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| Misspalikoa
Cavalier pro - niv. 0 Messages : 57764 Inscription : 17/11/2016 Age : 23
| Sam 4 Juil - 0:39 |
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What a day
Tedrick
04/07/20Il fallut du temps à Tedrick pour ouvrir les yeux, tout tournait autour de lui et il ne se sentait pas vraiment en forme. Lentement il regarda le réveil "13 heures". Bon, eh bien Kristen et Aspen devaient s'être occupé des chevaux pour lui. Il les connaissait tout autant qu'elles étaient au courant des habitudes chaotiques du propriétaire des lieux. Un bras le tenait par la taille, il baissa les yeux et se rendit compte qu'il ne portait pas le moindre vêtement. Il essaya de se tourner mais une tête enfouit dans son dos l'empêchait de discerner la personne qui se trouvait à ses côtés. Rapidement il avait compris qu'il n'était pas chez lui. La question était donc, où était-il? Encore une fois il se réveillait n'importe où, et d'après sa tenue, chez un client. Essayant de se dépêtrer l'étreinte se resserra sur lui et il fut momentanément essoufflé. Le jeune homme aux cheveux blonds laissa échapper un grognement et chercha à se débattre. Il se dandina pour que le jeune homme à son côté le lâche, mais rien à faire. Il se faufila comme il pouvait jusqu'à son sac où il regarda tout de suite son portefeuille. Un petit paquet de billets y était sagement rangé. L'homme avait payé et maintenant, il était temps de s'en aller. Un peu ko par son mélange détonant de la veille le punk se glissa hors du lit tel un serpent. Il était grand, mais il était plus mince que la plupart des mannequins qu'il connaissait. En fait, il avait une morphologie plutôt féminine lorsqu'on le regardait de dos, et les corsets n'y étaient pas pour rien. Il se regarda dans la glace. Les yeux éclatés et rouge, il était quand même adorable. Plus canon, il n'y avait pas. Il recoiffa ses cheveux en iroquoises un peu comme il pouvait, n'ayant pas de gel à proximité, s'assura qu'il n'avait pas retiré ou perdu de piercing dans ce no man's land puis partit en quête de ses vêtements. Disséminé dans la chambre il enfila son caleçon, son vieux treillis camouflage ainsi que ses rangers noirs et un débardeur de même couleur. Il pensa également à prendre son petit sac à dos avant de se faufiler aussi discrètement qu’il pouvait hors de l’appartement. Tournant lentement la clef pour ne pas faire trop de bruit il tendit l'oreille derrière lui avant de fouiller ses poches pour retirer de quoi rouler un pétard. Un peu mollement il s'assit dans le vieil escalier de l'immeuble et roula un joint avant de descendre pour prendre la dernière porte qui donnerait sur la rue, le fruit de son roulage dans la bouche. Portant un briquet jusqu'à lui il tira une première latte avant de chercher du regard sa voiture. Il espérait être venu en voiture, sinon il allait s'amuser à rechercher son bolide. Marchant dans les rues à la cherche de sa Lamborghini le jeune homme comptait les billets, 50 par 50 il arrivait à une belle somme. C'est bête, mais il n'arrivait absolument pas à se souvenir de ce qu'il avait bien pu faire. Dans ses souvenirs il avait bu, beaucoup bu, beaucoup fumé, et beaucoup de buvards aussi. Au final ce cocktail lui donnait un gros trou noir. Certains s'en seraient inquiétés mais pas lui, il en avait l'habitude. Il était rare qu'il se passe une soirée sans excès ou sans "bêtises". C'était pour ça qu'il avait largué Isaac après tout. Lui cacher cette vie, c'était injuste, et s'il l'avait su, il aurait sans doute fui. Un passant l'arrêta pour lui demander du feu. De son regard blasé il lui tendit le sien et reprit son chemin sans un mot aussitôt celui-ci récupéré. Nonchalant il se baladait son pétard à la main, tirant dessus par intermittence. Son regard froid et dur passait d'un trottoir à l'autre, à la recherche de cette foutue voiture. 500 mètres plus loin celle-ci était garée plus ou moins proprement sur un parking privé. Plissant les yeux il analysa chaque recoin de la Lamborghini Gallardo orange sportive, en quête de la moindre rayure. Rien à signaler, il alluma le véhicule et se glissa à l'intérieur, place conducteur. Fouillant comme une âme en peine dans sa boîte à gants et trouva un petit sachet. Un coup d'oeil devant, derrière, sur les côtés, puis il le ramena vers lui. Il prit un vieux CD qui se trouvait dans la portière et utilisa la boîte comme support. Lentement il étala un peu de la poudre blanche et à l'aide d'une de ses vieilles cartes de parking tassa en fine ligne. Une paille et il inspira le tout dans la longueur. Sur le coup il renifla, ainsi il s'essuya le nez d'un revers de bras avant de s'allonger dans son siège et de fermer les yeux. Une main toqua et il sursauta, manquant de se cogner la tête contre le toit du véhicule. Un jeune homme tapotait à la vitre du poing. Tedrick baissa donc la vitre et s'apprêtait à grogner sur l'attardé qui manquait de laisser des traces sur SA vitre lorsque celui-ci se pencha en avant pour parler d'une voix timide. Sentant qu'il avait l'ascendant le jeune homme croisa les bras sur l'encadrement de la vitre, la tête entre les bras et approcha doucement sa tête de l'inconnu. Séducteur il demanda d'une voix enjôleuse ce qu'on voulait de lui. Sa tenue était peut être pas la plus sexy, enfin, pour certains si, mais entre l'iroquoise, la gueule de bois, les piercings et le collier à pique il n'était peut être pas le plus girly de tous les gays à la ronde. L'homme commença à sortir des billets en demandant timidement des tarifs. Faisant mine de s'offusquer Tedrick releva un sourcil mais son sourire en coin trahissait ses véritables intentions. Tendant un peu plus le coup vers l'homme il l'attrapa par le col et l'approcha d'un coup de lui. Leurs lèvres étaient à quelques centimètres lorsqu'il proposa de sa voix suave de trouver un coin tranquille, pourquoi pas dans sa voiture? Maladroit l'homme entra, Tedrick commença à se déshabiller et se passa ce qu'il devait se passer. 30 minutes plus tard les effets commençaient à se faire sentir. L'homme s'éloignait et le jeune homme comptait les billets. Peu importait, il mit le contact et conduisit. Et de toute façon il conduisait mieux sous drogue. Enfin il en était persuadé. Un peu shooté il mit un peu plus de temps à se garer au domaine. En entendant la voiture Kristen se dirigea vers le jeune homme, contrariée de son comportement volatil. Seulement Tedrick n'était pas d'humeur et ne lui laissa même pas en placer une. Sans un regard il s'éloigna à grande enjambée, boostée par le speed qui faisait désormais sa montée tant attendue. Entrant dans le clubhouse il plissa les yeux pour chercher une bouteille de vodka qu'il cachait habituellement pour les occasions, ou pour ses cuites de mi-journées. Suivi de près par Kristen dont il ne se souciait pas le jeune homme s'étendit alors sur le banc de la carrière où des cours devaient avoir lieu dans la journée. Buvant à même la bouteille, le regard vitreux, couché de tout son long sur le banc, il regardait le ciel. • Qu'elle belle journée. [1206 mots]
crédit : PsychoShinigami |
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Rouxine
Admin sudiste Messages : 4311 Inscription : 16/12/2015 Age : 21
| Sam 4 Juil - 0:47 |
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Misspalikoa
Cavalier pro - niv. 0 Messages : 57764 Inscription : 17/11/2016 Age : 23
| Jeu 30 Juil - 12:52 |
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Take care of you
Ivy
30/07/20Un mois auparavant, une nouvelle envie, que ses parents avaient perçus comme un caprice, était survenu dans la tête d'Ivy. Elle voulait un chien, et elle le voulait vraiment. Elle avait été plutôt étonnée de voir que son père et sa mère avaient pris avec beaucoup de sérieux cette nouvelle demande de sa part. Après tout, ils n'avaient pas beaucoup réfléchi avant d'accepter qu'elle ait sa première jument : Valse, ni même beaucoup lorsqu'elle leur avait parlé d'acquérir Ibis. Après tout, un cheval, c'était tout de même plus coûteux qu'un chien, et c'était une toute autre responsabilité! Mais ses parents avaient tenu à ce qu'elle fasse ses preuves avant de céder. À commencer par leur prouver qu'elle était capable de s'occuper d'un chien. Par chance, sa tante et son mari devaient partir trois semaines en croisière dans les caraïbes, et ils ne pouvaient pas emmener leurs précieux toutou. C'était un bulldog français noir et blanc dénommé Charly. Elle avait pris grand soins de lui, déjà parce qu'elle voulait montrer à ses parents qu'elle saurait bien s'occuper de son propre animal, et puis parce qu'elle avait toujours apprécié ce petit chien survolté qui lui faisait la fête dès qu'ils venaient voir la famille. Par chance, tout c'était bien passé, et elle avait semblé convaincre ses parents. Ils avaient donc finalement décidé de céder, à condition qu'elle signe un contrat entre eux. Rien de bien méchant, seulement un papier accroché sur le frigo, signé par les deux partis, qui stipulait que toutes les tâches et soins relatives au chien lui revenaient. Elle avait accepté, de toute façon, hors de question de laisser son animal entre leurs mains, puis il avait été question de choisir celui qui deviendrait son meilleur ami. Elle n'avait jamais eu de race précise en tête, alors elle avait parcouru les annonces d'élevage et était tombée sur l'annonce de Tobby. Tobby, quelle merveille de chien. C'était un grand type de caniche, qui devrait mesurer 55 centimètres au garrot d'après l'éleveuse. Il avait déjà 6 mois, mais l'éleveuse avait déjà commencé son éducation. Il savait notamment marcher en laisse et la propreté était désormais acquise. Elle n'avait pas pu faire autrement que craquer pour son adorable tête frisée blanche. En le rencontrant, elle avait découvert un chien avec un coeur en or, elle n'avait pas pu faire autrement que de l'acheter et de le ramener à la maison. Aujourd'hui elle avait rendez-vous avec quelques copines pour une journée lèche vitrine. Que des filles aussi superficielles qu'elle, mais qu'elle connaissait depuis si longtemps qu'elle se sentait en confiance quand il s'agissait d'ouvrir son coeur. En réalité, elles évoluaient toutes les trois dans le même cadre familial, et chacune avait ses obligations sociales. Par exemple, l'une d'elles, Elizabeth, pratiquait de la danse classique depuis l'enfance et s'entraînait chaque jour durant plusieurs heures, sans quoi elle savait que ses parents la blâmeraient. Sa deuxième amie, Angèle, n'avait pas d'obligations sportives, mais ses parents étaient très stricts sur la discipline et devait régulièrement prendre des cours de bienséances. En soi, rien de bien amusant. Par chance, elles avaient encore un peu de liberté et pouvaient de temps en temps se retrouver ensemble, sans leurs parents. L'amitié de leurs géniteurs leur permettait au moins de se voir souvent, et c'était déjà quelque chose de bien. D'ailleurs ses amies, elle n'avait pas encore eu l'occasion de les revoir depuis plusieurs semaines, les vacances de chacune n'avaient pas collé. Elles devaient se retrouver dans l'un des quartiers chics de Las Vega. Si les filles avaient eu l'occasion de suivre à distance l'adoption de Tobby et quelques photos, elles allaient le rencontrer aujourd'hui et Ivy était impatiente de leur monter son grand caniche si doux et affectueux. Son amie, Angèle, avait justement un petit bichon maltais et les filles avaient pensé que c'était une occasion en or pour les présenter. Elle s'était donc préparée, faisant un joli chignon, un maquillage chic puis enfila une petite robe de type bohème élégante blanche et brune accompagnée de bottines à talon en cuir brun clair. Elle n'oublia pas de peaufiner sa tenue avec quelques bracelets en argent avant d'enfiler son collier en cuir brun au caniche blanc par-dessus lequel elle enfilait un petit foulard bleu pastel qui s'assortissait sans peine à sa tenue. Une fois prêt, elle attacha la laisse brune et sortit du manoir avant de se mettre en direction du café où elles s'étaient donné rendez-vous un peu plus tôt. Après une quinzaine de minutes de marche, accompagnée d'un toutou content d'aller se promener, elle atteignit finalement le café où Elizabeth et Angèle étaient déjà présentes. Elle salua amicalement ses amies qui se levèrent pour faire la bise à travers leurs masques. Après tout, le covid 19 était toujours d'actualité et il était obligatoire de sortir masqué. En se levant de sa chaise, Angèle attrapa la laisse qu'elle avait coincée sous le pied de sa chaise. Aussitôt, le petit bichon trottina en direction du jeune caniche. Les deux chiens se sentirent les fesses avant de se mettre en posture de jeu. Visiblement, ils étaient partis pour bien s'entendre. Lorsque les présentations furent faites les jeunes femmes se rassirent. Imitant son amie, elle coinça la laisse du chiot sous sa chaise et commanda un expresso. Rapidement, les filles se mirent à discuter de tout et de rien. Dans un premier temps, Elizabeth racontait le futur spectacle de danse qu'elle allait jouer bientôt, ainsi que ses appréhensions. Ses amies tentèrent de la rassurer comme elles pouvaient, mais elle ne semblait pas convaincue. Ivy ne se faisait pour autant pas de vrais soucis, elle savait que comme d'habitude, son amie se faisait du souci pour rien et que tout se passerait à merveille. À son tour elle raconta alors les progrès qu'elle avait faits avec Ibis, le concours sous hautes températures qui s'était moins bien passé que ce qu'elle aurait espéré, mais aussi le demi-aveux de son père quant au fait que sa jument n'était peut-être pas une bonne à rien. Elle parlait aussi des progrès de Tobby vis-à-vis des tours qu'elle lui apprenait. Pour le moment, il savait donner la patte et s'asseoir sur demande. Le rappel n'était pas encore tout à fait acquis, mais le caniche progressait vite et faisait de son mieux. Il avait vraiment un coeur en or. Finalement, après un bon café, elles décidèrent d'aller faire un petit tour, notamment pour faire un peu de lèche vitrine et faire peut-être quelques achats. Ensemble, le trio fit donc le tour des magasins des quartiers luxueux qu'elles avaient l'habitude d'arpenter. Bijouteries, parfumeries, magasins de modes et de luxe en tous genres les entouraient. Tout comme ses amies Ivy ne put résister à sacrifier un peu d'argent. Deux sacs Gucci, du maquillage et quelques vêtements des dernières collections. Des fortunes pour une personne lambda, mais pas pour elle. Évidemment dans les magasins, Tobby et le maltais ne pouvaient pas les accompagner. Elle avait pris soin de l'attacher toujours devant le magasin et prévenait le vigile de garder un oeil sur lui. S'il gémissait pour montrer son chagrin d'être écarté, il s'était vraiment bien comporté et elle était heureuse. La ville représentait beaucoup de nouveautés pour ce caniche royal qui avait grandi en campagne, mais c'était en le promenant qu'il découvrirait la vie de citadin. D'ailleurs, elle lui trouva quelques accessoires adorables qu'elle pourrait lui mettre un peu plus tard. Lorsqu'elle sortit de la dernière boutique explorée, elle le rejoignit tout de suite pour récupérer sa laisse. Tobby lui fit la fête, se dressant sur ses pattes arrières en jappant de sa voix encore aiguë. Elle ne l'avait avec elle que depuis deux semaines, mais elle en était déjà amoureuse. Même si ce n'était pas bien classieux, elle était malgré tout éduquée et prenait soin de jeter ses excréments lorsqu'il faisait ses besoins, mais de par son petit gabarit, ce n'était encore pas bien méchant. Durant tout le trajet les filles continuaient de discuter. Elles avaient toutes les trois 20 ans, c'était la dernière année avant d'être majeure et elles en étaient conscientes. Le côté rassurant, c'est que la suite de leur vie était déjà toute tracée par leurs parents. Elizabeth intégrerait une école de danse réputée à New York, Angèle partirait à Londres pour être avocate d'affaires, quant à Ivy…elle resterait à Las Vegas pour le moment. Ibis ne pouvait pas voyager aussi facilement que ça, il faudrait lui trouver une écurie adaptée. Et puis, la jeune femme ne savait pas vraiment ce qu'elle allait faire. Ses parents désiraient qu'elle passe un DESJEPS et qu'elle lance une carrière de cavalière professionnelle. C'était un métier assez bien vu par ses parents et leurs connaissances et ça ne leur porterait pas préjudice. L'idée ne lui déplaisait pas, mais elle savait que si cela arrivait, Ibis ne serait sans doute plus dans l'addition. Non pas qu'elle la vendrait, mais qu'elle devrait trouver un cheval plus performant et plus polyvalent pour lui permettre de passer le diplôme. Ses amies ne remarquèrent pas leurs désarrois, parlant simplement de leurs petits copains et n'ayant pas vu le minois déconfit d’Ivy. Chacune avait un garçon dans sa vie, depuis plus ou moins longtemps. Pour le moment, elle, elle préférait être seule. Son chien et sa jument occupaient beaucoup de son temps, et puis ses relations amoureuses ne duraient jamais de toute façon. Elle fuyait la stabilité, fréquentait des garçons qui ne pouvaient absolument pas plaire à ses parents. Il s'agissait toujours d'amourette, elle des rapports certes, mais ce n'était pas sérieux, et ce n'était pas spécialement ce qu'elle recherchait chez ces garçons. Le temps était passé à une vitesse folle, elle n'avait pas vu l'heure filée et l'heure de rentrer approchait à grands pas. Vivant à une bonne vingtaine de minutes de marche la jeune femme décida d'y aller. Si Elizabeth vivait à deux pas, ce n'était pas le cas d’Angèle dont la villa était située dans le même quartier qu’Ivy. Elles firent donc la route ensemble. De son côté Tobby était épuisé et traînait les pattes en pleurnichant. Sa propriétaire ne tarda pas à craquer et le prit dans ses bras pour le porter durant les quinze dernières minutes. Elle salua finalement Angèle, ouvrit le portail et pénétra à l'intérieur de la maison. Le temps de retirer son collier au caniche que celui-ci se jeta sur l'eau qu'il avait à disposition dans sa gamelle. Le temps qu'il s'abreuve, Ivy se rendit dans le salon où ses parents prenaient un apéritif. Ils discutèrent de son après-midi, leur montra ses achats et leur partageas des nouvelles de ses amies d'enfance. Son père comme sa mère semblait content d'apprendre qu'elles allaient bien, mais sans plus. Ce ne surprit pas Ivy, qui après avoir fait acte de présence encouragea Tobby à la suivre jusque dans sa chambre. Épuisée elle s'écroula dans son lit, bientôt rejointe par son caniche en quête de câlin. Bientôt, il faudrait qu'elle discute sérieusement de ses plans d’avenir avec ses parents. C'était important. [1826 mots]
crédit : PsychoShinigami |
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etoly
Spécialisation élevage - niv. 0 Messages : 8184 Inscription : 23/10/2014 Age : 31
| Sam 1 Aoû - 15:36 |
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Misspalikoa
Cavalier pro - niv. 0 Messages : 57764 Inscription : 17/11/2016 Age : 23
| Sam 26 Sep - 22:14 |
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Upset
Tedrick
26/09/20Tedrick balayait la pièce du regard sans pour autant réellement considérer l'homme qui était assis face à lui. Lentement, il se leva et fit le tour du fauteuil en cuir laissant ses doigts parcourir le sommet du dossier. L'homme qui paraissait âgé restait assis sans le lâcher du regard. Après avoir fait le tour de la pièce Tedrick accepta enfin de s'asseoir, se laissant couler au fond du fauteuil dont le cuir épais se révélait plutôt confortable. Il n'eut aucune gêne pour se mettre à l'aise, les jambes écartées et les bras appuyés sur les accoudoirs. Le vieil homme ne tarda pas à sortir un calepin et un stylo ainsi qu'une sorte d'enregistreur numérique. Ted releva tout de suite ce détail, et alors qu'il allait ouvrir la bouche, l'homme expliqua aussitôt que la discussion était enregistrée par sécurité, et que tout restait bien entendu confidentiel. Sauf si je suis présenté comme un danger pour moi ou autrui pensa-t-il fermement sans pour autant en faire une réflexion à voix haute. L'homme claqua le calepin sur le bureau, comme pour aligner des feuilles de papier, avant de s'éclaircir la voix. • Je suis le docteur Warren. Tedrick je présume, il s'agit de notre premier rendez-vous. C'est le docteur Grey qui vous à recommandé à venir me voir, c'est bien ça? Muet, le jeune homme aux cheveux roses se contenta de hocher la tête. L'homme qu'il voyait auparavant avait pris sa retraite, et l'avait renvoyé vers un confrère qui semblait lui aussi être dans ses dernières années de pratique. Il ne savait même plus, en fin de compte, pourquoi il venait voir ces hommes-là. Il n'avait jamais vraiment eu le choix, mais il était grand, il aurait très bien pu refuser. Ce n'était pas comme s'il avait des parents qui le poussaient à le faire. Peut-être qu'inconsciemment il savait qu'il avait besoin de ses visites là pour aller bien? Le docteur dévisagea Tedrick, reprit son calepin et s'apprêta à noter la réponse de son nouveau patient. • Avez-vous déjà été diagnostiqué pour quoi que ce soit? • Il paraît que je suis un sociopathe.L'homme nota tout sur son petit carnet. Tedrick ne lâchait pas son stylo du regard, il le voyait bouger, écrire, ce n'était pas quelque chose de rassurant, quand un psychologue écrivait quelque chose sur ce foutu petit calepin. Il remonta son regard et le plongea dans celui de son interlocuteur. Celui-ci se racla la gorge, prêt à reprendre l'entretien qu'il jugeait bien trop silencieux. • Pouvez-vous me parler de vos parents? • Mes parents? Aujourd'hui je ne sais même pas si ils sont vivants ou morts. En fait on ne se parle plus, depuis que j'ai 18 ans. Ils m'ont mit à la porte dès qu'ils ont pu. • Pourquoi? • Oh ça. J'étais pas l'enfant qu'ils voulaient que je sois, je présume. • Ce n'est pas une raison suffisante pour mettre son enfant à la porte voyons. • Bah pourtant, c'est bien ce qui m'est arrivé non? J'ai pris mes affaires et je suis partie quand ils m'ont dit que j'étais déshérité et qu'ils ne voulaient plus jamais me voir. Pendant un moment les deux hommes discutèrent de ses parents. Tedrick n'était pas bête, il savait très bien pourquoi on lui posait ses questions. Après tout, c'était bien pour savoir d'où elle venait, ce mauvais mot qu'on lui avait collé sur le front. Un sociopathe, et puis quoi alors. Il n'avait jamais compris exactement pourquoi on le lui avait diagnostiqué. Il n'y pouvait rien après tout, si tout le monde autour de lui était faible et incapable de faire preuve de la moindre intelligence. • Avez-vous du succès auprès des femmes? • Des femmes? En fait j'aime les hommes. Mais j'ai du succès auprès de tout le monde. Et puis un trou c'est un trou n'est-ce pas? Je ne crache pas sur ce qu'on m'offre. Ma mère me disait, à l'époque où j'étais son fils aimé "ne refuse jamais un cadeau". Alors j'applique à la règle son conseil. Un cadeau est un cadeau, et j'en fais toujours bon usage, du moins c'est les retours que j'en ai eu. • Et comment se déroulent vos relations, en généralité? • Elles sont brèves. Si ce n'est pas pour un coup d'un soir, alors je me lasse vite et je prend la porte. C'est aussi simple que ça. Et puis ça ne se passe que rarement bien, bizarrement. Je n'ai eu qu'une longue relation, pendant trois ans. Nous étions fiancés. • Que c'est-il passé? • J'ai pris la porte. Le silence s'installa. Tedrick prit une grande inspiration tandis que l'homme notait tout ça dans son petit carnet. À ce moment-là, ils continuèrent de parler de sa relation avec les autres en règle générale. Mais en fin de compte il n'y avait pas grand-chose à dire. Tedrick aimait être seul, autant qu'il aimait séduire. Alors, la vie de couple ce n'était pas spécialement ce qui lui convenait le mieux. Et à chaque fois qu'il entrait dans une relation, ça se passait mal et il finissait par en avoir marre. La seule chose qui l'obligeait à faire un effort, c'était l'effort physique qui suivrait ensuite. Le portrait dépeint n'était pas spécialement beau, mais véridique. • Dans quel domaine travaillez vous? • En fait je suis une espèce d'autant entrepreneur, si on veut. Je possède mes propres écuries, j'élève des chevaux de sport dédiés au haut niveau et je suis moi même cavalier professionnel. • Pourquoi avoir choisi ce milieu? • Je suppose que c'est parce que j'ai toujours aimé les chevaux. Ils sont la meilleure des compagnies. J'ai commencé gamin, et l'aspect compétitif m'a toujours attiré. J'ai fais ce que j'avais à faire pour pouvoir assumer mon loyer et mes équidés. Aujourd'hui j'ai 40 têtes dans mes boxs, et quelques chevaux de propriétaire. Ça paye bien, en fait. C'est marrant parce qu'on m'avait toujours dit qu'en fait, ça payait très mal. Mais c'est faux. Je suis bourré d'argent et personne pour m'emmerder pour me dire comment le dépenser. Vous comprenez? La discussion se prolongea un petit moment entre les deux hommes. Et puis au bout d'une quarantaine de minutes, le psychologue face à lui déclara que la première séance était terminée. Lorsqu'il le vit se lever de sa chaise, Tedrick se glissa hors du fauteuil. Si le docteur Warren tendit sa main pour serrer celle de son nouveau patient, il n'eut droit qu'à un hochement de tête. Ils fixèrent la date d'un prochain rendez-vous avant de quitter la pièce. Peut-être que Tedrick s'y présenterait, qui sait? [1081 mots]
crédit : PsychoShinigami |
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Whappa
Spécialisation élevage - niv. 0 Messages : 15398 Inscription : 19/07/2014 Age : 25
| Jeu 1 Oct - 11:17 |
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Oh j'aime beaucoup ce genre de séances chez le psychologue, j'en apprends un peu plus sur Tedrick qui a toujours été un garçon très mystérieux selon moi! + 14 |
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Misspalikoa
Cavalier pro - niv. 0 Messages : 57764 Inscription : 17/11/2016 Age : 23
| Mer 21 Oct - 16:27 |
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Run away
Tedrick
21/10/20À cette heure tardive il n'y avait plus grand monde dans les rues de la ville. Dans un petit quartier assez mal fréquenté, Tedrick attendait dans l'ombre. Adossé au mur il gardait une main sur la tête de son berger allemand, assis à côté de lui. L'animal avait sa muselière autour du cou, au cas où. Dans la minuscule ruelle il était à moitié camouflé par une grosse poubelle, attendant patiemment. À défaut de ne pas fumer beaucoup en ce moment, il vendait pour un pote à ses heures perdues. Et puis, ça lui faisait un peu d'argent supplémentaire. Il avait déjà eu quelques clients, et il fallait avouer que Tyson lui permettait de se sentir en sécurité. Ce chien semblait avoir un instinct pour les mauvaises intentions et il ne se trompait jamais. Un client potentiel s'approcha de lui. Dès qu'il se rapprocha le chien se leva et se mit en alerte. Tedrick le connaissait, ils se tapèrent dans la main et commencèrent à discuter, prendre des nouvelles. C'était une discussion très bateau en réalité, mais au moins ils ne pouvaient pas être soupçonnés. Juste deux amis qui se recroisent. Avouant être un peu inquiété par le chien Tedrick accepta finalement d'attacher la laisse, le gardant bien à ses pieds. Alors qu'ils s'apprêtaient à faire une transaction une voiture de police qui patrouillait dans le coin s'immobilisa à leurs hauteurs. Ils restèrent à l'arrêt et commencèrent à descendre de la voiture. Tedrick n'avait rien vu, son interlocuteur non plus, mais ne connaissant pas les individus Tyson se mit à aboyer à pleins poumons. Tedrick et l'homme se mirent à courir, le berger allemand n'eut pas besoin de se faire traîner, se mettant à galoper à toute allure. En temps normal Tedrick l'aurait laissé faire, mais le tenant il se contenta de serrer le poing sur la poignée de la laisse et faire de grandes enjambées pour suivre sa cadence folle. L'homme tourna dans une rue à gauche, lui à droite. Il y avait un spot qu'il connaissait bien, il fit quelques enjambées, se jeta sur une porte et l'ouvrit avant de se glisser dans le couloir avec le chien et de refermer derrière eux. Très vite ils entendirent le bruit d'une course, puis plus rien. L'endroit était un vieux bâtiment abandonné, ou du moins, personne ne vivait ici. Il était connu en tant que squat pour des personnes sans domicile fixe, mais personne ne les chercherait ici. Il n'y avait pas d'électricité dans le bâtiment et furent contraints de rester dans le noir. Ce n'était pas très rassurant, si quelqu'un passé la nuit là et qu'il se sentait menacé, il pourrait très bien se faire attaquer. Pourtant, il eut beau tendre l'oreille, il n'entendit rien, et le calme du chien laissait présager qu'ils étaient seuls. Il attendit tout de même un moment sur place, jusqu'à être sûr que tout était redevenu calme, avant de se glisser à l'extérieur. Il rejoignit alors sa voiture garée quelques rues plus loin pour rentrer chez lui. La soirée s'arrêtait là pour lui. [509 mots]
crédit : PsychoShinigami |
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Whappa
Spécialisation élevage - niv. 0 Messages : 15398 Inscription : 19/07/2014 Age : 25
| Jeu 22 Oct - 14:40 |
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Il a eu chaud aux fesses Ted :3 + 8 |
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Misspalikoa
Cavalier pro - niv. 0 Messages : 57764 Inscription : 17/11/2016 Age : 23
| Dim 1 Nov - 21:46 |
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The verdict
Maritza
01/11/20Descendant quatre à quatre les marches de la banque, Maritza rejoignit Daméo qui attendait dans le véhicule depuis presque une heure. Bien que la fenêtre était ouverte, il avait patienté depuis un petit moment et l'invita donc à descendre pour se dégourdir les membres. Attachant la laisse au cou du boxer elle se mit en tête de faire un petit tour dans le quartier avant de rentrée. L'heure approchait, et après une grande inspiration elle composa le numéro que Kenneth lui avait indiqué. Collé à son oreille elle attendit quelques longues secondes interminables avant qu'une voix masculine ne réponde de l'autre côté du cpmbinet. • Maritza! Comment vas-tu? • Plutôt bien, et toi? Je sors tout juste de la banque. • Ah? Donc je vais pouvoir avoir une réponse. • J'ai eu le prêt. Je l'achète. Tu peux le dire au propriétaire de Welcome Hammer, ma décision est prise. Kenneth paraissait satisfait de sa réponse. Il partagea son enthousiasme quant à la situation avant de raccrocher en promettant de contacter tout de suite le propriétaire du bai pour convenir de la date de la transaction. En attendant, elle pouvait considérer l'entier comme sien. Les choses allaient si vites que tout se bousculait dans la tête de Maritza. Entre l'excitation et l'inquiétude, Maritza ressentait un très vif mélange de sentiments. Elle s'arrêta finalement, prit les pattes avant de son chien et lui fit un énorme câlin presque étouffant. Ne comprenant pas ce qui se passait le boxer se contenta de lécher la joue de sa propriétaire en remuant son moignon de queue avec énergie. Ça y est, elle était propriétaire de Welcome Hammer. [268 mots]
crédit : PsychoShinigami |
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etoly
Spécialisation élevage - niv. 0 Messages : 8184 Inscription : 23/10/2014 Age : 31
| Dim 1 Nov - 21:54 |
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Une bonne nouvelle en perspective ! + 3 |
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