prenant par surprise et sa propriétaire, et le cavalier qui tombe les fesses au sol. Alex se fait traîner sur quelques mètres avec Frosted qui rue et bondit pendu au bout de sa longe. La propriétaire finit par reprendre le contrôle en abattant sa paume ouverte sur le poitrail de l’étalon. Surpris, Frosted pile net et relève la tête, les yeux légèrement sortis de leur orbite, laissant voir aux bipèdes une fine trace de blanc. La blonde ramène le quarter horse au centre de la piste ronde où le cavalier les attend patiemment. Ce dernier tend une main vers le nez foncé de l’équidé qui prend quelques secondes pour le renifler avant de s’en désintéresser de nouveau.
La deuxième tentative est fructueuse et Kayce se retrouve à dos de cheval en un claquement de doigt. Le trio marche des toutes les directions que leur offre le rond de longe, jaugeant toujours les réactions de l’étalon. Ce dernier se veut maintenant calme et attentif, ce qui ne fait qu’accentuer le sentiment de crainte du cavalier et de la propriétaire. Les trois partenaires se laissent finalement porter par la vague positive qui semble danser au-dessus de leur tête et s’arrête au centre de la piste ronde. L’homme se laisse glisser jusqu’au sol, d’où il tapote gentiment l’épaule massive du bleu rouan. Il retire ensuite son casque, qu’il dépose sur la tête de sa partenaire qui lui rend un sourire chaleureux. Le brun prend la longe des mains de la propriétaire qui se hisse doucement à bord de sa monture. La blonde caresse longuement l’encolure du cheval, puis presse faiblement les mollets dans sa cage thoracique pour le mettre en marche. Frosted secoue la tête, mais s’exécute comme un bon diable. Ils marchent une dizaine de minutes sur la piste, effectuant quelques changements de direction, avant de prendre doucement le trot, Kayce toujours aux commandes de la longe au cas où.
L’allure du quarter horse est assez courte, mais se veut bien cadencée. Son corps musclé et compact se tend à chaque fois qu’il dépose un sabot dans le sable mou du rond de longe. La cavalière s’adapte rapidement à son allure, réglant son rythme avec le sien. À mesure que le cheval s’apaise, son trot s’allonge et devient moins saccadé, ce qui rend son allure beaucoup plus confortable. Le duo réalise l’exercice dans les deux directions, jusqu’à ce que le cheval retrouve son naturel et que la cavalière le sente tout à fait détendu. D’un claquement de langue presque silencieux, la blonde ordonne à sa monture de prendre le galop, ce qu’il fait dans une allure un peu précipitée. Elle le laisse reprendre son calme par lui-même, ce qui lui vaut un cheval détendu au bout de quelques courtes minutes. Satisfaite du travail que le bleu rouan lui a offert, elle s’arrête au centre de la piste ronde et rejoint Kayce qui retient toujours l’étalon avec la longe. Elle glisse jusqu’à sentir le sable sous ses bottes et s’affaire à abaisser sa sangle de deux trous avant de remercier chaleureusement le propriétaire des lieux. Ce dernier discute quelques minutes avec elle avant de reprendre le chemin des écuries, laissant Alex et Frosted en tête-à-tête.
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Misspalikoa
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Ven 1 Oct - 18:26
Pas facile ce petit cheval, mais il paraît que les chevaux avec le plus de caractère sont les meilleurs
+ 5/5 pts en débourrage (monte aux trois allures) + 4 pts en confiance + 11
Pistil
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Mer 17 Nov - 18:25
CRIMSON BANDIT
— Grand Ami
L’air presque frais te faisait déjà remonter des souvenirs. Voilà un long moment que tu n’étais pas passé par ici. En mission pour l’agrandissement de l’élevage, tu avais sût repérer aux quatre coins du globe les chevaux les plus prometteurs et les reproducteurs de talent, avec parfois des origines modestes mais également moins utilisées. Comme quoi, ça ne fait pas tout, n’est-ce pas ? Fouler le sol connu de ce que tu appelles ta maison de coeur est ce qu’il y a sûrement de plus réconfortant après de longs mois bien loin. Même si certains de ces lieux visités étaient absolument fabuleux, on n’y retrouve jamais la petite touche intime qui se fait se sentir… puissant ? Est-ce vraiment ça ? Il y a peut-être une part de puissance sage en effet.
« - Alors ? »
« - Oui ! C’est bon, il est bien alezan dun. T’es content ? »
Un large sourire s’étira sur ton visage marqué par la vie de labeur. « - On ne peut plus ! T’avais qu’à pas parier en robe contre moi ! » À peine tu avais fini ta phrase qu’un billet vola maladroitement dans ta direction avant de s’écraser au sol. Les billets, ça ne vole pas vraiment bien, en effet.
« - Il a bien grandit j’espère ? »
« - Grandit oui, bien je ne sais pas. Il est devenu plus exigeant et étrangement plus renfermé. »
Tu tiques un peu. « - Étrangement ? C’est pas étrange du tout au vu de comment l’autre imbécile se comporte avec. Tu crois qu’il aime bien être seul sauf pour bosser ? Il est pas stupide. »
Crimson Bandit, le petit poulain sûr de lui était devenu un ‘absolument magnifique’ entier tout en muscle, avec une belle tête bien faite. Il savait toujours attendrir ceux qu’il avait la chance de croiser aux abords de son solitaire pré. Depuis quelques mois, il n’avait eu le droit qu’à ça, un pré un peu lointain des autres, avec de temps en temps une tentative de le mettre avec un hongre. Malheureusement mais sans surprises, ça ne se passait jamais bien et Crimson restait seul. Ceci dit, il y a bien un cheval avec qui ça pourrait marcher, encore faudrait-il que l’alezan se sente bien dans sa peau.
« - Il dit que ça peut le motiver à avoir envie de sortir travailler. »
« - J’en ai rien à f-aire de ce qu’il dit. » Presque.
Plaçant un licol sur ton épaule, tu pars en direction du pré lointain, complètement isolé du reste des écuries. Oui, Crimson était difficile, mais ce n’était pas non plus un assoiffé de violence, il y a une différence entre avoir un désaccord, aller une divergence d’opinions disons et vouloir juste taper tout ce qui passe. Et l’entier ne fait pas parti de cette seconde catégorie, il n’acceptait juste pas certaines choses et ça, dur de l’entendre pour beaucoup de tes homologues bipèdes. Bref, rien ne lui méritait d’être traité de la sorte, s’il y avait un mérite à avoir. Tu en étais sûr et certain, Crimson avait parfaitement comprit ce qu’on pensait de lui et ça devait le mettre dans une colère folle. Soudain, dès que tu l’aperçois, tu t’arrêtes net. Et s’il pensait que tu l’avais abandonné ? Après tout, serait-il ici si tu étais resté t’occuper uniquement de lui au lieu de courir les pays ? Tu baisses un peu la tête, honteux d’avoir été si idiot et impuissant.
Les longues minutes passent où vous vous regardez, de loin, la barrière et les mètres entre vous. Toi dans la honte et attendant avec patience qu’il te pardonne et lui, de son côté. Comme s’il cherchait à comprendre quoi faire. Tu le voyais légèrement tiraillé entre l’envie de venir et la petite rancune qui le faisait hésiter à reprendre contact avec toi. Un peu comme cette personne qu’il faut laisser de côté pour continuer à avancer, mais que tu détestes ça et puis est-ce si grave si tu lui laisses une chance ? Au bout du compte, il fini par faire un seul et unique pas vers toi, comme pour tâter le terrain. Pour lui montrer que tu es réceptif, toi aussi, tu avances et peu à peu, vous vous déliez dans vos gestes. Tu te reçois rapidement un léger coup de dents, comme la première fois que vous vous étiez vu, c’est de bonne guerre après tout. Tes mains finissent par prendre place sur son large chanfrein et sa belle encolure puissante, Crimson t’accepte. Aujourd’hui, tu ne feras pas mieux que de rester là, avec lui, durant quelques heures malgré le froid.
Lorsque tu reviens le lendemain, il t’attendait presque à la porte, un air jovial dans ses oreilles. Dès que vous passez la porte du pré avec le licol en main, il ne prend pas la peine de t’attendre et passe rapidement devant. Tu le recadres gentiment et ses oreilles se retournent immédiatement vers l’arrière. On pouvait clairement lire dans ses yeux « Rabat-joie ! » ce qui te donnait plus le sourire qu’autre chose. Une fois arrivés, tu l’attaches immédiatement un peu lâche avec un jouet à bonbons. Sa réaction est sans appel, l’alezan commence immédiatement à se concentrer dessus avec ardeur. Tu passes alors les prochaines minutes à lui faire son pansage en long et en large. Il semble toujours un peu frileux avec le bouchon, mais rien de comparable avec la première fois. Ses crins sont dans un état lamentable à cause de la pluie de ces derniers jours, tu rassembles donc ton courage pour redonner un peu d’éclat à cette queue qui n’en avait plus que le nom.
« - Voilà ! C’est quand même mieux. Bon, tu en es où de ton jou… ok. »
L’entier le regardait, légèrement amusé, il avait commencé à s’attaquer au plastique dur mais heureusement, il n’était pas vraiment atteint, pas besoin d’en racheter un. Dans un sens heureusement, sinon un jouet par pansage, j’aurai pas pu suivre… Tu cales alors une friandise dans ses lèvres avant de le détacher pour vous diriger vers le rond de longe. Au moment de passer la porte et de rentrer dans l’enceinte, Crimson s’arrête net. Plus tu lui demandes alors d’avancer tranquillement, pour tenter, plus ses oreilles reprennent loin leur position arrière. Ok, tu vois, ça s’est mal passé la dernière fois. Super.
« - Bah. T’es toujours là ? »
« - Oui, je t’attendais, mais on était pas pressé avec lui tu sais. On s’occupe comme on peut ! »
« - Est-ce que tu lui as appris des tours là ? » Il te regardait, les yeux remplis de doutes obscurs.
« - Je t’avoue qu’il les connaissait déjà. J’irai pas apprendre à un entier si singulier de faire une jambette ou quoique ce soit d’autre. En revanche, je lui apprends la patience et ça c’est sympa, non ? »
Ton ami soupire un peu en levant les yeux au ciel, tu sais ce qu’il pense de toi. Il pense que tu étais celui qui n’avait pas vraiment adoré Crimson dès le début et qui maintenant, en pince sévèrement pour lui, quitte à le défendre envers et contre tous. C’est juste que, tu ne veux pas l’abandonner juste parce qu’il ne fait pas tes quatre volontés, c’est tout. Les affaires posés dans le rond de longe, tu hésites par ce que tu vas commencer. Enfin, il faudrait déjà rentrer dedans. Cette fois, pas question d’utiliser les pommes, ça deviendrait une mauvaise habitude pour commencer le travail. Lorsque tu redemandes à nouveau, cette fois accroupi au sol, la longe légèrement tendue, Crimson baisse sa massive tête pour tenter de te sentir de loin, sans bouger ses sabots.
« - Non mais regarde nous ! » Tu ris de la situation cocasse et du tableau que ça doit dépeindre. Mais, finalement, Crimson fait un léger pas dans l’enclos et tu l’invites à continuer avec douceur. Tu aimerais qu’il comprenne qu’il a le droit de s’exprimer, qu’un entre deux est possible entre tes attentes et ses envies. Qu’il découvre également qu’il y a les bonnes manières de lui demander quelque chose et celles auxquelles il aura le droit de répondre par la négative. Ton regard se rempli de fierté envers lui lorsqu’il consent à passer les portes du rond de longe et bien sûr, tu caresses. Tu ne songes même pas à demander comment il a pu réagir s’il y a eu une première fois. Tu sais que ça ne sera pas à ton goût.
Tu commences par le plus simple et quelque chose qu’il n’a sûrement pas encore eu l’occasion de voir : Les protections des membres. Après lui avoir fait sentir ses guêtres et lui avoir retiré de sa bouche, tu les places correctement sur ses membres, en décomposant bien tes gestes pour qu’il ai le temps de comprendre. Car oui, de son côté, Crimson fait tout son possible pour regarder ce que tu tes gestes, le tout sans se tordre dans tous les sens. Comme tu ne veux pas le vexer, tu t’empêches au maximum de rire. Évitons l’incident diplomatique. Mais c’est vraiment une séance à ne pas louper, tu en est certain. Mais lorsque tu commences à vouloir le faire marcher et qu’il te donne des allures bien hautes, tu ne peux plus te retenir et tout en riant, tu lui caresses l’encolure et lui donne une friandise pour tenter de l’amadouer un peu.
« - Bon, on va passer au stade supérieur mon grand ! »
Aussitôt dit, aussitôt fait, tu avais troqué la grande longe par une petite pour qu’il puisse partir si l’envie lui prenait, sans se mettre les antérieurs dedans. Ce n’est pas que tu l’autorise à bouger, c’est que tu sais que s’il en a l’interdiction, ça va devenir un problème crucial et c’est pas vraiment le but de l’exercice du jour. Pendant tes réflexions internes, Crimson s’était déjà enfui au trot avec le tapis dans les dents. Ce n’était pas vraiment un problème vu qu’il revenait ensuite te le lâcher, fier de lui. Une caresse plus tard, le tapis était sur son dos et Crimson ne bougeait pas. Ton pote sur la barrière était un peu surprit.
« - Fais pas cette tête, je lui demande rien là, techniquement. Donc ça va encore j’imagine ! On verra avec le reste s’il s’amuse autant ! »
Et en effet, la mise en place de la selle s’était avérée plus sportive. Crimson avait immédiatement mal prit le poids sur son dos, ses oreilles s’étaient alors plaquées et sa queue fouettait l’air méchamment. Tu avais alors retiré la selle pour qu’il comprenne que vous pouviez discuter un peu, qu’on pouvait prendre le temps et que surtout, ce n’est pas parce qu’il montrait des signes d’inconfort que tu l’ignorais. Bon, tu reposes une nouvelle fois cette selle sur son dos avant de délicatement saisir la sangle et de la coller sans l’attacher, avant tout. L’entier part alors au grand trot avant de ruer vers l’extérieur. Tu souris un peu, c’était prévisible mais tu ramasses la selle sans rechigner avant de recommencer une nouvelle fois et cette fois d’attacher au premier trou avant que la sangle ne rentre en contact avec son passage.
Tranquillement, trou par trou, tu remontes avant que ça ne rentre en contact avec sa peau. Dès que la sensation lui déplaît, Crimson fonce à toute allure en ruant, voulant se débarrasser le plus vite possible de cette horreur. Alternant parfois entre jovialité et détestation profonde, tu ne savais pas vraiment comment cette histoire allait finir jusqu’à ce qu’il s’arrête presque net avant de marcher. Comme s’il semblait réfléchir. Sans une once de peur, tu t’approches de lui et lui demande un arrêt avant de retirer la sangle, la selle et de tout remettre. L’oeil de Bandit devint plus brillant, comme s’il avait saisi ce qui lui manquait tant depuis tout à l’heure. Une fois la sangle bien remise même légèrement plus serrée que tout à l’heure, tu passes devant les antérieurs pour les lui étirer, évitant les plis désagréables qui pincent.
« - Tu penses que je ferai mieux de monter maintenant ? »
« - T’as envie de mourir ? »
« - Oh arrête ! Il est pas aussi terrible ! C’est juste que je me dis qu’on sera a égalité sans le filet. Mais je pense que ça peut vite lui faire une mauvaise expérience pas vraiment encadré en fait. »
Tu t’étais ravisé tout seul, tu avais envie de faire les choses correctement pour lui et cette option n’avait pas vraiment le profil idéal. Tant pis, on va d’abord commencer par le filet. Le licol en collier, même si peu utile, c’est toujours ça de gagné, tu présentes la bête au joli dun qui te regarde d’un air suspect et dégoûté. Comme si vous étiez de vieux amis, ce qui n’est pas tout à fait faux parfois, c’est comme s’il te jugeait pour de faux.
« - Oh me regarde pas comme ça ! Je suis persuadée que tu as les capacités pour évoluer rapidement vers une autre embouchure, non ? »
Après l’avoir bien secoué pour faire du bruit et vérifier que tu pouvais lui passer sur tout le corps sans qu’il ne remue trop, tu passes les rênes de sécurité autour de sa tête. Enfin, tu reviens sur ta dernière phrase, bien sûr qu’il remue, il cherche toujours à regarder là où ça l’intéresse, alors forcément. Pour les rênes de sécurité, tu as toujours préféré ne prendre aucun risque idiot et tu as alors bidouillé des rênes pour qu’elles s’ouvrent et rompent avec très peu de pression. C’est simplement pour éviter un départ au galop en arrière avec un filet dans les membres. Quelque chose qu’on souhaite tous, normalement. Non ?
Les oreilles bien droites et son air content te suggèrent de tenter le diable en lui demandant d’ouvrir la bouche. Bien sûr, comme à chaque fois, tu avais enduit ton doigt de goût pomme afin de lier l’utile à l’agréable. Crimson baisse les oreilles, mais fini par sentir cet agréable goût familier et décide alors de se laisser tenter à ouvrir sa bouche devenue sensibles aux chatouilles. Hop, quelques gestes bien placés et voilà que l’entier était paré de son plus beau filet de débourrage, soit pas grand-chose mais même ! Tu avais décidé de ne pas lui laisser trop le temps de comprendre pour éviter qu’il ne s’arrête au milieu du processus.
« - Tu vois, c’est pas si terrible quand c’est bien réglé ! Ça tire pas, ça tombe pas et regarde ! »
Délicatement, tu te saisis d’une rêne pour gentiment l’amener à tourner sa tête à droite ou à gauche. L’ambiance change alors drastiquement. Crimson se crispe, comme s’il venait de comprendre qu’il ne pouvait plus choisir sans la violence. Tu avais redouté cette réaction. Mais les minutes passaient simplement et tu avais emmené Crimson dans la grande carrière afin qu’il change un peu d’environnement. Comme si le filet lui avais débloqué une nouvelle zone, ce qui n’était bien sûr pas le cas puisqu’il y était déjà venu par le passé. Les mains d’une légèreté absolue, tu tentais de lui faire comprendre que le principe de cet outil, c’était la communication entre vous deux plutôt que de le forcer à aller là où il ne voudrait pas.
« - Seul le temps et la monte l’aideront, je pense. J’aimerai bien qu’il ose me dire non pour voir. »
Tu voulais le confronter un peu, tu voulais qu’il n’ai pas peur de s’affirmer lorsqu’il le voudrait, afin de pleinement s’épanouir lorsqu’il serait d’accord. Tu préfères un cheval entier dans ses actions, bien que fortes et parfois brutales, qu’un cheval moyen qui se frustre de ne pas pouvoir s’exprimer. Aussi, tu te permets d’avoir la main un peu plus lourde et Crimson s’arrête net avant de te fuir dans un grand galop comme au tout début. Bon, rien d’alarmant, vous êtes seuls ici. Mais la carrière est bien plus grande et le rattraper va être légèrement plus enquiquinant…
Heureusement, Crimson n’est plus d’humeur à te faire payer tes folies. Il se permet même de te lancer un petit hennissement lorsque tu arrives à sa portée. Tu le caresse un peu et retente les rênes. Dès que la main devient trop forte à son goût, Crimson lâche une petite ruade et se met à chauffer. Il semble avoir comprit qu’il pouvait parfois ne pas tourner où ça lui chantait mais qu’il devait finir par le faire pour arrêter d’avoir le demande dans sa bouche.
« - Tu penses le finir là-dessus ? »
« - Tu me prendrais pour un dingue si je montais dessus ? J’ai l’impression qu’à chaque fois, ça serait possible presque facilement. »
Sans vraiment que tu attendes une réponse, tu commences à mettre du poids dans la selle. Voyant qu’il n’y avait aucune réaction, tu te décides à franchir le pas et à grimper sur son dos. Rapidement mais avec grande finesse, le jeune alezan eu plus de mal à se rendre compte de ce qu’il se passait que pour la selle. Comme s’il découvrait que c’était possible, sur lui aussi. En revanche, alors que tu allais descendre le féliciter, Crimson parti à toute allure, folle et désunie à travers toute la carrière. Ses tournants étaient mauvais et à chacun d’entre eux tu manquais de te prendre une gamelle dont tu te souviendrais. Heureusement pour toi, ta selle, son dos et ton expérience te sauvent pour le moment ! Mais, l’attaque finale de l’arrêt net et d’une ruade aura raison de toi. Tu finis dans le sable de la carrière à quelques mètres d’un ami roux bien content de te voir hors de son dos.
Pas farouche, il vient te voir immédiatement, tu restes doux avec lui et tu le remontes immédiatement pour redescendre sans tarder. Tu souhaites qu’il ne garde pas en mémoire que la séance se fini quand il le décide, ça serait de la folie chez un petit génie pareil. Tu reviens alors dans le rond de longe et retire ses affaires avant de lui demander à nouveau quelques exercices à pieds que vous donnez toujours aux poulains. Bouger les hanches, les épaules, les flexions… Bref, qu’il associe ça à un travail surtout, pour éviter qu’il pense finir sur la chute rocambolesque.
Lorsque tu te décides de repartir aux écuries avec Crimson qui mâchouille une pomme, tu entends derrière toi un grand rire.
« - J’ai tout en vidéo ! »
« - J’espère bien ! Tu as vu la pointe de vitesse qu’il a eu ? »
L’entier vous suit, comme s’il était un peu blasé par votre discussion. Il expulse même fort son air pour te le faire comprendre et tu te rends compte qu’il s’ennuie pendant votre petite marche d’une installation à une autre. Tu décides de le taquiner un peu en te rapprochant de sa tête. Tu es bien fier de lui aujourd’hui, certes tout n’était pas prévu mais tu l’avais senti, c’était le bon moment. Et puis, qui croyait que la première fois que quelqu’un allait poser ses fesses sur lui, il allait ressortir tout propre ? Après un bon petit pansage avec son jouet préféré, tu le remets dans son pré. Cette fois, un cheval est dedans, un hongre qu’il connaît très bien. Avec qui il a grandit mais qui n’avait pas particulièrement le potentiel d’un reproducteur. Crimson le reconnaît en une seconde et ne se prive pas de t’offrir un concert privé ‘Chants & Chevaux’. Tu laisses les deux amis se retrouver en surveillant que tout se passe bien de loin. Comme lorsqu’ils étaient poulains, tu les vois gentiment se chamailler et jouer ensemble avant de se remettre à brouter ou d’aller vers le foin. Pour l’instant, ça suffira.
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Whappa
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Mer 17 Nov - 19:29
Alors là je n'ai pas les mots, sans doute un des plus beaux résumés que j'ai pu lire! La délicatesse de cette plume, ça me donnerait envie de le relire une seconde fois! Les moments que tu nous fais vivre avec Crimson comme si on y était sont vraiment profonds, j'avais la scène sous les yeux, tu peux être très fière de toi
+ 6 en confiance + 5/5 port du harnachement
+ 18
Pistil
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Mar 23 Nov - 17:50
CRIMSON BANDIT
— Grand Ami
La vidéo de ta chute avait suscité beaucoup d’attention. Beaucoup de remarques désagréables mais également beaucoup de notes positives sur Crimson malgré la dérouillée qu’il t’avait foutu. Son attitude avait étrangement plu, comme un aimant empoisonné. Pour beaucoup c’est le cas, peu ont envie de composer avec lui et le reconnaissent. Pour toi et quelques autres, ce n’était que le second côté d’une même pièce, rien de poison là-dedans. Tout est une question d’alchimie entre les couples formés et dès qu’on a pas l’envie, suivre reste deux fois plus dur... au moins. D’autres avaient malheureusement un autre avis sur la question. C’était un cheval remarquable, avec un talent certain, mais il fallait faire quelque chose pour ce caractère.
« - Ça, mon gars, fallait y penser avant en sélectionnant les parents. »
Mais même si tout le monde avait son avis sur la question, la seule personne qui pourrait définitivement sceller le sort de Bandit n’était autre qu’Alex. Toi, ton rôle c’est de partager un bout de vie avec lui, pas de décider de ce qu’elle sera. Une petite voix dans ta tête ne peut s’empêcher d’ajouter que tu peux malgré tout donner ton avis, si un jour il le fallait. Mais tu avais foi en elle et en Crimson. Rien n’était alarmant en réalité, c’est simplement que les vieux débats font toujours monter la pression et la tête.
« - Alors, comment tu te sens aujourd’hui ? »
Crimson Bandit, petit trésor caractériel hésitait un peu à répondre. Ces derniers jours, tu avais continué son débourrage et tu sentais qu’il en avais un peu marre. Tu avais alors entreprit de lui faire simplement une balade en main s’il consentait à sortir aujourd’hui, pour le remercier de son effort et lui faire la surprise. L’entier se décide alors à venir vers toi.
Ton petit rictus laissait passer ton ricanement significatif, celui qui te trahissait à chaque fois que tu préparais quelque chose. Crimson avait fini par le reconnaître, lui aussi, ça le mettait directement en alerte. Ça te donnait envie de te maudire de te trahir ainsi à chaque fois. Ta main vient rejoindre le front légèrement zébré de ton ami, tu aimes que ces marques viennent plus ou moins selon les mois. Si les autres étaient généralement tout le temps présentes et bien visibles, celles du front précisément se faisaient toujours un peu désirer quelques mois dans l’année. Une nouvelle fois, tu affiches un grand sourire et vous partez dans une nouvelle direction, pour le bonheur immédiat de Crimson Bandit.
Les jours s’étaient alternés entre le débourrage pur et finalement un débourrage extérieur. Ce dernier était plus souple, puisque tu souhaitais qu’il voit ces moments comme de la détente. Mais, ça ne t’empêchait pas de le confronter à des flaques, des chiens derrière un grillage… Si le premier est passé comme une lettre à la poste, le second était plus difficile. Crimson n’a pas eu peur, il connaissait et connaît encore très bien sa force. C’était précisément le soucis. Crimson s’est dit qu’il allait se défendre avec ses sabots. L’histoire s’est bien fini puisque quelques secondes de fine analyse plus tard, l’alezan découvre que ce n’était absolument pas nécessaire de se soucier de lui, le chien enfermé. Voilà une bonne leçon, d’abord analyser avant d’agir. Tu étais certain qu’il allait la retenir sans mal.
Te voici aujourd’hui, au présent, dans le rond de longe avec Crimson Bandit, fièrement équipé de sa selle, tapis et filet. Il avait encore un peu de mal à marcher correctement avec ses protections, c’est le cheval le plus long à s’adapter que tu ais vu, sur ce point précis. Son regard perçant te jugeait déjà avant même d’avoir commencer à l’embêter. Il savait et toi aussi, aujourd’hui était un nouveau jour… qui allait déterminer la suite disons. Pourtant, la longe, tu ne la redoutais pas tellement. Tu savais qu’il allait s’amuser mais qu’il allait aussi ruer en l’air si l’envie lui prenait. C’était plus son équipement qui te faisait douter de la coopération de Crimson. Tu le places sur la piste avant de te couper un peu de lui et de revenir au centre. L’entier n’avait pas eu envie de bouger et tu savais que plus tu le ferais attendre, plus l’exercice allait devenir chaotique. Aussi, tu ne pars pas trop loin de lui et tu tentes de le mettre au pas. Pour ça, tu ouvres bien tes gestes vers l’avant avec ta main droite et ferme ta main gauche vers ton arrière main. Ton corps lui, essaye de rester le plus équilibrer afin de ne pas freiner Crimson dans son choix. L’alezan comprend très vite ta demande via le petit bruit que tu fais avec ta bouche et part rapidement au pas. Un peu trop d’impulsion à ton goût, tu le rattrapes vite tout en le félicitant beaucoup. Tu essayes avant tout de le garder un tour entier au pas, bien sur la piste, à une allure régulière.
C’est pas trop mal ! Tu es content de lui, rien de parfait, mais rien qui n’empêche la progression. Tu félicites l’entier encore une fois avant de lui demander le trot. Tu as conscience que demander une allure inférieure sera plus simple du trot vers le pas que du pas vers l’arrêt avec lui. Cette fois pas besoin de petits bruits de bouche, Crimson comprend très bien à ton ton enjoué et ta gestuelle ce que tu attends de lui. Mais bien trop enjoué, il comprend simplement « allure supérieure » et non trot, comme tu t’en doutais. Il part alors dans un fabuleux galop après un joli saut de mouton, quelques foulées désordonnées plus tard, Crimson se rend compte que le rond de longe, c’est pas top pour faire des folies.
« - Bien vu mon grand ! » Tu te permets de le taquiner un peu, ça fait longtemps.
Il n’apprécie pas et retrousse ses naseaux avant de te lancer sa tête vers l’intérieur du cercle. Tu choisis d’aller dans son sens et de reprendre ton sérieux, immédiatement tu lui redemandes le trot, en insistant bien sur la voyelle. L’entier prend un trot très correct et régulier et immédiatement tu le sens prêt pour une transition au pas, aussitôt demandée. L’entier repasse au pas après plusieurs longues, très longues demandes, oreilles couchées.
« - Respire quelques minutes et on repart, pas de panique ! »
Pendant que Bandit marchait, tu continuais de lui parler de manière neutre, tu sifflais parfois. Tu n’avais pas envie qu’il se déconcentre totalement, ni que toi tu quittes le travail. Vous étiez plutôt bien connecté pour un départ et c’était pas trop mal. L’entier ne se référait pas vraiment aux mots qu’il entendait mais bien à ton ton et aux gestes, mais c’était tout ce que tu lui demandais aujourd’hui. Tu ne cherchais pas la perfection, juste une réactivité correcte et qu’il comprenne ce que tu attends de lui : Pas seulement aller à une allure, mais la tenir jusqu’à nouvelle demande, régulièrement et dans un cercle défini. Bref, un cadre. Et tu sais que les cadres et lui, ça ne fait pas toujours bon ménage.
« - Aller on y retourne. Crimson ? Au ! Trot ! » Tu décomposes un peu les syllabes, pour qu’elles sonnent un peu plus vivantes et remuantes.
L’entier sautille un peu, le nez rose qui était au sol s’encapuchonne à peine deux secondes dans son poitrail pour aller se perdre en l’air un peu plus tard. L’étincelle reprend de plus belle avant de se stabiliser quelques foulées plus tard. Tu n’oublies jamais de féliciter avant de redemander un changement d’allure, sa réactivité laisse u peu à désirer à ton goût. Plusieurs fois, tu vas lui demander avec ce même ton autant dans un sens que dans l’autre. Il doit s’habituer.
C’est là que tu réalises que Crimson tique un peu vers l’extérieur lorsque tu lui demandes d’aller du pas vers le trot ou du trot vers le pas. En portant attention, tu te rends compte que l’étrier extérieur fait un léger bruit que tu n’avais pas remarqué, mais l’oreille sensible du petit dun, si. Il la tourne à chaque fois et pour couvrir le bruit, s’élance en avant, avec ce sautillement si particulier. Mais ce cours laps de temps où Crimson doit réfléchir, tu aimerais le retirer. Dès que tu peux, tu arrêtes l’étalon afin de vérifier le positionnement de l’étrier et de potentiellement le changer de place. Avant de le relancer, tu le sens ennuyé, il commençait déjà à décrocher avant que tu ne lui demandes l’arrêt.
« - Une dernière fois, pour que tu vois la différence, d’accord ? » La paume de ta main sur sa joue lui donne un petit réconfort, tu l’espères du moins, qu’il le ressent ainsi.
Une fois au pas, tu redemandes le trot et tu vois un entier bien plus à l’aise qui démarre proprement. Tu félicites immédiatement en reprenant le pas et l’arrêt et lui donne un bout de pomme. Crimson semble un peu réveillé, tu aimerais lui faire plaisir pour sa patience aujourd’hui. Vous sortez du rond de longe rapidement et passez devant le petit manège.
« - Sois sage hein ! » Sans même vérifier, tu jettes un coup d’oeil à l’intérieur du manège. Vide. Parfait !
Dès que vous entrez dans le dis manège, Crimson tire une tête de six pieds de longs et s’arrête un peu avant d’atteindre l’endroit voulu. Tant pis. Tu commences alors à retirer sa selle et de suite, il te regarde en se tordant l’encolure. Qu’est-ce que tu as encore inventé de nouveau cette fois ? Crimson semble t’avertir « - C’est fini pour aujourd’hui, rien ne sortira de moi ! » et tu souriais tout en évitant sa queue qui tentait de t’atteindre.
« - Hého, monsieur Patience ! T’as deux secondes ! » C’était dit dans le rire, mais c’était aussi un avertissement qu’il connaissait bien. Une sorte de jeu à eux deux finalement.
Crimson bandit était libre, ce petit furieux était nu dans ce manège à courir pleine balle lorsqu’il n’était pas hors sol. C’était quelque chose qui l’éclatait : Faire ce qui interdit dans ce lieu. Faire une ruade dans le pré, c’est sympa mais c’est ok après tout. Faire une ruade dans le manège ? Sans risques de se faire rouspéter après ? Le pied ! Ses oreilles partaient dans tous les sens, ses naseaux étaient plus dilatés que la foi où il t’avait embarqué dans la carrière et à chaque tour de manège, il manquait de se casser la figure tellement il voulait aller vite.
Au bout de quelques minutes, ça n’avait pas manqué, tout en hennissant, il s’était vautré dans un tournant. Tu avais réprimé un rire, on ne sait jamais si c’est grave avant d’y être. Mais vu comment ton ami se relève vite et te sonde, tu estimes que ça devrait aller. Le temps que tu t’approches, puisqu’il à, bien sûr eu la bonne idée de tomber à l’autre bout du manège, tu le sens encore entrain de te sonder. Comme s’il cherchait à savoir si tu allais te moquer. Pour une fois, votre jeu de chien et chat ne te donne pas envie, tu t’ouvres et reste très bienveillant. Tu ne sais pas pourquoi mais tu ne peux pas t’empêcher de te dire que c’est le genre de cheval à être un peu trop fier et à garder une boiterie pour lui. Jusqu’à ne plus pouvoir. Tes mains caressent l’alezan qui semble se détendre et s’apaiser, il a transpiré. C’était évident. Tu commences alors à regarder puis tâter les membres et le dos, les hanches de Crimson. Aucune mauvaise réaction, aucun point plus chaud qu’un autre de réellement alarmant après une séance de galop intense et aucun gonflement. Tu te notes de repasser dans son pré avant de repartir ce soir, pour vérifier.
« - Voilà ! T’es tout guéri Bandit. Tu veux rentrer ? »
Comme une douche froide, l’entier s’était calmé tout seul. Il n’avait plus vraiment la tête à galoper pour se défouler et comme pour te dire oui, il te suivait durant les quelques mètres qui vous séparaient du licol. Dès que tu lui avais enfilé, il semblait fatigué, comme si tout se relâchait. On ne va pas s’attarder plus alors… Juste de quoi faire un bon pansage pour retirer tout ce sable et en profiter pour graisser les sabots avant de retourner au pré avec son copain. Allant vers la zone de pansage, tu caresses une nouvelle fois ton ami fatigué.
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Misspalikoa
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Mar 23 Nov - 23:23
Pas du tout évident Crimson Bandit, je me demande comment vas se passer la partie montée de son débourrage
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Pistil
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Mar 7 Déc - 16:40
ONE IN A MILLION
— Elle-même
One In A Million. La pouliche qui ne semblait s’ouvrir qu’aux humains et s’ennuyer souvent s’est muée ces trois dernières années en une remarquable jument presque sociable avec ses congénères et plus stable dans son comportement avec eux. Malgré sa jeunesse, One In semble savoir ce qu’elle veut et ce qu’elle vaut, loin d’être arrogante ou fière, elle laisse s’exprimer le plus naturellement possible ses envies et avis. Depuis que vous travaillez au sol, tu l’as bien remarqué.
Le temps s’était fait clément pour continuer votre apprentissage et tu le remerciais intérieurement. Tu avais fait l’erreur d’essayer par mauvais temps la dernière fois et tu avais vite compris que tu ne recommencerais jamais tellement la séance avait été imbuvable, autant pour toi que pour elle. Le licol dans une main, tu t’approches d’elle, près de l’entrée de son pré comme à son habitude. Dès qu’elle t’entend arriver, elle ne se fait pas prier pour en sortir. De sa verdure, One In n’est pas la cheffe du jeune troupeau, mais elle occupe une haute place que tu estimes le podium.
« - Bonjour ma grande, alors comment ça va aujourd’hui ? Rien ne t’embête ? » Ta main se pose sur son chanfrein puisque son encolure est prise par une chaude couverture.
La jeune jument semble te rendre la question et tu en profites pour lui parler le long du chemin menant à l’écurie. Dès que tu l’emmènes dans un box vide pour éviter le vent mordant du début de l’hiver, tu constates sa bonne attitude curieuse. Ça ne pouvait pas te faire plus plaisir, ces dernières séances étant plus rébarbatives, tu avais rapidement remarqué que la belle s’ennuyait. Une fois à l’abri du vent, tu commences à détacher les sanglons de sa couverture pour lui retirer sans plus de cérémonie. Tu t’assures cependant de lui replier en douceur pour lui éviter un grand coup de froid.
Après un bon et surtout très long pansage, tu emmènes la bête dans un rond de longe couvert et à l’abri du vent. Ses affaires sont déjà là mais tu ne sais pas vraiment par quoi tu vas commencer. Tout d’abord, tu t’approches avec le tapis et tu lui laisses l’occasion de le ressentir une nouvelle fois. Dès que tu lui passes sur le corps pour le mettre sur son dos, One In te suit du regard et laisse ses oreilles se détendre. Sa jolie robe cuivrée contraste complètement avec la couleur du tapis d’essai, il en a vu des vertes et des pas mûres ici. Tu t’approches avec la selle de débourrage, légère et pratique, elle aussi, ça doit bien fait plus de vingts années que vous l’emmenez partout pour vos débourrages. Avec toute la délicatesse du monde, tu laisses la selle se poser tout doucement sur son dos, guettant ses réactions. One In gonfle son poitrail, bouge ses oreilles et semble attendre quelque chose. Tu caresses alors immédiatement pour débloquer la situation, peu importe ce que c’est. Sans te poser trop de questions, tu attrapes la sangle que tu viens de faire glisser pour commencer à sangler en douceur la jument. Ses naseaux se pincent et tu commences alors à lui parler en continuant tranquillement, tu lui caresses l’épaule, les membres. Tu veux qu’elle continue à avoir ce courage qu’elle avait étant plus jeune. Ce comportement que tu avais rarement vu chez d’autres poulains de son âge.
Dès que tu as fini de sangler, tu caresses une nouvelle fois et lui donne même un bout de carotte avant de la faire avancer en main. Comme si vous découvriez le rond de longe pour la première fois. Tes yeux se focalisent sur elle, tu veux savoir comment elle apprécie le mouvement et le poids sur son dos. Rien d’alarmant, One In de son côté n’a d’yeux que pour toi. Un petit rire s’échappe avant que tu ne lui accordes quelques mots doux. Dès que tu t’arrêtes pile entre la barrière et le centre, tu prends le temps de lui passer le filet sur tout le corps avant de lui retirer la longe et de passer le licol en collier. La tête de One In se redresse, un faisceau de lumière rencontre sa joue, sublimant sa couleur cuivrée. Tes mains viennent se poser sur sa tête et chatouiller gentiment l’intérieur de sa bouche. Dès qu’elle ouvre, tu ne te presses pas et lui amène le mors doux en bouche. Son expression change, sa petite lueur dans les yeux revient. Pas qu’elle apprécie particulièrement, mais le mors la rend curieuse, tu peux la voir commencer à chercher, à comprendre. C’est une chose nouvelle.
Dès qu’elle s’est habituée au filet toute seule, tu commences à mettre du poids dans les rênes. D’abord de manière douce et tranquille mais immédiatement, la jument secoue sa tête et se retire de ton emprise.
« - Oh la, excuse moi ma grande, j’ai pas l’habitude. Je vais faire mieux. »
La grande alezane ne te regarde pas tout de suite d’un bon œil. Mais lorsqu’elle voit que tes mains se font infiniment plus douces, elle semble prête à te suivre à nouveau. Tu décides de la laisser là-dessus au niveau des directions pour aujourd’hui. Ses rênes se font absentes pour laisser la place à une alliance au niveau du mors et une longue longe.
Ça fait maintenant une bonne dizaine de minutes que One In A Million est à la longe. Les premiers tours ont étés compliqués et ont prit beaucoup de temps avant d’être finalisés. Il a fallut que la gentille jument prenne ses marques et accepte sa place sur la piste. Le seul point sur lequel vous n’avez pas besoin de trop travailler est l’attention qu’elle te porte durant la longe, elle ne failli jamais là-dessus. Toujours attentive, toujours à l’écoute.
« - C’est bien ma grande, aller, au pas… Oh, oh... » Le ton se veut doux et rassurant, One In retombe dans le pas facilement et tu la félicites. Les quelques tours de trot et de galop t’ont satisfaits, maintenant qu’elle a comprit comment partir, tu décides de jouer sur les transitions.
« - Aller, One In… Au trot ! »
Un petit coup de langue et la voilà repartie de plus belle, tu lui redemandes un galop en poussant un peu pour qu’elle prenne confiance et la laisse quelques secondes avant de lui redemander une transition dégradée vers le pas. Tu la sens vraiment avec toi, même si ta main est la plus légère possible, le contact entre vous suffit amplement. Le poids sur son dos qui la gênait au début de son trot semble avoir disparu. Tu vois qu’elle commence à s’ennuyer un peu, qu’elle commence à chercher ce que tu veux dans tes demandes, le pas ou trot ? Il faut savoir ! Alors, pour éviter tout conflit, tu décides de la laisser-là dessus. De toutes façons, tu as le temps de retravailler là-dessus, ce n’est pas tout de suite que tu vas monter sur son dos, c’est prévu pour plus tard.
« - Demain, si ça te tente, on ira faire un tour dans les bois. S’il fait pas trop moche bien-sûr. » Tu te ravises en lui tendant un bout de pomme qu’elle avale goulûment, non sans s’embêter avec son mors en caoutchouc. « - Tu aurais pu me laisser le temps de te l’enlever franchement ! » Aussitôt dit, aussitôt fait ! La voilà libre comme l’air et tu as déjà tout remis en place avec le licol. Tu la couvres rapidement d’un couvre reins avant de sortir de l’espace de travail pour aller lui remettre sa grosse couverture. Non sans un long pansage bien chaud et tranquille pour la chouchouter.
Dès que vous arrivez dans le box, elle s’y engouffre sans même te laisser le temps de passer. Tu la reprends immédiatement avant de commencer à dessangler et panser, un peu bougon de cette fausse note au milieu du tableau. Mais One In sait te faire changer de ressenti, tout comme elle est venue vers toi durant la séance, tu viens vers elle maintenant. Chacun de vous à le droit à l’erreur et tu souhaites que One In conserve son bon esprit. Tu attrapes une brosse à la volée et commence sans plus attendre son pansage bien mérité. Mais tu as remarqué qu’avec elle, ça n’avait jamais été autrement. Au fur et à mesure du pansage, tu sens la jument se laisser aller vers le sommeil et tu ne peux t’empêcher de sourire.
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Misspalikoa
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Mar 7 Déc - 17:54
One In est exigence, mais je la trouve vraiment vaillante cette grande pouliche!
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Pryam
Cavalier jeunes chevaux - niv. I
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Jeu 20 Jan - 18:00
Quel cheval!
Kayce & Lead the Way
Trois ans. Si je suis impatient? C’est un foutu euphémisme. Je piaffe d’impatience. L’excitation gagne mes pas qui se font plus pressants jusqu’à ce que je rejoigne le bâtiment principal. Sur le pas de la porte, je prends une grande inspiration, appréciant la brûlure du froid, puis relâche l’air qui se trouve dans mes poumons. Un nuage de buée se forme devant mon visage, démontrant la fraîcheur du petit matin, et je fourre les mains dans mes poches pour avancer jusqu’au box de l’équidé qui m’intéresse. Une tête rousse se relève quand le cliquetis régulier de la porte se fait entendre et deux yeux foncés entrent en collision avec les miens. Son regard doux apaise toute tension malvenue dans mon corps et je tends une paume ouverte sur quelques friandises vers le nez curieux qui s’allonge vers moi. L’étalon alezan attrape les bonbons durs du bout des lèvres et mâchouille ces derniers avec appréciation. Je passe instinctivement une main dans son chanfrein, que je caresse affectueusement. Nous profitons chacun de la chaleur de l’autre pendant un instant, avant que je ne me retourne d’un bloc pour attraper son licol en cuir brun et une longe. Je lui présente et, bien éduqué, Lead the Way plonge le nez dans la muserolle. J’en profite pour ajuster la têtière et fixer le mousqueton de la longe sous l’anneau de son licol avant de prendre le chemin de l’aire de préparation.
Nous y arrivons en moins de deux et j’installe le grand roux entre les deux poteaux d’attaches, où je noue chacun des câbles de chaque côté de son licol. Je passe la longe sur sa nuque pour éviter qu’il ne s’empêtre dedans, puis je m’accroupis pour approcher mon bac de pansage que j’avais préalablement déposé ici. Je me munie d’une étrille en plastique et commence à décrire de petits cercles dans l’encolure de mon cheval, profitant de l’instant pour cacher mes tremblements. La nervosité et le désir que tout se passe bien s'entrechoquent dans ma tête et je suis de plus en plus enthousiaste à l’idée que trois ans d’attente commencent enfin à se concrétiser. Perdu dans mes pensées, je réalise à peine que j’ai terminé de passer l’étrille sur toutes les parties charnues du corps de Lead the Way. Ces gestes sont tellement automatiques et je les répète si souvent dans une journée, que je n’en ai même plus conscience. Je passe donc rapidement à la brosse dure, puis je termine de faire briller l’alezan avec une brosse douce. Je passe un rapide coup de peigne dans sa longue crinière en désordre, me faisant la réflexion que je devrai bientôt y passer les ciseaux pour lui faire une coupe de compétition. Je nettoie ses quatre sabots et je termine en passant une longe de vingt mètres dans l’anneau de son licol, remplaçant la longe classique que je jette près du bac de pansage.
Avant de défaire les mousquetons des câbles d’attache, j’enfile rapidement ma veste sans manches et je prends une grande inspiration. Un sourire sincère illumine mon visage et la force tranquille de mon partenaire me réconforte à la pensée du déroulement de cette séance. Je me dirige donc sereinement vers le rond de longe, l’étalon roux à mes côtés. Sa prestance incroyable fait tourner les têtes des employés que nous croisons sur notre court chemin, et mon égo s’emplit de fierté. Apparemment, celui de mon acolyte aussi, parce que je le vois du coin de l'œil subtilement remonter l’encolure et pointer les oreilles vers l’avant. Son pas est plus aérien et sa queue en panache ne laisse aucun doute quant à sa valeur inestimable. Il se dandine à mes côtés jusqu’au rond de longe, où sa bonne éducation prend le relais de son égo démesuré et l’alezan s’efface pour me laisser ouvrir la porte. Lorsque nous pénétrons dans l’enceinte, je referme la porte doucement derrière nous, et je m’assure que le loquet est bien enclenché - au cas où, personne n’est jamais trop prudent. Je me place au centre de l’espace sablonneux, déroule la longe d’autour de mon poignet et je fais face à Lead the Way, qui me regarde d’un air curieux. L’incompréhension se lit sur sa tête expressive, ainsi que la douceur et une soif d’apprendre stupéfiante.
L’attente en vaudra la chandelle, me dis-je au même moment où je claque la langue et chasse l’athlète sur la piste. Ce dernier prend le pas en main gauche à la suite de ma demande vocale, et s’installe dans une allure confortable sur la piste ronde. Je le pousse un peu vers la clôture avec un mouvement de mon corps, et quand je suis satisfait, je le laisse marcher un petit cinq minutes. Je demande un arrêt d’une voix ferme et en m’accroupissant légèrement, l’alezan s’exécute et se tourne légèrement dans ma direction. Je modifie ma posture et claque la langue, l’envoyant au pas en main droite cette fois. Bon élève, l’étalon alezan prend la piste et se plie aux ordres. Ce faisant, je n’ai besoin de claquer la langue que quelques fois quand je le sens faiblir dans son allure. Concentré, quand je claque la langue et ordonne le trot, il prend l’allure avec une élégance incontestée. Mes yeux se fixent sur les muscles qui roulent sous la peau satinée de l’animal et je ne peux m’empêcher de visualiser notre avenir. S’il continue à être si bon élève, ce débourrage ne sera qu’une procédure et nous pourrons enfin passer aux choses sérieuses. Perdu dans mes pensées, je laisse le grand cheval roux ajuster son allure en main droite pendant cinq minutes, avant de lui faire faire une transition au pas, puis à l’arrêt pour changer de côté.
Je dois m’imposer pour le faire passer du trot au pas, mais il finit par s’exécuter rempli de bon vouloir, ce qui m’arrache un sourire. Lorsqu’il a enfin les quatre sabots plantés dans le sable à l’arrêt, je le laisse méditer là-dessus une petite minute, avant de le lancer au trot en main gauche. Encore une fois, je suis subjugué par son allure supérieure - il est définitivement majestueux. Je n’ai aucun regret de la petite fortune que j’ai dépensé pour ce cheval, il en mérite chaque dollar investi. Quand son trot se veut enfin régulier et que son cercle est respecté en tout point, je le pousse enfin au galop. Heureux de pouvoir laisser libre cours à son entrain, Lead the Way s’exécute d’un battement de queue et s’engage sur le bon diagonal. Évidemment, c’est une petite victoire de le voir si naturel, mais le rond de longe aide sans conteste les jeunes chevaux à prendre les bonnes habitudes. Après deux ou trois tours, je lui fais reprendre le trot, puis le pas avant de le lancer en main droite et de refaire la même chose. Plus que satisfait de son apprentissage du jour, je décide de le laisser sur cette bonne note après quelques tours au galop de l’autre côté. Une fois remis à l’arrêt, je me dirige vers lui et défait la longe de son licol.
Je le laisse vagabonder comme bon lui semble dans le rond de longe pendant une dizaine de minutes, le pressant à garder le pas lorsqu’il voulait réduire l’allure. Quand je constate qu’il a enfin repris une respiration normale et régulière, je me dirige vers lui, tendant la main dans sa direction. Une fois à sa hauteur, je lui offre de longues caresses dans l’encolure et l’épaule, savourant ce moment de complicité. Après avoir remis le mousqueton de la longe à l’anneau de son licol, nous prenons le chemin des paddocks côte-à-côte. Rien de mieux après une première séance de travail un peu plus poussée qu’un après-midi au grand air. Je le mène donc vers un paddock un peu plus grand, où son pote Gentleman in Disguise l’attend. Le bai hennit à la vue de son camarade, ce qui m’arrache un sourire. Ces deux étalons s’entendent comme larrons en foire et c’est un bonheur de pouvoir les sortir ensemble. Je pousse gentiment le bai pour laisser l’alezan rentrer dans le paddock et il détale au petit galop avec son copain dès que j’ai retiré le licol de sa tête. Je les regarde un moment, me délectant de ce spectacle, avant de reprendre le chemin des écuries. Lead the Way n’est pas le seul trois ans à commencer le travail aujourd’hui… La pouliche de Kinsgland et Mélodrame s’y colle également!
[ 1406 mots ]
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Misspalikoa
Cavalier pro - niv. 0
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Ven 21 Jan - 10:48
J'ai adoré ce résumé aux côtés de Lead the Way. La suite du débourrage me paraît prometteuse
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Pryam
Cavalier jeunes chevaux - niv. I
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Mer 26 Jan - 17:41
Une étape de plus
Kayce & Lead the Way
J’arrive dans le rond de longe, flanqué de mon grand étalon roux et je referme la porte derrière notre duo. Intrigué, ses oreilles pointent directement vers la pile d’équipement au centre et je le vois pencher légèrement la tête vers la droite. Je le rassure d’une caresse dans l’encolure et me dirige d’un pas confiant jusqu’au centre. Tout le contraire d’un cheval réfractaire, Lead the Way m’emboîte le pas tout en conservant une distance de sécurité entre lui et les outils de travail disposés sur le sable fin du rond de longe. Je m’arrête quand je sens que j’ai atteint la limite respectable et j’offre une friandise à mon grand roux. Il attrape cette dernière avec appétit, alors que je lui caresse affectueusement l’épaule. Je passe lentement la longe au-dessus de son garrot, puis j’entreprends de répéter des gestes qu’il connaît pour l’apaiser. De mes mains expertes, je caresse tout son côté gauche, des oreilles à la queue et je copie les mêmes gestes de l’autre côté. Sous mes doigts, je sens la tension quitter le corps musclé de mon poulain et je me détends avec lui. Pour chacun de nous, la présence de l’autre est comme un baume apaisant. comme si nos âmes se reconnaissaient et s’acceptaient. Cet étalon a - depuis trois ans déjà - un impact considérable sur ma vie et j’ai de grands espoirs en l’avenir.
Je vois sa tête s’abaisser naturellement, sa lèvre inférieure commence à pendre et ses yeux doux se ferment à moitié. Le grand roux a trouvé sa zone de confort et je l’y laisse une petite minute, profitant de l’instant pour le détailler encore une fois. Il a encore grandi en plus d’épaissir et le constat m’enchante. Ses joues massives font plaisir à voir et rappellent la testostérone qui coule dans ses veines. Après avoir pris une grande inspiration, je relâche mon souffle en tapotant doucement son épaule pour le ramener dans le moment présent. Ses yeux foncés s'illuminent d’une lueur d’intérêt et je le sens maintenant fondamentalement prêt à ce qui l’attend. Je concentre mon attention sur les outils de travail disposés logiquement sur le sol et j’attrape d’une main le tapis de selle marine. La lisière dorée lui donne une grande classe qui siéra à merveille à la prestance naturelle de mon grand roux. Je lui présente l’objet sous le nez et il le renifle quelques secondes avant de s’en désintéresser et de plonger son regard dans le mien. Je sens au plus profond de moi à quel point il est prêt pour ce moment décisif et je pose doucement le tapis sur son dos après l’avoir tapoté dans l’encolure et dans l’épaule avec. Sans grande surprise, le selle français ne bronche pas et retourne sa tête dans ma direction, comme s’il jaugeait ma réaction.
Je lui accorde une longue caresse sur le chanfrein et d’une voix douce je le félicite de son progrès. Je retire le tapis de selle une fois avant de le lui remettre sur le dos, puis une seconde fois. Mon anxiété s’amenuise au fur et à mesure que mes mouvements se familiarisent avec mon compagnon. Je l’abandonne une seconde pour récupérer une selle de cuir havane et ma manœuvre attise sa curiosité. Je le vois pencher la tête vers le droite et ses naseaux se dilatent un peu. Par contre, son naturel confiant le garde en place et seulement ses oreilles qui pivotent trahissent son appréhension. De l’anxiété? Je n’y crois pas une seconde. De l’excitation sans doute, il ressent la mienne. Les jours et les étapes de son débourrage qui passent nous rapprochent graduellement de l’inéluctable et je m’impatiente d’y arriver. Je me déplace lentement devant lui, le laisse renifler l’outil de cuir et m’assure que la sangle est bien passée sur le siège pour ne pas l’angoisser davantage. Doucement, je passe la selle au-dessus du tapis de selle et la dépose de parts et d’autres de son échine. Je m’assure qu’elle est bien dégagée de ses épaules et d’un seul homme je me recule pour m’assurer que tout va bien encore pour le grand poulain roux. Satisfait de sa réaction - en fait, de sa non réaction - je le caresse longtemps dans l’encolure avant de retourner du côté gauche pour ajuster la sangle.
Je passe cette dernière sous son ventre, tout en caressant son épaule d’une main et en refermant ma prise sur la longe - au cas où. J’appuie cette dernière un peu sur son ventre pour jauger s’il a une protestation à faire, mais rien ne vient. Il avance d’un pas lorsque je serre cette dernière d’un trou, mais ma main sur la longe et sur son épaule le calme rapidement et il tient en place alors que je mets le deuxième contre-sanglon dans l’anneau de la sangle. Je relâche mon souffle - que je n’avais même pas remarqué que je retenais - et avance doucement, invitant mon partenaire à me suivre. Il s’exécute sans broncher et nous déambulons dans le rond de longe quelques minutes. Lorsque je suis satisfait, je me dirige vers la clôture, où j’ai laissé mon filet et un petit mors à olive gros canon. Je défais rapidement le sous-gorge et présente le mors devant la bouche de Lead. Les yeux pétillants, il essaie tant bien que mal de comprendre ce que je veux, et ce n’est qu’avec un pouce passé dans la commissure de ses lèvres que j’arrive à lui faire ouvrir la bouche. Je passe doucement le mors, évitant à tout prix qu’il ne cogne sur ses dents, et ajuste le filet sur sa nuque. L’étalon roux mâche dans le vide, tentant par tous les moyens de s’adapter à l’intrusion. Je le caresse dans l’encolure et lui chuchote des mots doux, tout en retirant le licol et en passant les rênes au-dessus de sa tête.
Je fais un nœud avec ces dernières pour éviter qu’il ne se prenne une patte dedans, et je me place au centre de la piste. Je claque la langue et immédiatement, le selle français prend le pas sur la piste, se mettant en mode travail. Je l’observe mâcher dans le vide quelques tours, où je lui demande d’exécuter plusieurs transitions du pas à l’arrêt et de changements de direction. Bon élève, l’étalon se prête au jeu et travaille avec entrain, faisant fi de toutes les nouveautés dont il est affublé. Je répète ses acquis sans longe, le poussant au trot puis au galop, où il décoche une petite ruade quand les étriers tombent dans sa cage thoracique. Je ne l’arrête pas pour autant, le poussant à se concentrer et à oublier les triangles métalliques qui lui martèlent le ventre. Je le remets rapidement au trot, puis au pas quand il s’est calmé pour éviter une blessure et je le ramène à moi au centre du rond de longe. Je suis sur mon petit nuage alors que je remonte les étriers et lui retire le filet pour lui remettre son licol. Cette fois c’est réel, la prochaine étape sera la monte! Je pousse d’une main la porte de l’installation et je prends le chemin des écuries afin d’y installer le grand poulain pour lui retirer la totalité de son équipement.
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Codage by Pryam
Misspalikoa
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Ven 28 Jan - 19:14
Lead the Way est vraiment un cheval formidable, j'ai déjà hâte de voir sa première fois sous la selle
+ 5 pts en confiance + 5/5 pts en débourrage (port du harnachement) + 11