Si, au vu de son jeune âge, elle n’est pas encore tout à fait une habituée des sorties en extérieur, Poésie n’est pas d’une nature nerveuse. Ophelia travaille avec elle depuis presque un an et demi et la ponette approche de ses cinq ans ; bientôt, elles pourront participer ensemble à leur premier concours, même si ça ne sera pas dans la discipline de prédilection de la brune tout de suite – la jument crème n’est pas prête à enchaîner un parcours de cross. Ça ne fait rien à la jeune adolescente, puisqu’elle a déjà commencé la saison de concours avec son autre poney ; mais aujourd’hui, elle n’a emmené que la ponette allemande. Elle participe à un stage, sans Romain cette fois, dans une autre écurie, un élevage de poney de sport dont le nom ne lui est que très vaguement familier. En réfléchissant bien, peut-être a-t-elle déjà croisé un des produits en concours ? Ou bien l’a-t-elle vu sur Internet ? Qu’importe, elle s’en fiche un peu, au final ; elle est là pour progresser avec sa jeune ponette. Si elle a choisi cette dernière et pas Klassic, c’est uniquement parce qu’il doit déjà se reposer de leur dernière sortie en concours, pas plus tard que le week-end dernier – mais aussi parce que le niveau du stage sera légèrement inférieur au sien, et donc que les exercices seront adaptés au jeune âge de sa jument. De plus, il sera toujours utile d’avoir un nouveau regard sur sa monte.
La cremello ne semble pas trop dérangée par la légère agitation qui s’est créée autour des stalles de pansage. Ophelia s’est mise là où on lui a indiqué, posant sa grande malle dans un coin avant d’être allée chercher Poésie ; au début, elle pensait la préparer au van, mais il est vrai que c’est plus pratique de le faire ici. Elle jette un regard circulaire aux personnes présentes – ce n’est pas un grand groupe, ils doivent être quatre ou cinq en tout, sauf s’il manque du monde. Elle juge un à un les poneys présents, nez froncé ; un retient particulièrement son attention, un welsh bai qui ne doit même pas atteindre le mètre trente. Au milieu de tous les autres poneys et malgré sa tonte sport, il fait un peu tâche. La brunette s’attarde un peu sur le poney, son habituelle moue mi-méprisante mi-hautaine sur le visage. Puis, son petit tour des poneys présents fait, elle décide que de toute façon, la sienne est la meilleure – son petit air toujours plaqué sur son visage, elle attrape son étrille et se met à brosser vigoureusement la petite jument. Au bout de quelques minutes de pansage, elle réalise qu’elle a oublié son cure-pied au van. Soupirant, elle abandonne là sa jument, sachant qu’elle est assez sage pour rester seule quelques minutes, et se dépêche de faire l’aller-retour au parking, récupérant l’objet dans le rangement du van. En revenant aux stalles de pansage, elle aperçoit du coin de l’œil une fille s’occupant du petit poney bai de tout à l’heure – elle ne l’avait pas remarqué la première fois. Fronçant les sourcils, elle ralentit en passant devant. Sa cavalière, si c’est bien elle, doit avoir à peu près le même âge qu’Ophelia, et elle lui semble un peu grande pour monter sur un tel poney.
— C’est toi qui le monte, celui-ci ? Il est vachement petit, elle questionne, s’arrêtant près de sa jument – leurs poneys sont attachés à côté.
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Lun 2 Mai - 16:24
Stage d'obstacle
Gamin & Saralynn
02.05.22
domaine de perceval – aire de préparation
438 mots
Il y a quelques jours, Saralynn avait été informée par ses parents qu'un stage d'obstacle encadré par un cavalier professionnel aurait lieu au domaine. Un peu sceptique au début, il n'avait pas fallu longtemps à la jeune fille pour décider d'y participer. Après tout, ça ne lui ferait pas de mal, et encore moins à Gamin. Il avait du potentiel, mais n'avait pas toujours les bons comportements, et un cavalier professionnel serait un bon regard sur les difficultés du poney et les moyens de s'améliorer. Il n'y avait pas beaucoup de participants étant donné le niveau, et la plupart des participants venaient avec des chevaux ou du moins poneys encore assez jeunes. Au moins, tout le monde serait au même niveau. Installée à l'aire de préparation, elle avait ramené Gamin qui, comme à son habitude, s'agitait un petit peu. Le poney n'était pas toujours particulièrement patient lorsqu'il s'agissait d'attendre à l'arrêt et Saralynn en avait conscience. Elle s'activait donc à l'étriller, s'arrêtant par moment afin de lui grattouiller le garrot, sa zone favorite, un peu comme pour le motiver à rester patient. Concentrée, elle ne faisait pas vraiment attention à la ponette allemande allemande installée à côté de son étalon, et ce n'est que lorsque celle qui s'en occupait l'interpella qu'elle se redressa subitement, faisant presque sauter Gamin.
• Oh oui! C'est un tout petit poney, mais il en a dans le ventre. Et puis je le connais depuis qu'il est tout bébé, je l'ai débourré et je le monte depuis toujours, ça me ferait bizarre de le voir monté par quelqu'un d'autre! C'est ta ponette? Elle est très jolie. Comment elle s'appelle?
Très amicale, Saralynn ne remarquait presque pas l'air légèrement supérieur qu'arborait Ophélia, et tout en l'écoutant, attrapait sa brosse dure pour commencer à bouchonner Gamin qui, agacé, tapait du pied. Décidément, il n'avait pas envie d'attendre très longtemps, et la présence de la jument à côté d'elle réveillait de vieux instincts. De plus, Gamin avait déjà reproduit et il n'était pas né de la dernière pluie, il savait bien ce qu'il pourrait obtenir, même si la crème ne semblait pas du tout intéressée. Soupirant, la jeune fille n'y prêtait pas d'attention et poursuivait bientôt avec la brosse douce, s'acharnant sur ses membres et son ventre pour ôter un maximum de poussière. Hors de question de monter avec un poney tout sale et poussiéreux après tout! Réfléchissant un instant, elle se disait que la cavalière qui lui parlait n'était totalement inconnue au bataillon. Curieuse, elle se tournait vers elle d'un air plutôt sérieux.
• Dis-moi, je suis sûre de t'avoir déjà vu quelque part. Tu montes où d'habitude?
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Kyare
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Lun 6 Juin - 11:41
stage d'obstacle
Poésie & Ophelia
ft. Misspalikoa
À peine a-t-elle posé sa question qu’elle attrape son démêlant à crins, écoutant la réponse avant tout mouvement. Hum, elle a débourré ce poney seule ? Ophelia garde les lèvres fermées, se tournant finalement vers son interlocutrice de nouveau lorsqu’elle s’enquit du nom de sa ponette.
— Ouais, je vois. Et t’as pas peur de devenir trop grande pour lui ? Enfin un jour, il faudra bien se mettre à niveau, non ?
Elle ignore parfaitement l’identité de l’autre fille – ce n’est qu’une autre stagiaire après tout à ses yeux. Et franchement, jusqu’où peut l’emmener ce poney, aussi attachée y soit-elle ? Ophelia sait très bien que le jour où elle passera à cheval, elle ne s’embêtera plus à poney. Elle aime bien Klassic et Poésie, mais son objectif n’est pas de les garder toute leur vie… et puis ils trouveront bien un autre pilote pour continuer à s’amuser. Alors oui, c’est sans peine qu’elle les laissera partir, du moins c’est ainsi qu’elle l’envisage, parce que comment ça pourrait se passer autrement, n’est-ce pas ?
— Bien sûr qu’elle est jolie. Elle s’appelle Poésie. Mes parents l’ont commandée pour moi, alors je la monte depuis qu’elle est débourrée aussi, tu vois ?
Par commandée, ce que la brunette entend, c’est surtout que la crème lui appartenait avant même qu’elle soit née. C’est Romain qui l’a éduquée pour elle quand elle était pouliche, et elle a un peu participé au débourrage, aussi. Avec l’entraînement et les années, elle devrait se révéler aussi bonne que Klassic, si ce n’est meilleure encore, du moins elle l’espère. Avec un soupir, Ophelia se retourne vers sa ponette, appliquant finalement le démêlant sur sa crinière immaculée. Après quoi, elle y passe un peigne, prenant soin à ne laisser aucune mèche rebelle dépasser de la crinière parfaitement taillée de l’allemande. Elle doit être aussi parfaite que sa cavalière le veut. Déjà, sa robe est dénué de toute tâche, et il a fallu du temps pour les ôter. Une fois les sabots curés, Poésie est entièrement propre, prête à être sellée. Ophelia s’avance vers ses affaires quand la voix de l’autre cavalière l’interpelle. Elle s’arrête dans son mouvement et se tourne, haussant un sourcil.
— Ah ouais ? Je monte au domaine de l’Aiedail. Je vois pas pourquoi t’y aurais mis les pieds si t’es pas pensionnaire là-bas par contre, je sors souvent en concours, tu m’as peut-être croisée là. répond-elle d’un ton égal, avant de s’intéresser de nouveau à ses tapis.
Lequel va-t-elle pouvoir mettre aujourd’hui ? Avec son polo à manches courtes blanc, tout peut aller, et tout va à Poésie, aussi. Alors, plutôt vert forêt, bleu pastel ? Ophelia se perd dans sa réflexion puis choisit un tapis rose pastel.
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Lun 6 Juin - 12:42
Stage d’obstacle
Gamin & Saralynn
06.06.22
domaine de perceval – aire de préparation
485 mots
Propre comme un sous neuf, enfin après plusieurs minutes difficiles de récurage, il était grand temps pour Saralynn de commencer à s’occuper des pieds de son petit poney welsh. Se penchant en avant, elle agrippait l’antérieur de son poney, effectuant une pression pour l’inciter à donner son membre. Pas réfractaire, Gamin s’exécutait, et alors qu’elle commençait à nettoyer son sabot, la réflexion de celle qui se dénommait Ophelia résonnait à ses oreilles. Presque naturellement, elle lui assurait « Pour le moment, on n’y pense pas trop. Mais un jour, le moment viendra où il faudra trouver un autre cavalier. Je sais en tout cas qu’on restera ensemble jusqu’à ce qu’il décède. C’est une promesse que je lui ai faite. » Plongeant son regard dans ceux de son interlocutrice, elle comprenait que sa vision des choses n’était pas tout à fait la même, mais ce n’était pas important. La propriétaire de Gamin, c’était elle et personne d’autres. Elle ne s’en séparerait pas, c’était hors de question.
La discussion vira bientôt sur la jolie ponette crème, répondant donc au nom de Poésie. Sa cavalière assurait avec certitude qu’elle était une magnifique ponette effectivement, et qu’elle avait été achetée avant même d’avoir vu le jour. Ce n’était pas quelque chose de peu commun pour Saralynn, il était souvent arrivé que ses parents vendent des produits encore dans le ventre de la jument. Puisqu’elle n’était pas décidée à lui retourner la question, l’adolescente haussait les épaules, se contentant de répondre « Il s’appelle Gamin. » tout en finissant de curer ses sabots. Elle assumait pleinement d’avoir participé au débourrage de la ponette allemande, et si la jeune fille comprenait la fierté ressentie, elle avait l’impression qu’elle mettait peut-être un peu trop de prétention dans le son de sa voix. Lorsqu’elle entendit la suite du discours, elle comprenait soudain pourquoi un tel comportement. Le domaine de l’Aiedail, elle en avait entendu parler à quelques reprises, et elle savait que les personnes qui y avaient leurs chevaux étaient souvent fortunées, imbues d’eux même. Décidément, cette Ophélie ne faisait pas exception.
Abandonnant son cure-pied, Saralynn attrapait son peigne. Un coup d’œil sur son téléphone lui assurait qu’elle avait le temps nécessaire pour entreprendre de réaliser une tresse d’étalon sur la crinière du petit bai. Si Ophelia lui retourna la question, c’est bien plus détaché qu’elle lui répondait « Ici, ce sont les installations de mes parents. Ils tiennent un élevage de poney de sport depuis que je suis toute petite, je travaille, débourre et valorise les chevaux trop petits pour être montés par des adultes. Je fais ce que je peux pour les aider au maximum. » Elle offrit un grand sourire à Ophelia et sa ponette avant de boucler sa tresse d’étalon. Il était grand temps de commencer à seller Gamin qui s’agitait de plus en plus, dansant d’un pied à l’autre, ayant hâte de pouvoir se remettre véritablement en mouvement
crédit : Misspalikoa
Kyare
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Lun 6 Juin - 14:08
stage d'obstacle
Poésie & Ophelia
ft. Misspalikoa
Une promesse faite à son poney. Voilà qui est mignon, mais Ophelia ne dit rien. Sa sœur serait un peu du genre aussi, et après tout, rien n’empêche l’autre fille de garder son poney et de le confier à quelqu’un d’autre. Peut-être que Danae finira par monter Poésie aussi, qui sait ? Pour Klassic, c’est sans doute sous sa selle qu’il finira sa carrière. Enfin pour l’heure, ça n’a pas d’importance, elle a encore quelques années devant elle pour se perfectionner et atteindre le haut niveau à poney. Haussant les épaules, elle dépose le tapis sur le dos de sa jument. Poésie regarde curieusement son environnement, les gens qui s’affairent, comme les deux filles, à préparer leurs poneys. Elle semble ne prêter que peu d’attention aux vas-et-viens de sa cavalière autour d’elle. Tant mieux, ça lui facilite la tâche.
— Gamin. elle répète quand l’autre cavalière lui donne le nom de son poney, prenant quelques secondes pour laisser le mot rouler sur sa langue. C’est un nom somme toute assez adorable, il va bien au poney et Ophelia, malgré ses a priori quant à sa taille, doit avouer qu’il a plutôt bonne tête. Ouais, c’est mignon. Et toi, c’est quoi ton nom ? Moi c’est Ophelia. Ophelia Samaras, elle ajoute avec une pointe de fierté.
Pas sûr que le nom Samaras dise quoique ce soit à l’autre cavalière si elle ne s’intéresse pas aux affaires, ça la brunette s’y attend, néanmoins elle donne toujours son nom de famille avec la même fierté. Peu importe si les gens ne savent pas d’où elle vient, elle le sait très bien : elle est la fierté des Samaras, celle qui brillera là où son frère aîné n’a pas été capable de le faire.
L’autre cavalière se mit à tresser la crinière de son poney. Ophelia haussa un sourcil en la regardant faire, était-elle bien sûre d’avoir le temps ? Enfin, elle paraissait assez efficace, alors bon, qu’elle fasse ce qu’elle ait envie de faire. Pour sa part, elle s’était contenté de faire un rapide pion sur le toupet de la jument pour enfiler un bonnet plus tard, mais elle s’affairait pour l’heure à mettre la selle, puis la sangle. Poésie ne bougeait toujours pas d’un poil, toute sage qu’elle était. La suite du discours de sa voisine de stalle l’interpella. C’était la fille des propriétaires de l’élevage ? Vraiment, elle ? Ça expliquait beaucoup de choses, alors. Comme la raison pour laquelle elle montait ce poney. En réalisant cela, elle ressentit une pointe de jalousie. Elle devait monter tous les jours autant de poneys qu’elle le souhaitait. La brunette fronça les sourcils, son égo piqué. Mais après tout, rien ne garantissait qu’elle ne pouvait pas être meilleure en selle. Après tous ses parents ne tenaient peut-être pas un élevage mais ils lui payaient tout ce qu’elle voulait : les meilleurs poneys, les meilleurs équipements, un bon coach, des stages, et tous ses déplacements de concours. Et bien que l’argent y ait aidé, elle était objectivement une bonne cavalière, ayant manifestement plus d’ambitions que la fille qui s’occupait de Gamin. À quoi bon l’envier ?
— Ouais, sympa. Tu sors en quoi du coup ? ‘Fin en quelle discipline.
Malgré tout elle est curieuse d’en savoir plus sur son interlocutrice, mais de nouveau son ton se fait égal. Elle règle ses guêtres et puis attrape la bride de la jument, vérifiant que le mors est bien propre. Peut-être aime-t-elle plus l’équitation que les chevaux, mais elle sait s’occuper convenablement de ses montures, aussi.
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