PsychoShinigami - TERRAIN DE CROSS [2021]

De nouveau aujourd’hui j’avais été mandatée pour initier un jeune cheval, une jeune jument cette fois au cross. Je changeais de domaine pour rejoindre cette fois celui de quelqu’un que je connaissais. Tedrick Wood et son luxueux domaine du Valhalla. La jument que j’allais monter appartenait à Harley une cavalière que je connaissais et avec qui j’avais déjà monté parallèlement.

Coconut était sa monture la plus jeune et elle comptait sur moi pour l’initier en toute sérénité au cross. J’arrivais donc sur place, l’équipe avait déménagé récemment dans de nouvelles installations. En garant ma voiture sur le parking je laissais filer un sifflement sidéré. Et bien ! Tedrick n’y avait pas été avec le dos de la cuillère. Mon domaine habituel semblait miséreux en comparaison et pourtant il n’était pas mal.

Pour autant je ne devrais pas trop détonner au milieu de ce luxe outrancier. J’ajustais ma veste avant de sortir, il faisait une météo superbe mais comme toujours en hiver grand soleil allait bien évidemment de pair avec un froid sec. Je récupérais ma selle, mon casque et mon gilet de protection dans le coffre et me dirigeais vers l’écurie. Harley me mettait à disposition le reste du harnachement nécessaire. Elle m’avait indiqué le box de sa jument ainsi je n’eus aucun mal à la trouver, je l’avais déjà vu. Je flattais les naseaux passés par-dessus la porte avant de rejoindre une aire de pansage vide pour poser mes affaires.

Un crochet par la sellerie pour sortir le reste du matériel dont j’aurais besoin ainsi que le licol de la belle avant d’aller enfin la chercher pour l’amener elle aussi sur l’aire de préparation où je l’attachais. Je la pansais efficacement avant de poser des protections sur ses quatre membres avant de placer le tapis, l’amortisseur et la selle sur son dos. Je sanglais légèrement pour l’instant. Je m’équipais rapidement avant de la brider.

Nous voilà prêtes. Je ressanglais avant de mener la jument à l'extérieur pour me mettre en selle et la guider d’une main légère vers le terrain de cross attenant au domaine. Sur place je remontais sur mes rênes et la fit bouger un peu au pas dans toute l’aire de travail, pour l’échauffer et me permettre de découvrir l’endroit. SI je voulais pouvoir construire ma séance je devais me faire une vue d’ensemble et repérer les éléments qui pourraient m’être utiles par la suite.

Quand je l’estimais suffisamment assouplie au pas je la poussais au trot d’une simple pression de mollet contre ses flancs. Réactive, la baie s’élança immédiatement dans l’allure voulue. Je cherchais peu la mise en main, favorisant un contact constant avec le mors. Je travaillais principalement sur le tracé et la gestion de la vitesse, deux éléments prépondérants en cross. Ainsi j’effectuais de nombreux cercles et demandais plusieurs variations d’amplitudes et changement d'allure.

Je terminais cette détente sur le plat avec le galop, toujours dans mon optique de tracé et de variation d’amplitude. Coconut était énergique mais aux ordres répondant au sollicitation sans chercher à s’y soustraire pour n’en faire qu’à sa guise. Retour au pas quelques minutes pour récupérer, je flattais son encolure en la ramenant dans un secteur où j’avais remarqué plusieurs petits obstacles assez simples.

Je demandais le trot à la jument, allure intermédiaire, pour aborder un premier obstacle, un tronc simplement posé au sol. La jument resta calme à l’abord et effectua un saut propre, sans la moindre hésitation. Je flattais son encolure en la ramenant au trot pour un second saut. Toujours aucun souci.

Je lui demandais de garder le galop après cette cette seconde réception et la ramenais encore sur notre petit obstacle d’échauffement. Elle sautilla aisément à cette allure plus rapide. Un dernier saut à l’autre main et je la ramenais au pas en la félicitant. Pour les premiers sauts, elle se comportait admirablement bien.

Il suffisait pour ce premier profil, je décidais d’un élément guère plus compliqué, d’une quinzaine de centimètres de plus que le premier cette imitation d’église blanche aux toits rouges était très jolie. Pas émotive pour deux sous la jument se laissa aisément guider au petit galop vers l’obstacle par deux fois.

Elle semblait s’amuser dans cette nouvelle discipline mais je peinais légèrement à lui faire adopter un vrai rythme de cross, supérieur au train habituel utilisé sur une piste de saut d’obstacle. Je revenais sur le plat pour tenter plusieurs variations de galop, la maintenant progressivement dans une allure soutenue.

Je la ramenais sur l’obstacle qu’elle sauta à la volée sous mes encouragements. Dans une large courbe je la ramenais sur le premier tronc dans un enchaînement simple. Franche les sauts étaient simples, malgré la volonté naturelle de la jument à vouloir ralentir pour verticaliser son équilibre. La faible hauteur permettait de compenser ce problème, mais sur des obstacles plus larges ça pourrait devenir un problème plus important.

Je la menais maintenant sur plusieurs petits obstacles entre cinquante et quatre-vingt centimètres, tronc, petite haie, caisson et même une stère. A force de répétition Coconut commençait à comprendre qu’il fallait garder une allure plutôt soutenue.

Je décidais de terminer la séance par quelques obstacles un peu plus gros, avoisinant le mètre et dont un était plutôt large. Je la menais sur un obstacle constitué de plusieurs tonneaux couchés les uns à côtés des autres pour offrir une zone d’appel franche.

L’obstacle suivant à se présenter était une palissade suivit à cinq ou six foulées d’une table de pique-nique, l’obstacle le plus large que je lui demanderais aujourd’hui. Pour autant elle ne se laissa pas démonter et frappa un bel appel, se dépliant bien au plané pour réceptionner largement derrière l’obstacle.

Je la félicitais en la repassant au trot pour une phase de récupération active en extension d’encolure. La jument soufflait fort mais n’était pas spécialement en sueur. Quand son souffle fut revenu à la normale je la repassais au pas et la guidais pour prendre le chemin de retour à l’écurie.

Devant le bâtiment je mis pied à terre et la menais à l’intérieur, je la rattachais sur l’aire de préparation. Je me débarrassais de mon gilet de protection et de mon casque, les posant de côté. Je m’occupais ensuite de la débarrasser de l’intégralité de son harnachement. Je la pansais ensuite soigneusement, utilisant largement l’étrille sur la ligne de dos pour activer la circulation sanguine et ainsi prévenir nombre de courbatures.

Je brossais les membres également pour retirer terre et poussière qui s’y étaient déposées. Je curais les sabots puis lui donnais une friandise avant de la ramener à son box. Je rangeais les affaires prêtées par Harley à leur place. Je ramassais les miennes et les ramenais à ma voiture. M’installant dans cette dernière j’allumais le moteur et pendant que l’habitacle chauffait j’envoyais un résumé de la séance à mon amie et propriétaire de la jument avant de repartir m’occuper de mes propres loulous